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[justice] procés public : LD vs Plume_d'ange

Plumedange
*Elle écouta les propos du procureur, ouvrant légèrement les yeux surprise de certaines paroles, mais attendit qu'on lui donna l'occasion de s'exprimer pour rebondir dessus...
Il y avait des choses qu'elle ne comprenait pas, d'autres dont elle ne se souvenait pas, mais il y en avait surtout des qui étaient vraiment tournées très mal.*


-Avant de répondre à vos questions je me permettrais de revenir sur certains points que vous venez d'évoquer.
Tout d'abord j'aimerais que vous me citiez une personne au conseil ducal qui au moment des faits n'était pas dans l'Ost ou présent au conseil de guerre et je ne parle pas de la damoiselle de Culan qui avait nombre de griefs contre moi avant cet épisode.
Comment avec un conseil composé seulement de membre de l'Ost peut t-on penser que ma mise en accusation était justifiée?
Comment pouvaient t-ils être neutre dans leur décision alors qu'ils étaient au centre même des propos?

Ensuite, je voudrais revenir sur cette phrase:


Citation:
C’est alors que le conseil qui n’avait encore pris de décisions arrêtées sur les suites à donner à cette affaire, nous a saisi, par l’intermédiaire de la prévôté , nous, cour de justice, d’une plainte émanant des compagnies d’ordonnance pour trahison.


Vous avez tout faux. On m'a retiré les clefs avant l'intervention d'Arwel en place publique, le conseil avait déjà pris sa décision.
Dans la journée qui a suivit ma première intervention on m'a retiré les clefs, sa n'a pas trainé.
De toute façon on ne supportais même plus que je m'exprime au conseil, je n'avais donc plus accès aux différentes salles suite à cela contrairement à ce que vous dites...
Pour ce qui est de la plainte déposée à la prévôté vous avez oublié de préciser que le prévôt avait demandé à mes collègues de monter le dossier et qu'aucun ne l'a fait.
C'est le prévôt lui même qui, loin d'être en bon termes avec moi de par notre vision différente de la prévôté qui n'est pas comme l'Ost, à monté le dossier.
On peut se demander pourquoi aucun membre de la prévôté n'a voulu monter ce dossier non?


*Plume baissa la tête, cela la fatiguait, elle n'aimait pas se battre, ce n'était pas pour rien qu'elle refusait d'aller à l'Ost.
Soupirant elle reprit.*


-Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à dire qu'aucune sanction n'a été décidée lorsque ce n'est pas le cas.
Le Vicomte lui même aurait pu le dire, car si sanction avait été prise, je pense qu'il aurait été le premier au courant vous ne croyez pas?
Pourquoi le conseil publie t-il un mensonge qui peut facilement être démasqué par le principal intéressé?
Et surtout pourquoi une fonction empêche t-elle de parler? Qui dit que je n'ai pas demandé au Vicomte si il avait été informé d'une sanction et qu'il m'ait répondu par la négative?
Le conseil est t-il doté d'un sorcier qui suit mes moindres faits et gestes, mes moindres paroles et qui sait exactement d'ou me viennent mes informations?
Pourquoi le conseil pense t-il être le seul à détenir des informations importantes?

Je peux corroborer mes dires par une justification toute simple qui répondra à la suite de vos propos.
Ce n'est pas au conseil que j'ai appris la date de la révolte, ni par qui elle serait faite, ni comment, mais par une Briançonnaise.
Mais là encore j'ai fait étalage de choses privées du conseil j'imagine?
N'a t-on plus le droit de communiquer en Dauphiné sans être accusé de Trahison?
Et si aucune discussion n'a été lancée comment je peux divulguer des informations privées?
Comment peut t-on m'accuser de trahison sur des informations qui n'existent pas au conseil, je peux savoir?


*Plume attrapa une mèche de ses cheveux et la tortilla doucement entre ses doigts.
Elle avait surtout répondu avec des questions, mais qui faisait en soi une réponse aussi...*


-Révéler que l'armée pouvait se mettre en grève pour une broutille me semblait en effet important à dire.
Le Dauphiné doit t-il être fier d'une armée qui est prête à se mettre en grève alors que les temps sont difficiles, alors que le gouverneur à juste agit dans son bon droit et dans l'urgence?
Car oui, sachez le, le gouverneur n'a aucune obligation de prévenir tout le duché qu'il va lancer une révolte à Briançon pour remplacer un maire absent, il peut le décider tout seul.


