[RP] La fin du Violet

Cosmik_roger

45 jours. Il avait fallu tout ce temps pour que Cosmik se remette d'une blessure que les médicastres avaient annoncée mortelle. Le devoir vassalique, il avait suivi son père, nonobstant sa place au conseil. On lui reprocherait, il n'attendait que cela.

Il rentrait dans la nuit, seul, car il voulait aller voir chez Jacky si il ne pouvait pas y voir sa sœur, sa fiancée, la famille... Il avançait dans son mantel violet qu'il avait l'habitude de porter.

Soudain au bout d'une ruelle étroite il vit une ombre. Il mit la main au fourreau, mais ce n'était qu'une charrette. Il rit en lui, se disant qu'il allait bientôt se mettre "charrette". La carriole reculait, l'empêchant de passer. Il s'énerva.

- Eho ! Tu bouges ton char, le gueux !

Mais le véhicule reculait toujours, l'acculant contre un mur.

Il entendit alors :

- A mort les Buses et les Penthos !

Une poutre tomba d'une fenêtre et Roger se la prit pile sur le chapeau que son fillot Ricks trouvait si ridicule.

Trou noir. Odeur de sang. Il cria. La carriole partit à toute vitesse et Roger arriva en tâtonnant tant bien que mal chez Jacky la main froide. Il s'effondra sur un tabouret.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Kilia

Elle pestait contre elle-même, contre cette phrase qu'elle venait de dire. Pourquoi lui avoir demander de venir que ce soir? Pourquoi ne pas lui avoir écrit. Elle était restée seule dans la taverne, pestant, ayant jeté une chope de rage sur le mur et buvant la pleine.
A peine le temps de répondre à l' entrée de Tiss avec un "Comment ça va?", qu'elle voit débarquer Cosmik couvert de sang. Son cœur ne fait qu'un tour.

Roger!!!

Elle le regarde tituber et s'étaler sur un tabouret. Elle ne comprends rien à ce qu'il dit, elle ne voit que le sang, tout ce sang qui lui dégouline sur le visage, qui coule sur sa chemise. Paniquée, elle court vers lui, mais l'émotion de le voir ainsi et trop forte, elle perd son sang froid légendaire. Elle qui a maintes fois à su quoi faire dans des cas semblables là, ne sais plus. Elle hurle.

TIIIS, faut faire quelques chose!!!! Tiss, faut faire quelques chose, il dégouline de son Sang!!

Elle tremble regardant ses mains qui viennent de le toucher et qui déjà sont maculés du sang de son neveu. Elle prend un chiffon, et avec fait pression sur son front au niveau de la blessure pour stopper ce fluide rougeâtre qui s'échappe de lui. Et ne peut s'empêcher de beugler.

A l'aide!!! vers Tiss Un Medicastre!!! regarde vers son neveu Roger!!

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[J'aime pas le nouveau forum!] Pair de France et Mère d'Anjou

Otissette

Marre des comptes, marre du blé, marre du bois, marre d'entendre Tiss faut me trouver ci, Tiss j'ai besoin de ça et vite.
Ce soir elle craque et envoie tout valser, elle étouffe dans ce bureau ou s'accumule les bouliers en tout genre. Du monde elle veut voir du monde, elle veut voir ses amis, siroter tranquillement une bière chez Jacky et rire, oublier le conseil, oublier les soucis du quotidien.

Emmitouflée dans sa cape, elle sort de son bureau et sans réfléchir elle prend la direction de chez Jacky, les mains gelées elle tente de pousser la porte pour entrer. Sans même un regard elle se dirige près de la cheminée pour se réchauffer et remarque la présence de Kilia assise seule devant une chope.

Pas le temps de faire grande causette avec la Duduche, elle la voit pâlir alors que quelqu’un entre. Tiss se retourne pour voir ce qui se passe et là l’horreur …

Cosmik dégoulinant de sang, tsss le joli mantel violet l’est fichu, irrécupérable avec tout ce sang. Et voilà qu’il s’écroule au sol, la Duduche qui se jette à terre près de lui et la panique qui gagne Tiss. Faut dire qu’elle a jamais été douée face au sang, estomac qui se retourne… Surtout pas vomir, se retenir et essayer de se rendre utile, ah oui mais utile bien grand mot ça.

Et voilà que la Duchesse se met à hurler, Tiss faut faire quelque chose, non mais pourquoi fallait –elle toujours qu’elle soit toujours au mauvais moment au mauvais endroit aussi ! Puis d’abord ou est ce qu’il avait bien put trainer pour se mettre dans un état pareil.

Stop fallait chasser toutes ses pensées, c’était pas le moment de chercher a savoir le pourquoi du comment fallait agir. Regard vers Kilia qui ne semble pas plus douée qu’elle en matière de soins intensifs, Cosmik qui se vide de son sang, le ton qui monte, la Duchesse qui se met à brailler encore plus fort lorsque Cosmik s’évanouit.

C’est sur l’heure est grave, un médicastre … il faut trouver un médicastre et vite. D’un bond elle se lève lance un rapide

Vais chercher Rose !

Elle se sauve de la taverne laissant Kilia avec Cosmik dans un piteuse état et part à la recherche de la Baronne seule médicastre de tout Saumur .
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Vadikura

Enfermé dans sa chambre, la pipe fumant comme l'évacuation des vapeurs d'une forgerie, le duc comptait et recomptait sur son boulier... Remettre doucement a flot le duché d'Anjou lui vidait peu a peu ses bourses ....Des écus pour fournir du blé, des enfants pour la main d'œuvre....

Bref, il n'avait plus le temps car le temps c'est des écus et des écus, il en manquait... Lassé, il se leva et jeta un œil torve sur la chambre, il ressentit un manque....Kilia partait, il l'évitait depuis sa décision de partir ne sachant comment lui dire de rester mais a ce futur manque s'ajoutait le truc qui gargouillait dans le ventre, qui donnait un mal être...Un manque, un signal de son inconscient, on ne saurait dire...Le ventre se tordait, par expérience, il jeta un œil sur le repas avalé plutôt dans la journée, point de fayot ce n'était donc la chiasse, le truc qui faisait uriner par le trou duc!

En parlant du trou duc, il eu grande envie de se rendre chez Jacky, repère des ducs, leur trou, apercevoir une dernière fois Kilia lui remonterait surement le moral...

Il prit donc chemin vers Jacky, attiré par le petit truc indéfinissable qui fait basculer le chemin de la vie.

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Penthiévres parce qu'il en faut bien!

--Guilhemme

La baronne était enfermée bien au chaud dans la voiture.

Et Guilhemme conduisait la voiture à travers les rues de Saumur.

Il aimait bien ces retours le soir vers leur demeure. Il pourrait bientôt soigner Phaétuse, et la rentrer à l'écurie.
La nuit était seulement percée par endroit par les lumières des torches qui brulaient lentement aux coins de certaines maisons, les plus luxueuses, celles dont les propriétaires tenaient qu'il soit su et connu que leur richesse les autorisait à faire bruler du bois rare et cher, entouré de laine de mouton pleine de suif, à longueur de nuit .

Ahhh lalalla, le luxe,

quelle chance se dit il,

Mais c'est pas pour demain, hein, avec tous les vieux papiers qu'elle trimbale partout, la Baronne n'est pas prête de pouvoir en faire autant.

Elle ferait mieux de prendre un peu exemple sur ses gens, qui ont tout ce qu'ils veulent, et bien plus encore au lieu de passer son temps à noircir ses doigts d'encre, et donner des cours, à des étudiants tout juste sorti de chez leur mère.

Il dû retenir la jument car une femme failli se jetter sous ses sabots

olahhhhhhhhh, olahhhhhhh, Phaétuse, doucement ma belle.

ET vous là bas, zette pas un peu cinglé de sortir de la nuit noire au milieu de la ruelle ?

pour un peu, la voiture de la Baronne vous passait sur le corps .

Naméhoooooooo, pfffff, j'vous jure, mortentraille et vomissures putrides, c'est la mort que vous cherchez ?

Rosebudy

Guilhemme, combien de fois faudra t il que je te dise de conduire sans cahots le soir ?

