Kalamite
[Tard, la nuit précédente]
Kalamite se tenait en haut de la pyramide. Elle avait tenu à jeter un dernier coup d'il aux préparatifs de la journée du lendemain. Immobile, elle fixait la longue pierre qui, demain, recevrait le corps du sacrifié. L'homme était de valeur, sa déesse serait contente. D'un geste las, la jeune femme se massa la nuque. Quand à elle, il lui avait fallu de nombreuses heures de méditation et de prières pour recouvrer le calme et la neutralité bienveillante des prêtres. Cet abruti l'avait encore titillé,réveillant en elle, un éclat de haine pour son plus grand plaisir. Pensait il vraiment que ce serait plus facile de partir en étant détesté? Plus facile pour qui d'ailleurs?
Habituée à l'ambivalence de ses sentiments pour lui, la jeune prêtresse s'était forcée à prendre du recul et à contempler la situation froidement. Comme d'habitude, ses motivations profondes lui étaient restées cachées. Peut-être cherchait-elle trop loin et ne fallait-il voir là que dernier caprice d'un arrogant. A chercher la complexité, on en oublie la simplicité. A cette pensée, un sourire cynique traversa son visage.
Détournant son regard, Kala entra dans le sanctuaire.
La gigantesque statue de Coatlicue lui faisait face.
Elle s'en approcha. Un simple acolyte se tenait là, l'attendant.
La petite Grande Prêtresse s'inclina devant la représentation de la Mère des Dieux et des Hommes. L'acolyte, silencieux, s'approcha d'elle lui offrant sur un plateau des boutons de peyotl. Kala en choisit un et l'avala. Elle s'assit face à la Dame, en tailleur, bras mi-levés à hauteur d'épaules, paumes en l'air.
L'homme se glissant dans un coin de la salle abandonna son plateau pour un petit tambour. Il commença à jouer un rythme sourd, censé favoriser la transe de la prêtresse. Hymne à la déesse-mère, il reproduisait le son des battements du cur d'un enfant dans le sein de sa mère.
Kalamite, se laissant hypnotiser par le rythme, faisait le vide dans son esprit, traquant impitoyablement la moindre pensée ou émotion, devenant simple réceptacle de ce que la déesse voudrait bien lui transmettre.
Plus tard, bien plus tard, le corps brisé et le visage en larmes, elle se réveillera. De ce que la déesse a dit, elle ne soufflera mot. Reprenant son souffle, elle restera là à même le sol, étendue sur le dos, les yeux rivées sur la statue. L'acolyte, impressionné par la violence de la transe, la soutiendra jusqu'à sa chambre, respectant son silence, bien que dévoré de curiosité et de crainte. Épuisée, Kala glissera dans un sommeil profond, secouée de temps à autres de sanglots convulsifs.
[Et, au matin]
Réveillée tôt, la Grande Prêtresse se remémore la transe de la nuit passée et l'avertissement de la déesse: "Aux peuples à qui a été donné le Tonolamatl, il ne sera pas donné de deuxiéme chance. Ce qui a uni, désunira, ce qui a donné la vie, fera périr. Seul le retour aux valeurs fondamentales survivra."
Le message est clair et terrible. Les jours à venir s'annoncent sombres.
Ses doigts tapotent machinalement l'encadrement de la fenêtre. Ses yeux fixent sans les voir l'agitation au pied de la pyramide. Les derniers préparatifs vont bon train. Elle secoue la tête comme pour en chasser ses idées sombres. Une chose à la fois: il est temps de se consacrer sur la journée à venir.
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Respectez le RP des autres.
Ne tuez pas ou ne blessez pas gravement un personnage sans lautorisation de son joueur
Ne faite jamais faire des actions au personnages d'un joueur sans son autorisation expresse !
Kalamite se tenait en haut de la pyramide. Elle avait tenu à jeter un dernier coup d'il aux préparatifs de la journée du lendemain. Immobile, elle fixait la longue pierre qui, demain, recevrait le corps du sacrifié. L'homme était de valeur, sa déesse serait contente. D'un geste las, la jeune femme se massa la nuque. Quand à elle, il lui avait fallu de nombreuses heures de méditation et de prières pour recouvrer le calme et la neutralité bienveillante des prêtres. Cet abruti l'avait encore titillé,réveillant en elle, un éclat de haine pour son plus grand plaisir. Pensait il vraiment que ce serait plus facile de partir en étant détesté? Plus facile pour qui d'ailleurs?
Habituée à l'ambivalence de ses sentiments pour lui, la jeune prêtresse s'était forcée à prendre du recul et à contempler la situation froidement. Comme d'habitude, ses motivations profondes lui étaient restées cachées. Peut-être cherchait-elle trop loin et ne fallait-il voir là que dernier caprice d'un arrogant. A chercher la complexité, on en oublie la simplicité. A cette pensée, un sourire cynique traversa son visage.
Détournant son regard, Kala entra dans le sanctuaire.
La gigantesque statue de Coatlicue lui faisait face.
Elle s'en approcha. Un simple acolyte se tenait là, l'attendant.
La petite Grande Prêtresse s'inclina devant la représentation de la Mère des Dieux et des Hommes. L'acolyte, silencieux, s'approcha d'elle lui offrant sur un plateau des boutons de peyotl. Kala en choisit un et l'avala. Elle s'assit face à la Dame, en tailleur, bras mi-levés à hauteur d'épaules, paumes en l'air.
L'homme se glissant dans un coin de la salle abandonna son plateau pour un petit tambour. Il commença à jouer un rythme sourd, censé favoriser la transe de la prêtresse. Hymne à la déesse-mère, il reproduisait le son des battements du cur d'un enfant dans le sein de sa mère.
Kalamite, se laissant hypnotiser par le rythme, faisait le vide dans son esprit, traquant impitoyablement la moindre pensée ou émotion, devenant simple réceptacle de ce que la déesse voudrait bien lui transmettre.
Plus tard, bien plus tard, le corps brisé et le visage en larmes, elle se réveillera. De ce que la déesse a dit, elle ne soufflera mot. Reprenant son souffle, elle restera là à même le sol, étendue sur le dos, les yeux rivées sur la statue. L'acolyte, impressionné par la violence de la transe, la soutiendra jusqu'à sa chambre, respectant son silence, bien que dévoré de curiosité et de crainte. Épuisée, Kala glissera dans un sommeil profond, secouée de temps à autres de sanglots convulsifs.
[Et, au matin]
Réveillée tôt, la Grande Prêtresse se remémore la transe de la nuit passée et l'avertissement de la déesse: "Aux peuples à qui a été donné le Tonolamatl, il ne sera pas donné de deuxiéme chance. Ce qui a uni, désunira, ce qui a donné la vie, fera périr. Seul le retour aux valeurs fondamentales survivra."
Le message est clair et terrible. Les jours à venir s'annoncent sombres.
Ses doigts tapotent machinalement l'encadrement de la fenêtre. Ses yeux fixent sans les voir l'agitation au pied de la pyramide. Les derniers préparatifs vont bon train. Elle secoue la tête comme pour en chasser ses idées sombres. Une chose à la fois: il est temps de se consacrer sur la journée à venir.
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