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Donjons et Dragons, la Saint Noël au Castel

sadnezz
[ Acte III - La francherepue, ripaille orgiaque ]

Sad prit place à table, aux cotés de Théo. Lorsque la harpe cessa, elle invita tout le monde à s'attabler pour manger, enfin. Son estomac grondait, et l'alcool exhalait bien trop fort dans sa panse vide de substance, lui faisant tourner la tête. Il lui fallait cesser d'entonner de toute urgence. Elle repoussa le chane trop près d'elle à son gout.

Maintenant, à table les amis, puissions nous faire honneur au queux en ce soir de Saint nöel! Je ne sais pas vous mais moi j'ai grand faim alors bonne repaissance et ne lésinez pas sur la tostée!


On déposa devant elle une Geline graillée qu'elle trancia avec véhémence, se servant une cuisse fumante et dorée à souhait. Les sauces aigres douces toutes aussi diverses passaient de main en main dans de petits casserons, et la pièce s'envahit d'odeurs divines. Les oies grasses , cochons de lait et autres victuailles circulaient, avant d'être attaquées par des mains affamées ou gourmandes. Le pain était blanc ce soir, Sad en profita pour s'en gaver. La soirée commençait là, et ne verra sa limite que lorsque les panses exploseraient et les invités cuveraient dans recoins des lieux, au bord de l'overdose. L'ivresse s'emparerait d'eux, grisant leurs sens.

Un son traversa la salle et la stoppa quelques seconde entre deux bouchées, interloquée. Elle interrogea Théo du regard puis les autres, comme pour trouver quelque réponse au mystérieux vacarme. Les troubadours étaient innocents, seul une chose extérieure au Castel aurait pu faire ce genre de bruit surprenant. D'ailleurs elle n'aurait su l'identifier, les conversations bourdonnant à ses oreilles.

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Isa
Aucun arrêt ne fut nécessaire. Le vougier avait entendu le son du cor et dès qu'il vit arriver le canasson, il baissa le pont levis puis vint se poster sous la porte, saluant au passage le couple d'un geste pour une fois excessif ... l'esprit de Noël sans doute ...

Le brabançon s'immobilisa au milieu de la cour, soufflant et henissant, satisfait lui aussi. Isa contempla un moment l'endroit. Elle l'avait rarement vu aussi accueillant que ce soir : des flambeaux éclaboussaient de leur lumière le mur auquel ils étaient fixés, traçant un chemin illuminé vers l'entrée du chateau. La grande porte elle même était illuminée et d'autres lumières étaient visibles bien plus haut et sur le chemin de ronde. Seule la tour semblait veiller discrètement sur l'ensemble du domaine. Nulle lumière ne l'illuminait, et pour cause, peu de gens se risquaient sur la terrasse en l'absence du géant.
Fermant les yeux, Isa huma l'air de la nuit ... des effluves agréables semblaient s'échapper des cuisines. Un brouhaha peu habituel parvint à ses oreilles et serrant doucement son trésor contre elle, elle sourit à Gorbo et murmura :
repas de fête on dirait ... j'ai une faim de louve, j'espère qu'ils n'ont pas tout mangé.

Une étoile endormie tout contre sa peau, souriant au papa rayonnant qui lui tend la main, Isa descend de cheval avec précaution. Elle meurt d'envie de les revoir tous, espère aussi que Sad sera de retour, elle a tellement hâte de lui présenter enfin le reste de la famille. Tout en avançant rapidement vers la grande porte, elle repense à tout ce qu'elle a laissé ici, avant de partir. Pourvu que Madeleine et Camille aient suivi les instructions qu'elle leur a envoyées récemment par courrier. Et Théo ? Sera-t-il là et ne lui en voudra-t-il pas trop de lui avoir fait faux bond ? Et Breiz ? Pourvu qu'elle prenne part à la fête aussi. Le petit Gauvain, il a du grandir lui ... et les autres dragons ? Le couple hâte le pas, pressé de se retrouver au chaud et déjà la porte s'ouvre ... Un coup d'oeil au géant ... se souvenir du labyrinthe ... La porte se referme derrière eux et Isa s'arrête, étourdie. Le voyage l'a fatiguée et elle s'adosse un moment à la grande porte, pour reprendre son souffle et rassembler ses forces. Elle pose une main sur le torse du géant qui déjà s'inquiète et lui sourit, heureuse mais pâle.

