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Procès de Messire Aioren

Umondel
Non.
La parole est à l'accusé.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
croxanvic
Croxanvic, discrètement installé au fond de la salle, dans un coin, sourit.

Voilà une tête qu'il ne s'attendait pas à voir ici.... Que pouvait-il bien vouloir dire?

L'ambassadeur reporta son attention sur le déroulement du procès.

_________________
Ambassadeur de Bourgogne auprès du BA
geulederat
GdR avait entendu le réquisitoire .
C'était assez clair .
Apparemment, pas de souci jusque là ....

Puis il vit Occitane arriver . Il lui fit un clin d'oeil.

Et soudain un drôle d'individu, peu fréquentable , et sans rapport avec le procès, se leva pour demander la parole .
GdR se dit que le Juge allait sans aucun doute remettre à sa place cet énergumène qui se permettait d'intervenir en plein déroulement d'un procès aussi lourd .....

_________________
GdR
Seigneur de Crosmières
Bâtonnier de Bourgogne
Connétable de Bourgogne
Avocat du Dragon
Umondel
Le Juge regarda l'accusé qui demeurait assis, sans parler.

Messire Aioren ?

Je vous accorde encore 1h
(24h IRL), puis j'appellerai les témoins de l'accusation à la barre, conformément aux articles 532-1 et 532-2 du Codex.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
garwael
Garwael du Maîstre-Moulin pénétra à son tour dans la salle d'audience. Il était venu à la Basilique pour tout autre chose mais il ne pouvait décemment ne pas assister au procès de son ami Aioren.

Ayant entendu dans le couloir le réquisitoire du Procureur, il se demanda de quel détournement de fond il parlait. A sa connaissance, les trente deux mille écus n'avaient pas été détourné mais mandaté, à des personnes digne de confiance de surcroit.

Il se dit qu'après tout, la Bourgogne pensait peut-être qu'une Princesse de France n'était pas une personne de confiance mais, à ce moment là, il y aurait vraiment quelque chose de pourri dans le Duche de Bourgogne

_________________
Garwael du Maistre-Moulin
Avocat au Barreau de Bourgogne
Ex Ambassadeur de Bourgogne en Maine
Ex Maire de Tonnerre (3 mandats)
Occitane
Occi sourit à Gdr et lui fit un discret signe de la main ; l'accusé ne disait rien ,sans doute rassemblait-il ses idées avant de se décider à prendre la parole, ou bien hésitait-il sur les propos qu'il allait tenir ...
Occi s'adossa : par chance elle était confortablement assise ;l'attente ne serait pas désagréable .
Aioren
Après avoir gardé le silence de longues minutes durant, Aïoren sortit de la poche de son mantel un parchemin qu'il déplia soigneusement. Il l'étudia quelques instants, comme pour se remémorer quelques notes, puis le reposa tout en balayant l'assistance du regard.

Ils sont nombreux. Tant mieux.

Ses yeux se détournèrent du public, puis croisèrent ceux du procureur avant de s'arrêter dans ceux du juge. Il se leva et prit la parole.


Monsieur le juge,
Monsieur le procureur,

Mesdames et messires les témoins,

Mesdames et messires de l'assistance,

Si vous me le permettez, je vous exposerai ma première plaidoirie en deux temps. D'abord, je me contenterai d'exposer les faits tels qu'ils se sont déroulés et cela en trois points. Par la suite, je confronterai ces faits avec ceux qui me sont reprochés par la Cour de Justice de Bourgogne.


Il prit une intonation plus forte.

Premièrement : l'argent

J'ai distribué à 8 des 9 maire un mandat comportant 3000 écus.
Je n'en ai pas attribué au 9e, car il possède déjà un mandat municipal quelconque (c'est ce que je suppose, car je n'ai pas réussi à lui attribuer de mandat).
J'ai attribué deux mandats de 4000 écus. L'un à Armoria, l'autre à Erikdejossilinière.
En ce qui me concerne, je n'ai rien détourné et vous avez d'ailleurs récupéré l'argent rapidement.

Deuxièmement : les PE et les animaux

J'ai laissé suffisamment de PE pour assurer la transition sans problème.
J'ai produit le maximum d'animaux que je pouvais produire afin d'avoir un cheptel suffisant pour approvisionner les éleveurs durant la transition (autrement dit, le temps de trouver un autre bailli et de récupérer suffisamment de fonds pour acheter des céréales).

