Xmanfe1999
Xm était sans voix. L'ampleur du sacrilège que Musaraigne venait de commettre la bouleversait.
Comment avait-il pu utiliser Hiryu, le Dragon Volant, comme un vulgaire tire bouchon?
Les traits figés par l'incrédulité, tenant sans comprendre sa coupe comme elle aurait tenu un objet dont elle aurait ignoré l'usage, elle regardait le tisserand qui venait de se laisser choir avec un léger sourire aux lèvres, sur le coussin près de l'âtre, le verre de vin à la main. Le parfait galant.
Puis ce fut comme si quelqu'un avait ouvert une vanne et qu'une colère incandescente de déversait dans ses veines.
Elle laissa tomber à terre sa coupe et saisissant l'épée sur la table, elle tournoya sur elle même, faisant décrire à l'arme un large cercle qui s'acheva à un cheveu de la nuque de Musa.
Maitrisant à grand peine le flot de rage meurtrière qui menaçait de la submerger, les dents serrées, elle cracha d'une voix rauque:
Comment oses-tu? N'as-tu donc aucun respect?
La bouche sèche, le visage exsangue, mais d'un calme inquiétant, Xm tenait à deux mains le sabre dont la soie semblait émettre sa propre luisance dans la pénombre de la pièce.
La longue lame ne tremblait pas le moins du monde, à un pouce à peine de la jugulaire de Musa qui ne bougeait pas lui non plus et dont l'expression ne trahissait pas la moindre émotion.
Les secondes s'étiraient et Xm, comme en transe, ne bougeait toujours pas. Une goutte de sueur perla à la tempe de Musa et roula le long de sa joue jusqu'à la veine qui battait à son cou.
Soudain, un frisson secoua la jeune femme de la tête au pied, la lame trembla à peine, effleurant le cou de Musa, y laissant une imperceptible trace où perla une goutte de sang qui se mêla à la sueur .
Les yeux agrandis, les pupilles dilatées, Xm regardait Musa sans paraître comprendre ce qu'il faisait là. Elle regarda la lame, regarda le cou de Musa où un mince filet écarlate se perdait dans l'encolure de son vêtement.
Elle soupira profondément et, le visage empreint d'une intense vénération et d'une immense tristesse, elle glissa lentement l'épée dans sa saya* de laque noire incrustée de fleurs de sakura* dorées, qu'elle baisa pieusement, avant de la poser sur un support au dessus de la cheminée.
Se penchant vers Musa, toujours interdit, elle tendit la main vers son cou . Du bout de son index, elle recueillit délicatement une goutte de sang et porta son doigt à ses lèvres. Baissant les yeux elle s'assit à son tour et dit d'un ton solennel:
Voilà, l'injure est réparée.
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Comment avait-il pu utiliser Hiryu, le Dragon Volant, comme un vulgaire tire bouchon?
Les traits figés par l'incrédulité, tenant sans comprendre sa coupe comme elle aurait tenu un objet dont elle aurait ignoré l'usage, elle regardait le tisserand qui venait de se laisser choir avec un léger sourire aux lèvres, sur le coussin près de l'âtre, le verre de vin à la main. Le parfait galant.
Puis ce fut comme si quelqu'un avait ouvert une vanne et qu'une colère incandescente de déversait dans ses veines.
Elle laissa tomber à terre sa coupe et saisissant l'épée sur la table, elle tournoya sur elle même, faisant décrire à l'arme un large cercle qui s'acheva à un cheveu de la nuque de Musa.
Maitrisant à grand peine le flot de rage meurtrière qui menaçait de la submerger, les dents serrées, elle cracha d'une voix rauque:
Comment oses-tu? N'as-tu donc aucun respect?
La bouche sèche, le visage exsangue, mais d'un calme inquiétant, Xm tenait à deux mains le sabre dont la soie semblait émettre sa propre luisance dans la pénombre de la pièce.
La longue lame ne tremblait pas le moins du monde, à un pouce à peine de la jugulaire de Musa qui ne bougeait pas lui non plus et dont l'expression ne trahissait pas la moindre émotion.
Les secondes s'étiraient et Xm, comme en transe, ne bougeait toujours pas. Une goutte de sueur perla à la tempe de Musa et roula le long de sa joue jusqu'à la veine qui battait à son cou.
Soudain, un frisson secoua la jeune femme de la tête au pied, la lame trembla à peine, effleurant le cou de Musa, y laissant une imperceptible trace où perla une goutte de sang qui se mêla à la sueur .
Les yeux agrandis, les pupilles dilatées, Xm regardait Musa sans paraître comprendre ce qu'il faisait là. Elle regarda la lame, regarda le cou de Musa où un mince filet écarlate se perdait dans l'encolure de son vêtement.
Elle soupira profondément et, le visage empreint d'une intense vénération et d'une immense tristesse, elle glissa lentement l'épée dans sa saya* de laque noire incrustée de fleurs de sakura* dorées, qu'elle baisa pieusement, avant de la poser sur un support au dessus de la cheminée.
Se penchant vers Musa, toujours interdit, elle tendit la main vers son cou . Du bout de son index, elle recueillit délicatement une goutte de sang et porta son doigt à ses lèvres. Baissant les yeux elle s'assit à son tour et dit d'un ton solennel:
Voilà, l'injure est réparée.
Pour ceux que cela pourrait intéresser, la saya est le fourreau du sabre, les fleurs de sakura, le cerisier, symbolisent la beauté et la vie éphémères... 
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