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Lettres béarnaises

Vanitas
On est pas là-bas pour réformer nom de nom! On est là pour obtenir une fin des hostilités basée sur le fait que Yohann ne sera plus jamais acceuilli chez eux. On règle ça et nos hommes s'en retournent ici. Bref, on est pas là bas pour proclamer une République Réformée quelconque. Nous ne sommes qu'une simple force d'occupation, notre présence est de toute évidence provisoire. Il est contraire à nos principes d'imposer aux Béarnais leur régime politique.

Il se trouve que nous subissons une attaque en règle en gargote pour notre intervention béarnaise. Et je dois dire que tous les arguments exposés ne sont pas idiots ou infondés. Alors, allez y mollo. Autant je suis favorable à ce qu'on donne la plus grande largesse en matière économiques au forces d'occupation, autant je crois qu'il faut qu'en matière pénale et religieuse, les règles genevoises soient respectées à la lettre.

N'oubliez pas que le Chancelier et le Conseil qui siège à Pau sont responsables devant l'Avoyer et le Conseil de la République Souveraine de Genève. Et c'est bien en notre nom que tout ce qui se fait là bas est fait. J'engage donc le Chancelier Izaac a se montrer des plus neutres quant aux choses de la religion. Comme ici, la plus grande tolérance est de rigueur.

Et puis, si on pouvait calmer Sanctus. Sa république léonine commence vraiment à me les briser. J'aimerais rappeler que la seule autorité légitime à Genève, c'est la République Souveraine, représentée par son Avoyer et son Conseil! L'usage du nom de Genève par toute autre organisation est une usurpation criminelle. Dont acte. D'ailleurs, la proclamation publiée en Béarn s'en va trouver son chemin dans le dossier que le Parquet a constitué sur le "Lion de Juda".

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Citoyen, Conseiller et Procureur de la République Souveraine de Genève
izaac
On peut pas réformer un petit peu ? même pas un chtit peu ??? un tout petit peu de rien du tout ? nan ??

Pour ce qui est de laisser causer sanctus, c'est un bon soldat, et vaut mieux qu'il disent ses âneries habituelles... Si on les lui interdisait, il pourrait se mettre à dire des choses intelligentes. Et, ça, ça deviendrait dangereux.

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P4. Notre souveraineté est dans l'Ost. Nulle part ailleurs.
tatoumi
Citation:
Cher Vanitas,

Je comprend votre agacement sachant que les attaques en règle sur la gargote envers Genève doivent être salées.

N'ayez de doute que notre chancelier palabre pour la paix, un peu dans le vide malheureusement, d'où son ton un peu ironique, mais vous le connaissez...

Dans notre oisivité forcée, nous notons avec joie les rares signes d'espoir, ici en Béarn ; Des messages de sympathie et ce mariage.

A part cela, nos procès avancent bien.
Nicbur et Andrew viennent de commencer leurs peines de prison, je ne doute pas que nous leur tiendrons rapidement compagnie.

De Pau, libre encore un petit peu,
Tatoumi.
schmurtz
Schmurtz lu avec attention la lettre d'izaac, il ne manquait olus qu'une chose?

vous avez pensé à autoriser la spéculation?

S.
kirkwood
Citation:
Lorad, cher combourgeois, pourriez-vous s'il vous plaît, comme en avez fait la proposition, porter ces missives en Berne ?
Je vous en serais fort reconnaissant.

Citation:
Premier feuillet de quatre
De Pau en Béarn, le dimanche 6 décembre 1457 de l’Ère de la Réformation de la Foi.

Moi, Kirkwood, combourgeois notable et Lecteur réformé de Genève, Compagnon-Reître-Suisse, sicaire du Lion de Juda, à ceux qui liront ces lettres, à mes combourgeois estimés, aux dignes représentants des nobles cantons confédérés, salutations en Deos et Ses Prophètes !

Ces missives ont été portées sur papier pour défendre l’honorabilité de Genève et de ceux qui portent haut son nom. De répondre aux mensonges proférés pour des raisons indignes par leurs auteurs. De solliciter la cité pour l’honneur de laquelle ils ont versé leur sang et couru risques innombrables, pour qu’elle proclame haut et fort sa dignité et la leur !