Punaiseeeeeeeee, tu m'énerves quand tu fais cela,

tu sais bien que je continue à écrire pendant que nous rentrons,

et c'est quoi ces cris que tu jettes dehors, hein ?

tu n'as pas bientôt fini de gueuler comme ça sur les passants,
il fait nuit, y a du monde qui dort,

misère de misère, même ça il va falloir que je fasse moi même, conduire ma voiture pour être certaine de rentrer ?

tu vas finir par me faire mourir de peur toi !!!

Et Rose passa la tête par l'huis de la voiture pour voire une Tiss, Blême comme le lait qui vient juste d'être trait dans le seau, les yeux hagards, et muette comme une carpe.

Oh Mon dieu, Tiss ?
quoi ?

qu'est ce qu'il se passe ?

c'est quoi cette tête ? un malheur ?

C'est pas jo ? me dit pas qu'elle vient d'accoucher dans la taverne ?
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Viviaca29

Depuis son retour de Chinon, Viviaca n'était plus la même, elle évitait les tavernes et restait la majeur partie de son temps seule dans son moulin, allant au marché et profitant des promenades et visites avec Cosmik que tous les médicastres avaient condamné, mais qui pourtant se portait comme un charme et reprenait peu à peu les forces qui l'avait quitté.

Alors que la nuit tombait, Vivi s'étonnât de ne pas entendre le bruit des pas de son fiancé dans l'allée de son moulin, souriant de penser qu'il devait être entouré d'amis et de la famille, jouant aux cartes ou refaisant le monde, il avait dû oublier les heures qui passaient ainsi que l'invitation à dîner qu'elle lui avait faite la veille.

Elle éloignât le repas des vives flammes pour le mettre en attente tout en le conservant au chaud, attrapât sa cape et se dirigeât d'un pas encore boitillant, mais décidé, vers Chez Jacky, où sans nul doute il se trouvait.

Poussant la porte, Vivi faillit percuter Tiss qu'elle voit partir en courant, les yeux emplis de peur, le teint pâle, alors que sa voix habituellement si décidé n'est qu'un souffle

Vais chercher Rose !

Entrant dans la taverne, elle ne peut s'attendre qu'à un incident, mais c'est une vague de frayeur pure qui envahit tout son être lorsque ses yeux se posent sur tout ce sang qui s'étale sur la table, le sol, et qui lui donne la nausée, puis sur Killia, agenouillée à même le sol tenant contre elle la tête de ....
Nul n'est besoin de voir le visage qui se cache sous le chiffon maculé de sang .. Cette couleur violette .. ses cheveux noirs de gaie .....cette silhouette tant aimé qui à nouveau gît inanimée ..

Son sang ne fait qu'un tour et Vivi se laisse tomber au sol à son tour posant sa main sur celle de Kilia pour contenir ce flot qui semble ne pas vouloir s'arrêter, ses yeux emplis d'effrois et de larmes qui roulent silencieusement sur ses joues, sa voix qui n'est plus qu'un souffle

Cooooosmikkkkkk !! Oh nnnooooonnnn !!!
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Une Etoile s'éteint et mon coeur se meurt avec elle

Otissette

[ Chez Rose ]

Alors qu'elle reprenait son souffle, Tiss écoutait Rose lui poser des dizaines de questions. Son souffle à peine reprit elle tira la médicastre par le bras tout en hurlant.

Faut aller chez Jacky
C'est Cosmik
Battu .... en sang
Dépêche toi Rose ou il va y rester !

En disant sa dernière phrase la Vicomtesse s'était signé par trois fois, Cosmik ne devait pas mourir, il était bien trop jeune pour ça. Et Vivi non il ne pouvait pas laisser Vivi, Tiss en était certaine s'il arrivait quelque chose à Cosmik, sa belle soeur ne le supporterait pas.

Pour aller plus vite Rose avait suggéré de prendre son carrosse et alors que celui ci filait comme l'éclair dans les rues de Saumur Tiss tentait d'expliquer à Rose ce qu'elle savait.

Il a été agressé en pleine rue Rose, en plein Saumur ! Une charette lui aurait bloqué le passage et .... et après je sais pas. Une histoire de poutre ...
En tout cas il est mal Rose très mal, il baignait dans son sang lorsque j'ai quitté la taverne.

Elle n'eut point le temps d'en dire plus que déjà, devant la taverne le carrosse s'arrêtait. Tiss laissa Rose sortir la première afin de se rendre au plus vite près du Seigneur de Pannard. Suivant Rose de près Tiss remarqua la présence de sa belle soeur près de Cosmik, les larmes lui montèrent aux yeux en voyant Vivi. La Vicomtesse restait là dans le coin de la porte incapable de faire quoi que se soit. Que pouvait-elle d'ailleurs faire à part attendre que Rose lui donne une quelconque instruction.
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Rosebudy

Les frayeurs sont égoistes lorsqu'elles sont brutalement soulagées .

Savoir que sa soeur n'avait rien avait remis le sang au joue de Rose, et tranquilisé son coeur,

c'est d'un geste brusque qu'elle attrapa Tiss pour la faire monter en voiture et donnât ordre à Gulhemme de foncer..

Allez toi, et pas de blague, fonce, cahot ou pas il y a une vie en jeu

le matériel est là, j'ai tout ce qu'il faut avec moi,

Une fois dans la taverne le spectacle était désolant...... le coeur lui manqua un instant voyant les dames entourant Cosmik, et celui ci couché dans son sang.

Rose passa mentalement en revu ses connaissances .... blessures de guerre je sais ce que c'est , blessure d'amour, je sais ce que c'est, blessures aux champs, je sais ce que c'est, brulure sur le feu, je sais ce que c'est, chute de cheval, je sais ce que c'est , morsure de loup, je sais ce que c'est, enfantement, je sais ce que c'est, combat de d'ivrogne dans une taverne, je sais ce que c'est, Mais, baigner dans son sang, je sais pas quoi faire,

Ohhhhhhhh non,

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Zahra.2

Qu'il est agréable de se promenait dans un duché familier et étranger à la fois, pis de tomber dans un village vivant après avoir réussi une mission d’enfer, la Zahra avait enfin retrouvé ses filles à Saumur, pour fêter ses retrouvailles, la voyageuse lorraine avait bu plusieurs chopines et fait le tour des tavernes de la ville, elle avait même laissé filer Calyce et Clelie derrière l’église la dame naïve, elle n’était sûrement pas prête de les retrouver encore une fois, m’enfin elle était ivre et joyeuse, fini les recherches et la course dans le Royaume de France !

Pour finir sa soirée en beauté, lui restait la visite de la dernière taverne du village, « chez Jacky la main froide » ; histoire de rentrer à quatre pattes dans son campement de touristes et rejoindre son tendre chevalier pour s’éclater d’avantage. Mais le reste de la soirée allait se poursuivre tout aussi bizarrement qu’elle avait commencé.

{Chez Jacky la main froide}

Zahra entre en taverne, se décoiffe tranquille, pis retire sa cape , alors qu’un bonhomme hurlait et se tordait de douleur, pis que deux femmes étaient à ses côté en panique, la pompette fixe le jeune homme qui baignait un peu dans une marre rouge, tout de suite la lorraine pense au vin , l’est un peu alcoolique sur les bord :

« curieux, je crois que j’ai oublié que par ici ça se faisait des orgies , pis que ça faisait soirée mousse au vin ? »,

Le gars poursuit son cirque, pour elle c’était de la comédie, l’homme était en transe il avait sûrement bu quelque chose de très fort, la lorraine pensait à commander la même chose au tavernier, histoire d’être « bien faite »…

La mistinguette , s’assoit pis commence à se présenter,

« suis Zahra, de Vaudémont en Lorraine »…. Oulalalala le silence qui tue, à part l’homme en transe qui poursuit son délire, elle s’approche des deux autres femmes qui entouraient le bonhomme, l’homme en délire pissait le sang, et la Zahra se moquait de lui, pour sûre que si elle goûtait au jus rouge elle aurait eu un renvoie immédiat , digne de sa Sainte Vomitout, il était gravement blessé en pleine tête, c’était pas un arrosage au vin… mais bien du sang ! Ni de une ni de deux, la dame sort de son corsage sa flasque de mirabelle, pis saoule le type… sous le regard effrayé de ses deux comparses…

« si on le bourre*hips* il va plus rien sentir va moins souffrir*hips* cette mirabelle va un peu l’aider, c’est la guerre par chez vous en Anjou ? ou bien, le gaillard s’est battu en taverne ? »

Zahra était en mode touriste ivre et chiante, du genre le gars était en train de crever, qu’elle demandait s’il allait bien, pis qu’elle assommait de question, le comble de l’histoire pour la vaudémontoise, c’etait que l’homme radotait la même histoire , il venait en taverne lorsqu’un groupe de type l’ont attaqué ou bien une poutre lui a dit :

« - A mort les Buses et les Penthos ! »

Zahra qui était plus que ivre, se demandait ce qu’était ce village, les poutres qui causaient ?