Troisièmement : les mines

J'ai fait mon tour quotidien du soir pour vérifier que les mines étaient bien entretenues. Je me suis rendu compte que seules les mines 1 et 2 l'étaient. J'ai tenté de faire l'entretien des mines 3, 4 et 5 : sans succès !
Voyant que ces 3 mines n'allaient pas être entretenues, j'en ai déduis qu'elles passeraient de l'état "bon" à l'état "moyen".
Par principe, pour faire passer une mine de l'état "moyen" à "bon", il faut la fermer, puis la réouvrir et procéder aux travaux d'urgence (qui sont alors de 0 pierre et 0 fer, car la veille la mine était fermée et donc vide). Pour éviter de perdre un jour supplémentaire, j'ai donc décidé de donner l'ordre de fermeture des mines 3, 4 et 5 immédiatement. Ainsi, aujourd'hui ces mines sont fermées et leur fréquentation nulle. Elles doivent être réouverte pour que demain les travaux d'urgence soient faits. Ainsi les mines seront à l'état bon samedi (si tout est fait comme il le faut).

En conclusion de ces faits, nous pouvons donc affirmer que :
1. L'argent n'a pas été détourné. Il a été confié à des personnes de confiance. Certaines représentant directement le peuple au niveau local, à savoir les maires. Quant aux deux autres, il s'agit de deux pairs de France bourguignon réputés pour leur droiture. L'argent n'a donc a aucun moment été perdu. Il s'est toujours trouvé en sécurité.
2. J'ai veillé, au cas où je serais relevé de mes fonctions de bailli, à ce que la transition se fasse en tout sécurité au niveau des PE et de l'approvisionnement en animaux pour les éleveurs.
3. Je n'ai rien à voir avec les problèmes liés aux mines. Mieux : j'ai tenté tout ce qui était en mon pouvoir pour réduire les dégâts constatés par les négligences d'autres conseillers ducaux : à savoir le CAC Sorane qui n'a pas approvisionné le duché en pierre et l'ex-CAM Siaam qui n'a pas réalisé correctement les entretiens.


Il marqua un temps d'arrêt, caressa sa barbe, puis détourna les yeux du juge pour se tourner vers le public.

Vous vous demandez pourquoi ai-je agi de la sorte ? Vous aurez bientôt votre réponse.

Aïoren s'adressa de nouveau au juge.

Monsieur le juge,

Lorsque le procureur déclare que j'aurais...


procureur a écrit:
pillé le 09 Decembre 1457 les caisses du Duchés en assignant des mandats aux maires et a des nobles Bourguignons sous des pretextes mensongés et totalement faux.


J'en déduis qu'il m'accuse purement et simplement de "détournement de fonds". Or, le détournement de fonds se définit comme étant "l'appropriation frauduleuse de biens par quelqu'un pour son propre intérêt à qui l'on avait fait confiance pour gérer l'argent et les fonds détenus par un autre individu ou par une organisation tiers."

Or, comme je l'ai exposé, je n'ai nullement détourné les fonds du duché de Bourgogne. Mieux : je les ai confié à des personnes d'une extrême confiance, à savoir les maires de Bourgogne et deux pairs de France. Qui peut mérite le plus de confiance pour gérer les biens du duché de Bourgogne, autrement dit les impôts du peuple ? Les maires qui affichent des bilans excédentaires et irréprochables, qui récoltent les impôts et approvisionnent le duché en argent frais, les pairs de France, qui de surccroît sont d'ex-duc qui ont laissé une empreinte favorable dans le marbre de notre Histoire, ou bien le CAC Sorane qui, sous l'égide de son conseiller Sarrasin, continue d'accumuler des pertes extravagantes ?

Car souvenons-nous que depuis le mois d'août, le duché a perdu plus de 50.000 écus ! D'ailleurs, l'ardoise doit se chiffrer aux alentours de 60.000 écus à présent, au bas mot, quand on connait les nouvelles frasques.

Alors je vous le demande, monsieur le juge, où l'argent était-il le plus en sécurité ? Là où on le dilapide dans une politique économique stérile et déficitaire, ou bien là où on le fait fructifier et où on l'emploie à bon escient ?


Se tourne vers l'assistance.