Juste un instant, amour. Je suis si heureuse que nous soyons arrivés ici ... à temps.

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tigrounette44
Mais qui pouvait bien faire autant de bruit ? Quel Diable s'était permis de monter sur terre sans sa permission ??? Rageuse, Tigrounette enfonce sa tete dans son oreiller, essayant tant bien que mal de ne plus percevoir le barouffe ambiant. Peine perdue. Ce maudis oreiller ne filtre rien du tout. Et pour combler le tout, Venin se met à hurler à la mort, et Frelon fait ses griffes sur le rideau.

Dépitée, la jeune femme s'assied doucement au bord de son lit, posant sa tete dans ses mains. Horribles. Les gens d'ici n'avaient dont aucune pitié pour ceux qui dorment ? Vaguement, elle se souvient que c'est un jour exceptionnel. Mais son cerveau embué refus de lui fournir la moindre information décente.

Alors, elle se lève doucement, se dirigeant vers le bassin, sa chemise de nuit brillant sous le reflet de la lune. Une tape au passage sur Venin, qui se tait, et sur Frelon, qui court se cacher sous le lit en lui miaulant après. La jeune femme saisit à la va-vite une robe verte, longue, recouverte d'un léger voile bleu clair, ouverte sur le coté jusqu'à aux hanches, les épaules découvertes, met un collier bleu pale autour de son cou, attache ses cheveux sur le sommet de sa tete, les laissant retomber légèrement sur ses épaules, délestant ainsi sa gorge d'une quelconque protection aux regards divers et variés, et sort, ses amis sur les talons.

En suivant le bruit, elle arrive bientot dans la pièce ... Ou il y a énormément de monde !!! Des gens, des troubadours, et que sais je encore ! Soudain affolée et sans trop savoir pourquoi, elle tente de se retourner d'un coup, marchant au passage sur sa robe, la queue de Venin, et le pied d'un type qui se baladait avec un plateau. Se retenant de tomber, et se maudissant de faire plus de bruit qu'un éléphant, créature fantastique dont William lui parlait étant petite, elle tenta de s'esquiver habilement, espérant que personne ne la remarque ...

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Infirmière de la Section 1 : Les Fléaux de Dieu !

Sous les ordres du Sergent Pas74, fidèle à jamais


Fuoco
Fuoco entendit l'appel à la boustifaille et se lança. Il entra dans la pièce comme un beau diable et s'enquit d'investir le fond de la salle. L'endroit était bien plus chaud que tous les autres et l'odeur de viande grillée lui vrilla l'estomac. Sa torche attira tous les regards, certains apeurés, d'autres juste intrigués et lui se para d'un sourire charmeur, l'oeil vif. Les troubadours se mirent en ligne derrière lui, à bonne distance par mesure de précaution et les tambourins se mirent à pulser à l'unisson, d'une façon entrainante.

Sans mot dire, il commença à danser, le torse nu et sublimé par la lumière douce. Ses muscles semblaient plus saillants, ils s'échauffaient doucement. Il fit des acrobaties, sautant ici et là, sous les yeux ébahis de certains et sans que personne ne s'en aperçoive au devant, il but au goulot de son poignet quelques goulées d'alcool qu'il laissa dans sa bouche. Seuls les troubadours apercevaient le truc, savamment dissimulé dans les gestes de sa danse. La vitesse était son atout majeur, le truc passait la plupart du temps inaperçu et les spectateurs n'y voyaient que du feu... sans jeu de mot.

Approchant la torche de son visage il cracha une bruine alcoolisée qui l'enflamma vivement, en une trainée rougeoyante de plusieurs pieds. Les visages les plus proches s'éclairèrent et la température augmenta petit à petit aux alentours. Une pirouette et une nouvelle flamme dansa au dessus des têtes, pour faire tressaillir l'assemblée. Un grand cierge avait été posé derrière lui, et il en alluma la mèche a une distance impressionnante, fier de sa prouesse.

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Theognis
Viens, Tigroue, viens t'asseoir et faire honneur à cette table de banquet!

Théo sait bien qu'elle ne fait pas l'unanimité au sein du château d'Arquian, par son caractère fantasque et décalée, mais il l'aime bien, son égyptienne.

Buvons à la santé de la Reyne d'Angleterre, ma chère cousine!