« Vous êtes ducaillons ? » qu’elle lui demande, parce que seul les ducs sont attaqués de la sorte, ensuite vient plusieurs pensées qui encombrent l’esprit de la Zahra qui était en mode assistante infirmière mal grès elle, tout en poursuivant le bourrage du grand blessé, fallait le saouler un point c’est tout qu’elle disait la Zahra !

« panthos c’est comme le chiantos, c’est des bonbons, des trucs qui saoulent ? qui défoncent un peu ? ou bien un animal en voie de disparition que je connais pas encore ? »

Pis la le grand blessé et ses comparses qui répondent à l’unisson « c’est notre famille ! » , au moins la vaudémontoise en savait un eu plus , v’la son chevalier qui débarque, Amyr, enfin de la riscousse, les dames demande à Zahra si elle n’est pas médicastre, la bourrée secoue la tête ,pis tend sa flasque :

« le seul soins que je peux apporter c’est ça , ma mira…. Le reste je préfère pas m’approcher de sa plaie…je suis navrée !*hips* », pis la comme sauvé par le gong, Amyr propose ses services il était hospitalier à l’ost, il commence à s’occuper du grand blessé : Roger, sous le regard traumatisée des dames, mais vite fait l’une d’entre elle se met à hurler la tante selon Zahra :
« Un médicastre , TISS , un Médicastre »

, oulaalalaa ça sentait la confiance ! Zahra était hilare, oui les jetons ou l’ivresse , au lieu de chialer ou gerber face à la vue du spectacle sanglant la dame se mit à rire, elle s’auto pince pour reprendre son sérieux, le chevalier demandait à avoir du fil, la Zahra sort de sa besace, une pelote de laine ; des moutons lorrains bien épaisse, du genre le grand blessé allait être « cousu » à la mode Zahra, c’est toujours pratique d’avoir de la laine pour une tisserande même en voyage, ça sert à plein de choses…

« de la laine de la laine ! tiens mon cœur vas y vite vite faut le coudre… » les comparses qui hurlent autour, pour sûre que vue la classe des dames c’était des nobliaute françoises, mais l’heure n’était pas à la rencontre , aux présentations, encore moins l’heure de discuter sur le type de soins qu’ils allaient apporter au gaillard, c’était soit la laine ou rien !

La Zahra avait retroussé ses manches, le Amyr était en mode toubib du dimanche, à vouloir sauver le « Penthos » il en avait cradossé son jolie mantel, mais rien à foutre, le dépannage se poursuit, une jeune femme entre dans la taverne, et rejoint l’équipe médicale improvisé , pendant qu’une autre se barre en courant :
« Vais chercher Rose » qu’elle dit…

Pendant que la duchesse tantine du grand blessé pleurait et demander de l’aide, en évidence le « panthos » étaient mal barré !

Chez Jacky la main froide, y a avait comme une odeur de boucherie, pis une ambiance d’hospice, sauf que ça sentait l’alcool très fort… entre des crises de délires du grand blessé et ses pertes de connaissances, le groupe de soins improvisé bricolé en douce dans sa tête…. ‘fin en douce, sont un peu barbares, la Zahra avait déjà sorti c’est aiguilles , pis préparé sa laine, elle titubait un peu ,si la médicastre prenait du retard…. Elle allait s’occuper du Panthos comme elle s’occupait dans son échoppe de tisserande… et tout ça en grommelant des mots inaudibles, genre « ô mon chou, l’a sali ton mantel le panthos là…. Va falloir le laver…rhooo ! »…

Pis de temps en temps elle tentait de réconforter la tante :

« dame, on est pas médicastre professionnel, mais on va s’occuper de vot’ Roger, tant qu’il est chaos, ça va aller… le temps qu’arrive votre Rose…hein… »

gné papotib*hips*.....

….

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--Kilia

Elle faisait de son mieux afin d'empêcher tout ce sang de sortir de son neveu, elle ne pouvait cependant pas s'empêcher de beugler

A l'aide!!

Et reprenait une voix douce et rassurante, pour Cosmik.

Roger, ne bouges pas, Tiss va chercher de l'aide tout ira bien. On va s'occuper de toi... tout ira bien.

Elle ne savait pas si tout allait bien se passer. D'autant qu'elle sentait la chaleur du sang couler entre ses doigts et que rien n'y faisait, elle avait beau appuyer ça coulait toujours. Sang qui se rependait sur lui, sur elle.
La porte s'ouvrit, et Kilia pleine d'espoir:

A l'aide mon neveu se vide de son sang, il me faut un médicastre et vite.

Au départ, l'homme et la femme commencèrent à s'installer comme s'ils n'avait rien entendu. Mais en voyant le spectacle la femme se précipita sur Cosmik et le fit boire. Complétement stupéfaite la duchesse ne pu l'empêcher. Kilia n'aurait pas pu tomber sur pire, ils allaient l'achever s'était certain, mais elle ne pouvait rien faire. Elle était comme paralysé devant son presque fils. Depuis que leur mère était partie rejoindre le Très-Haut elle leur avait donné naturellement son amour, à lui et ces frères et sœurs.

Il faut refermer cette plaie, NomDeDiousse!!!

Sous l'effet de l'alcool ou de la douleur Cosmik perdit connaissance et c'est à ce moment là que l'homme versa le contenue d'un grand verre d'alcool sur la plaie. Kilia ne peut réprimer une grimace, ils allaitent vraiment finir par l'achever. Mais tout allait trop vite ou pas assez pour Kilia, elle voulait qu'on sauve son neveu, eux étaient partis dans des discussions à n'en plus finir. Ils lui embrouillaient l'esprit qui déjà était emprunt à la confusion. Devrait-elle les laisser faire ou les éloigner en sortant l'épée?
Elle hallucina quand la dame sortie la laine, il n'allait pas le recoudre avec cela quand même? Mais si, il allait le faire, concentration afin d'appeler mentalement Rose, Tiss, dépêchez-vous les filles ils vont lui faire un pull sur le crane. Mais qu'est ce qu'elle devait faire, laisser Roger se vider de son sang ou le laisser recoudre avec la laine en lui donnant une chance d'arrêter le sang qui toujours pissait, Roger se vidait comme un cochon qu'on avait égorgé.

Le Oh non! Résonna à ses oreilles comme la voix d'un miracle, Rose, Rose était là, dans un grand soulagement comme si son neveu était déjà sauvé un long soupire s'échappa d'elle.

Rose, vite faut le recoudre!

Barrant de son bras la route au Sieur faiseur de pull.

Zahra.2

Sauvé ou pas le Panthos? entre la conversation entre le couple lorrain , concernant la laine , le mantel crasseux pis l'hesitation entre laine pas laine, pis la Zahra qui n'a pas les yeux en face des trous, oulalalal que c'est flou, va qu'elle tente de faire rentrer sa laine dans sa fichu aiguille rouillée, que dalle, apres plusieurs tentatives , impossible d'enfiler cette laine... la Zahra abandonne sa pelote pis son aiguille au main de son "namoureux"; pis elle regarde de temps en temps la tantine, qui n'allait surement pas mieux que le Roger, lui il était assomée chaos par l'ivresse et la douleur, la duchesse elle était assise à son chevet, consternée... petit moment de silence, ou la dame profite de se prendre quelques gorgées de sa mirabelle, comme pour se donner du courage, à faire du bon travail, une jolie couture sur la tête du panthos mal en point... au pire le couple allait se retrouver soit remercié par leur geste "heroïque de secours" à l'arrache, soit trainer hors Anjou avec une nouvelle bannière : "boucher tisserand sauvages mefiez vous de l'hospice ambulatoire , soignez vous à vos risques et périls" ...

