Miramaz
[Quand livresse donne naissance à un nouveau culte.. Loches début décembre-]
Suite à une soirée où nombre de chopes furent vidées, Mira s'est presque auto-proclamée Perfection Incarnée, et Rob l'a suivie voire encouragée, en se déclarant homme de pied et Prophète de la Parfaite
La Parfaite sétait levée de très bonne humeur ce matin-là, chose assez rare depuis quelque temps, flottant encore dans les vapeurs houblonesques de la soirée de la veille, elle sortit de chez elle seulement vêtue dune longue chemise blanche, qui ne cachait pas grand-chose de son sublime corps. Elle traversa le village déjà en plein activité, la fin de la matinée approchait et les rues regorgeaient dhabitants affairés, elle ne fit attention à personne, ne remarquant pas les humeurs que sa tenue légère provoquait, regards lubriques pour les hommes et mines outrées pour les femmes. Une fois devant une bâtisse sombre et rebutante pour le commun des villageois, elle poussa la porte sans ménagement et la fit claquer dans son dos pour la refermer, elle savança au milieu de la pièce et sy tint debout. Son regard aiguisé notait tous les détails de la pièce quelle connaissait déjà fort bien -et pour cause depuis quelques mois, elle avait passé la majeure partie de son temps au Nid- tandis que son intelligence suprême organisait déjà le réarrangement de la salle pour en faire un temple digne de sa Perfection.
Elle eût une pensée pour son homme de pied qui aurait dû être là pour laider à tout mettre en place, mais faute de fidèles en nombre suffisant il devait également tenir le rôle de Prophète Parfait et était donc parti en croisade quelques jours auparavant pour répandre Sa Parole et recruter de nouveaux adeptes. Un léger soupire séchappa de ses magnifiques lèvres, elle secoua son exquise chevelure pour chasser toute idée morose et enfin se mit à louvrage. La déesse traîna lune des tables les moins larges jusquà larrière du comptoir, grognant et ahanant elle réussit à y faire trôner un fût de bière vide, et voici une estrade de fortune qui serait sublimée quand Sa Grandeur y siègerait. Elle jeta ensuite un drap écru sur le bar, le recouvrant jusquau sol, une chope vide fut placée à chaque extrémité de cet autel improvisé, farfouillant dans larrière salle du bouge elle y récupéra deux cierges quelle fit tenir dans les chopes vides, les singuliers bougeoirs donnaient déjà le ton de ce nouveau lieu de culte.
Les autres tables furent toutes accolées et regroupées à côté de lautel, pour former un buffet où reposeraient la boisson sacrée lors des futurs cérémonies, la Magnifique installa la petite dizaine de bancs devant lautel comme dans une église classique, et se laissa choir sur le plus près de la porte pour admirer son uvre. Le résultat était à son image, Parfait, rien à y redire, tout était à sa place, il ne manquait plus que le Livre Sacré qui malheureusement ne viendrait prendre place au centre de lautel que lorsque son Prophète reviendrait. Un fin sourire éclaira ladorable visage de la déesse, et elle se releva vivement pour aller sinstaller sur son trône, grimper sur la table puis sur le fût vide ne se faisait pas sans difficultés et elle devrait le faire avant que les fidèles nentrent si elle ne voulait pas entacher sa réputation de faits ridicules. Une fois dignement installée, elle scruta la salle cherchant ce qui pouvait encore être améliorée même si pour un simple mortel, la salle avait déjà atteint le summum de la Perfection, la réflexion ne put aller à son terme, interrompu par des coups à la fenêtre, la Déesse grogna en apercevant le volatile qui sy trouvait et descendit de son perchoir.
Sapprochant de la fenêtre, elle soupira en ne reconnaissant pas le pigeon, sûrement pas une lettre dune de ses connaissances, sans doute encore un de ces courriers du maire, elle ouvrit quand même le battant, après tout le malheureux oiseau ny était pour rien dans le contenu de ce quil transportait. Elle détacha lentement la missive essayant de reconnaître un sceau ou une écriture, peine perdue, elle serait obligé de louvrir et de la parcourir, soupirant par avance elle déroula le parchemin humide et sourit en lisant la première ligne :
Suite à une soirée où nombre de chopes furent vidées, Mira s'est presque auto-proclamée Perfection Incarnée, et Rob l'a suivie voire encouragée, en se déclarant homme de pied et Prophète de la Parfaite
La Parfaite sétait levée de très bonne humeur ce matin-là, chose assez rare depuis quelque temps, flottant encore dans les vapeurs houblonesques de la soirée de la veille, elle sortit de chez elle seulement vêtue dune longue chemise blanche, qui ne cachait pas grand-chose de son sublime corps. Elle traversa le village déjà en plein activité, la fin de la matinée approchait et les rues regorgeaient dhabitants affairés, elle ne fit attention à personne, ne remarquant pas les humeurs que sa tenue légère provoquait, regards lubriques pour les hommes et mines outrées pour les femmes. Une fois devant une bâtisse sombre et rebutante pour le commun des villageois, elle poussa la porte sans ménagement et la fit claquer dans son dos pour la refermer, elle savança au milieu de la pièce et sy tint debout. Son regard aiguisé notait tous les détails de la pièce quelle connaissait déjà fort bien -et pour cause depuis quelques mois, elle avait passé la majeure partie de son temps au Nid- tandis que son intelligence suprême organisait déjà le réarrangement de la salle pour en faire un temple digne de sa Perfection.
