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[justice] procés public : LD vs Plume_d'ange

Pouilleux
]"Je n'ai pas de questions pour l'instant votre honneur ! Dame Arwel a très bien résumé la situation.

- Bien, Dame Arwel, vous pouvez regagner votre place. Maître de Tassin-la-Demi-Lune, veuillez appeler votre second témoin."


Il espéra que le Vicomte d'Oingt ne s'endormirait pas une seconde fois. Le procès avait bien assez duré.
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Arwel
Le Procureur n'ayant pas de questions à lui poser et Phelim semblant ne plus en avoir non plus, Arwel se leva à la demande du Juge et alla prendre place dans la salle afin d'assister à la fin du procès.
Phelim
J'appelle maintenant Plume, Dame de Sauzet, à venir témoigner.
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Plumedange
*Lorsque le bourreau fit tomber sa hache Plume sursauta.
Le son avait raisonné dans la salle relativement silencieuse du tribunal.
Arwel avait été appellée a témoigner et Plume imaginait bien se qu'elle pouvait ressentir...
La jeune fille considérait Wel' comme une soeur et même si ses derniers temps elles c'étaient peu vues et peu parlées, ce sentiment restait.
Plume espéra que son amie resterait à la fin du procès pour qu'elles puissent bavarder et ce quel qu'en soit le verdict.
Elle écouta attentivement laréponse de Wel', la suivit des yeux lorsqu'elle alla s'asseoir et se leva lorsque Phelim l'appela.
La damoiselle de Sauzet marchait d'un pas lent, léger et serein.
Quoi qu'il se passe elle ne regrettait aucunement d'avoir fait se qu'elle avait fait, ni d'être restée elle même malgré la pression qu'on exerçait sur elle.
S'arrêtant là ou il fallait, elle attendit qu'on lui présenta le livre des vertues qu'elle avait parfois feuilletté et qu'on lui posa les questions qu'on voulait lui poser.
La jeune fille affichait un visage serein,marqué néanmoins par ses longues nuits d'insomnies et ses longues journées sans prendre un seul repas.*

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_geoffroy_
Sa belle en procès, il le savait depuis un moment, mais il savait que ça ne pourrait que bien se passer. Avec Phelim en avocat, normalement tout devrait se passer relativement bien. Pour une fois il arriva en retard, pour ne pas dire très en retard, ne sachant pas trop où se déroulerait ce procès publique, tournant en rond dans la gargote jusqu'à tomber sur un garde qui lui montra la direction à suivre. Il le remercia d'un signe de tête puis hâta le pas pour arriver au lieu du procès. Bousculant alors quelques badauds présents pour regarder la sentence, il fut soulagé de voir que ce n'était pas encore fini.

C'est qu'ils prenaient leur temps pour juger par ici. Il se cala alors non loin de l'accusé, cherchant son regard pour lui montrer sa présence puis croisa les bras, ayant entendu en arrivant que ce serait au tour de Plume de plaider sa cause, ne la quittant pas des yeux, se demandant ce qu'elle pouvait ressentir à ce moment précis, se savoir accusée de telles choses en public alors que certains de la haute noblesse faisaient bien pire et s'en tiraient presque avec les félicitations du Gouverneur.. La justice devait être en deux temps par ici m'enfin qu'importe, les faits étaient là, elle avait peut être fauté, il ne connaissait rien ou presque de l'histoire, mais il savait pertinament que Plume avait un bon fond et n'avait agi que pour le bien de ce Duché.

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--Philibert_le_bourrel


Il les sentait monter. Il ne pouvait les voir. Forcément, il n'était pas tout nu, il avait eut la décence de s'habiller. Mais tout de même, elles le démangeaient bien les fourmis qu'il avait aux jambes...
Dameisabeau
Elle commençait vraiment à se demander ce qu’elle faisait là, à tenter de démêler une affaire, de démontrer la culpabilité de l’accusée à la demande d’un ancien conseil dont vraisemblablement la défense n’était pas encline à apporter d’éléments.

Jamais ô grand jamais , la procureur n’aurait pensé que cela se passerait ainsi.
Elle n’avait pu refuser bien sur, après tout, c’était son devoir, mais là honnêtement elle commençait sérieusement à se demander si ce procès ne tournait pas plutôt à la guerre des nerfs, et au ridicule .