*Reprenant un petit papier sur lequel elle avait noté les questions, elle commença à y répondre.*


Citation:
Aviez vous seulement conscience que l’ampleur de ces informations divulguées qui n’appartenaient à la connaissance que de quelques élus auraient pu avoir des conséquences dramatiques ?


-Les informations que j'avais tout ceux qui auraient posés des questions autour d'eux auraient pu les avoir.
Maintenant je ne peux répondre à la suite de votre question car malheureusement je ne connais pas les conséquences dramatiques que cela a eut, hormis me faire perdre des amitiés auxquelles je tenais énormément.
Il me semble que l'Ost ne c'est pas révolté et qu'il n'a pas non plus perdu en effectif, maintenant je peux me tromper mais vous excuserez mon ignorance liée à ma retraite prolongée dans mon domaine, coupée du monde...


Citation:
Etiez vous consciente d’avoir dérogé au devoir de confidentialité, inhérent à votre charge ?


-Non, je ne l'étais pas.
Comme je l'ai dit j'ai toujours agit pour mon Duché, ce que j'ai dit je pensais pouvoir le dire.
Ce que j'ai dit voulait être dit pour faire réagir mais dans le bon sens, celui de la discussion et non le mauvais, celui de la punition.


Citation:
Que vos déclarations que je qualifierai de mensongères et calomnieuses auraient pu ne pas être relevées autrement que par une sanction et que c’est votre insistance à brouiller les esprits qui vous place aujourd’hui en position de traître ?


-Nous sommes tous humains il y a des choses qui nous paraissent vraies pour nous et qui ne le sont pas pour d'autres, je pense avoir expliqué pourquoi je jugeais mes interventions véridiques.
Si je peux fournir des documents prouvant mes propos je le ferais, par chance il se trouve que j'ai si ce n'est l'intégralité, au moins une grande partie des propos dit au conseil, en ma possession.
Mon but n'était encore une fois pas de brouiller les esprits, mais surtout de les apaiser dans le but de permettre un dialogue, chose qui n'était pas en cours avec le Vicomte, principal centre des discussions et surtout pour permettre à l'Ost de s'exprimer.
Sauf que, apparemment, dans ce Duché lorsque l'on est soldat on n'a pas le droit de prendre la parole lorsqu'on le souhaite, ni lorsque l'on a une fonction haut placée d'ailleurs.


Citation:
Qu’avez vous préconisé suite à cela ?
Avez vous d’une façon ou d’une autre influé sur l’ost par une demande particulière ?


-Qu'est-ce que j'aurais préconisé face à une lettre qui n'aurait jamais dû avoir les conséquences qu'elle à eut?
Je vais néanmoins vous mettre ma réponse qui préconisait tout simplement une intervention en place publique du conseil pour contrebalancer la lettre du Vicomte.


Preuve 1

-Pour votre seconde question, je vous demanderais de bien vouloir la reformuler, je ne l'ai pas comprise...

En ce qui concerne votre dernière phrase, je m'en souviens très bien, c'est moi même qui l'ait dite et si vous le permettez je vais même vous montrez le texte dans son entier qui répond en partie à vos questions aussi.


Preuve 2

Citation:
A quoi êtiez vous le plus attachée ?
A vos fonctions ou votre duché et sa sécurité?


A votre avis?
Si j'avais été plus attachée a mes fonctions, je n'aurais rien dit ou me serais excusée suite à la venue d'Arwel en place publique et ainsi j'aurais récupéré mes clefs, mes postes et n'aurait rien eu.
A ce moment là, je n'avais plus de clefs, plus de fonctions, plus rien! et pourtant, je ne me suis pas excusée, car pour moi c'était une bonne chose que je voulais faire, parce que JAMAIS je n'ai pensé à mal en faisant cela...
Oui...jamais et pourtant malgré mes nombreuses années de dévouement au Duché on a pas hésité à me mettre face à ce tribunal tel un traitre...