La Zahra était toute aussi choquée par la tournure que prennait la soirée, se sentant de moins en moins courageuse à poursuivre son ouvrage avec Amyr, elle entend la porte s'ouvrir et se claquer, la dame qui était partie chercher la rose revenait mais pas avec une rose dans les mains, mais plutot une dame à ses côtés, la Zahra était ivre et prennait toutes les paroles au pied de la lettre, ça pouvait être assez rigolo d'être dans sa tête de décalée , entre la poutre qui cause et qui attaque le bonhomme, pis le bain de vin, et une fleur "rose" pour guerir leur grand blessé c'était de la folie !

Elle s'éloigne un peu du comateux, on ne savait plus si c'était la blessure qui l'avait mis chaos ou s'il était tombé dans un profond coma éthylique.

Reste plus qu'à zieuter le travail de la toubib, sans sourcillé, mais en continuant à causer de laine, de là à enquiquiner la medicastre qui en apparence tentait de pondre un diagnostique silencieux... Zahra tente d'expliquer ce qu'elle a compris , sous le regard horifié de la tante après avoir entendu la reaction de la medicatre .... face au spectacle .

Ohhhhhhhh non,

« m'dame la medicastre, une poutre a attaqué le sieur, même qu'elle lui a dit : « - A mort les Buses et les Penthos ! » , c'est fou comme histoire , une poutre qui cause *hips* ahlalala, mon compagnon et moi etions sur le point de refermer sa vilaine plaie, le souci c'est qu'on a plus de fil! pis que j'ai que de la laine, c'est pas esthetique, 'fin c'est soit la vie ou la beauté du Roger?... la laine c'est pas si moche que ça, on fait de beau vêtement avec *hips*! , pis autre souci c'est que j'ai pas les yeux en face des trous, pis que je risque de faire des degats si je poursuis tout acte envers ce grand blessé! »…
Elle fait une pause...

« Rassurez vous là, l'est pas mort...hein, l'est juste bien fait, quoi, je lui ai donné un peu baucoup à boire »…

L'air désolé, elle s'assoit à une table et observe la suite... tout est flou sous le regard de la pompette.
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Rosebudy

Citation:

Rose, vite faut le recoudre!

Rose sentie aussitôt dans la voix de Kilia qu'elle devait assurer et rassurer.

Impossible de la décevoir, mais l'état de Roger lui inspirait les plus grandes inquiétudes.

Allez je me met au travail, Kilia il faut que tu Tiennes bien la tête de Roger, je ne te cacherai pas que ce n'est pas beau à voir, meme pour moi .

Une jeune femme déjà bien éméchée lui lance un :

Citation:

« Rassurez vous là, l'est pas mort...hein, l'est juste bien fait, quoi, je lui ai donné un peu baucoup à boire »…

Ah qui Rose réplique aussitot,

Et bien allez encore nous chercher de la gnole on va lui en verser un peu dans la gorge et sur la plaie

Ceci juste pour essayer d'éloigner un peu la bavarde mirabelisée au meilleur degré.

Elle essaya de se montrer le plus optimiste et le plus enjoué possible pour ne pas agraver la situation vis à vis de Kilia, d'Otissette et d'Alapage qui étaient toutes là l'air anéhantie.

Tiss, et toi Kilia vous m'aidez, le plus important c'est de l'emêcher de bouger, la blessure est très pret de l'oeil, rhoooooo, et il y a tellement de sang que je n'y vois plus grand chose,

Elle apperçut livide au comptoir Alapage en état de choc, il fallait la faire bouger elle aussi,

Alapage, si tu pouvais me tenir une torche au dessus, tu serais un Ange.

Puis La médicastre se mit à l'ouvrage, avec un long fil de la soie la plus fine et la plus douce.
LA plaie se refermait sous les doigts de Rose mais le sang continuait de sourdre par les bords .

Elle fouilla dans son grand sac en cuir pour en sortir de la charpie, et des bocaux.
Appliqua quelque onguent par dessus la blessure recouverte enfin de charpie, puis bandant la tête de Cosmik.

Ce dernier continuait son délire,

parlait de mort des penthos, et des buses à n'en plus finir.

Qu'avait il bien pu se produire dans la nuit, pour que le malheureux soit dans un si piteux état, tant mentalement que physiquement ?

Se redressant, Rose prit Kilia à part et lui chuchota le plus discrétement possible.

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Cosmik_roger

Tout s'était enchaîné très vite. Arrivé "Chez Jacky", la taverne de son oncle chiffré, Roger s'était effondré sous la douleur. Il avait eu le temps d'apercevoir dans la taverne sa tante Kilia papotant avec sa presque belle-soeur, la vicomtesse Otissette.

Le Violet sombra dans un semi-évanouissement qui devint vite, sous la pression de l'alcool lorrain de dame Zahra et son ami Amyr, une burpesquerie fanfaronnante.

Il se réveilla à moitié pour beugler :

- *hips* Mange ta main et garde l'autre pour frapper les Poitevins !

Mais le sang coulait toujours, jusqu'à ce que Kilia pensât à comprimer la plaie. Cosmik ne comprenait plus rien. Même l'arrivée de sa fiancée Viviaca qui aurait dû le faire réagir, n'y changea rien.

Rosebudy arriva enfin et commença de réels soin, car les Lorrains voulaient recoudre son auguste front à la laine ! Ils étaient gentils, mais un peu bizarres. Cosmik connaissait un peu les Lorrains depuis qu'il avait été ambassadeur dans cette contrée. Mais il adorait surtout la mirabelle.

Il y avait aussi Alapage. Il ne se rendit pas compte de la situation. D'un côté sa fiancée et de l'autre la femme qu'il avait embrassée le jour de l'anniversaire de Viviaca. Cosmik saignait et commençait à oublier la réalité, les contradictions de sa vie.

La mort approchait à grand pas. Rose faisait pourtant tout ce qu'elle pouvait. Cosmik n'avait plus qu'une envie instinctive, c'était de voir une dernière fois chacun et chacune, espérer leur dire adieu. En tout cas, il avait été "poutré" par un "anti-buse", il l'avait bien mérité. Sa vie n'avait été que dédain et morgue pour ceux qui n'était pas en accord avec lui.

Il fut transporté par le carrosse de Kilia vers son moulin ; le château de Pannard étant trop loin.

Les effets de la mirabelle s'estompaient.
Le petit monde qui l'accompagnait le plaça dans son lit. Le sang ne coulait plus. Il s'endormit pendant une bonne heure puis se réveilla et poussa un long soupir. Il s'adressa d'une voix faible et demanda à ce qu'on le laisse seul avec sa fiancée et qu'on prévienne sa famille et ses amis, surtout sa moitié. Le serviteur savait bien qu'il s'agissait de Tal, l'actuelle duchesse.

Le RP devient privé à ce point précis. Ceux qui voudront voir Cosmik avant sa mort devront me demander l'autorisation. Merci.

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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Viviaca29

Tout allait bien trop vite !!! Ces Lorrains éméchés d'alcool, qui se riaient presque de ce qu'il arrivait à son Aimé, l'abreuvant de mirabelle alors que son souffle ne semblait tenir qu'à un fil, CE fil que Viviaca tentait de consolider par de silencieuses prières qu'elle n'avait pas faites depuis longtemps... « Oh Aristote !! laissez le vivre !! Non pour moi !! Mais pour notre enfant qui grandit en moi et ce chemin de lumière que vous lui avez tracé !!! «

De ce tumulte de taverne, toute personne présente s'effaçât, tout ceux qui n'étaient pas LUI et ceux qui pouvaient l'aider à vivre, seul reste en elle cet appel à l'aide pour le sauver de cette fin qu'il a déjà nargué il y a si peu de temps.

Son coeur s'emplit d'un nouvel espoir lorsque Rose entre et prend les choses en main, recousant correctement la plaie, bien qu'elle prenne à part Killia alors qu'elle tient sa main tendrement serrée dans la sienne, murmurant entre ses sanglots « Mon Doux Seigneur !! revenez à nous ... revenez je vous en prie !!! »

Allonger précautionneusement Cosmik sur la banquette ne fût pas chose aisée, mais Kilia, Tiss, Rose, Alapage et Viviaca unirent leurs forces pour y parvenir, seul le blessé comptait désormais, bien qu'une onde glacée parcourut l'échine de Vivi lorsqu'elle croisât le regard d'Alapage, le carrosse de Kilia devenant vite exiguë lorsque tout le monde s'y installât tant bien que mal.