Une ruse de la défense ? peut être ou sans doute, toujours est t’il que cela en devenait indécent.
Respecter la procédure est une chose, mais quand elle n’est pas suivie pour quelque raison que ce soit, il est nécessaire à un moment ou un autre de trancher, ne serait ce par égard pour tous ces gens qui se sont déplacés.

De plus il n’y avait pas de commodités dans cette salle, aussi c’était un balai incessant de personnes qui sortaient, rentraient, quelque fois même avec divers aliments pour se sustenter,
Cette cour allait bientôt ressembler à une salle de spectacle.

Patiente elle 'l'était certes, mais après plusieurs heures sans ajournement demandé et n’y tenant plus, la procureur se leva d’un coup vif, , comme pour bien signifier son exaspération et s’adressa au juge.


Votre honneur, je demande à ce que la défense perde son droit légitime d’interroger l’accusée et que toute intervention ultérieure ne soit retenue et portée au dossier
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Phelim
Léger sursaut alors que le procureur se lève soudain, comme si des oursins s'étaient trouvé sous sa chaise et fait soudain une remarque au juge.
L'avocat se leva à son tour.


De quoi le procureur se plaint-il?

Nous avons tout le discours qu'a tenu Plume, mais à aucun moment les phrases précises lui portant préjudices n'ont étaient soulignées.
Etant donné le travail baclé de l'accusation, je dois chercher moi même ce qu'on lui reproche exactement pour la défendre.

Et à vrai dire, je suis plus habitué à défendre de vrais accusés, pour des faits sérieux, que des choses aussi ridicules.


Il soupira de manière audible ... c'est vrai quoi .. il avait souvent plaidé à la cour d'appel, mais jamais il n'aurait cru avoir un tel dossier aussi ... inexistant.

Il se tourna vers le témoin à la barre.


Plume, veuillez expliquer à la cour ce qui vous a poussé à faire un tel discours alors que vous étiez Grand Officier de la Prévôté.
Précisez si vous trouviez un quelconque intérêt pour vous à tenir de telles paroles.


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Kederick
L'affaire trainait en longueur.... De toutes les affaires qu'il avait connues, celle ci etait l'une des plus epineuse voire la plus ennuyeuse, mis a part les viles affaires d'escroqueries...

Le Baron tentait de suivre l'instance malgré les successions de témoignages, d'interrogation.

Tout ceci restait d'un complexe et d'un opaque.... Malgré cela, Kederick resta attentif, tentant de réprimer ses baillements et les gargouillis de son ventre affamé. Toutefois, il remarqua que son état n'etait pas cas isolé, l'ensemble des memebres de la cour s'étant lassé...

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Fontvell
Fontvell se pencha vers son voisin et lui chuchota mais pas suffisamment bas pour qu'on ne puisse l'entendre :
Décidément... preuve est encore faite que ces procès publics sont un échec et une perte de temps pour la Justice de ce Duché...Tout cela devient intolérable et ridicule....
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Wilgeforte_
Soupire et réprime une incoercible envie de quitter le tribunal.
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Missing until April 12th.
Pouilleux
La salle devenait de plus en plus bruyante. L'agacement de l'assemblée était compréhensible. Tout cela tournait au ridicule.

Il fallait faire quelque chose. Aussi, le Juge frappa-t-il plusieurs fois son marteau sur le pupitre, puis annonça d'une voix forte.


"Il suffit ! La nuit va bientôt tomber, et il n'est pas question de reprendre demain matin.

Désormais, la réflexion avant chaque prise de parole est soumise à une durée limitée (4 jours), après quoi je me réserve le droit de la supprimer. Toute absence de la défense pourra être retenue à charge par le jury, toute absence de la procure pourra être tenue à décharge.

Damoiselle de Sauzet, veuillez répondre aux questions de votre avocat !"

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Plumedange
*Plume suivait les échanges en silence.
Elle était l'accusé et ne parlerais pas si on ne lui demandait pas de le faire.
Le procès se faisait long et la fatigue commençait à la tirailler tout comme d'autres d'après ce qu'elle pouvait en juger.
Néanmoins lorsqu'elle entendit qu'on voulait aller jusqu'à l'empêcher de s'exprimer elle retient une exclamation.
Qu'est-ce qu'un procès ou l'on ne voulait même pas laisser une chance à l'accusée de s'exprimer...
Cela était totalement incompréhensible pour elle.
Heureusement son avocat repris la parole et Poupou intervient.
C'est à ce moment que Plume l'aperçu...
Lui, son cher et tendre, celui avec qui elle ferait sa vie.
Il ne la jugeait pas, la comprenait et savait lui rendre son sourire sans même parler.
Son regard se fit doux oubliant la fatigue et le procès un instant.
Lorsque le juge lui demanda de répondre aux questions de son avocat elle revint au procès.*


-Je vais tâcher d'y répondre.