En vérité, voici ce que je pense ! L'argent du peuple DOIT servir le PEUPLE et non engraisser des personnes qui s'en serve pour leur prestige personnel. Depuis le mois d'août, assistons-nous au remboursement des vétérans de la guerre de Bretagne ? Assistons-nous à des politiques de réorganisation agricole afin d'assurer une production en adéquation de nos besoin ? Assistons-nous à une baisse d'impôts comme il l'avait été promis au printemps ? Assistons-nous à la sécurisation de nos route ?

Se tourne vers le juge.

Non ! Non, monsieur ! Nous n'assistons pas à cela. Nous assistons à des cérémonies fastueuses où les mêmes amis s'échangent littéralement entre eux des titres et des récompenses plus clinquantes les unes que les autres !

Combien de soldats ont été remboursés ? Moins qu'il n'y a eu de toisonnés chez BOUM et EVE, voilà la vérité.
De combien les impôts ont-ils été réduits ? Ils ont augmenté dans un ratio équivalent au nombre de nobles chez les détenteurs du pouvoir en place !


Se tourne vers l'assistance et lève un doigt au ciel, comme pour appuyer son propos, tout en s'appuyant de son autre main sur le pupitre bordant son banc.

Voilà où passent vos impôts : dans le futile et l'inutile. Voilà où est passé le pain qui fut ôté de votre assiette par les percepteurs : dans l'organisation de cérémonies sans fin.

Vos enfants ont faim ? Peu importe, du moment que l'on ripaille et que l'on festoie à la cérémonie d'allégeance.
Les forgerons n'ont plus de fer pour travailler ? On s'en fiche, les moutons morts sont suspendus à des colliers d'or, d'argent et d'airain...


Il se retourne, consulte à nouveau son parchemin. Il reprends son souffle et avale la moitié de son verre d'eau. Puis Aïoren reprend d'un ton plus doux.

Ayant compris à quel point mon acte hautement symbolique était juste, à savoir confier l'argent du peuple à ceux qui savent s'en servir, afin qu'il ne soit plus dilapidé par et pour la même petite bande d'amis, ils tentent à présent de décrédibiliser mon geste.

Mais ne soyez pas dupe. Non, au contraire, ouvrez-les yeux.


Il s'assied, caresse sa barbe de l'index et du pouce gauches.

Monsieur le juge,

Voici que l'on m'accuse également de placer...


procureur a écrit:
le Duché dans l’obligation de fermer les mines de Bourgogne, d’arreter toutes les embauches pour le port.


Comme je l'ai exposé dans les faits, au début de ma plaidoirie, c'est moi-même qui ait fermé les mines qui n'avaient pas pu être entretenues par l'ex-CAM. A qui revient la faute ? A celui qui a rendu l'argent au peuple ou bien à celles qui n'ont pas acheté les pierres nécessaires à l'entretient et qui se sont trompé dans les ordres d'entretien ?
A l'heure actuelle, dame Siaam n'est plus CAM de Bourgogne. Pour quelle raison ? Lui reproche-t-on quelque chose ?

Souvenons-nous que le CAC Sarrasin, tantôt secondé de son bailli, messire Gueulederat, s'est rendu responsable de la perte de plus de 50.000 écus en l'espace de quatre mois. A-t-il été révoqué de son poste ? Non.

J'en déduis donc que lorsque la duchesse Ingeburge révoque un conseiller, c'est qu'elle a quelque chose d'important à lui reprocher. En ce qui me concerne, elle m'accuse de haute trahison par l'intermédiaire de son procureur. En ce qui concerne dame Siaam, je vous laisse seul juge, monsieur le juge. Vous êtes clairvoyant, j'ai détaillé les faits que vous avez pu vérifier de vous-même au conseil ducal, vous savez donc tout autant que moi que le nouveau désastre minier ne peut en aucun cas m'être imputé.

J'ai cru entendre que l'on m'accuse d'avoir mis un terme à la construction du port de Cosne. En quoi cela concerne-t-il un bailli qui a rendu l'argent au peuple ? Les fonds et les matériaux nécessaires à la construction du port sont déjà présents dans l'entrepôt du chef de port.
Je me suis laissé entendre dire que c'était pour assurer un rendement maximal de la carrière de Cosne. Pourquoi nécessite-t-on un tel rendement ? Auparavant, par exemple au printemps, la mine était remplie entre 80 et 90% de sa capacité. Aujourd'hui, il faut impérativement 100% ? Pour quelle raison ? Pour extraire davantage de pierres ?
Le duché manque de pierre, si je comprends bien. Pour quelle raison ? Parce que le bailli a rendu l'argent au peuple ? Moi je dirais plutôt que c'est parce que le CAC Sorane n'a PAS acheté de pierre auprès de nos partenaires.