Le Baron déguisé en Levan de Normandie sait bien qu'il n'existe aucune Reyne en Angleterre, mais chacun tente de s'approprier les mystères de ce monde et Théo ne fait pas exception.

Wouaou!

Le champagne rend la bourguignon comme un enfant qui joue avec les bulles de son ivresse. Ce spectacle de feu l'impressionne. En souriant, il touche le bras de Sad et lui glisse deux mots à voix haute:

Reyne du banquet, chère Belladonna, vos trouvères et vos saltimbanques sont absolument admirables! J'espère que vous pourrez rendre, grâce à eux, le sourire à notre amie Breiz, ce sourire égaré par ma faute.

Cueillant la main de Sad pour la porter à ses lèvres, il la couvrit d'un baiser tendre, un peu coquin, le champagne, que voulez-vous! Mais un domestique vint interrompre son rituel de courtoisie.

Monseigneur, lorsque le son du cor est parvenu à nos oreilles, nous nous sommes précipités aux portes pour voir de qui il s'agissait....Non, messire Gauvain, pas papa Noël....Deux voyageurs, non trois, se tenaient debout sous la douce morsure des flocons blancs et leurs capes....Oui, Monseigneur? J'abrège pardon....Donc le Vougier a voulu leur faire donner les chiens, mais nous l'avons empêché, et fort heureusement! Qui sont-ils? Mais vous l'apprendrez bien assez tôt....

Quel impudence que ce serviteur! Messire Fuoco, chauffez lui donc les fesses!
Quant à nous, mes amis, ripaillons, car pour reprendre un mot du grec Achias: "A demain, les affaires sérieuses!" Et tant pis si cette phrase fut le début de la chute de Sparte!
Comment? Hé bien, Sparte à l'époque était maître de Thèbes, et son empire sur la Grèce était en pleine expansion....Mais il suffit de douze thébains courageux pour s'introduire dans le palais des occupants et tuer les chefs spartiates ivres et désarmés. Douze hommes qui en chassèrent 1500! Le pire étant que, recevant un message de la plus haute importance, message qui informait le lecteur du complot sanglant, cet Achias plaça le billet sous son coussin en promettant de le lire demain.....Il faut se méfier des cuirasses trop épaisses, elles nous désarment plutôt qu'elles nous protègent. Elles nous rendent insouciants, et nous devenons alors des proies faciles....Mais, d'un autre côté, si nous devons mourir aujourd'hui, alors soit!
"A demain, les affaires sérieuses!" Et santé à tous, pax e salute!


Résonnèrent les coupes et les chants, et les gorges s'emplirent autant de vin que de mots légers. Nul ne s'attendait à une attaque contre le fief d'Arquian dépourvu de trésors, sauf celui du cœur de ses habitants.

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Le_Petit_Sentier
Son de cor familier, la Blonde sourit dans son assiette..... Le Géant arrive, et comme à son habitude, il aime à le faire savoir...... Une pensée à son vieil ami, un regard au Baron qui semble voguer sur des vagues éthyliques et son sourire s'élargit...... Décidément, c'est deux là, il n'y en a pas un pour racheter l'autre..... Souvenirs un peu amères d'une sauce au champignons partagée avec les deux hommes il y a quelques temps, mais déjà le gout s'adoucit, prenant avec le temps une saveur plus supportable.......

Pour éviter de trop penser, elle mange, concentrée sur les plats qui s'alignent devant elle, dégustant une cuisse par-ci, une côtelette par là, un bout de venaison..... son assiette déborde presque des sauces qui s'y noient les unes dans les autres, rependant sur les tissus couvrant la table quelques trainées colorées s'incrustant dans la maille claire...... Féminine? L plupart du temps, oui.... mais quand elle mange..... loin de là..... En bonne fille de Germanie, elle se sort de pareille manière d'un duel avec une pièce de viande qu'avec un quelconque fâcheux. Mais n'épiloguons pas la dessus, nous sommes à table......


- Prosit!

La Taciturne trinque en réponse au salut, cachant un sourire malicieux derrière quelques gorgées en repensant au complot de Sparte, et à celui qui se trame à l'instant dans les cuisines......



[….quelque temps avant le début du banquet, un détour par les cuisines…..]


