Nattascha
Nuit du 10 au 11 décembre 1456
Elle ne connaissait pas la température mais savait juste quil faisait très froid.
Après un dernier regard à la taverne elle partit dans la nuit jusquà cette ruine quelle avait aperçue il y avait peut de temps.
Fort heureusement, le ciel était vierge de tout nuage, et la lune presque pleine éclairait quasiment comme en plein jour. Le sentier jusquà la bâtisse montait et le baluchon bien que très maigre semblait peser le poids dun cheval mort.
Une couverture sur les épaules, le bâton traçant un sillon dans la terre derrière elle, elle cherchait du regard cette bicoque qui lui servirait dabri dans les jours à venir. Agrippée à la roche, elle se confondait facilement avec celle-ci. Camouflée, cachée, protégée, voilà ce quelle recherchait. Un refuge.
Puis chemin faisant elle trouva lendroit. Peu accueillant à cette heure, ce qui était une bonne chose en soi. Tout le monde sait que les brigands travaillent la nuit. Sourire qui sétire. Brigande, sêtre fait traiter de brigande, risible en soi. Bande didiots.
La route bien que courte finalement puisque menant juste à la sortie du village, lui prit une éternité. Epuisée, elle franchit les deux petits murets qui ouvraient le passage vers la maison.
Un porche un peu plus loin fut franchi rapidement, et cest ainsi quelle se posa dans lentrée.
Essoufflée mais heureuse dy être parvenue. Le baluchon atterrit par terre et lui permettrait de poser sa tête pour dormir.
Elle sallongea ainsi, écoutant les bruits alentour, bruits de la nature qui sommeille et sendormit en songeant quil faudrait dès le lendemain penser à sinstaller un coin sommeil digne de ce nom.
11 décembre 1456
Quelques flocons de neige se posant sur son visage la réveillèrent. Pétard il allait vraiment falloir soccuper de sinstaller au chaud.
Se redressant en grimaçant, sa douleur au ventre recommençant à la lancer, elle se leva et partit faire le tour du propriétaire, espérant ne pas découvrir trop de mauvaises surprises.
Une pièce sur la gauche après le porche dentrée était quasiment effondrée de tous côtés bah elle oublierait celle là. Un peu plus loin, une fenêtre, toute petite fenêtre, meurtrière peut être, ouvrait sur les collines autour. Le paysage était splendide avec ce blanc qui commençait à tout recouvrir.
Quelques marches sur sa droite montaient à une autre pièce, un peu plus grande et elle en fit rapidement un tour dhorizon, décidant que cétait là quelle poserait ses maigres affaires, son âme et son corps en souffrance dans les jours à venir.
Une petite cheminée dans un coin accueillerait quand elle en aurait la force quelques buches pour pouvoir se réchauffer et manger correctement.
Le baluchon et le bâton atterrirent près de cette cheminée et elle partit détailler son futur chez elle. Tiens, un petit balcon qui donnait sur lentrée de la maison Parfait pour voir venir quiconque sapprocherait dici. Le maçon avait bien fait les choses. Elle testa la rambarde pour en mesurer la solidité et constata avec bonheur quelle pourrait sy appuyer sans aucun danger. Puis en souriant, sattardant un peu sur la chose, elle nota quen fait ledit balcon nétait rien dautre quune bonne grosse échelle que le maçon avait enfermée dans les murs.
Quelle misère de laisser périr de telles richesses. Mais bon, ça nétait pas perdu pour tout le monde.
Le reste de la maison fut visité lentement, ça nétait pas la grande forme. Quelques gamelles qui trainaient de-ci de-là serviraient une fois nettoyées à préparer des soupes ou autres mets revigorants. Des outils dont elle ne connaissait même pas la destination furent observés avec attention. Un truc qui pique, un autre qui pourrait servir à creuser fort bien, tout cela était fort bien. Elle rapprocha tout cela de lescalier qui menait à « sa pièce » et remonta pour se reposer un peu.
Dans la journée ou demain, il faudrait descendre au marché. Une miche de pain en réserve pour aujourdhui suffirait mais elle avait besoin de reprendre des forces et sans nourriture ce serait impossible.
Les murs la protégeaient des courants dair mais la pièce était froide. Regard vers la cheminée. Vide. Pas une buche alentour pour se réchauffer un peu.
Elle se prépara mentalement à retirer ses bandages pour soigner et remettre au propre ses blessures, mais réalisa quelle navait rien apporté dautre que le drap. Pas une flasque, ou même une goutte de gnôle pour nettoyer tout ça.
Gémissement de dépit Il serait urgent de retourner au village pour en trouver. Mais pas pour linstant. Juste envie de dormir.
La tête qui se pose à nouveau sur le baluchon, la couverture quelle serre autour delle.. laissant juste dépasser les yeux..
Le bruit dun ruisseau qui serpente non loin provoque un sourire.. elle aurait, une fois son marché fait, tout ce dont elle avait besoin pour survivre..
