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[RP] La peste arrive aussi… [Tulle]

--Marynoel
La plantureuse Mary, dit la Merenoel, fit signe d'envoyer un baiser volant à l'homme étendu sur le sol, ne s'approchant point de sa pauvre carcasse agonisante.

- J't'ai toujours aimé, l'père... emporte ça en paradis! J'ferai bon usage de c'qu'tu m'donnes!

La larme à l'oeil et le sanglot dans la voix, elle ramasse d'un geste las les sacs de jouets mais ne se résigne pas à quitter les lieux. Elle s'asseoit un peu plus loin, attendant la fin de son homme avant de quitter...

- Tsé, je t'aurais bien tenu la main...mais avec c'te cochonnerie de saleté de maladie noire...
Dnartreb
[ HORS DE LA VILLE A DEUX PAS DU VERGER ]


Citation:

Taka
Elle avait échappé à la vigilance de Treb et Ele pour filer hors de la ville, par une petit coin bien discret à l'abri des gardes pour aller battre la campagne à la recherche de ce fameux remède. Le froid, la fatigue, la trouille, les corps abandonnés aux abords de la ville.


Le jour suivant, Reb eut grande surprise de ne point trouver Taka à sa roulotte. Ce fut avec grande inquiétude qu'il questionnna sa fille adoptive Solva.

Où est ta mère?

N'a -telle rien dit en partant?


Ne pouvant attendre plus longtemps. Il repéra quelques traces restées sur la neige. Celles-ci allaient droit en direction des bois. Sans doute Taka avait-elle souci de retrouver quelques plantes médicinales.

Bon sang, j'avais dit à cette bougresse qu'il ne fallait point s'écarter du campement !

Mais le temps avait l'air de se jouer de lui. La neige commençait à retomber et le soleil à décliner. Nul ne pouvait espérer trouver une personne à cette heure dans les bois. Décidé à ne point laisser tomber,Reb cria fortement:

TAKA....TAKA.

La nuit tombant brusquement, Reb longea les remparts tout s'évertuant à signaler sa présence en poussant de grands cris. Nulle réponse ne venait à ses oreilles. Il fallait vite quitter cette ville mais son devoir était de retrouver Taka dans toute cette pagaille. Des gardes étaient déployés un peu partout, essayant de maîtriser la situation qui semblait quelque peu leur échapper.

Il lui fallait éviter les courtines pour ne point chercher querelle aux archers.

Bon sang qu'elle cruche alors!
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Gyldas
Gyldas ne savait plus par quel bout commencer. Donner ses instructions ou tenir compte des conseils de Séphiroth et aller se reposer. Elle avait encore suffisamment de lucidité pour se rendre compte que, si elle hésitait de la sorte, elle n'allait bientôt plus être crédible aux yeux de ses subordonnés. Et puis… ses filles étaient seules dans un endroit où elles n'avaient rien à faire, avec des vêtements sales et un épi de maïs chacune dans la ventre pour tout repas de la journée.

La lieutenante rengaina son épée et se passa un revers de main sur le front pour chasser la fatigue, ce qui n'eut pour effet que de lui salir un peu plus le visage. Séphiroth et les maréchaux sauraient maîtriser la situation, sinon la population. Dans un soupir à mi-chemin entre la lassitude et le soulagement, Gyldas céda:


- D'accord… d'accord je vais aller dormir un peu. J'emmène les filles à l'échoppe d'Arteis. Je… c'est le seul endroit qu'il me reste où aller. Vous me trouverez là-bas. Une paire d'heures suffira. N'hésitez pas à venir me réveiller si quelque chose ne va pas.

Elle n'avait pas relevé l'idée d'aller à la Chaumière. Inconsciemment, elle repoussait l'échéance de découvrir l'inévitable. Pour l'instant, elle préférait le chagrin du doute à celui de la certitude. C'était suffisamment difficile comme ça. Une chose à la fois. D'abord ses filles, ensuite la ville. Elle aviserait plus tard pour Lénora et Alexandre. Pourtant…

Gyldas fit deux pas et se retourna:


- - Séphiroth… Allez-y si vous voulez… moi, je n'ai pas la force…

De plus, Lénora savait être têtue. Gyldas doutait que quiconque réussisse à la convaincre d'ouvrir la porte.

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Taka
TAKA... TAKA.

Le son venait de tout près. C'était la voix de Treb.
Taka ouvrit les yeux et paniqua de se retrouver dehors, près de cette source.
Elle dut faire un effort de mémoire, mais son estomac douloureux lui rappela la raison de sa présence ici.