En ce qui concerne mensonge, qu’il soit su, connu et proclamé hautement ce qui suit.
De prime, que nul en Béarn ne meurt de faim. L’économie est certes bouleversée, mais comme dans tout duché meurtri par guerre. Le Béarn est, à tout prendre, toujours plus fort que la Touraine, d’après ce que m’ont écrit coreligionnaires qui la traversaient récemment, et où ont vu toutes mines fermées, gens chercher vainement emploi et vivre difficilement d’un marché chichement approvisionné et sévèrement contrôlé.
Qu’on m’apporte les noms des morts de faim ! Nul en Béarn parmi nos ennemis ne l’affirme pourtant ! Alors ?!

Ensuite, qu’on sache bien que nul d’entre nous n’est venu pour piller expressément le Béarn. Tous, nous y sommes venus pour porter la guerre, certes, et nous nous en faisons une gloire !

Comment !?
Il ne le faudrait pas ?
La cité-État de Genève déclare publiquement et par grands sons de trompe la guerre à un duché éloigné de trois semaines, en laissant porte ouverte aux négociations.
Sans la moindre réponse du Béarn.
La ville des alpages, seule, sans rien demander à quiconque, envoie la plus grande part de ses combattants, lesquels livrent bataille 3 jours durant avec honneur, y subissent défaite sanglante, se reprennent et saisissent la capitale ducale de l’ennemi le mois suivant !
Tout cela à 40 hommes d’armes au plus !
À des lieux et des lieux de leurs bases !
Mettant à genou l’économie de l’ennemi !

Et ce serait vilénie ?!?!

À propos d’Alexandre le Conquérant, César, Constantin ou Roland, ce serait exploit mémorable, digne d’être chanté par ménestrels, raconté aux veillées comme mérite épique.
Les cantos des troubadours feraient naître des vocations de courage, on y trouverait matière à réflexion sur les horreurs de la guerre, les hésitations des hommes, leur orgueil et leur crainte. Ce serait belle leçon de choses, de courage et d’humilité, comme « l’Iliade » le fut pour les Grecs.
Mais parce qu’il s’agit de Genève, de ses simples pâtres, ses pauvres jardiniers, ses laborieux artisans, ses subtils marchands et ses honnêtes soldats, voilà que tout d’un coup, cela devient l’objet de la honte universelle ?

Qui oserait affirmer telle risible clabauderie, sans crainte que son nom soit pour l’éternité synonyme de menteur, de malhonneste, de méchant, de jaloux, de craintif, de vil ?!
Citation:





























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C'est pô faux...
Réformé, soldatifié, causifiant...
kirkwood
Citation:
Deuxième feuillet de quatre
Oui, Genève est en guerre, et Genève fait la guerre. Depuis quand guerre se fait-elle avec galanterie ou gentillesse ?
Que ceux qui la font en fortes armées recrutées dans un duché entier, voire dans plusieurs, s’équipant de mercenaires de toute origines, affrontant leurs ennemis en sièges ou batailles ne fassent point la leçon à Genève !

Ils sont riches !
Tant mieux pour eux, je ne les en blâme point !
Mais qu’on ne me blâme point non plus de me battre, pour les mêmes raisons de politique et d’honneur, avec les armes qui me restent ! Je n’ai pas les moyens, moi, Nobles Dames et Messires, d’engager compagnies de soldeniers étrangers, de routiers et pillards.

Je me bats avec mes combourgeois, et avec mes alliés, dont ceux du Lion de Juda.
La plupart de ces alliés sont réformés, mais point tous les Genevois.
Est-il bizarre que j’ai alliance avec Helvètes, avec réformés d’autres duchés, avec sicaires qui sont réformés altant que moi ? Car si cela est étrange, que dire alors d’Armoria qui engage, quand elle livre bataille, outre ses chevaliers et membres des OMR, des mercenaires, qui combattent pour icelle princesse, en nom solde et pillage ?

Oui, je suis sicaire et participe à des actions du Lion. Cela a été proclamé hautement par moi jà depuis 6 mois au moins !
Mais je suis aussi Lecteur réformé de Genève, et aie toujours prêché pour la paix civile entre aristotéliciens des divers cultes, altant romains que réformés. Qu’on vienne affirmer le contraire devant la justice !
On perdrait. Certains me jugent mou au sein même de la Réforme aristotélicienne.