*La jeune fille quitta la place ou elle était et posa sa main sur le livre des vertues prêtant serment et se laissant ainsi le temps de répondre, retournant ensuite a la barre des accusés elle commença a répondre aux questions.*

-Lorsque je me suis exprimée en place publique, cela faisait déjà un moment que je faisait part de mes propos en lieux inaccessible pour la plupart d'entre nous.
Ceux qui me connaisse savent que je ne suis pas personne a parler dans le dos des gens ou même à ne pas dire ce que je pense.
Je me suis donc exprimée dans les salles du conseil ou j'avais accès, ou j'ai fait remarquer qu'il n'était pas normal qu'un Grand Officier soit plus au fait des prises de mairie qu'un conseil ducal ou même l'Ost.
Mes propos n'ont tout bonnement pas plut et au lieu de créer une discussion on m'a tout simplement dit de me taire, que je n'avais pas mon mot a dire et que je n'étais qu'une gamine.
Peut être que tout cela est vrai, mais il me semble que nous avons encore le droit de nous exprimer en Dauphiné...non?
Mais vous savez ce qui a dérangé?
C'est que le conseil avait fait une erreur et qu'il a voulu tout mettre sur le dos du Vicomte de Monestier parce qu'il a fait une intervention publique a un moment peu propice et que mes propos s'opposait à cette volonté d'accabler une personne pour cacher les erreurs d'autres...


*Elle marqua une pause ou son regard s'arrêta sur ptit Phel qui, elle se souvenait, n'avait pas approuvé son action, au départ du moins, avant qu'il ne connaisse tout les tenants et les aboutissants de cette affaire.*

-Ne pouvant me taire plus longtemps j'ai prévenu que je m'exprimerais en place publique et j'y suis allée.
On m'a dit que je risquais beaucoup, mais je ne suis pas personne à me taire face à des menaces.
Je me suis donc exprimée, avec mon coeur, en faisant ce que je pensais juste aussi...


*Se mordant la lèvre, elle regarda Geoff et reprit.*


-Alors a la question de si j'y trouvais un intérêt pour moi,je répondrais que non.
En quoi s'exprimer contre l'injustice et le mensonge en perdant par là mes fonctions de Grand Officier, Lieutenant de la Prévôté, Instructrice et Gardienne de l'école de la Prévôté, Chef Douanière et Ambassadrice en Alençon a t'il eut un intérêt pour moi?
Il faudrait être fou pour croire que j'ai fait cela pour le plaisir, pour croire que cela me plait de ne plus faire la seule chose qui comptait pour moi: servir mon duché par le biais de mes fonctions, car j'aimais ce que je faisais et je ne comptais pas mon temps, trop heureuse de pouvoir me rendre utile.
C'est a regret que je me suis exprimée en place publique, en sentant que c'était ce que je devais faire, mais que j'y perdrais énormément...


*Passant son regard sur l'assemblée puis sur les éléments de la justice, elle s'attarda sur tout ceux qui étaient là et à qui elle tenait.
Geoff son aimé avec qui elle allait faire sa vie, Wel son amie si chère à son coeur, Phel qui la défendait, Poupou qu'elle aimait taquiner, Isa avec qui elle avait tant de fois partagé de la tisane, Axel si drôle et attentionnée et tant d'autres...des amis de la prévôté, de l'école, des personnes croisées en taverne ou au détour d'un contrôle d'état de siège...
Elle soupira légèrement contente d'avoir fini de parler et attendit qu'on lui posa d'autres questions ou qu'on la renvoya a sa place.*

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Pouilleux
Après quelques instants d'un silence religieux qui faisait suite au témoignage de l'accusée, le Juge considéra que la défense n'avait plus aucune question.

