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[RP] Les brigands voyagent, la Peste aussi (Rochechouart)

Trokinas
Le Baron avait fini de regarder et écouter en taverne, et décida, fort logiquement de rentrer chez lui.

Pendant le trajet, il réfléchit très longuement. Il se demandait comment il allait pouvoir faire face à cette campagne, devant les critiques qu'il avait entendu. Devant l'ampleur des problèmes, des attaques, allait il pouvoir faire face? Et puis, il se demanda aussi comment il allait pouvoir faire correspondre sa vie politique avec sa vie privée.

Il poussa la porte de chez lui, et monta dans son appartement, toujours perdu dans ses pensées. Il sentit une odeur bizarre. Il s'arréta alors. Il chercha à savoir d'où venait cette odeur de fourrure brulée. Il se dirigea vers la cheminée pour constater que quelqu'un avait jeté une magnifique fourrure dans cette cheminée. Il prit le tison, et essaya de la récupérer. Il y arriva au prix d'effort important, et posa le vestige dans un coin. Puis il se retourna et sursauta en constatant qu'Alienaure était endormi sur une banquette.

Les larmes avaient coulé sur les yeux bleus de la jeune femme . Trokinas s'approcha et s'assit pour la regarder dormir. Regarder dormir une femme pouvait être ce qu'il s'approchait le plus de contempler le calme et le bonheur. Le Baron décida que si elle avait décidé de s'endormir en pleurant, c'est qu'elle avait eu des soucis. Il était plus sage d'attendre qu'elle se réveille pour la consoler. Pendant qu'elle dormait, elle ne souffrait pas... et il serait temps de savoir ce qu'il se passait à son réveil. Il passa donc les deux heures suivantes à la regarder dormir.

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Alienaure
Le froid la réveilla. A moins que ce ne fut la faim. Ou bien une étrange sensation. Elle voulut remonter la couverture jusqu'à ses oreilles et crier à Blanche de faire monter du bois. Mais quelque chose l'arrêta dans son élan. Elle n'était pas à Meymac. Mais à Roche. Dans les appartements du baron. Réprimant un frisson, elle ouvrit les yeux et le découvrit, assis sur le fauteuil, la dévisageant.
Elle se redressa sur un coude.


Bonjour... Je voulais vous faire une surprise, mais visiblem...

Ses yeux se posèrent alors sur le tas odorant qui trônait dans un coin de la cheminée. Aliénaure se redressa brusquement et se précipita vers ce qui restait de sa fourrure pour la jeter à nouveau dans les flammes. Puis elle se retourna vers lui, le regard empli de panique.

Pourquoi l'avez-vous retiré de là? Il faut qu'il brûle! Il faut que le mal parte d'ici!
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Trokinas
Le Baron fut sorti de sa torpeur par une espèce de furie qui se leva pour aller jeter les fourrures dans le feu. Au moins, la personne responsable de ce fait venait d'être découverte.

Trokinas n'était pas du genre à paniquer. Il la regarda droit dans les yeux, et ce qu'il vit lui fit peur. Il y vit une angoisse indicible, et une raison sur le point de flancher.

Le Baron se leva, puis s'avançà vers elle. Elle semblait terrorisée. Alors, il lui parla calmement, car il ne voulait pas être le responsable d'un esprit englouti par la peur.


Alienaure, calmez vous, je vous en conjure, et expliquez moi calmement de quoi il retourne.
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Alienaure
Elle le regarda comme si elle le voyait pour la première fois. Pourquoi la scrutait-il ainsi? La prenait-il pour folle? Peut-être. Peut-être avait-il raison. Peut-être perdait-elle la raison.

Il est là... Ce mal dont vos livres sur l'enseignement d'Aristote parlent... Il va nous punir... Nous punir de nous entredéchirer depuis tant de mois... Mère avait raison... Seuls les enfants ayant commis des erreurs sont touchés...Elle était si petite... Si frêle... J'aurais tant voulu l'aider... Mais sœur Berthille l'a prise et...


Cachant son visage dans ses mains, Aliénaure s'effondra à genoux sur le sol.
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Trokinas
Trokinas se mit à genoux, et posa ses mains sur les épaules d'Alienaure. Il avait peur, car il se demandait quelle horreur pouvait déclencher une telle hystérie chez une Malemort.
Je ne comprends pas un traitre mot de ce que vous me dites. Relevez vous, venez vous asseoir, je vais aller vous chercher une tisane, et vous m'expliquerez tout tranquillement, d'accord?