Elle eût une pensée pour son homme de pied qui aurait dû être là pour laider à tout mettre en place, mais faute de fidèles en nombre suffisant il devait également tenir le rôle de Prophète Parfait et était donc parti en croisade quelques jours auparavant pour répandre Sa Parole et recruter de nouveaux adeptes. Un léger soupire séchappa de ses magnifiques lèvres, elle secoua son exquise chevelure pour chasser toute idée morose et enfin se mit à louvrage. La déesse traîna lune des tables les moins larges jusquà larrière du comptoir, grognant et ahanant elle réussit à y faire trôner un fût de bière vide, et voici une estrade de fortune qui serait sublimée quand Sa Grandeur y siègerait. Elle jeta ensuite un drap écru sur le bar, le recouvrant jusquau sol, une chope vide fut placée à chaque extrémité de cet autel improvisé, farfouillant dans larrière salle du bouge elle y récupéra deux cierges quelle fit tenir dans les chopes vides, les singuliers bougeoirs donnaient déjà le ton de ce nouveau lieu de culte.
Les autres tables furent toutes accolées et regroupées à côté de lautel, pour former un buffet où reposeraient la boisson sacrée lors des futurs cérémonies, la Magnifique installa la petite dizaine de bancs devant lautel comme dans une église classique, et se laissa choir sur le plus près de la porte pour admirer son uvre. Le résultat était à son image, Parfait, rien à y redire, tout était à sa place, il ne manquait plus que le Livre Sacré qui malheureusement ne viendrait prendre place au centre de lautel que lorsque son Prophète reviendrait. Un fin sourire éclaira ladorable visage de la déesse, et elle se releva vivement pour aller sinstaller sur son trône, grimper sur la table puis sur le fût vide ne se faisait pas sans difficultés et elle devrait le faire avant que les fidèles nentrent si elle ne voulait pas entacher sa réputation de faits ridicules. Une fois dignement installée, elle scruta la salle cherchant ce qui pouvait encore être améliorée même si pour un simple mortel, la salle avait déjà atteint le summum de la Perfection, la réflexion ne put aller à son terme, interrompu par des coups à la fenêtre, la Déesse grogna en apercevant le volatile qui sy trouvait et descendit de son perchoir.
Sapprochant de la fenêtre, elle soupira en ne reconnaissant pas le pigeon, sûrement pas une lettre dune de ses connaissances, sans doute encore un de ces courriers du maire, elle ouvrit quand même le battant, après tout le malheureux oiseau ny était pour rien dans le contenu de ce quil transportait. Elle détacha lentement la missive essayant de reconnaître un sceau ou une écriture, peine perdue, elle serait obligé de louvrir et de la parcourir, soupirant par avance elle déroula le parchemin humide et sourit en lisant la première ligne :
Citation:
Ô grande déesse parfaite,
Une seule personne pouvait lappeler ainsi pour le moment, la missive venait de prendre un intérêt considérable. Elle parcourut rapidement la suite ne pouvant sempêcher de grimacer ou de sourire en fonction des passages.
Citation:
quelques jours sont passés depuis mon départ en croisade alors je me suis dit qu'il était surement temps de te donner des nouvelles sur l'avancée de mes conversions. Et bien pour le moment, rien du tout. Il faut dire qu'on ne fait que traverser des villes sans s'arrêter très longtemps. En plus, je suis avec une bande de guignols qui n'arrêtent pas de se perdre ce qui nous oblige à rebrousser chemin et organiser des battues pour les retrouver... A ce rythme là, on est pas prêt d'arriver chez les petits Helvètes !! Ajoute à cela un temps de chien et tu auras une idée de mon humeur... Demain, on devrait être à Châlon et je pourrais enfin commencer mon travail en taverne. J'espère que ça se passera bien. Je me sent un peu perdu depuis que je ne reçois plus tes précieux conseils. Enfin, j'ai toujours ma relique pour me rassurer. Je pense aussi que le doute est une des nombreuses épreuves qui m'attendent afin de montrer ma foi. J'espère trouver un endroit sec pour commencer à rédiger le Dogme....
A bientôt,
Le prophète
A bientôt,
Le prophète
La Parfaite prit son pauvre nécessaire décriture, et fit courir la plume rapidement sur le papier, enchaînant les mots sans une rature pour lui montrer que la Perfection les guidait toujours, la missive était courte, allant droit à lessentiel, le parchemin fut enroulé et accroché à la patte du pigeon, quelle renvoya vers le Prophète sans même le nourrir. Elle ne lui avait pas parlé de laménagement du temple, préférant attendre que tout soit parfaitement parfait avant de lavertir, dès fois quil ait la bonne idée de lui envoyer des fidèles en pèlerinage il ne fallait pas quils arrivent avant que ce ne soit complètement prêt pour les accueillir.