_________________
Pouilleux
Le Juge jeta un oeil à l'accusée, à l'avocat, puis au Procureur.

"La procure a-t-elle d'autres questions ?"
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Dameisabeau
Votre honneur, je n'ai pas d'autres questions et si vous le permettez, je demande une suspension d'audience, le temps de m'entretenir avec la partie défenderesse.

Je serai alors en mesure de vous présenter mon réquisitoire à la suite de cet apparté.
_________________
Pouilleux
La salle s'était rapidement vidée de tous ses acteurs, momentanément. La procure et la défense devaient bien s'entretenir depuis une vingtaine de minute.

"Maitre Gonzales, veuillez avertir le Procureur, Maitre Phelim et la Dame de Sauzet que nous mettons fin aux délibérations et réclamons la suite du procès."
_________________
Plumedange
*Plume n'avait pas trop compris pourquoi les questions auxquelles elle n'avait pas répondu n'avait pas été éclaircies, mais à l'annonce de la pause elle ne retient pas un léger sourire.
La jeune fille n'en pouvait plus d'être dans cette salle étouffante et elle fut bien contente d'en sortir momentanément et suivit prestement avocat et procureur.
La damoiselle ne mit pas longtemps à donner sa réponse à tout ce qu'elle entendit que ce soit de son avocat ou de la procureur et une fois sa décision prise elle attendit...
Elle n'eut pas à attendre très longtemps pour que le juge les fasse mander pour continuer et qui sait peut être enfin finir ce procès qui durait depuis tellement longtemps qu'un des jurés devait bien être mort de faim ou de soif sur sa chaise...
Ni une, ni deux elle retourna dans le tribunal à la place qu'elle avait quitté bien plus tôt, à côté de son avocat.
Un léger bâillement de fatigue convenablement dissimulé et un léger sourire qui se voulait rassurant vers son tendre et elle se mura à nouveau dans une attente toute relative au lieu, ses doigts tapotant le bord de la table devant laquelle elle était.*

_________________
Dameisabeau
La procureur s'avança de nouveau, munie de ses notes et s'éclaircit la voix avant d'énoncer haut et fort son réquisitoire.


Votre honneur, Mes dames et messires jurés , après nombres de jours pendant les quels les témoignages se sont succédés afin de faire lumière sur cette affaire, voici les conclusions de l’accusation.

Nous avons à faire à une prévenue passionnée, impulsive et pardonnez l’expression quelque peu entêtée.
Un entêtement qui se démarque par le fait qu’elle est persuadée d’avoir raison en toutes choses.
Nous avons démontré ces erreurs , ses confusions dans les faits, les dates, mais à moins de transférer ici toutes les archives du conseil ducal, je ne vois guère comment, maintenant sans, à mon tour, me parjurer en y rapportant ici des comptes rendus de réunions ducales et de guerre, lui faire entendre raison.
je me suis attachée à rapporter et rassembler uniquement des faits connus, énoncés par elle même et des déclarations publiques.

Entêtement disais je , qui se confirme aujourd’hui puisque l’accusée refuse la conciliation proposée par la procure qui pourtant était tout à son avantage.

Compte tenu de nos prérogatives en ce sens formulées comme il convient par l’article de loi o VI.3.d.iii du code pénal, nous avons donc demandé à l’accusée qu’elle reconnaisse ses torts et qu’elle fasse amende honorable auprès des représentants ducaux et de guerre en contre partie d’une demande de requalification de ce procès en Trouble à l’Ordre Public.
Qu’il soit donc noté par le greffier qu’elle a refusé cette opportunité.

Pourquoi me direz vous ?
Par orgueil ou tout simplement parce qu’elle est persuadée de détenir la vérité, qui n’est autre que SA vérité ;
que sa fierté l’emporte sur sa raison se rendant surement compte avec le recul qu’elle est allée trop loin, qu’elle a franchi une barrière que sa position au sein du conseil ne lui permettait pas de franchir.

Oui elle a trahi, car enfin, que l’on m’explique si ce n’est pas trahir que de manquer d’une part à son devoir de réserve en tant que Grand officier et d’autre part de se faire juge et d’en appeler à la colère des soldats

Il est bien beau madame de lever un doigt accusateur après coup, contre deux conseils mais si vous étiez au fait bien avant eux de la situation et de cette prise de pouvoir, pourquoi dans ce cas ne pas en avoir soulevé le débat vous même aux compagnies d’ordonnance , ou d’en référer tout simplement à votre supérieur, le prévôt en l’occurrence.