Mais qu’est-ce qu’elle me veut la Blondasse ?...... C’est ce qu’Adelaïde put lire dans le regard de la Vieille qui commandait une armée de cuistots et commis comme si elle s’apprêtait à tenir un siège…… La Taciturne parla peu……

- Avant les desserts, j’aurais besoin que vous accordiez dix minutes d’arrêts à vos gens…….

- Namého, c’est quoi cette idée ? Avec les fromages et les pâtisseries à dresser ? Et t’es qui pour avoir des demandes pareilles……

- Moi ? Je ne suis personne……

La Blonde se penche à l’oreille de la Vieille et lui murmure quelques explications, lui montrant un sac de toile visiblement bien rempli ainsi qu’une botte de brindilles ficelées…. Sourire un peu ému de la lavandière…… Serait-ce un début de larme qui coule sur cette joue usée par le temps ?

- Très bien, je m’en charge…… dépose ça par là bas….. HO, le commis ? Où tu vas avec cette casserole ? La plonge c’est au fond derrière toi !!

Adelaïde ne souffle mot de plus, déposant le paquetage à l’endroit indiqué, saluant la Vieille qui déjà repart en guerre, et sort de la cuisine, suivant les flots de valets jusqu’à la salle de banquet…….


tigrounette44
Avec une grimace, Tigrounette constate qu'effectivement, elle a été repérée. Ni une ni deux, voici le Baron qui s'approche, lui offre quelques mots, et la voici à nouveau abandonnée. Ha il aime ça, se moquer d'elle ? Ha il aime ça la laisser toute seule ? Fort bien ! D'un haussement d'épaule, la jeune femme tourne les talons, sur lesquels reste Venin, ayant trop bien sentit l'orage qui gronde sur sa maitresse.

De quelques pas, la jeune femme se retrouve au fond, calée dans son coin. Elle note au passage la jeune rousse qui avait mal au pied, qui boude dans son coin. Cela ne la regarde pas après tout.

Elle s'assoit dont, Frelon sur l'épaule, et décide de siroter tranquillement son verre, évitant majestueusement de trop regarder en direction du torse plutôt agréable du cracheur de flamme. Pour un peu qu'il soit recouvert de sueur et ... La jeune femme, évitant de se mordre la lèvre, les plante violemment dans une tranche de viande, la moue boudeuse. Maudits soient les hommes !!!

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Infirmière de la Section 1 : Les Fléaux de Dieu !

Sous les ordres du Sergent Pas74, fidèle à jamais


sadnezz
Sadnezz ne cache pas une grimace à la vue de la Tigroue et aux dires de Theo. Elle se penche vers Breiz et marmonne :

Décidément elle est partout celle là...

Elle fait rapidement un sourire forcé à Theo qui y va du baise main et du compliment avant que de ne se replonger dans son écuelle et de reprendre de la poularde. Elle regarde Fuoco s'agiter, manque d'avaler de travers lorsqu'il crache le feu trop près de la tête de la blonde à son gout .

Ventre dieu, il va finir par cuire quelqu'un...


Elle ricanne en regardant la ménagerie de Tigroue, et chasse l'idée perverse en engloutissant une cuisse confite. Elle tend l'oreille lorsqu'un valet vient parler au baron et sourit à la perspective de nouveaux visiteurs. Isa et Gorborenne sont de retour! La simple allusion aux deux dragons lui rend un sourire éclatant qui ... S'interrompt brutalement. Fuoco, dans un exces de zèle apres l'apostrophe de théo à soufflé un peu trop près du sapin. Son sommet s'enflamme comme une brindille séchée, la laissant hébétée puis affolée. Un doigt inquisiteur sur le brasier, elle hurle:

Porco dio! l'arbre! il prend feu!!!


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Fuoco
Il va et vient , se contorsionne et les flammes jaillisses, toujours plus impressionnantes. Totalement absorbé par son petit numéro, il ne voit même pas qu'il a mit le feu à l'arbre de noël, trop occupé à faire le beau devant la nouvelle arrivé entourée de bêtes. Il bande les muscles et lui envoie un clin d'oeil des plus équivoque... Soudain, il entend hurler, sans comprendre.

Porco dio! l'arbre! il prend feu!!!