Je suis aussi combourgeois genevois, et ai participé à la récente ambassade de paix genevoise envers la Franche-Comté, laquelle si elle n’a pas totalement abouti, a toutefois permis bel apaisement de nos dissensions !
Maugré tensions orchestrées par le Lion en même temps.
« Crétin, balourd et sot, ou hypocrite » me chaulez-vous alors ?

Hé, dames et messires, d’abord, on est toujours l’idiot d’un autre, et si j’ai moult prétentions, point n’ai celle d’être le plus intelligent coq de la basse-cour, juché sur le tas de fumier !
Et surtout, en ces temps où certains nous veulent raconter notre identité, je ne crois pas trouver en Magenoir, pourtant ennemi notable et notoire des miens, un contradicteur là-dessus, quand je dis être alternativement et à doses variables, notable genevois, sicaire, patriote helvète, Lecteur réformé mais toujours créature de Deos !
Magenoir, cet ancien Genevois, courageux combattant à l’époque de la croisade, n’est-il pas, selon ses propres dires et à plusieurs reprises, alternativement Helvète patriote, représentant laïc du pape, Noble Noir, et j’en oublie sans aucun doute ?

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C'est pô faux...
Réformé, soldatifié, causifiant...
kirkwood
Citation:
Troisième feuillet de quatre
Ce n’est en effet point en nom Lion de Juda que la Compagnie du Brave-Capitaine Méliandylus a franchi monts et forêts, combes et vallées, et rallié le Béarn, sur les ressources de ses membres mêmes ! C’est en nom Genève !
Non, jamais il n’a été question d’annexer le Béarn ! Contrairement aux guerres des princes, il n’y a là-dessous nulle volonté de gain territorial. Non, il n’a jamais été question de bouleverser les institutions béarnaises !

Soyons sérieux !
Que les Béarnais aient eu peur d’être spolié de leur duché, quoi d’anormal ? ils étaient au milieu des combats, les dirigeants n’avaient pas cru Genève capable d’accomplir de tels exploits, et ils sont traversés de dissensions internes.
Mais les autres ? Comment croire à la naissance d’une république réformée au bord des terres du royaume de France ?!

Qui a cru à cela ?
Ceux qui ont lu sans réfléchir peut-être… Qui, sans aller plus loin que le bout de leur nez, y ont vu leurs craintes, leurs fantasmes, leurs cauchemars, leurs délires.
Tant qu’ils ne font pas de politique, ma fé, pourquoi non ? Mais s’ils en font, qu’ils reposent donc leur hanap et entament une diète, laquelle sera moult salutaire pour leur corps, leur âme, la paix des nations.

Moi, j’y ai entendu le grand éclat de rire des minuscules atomes de la matière, se pliant à la volonté de Deos lors de la création de l’Univers. Faisant d’une multitude de petits rien un grand sourire. Se moquant de la volonté des Grands d’imposer leur volonté grave et impérieuse. Débarroulant en cascade pour chambouler le monde, en nous chantant des possibles, des probables, des rêves, des espoirs, des futurs, des fantasmagories.

Il est par contre bien criminel celui qui rêve de la guerre.
Mais les choses humaines sont ainsi faites que souvent ils s’opposent et se lèvent les uns contre les autres.
Orgeuil peut-être ? Sans doute ? D’autres, moins plongés dans les affaires du siècle, pourront sans doute trancher.
Mais nous tous qui sommes en plein dedans, devons nous contenter de la simple sagesse des nations, et nous rappeler avec humilité que cela s’appelle « politique ».

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C'est pô faux...
Réformé, soldatifié, causifiant...
kirkwood
Citation:
Quatrième et dernier feuillet de quatre
La guerre de Genève est stricte affaire temporelle, d’État à État. À distance raisonnable, y trouver matière spirituelle est affaire de philosophes, non de politique sérieuse et sincère.
La guerre est situation mouvante qui oblige à décisions lourdes de conséquences. Celle-ci a connu des hauts et des bas pour chaque camp. Certaines décisions sont sans doute regrettables, mais il est temps de les assumer et de trancher, cette lettre est longue assez.

Que Genève me condamne si elle le juge ainsi nécessaire ou profitable.
Ce sera sans doute un de mes pires cauchemars ainsi réalisé. Je suivrai la décision de ma ville, âme heureuse ou brisée.