Mes dames et me sieurs les jurés, ne vous y trompez pas,
Ce n’est, ici, pas le fait d’avoir pris la défense du vicomte qui est reproché à l’accusée, en cela elle a raison de réclamer le droit à la parole ; non ce n’est pas le fond qui est condamnable mais la forme et les moyens détournés utilisés pour étayer cette prise de position.

Je souligne une nouvelle fois un passage fort éloquent de la déclaration du gouverneur qui pour moi est à la base de ce dérapage.


Citation:
Estant donnée que des sanctions civiles ne seraient pas à la hauteur du préjudice subi par les paroles et par les actes depuis de trop longs mois. De lourdes sanctions héraldiques seront demandées à son encontre
.

La vérité, si vous avez bien fait attention à la déclaration du gouverneur en réponse à celle du vicomte c’est que cette décision a été prise suite à plusieurs antécédents , la dernière lettre du vicomte n’étant que la goutte d’eau qui a fait déborder la cruche si je puis m’exprimer ainsi et que par conséquent , par loyauté surement envers lui, l’accusée s’est crue alors investie d’une mission , se servant de ce dernier fait d’une prise de pouvoir non conventionnelle comme démontrée plus avant, pour en jeter l’opprobre sur deux conseils et pardonnez du peu de pas moins d’une bonne vingtaine de personnes qu’elle accuse ni plus ni moins d’incompétence en révélant des bribes de faits et de dires qualifiés de confidentiels qui, mis, bout à bout et qui plus est, déformés dans leur chronologie et sortis de leur contexte en ont fait SA vérité.

Des informations confidentielles et erronées, j’insiste, et qui, lâchées ainsi en place publique, auraient pu avoir des conséquences dramatiques pour ce duché , je le rappelle, menacé de toutes parts par de nombreux ennemis;
une armée donc sur les dents et les nerfs, se sentant une nouvelle fois humiliée en premier lieu puis trahie elle même par ses dirigeants suite à ces propos et révélations.
Notre valeureuse ost aurait très bien pu ainsi se retourner contre le pouvoir en place, refuser de le servir.
Ce qui m’amène tout naturellement à souligner encore cette divulgation d’information confidentielle sur cet état d’esprit de l’armée et sa menace de représailles qui n’aurait jamais du sortir du cercle de personnes informées.

Madame, sachez donc que ni vos convictions ni le travail que vous avez fournis ne sont remis en question ce jour, mais ayez conscience que votre attitude et vos propos l’ont été à l’encontre de la gouvernance et de ce duché dont vous avez placé l’intérêt et la sécurité au second plan en vous parjurant ainsi.

Néanmoins, nous pouvons reconnaître que si trahison il y a bien eu lieu, et fort heureusement , maintenant avec le recul suffisant, que les esprit se sont apaisés, qu’il n’en a pas découlé de conséquences fâcheuses donnant une autre dimension à l’importance de ces faits passés.


Noble assistance, Mes dames et Messires jurés, il vous appartient à présent de donner libre cours à votre perception des choses au vu de tous ces éléments donnés que je vous invite à vous remémorer lors de vos délibérations

Pour notre part, requérons envers vous , juge Antoine de Navarre, seigneur de Sinard, une peine à la hauteur de ces actes.

Vu l’article o IV.1.a.ii du droit commun relatif à la divulgation d’informations confidentielles ,

Qu’il soit ainsi entendu que l’accusation , pesant l’importance et la gravité des informations confidentielles révélées demande une requalification du chef d’accusation de haute trahison en trahison.
Il n’en demeure pas moins que l’accusée a failli à son devoir de réserve, qu’elle a bafoué le pouvoir en place et qu’une sanction nous semble justifiée.


la procure demande ainsi que le chef d’inculpation de trahison soit reconnu envers Dame Plume, entraînant in facto les conséquences que cela implique, soit :
qu’elle soit frappée d’inéligibilité pour tout poste ducal ou municipal pour une durée de trois mois

En conséquences nous demandons à l’encontre de dame Plume , une peine de prison de deux jours afin qu’elle réfléchisse à la portée de ses harangues publiques.
Nous demandons également qu'elle soit amenée sur cette même place publique par le bourrel afin d'y subir un châtiment corporel dont je laisse le choix à votre convenance.