Il suit des yeux la trajectoire du doigt dréssé par la brune et revient sur terre... L'arbre était entrain de s'enflammer! Il eut un sursaut et recula vivement, cassant sans faire expres la fiole de son poignet et se coupa vivement les chairs. Le sang glissa sur sa main, et il resta planté là, quelques secondes, regardant alternativement le sang et le feu, puis le gamin qui s'approchait de la torche tombée au sol. Comme une décharge, il prit conscience de ce qu'il se passait et se précipita pour la ramasser et sortir de la pièce en courant. Réflexe couard, inexplicable mais pourtant...

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Breiz
Elle sourit, donc, puisqu'il faut bien. Puisque c'est ce que l'on attend d'elle. Elle sourit et elle écoute. La harpe. Le chant grégorien entonné par les hommes de la troupe. Les bruits de vaisselle quand les plats arrivent. Les bruits de mastication qui suivent. Les bruits de pas des pages et valets qui font circuler la viande. Elle s'est servi, au passage d'une oie, un morceau de blanc arrosé d'une sauce appétissante. Elle l'a copieusement massacré, lacérant la viande de son couteau, pour la rendre mastiquable par Gauvain. Elle l'a goutée, bien sur, avant de la lui donner. Sans faim et sans envie, mais elle l'a fait. Elle nourrit l'enfant, à toutes petites cuillerées, à peu près certaine que l'assemblée avinée ne remarquera pas qu'une fois encore, elle saute un repas. La faim qui la tenaillait avant son arrivée s'est tue, immédiatement, lors de l'ultime offense. Peu importe que Théo s'excuse, le mal est fait.
Si elle sait reconnaitre et apprécier les excuses du Baron pour ce qu'elles sont - des excuses publiques, sous couvert de félicitations à l'organisatrice des festivités, auxquelles elle ne s'attendait pas, mais alors pas du tout - elle ne peut faire fi de la blessure qu'il lui a infligée.
Elle se fiche de boiter. Elle se fiche d'avoir mal. C'est voir ses capacités diminuées qui lui est insupportable. Si lui ne le sait pas, qui pourrait s'en douter? Pourquoi a t-il souligné publiquement son handicap, sa pire honte? Son incapacité à se mouvoir?

L'esprit vrillé de questions sans réponses, elle entend à peine Sad, doit scruter la salle pour voir de qui elle parle, esquisse un soupir quand elle découvre l'intéressée. Murmure légèrement un
Que veux tu?... de circonstances, et tend à son fils une autre cuillerée de viande. L'enfant se régale, ça oui.
Elle suit du regard le jongleur et ses flammes. Ses flammes qui embrasent le sapin. Quelle idée, aussi, de fourrer un résineux dans une salle de banquet?

Gauvain a fini sa viande, la moitié de la salle panique face aux quelques flammes, et l'auteur du désastre a pris la tangente.
C'est peut être le moment pour elle de s'éclipser discrètement, aussi. Sans que l'on ne remarque trop son handicap et sa douleur.
Qui remarquerait son absence? La rouquine qui fait la gueule ne manquera à personne, et la fête n'en continuera que mieux sans elle.

Elle se lève, donc, calant Gauvain sur sa hanche. S'appuyant lourdement sur sa jambe droite, et au dossier de sa chaise. Quelques pas sans éveiller la douleur, un miracle. Avant que celle ci ne fasse brutalement apparition, lui arrachant une grimace. Peu importe. Gauvain doit finir son repas, et elle n'a pas, mais alors pas du tout envie d'ouvrir son corsage en public. Elle continue donc sa lente progression parmi la foule agitée.


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la_Vieille_qui_sait
[une idée diabolique]

La Vieille n’a jamais vu cette Blondasse avec ce sourire typiquement Teuton, mais passé le premier regard, elle l’aime déjà…. Où plutôt, elle est séduite par le machiavélisme de son plan. Sa mise en œuvre demandera un surcroit d’efforts, de ressources et de temps qu’elle n’est pas tout à fait sure qu’il soit judicieux de miser sur un pareil coup de bluff, mais elle n’a pu résister à la poésie de la chose…..

D’abord, réunir des gens de confiance…… le Maître Sommelier et le Chef de rang, leur faire jurer silence et les mettre dans la confidence…… Sourires entendus…..

Ce qu’il leur en coutera ?