Elle se redressa brusquement, les membres engourdis et glacés. Sa toux et sa douleur à la poitrine semblaient s'être calmés... le médicament était donc efficace.

Treb l'appelait à nouveau. Mais pourquoi?
Elle sursauta. La peste, l'état d'alerte... Aïe aïe aïe, elle allait se recevoir un savon, tout à fait compréhensible.

D'une voix faible, elle tenta de crier :

- Je suis là !!!

Elle accompagna sa réponse d'un mouvement, mais son pied s'empêtra dans une racine et la voilà le derrière dans l'eau. Elle se débattit autant que possible, s'approcha de la courtine, se hissa sur ses bras et passa la tête par dessus. Elle vit Treb, quelques metres plus loin qui semblait chercher partout. Elle agita sa main et cria :

- Ici !! Là ! Je suis là, je vais bien.

Elle fit signe à Treb pour lui désigner le passage qu'elle avait emprunté. Elle attendit qu'il fit le tour et comme elle le savait en colère, elle décida de sortir sa trouvaille pour couper court aux reproches.

- J'ai trouvé la fameuse plante!! Il faut vite aller donner ça à Ele !

Elle le prit par le bras et l'entraina sans ménagements vers le verger, pour rejoindre une taverne le plus vite possible.

_________________
Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir,
Et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns...

(Jacques Brel)
Sephiroth13
Citation:
- - Séphiroth… Allez-y si vous voulez… moi, je n'ai pas la force…


Très bien, j'y vais.

Sephiroth s'éloigna, partant rejoindre la maison de Gyldas. La neige s'était arrêtée et le temps s'adoucissait. C'était toujours ça de gagné, au moins, le froid ne s'ajouterait pas aux ravages de la maladie.

Les volets étaient clos, rien ne semblait vivant dans la chaumière. C'est avec crainte qu'il frappa à la porte.


Je suis Sephiroth, un ami de Gyldas, laissez-moi entrer s'il vous plait. N'ayez crainte, je suis un ami.


Il attendit une réponse.

_________________
--Lenora

Lénora n'avait pas compté le temps. Elle s'était évertuée à ne pas y penser, remettant des bûches dans le feu, nourrissant le bébé, et s'endormant de temps à autre, quand le sommeil la rattrapait. L'avant veille, le bébé avait déjà commencé à souffrir de la fièvre. C'était allé bien vite. Trop vite au goût de la nourrice. Aujourd'hui, c'était son tour.

** Une semaine! D'après les médicastres, on aurait rien du avoir avant une semaine. **

Autant de question qu'elle se posait, mais qui n'auraient jamais de réponses. Le fragile nourrisson présentait déjà des difficultés pour respirer. Sa naissance prématurée avait failli lui coûter la vie. Ses poumons en gardaient des séquelles. Toute à sa solitude, Lénora avait beaucoup réfléchi à la façon d'abréger les souffrances de l'enfant dès qu'il présenterait les prémices de la maladie. L'oreiller était prêt. Mais elle ne s'était toujours pas résolue à passer à l'action.

La fièvre n'aidant pas sa surveillance, c'est avec surprise que Lénora s'éveilla. Quelqu'un appelait.


Je suis Sephiroth, un ami de Gyldas, laissez-moi entrer s'il vous plait. N'ayez crainte, je suis un ami.

Elle se leva, un peu étourdie, et constata que le feu était éteint. Par Aristote! Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas rechargé? S'était-il écoulé plus de temps que dans son souvenir? Elle constata avec effroi que les pleurs du bébé ne l'avaient pas réveillée parce qu'il suffoquait trop pour pleurer. Des sursauts dans la poitrine lui indiquèrent qu'il commençait à toussoter. Affolée, elle répondit à travers la porte.

- Qui que vous soyez, ne restez pas là! C'est trop tard.

Kronika
kro vis Gyldas partir et Sephiroth13 aussi, elle resta la au milieu de tout ses gens méfiant au regard sombre elle se dit doucement

mais qu'est-ce que je fait la !

Elle s'éloigna de tout se monde et tomba sur les fesses dans la neige, elle se dit a elle même :

AÏE euuuh ! bon dieu ... Elle grogna et marmonna quelques choses d'incompréhensible puis se releva.

Elle espéra vivement que quelqu'un revienne lui dire quoi faire pour qu'elle pense a autre chose...

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Kro pour vous servir
Sephiroth13
Citation:
- Qui que vous soyez, ne restez pas là! C'est trop tard.