Vivi assise à même le plancher, les yeux ravagés par ses pleures silencieuses, ne lâchait pas la main de son Aimé, la caressant tout en lui murmurant de doux mots pour tenir ce fil si fragile qui le maintenait encore en ce monde.

Alité dans cette maison qui recelait tant de doux souvenirs, toutes veillèrent le sommeil agité de Cosmik qui ,à son réveil, demanda à parler à Vivi.

Restant enfin seule avec celui qui fait battre son coeur et désormais son ventre, elle s'allongeât tout contre lui alors que sa voix si suave ou autoritaire n'est plus que faiblesse. Caressant son torse avec tendresse alors que mantel et chemise maculés de sang gisent dans un coin de la chambre, Vivi déposât un doux baiser sur les lèvres de son Fiancé en murmurant

Mon Amour !! n'arrêtez pas le combat !!

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Une Etoile s'éteint et mon coeur se meurt avec elle

La fin du Violet

Cosmik_roger

Kilia

Otissette

Vadikura

Penthiévres parce qu'il en faut bien!

--Guilhemme

Rosebudy

Viviaca29

Une Etoile s'éteint et mon coeur se meurt avec elle

Otissette

Rosebudy

Allez toi, et pas de blague, fonce, cahot ou pas il y a une vie en jeu

le matériel est là, j'ai tout ce qu'il faut avec moi,

Ohhhhhhhh non,

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Zahra.2

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--Kilia

Zahra.2

Rosebudy

Citation:

Rose, vite faut le recoudre!

Rose sentie aussitôt dans la voix de Kilia qu'elle devait assurer et rassurer.

Impossible de la décevoir, mais l'état de Roger lui inspirait les plus grandes inquiétudes.

Allez je me met au travail, Kilia il faut que tu Tiennes bien la tête de Roger, je ne te cacherai pas que ce n'est pas beau à voir, meme pour moi .

Une jeune femme déjà bien éméchée lui lance un :

Citation:

« Rassurez vous là, l'est pas mort...hein, l'est juste bien fait, quoi, je lui ai donné un peu baucoup à boire »…

Ah qui Rose réplique aussitot,

Et bien allez encore nous chercher de la gnole on va lui en verser un peu dans la gorge et sur la plaie

Tiss, et toi Kilia vous m'aidez, le plus important c'est de l'emêcher de bouger, la blessure est très pret de l'oeil, rhoooooo, et il y a tellement de sang que je n'y vois plus grand chose,

Elle apperçut livide au comptoir Alapage en état de choc, il fallait la faire bouger elle aussi,

Alapage, si tu pouvais me tenir une torche au dessus, tu serais un Ange.

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Cosmik_roger

Le RP devient privé à ce point précis. Ceux qui voudront voir Cosmik avant sa mort devront me demander l'autorisation. Merci.

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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Viviaca29

Une Etoile s'éteint et mon coeur se meurt avec elle

Otissette

Tiss avait chevauché sa jument et suivi le carrosse de Kilia jusqu'au moulin de Cosmik. La route lui parut durer une éternité, le long du chemin elle avait récité le crédo, allait savoir pourquoi, mais l'aide d'Aristote ne lui semblait pas superflu.

Arrivée au moulin et alors qu'on transportait Cosmik dans sa chambre Tiss prit une plume et un parchemin et s'empressa de prévenir Natt. Elle la savait de retour à Saumur et pensa qu'elle aimerait savoir pour Cosmik.

Citation:

De moi la Chieuse à toi la peste,

Yop Natt,

Missive de ma part ça doit te surprendre et déjà tu dois te douter que c'est pas pour te saluer que je prend la plume aujourd'hui.
Il est arrivé un grand malheur, Cosmik_Roger vient de se faire sauvagement agresser dans les rues de Saumur.
Il est dans un état qui ne laisse rien présager de bon, il demande à voir ses amis...
Si conseil je pouvais te donner, il serait de te rendre au plus vite au moulin de Cosmik.

Je t'y attends au plus vite !

Otissette de Reikrigen Kervanech
Vicomtesse d'Andigné
Baronne de Coron
Dame de Louvaines et de Boumois

Sa missive scellée elle sortit en trombe dans la rue à l'affut du premier môme qui passait, en chopa un a qui elle glissa quelques écus dans la main et l'envoya rapidement à Saumur.

Tu cherches Natt' la vagabonde tu vois qui c'est ?

Le gamin hocha affirmativement la tête.

Alors file tu lui ramènes cette lettre et au pas de course ! C'est très urgent...

Une fois le gamin hors de sa vue Tiss entra à nouveau au moulin regardant tour à tour les personnes présente, toutes semblait très inquiète. Elle n'était donc pas la seule à craindre le pire, dans le silence elle se colla dos au mur du moulin et patiemment attendit.
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Nattascha

Sal’ té d’poussière qui s’colle partout.
On fout l’camp deux s’maines et au r’tour on croirait qu’un malintentionné est v’nu là pour vider des brouettes de poussière juste pour emmerder l’monde.

Bon l’est pas férue de ménage la vagabonde. En gros elle s’en fout vu qu’les trois quarts d’son temps elle les passe en dehors d’chez elle.
Mais quand même… là faut pas abuser. Nan mais imaginons que l’Roy décide de v’nir lui rendre visite, s’rait bien la vagabonde tiens !! Ouais bon y’a pas d’raison pour qu’il vienne mais après tout, ce s’rait bien quand même. Ça éviterait d’lui courir après pour l’dézinguer.
Et c’t’homme là, faut qu’il meure sur du propre.

Enfin bref, elle lessive, elle époussette, elle vire les linges de son lit, et fait un tas pour l’lavoir.
Sauf que, en bonne ménagère, elle se réserve des pauses.
Bibine.
Donc un tonnelet ramené de Guyenne est prestement percé et c’est sur le pas de sa porte qu’elle écluse lentement quelques timbales de cervoise.
Fait beau. Froid mais beau.
Va falloir penser à rentrer du bois aussi tiens.

On peut pas être tranquille, v’là c’qu’elle se dit quand elle entend au loin la voix criarde d’un gamin qui braille son nom.

« Naaaaaatt, Naaaaaaaaaaaaaatt !!! »

Bon, rapport à la difficulté qu’elle a avec les gamins, elle grimace et grogne. Normal, on va pas s’refaire.
Et quand elle voit arriver un mioche essoufflé, tenant dans la main un parchemin, elle aurait bien plaisir à lui en coller une, juste pour avoir troublé la quiétude de ce moment de solitude.

« N.. att, c’est m’dame…» respiration « c’est m’dame Otissette elle… » Respiration

Au nom de Tiss, des antennes se redressent et le duvet rebique dans la nuque. Une boule se forme au creux du ventre.

Bon ben t’accouches ?!? Quoi Tiss ???

Regard apeuré du gamin, (qui a bien raison d’avoir peur entre nous soit dit), qui termine sans reprendre une seule fois son souffle, son petit laïus.

« Elle m’a dit de t’donner ça »
Et il lui tend le parchemin. Qu’elle s’empresse de lui arracher des mains.

Regard Torve de la brune vers le p'tit pouilleux qui a l’air d’attendre quelque chose.

T’veux quoi ? des sous ? j’en ai pas. Va bosser à la mine comme tout l’monde. Allez dégage.

Et elle fait demi tour pour rentrer chez elle lire le parchemin.

Citation:

Tiens tiens, l’Cosmik en mauvais état.
Peut pas crever lui… nan impossible. On dit toujours que c’est les meilleurs qui partent en premier.
Et lui, l’est loin d’être en tête de liste.
Mais bon, l’avait croisé deux trois fois y’a pas longtemps. Avait l’air pas bien l’violet. Un peu tristounet. Du coup s’était presque, oui presque, faut pas abuser non plus, prise de sympathie pour lui.
Ouais, elle va aller vérifier elle-même que l’Roger est bien vivant et qu’il continuera longtemps à toiser l’monde comme si tout à part lui n’était que merdasse.
Histoire d’continuer à surveiller son dos quand elle se promène. On sait jamais avec lui.