Un esprit sur le point de rompre se trouvait dans cette belle tête. Mais pourquoi par Aristote?
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Alienaure
Une tisane? Aliénaure se laissa conduire sur la banquette où elle était allongée quelques instants auparavant.

Je n'ai pas besoin de tisane...

Elle en avait déjà bu une au couvent, en attendant la bonne sœur... Avant qu'Archibald n'arrive avec elle...

J'allais chez Archibald, ce matin, quand je l'ai croisé avec une jeune fille dans sa charrette... Elle était mal en point... Alors je lui ai dit de rester chez lui, avec elle, au chaud... Que j'allais chercher la sœur Berthille... Et sa petite fille, avec moi... Mais il ne m'a pas écouté... Et une autre none a dit que c'était le Mal... Elles ont reçu message de Ventadour, Bourganeuf, Tulles... Eux aussi l'ont... Seigneur... Nous allons tous mourir de la peste... Archibald parce qu'il l'a portée... Moi parce que je tenais la petite contre moi... Les sœurs parce qu'elle l'ont accueillie chez elles... Tout le monde...
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Trokinas
Trokinas se releva brutalement. Le monde venait de s'écrouler autour de lui. Son cerveau refusa de fixer les dernières informations qu'il venait d'avoir.

Le Baron eut le regard perdu, droit devant lui. Pendant environ 5 minutes, il sembla tétanisé. Aucune information ne circulait en lui. Puis, doucement, l'assimilation se fit : Archibald et Alienaure auraient la peste ! Les deux personnes qui comptaient pour lui ! Rien que ca. Comment se remettrait-il si ces deux repères dans sa vie venaient à disparaitre?


Bon...

Oui mais après? Que voulait-il dire exactement? Que devait-il faire? Il n'avait pas été préparé à quelque chose de la sorte. Donc oui, maintenant qu'allait il faire?

Puis progressivement, les pièces se mirent en place. Doucement, mais surement, il fallait qu'il avance. Une pièce après l'autre, les élements se positionnèrent.


Vous allez rester ici, je vais aller prévenir Valeriane, pour qu'on envisage un mode de lutte contre la peste, l'isolation, n'importe quoi. Vous restez là, et vous vous reposez, je vais m'occuper de prévenir les personnes concernées.

Mais cela ne pouvait pas se passer ainsi. Il refusait cela, il se battrait.
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Alienaure
Son regard... Le même que celui des sœurs au couvent... Le même que celui d'Archibald... Et sûrement le même que le sien... Et si elle ne l'était pas déjà, l'éclat de panique qu'elle vit dans les prunelles bleues l'aurait terrifiée. Lui, toujours si calme, posé, pragmatique... Il venait de comprendre l'urgence de la situation et son aspect dramatique.

Le feu... Il peut guérir et empêcher le Mal de se répandre... C'est ce que disait le livre de maman... Tout brûler... Même les hommes porteurs...
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Trokinas
Bruler? Bruler quoi ou qui? Alienaure semblait avoir perdu la raison. Le Baron était un homme plein de bon sens, pourtant pendant un instant maudit, il fut tenté par cette idée, mais ses reflexes de diplomates reprirent le dessus : "ne jamais prendre de décisions hatives dans un moment crucial".

Alors il inspira profondément et regarda Alienaure.


Ecoutez moi, il est hors de question que nous brulions qui que ce soit. Pour l'instant, vous allez rester assise ici, puis, je vais aller m'enquérir auprès de spécialistes, il doit bien exister un médecin à Roche, donc je vais aller le chercher. Vous restez là et vous m'attendez, je reviendrai. Promettez moi que vous m'attendrez ici.
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--Petrus
Trois jours s'étaient écoulés depuis le départ discret d'Enseline…
Pétrus lui avait lourdement fait payer le gîte et le couvert.
Aujourd'hui son bas ventre le brulait et ses épaules, son dos le grattaient…
Saloperie !!!! V'là !!! veut être serviable…Elle m'a refilé la caillasse dans les boyaux…Raaahhh !!!!
Des bouffées de chaleurs insupportables parcouraient son corps crasseux…
Dans la porcherie, les oreilles roses et grises des cochons dansaient une gigue de tous les diables…