Se lève de nouveau en brandissant l'index au ciel.

En y réfléchissant. Et pourtant, qui accuse-t-on ? Moi ? La belle affaire. On me reproche souvent de me placer en victime. Mais est-ce moi qui me victimise ou bien sont-ce ces conseillers ducaux incompétents, mis en ordre de bataille par la duchesse elle-même, qui rejettent leurs fautes sur moi ?

Qui est le "méchant" dans l'affaire ?


Baisse le bras et les yeux au sol. Relève la tête et balaye l'ensemble du tribunal des yeux et de sa posture, en achevant d'une voix douce

Moi ?

Umondel
Merci Messire.

Monsieur le Procureur, souhaitez-vous réagir aux propos de l'accusé ?

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
Olivier1er
Le procureur avait écouté la defense de l'accusation sans broncher.

Le Juge lui redonnais la parole.

Merci Votre Honneur, et en guise d'introduction je commencerai par cette simple phrase :

- Objection votre Honneur ! dit il avec force pour capter l'attention de l'auditoire

Le procureur était maintenant au millieu de l'espace qui sépare le juge, l'accusé et l'auditoire.


- Objection sur tous les points.


- Mais reprenons les dans l'ordre voulez vous !

Le procureur regardait l'accusé avec degout

Votre histoire ne tiens pas debout, c'est un conte pour pucelle en mal d'endormissement.

- Les caisses du Duché ont été vidées : je vous accuse de pillage des caisses du Duché, pas de detournerment.

- detournement de fonds c'est votre interpretation et votre mensonge pour amoindrir votre faute. Vous n'avez pas l'autorité ni le pouvoir de requalifier les crimes que vous commettez. Il serait bon que vous appreniez a rester à votre Place.


- Avez vous vider les caisses du duchés ? la reponse est oui. On ne gere pas un duché meme pour 24 heures avec 1800 ecus.

- Les mines ont elle été fermée ? la reponse est oui

- Vous etes vous inquieter de savoir si les maires pourraient rendre l'argent dans les meilleures delais ? Ils ont été mit comme tout le monde devant le fait accomplit. La reponse est non

-Vous etes vous inquieté de savoir si un maire, si son altesse la Princesse Armoria, si sa Grace le Duc de Corbigny n'avaient pas à se reposer dans un monastere avant de leur faire parvenir les fonds issus du pillage ? la reponse est non


- Vous etes vous inquieté de savoir si les maires rembourseraient rapidement ? la reponse est non

- Vous etes vous inquieter de savoir si le duché auraient assez d'argent pour survivre ne serait ce que 3 jours ? la reponse est non

- Pillage, volonté de nuire au Duché, au Conseil Ducal et donc aux Bourguignons sont vos seuls motivations. dit il en le pointant du doigt

- Vous etes vous inquieté de savoir si les mines allaient etre entrenues en fin de soirée par le CAM ? Si de la pierre n'était pas en transaction par le CAC ? la reponse est non !

- Vous avez decidé seul avec pour seule et unique motivation de vouloir nuire aux Autres conseillers, aux bourguignons

- La preuve en est, qu'en ce jour de decembre 1457 nous sommes obligé de faire ce proces a la Basilique Saint André parceque vous avez quitter la Bourgogne en quatimini, que vous etes ce jour hors de Bourgogne !

- C'est un aveu de culpabilité ! Messire Aioren. Vous savez que vous agit de maniere nuisible aux Bourguignons malgres vos delires populistes.

Olivier1er fit une pause pour que sa respiration redevienne noramale.

Vous avez mis en perils le Duché simplement en pariant sur le sens civique des maires et des nobles Bourguignons...SEns civique dont vous etes totalement depourvus, puisque vous n'avez agit dans cette affaire que pour tenter de demontrer que vous seul aviez RAison, quelque soient les consequences pour la Bourgogne et les Bourguignons..