"Dame Isabeau, souhaitez-vous interroger l'accusée ?"
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Dameisabeau
En titillant un peu l’avocat, elle avait bien espéré le faire réagir et c’est avec un petit sourire en coin qu’elle l’avait écouté parler.
C’était à présent à son tour, elle se leva donc et attrapant quelques feuillets descendit de l’estrade pour faire face à l’assistance.


Maitre Phelim, il est vrai que ce procès traîne en longueur , tant que nous y avons l’impression d’en avoir fait le tour mais nous n’en sommes hélas encore qu’aux prémices et aux premiers interrogatoires des témoins , mais n’ayez crainte , je n’oublie pas et bien que vous gâchiez tous mes effets … l’accusation connaît son travail et maintenant que j’ai la parole et que nous en sommes à l’audience de l’accusée , nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet.
Je ne plaide certes pas à la cour d’appel , je ne suis qu’une modeste procureur, mais pour quelqu’un qui a beaucoup dormi à ce procès , vous semblez d’un coup vouloir brûler les étapes.

Se tourne alors vers le juge

Votre honneur, je poursuis donc selon la procédure.
Nous avons donc, jusqu’à maintenant, si j’ose dire, planté le décor.
Revoyons donc ensemble la chronologie des faits tels qu’ils se sont passés, au vu des différents témoignages et des recherches que j’ai moi même faites dans les archives du castel.
il s’avère que le contexte de l’époque que je nommerai plutôt d’explosif monopolisait toutes les attentions du conseil ducal et de guerre, on ne peut démêler cette affaire pour en définir la responsabilité de l’accusée sans en faire mention.
- La ville de Briançon avec un maire absent depuis plusieurs jours, sans raisons invoquées, mais qui malgré tout reste sous la surveillance du conseil
- Révolte le 13 Septembre avec l’approbation non officielle du gouverneur
- A la suite, la lettre du vicomte qui dénonce entre autres le fonctionnement du conseil de guerre et condamne l’armée pour sa non intervention ,ce qui a eu pour effet de provoquer son soulèvement.
Je n’en ferai pas ici ni l’anthologie ni la critique, je ne suis pas qualifiée pour cela et ce n’est pas le sujet qui nous préoccupe.

- Un conseil de guerre donc qui, s’en est trouvé étonné et offusqué puisque aucun vote ni débat à ce sujet n’avait été lancé à l’office des compagnies d’ordonnance
-une armée survoltée, indignée et blessée qu’il a fallu apaiser afin d’éviter des décisions hâtives et irréfléchies à l’encontre même du pouvoir ducal.
- Intervention du gouverneur qui assumant , et c’est tout à son honneur , présente ses excuses au conseil ducal, de guerre, des lances ce même jour et fait valider par vote la révolte le 14 Septembre

On aurait pu donc en rester là, si le 17 Septembre, la dame de Sauzet , tout juste nommée depuis le 13, Grand officier de la prévôté, n’avait fait une première déclaration , faisant état de révélations confidentielles inopportunes, erronées et déformées que je vous prouverai ensuite.

Aussitôt, le conseil ducal dans son ensemble réagit et d’une même voix condamne non seulement les propos diffamants mais soulève les informations confidentielles que l’accusée de par ses fonctions, n’aurait jamais dû prononcer.
Je verse au dossier pour une meilleure compréhension de cette affaire complexe la réponse officielle du conseil ducal dans son entier, soldats et civils, tous partis confondus.

Citation:
Malgré la teneur des propos du maire de Briançon, il avait été décidé en Conseil Ducal que personne, ni Conseillers, ni membres de l'Ost n'interviendrait en place publique afin de ne pas attiser le feu qui couvait dans les rangs ostiens. L'urgence résidait dans le rétablissement du calme dans les garnisons du Duché. Mais au vu des interventions qui se multipliaient sur la place publique, il était devenu urgent aux yeux du Conseil Ducal de faire taire les rumeurs destructrices... Arwel s'était proposée pour se rendre sur les lieux afin que le pouvoir s'exprime d'une seule et même voix. Elle vint donc faire face au Vicomte et à la Demoiselle de Sauzet, afin de leur apporter réponse officielle. Elle salua toutes les personnes présentes et prit ainsi la parole :

Bonjour à tous, vous pardonnerez le silence du Conseil Ducal dans cette affaire ces derniers jours, ce n'était ni volonté de cacher quoi que ce soit, ni indifférence, mais désir de ne pas envenimer une situation qui s'avérait déjà suffisamment tendue. Nous avons préféré travailler à l'apaisement des esprits de nos soldats plutôt que parader sur la place publique...