Pour le coup, il lui rend un fier service.
Obligée, oooooooh pas d’chance, obligée de laisser tomber son ménage..

Sourire au coin des lèvres, elle ramasse tout le fourbi qu’elle avait collé dehors, claque la porte derrière elle, va seller sa jument et l’enfourche pour une petite balade jusqu’à un certain moulin pas trop trop loin.

Y’a quand même un moment qu’elle l’a pas vu l’violet.
Espère pouvoir l’titiller un peu, juste histoire d’pas faire l’déplacement pour rien.
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Cosmik_roger

[Chambre de Cosmik à Saumur]

La place avait été vidée selon ses ordres et ne restait dans la pièce que le seigneur de Pannard et sa fiancée. Cette dernière l'embrassa et ce baiser fit sur lui comme l'effet d'un pharmakon.
Il ouvrit les yeux et la vit pleurante à ses côtés. Il se massa la tête et essaya de se concentrer, nonobstant la douleur et les vapeurs lorraines. Il parla d'une voix douce, faible, mais il était sûr de lui :

- Mon Etoile, cela fait bien longtemps que nous n'avons pas été seuls à seuls et c'est pour cela que je voulais m'entretenir d'abord avec vous pour mettre les choses au clair, car je sens bien que je ne verrai pas le bout du tunnel cette fois-ci.

Cet attentat fut bien traître, mais il est la libération d'une vie qui était prise entre mille contradictions.

Notre amour naquit dans la fraicheur de l'hiver dernier, dans la clairière de mon enfance, où je n'ai jamais emmené que vous. Notre amour était partagé, tendre, il m'a apporté tellement...

Ma soif de gloire et d'honneurs m'a souvent éloigné de vous. Ma bile noire également, comme disaient les Grecs anciens. Mon amour pour vous est resté fort, mais n'avait plus la fougue d'un amour naissant. Pourtant c'est à ce moment là que nous apprîmes que la vie apparaissait en vous...

Le jour de votre anniversaire, cet automne, mes lèvres vous ont trompé. Il ne faut en vouloir qu'à ma folie. Je vous ai toujours aimé... J'aurais pu vivre toute ma vie avec vous ; mais il manquait la fougue... Ce besoin de nouveauté, cet attrait pour le changement.

Vous restiez égale à vous même dans votre amour, je ne vous aidais pas à changer. C'est mon amour qui a mué. Je vous vis désormais en mère, pas en femme. Nous ne nous sommes pas mariés, le temps a passé et maintenant je vois ma fin arriver...

Je suis fauché par mon orgueil et mon mépris pour la plèbe. Si seulement j'avais su comprendre et ne pas être si hautain. Je serais allé beaucoup plus loin dans l'amour des autres et dans le vôtre.
Je regrette certes le "détissage" de notre amour, mais je ne regrette pas ses premiers pas. Il insiste beaucoup sur cette phrase.

Ils m'ont beaucoup apporté et je vous considère comme mon premier amour. Mes galipettes de jeunesse ne comptent pour rien à mes yeux.
Embrassez moi, mon Etoile, une dernière fois, avant que je traverse le Styx. Mon enfant naîtra de vous et je n'aurai pas été si inutile sur cette Terre.

Cosmik se souleva dans un effort puis embrassa sa fiancée, d'un baiser comme au premier jour de leur amour. Il voulait lui laisser le goût de la pureté, le goût de l'innocence et de la jeunesse. Pas celui de la mort.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Viviaca29

Alors qu’elle déposait un baiser sur les lèvres de son Aimé, Viviaca fut heureuse de le voir s’éveiller. Plongeant ses émeraudes, rougies pas les larmes, au creux de ces grands yeux sombres qui lui chavirèrent le cœur tout comme au premier jour, elle laissa sa main posée sur le cœur de son Doux Seigneur, manquant un battement de l’entendre l’appeler « Mon Etoile » tout comme au jour de leur premier baiser.

Vivi le laissât parler en l’écoutant attentivement, chacun de ses mots coulant en elle et se fixant au plus profond de son cœur et de son âme, faisant affleurer à sa mémoire tous les souvenirs doux, tendres, tristes ou douloureux des instants qu’ils avaient partagés.

OH Oui !! combien elle avait aimé et aimait encore cet Homme déroutant, impulsif, déstabilisant, souvent hautain, mais qui savait pourtant être si charmeur et charmant, qui jamais n’avait caché cet amour ardant et surprenant qu’il lui avait offert et au cœur duquel elle s’était abandonnée le cœur battant et prête à tout pour Lui …. Jusqu’à le suivre sur des chemins sur lesquels elle n’aurait jamais pensé vouloir s’aventurer, en assumant les conséquences ..

Et pourtant elle n’avait pas su le suivre dans cette faim de pouvoir qui le dévorait peu à peu, essuyant ses reproches et ses regards déçus jusqu’à cette lettre qui lui avait déchiré le cœur, puis ce fameux jour dont il parlait et dont le souvenir lui glace encore le sang à cet instant.

Une onde sournoise de colère monte en Vivi qui la fait se redresser, les mots de cet Homme qu’elle aime tant la brûlent jusqu’à l’âme .. alors que son cœur est enserré dans un étau de désespoir et de peine infinie de voir celui qu’elle aime si proche de cette fin qu’il avait pourtant combattu. Sa voix est bien plus dure qu’elle ne le souhaiterai lorsqu’elle commence à parler

Oh !! Cosmik !! Vous m’avez brisé le cœur en m’oubliant pour une autre lors de mon anniversaire, vous n’avez vu que ce qui vous manquait, pas ce que vous aviez déjà et que vous auriez pu sublimer, si aviez pris le temps de le regarder.
Si vous m’en aviez laissé le temps, je vous aurai montrer ce que Votre Amour me procurait comme force, prête à vaincre des obstacles qui sans vous me semblaient insurmontables.
Vous qui avez toujours été si prompt à vous emporter pour des broutilles, n’avez pas eu ce réflexe pour défendre notre Amour. Vous avez gardé le silence alors qu’il aurait justement fallu vous emporter.
Hélas ! l’heure n’est plus aux « si » et à la colère …

Un sanglot étreint sa gorge, obligeant Vivi à se taire, de nouvelles larmes ruissèlent sur ses joues qu’elle essuie du revers de sa main, elle s’oblige à retrouver le calme, adoucissant sa voix car cet instant ne doit à être qu’à l’Amour.

Je Vous ai offert ma virginité sans hésiter et ne regrette aucun des doux instants qui m’ont fait devenir femme entre vos bras, je ne serai jamais «Votre Femme » aux yeux des hommes et d’Aristote, mais je l’ai pourtant été au plus profond de mon être et le suis encore plus désormais

A chaque instant de notre vie, mon cœur n’a battu que pour Vous mon Amour, il battra désormais pour cette part de Vous qui grandit en moi et deviendra le Soleil de ma vie, tout comme vous l’êtes Mon Doux Seigneur.
Plaise à Aristote de le laisser vivre et Votre rêve de petite Oriane ou de petit Jocelin, dont nous avons tout deux parlé en riant, se concrétisera, marquant l’empreinte de Notre Amour qui vivra éternellement en mon cœur.

Enlaçant Cosmik tendrement, pour soulager l’effort qu’il faisait de se soulever vers elle, Viviaca, frissonnante de retrouver son Bel Amour, l’embrassât langoureusement puis lui murmurât en souriant tendrement

J’ai aimé votre folie qui a fait de notre trop courte vie une symphonie enivrante et surprenante, sachez que je n’ai de regret pour aucun des instants que nous avons vécu et vous pardonne ce soir d’automne. Je Vous Aime

Retapant les oreillers avant d’y reposer Cosmik, Vivi se réinstallât à ses côtés en lui prenant la main alors qu’elle caressait doucement sa joue qu’elle trouvât chaude et douce

Il Vous faut vous ménager mon Doux Seigneur, l’annonce de votre accident va certainement faire accourir vos amis et votre famille. Reposez vous pendant que c’est encore calme

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Une Etoile s'éteint et mon coeur se meurt avec elle

Cosmik_roger

Cosmik écouta les paroles de sa fiancée sans dire un mot. Puis il l'embrassa et se laissa remettre confortablement installé. Il lui dit de le laisser seul car il devait donner des ordres. Avant il caressa une dernière fois son ventre qui contenait le fruit de leur amour.