Bon dieu !!!! Mais qu'est ce qui se passe ici ??
Sa vision devenait de plus en plus floue et une douleur intense lui fit mettre un genou au sol, mains mains sur l'estomac…

Grahhhhh !!!! Va devoir aller chez l'apothicaire…Et pis c'est pas la vieille qui va m'rendre ce service…A moins que j'sois "gentil" avec elle… Mouaiii…

Pétrus avait pris l'habitude depuis son mariage, de se glisser sous la jupe de sa femme chaque fois qu'elle glanait. Ces manières étaient follement interdites par la Sainte mère l'église mais, aux vues de l'ambiance du couple, elle avait jugé fort peu utilent les précautions d'usage pour ne point que cela n'arrive…
Grand mal lui en avait pris !!!
Mais alors qu'elle s'apprêtait à l'insulter d'tous les noms d'oiseaux…
Elle vit Pétrus tituber jusqu'à elle en remontant sa liquette…

Raaahhhh Bon diouuu !!!! Rahhhh saloperie !!!!
Une violente envie de vomir le souleva avant de fondre dans un profond comas…Le front dégoulinant de sueur malpropre et puante…

Saleté d'ivrogne !!!! te v'la bien tient !!! c'est dieu qui t'punit !!! tient v'là ça t'apprendra vieux bouc !
Aucune pitié dans les yeux de cette femme…
Crève là et bon débarras…!!!

Mais le mal faisait bien son travail… quelques heures plus tard Pétrus succomba seul, dans aucune compassion de qui que ce soit…
Combien de temps pour sa douce qui était partie déjà se consoler dans les bras du garçon de ferme…
--Berthille
Cela faisait deux jours que la si jeune Enseline était arrivée au couvent et son mal ne faisait qu'empirer.
Le feu lui brûlait litéralement les entrailles et son pauvre visage était violacé de fièvre.
Les soins prodigués par les sœur du couvent étaient plus qu'inutilent et agravaient même la maladie. Trois saignées par jours avaient eu raisons des faible ressources que la jeunette avait encore.
Sa cousine sœur Berthille, faisait, elle, tout son possible pour le salut de son âme et éloigner le malin qui essayait sans nul doute de détourner l'âme si faible de la pêcheresse.
Mais pour cela, les huiles saintes lui étaient necessaires et elle en avait cruellement défaut.
Sœur Berthille ne savait pas si le mal n'avait pas déjà eu raison du couvent en son entier et ne voulait pas prendre le risque d'une contamination extérieur.
Elle se décida donc à envoyer une missive à la seule personne qu'elle connaissait hors des murs du couvent.
Elles s'étaient rencontrées, il y a bien longtemps déjà. Agatha, oui Agatha pouvait l'aider. Elle s'avait qu'elle pouvait compter sur elle, même si elle ne partageaient en rien sa foi en le christ.
Il fallait qu'elle se procure ces huiles… Mais comment faire ? Depuis tellement longtemps il n'y avait plus de curé en la paroisse de Rochechouart. Il fallait qu'elle se rendit à Limoge pour cela…
Berthille prit une grande inspiration…De toute façon il fallait qu'elle lui demande…Elle se saisit d'un parchemin, d'une plume et d'encre et s'attela à l'écriture de sa missive…



Citation:

Ma très chère Agatha,

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas pris de vos nouvelles et c'est un grand malheur qui me fait venir à vous.
Je pense que maintenant, la population de Rochechouart est au courant, la peste est dans nos murs.
J'ai recueillit il y quelques jours ma cousine et sa petite Jeanne.
Ma cousine était déjà au plus mal mais je n'est pu me résoudre à l'abandonner.
Elle est actuellement en cellule, isolée et je prie comme nous toutes à sa guérison et au salut de son âme.
Malheureusement nos remèdes n'ont pas l'air de lui apporter secours et nos huiles saintes nous font défaut.
Par sa grande bonté la petite Jeanne a été épargnée pour l'instant et se porte bien, nous veillons sur elle.
J'aurai besoin de vous mon amie. Je sais que je vous en demande beaucoup mais pourrie vous vous rendre à limoge pour nous ramener ces précieux remèdes.
Seul, un homme d'église peut vous en procurer et Roche en est dépourvu.

