Nicotortue
[Domaine de Brassac, en lisière de Ventadour]
Dès que la nouvelle d'une possible épidémie de peste avait couru dans les rues de Limoges, le Comte avait immédiatement donné l'ordre de préparer le départ de sa Maison pour Ventadour. Il n'y avait pas de temps à perdre : il fallait prendre de vitesse l'épidémie avant qu'il ne soit trop tard. A Ventadour, à l'écart de la populace, ses gens et lui seraient à l'abri et autosuffisants. Il suffirait d'attendre que l'orage passe, reclus derrière les hauts murs de la propriété. Au pire, si jamais la maladie parvenait jusque là, il serait toujours possible d'aller s'enfermer à Neuvic ou à Turenne.
Ainsi, en plein milieu des festivités de la Natalité, le Comte avait discrètement gagné le domaine ancestral des Brassac. Cela faisait des mois, voire des années, qu'il n'y avait mis les pieds, occupé aux 4 coins du royaume, puis résidant essentiellement à Limoges et à Turenne. L'arrivée au domaine s'était faite au petit matin et nul en ville ne semblait avoir noté l'arrivée du Comte. Ce qui était le but désiré... Le portail fut soigneusement refermé et cadenassé et quelques hommes d'armes furent laissés en sentinelles à proximité, afin d'empêcher l'entrant à quiconque. Il s'agissait de se protéger et nulle pitié n'était de mise.
Dès le premier jour, l'intendant fit le tour des greniers, des celliers et des caves afin de s'assurer qu'on ne manquerait de rien, quelle que soit la durée de la réclusion. Les récoltes de l'automne avaient été excellentes et toutes les réserves étaient pleines. La disette n'était absolument pas à craindre.
Rassuré quant à l'intendance, le Comte se retira dans sa bibliothèque, ne s'occupant nullement de ce qui pouvait se passer en ville. Le domaine était clos dans un isolement hautain et n'entendait pas en sortir. Pourtant, malgré leur désir de ne pas se mêler de la situation à Ventadour, les habitants de Brassac ne purent qu'entendre sonner le glas et apercevoir au loin les volutes noires d'un incendie, apparemment d'importance. Bien que curieux, ils n'osèrent enfreindre les ordres du maître des lieux qui avait formellement interdit toute communication avec la ville.
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Dès que la nouvelle d'une possible épidémie de peste avait couru dans les rues de Limoges, le Comte avait immédiatement donné l'ordre de préparer le départ de sa Maison pour Ventadour. Il n'y avait pas de temps à perdre : il fallait prendre de vitesse l'épidémie avant qu'il ne soit trop tard. A Ventadour, à l'écart de la populace, ses gens et lui seraient à l'abri et autosuffisants. Il suffirait d'attendre que l'orage passe, reclus derrière les hauts murs de la propriété. Au pire, si jamais la maladie parvenait jusque là, il serait toujours possible d'aller s'enfermer à Neuvic ou à Turenne.
Ainsi, en plein milieu des festivités de la Natalité, le Comte avait discrètement gagné le domaine ancestral des Brassac. Cela faisait des mois, voire des années, qu'il n'y avait mis les pieds, occupé aux 4 coins du royaume, puis résidant essentiellement à Limoges et à Turenne. L'arrivée au domaine s'était faite au petit matin et nul en ville ne semblait avoir noté l'arrivée du Comte. Ce qui était le but désiré... Le portail fut soigneusement refermé et cadenassé et quelques hommes d'armes furent laissés en sentinelles à proximité, afin d'empêcher l'entrant à quiconque. Il s'agissait de se protéger et nulle pitié n'était de mise.
Dès le premier jour, l'intendant fit le tour des greniers, des celliers et des caves afin de s'assurer qu'on ne manquerait de rien, quelle que soit la durée de la réclusion. Les récoltes de l'automne avaient été excellentes et toutes les réserves étaient pleines. La disette n'était absolument pas à craindre.
Rassuré quant à l'intendance, le Comte se retira dans sa bibliothèque, ne s'occupant nullement de ce qui pouvait se passer en ville. Le domaine était clos dans un isolement hautain et n'entendait pas en sortir. Pourtant, malgré leur désir de ne pas se mêler de la situation à Ventadour, les habitants de Brassac ne purent qu'entendre sonner le glas et apercevoir au loin les volutes noires d'un incendie, apparemment d'importance. Bien que curieux, ils n'osèrent enfreindre les ordres du maître des lieux qui avait formellement interdit toute communication avec la ville.
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