Il demanda ensuite à un de ses serviteurs qui lui annonçait la présence de Nattascha de la faire entrer, car il avait à lui parler, elle avait bien fait de venir. Enfin il demanda à ce qu'on aille chercher sa jumelle Vendettal. Il devait lui parler avant de partir...
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Nattascha

Dame Nattascha est attendue auprès du Seigneur de Pannard

Ah ben c’est elle ça…
Et pourquoi il veut la voir elle ?

Elle n’était pas rancunière. Sauf si on touchait au plus profond d’elle et de ce qu’elle est. Lui n’avait jamais fait ça. Oh ils s’étaient toisés, insultés même, mais on avait toujours senti malgré tout une forme de respect de l’un pour l’autre, et inversement.

Un peu inquiète quand même de ce qu’elle va trouver en pénétrant dans les appartements du Seigneur, elle suit le domestique en silence. Elle lui poserait bien des questions mais il a l’air un peu trop guindé pour elle et n’a pas envie de tailler le bout de gras avec.

Elle verra par elle-même.
Un chuchotement cependant, vient jusqu’à son oreille.

Sa seigneurie est très fatiguée, je vous demande de bien vouloir l’épargner. J’ai eu vent de vos… pardon, sans vouloir vous manquer de respect mais… de vos capacités à énerver les gens. Faites abstraction ce côté de votre personnalité pour sa seigneurie s’il vous plait.

Nan mais il lui foutrait vraiment les jetons le grand gars en livrée là.
Le regard se fait un tantinet inquiet lorsqu’elle lui répond, tapotant d’une main légère le bras au bout duquel une main tient fermement la poignée, prête à ouvrir la porte

T’inquiète pas, j’vais faire gaffe. Mais ? il est si mal en point qu’ça l’Cosmik ?

Pas de réponse, la porte de la chambre est ouverte et la vagabonde y entre, un peu hésitante.

Au fond d’un lit encombré de tissus et autres courtepointes, une tignasse brune lui apparait.
Juste en dessous, un visage pâle qu’elle a du mal à reconnaitre tant il a l’air épuisé.

Une cheminée flambe, qui garde à la pièce une chaleur confortable sans être étouffante. Des livres partout, des parchemins étalés sur un bureau, et au dessus du lit de Cosmik, un portrait. Elle y reconnait Vad, mais n’a jamais vu la femme qui l’accompagne. La mère défunte de Cosmik certainement.

En silence elle s’approche du lit où repose celui avec qui elle a jouté verbalement tant de fois.
Elle est génée. Elle ne sait pas quoi dire ou faire.

Se contente de lancer un « s’lut Cosmik, parait qu’y’a des trucs qui tombent du ciel directement sur ta trogne ? »
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Cosmik_roger

- s’lut Cosmik, parait qu’y’a des trucs qui tombent du ciel directement sur ta trogne ?

Voilà la phrase qu'il entendit une fois que se rouvrit la porte qui s'était refermée sur Viviaca. Il reconnut tout de suite l'accent gouailleur de Nattascha, la gueuse qui l'avait défié autrefois pour une histoire que Cosmik avait encore en tête.

- Si la pluie ne tombe pas sur les nobles garçons, les poutres sont plus difficilement évitable, Nattascha.

Cosmik lui fit signe de s'approcher tout en continuant à parler d'une voix faible :

- Tu sais, j'ai beaucoup appris de ma dernière "cueillette de champignons" tourangelle. Je pensais que j'aurais le temps de changer ma façon d'être avant d'être puni, mais je n'en ai pas eu le temps.
Tout me chasse de cette vie... qui n'a que trop duré. Je voulais juste te parler avant de partir loin d'ici...

Je vais selon toute vraisemblance bientôt rejoindre Fablitos. Je voulais te dire que je suis heureux de m'être réconcilié avec lui dans cette vie plutôt que d'attendre l'autre. Je voulais également faire la paix avec toi.

Il a dû te parler de moi. De l'origine de nos querelles... Le point de départ de tout cela repose dans ceci... Cosmik ouvrit un tiroir à côté de lui et prit quelque chose. Il montra l'objet plutôt que de dire le mot. Il fit rouler le caillou dans sa main...

- Cela te dit quelque chose ?
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Nattascha

La voix venue d’outre couvertures se fait faible et difficilement compréhensible. Elle a entendu « pluie », « noble » mais n’a pas saisi la phrase.

Le son de cette voix qu’elle n’avait pas entendue depuis ce qu’il lui semble être des lustres, la plonge dans quelque chose qu’elle aurait préféré ne plus jamais entendre. Un souffle de vie qui s’échappe entre des lèvres moribondes.
Elle l’a entendu tant de fois, ce son, ne voulait plus l’entendre. Et réaliser que Cosmik est aussi à ce moment où l’on sent petit à petit la vie qui s’échappe de soi, ça la bouleverse.

Elle ne sait pas pourquoi il a voulu la voir, mais elle est heureuse d’y être.
Alors lorsqu’il lui demande de s’approcher elle n’hésite pas un instant et s’avance jusqu’à se tenir à peine à un mètre de lui. Seul le craquement du bois dans la cheminée résonne dans la pièce en l’instant. Le silence est pesant. Les pansements sur sa tête sont la confirmation que les choses vont mal.

Elle a l’impression d’être immense près de ce lit. N’est pas à l’aise.
Lui, couché et sans fards ressemble tellement à… elle. A n’importe qui en fait, à un homme comme les autres. Humble. Fragile. Si différent du Cosmik qu’elle avait côtoyé.
Elle sait où est son rang et ce sentiment de lui être supérieure parce que debout et lui couché, c’est comme un non sens. Alors elle s’agenouille près du lit et vient y poser doucement ses avant bras.
D’une voix qu’elle voudrait lisse, qui se veut un cri qu’elle retient, elle lui demande

Tu m’fais quoi Cosmik ?
J’t’ai connu plus vaillant qu’ça. Et j’sais qu’t’as d’la r’source. T’vas pas laisser tomber comme ça hein !! Dis !! T’as pas l’droit !! Avec qui j’vais m’prendre le chou moi ?
J’avais hâte que tu r’viennes, pour qu’on r’prenne nos échanges, t’sais, ceux où j’te traite de crevure, et qu’toi tu m’traites de gueuse bonne à rien.
T’vas pas laisser tomber hein !!
J’ve…

Pas le temps de finir. De toute façon ça n’est pas plus mal. la voix de la brune se brisait petit à petit.
De son timbre presque éteint il parle.
Le laisser parler, reprendre ses esprits, pour mieux l’engueuler après.. T’façon il a pas l’droit d’partir. Elle veut pas, elle en a marre des morts.

Yeux baissés elle l’écoute lui dire que la vie a assez duré. Elle s’écouterait elle lui filerait une grande claque rien que pour ça, mais nan… elle le f’ra pas. Respect.
Et puis le coup de grâce arrive. Qui la laisse abattue.

Fablitos, son andalou. Le début de leurs prises de tête, la défense de l’honneur de son Autre.
Les yeux se mouillent. Personne à part lui n’a prononcé ce nom devant elle depuis qu’il est parti pour un monde meilleur.
Oui elle sait le pourquoi de cette antipathie qui les a séparés, non elle ne lui en veut plus. Oui elle en avait parlé avec Fab, et ils étaient d’accord pour dire qu’il n’était, Cosmik, qu’un prétentieux imbu de lui-même.
Alors quand l’expirant lui annonce qu’ils s’étaient réconciliés c’est comme une chape qui se soulève de sa tête et disparait loin, très loin.
Les yeux embués se relèvent sur le seigneur de Pannard.
Elle lui coupe la parole, c’est peut être la dernière fois qu’elle le pourra… mais elle doit lui dire.

J’ai toujours sur qu’au fond d’toi, derrière cette façon d’toiser les gens y’avait quelqu’un d’autre. Et tu vois… j’espérais voir un jour faire surface le Cosmik derrière le Cosmik. J’savais, parc’que j’t’ai vu des fois, t’étais pas bien, t’étais presque humain… j’savais qu’t’avais un cœur. J’sais pas pourquoi tu montrais que l’mauvais côté d’toi-même, mais j’veux pas qu’tu partes en laissant aux gens cette image là. J’ai eu d’la chance Cosmik, j’ai eu d’la chance, même si ça a été dur, j’ai eu d’la chance de t’croiser et de t’connaitre un peu. T’m’as appris un truc. C’est qu’il faut laisser leur chance aux gens, et n’pas les juger trop vite.