Votre Fuite precipitée hors de BOurgogne pour fuir vos responsabilités montre toute l'ampleur du courage qui vous fait defaut puisque vous tentez de semer le chaos en Bourgogne et votre reflexe est de prendre vos richesse et de fuir hors de Bourgogne, hors du chaos que vous avez organisé.


Quand à vos allegations sur l'Ordre de la Toison d'Or, vous etes bien le dernier qui ait le droit d'en parler puisque cette haute et prestigieuse disctinction est faite pour remercier et honorer les serviteur zélé de la Bourgogne.

Vos affabulations concernant ce nepotisme EVE ou BOUM Tombe totalement a plat puisque l'actuel Grand MAitre de L'Ordre ne fait pas parti de ces parti politiques ainsi que nombre des derniers toisonnés.

Encore une fois vous usez de tous les stratagemes pour detourner l'attention de vos crimes. Vous n'avez pas l'autorité Morale - surtout apres un acte aussi odieux que celui qui vous conduit ici pour donner des leçons. Il serait bon une fois encore que vous appreniez a rester à votre Place et ne pas diffamer la plus haute distinction de Bourgogne.

Votre Honneur, ne vous laissez pas berner par cet arriviste égocentrique qui ne pense qu'a ses propres intérêts avant ceux du duché !
Umondel
Bien.

Messire Aioren, souhaitez-vous réagir aux propos de Monsieur le Procureur ?

Avez-vous des témoins qu'il vous plairait que je fasse venir à la barre ?

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
Aioren
Aïoren préparait sa réponse en souriant au procureur.
atypic
Atypic, entré pendant qu'Aioren reprenait l'affaire depuis le début, et dans l'ordre, s'assit au fond de la salle. Puis il écouta attentivement le Procureur. Les mots choisis par les uns et les autres, amusant comme ils avaient un sens... Jouer avec les mots : voilà ce qu'il savait faire, et ce qu'il appréciait de voir ici. Il sourit pour lui-même. Le grand théâtre allait reprendre.
Aioren
Ayant mûri sa réponse, Aïoren prit de nouveau la parole.

Monsieur le procureur,

Par vos déclarations vous avouez, sans même le savoir, que vous n'y connaissez pas grand chose en matière de gestion ducale. D'un point de vue économique, j'entends.

Ainsi, lorsque vous dites :


Olivier1er a écrit:
- Avez vous vider les caisses du duchés ? la reponse est oui. On ne gere pas un duché meme pour 24 heures avec 1800 ecus.


L'on peut tout à fait gérer un duché durant 24h avec un seul écu en caisse.

Si les fonds des maréchaux ont été transféré au connétable, ce qui était le cas vu que le transfert intégral de la semaine était achevée mardi,
S'il y a suffisamment d'animaux pour tenir au moins 24 heures, ce qui était le cas vu que le cheptel permettait de tenir 48 heures,
S'il y a suffisamment de nourriture pour pourvoir aux repas, ce qui était le cas vu que l'inventaire ducal contenait suffisamment de viande,
S'il y a suffisamment de place occupées dans les mines d'or pour régler la solde des mineurs de l'ensemble des mines, ce qui était le cas vu que j'avais les chiffres de remplissage à disposition,
S'il y a suffisamment de place occupées dans les mines de fer pour pourvoir aux entretiens, ce qui était le cas,
S'il y a suffisamment de pierres pour pourvoir aux entretiens, ce qui n'était pas le cas vu que le CAC n'en avait pas acheté et que le CAM s'était trompé dans ses ordres, mais qui n'était pas de mon fait vu qu'aucun achat n'était prévu dans les 24h.

Donc oui, en l'état où étaient les choses, le duché pouvait très bien tourner avec un seul écu en caisse. Bon prince, j'en ai laissé plus de 1700.

Sourire.

Monsieur le procureur,

Vous ne m'accusez donc pas d'avoir volé l'argent du duché. Au moins, je suis heureux que vous concédiez ce point qui, de toutes manières, était plus qu'évident pour quiconque s'étant intéressé à l'affaire. Vous m'accusez donc d'avoir vidé les caisses, mettant en péril le duché.
Je viens de démontrer le contraire.