Introduire quelques observateurs avec des charges supplémentaires en Intelligence Spéciale parmi la piétaille, gérer des flots supplémentaires d’information, former dans l’instant les Troupes de Choc aux nouvelles armes fournies par la Blonde contrebandière, et à un combat d’une nature à laquelle elle n’ont pas été préparées…….. Diviser les lignes sur deux fronts au risque de la désorganisation et attendre l’instant le plus propice pour frapper…….

Ce que ça leur apportera ?

L’objectif est simple, une diversion, pour gagner un peu de repos. Attirer l’ennemi à découvert pour mieux le frapper dans le dos. Il leur faudra diviser les troupes, mais dans le calme qui suivra forcément la tempête de la francherepue, les assaillants fatigués ne devraient pas voir venir la ruse….

La victoire sera totale ou ne sera pas…… Au moins, en cas de défaite auront-ils eu la gloire de partir en beauté…….


[Le Complot : à Feu et à Sang]

Les assiettes et les plats reviennent fatigués du combats, et à l’infirmerie, les plongeurs et autres commis de vaisselles sont débordés, aidés vaille que vaille par les gestes maladroits de bleusaille supplémentaire manquant de rendre l’âme à la vue de leur mains tâchées du sang de la bataille se répandant à grands flots dans les baquets. Les troupes manquent de souffle, le moral commence à faiblir, le siège ne semble vouloir finir…… Les assaillants continuent de vouloir en découdre avec les défenses de l’Intendance, mais NO PASSARAN !! Il est temps que cela cesse !

La Vieille Qui Sait parcourt ses rangs, souriant naturellement pour réconforter ses visages sentant planer sur eux le poids de la défaite…… Leur rendre l’espoir, en cet instant crucial, c’est tout ce qui leur restera pour trouver les forces nécessaires à mener à terme ce long combat…… Le moment est venu de lancer les rouages du complot…..

Un geste au Chef de Rang qui crie de suite quelques ordres. Sauciers et grilleurs délaissent presque tous leur mise en place pour foncer à l’entrée des cuisines où deux commis qu’on se demandait où ils avaient disparus depuis le début du banquet s’attellent à leur distribuer les nouvelles armes fraichement assemblées. En rang derrière leur officier, la Troupe de Choc quitte le front des cuisines pour une sortie. Derrière eux, les lignes de pâtissiers sont déjà sur le rempart pour tenir l’assaut le temps de la diversion.

Le Maître Sommelier n’a besoin d’aucun signal pour mettre en branle les mouvements dont il a la charge, ceux du chef de rang l’alertent de loin alors qu’il revient du front les bras chargés de bouteilles vidées de leur forces combatives. Les fourrant dans ceux d’un laquais, il se retourne pour donner ses instructions. Trois hommes pour le vestiaire, six autres pour mettre en route la vinasse façon « Taciturne », le reste continue le combat pour fournir à l’Intelligence Spéciale le tir de couverture nécessaire à dissimuler leur infiltration.

Toujours aux commandes dans la cuisine, la Vieille relaye les informations que lui portent des coursiers dignes du coureur de Marathon, les renvoie avec des instructions pour les officiers sur le front. La Troupe de Choc est prête au dehors, arme au poing, dans un silence absolu sur le talus surplombé par la terrasse de la salle de banquet. L’intelligence Spéciale et toute aussi parée de son côté. Au centre, la Vieille sourit, et envoie le signal au Maître Sommelier pour qu’il avertisse la Blonde que tout est paré.

La meilleure défense, c’est l’attaque, et quand faut y aller, faut y aller……


- Pour Arquian !!! L’Intendance meurt mais ne se rends pas !!!! À l’ASSAUT !!!!!

Un peu trop haut, un peu trop fort sans doute, le cri de guerre raisonne encore longtemps sous le plafond de la cuisine. La Vieille Qui Sait reste un moment bouche ouverte, canne en l’air, avant de la reposer, figer sur son visage un sourire énigmatique en s’approchant d’un jeune commis en duel serré avec un pot de crème pâtissière…..

- La texture sentir il te faut, mon jeune apprenti….. Quand au plus profond ton fouet tu plonge, percevoir les flux qui agitent ses entrailles tu dois ! Mais ton courage ne perds pas….. la Vieille est avec toi, jeune Padawan…… ton prénom c’est, n’est pas ? Allez, ne faiblis pas.