Tambourinant à la porte, Sephiroth insista :

Laissez-moi entrer, n'ayez crainte pour moi mais il faut absolument que je vous voie. Faites le au moins pour Gyldas et pour les filles...

Sephiroth espéra avoir touché une corde sensible. Tout n'était pas perdu, beaucoup de personnes survivaient au Mal et il n'était peut-être pas trop tard pour la nourrice. Le jeune Alexandre en revanche, à cause de sa faiblesse de nourrisson ne survivrait sans doute pas, mais la nourrice pouvait avoir un mince espoir.

Je ne partirais pas avant d'être entré, alors ouvrez-moi s'il vous plait, nous gagnerons du temps.
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Gyldas
Avant de s'éclipser, Gyldas parvint à sourire à Kro.

- Tout le monde est utile. Je veux bien que tu essayes de rassembler des couvertures et un peu de nourriture pour les gens dont on a ou dont on va brûler les maisons.

C'était peut-être peu, mais ça demanderait du temps; Et comme à première vue, Kronika n'en manquait pas, elle était toute indiquée pour cette tâche. Ainsi loin des malades, elle ne risquerait rien.

Puis elle s'éclipsa pour aller chercher ses filles. Elle les retrouva bien sagement l'une contre l'autre. Le feu s'était éteint. Elle en prit une dans chaque bras et les emporta à l'échoppe d'Arteis. L'arrière boutique était une simple pièce, mais elle était aménagée avec un petit fourneau. Arteis avait prévu les soirs où il devait travailler tard. Le lit interpella plus Gyldas qui préféra ne pas penser à ce qu'il avait pu y faire, à par dormir.

Gyldas trouva un petit baquet et mit de l'eau à chauffer. Elle baigna sommairement ses filles, démêla leurs cheveux et les habilla avec des vêtements propres qu'elle avait trouvés dans la boutique. Elle choisit aussi une paire de braies et une chemise propres pour elle-même. Elle se soucierait plus tard de savoir pour qui ils étaient. Et comment elle les rembourserait.

Faisant fi de toute pudeur, au risque de s'attirer les questions des filles, elle décida de prendre un bain aussi. Pendant ce temps, elle mit à chauffer un peu de soupe et expliqua à Dorilys:


- Tu surveilles, et tu m'appelles quand c'est chaud.


- Mais… maman… J'ai jamais fait ça moi…

- ET BIEN TU APPRENDS… A ton âge, on sait mettre la table et faire chauffer de la soupe!

Ce que Gyldas craignait était en train de se produire. A être élevée par une nourrice qui avait servi chez une riche famille bourgeoise, la gamine ne savait rien faire de ses dix doigts, à part des pâtés lors de ses exercices d'écriture. Se rendant compte que la fatigue y était pour beaucoup dans son énervement soudain, elle se massa les tempes et se radoucit.

- Ecoute! Tu essayes! Si ça ne va pas, je suis à côté.

Finalement, tout se passa bien. Tout le monde mangea en silence et Gyldas apprécia de se remplir un peu l'estomac. Puis elle fit une bise sur le front de ses filles et les coucha pour la nuit. Elle s'allongea à côté d'elles sur le lit étroit et s'endormit à son tour en essayant de ne pas penser aux nouvelles que lui rapporterait Séphiroth.

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--Dorilys
Il se passait vraiment des choses bizarres. Non seulement elle n'était pas allée à l'école, mais en plus, sa mère lui avait demandé de surveiller la soupe. Un peu effarée, la rouquine ne se sentait pas très sûre d'elle. Depuis qu'elle avait quitté la maison avec maman et Cyrielle, elle s'était ennuyée à mourir, elle avait du rassurer des dizaines de fois sa pleurnicheuse de sœur, et voilà que maintenant, il fallait qu'elle surveille la soupe.

- Mais… maman… J'ai jamais fait ça moi…

- ET BIEN TU APPRENDS… A ton âge, on sait mettre la table et faire chauffer de la soupe!


Peur de la gifle, Dorilys avait reculé de deux pas. Elle était pas commode maman, en ce moment. Et même ce soir, alors que leur mère les emmitouflait dans une couverture pour qu'elles n'aient pas froid, elle leur fit une simple bise sur le front avant de les coucher. Des bisous, ça, elles en avaient plein. Des bisous, mais pas de câlin. Plus de câlin. Depuis les vacances chez la dame et la boulangère à Roche, en fait!

Et ça lui manquait terriblement, à la rouquine! En s'efforçant de ne pas pleurer pour ne pas perdre la face devant sa sœur, Dorilys s'endormit en serrant sa cadette contre elle.