En conclusion, les caisses n'ont pas été vidées, vu qu'il restait au moins 1700 écus. Une trésorerie suffisante pour le bon fonctionnement du duché qui n'a donc été a aucun moment en péril par mes actes. Votre accusation de pillage est de ce fait purement et simplement caduque.


Citation:
- Les mines ont elle été fermée ? la reponse est oui


Bien entendu, les mines 3, 4 et 5 ont été fermées. Fort heureusement d'ailleurs que j'en ai donné l'ordre, car sans cela la débâcle minière orchestrée par dames Sorane et Siaam n'en aurait été que plus cruelle. Vous devriez plutôt me remercier.

Mais je ne suis pas surpris qu'en lieu et place de gratitude et de reconnaissance, je n'ai droit qu'à du mépris et un procès. C'est ainsi que les nobles considèrent les gens du peuple dont je fais partie. Cela ne me surprend guère.


Eclate de rire.

Néanmoins, c'est tout de même un comble de me reprocher de vous avoir sauvé les miches.

Reprend plus calmement.

Par ailleurs, lorsque vous demandez à voix haute si je me suis inquiété de diverses choses quant au retour de la majorité des fonds dans les caisses ducales. Je vais vous dire : je me suis inquiété d'une seule et unique chose.

Lorsque je vois les pertes accumulés au cours des derniers mois par les CAC Sarrasin et Sorane, je me suis dit que l'argent n'était pas en sécurité dans les caisses ducales. Je me suis inquiété du très mauvais usage qui en était fait. Aussi, j'ai décidé de le mettre en sécurité dans des mandats confiés à des personnes qui avaient fait la preuve de leur efficacité, de même que de leurs compétences.

J'ai placé l'argent du peuple en sécurité. Le rôle d'un bailli, de même que d'un conseiller ducal digne de ce nom est de protéger les biens du duché. J'ai accompli mon devoir en protégeant les biens du duché. Du moins la trésorerie, vu que je n'ai accès qu'à cette partie des actifs.

L'on évoque une fuite de ma part ? Avec l'ensemble de mes richesses ? Vous êtes bien mal informé. Non seulement ma résidence principale est Tonnerre, mais en plus la majeure partie de mes biens y sont encore confinés.
Je ne me suis pas enfui, soyez logique, monsieur le procureur. Si je m'étais enfui, je ne serai pas revenu devant mon juge !

Voyez-vous, à l'approche des fêtes, le médicastre m'a recommandé de pratiquer une activité sportive d'endurance. La marche à pied est excellente pour mon enveloppe charnelle. Je m'y suis donc adonné. De plus, vous n'êtes pas sans savoir que je suis viticulteur. Le vin de Bourgogne ne s'exporte pas tout seul.

Pour la grandeur et la gloire de notre duché, je sacrifie sans hésiter des journées de travail (qui ne manqueront pas à la mine, car je suis tonnerrois et la mine de Tonnerre se situe en Champagne) pour apporter aux étrangers le savoir-faire bourguignon. Voilà une entreprise à la fois saine et prestigieuse pour notre beau duché ! Je vais de ville en ville vendre du vin de Bourgogne qui gagne à être connu.



procureur a écrit:
- Vous avez decidé seul avec pour seule et unique motivation de vouloir nuire aux Autres conseillers, aux bourguignons


Voilà, très précisément ce qui vous blesse. J'ai porté atteinte aux "autres conseillers". Puisque j'ai démontré que je n'ai nullement porté atteinte aux bourguignons, il ne reste que les conseillers ducaux. Effectivement, ils s'en sont retrouvés lésés les pov' p'tis conseillers.

Vous vous moquez éperdument du peuple et c'est bien ce que je vous reproche. Un crime, pour vous, ce n'est pas de s'en prendre au peuple car vous vous en fichez et d'ailleurs, bien au contraire, je ne m'en suis pas pris au peuple (ce qui est logique car j'en défends les intérêts). Un crime, pour vous, c'est de s'en prendre au conseillers ducaux et plus particulièrement à la petite bande d'amis qui se partagent le fruit du labeur du peuple en s'arrosant mutuellement de récompenses futiles et brillantes.

Voici précisément ce qui vous fait peur. Vous avez peur que des représentants qui mettent en avant les intérêts du peuple viennent briser le cercle du copinage. Voici la raison pour laquelle vous n'avez de cesse de harceler et mépriser ceux qui n'entrent pas dans les combines. Voici la raison pour laquelle vous saisissez la moindre opportunité pour tenter de réduire au silence ceux qui osent parler tout haut des petites combines faites en douce.