Voila, nous arrivions enfin au bout de ce procés, du moins en ce qui la concernait et elle en était à vrai dire soulagée.
Elle avait fait son travail consciencieusement pour la plus longue et complexe affaire qu'elle eut à traiter et ce procés l'ayant épuisée ,elle n'aspirait plus maintenant qu'au repos




[hrp: désolée pour le retard, pas de réseau pendant plusieurs jours]
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Rodrigue.
Rodrigue pris briévement la parole se levant d'une place du peuple.

Je ne suis point juré. Mais dieu m'en garde la justice ne dois que sanctionner et point punir. Nous ne sommes point des barbares pour faire atteinte au corp de dame Plume. d'ailleurs ce genre de pratique n'apporte que haine et non instruction. Nous devons le pardon, qu'elle fasse sa pénitence mais que celle ci apres cela soit pardonner. Elle est extrémement compétente, elle a beaucoup donné au duché et elle en donnera encore ne l'oublions pas.
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Pouilleux
Le Juge écouta sans frémir le réquisitoire du Procureur. Il n'en pensait rien à cet instant. Il n'avait - fort heureusement - encore strictement aucune opinion, ce qui lui permit de rester de marbre, sans sourire, sans s'indigner ...

Aucun sentiment non plus ne lui vint à l'esprit lorsqu'une intervention inopportune vint troubler le déroulement du procès. Cependant, il ne se garda pas d'accomplir son devoir.


"Messer Rodrigue, vous n'avez pas été invité à prendre la parole. Respectez votre place.
"Procès public" ne signifie pas "libre intervention". Si vous vouliez défendre la Demoiselle de Sauzet, il fallait vous présenter au barreau."


Il se tourna alors vers les autres magistrats.

"Greffier, merci de ne pas faire figurer cette intervention dans le compte-rendu. Dans la même optique, je demande aux jurés de ne pas la prendre en compte."

Enfin, se remettant face à la salle, il reprit.

"Maître, veuillez nous présenter votre plaidoirie."

En fait, un sentiment paraissait de plus en plus dans son esprit : la fatigue. Enfin, le procès allait toucher à sa fin.
_________________
Rodrigue.
Rodrigue repris sa place apres la juste remarque d'antoine. Il était coupable et pouvait desormais étre accusé pour "incitation des jurés", il plaiderait dans ce cas coupable. Mais sa remarque même étant point prise en compte sera retenu dans les conscience. Il suivit le procces jusqu'à son achévement.
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--Philibert_le_bourrel


Enfin, il y avait de l'animation ! Enfin, ça recommençait à bouger un peu. Philibert, il espérait que ça finirait, et vite. Et bien aussi. Enfin... bien pour lui. Donc pas très bien pour sa future cliente. Puisque justement, si ça se passait bien pour elle, ça ne se passerait pas bien pour lui. Comme quoi tout est relatif, comme dira plus tard un savant tireur de langue.

Dame le Procureur s'était exprimée. Elle avait même sollicité son intervention dans la sentance. À ses mots, le Philibert, il s'était redressé un peu, parce que depuis le début du procès, il n'avait fait que s'affaisser petit à petit. Châtiment corporel. Il aimait bien entendre ça de la bouche d'un Procureur. Quoi qu'il en soit, la parole était donc maintenant au Juge.

Mais ça ne se passa pas ainsi. Un homme s'exprima. Pire même fût l'idée qu'il exprima ! Il souhaitait que Dame Plume ne soit pas soumise au châtiment corporel. Allons bon ! Et comment qu'ils allaient se divertir les Lyonnais-Dauphinois s'il n'y avait justement pas ce petit plus qui les attirait ?! Non, c'était indubitablement une mauvaise idée que la sienne. Cependant, connaissant les règles d'un procès, Philibert serra sa hache, mais ne dit rien.