Physiquement.
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Elle ne connaissait pas la température mais savait juste quil faisait très froid.
Après un dernier regard à la taverne elle partit dans la nuit jusquà cette ruine quelle avait aperçue il y avait peut de temps.
Fort heureusement, le ciel était vierge de tout nuage, et la lune presque pleine éclairait quasiment comme en plein jour. Le sentier jusquà la bâtisse montait et le baluchon bien que très maigre semblait peser le poids dun cheval mort.
Une couverture sur les épaules, le bâton traçant un sillon dans la terre derrière elle, elle cherchait du regard cette bicoque qui lui servirait dabri dans les jours à venir. Agrippée à la roche, elle se confondait facilement avec celle-ci. Camouflée, cachée, protégée, voilà ce quelle recherchait. Un refuge.
Puis chemin faisant elle trouva lendroit. Peu accueillant à cette heure, ce qui était une bonne chose en soi. Tout le monde sait que les brigands travaillent la nuit. Sourire qui sétire. Brigande, sêtre fait traiter de brigande, risible en soi. Bande didiots.
La route bien que courte finalement puisque menant juste à la sortie du village, lui prit une éternité. Epuisée, elle franchit les deux petits murets qui ouvraient le passage vers la maison.
Un porche un peu plus loin fut franchi rapidement, et cest ainsi quelle se posa dans lentrée.
Essoufflée mais heureuse dy être parvenue. Le baluchon atterrit par terre et lui permettrait de poser sa tête pour dormir.
Elle sallongea ainsi, écoutant les bruits alentour, bruits de la nature qui sommeille et sendormit en songeant quil faudrait dès le lendemain penser à sinstaller un coin sommeil digne de ce nom.
11 décembre 1456
Quelques flocons de neige se posant sur son visage la réveillèrent. Pétard il allait vraiment falloir soccuper de sinstaller au chaud.
Se redressant en grimaçant, sa douleur au ventre recommençant à la lancer, elle se leva et partit faire le tour du propriétaire, espérant ne pas découvrir trop de mauvaises surprises.
Une pièce sur la gauche après le porche dentrée était quasiment effondrée de tous côtés bah elle oublierait celle là. Un peu plus loin, une fenêtre, toute petite fenêtre, meurtrière peut être, ouvrait sur les collines autour. Le paysage était splendide avec ce blanc qui commençait à tout recouvrir.
Quelques marches sur sa droite montaient à une autre pièce, un peu plus grande et elle en fit rapidement un tour dhorizon, décidant que cétait là quelle poserait ses maigres affaires, son âme et son corps en souffrance dans les jours à venir.
Une petite cheminée dans un coin accueillerait quand elle en aurait la force quelques buches pour pouvoir se réchauffer et manger correctement.
Le baluchon et le bâton atterrirent près de cette cheminée et elle partit détailler son futur chez elle. Tiens, un petit balcon qui donnait sur lentrée de la maison Parfait pour voir venir quiconque sapprocherait dici. Le maçon avait bien fait les choses. Elle testa la rambarde pour en mesurer la solidité et constata avec bonheur quelle pourrait sy appuyer sans aucun danger. Puis en souriant, sattardant un peu sur la chose, elle nota quen fait ledit balcon nétait rien dautre quune bonne grosse échelle que le maçon avait enfermée dans les murs.
Quelle misère de laisser périr de telles richesses. Mais bon, ça nétait pas perdu pour tout le monde.
Le reste de la maison fut visité lentement, ça nétait pas la grande forme. Quelques gamelles qui trainaient de-ci de-là serviraient une fois nettoyées à préparer des soupes ou autres mets revigorants. Des outils dont elle ne connaissait même pas la destination furent observés avec attention. Un truc qui pique, un autre qui pourrait servir à creuser fort bien, tout cela était fort bien. Elle rapprocha tout cela de lescalier qui menait à « sa pièce » et remonta pour se reposer un peu.
Dans la journée ou demain, il faudrait descendre au marché. Une miche de pain en réserve pour aujourdhui suffirait mais elle avait besoin de reprendre des forces et sans nourriture ce serait impossible.
Les murs la protégeaient des courants dair mais la pièce était froide. Regard vers la cheminée. Vide. Pas une buche alentour pour se réchauffer un peu.
Elle se prépara mentalement à retirer ses bandages pour soigner et remettre au propre ses blessures, mais réalisa quelle navait rien apporté dautre que le drap. Pas une flasque, ou même une goutte de gnôle pour nettoyer tout ça.
Gémissement de dépit Il serait urgent de retourner au village pour en trouver. Mais pas pour linstant. Juste envie de dormir.
La tête qui se pose à nouveau sur le baluchon, la couverture quelle serre autour delle.. laissant juste dépasser les yeux..
Le bruit dun ruisseau qui serpente non loin provoque un sourire.. elle aurait, une fois son marché fait, tout ce dont elle avait besoin pour survivre..
Physiquement.
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