Je vous le dit, l'heure de la fin des magouilles en Bourgogne va bientôt sonner. Le peuple reprendra ses droits.


Enfin, monsieur le juge, le procureur affirme que je suis un arriviste égocentrique. Non seulement je suis bien loin d'être un arriviste, vu que je suis le doyen du duché de Bourgogne. Si je suis un arriviste, alors vous n'êtes pas près d'arriver ! :mgreen:

Il déclare en outre que je suis égocentrique. Or, je n'ai pas hésité un seul instant à sacrifier ma carrière politique, à affronter la justice, ni même à affronter les sicaires que la duchesse lança à mes trousses, et cela dans un seul et unique but : protéger les intérêts du peuple.

Tous les conseillers ducaux ne peuvent en dire autant. Chacun ici connait l'importance des mines pour l'équilibre économique du duché. Chacun ici sait que pour entretenir nos mines, nous devons importer de la pierre. Mais ce que chacun ici ne sait pas, du moins pas encore, c'est que le CAC Sorane a annulé l'attribution d'un mandat destiné à un MA bourguignon en quête de pierres pour la simple et unique raison qu'une erreur de retranscription de ma part me fit écrire "Socisse" au lieu de "Sorane".
L'histoire pourrait être sans conséquence si elle ne décida pas de me menacer de stopper purement et simplement l'importation de pierre, en refusant de mandater le marchand ambulant, au simple titre qu'elle ne supporte guère une dyslexie sélective sans gravité envers son nom.

Alors vous voyez, monsieur le juge, qui est égocentrique et qui ne l'est pas ? Moi qui protège les biens du peuple ou bien Sorane qui stoppe l'importation de pierre pour une question de patronyme mal retranscrit ?

Prenons un autre exemple. Lors d'une coopération judiciaire avec la Champagne (au sujet d'un triste individu qui tenta de me brigander et à qui j'avais infligé une sévère correction), j'avais transmis au procureur Keltica mon témoignage. Cette dernière l'amputa d'éléments cruciaux, autrement dit elle brisa le sceau de confiance et donc renia ses devoirs de procureur, pour la simple et bonne raison que je lui attribuait l'odeur d'un fromage Corse. Monsieur le juge, qui est égocentrique et qui ne l'est pas ? Moi qui protège les biens du peuple ou bien Keltica qui trafique un témoignage parce qu'elle ne supporte pas qu'on puisse avoir une opinion à propos de sa petite personne ?

J'aurais bien d'autres exemples à évoquer, mais je pense que ceux dont j'ai parlé sont suffisamment éloquent.

Monsieur le juge, la preuve est faite que je ne suis pas un arriviste, ni quelqu'un d'égocentrique. Je ne cherche que le bien du peuple. C'est pour cette raison que j'ai agi de la sorte.

Pour l'heure, je ne souhaite pas faire intervenir de témoins. Je vous remercie de votre attention.


Se tait et se rassied.
Umondel
Le Juge écoutait attentivement l'accusé, prenait quelques notes au passage. Quelle grandiloquence, quelle verve oratoire, pourvu que tout cela ne fût pas la conséquence de la consommation du vin de Bourgogne que l'accusé évoquait...
Regardant l'accusé, puis jetant un regard furtif sous le banc où était assis l'accusé, le Juge ne vit cependant aucune trace d'un quelconque breuvage.
Puis il contempla avec tristesse le verre d'eau dont l'avait gratifié sa Grâce vaxilartienne et soupira, songeur.


Bon, bon, bon...
Je vous remercie, Messire.

J'appelle à la barre Dame Sorane, commissaire au commerce de Bourgogne.


Ne la voyant pas dans la salle, le Juge griffonna un bout de parchemin, le remit à l'huissier, avec mission d'aller quérir la Dame de Lavau.
Dans cette attente, et rongé par un petit creux, il ouvrit sa besace et entreprit de découper quelques tranches d'un excellent saucisson que lui avait préparé sa soeur Cunégonde...


Vous permettez, Monsieur le Procureur, Messire Aioren, mais c'est l'heure de l'entracte en attendant l'arrivée du témoin de l'accusation...