Heureusement, le Juge prit les choses en main et balaya l'intervention du sir, insistant même pour qu'elle ne soit pas prise en compte. C'était une bonne chose. Y'avait plus qu'à attendre la suite. Comme depuis le début de ce loooooooooong procès de toute façon...
Phelim
Enfin l'on en voyait le bout. Ce procès avait été usant, non pas pour sa complexité, mais pour ce que l'avocat aurait à dire à la plaidoirie finale.
C'était loin d'être facile de dire la vérité, mais il ne pouvait décemment laisser Plume être rendue coupable de traitrise et de recevoir des châtiments corporel.

Donc ... il le ferait, il la dirait ..c'était trop tard pour reculer, et même si, aurait-il vraiment voulu la cacher?


Mes dames et Messires les jurés.

Je vais revenir sur ce qui se passa réellement pour les évènements dont nous parlons à ce procès.

Deux jours avant la révolte, le Gouverneur prévint le Conseil Ducal et les Conseillers Militaires de ce qu'il se préparait à Briançon suite aux absences répétées de la mairesse.

Le jour de la révolte, certains du Conseil des Lances tiquèrent en apprenant que la mairie venait d'être reprise, sans en avoir été informé.

Par la suite, il y eu la lettre ouverte d'Argael, qui n'était non pas une critique gratuite pour l'ost, mais sa consternation que l'armée n'ait pas aidé le Conseil Municipal à la reprise du pouvoir.

Vint ensuite une lettre des gradés de l'ost demandant à ce qu'Argael soit jugé pour trahison, et enfin une lettre du Conseil Ducal déclarant qu'ils n'avaient pas eu le temps de s'organiser en deux jours et qu'une lettre serait envoyée au Roy d'Arme pour demander des sanctions héraldiques.

Aucune lettre ne fut envoyée durant ce mandat.


Voici ce qu'a vu ma cliente et qui la fit sortir de sa réserve.

Tout d'abord, un capitaine qui n'assuma pas son erreur. Plutôt que d'avouer qu'elle avait oublié d'avertir le Conseil des Lances, ou bien qu'elle avait délibérement fait le choix de ne pas l'avertir, elle laissa, par son silence sur l'affaire, les choses empirer.
Elle signa ensuite la lettre de l'ost demandant des sanctions pour Argael ... et il est intéressant de noter que la majorité des signataires ignoraient alors la vérité, c'est à dire que le Conseil Ducal était en grande partie fautifs, et que la lettre d'Argael était liée à cette faute.

La seconde raison pour ma cliente, fut de voir qu'on avait annoncé à l'ost que des demandes de sanctions héraldiques seraient demandées, alors que la lettre n'avait toujours pas été envoyée à qui de droit. Et, je le redis, elle ne fut jamais envoyée durant ce mandat.


Maintenant, quand la procure parle d'une armée sur les dents et sur les nerfs et qu'elle accuse ma cliente d'avoir failli faire empirer les troubles, elle omet volontairement de dire que l'ost aurait pu être calmée aussi efficacement s'il y avait eu une déclaration du capitaine suite à la lettre ouverte, admettant que le Conseil des Lances et les garnisons n'avaient rien à voir dans l'affaire, et donc pas à se sentir visés par les propos du Premier Secrétaire d'Etat, parce que l'information concernant la révolte avait été retenue au niveau des Conseillers Militaires et n'était pas allé plus bas dans la hierarchie.

Oui, la simple vérité aurait suffis à désamorcer les troubles de manière définitive ... c'est une chose que les jurés doivent prendre en compte.

Ma cliente ne souhaitait pas particulièrement protéger le Vicomte, mais que le peuple sache.


J'en viens à l'accusation de divulgation. C'est le Conseil Ducal qui a lui même ouvert la brêche quand il a fait mention dans sa déclation de, je cite :


Citation:
Le temps pressant, et l'ensemble du Conseil n'ayant pu s'exprimer sur la légitimité de la révolte, un vote a posteriori a été réalisé pour légitimer l'action entreprise.


Citation:
Estant donnée que des sanctions civiles ne seraient pas à la hauteur du préjudice subi par les paroles et par les actes depuis de trop longs mois. De lourdes sanctions héraldiques seront demandées à son encontre.