Petite stature marchant lentement, lourdement appuyée sur sa lourde canne, la vieille maîtresse de l’intendance passe en revue ce qui lui reste de troupe dans les Cuisines, dispensant quelques mots encourageants où elle le peut…..
Gorborenne
Sautillant presque comme une gazelle, Orion traverse les couloirs entrainant Cedalia d'un bras, sa fille, sa petite Lileia coincé au creux de l'autre.....

- Ne trainons pas mon Cœur, ils doivent nous attendre.... Oups, pardon....

Cabriole digne d'un grand chorégraphe et le Chauve qui file et un valet qui trace s'esquivent mutuellement pour éviter un impact douloureux à son précieux chargement.... le sien, bien sur, il n'a que faire de celui du laquais.....Et il continue sa route dans les corridors du castel..... La salle de banquet, sa porte massive...... Des voix familières qui raisonnent derrière, appelant à la fête et à la liesse....

D'une main d'un pied, il pèse un coup lourdement sur les battants qui s'ouvrent à la volée sur un cracheur de feu filant comme s’il avait le feu aux fesses…..

Comme surgit du brasier, Orion s'avance dans la salle, saluant l'assemblée d'un grand éclat de rire.....


- Mouhahahaha, qui ose parler de proie facile et d'affaires sérieuses? ...... Bonsoir la Draconie, désolé du retard......

Puis apercevant la Rusée lourdement appuyée contre le dossier d’une des chaises à quelques pas de lui, son enfant au bras, une petite grimace lui déforme le visage si rapidement qu’elle en est imperceptible…… Ne lui a-t-il pas interdit tout effort pour sa jambe ? Ah, celle là…… aussi têtue qu’une bourrique, euh, que le Baron..... enfin, bref…… Vaste sourire faisant fi des motivations qu’il pourrait lire sur le visage de la Meyre quand il s’avance vers elle d’un pas en s'inclinant pour la saluer…..

- Bonsoir Breiz….. Alors, tu veux être la première à voir ma fille, c’est ça ? Tu veux déjà présenter nos enfants ? Le Géant se penche vers Gauvain, avec une mine de papa-gâteau des plus fiers, écarte d’une main la petite capuche à mesure de la tête du nourrisson qu’il teint entre les bras, dévoilant une petite frimousse entourée de quelques mèches d’ébène… Gauvain, je te présente Lileia, sois gentil avec elle……

Il se redresse, toujours à l'entrée de la salle, jetant un regard en arrière à sa Douce Isa juste derrière lui, les bras pareillement chargés.....

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tigrounette44
Tigrounette laisse bientot sa viande de coté. Pour faire une telle chose, bien sur qu'elle doit etre malade. Et cette soirée n'aide en rien à son rétablissement. Elle ignore fabuleusement les propos de Sad. Qu'elle l'aime ou pas l'indiffère totalement. Elle n'aime pas les femmes non plus alors ... Tiens, voila le Chauve, qui l'intrigue exceptionnellement. Et elle n'aime pas ça.

La jeune femme reporte son regard sur le danseur, qui semble intéressé. Il lui offre un clin d'oeil, qui réussit à lui arracher un sourire. Tiens, l'arbre brule. Il n'était pas très très beau, mais bien décoré. Dommage. Venin a la langue pendante, et elle sourit. Lui aussi a sentit l'odeur. Cette odeur typique d'assassin, mélangée à celle d'un poison. Elle sait qu'il ne rentrera pas avant d'avoir eu la tete du baron.

Discrètement, la jeune féline se lève, laissant Venin près de la table finir sa viande, et Frelon tourner en miaulant autour des jambes du Géant. Décidément, son chaton apprécie les gens démoniaques. Elle hausse les épaules. Il n'a qu'a passer la soirée ici, si ça l'amuse. Elle, elle a un serpent à aller voir. Peut etre que si elle passe la nuit avec lui, il ne tentera rien ... Pour le moment du moins. Et avec un peu de chance, elle rattrapera le cracheur de flammes ...

Le chien noir laisse briller ses canines tandis qu'il va se coucher près du feu, narguant les flammes qui le menacent, ne quittant pas des yeux le Baron, qu'il considère comme faisant partit de la meute.

Le chaton, après maintes miaulements, s'est assis devant le Géant, et le regarde de ses grands yeux verts. Si l'homme ne fait rien, il grimpera jusqu'à son épaule. Et tant pis pour son pantalon !