Merci mon amie, merci par avance, j'attends de vos nouvelles…

Sœur Berthille, couvent Sainte Rita

Agatha21
C'est dans la matinée que la missive arriva en la demeure d'Agatha.
Une pâle matinée hivernale, où le vent glacial et la neige faisaient toujours aussi bon ménage.
Agatha lu attentivement le courrier. Ses joues étaient devenues blêmes malgré le froid qui d'habitude les rosissait.

Berthille ! Elle secoua la tête en guise de désapprobation…
Rahhhh décidément, elle aussi avait perdu la tête. Elle était fort bien renseignée sur l'issue quasiment fatale de cette terrible maladie. Elle devait bien savoir les risques qu'elle faisait prendre à la communauté des nonnes.
Agatha soupira… Elle ne pouvait pas refuser, elle ne pouvait rien refuser à sœur Berthille d'ailleurs…
Elle irait donc à Limoge s'enquérir de ce remède… Rahhh pis à l'église en plus…Pffff bon il fallait le faire…


A son tour elle renvoya un parchemin…
Citation:

Cher Berthille,

Vous savez que je ne peux pas approuver votre geste. Je sais que vous êtes plus que charitable mais la peste !!!! Non vous n'auriez jamais du faire rentrer cette femme chez vous…Enfin entre vos murs…
Maintenant, je ne peux qu'essayer de vous venir en aide et ceux par n'importe quel moyen…
S'il faut que j'aille à Limoge, j'y serais demain, et vous raménerai ce que vous me demandez.
Faites très attention à vous, je ne veux pa qu'il vous arrive malheur.
Je serai de retour après demain.

Agatha


Agatha emballa quelques affaires, s'enveloppa dans son châle et d'une couverture de gros drap pour affronter le froid.
Elle prépara Cinnamone, la sella et plaça ces sacoches.

Encore un soupire avant de refermer sa demeure… direction Limoge.

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Agatha21
C'est au grand galop qu'Agatha arriva au couvent Sainte Rita ce soir là.
Elle était transit de froid mais n'avait pas voulu faire attendre plus longuement la none.
Elle espérait que son remède serait efficace et ainsi guérirait il plus d'une seule âme...
La nuit n'était pas encore tombée mais les lueurs du jours devenaient de plus en plus faibles.
Elle mit pied à terre devant la lourde porte en bois du monastère, attacha sa monture et se mit à tambouriner.

Hé !!!! Y a quelqu'un ???? Sœur Berthille ??? C'est Agatha !!!!!

Elle entendit une voix grommeler derrière la porte...
C'est quoi ce raffut ??? Mais qu'est ce que c'est sainte mère par tous les saints !!!
La lucarne s'ouvrit... Un petit nez pointu apparu, on ne distinguait pas grand chose d'autre...
Que voulez vous à pareille heure ? Vous n'avez rien à faire ici... Allez vous en ...

Je suis Agatha je viens ramener les huiles pour sœur Berthille...

Un claquement sec se fit entendre. La porte s'ouvrit...

Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt... Rentrez donc... Sœur Berthille vous attend...
Agatha pénétra dans l'édifice...

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Ewaele
[Chateau de Limoges, bureau comtal]

Pigeon vol, vol, vol… Ewa ouvrit sa fenêtre et réceptionna l’oiseau, prit le petit parchemin attaché et lu attentivement…

Citation:
Peuple du Limousin et de la Marche, salutations.

Nous avons appris le malheur qui s’abat sur vous et avons à coeur que cela ne soit aussi grave qu’il ne paraît.

Dans un soucis d’aide et dans l’optique d’une compréhension du malheur, et par une connaissance durement acquise par l’expérience d’une telle catastrophe, moi, Skip Lo Casalièr, Vice-Médecin en Chef du Languedoc, ainsi que mes confrères et consoeurs, avons décidé de vous faire parvenir un stock de thériaque pour vous aider à soigner vos malades et prévenir toutes nouvelles infections.

Nous souhaitons que cela serra suffisant et vous aidera à combattre ce mal du Sans-Nom.

Qu’Aristote veille sur vous et vous protège!

Fait en le Château de Montpellier le huitième jour de janvier en l’an 1457

Skip Lo Casalièr!
Vice-Médecin en Chef!
Pour vous servir!