--Lenora

Laissez-moi entrer, n'ayez crainte pour moi mais il faut absolument que je vous voie. Faites le au moins pour Gyldas et pour les filles...
Je ne partirais pas avant d'être entré, alors ouvrez-moi s'il vous plait, nous gagnerons du temps.


Du temps! Il lui en restait si peu! Elle avait peur. Peur de cette maladie. Peur de la donner. Peur de l'attraper. Peur des gens, des bruits, des mensonges et de la colère d'Aristote.

- Je… Je ne peux pas. Madame apprendra bien assez tôt ce qui se passe. Vous ne croyez pas?

Mais par-dessus tout, Lénora se rendit soudain compte qu'elle avait peur de rester seule. Peur de mourir seule. Et cet homme, quel qu'il soit, était envoyé par sa patronne pour voir comment ils allaient, elle et le bébé. Elle n'en avait aucune preuve, mais qui d'autre aurait accepté d'approcher une maison où sévissait le mal? Que risquait-elle?

Plusieurs minutes de discussions et d'hésitations furent nécessaires avant que Lénora ne ressente la lassitude qui allait la faire céder. D'une petite voix, tout en serrant l'enfant mal en point contre elle, elle dit enfin:


- Entrez, ce n'est pas fermé.

Non, elle n'avait pas fermé. Elle avait imaginé qu'il faudrait bien qu'on les trouve, lorsque l'inévitable serait arrivé. A quoi bon compliquer les tâches en bloquant une porte qui, de toute façon, était très facile à abattre à l'aide d'une simple hache.

Sephiroth13
Sephiroth tourna la poignée et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre. Il entra dans la pièce, plongée dans une pénombre lugubre. Une chaleur étouffante, mêlée à une odeur d'encens et d'herbes alourdissait l'atmosphère de la pièce.

La nourrice était assise près du feu, le bébé sur ses genoux. Sephiroth entra dans la pièce, se forçant de respirer par la bouche pour ne pas vomir à cause des odeurs surchargées de senteurs désagréables.

Il s'approcha lentement, trainant des pieds et, sans attendre l'approbation de la maitresse de maison, tira une chaise et s'assit devant la table. Il s'essuya le front et regarda la nourrice dans les yeux. Son visage pâle et fuyant tentait de se dérober, de se soustraire à son regard. Il l'observa quelques instants, silencieusement puis pris enfin la parole :


Je m'appelle Sephiroth, je viens de la part de Gyldas. Vous vous appelez Rémora, c'est bien ça?
Je suis là pour vous aider mais il faudra tout me dire. La P... Peste est en ville et je pense que vous n'êtes pas sotte : si vous restez enfermée, c'est que vous pensez avoir été contaminée... J'ai besoin de savoir... Ressentez vous des symptômes? Toussez vous? Vous sentez vous lasse? Et surtout, avez-vous remarqué des excroissances ou des boutons aux aisselles ou à l'aine?


Sentant qu'il avait été trop loin, il adopta un ton plus doux, pour rassurer la nourrice, visiblement terrorisée.


Vous savez, même si vous avez été infectée, cela ne veut pas dire que vous... euh...

Il s'interrompit, ne sachant trop que dire.
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Kronika
Kronika vit Gyldas lui sourire, un sourire fatiguer mais un sourire quand même, cela lui donna du courage, elle lui intima d'aller chercher couverture et nourriture pour tous ses pauvres gens désormais sans habitation. Kro se dit que ça elle pouvais le faire.

Elle lui envoya un sourire rassurant et courut en direction de sa maisonnette. Elle prépara quelques couvertures qu'elle laissa ici, elle se dit que tous se qu'elle trouvera elle l'entreposera ici... Chez elle aucun risque... elle passe son temps a faire le ménages.... c'est propre.
Elle prépara un panier pour la nourriture, un panier ? non, une dizaines !
Une fois prêt, elle sortie de chez elle et alla a la recherche d'âme charitable pour réclamer quelques couvertures ... bien sûr cela ne pouvais pas se passer sans quelques problème :


Excusez moi, messire ....

QUOI ?!

euh..euh auriez vous pour toutes ses familles qui voient leurs maison brûler quelques couvertures et de la nourritures .... s'il vous plaît ?

NON MAIS CA VA PAS !!!! VOUDRIEZ VOUS PAS QUE JE LEURS PASSE MA MAISON PENDANT QUE VOUS Y ETES !!