Il a ainsi rendu le sujet publique. Il a choisi de mentir ... c'était légitime qu'un citoyen donne son avis la dessus. Sinon, le Conseil Ducal aurait du, soit ne pas intervenir, soit préciser au Conseil Ducal qu'il mentait pour calmer les tensions et que la vérité devait rester confidentielle.


Enfin, j'en viens aux raisons de ce procès, sur la divulgation des dates et de la lettre de sanction qui ne fut pas envoyée au Roy d'Arme. Si aujourd'hui ma cliente est devant le Juge, c'est bien parce qu'elles remettaient en cause la véricité les propos du Conseil Ducal.
Et ne vous laissez pas tromper, certains membres du Conseil Ducal suivant n'ont pas été aussi enthousiaste par ce procès, non pas par désintérêt, mais bien par écoeurement ...


Mes Dames et Messires les Jurés, on vous demande aujourd'hui "un coupable" pour une personne qui a déja perdu beaucoup en étant viré du poste qu'elle affectionnait pour avoir révélé la vérité.
On vous demande un "coupable" pour trahison, et finir de détruire la vie de ma cliente aux noms de personnes qui autrefois usèrent de leur pouvoir pour ne pas être entachés et qui aujourd'hui se pavanent en pensant que vous allez couvrir leur mensonge.

Il y eut en Lyonnais-Dauphiné un Gouverneur qui omis de faire des dépenses pour les fêtes. La conséquence fut que le prestige du duché diminua. Mais elle annonça elle même sa faute et il n'y eut pas de révolte pour autant. A vous de dire si ce temps est révolu ...


Il retourna s'asseoir, il en avait terminé. Bien sur, ce qu'il avait dit ne plairait pas ... il n'avait pas la force de Plume, il se serait contenter de rester silencieux s'il n'y avait pas eu ce procès.
_________________
Pouilleux
Jusqu'au bout, le Juge écouta la plaidoirie. Le Vicomte semblait convaincu par ce qu'il avançait. Il restait à savoir si les Jurés seraient du même avis, ou décideraient au contraire de déclarer l'accusée coupable.
Le Seigneur de Sinard frappa son marteau sur sa table. Non pas que cela était nécessaire, mais il s'était habitué au claquement du maillet.


"Bien, les jurés vont désormais se retirer afin de décider de leur jugement. Messire de Saint-Prigent me communiquera ensuite le vote. Je rendrai alors la décision finale."

Les spéculation allaient bon train dans les rangs des spectateurs. Antoine espérait que tout serait rapidement terminé.
En attendant les jurés, il décida de préparer son discours.

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Plumedange
*Plume avait écouté le procureur, avalant difficilement sa salive au fur à mesure de ses paroles...
Châtiments corporels, en place publique...
Elle avait pâlit, devenant blanche comme la neige.
La seule fois ou on l'avait frappée et encore le mot était fort, c'était lors de son anoblissement ou elle avait reçu une claque de sa suzeraine...
Une claque qui avait fait bien plus de peur que de mal d'ailleurs, car elle n'avait presque rien sentie sa suzeraine sentant son angoisse et retenant sa main...
Des coups de bâtons...on voulait donc la tuer?
La damoiselle jeta un regard désespéré à ptit Phel et complètement terrifié à son aimé.
Ses yeux se posèrent ensuite sur le Vicomte de Monestier que tout le monde pensait qu'il l'avait ensorcelé ou elle ne savait quoi d'autre...on avait même évoqué qu'elle avait un faible pour lui...
Elle serra sa main sur la barre devant elle, son coeur battait pour Geoff depuis longtemps maintenant, bien avant son intervention publique...
Tout ce qu'elle avait fait elle l'avait fait en suivant ses convictions et non pour quelqu'un d'autre, jamais même elle n'avait parlé de son intervention à Argael avant de la faire.

Sa tête lui tournait et alors que son regard se posait sur le bourreau son cœur manqua un battement.
En voilà un au moins déjà qui était satisfait des propos du procureur...

Ce fut Rodrigue qui parvient à lui faire détacher son regard de cet homme à la hache.
Ne l'avait t-il donc pas écouté!
Pourquoi s'exprimait t-il ainsi au risque de se faire traiter de traître lui aussi!
Plume retient à temps une exclamation.
Poupou s'occupait de l'intervention et il ne la prit pas en compte.
La jeune fille poussa un léger soupir de soulagement, assez de monde était impliqué dans cet affaire sans en rajouter une de plus...