Ewa soupira après lecture, et trépignait déjà d’impatience de recevoir le dit « Thériaque », il était grand temps de se débarrasser de cette maladie qui dévastait la province du Limousin… Elle fit appeler des gens du château et leur demanda après avoir fait des copies de sa plus belle plume, du courrier accompagné d’une annotation de bien vouloir l’envoyer rapidement aux Maires de chaque villes afin que l’annonce soit placarder, et les villageois rassuré sans oublier les voyageurs présents involontairement sur leur sol…
Agatha21
Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas rentrée ici. Tout lui paraissait si différent.
Le cloître était déjà plongé dans l'obscurité et seul la lueur de la lanterne, portée par la sœur, éclairait ses pas.
Elle la suivait, traversant le jardin…

_ Siouplait m'zelle…siouplait…faut que j'sorte d'ici…

Agatha se retourna vers une frêle jeune fille tenant à peine debout, vetue d'une longue chemise blanche, les pieds nus dans des sabots de bois.

_ Faut que j'sorte d'ici…vont toutes mourir si j'sors pas !…

_ Oh mon dieu ! Non ! rentrez !

Agatha n'eu pas le temps d'en dire plus…

_ Vous occupez pas de ça ! Et vous… Vous croyez pas que vous nous avez suffisamment attiré d'ennuis comme ça ? ! Retournez en cellule !
La none se signa et marmonna un truc…
Elle prit Agatha par le bras et l'attira dans le bureau à peine élairé par quelques bougies.

_ Attendez ici, je fais prevenir sœur Berthille…

Le desespoire qu’elle avait lu dans le regard d’Enseline l’avait troublée.
Qui était elle vraiment ? Sans doute la cousine de Berthille, celle qui était malade.
Agatha frisonna etson estoac se contracta…
Où était son enfant ? Bien des questions parvenaient et tellement de suppositions…
La porte s’ouvrit…

_ Bonsoir Agatha !

Agatha s’avança vers Berthille pour l’embrasser mais la none fit aussitôt un pas en arrière…

_ Non mon amie, soyons prudente…On ne sait jamais… Je ne voudrais pas…

Agatha blêmit…
_ Mais qu’avez vous donc fait ?
Agatha hocha la tête en fermant les yeux un bref instant…
_ Vous n’auriez jamais du…

_ je suis si heureuse de vous revoir. Vous m’avez manqué.
Berthille sourit.

_ Je savais que je pouvais compter sur vous.

_ moi aussi je suis contente de vous revoir…
Agatha posa une petite boîte sur la table contenant plusieurs fioles.

_ Voilà ce que vous m’avez demandé. J’ai fait aussi vite que possible. J’espère juste que ce remède est efficace…

_ Seul notre seigneur dans sa grande bonté à la réponse à votre question. Faisons lui confiance et prions…

Agatha esquisa un sourire. Elle qui avait l’habitude de titiller son amie de toujours sur son engagement religieux, n’osa la contredire cette fois.

_ Soit Berthille prions alors…

_ Je ne préfère pas que vous vous atardiez ici. Mais je compte sur vous pour venir quand tout sera fini…
Agatha baissa la tête.

_ Je comprends… quand tout sera terminé …quand…
L’inquiètude se lisait sur le visage d’Agatha.

_ Ne vous inquiètez pas, tout ira pour le mieux…Et puis un miracle a déjà eu lieu… La petite Jeanne se porte à merveille, nous prenons toutes, soin d’elle…
Berthille afficha un large sourire.

_ Elle nous protégera, elle aussi…
Notre seigneur a un dessin pour chacun d’entre nous… Pous vous aussi…
Merci, merci encore. Je vais vous laisser repartir. Faites attention à vous ma très chère Agatha…Que Dieu vous garde et vous bénice…


Agatha aurait aimé trouver les mots, mais rien ne sorti de sa gorge nouée. Elle inclina la tête.

_ Prenez soin de vous et soyez prudente…Cette fille n’a rien a faire ici…Je sais, ce n’est peut-être pas très charitable mais…
_ Ne dites rien, j’ai pris ma décision bien avant de savoir, il est trop tard maintenant…
Aurevoir mon amie…


Agatha se retrouva seule et resta un moment sans bouger, une terrible angoisse lui tirailler les entrailles. Il fallait qu’elle retrouve cette jeune fille. Mais une fois sortie, elle parcouru le couvent, visita toutes les cellules et le jardin. Enseline semblait avoir disparu…
Il était si tard, c’était peut-être mieux ainsi…

Elle reprit Cinnamone et s’en retourna, le cœur aux bords des lèvres…
Il lui était imposible de réprimer cette envie de pleurer…

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