Si vous le permettez, messire Argael, je vais commencer par répondre à votre lettre et à tout ce que vous avez pu dire par la suite...


Elle se tourna ensuite vers la Demoiselle de Sauzet et s'adressa froidement à elle :

Je m'adresserai ensuite à vous, Demoiselle...

La jeune Commissaire au Commerce se tourna à nouveau vers le maire de Briançon :

Le Conseil Ducal estime que vous avez trahi la confiance qu'il avait placée en vous en détournant la mission qui vous avait été confiée de reprendre la mairie de Briançon afin de déverser les griefs que vous concevez à l'égard de l'Ost et de ses dirigeants.

Maintes fois, vous avez été invité à proposer vos idées afin d'améliorer ce qui pouvait l'être, jamais vous n'avez pris la peine de répondre favorablement à ces invitations. par contre, vous ne ratez jamais une occasion de déverser votre bile ! Pourquoi ne pas déployer autant d'énergie à construire au lieu de vouloir détruire par l'attitude que vous adoptez ?

Vous n'éprouvez peut-être plus de respect à l'égard de l'Ost, cependant, évitez de faire de votre opinion une généralité. Plusieurs Conseillers Ducaux actuels sont soldats et ont envers ce corps d'armes tout le respect qu'on doit avoir en des personnes qui se dévouent chaque jour pour la sécurité du Duché et encore plus ces derniers mois, avec toute l'abnégation qu'on leur connaît.

D'ailleurs, par ma voix, le Conseil Ducal tient à réitérer ici, aux yeux de tous, l'affirmation de la confiance et de l'estime qu'il a envers ces femmes et ces hommes qui se battent sans relâche, qui acceptent sans rechigner de s'éloigner de leur foyer pour se rendre là où leur devoir les appelle, au détriment de l'entretien de leur propriété et de leur enrichissement personnel.

Le Conseil Ducal réaffirme également toute la confiance et le respect qu'il a pour le Conseil de Guerre, le remerciant par ailleurs de tous les conseils avisés qu'il lui procure chaque jour. Malgré les assauts dont nous avons été l'objet ces derniers temps, il n'a jamais failli ni faibli.

Pourquoi avons nous gardé le silence si longtemps ? Pour la simple et bonne raison que tous les soldats se sont sentis humiliés, rabaissés et blessés par vos propos. Il nous est apparu plus urgent de travailler à l'apaisement de leurs esprits que de participer à une joute verbieuse qui aurait nullement fait progresser le débat et qui aurait pu avoir pour conséquence d'enflammer les esprits plus qu'ils ne l'étaient déjà. C'est donc dans un souci d'apaisement que nous avons préféré différer notre intervention en ces lieux. Et non pour une obscure raison que vous semblez sous-entendre...

Si vous avez été autorisé à reprendre la mairie de Briançon, et j'insiste bien sur ce fait, vous y avez été autorisé, c'est que vos capacités à la gérer et à veiller sur sa prospérité sont connues. Il est donc regrettable que vous ayez trahi cette confiance en venant attaquer ici même les institutions qui ont mis entre vos mains les moyens de la réussite de votre entreprise, au détriment de l'Ost. Gageons que dans leur grande sagesse, nos soldats sauront nous pardonner cette erreur de jugement...


La jeune Conseillère reprit un peu son souffle après un discours si long, chose qui n'était guère habituel pour elle, surtout en public. Elle porta alors son attention sur la demoiselle de Sauzet :

Demoiselle... Comme vous pouvez le constater, le Conseil Ducal ne se porte pas si mal que vous voulez bien le laisser entendre puisqu'il m'a été accordé sans difficulté de venir ici afin d'apporter une réponse officielle à tout ce qui a pu se dire ici...

Pour commencer, vous qui pourtant semblez toujours tout savoir, il faut croire que certains détails arrivent pourtant à vous échapper, ou alors, ils ne servaient peut-être pas suffisamment votre discours pour être rapportés ici.