Alors que le silence se faisait de nouveau son avocat prit la parole.
Plume écouta, pâlissant de nouveau au fur à mesure des paroles.
Un "non!" resta coincé dans sa gorge...
Elle savait que son ami, celui qui l'avait tant soutenue depuis son arrivée en Dauphiné, celui qui l'avait introduite au conseil municipal de la capitale, l'avait suivie depuis des années, prenait des risques en cet instant.
Des larmes inondèrent ses yeux azurs pour la première fois depuis ce long procès.
La damoiselle était touchée qu'il aille aussi loin pour la défendre.
Posant ses yeux vers lui, elle murmura un "merci" presque inaudible.

Alors que la séance était levée pour laisser le temps aux jurés de délibérer, elle se laissa tomber au sol épuisée.
Le plus gros était fait, il ne restait plus qu'à attendre...*

_________________
Kederick
Le Baron de Montfort, accompagné des deux autres membres du jury avaient été invités par la Cour a se retirer pour délibérer.

L'affaire était délicate et le vote difficile. Apres de longues heures a debattre, les membres des trois Ordres revinrent dans la pièce, ceremonieusement, gravement, avant que Kederick ne deroule devant l'ensemble de la Cour et l'assistance un parchemin sur lequel il avait inscrit le résultat des délibérations.

Saint-Prigent s'éclaircit la voix et prononça d'une voix forte et solennelle, comme il incombait aux gens de Loi:


Messire Juge, Madame le Procureur, Mes chers Maîtres,

Je vous communique le résultat des délibérations concernant cette affaire opposant la Damoiselle Plume d'Ange, Dame de Sauzet au Duché de Lyonnais-Dauphiné.

Après des heures de concertation et de discussion, l'ensemble du jury se prononce pour la relaxe de la prévenue, cette dernière lui étant apparue Non coupable pour les faits reprochés.


Saint-Prigent s'inclina devant le juge et lui remit le parchemin, signé et scellé par les membres du jury

Tel est le résultat qui m'a été donné de vous communiquer Monsieur le Juge
_________________
Pouilleux
Enfin, les jurées rentraient dans le tribunal, le Baron de Montfort en avant. Celui-ci dévoilà aux yeux de tous le résultat des délibérations des jurés.

"Après des heures de concertation et de discussion, l'ensemble du jury se prononce pour la relaxe de la prévenue, cette dernière lui étant apparue Non coupable pour les faits reprochés."

Une telle annonce provoqua tout naturellement d'énormes de remous dans la salle. Certains souriaient, riaient, d'autres s'indignaient.

Un grand coup de marteau bien placé sur le pupitre du Juge, et le bruit s'estompa peu à peu. Le jugement pouvait donc être prononcé.


"Nous, Antoine de Navarre, Juge du Lyonnais-Dauphiné, allons rendre notre jugement concernant la Demoiselle Plume de Sauzet. Accusée, levez-vous !"

Une fois l'accusée levée, il reprit.

"Nous rappelons au préalable que la Demoiselle de Sauzet était accusée de divulgation d'informations confidentielles, ce qui constitue acte de haute trahison.

Selon la décision des jurés, et au nom de la Justice du Lyonnais-Dauphiné, nous prononçons la relaxe de l'accusée. Qu'il soit donc su que nous abandonnons toutes les charges allant à son encontre."


Il frappa d'un coup sec son marteau. Encore quelques remous dans la salle, bien que cette annonce fut peu surprenante suite à celle de Saint-Prigent. Le Juge reprit.

"Cette affaire était fort compliquée, et je plains les jurés qui ont du prononcer la décision finale. Beaucoup d'éléments restent encore obscurs. En conséquence, par crainte de condamner une innocente, les jurés ont préféré prononcer la relaxe.

Sans doute les proportions qu'a prises ce discours ont été démesurées face à la gravité de l'évènement. Sans doute, avec plus de recul, ne serions-nous pas là aujourd'hui.

Demoiselle de Sauzet, félicitations. Vous êtes une femme libre !"


Tout était officiellement fini. Le Juge descendit de son estrade afin de se rendre à la rencontre des différentes personnes présentes.
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