Mais que nos Confédérés arrêtent d’y voir ce qu’il n’y a pas à y trouver.
Nos cantons se sont confédérés pour y trouver profit, en sécurité et liberté de chacun. Point pour se faire les jouets d’appétits immoraux ou de puissances étrangères, point pour se faire les champions d’une morale sans cesse mouvante, selon à qui s’adresse reproches ou louanges.

Genève a fait la guerre, suivant des objectifs politiques, non pour s’enrichir mais par fierté ! Elle l’a fait avec les armes dont elle disposait, comme tout État avec ses moyens propres.
Avec des alliés, plus ou moins proches d’elle, avec lesquels elle ne se confond pas, avec lesquels elle est parfois en désaccord grave.
Dans un conflit déséquilibré, que nul autre n’aurait osé, elle a été à la hauteur des enjeux.
Que la juge, du haut de la morale, le Juge suprême Seul.
Que les humains, honnêtement, sans procès d’intention, arbitrent en vertu de la politique et de ses méandres, communs à nos ambitions, parfois mesquines, parfois nobles, souvent mélangées, mais toujours soumises enfin à la vérité du Temps et au couperet des volontés de Deos ;

Puisse-t-Il vous guider, car toutes choses Lui reviennent au final. Mais ce final est affaire des philosophes, non des gens versés en la politique.

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C'est pô faux...
Réformé, soldatifié, causifiant...
powerjeff
Quelqu'un peut résumer pour la populace, parce que là ... même érudit ... je suis sans motivation pour "m'enrichir" de tant d'informations.
tatoumi
powerjeff a écrit:
Quelqu'un peut résumer pour la populace, parce que là ... même érudit ... je suis sans motivation pour "m'enrichir" de tant d'informations.


Citation:
Cher Jeff,

Je tente de te résumer la magnifique prose de notre collègue, Kirkwood :

Nous sommes en guerre, il en découle des perturbations pour les habitants, une guerre où la vie serait rose, ce serait plus une guerre.
Qu'il n'y a pas famine.
Qu'il n'y a que des soldats qui ont péri.
Que nous avons le Lion de Juda comme allié et non comme comme chef.
Que les Saintes Armées devraient regarder leurs alliés avant de critiquer les notres.

Que nous ne sommes pas partis nous enrichir ou annexer le territoire du Béarn, le pillage n'est pas but mais conséquence ou arme selon le point de vue.

Je présente d'ors et déjà mes excuses à l'auteur d'avoir pris la liberté de remanier ses propos.

Tatou.
kirkwood
powerjeff a écrit:
Quelqu'un peut résumer pour la populace, parce que là ... même érudit ... je suis sans motivation pour "m'enrichir" de tant d'informations.




Tatou a remarqué qu'il y a des passages en gras...


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C'est pô faux...
Réformé, soldatifié, causifiant...
powerjeff
Je crois déjà avoir posé la question et ne crois pas avoir eu de réponse : avons-nous fait une belle déclaration de guerre avec le "schtampfle" officiel de Genève ?
Vanitas
Spoiler:
 


Spoiler:
 


Avant qu'on arrive à ce résultat, la lettre a été longuement discutée et amendée à de nombreuses reprises. Le Conseil en est donc par nature solidaire.

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Citoyen, Conseiller et Procureur de la République Souveraine de Genève
powerjeff
Dans la lettre de Nicbur, il dit que le Béarn doit remettre ou expulser Yohann. Or nous avons attaqué le Béarn après le départ de celui-ci. Avec la meilleure volonté du monde, les béarnais ne pouvaient donc répondre à aucune des 2 demandes.

Je ne comprends donc tjrs pas pourquoi Melian du Lys a ordonné l'attaque. Avec les informations actuellement disponibles, j'estime, à titre personnel, qu'il y a eu un léger abus de pouvoir, là .. ou bien ?
Vanitas
La guerre a été déclarée avant cela. Au moment où l'ultimatum a pris fin, ils ne s'étaient pas exécuté et Yohann jouissait encore de la protection du Conseil de ce duché.

Et une fois la guerre déclarée, les deux parties se battent jusqu'à ce que l'un des deux cède. Et il faut croire que ni eux, ni nous n'y sommes disposés. D'ailleurs, il faut croire que la seule fin de guerre acceptable pour le Duché de Béarn et autres extremistes religieux est l'élimination totale de notre corps expéditionnaire. Nous sommes donc contraint de poursuivre la guerre.

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Citoyen, Conseiller et Procureur de la République Souveraine de Genève
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