Tout d'abord, le Conseil Ducal ne s'est jamais désintéressé de la situation de Briançon lors de l'absence de dame Ombeline et nous n'avons pas laissé cette ville à l'abandon. J'ai moi-même contacté régulièrement Dame Ninoua pour m'enquérir de la possibilité de son retour, étant donné que la fonction que j'occupe au sein du conseil ducal me permet d'avoir des liens privilégiés avec chaque maire de notre Duché. Nous nous sommes également arrangés afin que les rachats faits journalièrement aux villes puissent continuer à nous parvenir, pour ne pas que le marché briançonnais souffre de la situation.

Concernant la prise de la mairie en elle-même, aucune erreur n'a été commise : d'une part, la loi n'exige pas un vote du Conseil Ducal en tel cas, elle impose simplement à celui qui la prend d'avoir l'aval du Conseil. Nous en avions parlé de manière informelle et il s'est bien entendu imposé à nos esprits que, dans l'intérêt de la ville et de ses habitants, nous ne pouvions laisser telle situation perdurer, après voir attendu suffisamment longtemps pour nous assurer que la mairesse de Briançon ne pourrait plus assumer ses fonctions. Il est étonnant que vous, en tant que Grand officier de la Prévôté ne connaissiez pas parfaitement ce point du Coutumier.

Maintenant, si quelqu'un doit prendre la responsabilité du marasme dans lequel cet épisode nous a plongé, ce n'est en aucun cas le Conseil de Guerre qui n'a pas été informé au préalable de cette prise de mairie puisqu'elle a été assurée par des civils. Le seul et unique responsable est le Conseil Ducal, qui dans sa hâte de voir la situation réglée, a omis de transmettre cette information d'une importance capitale.

Alors, pourquoi nous sommes nous permis de nous passer des services de l'Ost dans cette histoire ? Certainement pas par manque de confiance en nos soldats ou en leur encadrement, ni par mépris, mais parce que nous avons estimé que ces derniers temps, les femmes et les hommes qui le composent étaient suffisamment sollicités et que puisqu'il y avait suffisamment de civils de confiance à Briançon pour s'en charger, il n'était pas utile de faire appel aux soldats épuisés par nombre de nuits de défense.

Ensuite, face aux propos tenus par le maire, nous avons demandé aux soldats d'éviter de réagir sous le coup de la colère afin d'éviter une escalade inutile dans l'échange d'amabilités. Nous tenons d'ailleurs à vous remercier pour votre intervention opportune qui, nous en sommes sûrs, n'a pour unique but que de calmer les esprits...

Enfin, le Conseil ducal ne s'érige pas en tribunal : les propos du Vicomte sont outrageants pour l'Ost. Il savait pertinemment qu'il reprenait la mairie sans l'aide de l'Ost et ce n'est donc pas la prise de Briançon qu'il risque de payer, mais les paroles malveillantes qu'il a eues à l'encontre de notre Ost.

Par contre, nous constatons que si vous nous retirez le privilège de pouvoir nous instituer en tribunal, cela ne vous dérange pas de vous l'octroyer pour juger le travail du Conseil de Guerre et du Conseil Ducal... Comme quoi, la vie est ironique parfois, lorsque le jugement sort de votre bouche, il vous semble moins méprisable.

Pour finir, les Conseillers Ducaux maintenant sortis de leur réserve attendent au minimum des excuses pour les propos tenus en ce lieux à l'encontre de l'Ost et de son Conseil de Guerre et nous resterons en place publique le temps qu'il faudra pour les obtenir.


Ceci étant dit, cette réponse aurait encore pu suffire à arrêter l’escalade, si l’accusée avait reconnu ses torts et présenté de façon publique ses excuses.
Au lieu de cela, la dame De Sauzet persiste et signe, se place en position de victime, contribuant à alimenter le feu déjà bien étendu, par des interventions toutes aussi inopportunes que mensongères.

C’est alors que le conseil qui n’avait encore pris de décisions arrêtées sur les suites à donner à cette affaire, nous a saisi, par l’intermédiaire de la prévôté , nous, cour de justice, d’une plainte émanant des compagnies d’ordonnance pour trahison.

Reprenant son souffle, et après avoir réclamé un peu d’eau pour se rafraîchir le gosier asséché d’avoir tant parlé, la procureur se tourne alors vers l’accusée.

Ma dame, on vous reproche donc de faire état dans vos déclarations de faits que seuls les personnes ayant accés à certaines parties du Castel peuvent connaître.
Il est de rigueur que quiconque franchit l’enceinte des compagnies d’ordonnance, que ce soit à la prévôté, au conseil ducal ou conseil de guerre se doit de respecter la confidentialité de ce qui est dit et fait .