J’suis contente que Fab et toi vous soyez réconciliés.
J’aurais voulu un jour p’tête dev’nir ton amie. C’pour ça…

Une grande inspiration pour ne pas craquer…

C’pour ça que j’veux pas qu’tu meures. Même si on s’ra jamais les plus grands amis du monde, j’pense qu’on pourrait bien s’marrer tous les deux.

Le regard rougi se plonge dans celui du Pannard fatigué.

J’veux pas Cosmik, qu’tu meures.

Mais il ne répond pas, et reprend là où il s’était arrêté, comme si tout ce qu’elle pouvait dire ne changerait rien aux choses qui doivent arriver.
Le visage vagabond suit le mouvement du bras du blessé lorsqu’il ouvre un tiroir près de son lit pour en sortir…

Cela te dit quelque chose ?

Là l’émotion est trop forte pour pouvoir encore être retenue.
Tout avait commencé par une histoire de caillou que son andalou avait pris sur le marché. Un caillou que le Charnée Chandos réservait à sa belle.
Et ce caillou, il le tient, là, dans sa main.

En silence, elle hoche la tête.
Essuyant rapidement d’un revers de main quelque chose de liquide et salé qui tente de s’écouler sur ses joues.
Si le caillou est entre ses mains, c’est que Fablitos le lui a rendu, c’est l’ultime preuve d’une réconciliation entre eux, et… comme elle regrette de n’avoir pas assisté à ces échanges entre eux.
Un discret reniflement, elle n’a pas pensé à prendre un tissu pour son nez ou ses yeux, elle pensait juste pouvoir venir le taquiner un peu..

C’est… c’est le caillou de Fab, enfin… le caillou ?

Et les yeux noirs, mouillés, lâchent le caillou pour plonger à nouveau dans le brun de ceux du Pannard.
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Cosmik_roger

Elle l'avait reconnu. Le caillou, celui qui était à l'origine de bien des problèmes et des aventures.

Un caillou qui avait été choisi avec amour par Viviaca dans la clairière où il s'étaient connus bibliquement pour la première fois. Ricks l'avait dérobé pour se venger d'une taquinerie de son parrain qui lui avait emprunté celui que Sadnezz avait offert au félin. Symbole d'un amour franc et flamboyant à l'époque, le seigneur pédestre avait été horriblement vesqué.

Puis Ricks le vendit au premier venu, qui se trouva être Fablitos. Le destin fit se rencontrer les Andalous et les Buses. L'histoire de la querelle entre les deux clans fut longue et s'acheva par un triple duel.

Une victoire de Cosmik représenté par son champion Ricks sur Nattascha. Réconciliation du tigre et du Penthièvre et rencontre entre le premier et la "gueuse".
Une défaite de Cosmik contre l'ami de Fablitos, le vicomte barbu Finam. A l'ancienne, sur un noeud.
Un match nul entre les deux principaux intéressés, Fablitos et Cosmik. Puis dans la taverne le Mistral, quelques verres scellèrent la réconciliation. Le caillou fut rendu devant la fiancée qui l'avait offert originellement.

Histoire embrouillée que Roger résuma en quelques mots faiblement dits.

Il insista bien sur la réconciliation et annonça à Natt :

- Fablitos m'a rendu ce caillou à l'histoire si particulière. Je voulais le redonner à ma Fiancée, mais je ne l'aime plus comme elle aurait voulu que je l'aime. Et ce caillou a pris une nouvelle signification. L'histoire d'un changement dans ma tête. L'histoire de l'apprentissage de l'honneur et du respect de chaque être humain.

Ce caillou fut touché par de nombreuses mains, mais surtout celles d'un homme fier et dont j'ai su apprécier la haute valeur, celui qui m'a fait comprendre que la vraie noblesse n'était pas celle du sang, mais celle des valeurs nobles et de l'honneur, je voulais qu'il te revienne. Tu l'aimais, puisse cet avatar d'une lutte qui finit noblement, te rappeler son souvenir et... qui sait le mien.

J'aimerais que tu veilles à ce que l'enfant qui naîtra de Viviaca sache qui était son père réellement. Un homme confus, mais qui regretta, au seuil du départ, le mal qu'il faisait à l'honneur des gens qui n'était pas de son rang ou de son avis.

Vis en paix et sois heureuse, la gueuse. Nous nous reverrons peut-être dans une autre vie...

Cosmik termina sa phrase avec un accent mystérieux et bizarre, puis lança le caillou en sa direction.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos

Nattascha

Elle le fixe alors qu'il lui raconte la fin de l'histoire du caillou. Tente de lire dans ses yeux fatigués une émotion qu'elle souhaite partager. L'écouter lui dire la grandeur de son andalou lui réchauffe le coeur. Même si elle n'est pas là pour ça, elle aurait aimé quelques mots de plus sur ce sujet qui lui tient tant à coeur.

Mais elle sait maintenant, elle l'a compris, qu'il lui reste peu de temps, et que vraisemblablement il ne se lèvera plus de ce lit.
Cette mine défaite, cette pâleur, cette voix si faible, elle les a déjà par trop observés et entendus dans sa vie. Elle n'est pas sûre de pouvoir le supporter aujourd'hui encore.

Lorsque d'un mouvement affaibli il lui lance le caillou, elle sait la fin de l'entretien proche. Dans sa paume elle serre l'objet qui si longtemps leur a valu des échanges acérés et même parfois violents, tant la méconnaissance de l'autre était forte.

Elle ne lui dira pas que de l'enfant à naitre elle ne connait même pas la mère. Croisée si rapidement et rarement à la taverne du Mistral qu'elle n'en est pas assez proche pour pouvoir se permettre la moindre approche. Non, elle se contentera d'espérer que la mère de l'enfant et la famille du Pannard se chargeront de lui ouvrir les yeux à cet enfant.
Quelques hochements de tête sans signification accompagnent le discours du Violet. Peut être y verra-t-il ce qu'il souhaite. A quoi bon perdre du temps en discussions vaines. Il n'en a plus beaucoup pour lui... du temps.

Vis en paix et sois heureuse, la gueuse. Nous nous reverrons peut-être dans une autre vie...

Elle esquisse un sourire, enfin elle l'espère, parce qu'il vient de profond en elle, et qu'elle n'est pas sure qu'il puisse poindre jusqu'à son visage.

Tu vas t'battre hein Cosmik, autant qu'tu peux. Pour qu'on se revoit dans cette vie.
et puis si c'est dans une autre, alors ce sera avec plaisir.
Mais tu sais la main s'ouvre et les yeux fixent le caillou, de la même manière que je n'ai pas besoin de ce caillou pour me souvenir de Fab, je n'en aurai pas besoin pour me souvenir de toi non plus.

Les jambes se déplient et elle se relève près du lit.

M'en veux pas pour c'que j'vais faire...

Rapidement elle se penche et vient déposer sur son front un baiser amical.
Puis serrant dans sa main le caillou à l'origine de ce qui fut leur histoire, elle s'éloigne lentement, à reculons, de la couche du Charnée Chandos.

J't'oublierai pas Cosmik.
et j'pense que j'suis pas la seule.
Merci à toi. Et pas seulement pour le caillou que tu viens de m'offrir. Merci à toi d'avoir pimenté un peu ma vie. J'espère que d'autres garderont le même souvenir que celui que j'emporterai au delà de ta chambre.
Bats toi jusqu'au bout Cosmik.
Et à bientôt... ici ou ailleurs

Le mur derrière elle se rapproche plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité, et il est temps pour elle de s'en aller. Faisant toujours face à Cosmik, elle ouvre la porte de la chambre et avant de sortir, murmure un dernier "à bientôt Cosmik"

Puis dévale les couloirs, les escaliers, ne voit rien de ceux qui sont là à attendre, saute sur sa jument, la talonne sauvagement et file vers chez elle.
Tous ces souvenirs, toutes ces confidences, et cette mort qui rôde en permanence, c'est trop pour elle. Elle a besoin d'un peu de temps pour s'isoler.
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[RP] La fin du Violet