Kronika leva les yeux au ciel se jurant a elle même que si sa maison venait à brûler il n'aurait que ses yeux pour pleurer...
Elle pouffa de dégout et repris ses recherches...


nan mais, elle est folle celle la .....
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Kro pour vous servir
--Lenora

L'ami de sa patronne se voulait rassurant, mais vu la tête qu'il avait fait en entrant, Lénora ne douta pas que la mort commençait à s'installer dans la maison. Elle avait brûlé les vêtements contaminés par les puces en les jetant au feu. Au moins, le tas de linge sale ne traînait plus. Mais elle n'avait pas aéré la maison depuis… deux? … trois jours? Elle ne savait plus. Habituée à plus d'hygiène, elle ne se sentait pas fière du peu d'efforts qu'elle avait fait.

La nourrice apprécia que Séphiroth ne s'approche pas d'elle. Elle ignorait beaucoup de chose sur la maladie. Mieux valait ne pas côtoyer qui que ce soit de trop près. Toujours prostrée devant le feu éteint, le bébé dans les bras, elle le regardait suffoquer, impuissante, en écoutant les questions de Séphiroth. Luttant contre le sommeil, elle s'efforça de lui répondre:


- Moi? Pas encore! Mais Alexandre a du mal à respirer. S'il a ça, je sais que je vais l'attraper aussi. J'ai de la fièvre et des vertiges depuis ce matin. Et j'ai… tellement envie de dormir…

Elle se tut et essaya de se lever, mais retomba lourdement sur sa chaise.

- S'il vous plait… Ne dites rien à madame… Elle… apprendra bien assez tôt…

Sephiroth13
Je ne puis rester avec vous, il me faut absolument retourner en ville pour tenter de contrôler au maximum les choses. Je vous promets d'essayer de repasser si Gyldas ne peut le faire...

Écoutez moi attentivement, si jamais vous remarquez quelque grosseur suspecte, il vous faudra les inciser avec une lame passée à l'eau bouillante. Cela sera extrêmement douloureux mais il vous faudra veiller à ôter du bubon toute trace de pus... Et renouveler cette opération aussi souvent que possible, au moins deux fois par jour... un de mes ami a survécu à la maladie en procédant ainsi autrefois. Vous n'êtes pas condamnée, gardez espoir. Je ne suis pas médecin mais c'est le seul conseil que je puis vous donner, de part mon expérience personnelle. Par contre, pour Alexandre, je ne vous cache pas que...


Sephiroth laissa sa phrase en suspens. La nourrice comprendrait bien qu'avec son jeune age et sa naissance prématurée, le bébé n'avait quasiment aucune chance de survie.

Sephiroth se leva, sourit à Lénora d'un sourire qui se voulait rassurant et pris congé de la nourrice.


Je vous promets d'essayer de revenir dès que possible. N'abandonnez pas.


Sephiroth quitta la chaumière pour regagner la ville, des questions plein la tête : que devait-il dire à Gyldas? La vérité? Que son enfant et sa nourrice étaient sans doute condamnés? ou la rassurer en lui disant qu'il fallait garder espoir, que ce n'était peut-être que affreuse coïncidence. Il aviserait le moment venu, suivant l'état du lieutenant...

Il arriva en ville ou la panique, encore mesurée commençait à se mêler à l'énervement et aux tensions. La révolte couvait et il fallait absolument occuper les esprits pour éviter toute tragédie qui ne ferait qu'empirer le Mal.

Il aperçu Kronika, occupée à rassembler vivres et couvertures, quémandant aux villageois de faire preuve de générosité. Au moins, cela faisait plaisir de voir que certaines personnes mettaient du coeur à l'ouvrage. Serait-ce suffisant? Pas certain, bientôt, la nourriture viendrait à manquer irrémédiablement et il valait mieux commencer à faire des réserves. Il fit un signe à Kronika et s'approcha d'elle.


Bonsoir Kronika, je vois que vous mettez vos talents à contribution. Sans vouloir vous commander, et si vous voulez bien, il serait fort utile de faire des réserves de nourritures. Si vous le voulez, en attendant mieux, car je ne sais trop ce qu'il y a à faire, pourriez vous faire quelques réserves et les stoker à la mairie? Passez chez moi, dites à Stella de vous donner les boudins que j'ai préparé hier. Ce n'est pas grand chose, mais c'est un début.
Oh et, si vous ne voulez pas, ce n'est pas grave, je ne vous en voudrais pas, c'est juste que cela pourrait nous faire gagner un peu de temps.


Il sourit à Kronika et reprit son chemin. Il avait entendu qu'une tente médicale avait été montée pour accueillir les malades et tenter de faire quelque chose. Il allait y faire un tour avant d'essayer de retrouver Gyldas pour faire le point.

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