Je vous cite:

Citation:
Il était une fois un conseil ducal qui dirigeait notre beau duché.
Tout n'était pas rose là bas, les conseillers commencèrent à prendre des mines affreuses.
Disputes, attaques personnelles, oh oui, ne croyez pas que le conseil ducal est un havre de paix, ressemblant à Bisounoursland car vous seriez déçus.
Rien que la dernière missive publiée, parlant de la sanction héraldique du Vicomte alors qu'aucune décision n'est encore prise est une preuve de cela, mais continuons.


Là vous divulguez un fait important et sujet à relancer une polémique déjà bien suffisamment d'actualité.

Notre gouverneur, ayant laissé entendre que des mesures pourraient être prises en ce sens.
Vous révélez ainsi, trois jours après cette annonce qu'aucune décision n'est encore prise au risque de nouveaux remous.
Pour le fait, je dirais et bien, encore heureux que cette décision n'a pas été considérée à la lègère.

Je poursuis :

Citation:
La question est donc soulevée des prochaines démarches à suivre, une révolte est énoncée dans un lieu ou nombre de personnes sont habilitées à donner leur avis.
Pas seulement les membres du conseil ducal non, mais aussi ceux du conseil de guerre, les dirigeants de notre Ost.

Les discutions ont débutées le 9 septembre.
Le 11 le gouverneur annonçait la reprise de Briançon le lendemain.
Le 13 il annonçait la réussite de la révolte et là
...


Ici, non seulement vous divulguez des informations bien précises sur ce qu’il se passe au castel mais de plus elles sont fausses.
Aucune discussion n’a été lancée à ce sujet à l’office des compagnies d’ordonnance avant le 13, date de la prise de Briançon.

Citation:
En tout cas vous tous qui m'écoutez réfléchissez bien à tout cela, a ce qu'on ne vous dit pas ou qu'à moitié, à la conséquence de vos actes, car oui j'ai entendu parler de votre possible mise en grève, membres de notre Ost, contre quoi?
La vérité tout simplement
.


Certainement le point plus important qui à lui seul peut justifier de cette mise en accusation.
Révéler en place publique que notre armée pourrait tout bonnement refuser d’exécuter les ordres, revenait à inviter au château de Lyon les nombreux ennemis du duché alors présents sur nos terres.

Ma dame, mes questions sont simples :

- Aviez vous seulement conscience que l’ampleur de ces informations divulguées qui n’appartenaient à la connaissance que de quelques élus auraient pu avoir des conséquences dramatiques ?

-Etiez vous consciente d’avoir dérogé au devoir de confidentialité, inhérent à votre charge ?

- Que vos déclarations que je qualifierai de mensongères et calomnieuses auraient pu ne pas être relevées autrement que par une sanction et que c’est votre insistance à brouiller les esprits qui vous place aujourd’hui en position de traître ?

Et enfin, répondant à la question de maitre Phélim sur vos motivations à vous exprimer en place publique vous avancez le fait que vous en aviez parlé au conseil au préalable, certes vous vous êtes exprimée sur cette fameuse lettre, déclencheur de tout mais ma dame, puisque vous aimez la vérité alors faisons là et pas qu’à moitié.

- Qu’avez vous préconisé suite à cela ?
- Avez vous d’une façon ou d’une autre influé sur l’ost par une demande particulière ?

J’ai moi aussi le sens de la vérité, et je ne m’attache pour cela qu’aux faits prouvés, aux dates et non à une libre interprétation de celle ci.

La vérité c’est que vous avez participé au débat engagé le 14 non pas depuis un moment mais une journée et que vous avez pris , la décision de porter ceci en place publique en vous parjurant, alors que je le souligne vous n’étiez alors que suspendue de vos fonctions en attendant vos explications et non renvoyée.
Vous aviez toujours accès aux différentes salles et pouviez intervenir.

Alors ma dernière question sera celle ci, bien que j’en connaisse la réponse :
- A quoi êtiez vous le plus attachée ?
A vos fonctions ou votre duché et sa sécurité?

Et je terminerai par une phrase qui ne sera pas sans doute sans vous rappeler quelque chose

Citation:
...souvent les actes ont bien souvent des conséquences que nous n'aurions pas supposées.

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