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Infirmière de la Section 1 : Les Fléaux de Dieu !

Sous les ordres du Sergent Pas74, fidèle à jamais


Breiz
Elle lâche un instant le dossier de la chaise sur laquelle elle s'appuyait, pour rabattre la petite main de Gauvain déjà prêt à toucher ce qu'il prend pour un nouveau jouet, et déclare avec un ton de mère-qui-comprend-la-fièrté -de-l'autre Elle est très belle puis, un ton plus bas : Un conseil, la met pas dans les bras d'Théo, il est... euh... bref, le vin à bulle ça lui fait pas du bien...
Elle regarda autour d'elle, l'air volontairement blasée bien que le coeur battant à tout rompre, et ajouta plus fort : Par contre, t'es au courant qu'y'a un incendie? Alors toi t'fais ce que tu veux de ta progéniture, mais moi je mets les voiles. Isa...

Elle salua la brunette, clopinant déjà vers la sortie. Baissant les yeux sur l'emmaillotage qu'elle portait également. Deux? Elle esquissa un sourire, pas vraiment surprise. Deux, c'est assez commun somme toute. Deux fois plus de raisons de pas rester ici. Sors de la Isa tant qu'ils ont pas éteint l'sapin. Quelle idée aussi pfff....

Pestant et grommelant, elle clopina de plus belle vers la sortie, évitant tant que faire se pouvait d'être bousculée par les serviteurs affolés pas foutu de jeter un seau d'eau sur un malheureux sapin.
C'est que la porte de la salle ne lui avait jamais paru si loin... La douleur dans sa jambe était vive, mais supportable. Il lui suffisait de faire porter tout son poids sur sa jambe droite, et elle arriverait sans encombres.
Si seulement tous ces gens sortaient de son passage!
D'un mouvement énervé, elle chassa un serviteur qui n'avait rien fait pour mériter ça, s'appuyant sur lui en même temps qu'elle le poussait loin d'elle. Ouste! Du balai! Laissez moi passer!
Clopin clopant, elle s'approchait de la sortie, soupir de soulagement déjà prêt à être soupiré.

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Theognis
La porte aspire les mèches rousses de sa chère amie, mais Théo est tout à la découverte de son nouveau compagnon de fêtes, le champagne. Plus tard, il lui racontera peut-être l'histoire de Xerxès, cet empereur qui pleura devant son armée de plus d'un million d'hommes....Pour l'heure, ce sont des mèches rouges qui l'inquiète.

Au feu!

La terreur s'empare des esprits. Seule Tigroue semble indifférente au carnage des flammes. Théo bondit alors de son trône et saute sur la table. Son mantel vénitien, il l'a abandonné depuis longtemps pour ne pas l'abîmer. Dans sa main droite, un porte-bouteille en osier et dans l'autre une grande cuillère en bois trempée de sauce, qu'il agite en donnant ses ordres.

Prenez des seaux, et ramassez la neige qui couvre les jardins!
Ne pissez pas sur les flammes!
Toi, ferme les autres portes pour éviter les courants d'air!
Ah les tentures!


Le Baron jette tout, et s'élance alors en courant sur la table. C'est miracle qu'il la traverse sans trébucher sur un plat, quand il saute contre le mur et décroche une hache pour se précipiter sur l'arbre en fusion. Celui-ci vacille et menace de tomber. Déjà, les premières flammes lèchent le tissu précieux. Avec un cri de rage, ignorant la fournaise, Théo brandit la cognée et l'abat sur le tronc du sapin, bientôt déchiré sous la puissance de ces coups. Les flocons de neige mêlés de cendres pleuvent autour de lui, couvrant d'une heureuse ondée ses cheveux menacés par l'ardent brasier. Les serviteurs prennent soin de viser le fou plutôt que le feu.
Dans un grand craquement, le sapin s'effondre contre le coin du mur. En toute sécurité. Le Baron soupire, soulagé. Il contemple son oeuvre, est heureux de son courage. Soudain, tout se brouille, vertige et nausées. Contre-coup de l'ivresse. L'alerte est passée, sa conscience ne fait plus barrage aux flots de bulles qui coulent en son sang. Il vacille légèrement.
Mais une chaleur à droite se fait sentir. Machinalement, il contemple son bras. Son pourpoint s'enflamme!


A moi, je brûle!

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