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
Sorane
Sorane était arrivée légèrement en retard, elle avait donc pris place silencieusement et avait écouté attentivement tout ce qui avait été dit.
Elle n'avait pu s'empêcher de sourire en entendant les paroles de l'accusé... Décidément il aimait se donner en spectacle, il avait vraisemblablement raté sa vocation, une vocation de comédien gâchée... Enfin c'est vrai que pour un pur politicien qui compte sur la démagogie pour percer, cela peut être utile, d'être un bon comédien !

Elle attendit qu'on l'appelle à témoigner avec sérénité. Ainsi quand le Juge l'invita à venir témoigner, elle se leva, s'approcha de la barre et se lança :


Bonjour à tous,

Je vais essayer de ne pas être trop longue et de présenter simplement et clairement les faits.

La facétie de notre ex-bailli a été de distribuer généreusement la trésorerie du Duché dans sa presque globalité, soit 32000 écus, aux maires et à 2 pairs de France, en leur précisant pour les uns qu'il s'agissait du remboursement d'un trop-perçu d'impôt, pour les autres de subventions pour des raisons diverses, comme la chasse aux Lions de Juda.

Je ne pratique pas la langue de bois, donc je vais effectivement confirmer que la portée de cette distribution a été limitée. En effet tous les mandats ont été récupérés au plus vite.
Cependant, cela n'excuse toutefois pas une action aussi infantile et qui comportait des risques de la part d'un conseiller, qui a été élu et qui s'est ainsi engagé à servir son Duché.

A cause de lui du retard a été pris dans l'achat de quotas aux maires, mettant à mal leur trésorerie et plusieurs conseillers ducaux ainsi que des maires ont perdus un temps précieux.
En effet, un maire qui a reçu ce mandat sans savoir de qui il provenait, s'est empressé de repartir les fonds à des personnes de confiance et il a perdu beaucoup de temps à répartir puis réunir les écus pour les ramener au Duché.
Les pairs de France et les maires ont dû tous prendre le temps de venir ramener les écus dans les caisses du trésor ducal.
Un maire était également malade et s'est aperçu tardivement de tout cela, et malgré sa maladie, il a dû se lever de son lit pour corriger l'excentricité de notre bailli.

Et pour ma part, j'avais bien mieux à faire que de perdre mon temps à reprendre les comptes, que de rechercher où avaient été envoyés les fonds et ensuite relancer pour que les fonds soit rendus, surtout avec la crise minière en cours.

Si le prestige n'avait pas été payé la veille, si justement j'avais eu besoin de fonds pour des achats importants, si les salaires des mineurs avaient du être payés le soir même, etc., Cette facétie de notre ex-bailli aurait pris des proportions catastrophiques.

Il prétend qu'il a agit ainsi en réaction aux pertes du Duché que j'aurais continué à creuser... Là il est évident qu'il ment, mes bilans sont affichés en place publique à l'assemblée bourguignonne, et tout le monde pourra vérifier à quel point Aioren aime manipuler les informations. Les chiffres parlent d'eux-même.

Il prétend avoir tout prévu, qu'il savait qu'il éviterait au Duché des conséquences par trop fâcheuses, et bien je crois au contraire qu'il a agit sur un coup de tête. Et je vais expliquer pourquoi.
Depuis le début du mandat, il a été impossible à Aioren de travailler en équipe avec moi.
Il m'a tout de suite critiquée car j'avais préparé le bilan financier alors qu'il voulait s'en charger. Pourtant, ce sont toujours les Cac qui le prépare et donc je ne faisais que mon travail.
Il me demandait toujours des comptes, : Aucun souci pour moi, j'aime la transparence ! Donc tout ce que je faisais, été affiché à la vue de tout le conseil, dans un journal de bord, ce qui lui permettait de critiquer souvent à tort d'ailleurs. Et il s'est même moqué justement de mon journal où tout était affiché.

Mais quand je lui demandais d'en faire autant et d'afficher ses chiffres, je recevais des remarques désobligeantes à propos de mon intelligence pas assez développée pour pouvoir comprendre ses calculs.
Pourtant je vous assure, je sais additionner, soustraire et même multiplier et diviser ! Je suis prêt à vous le prouver !
Il a refusé depuis le début d'afficher son cheptel, il n'a d'ailleurs même pas tenu à jour le registre pourtant en place des embauches effectuées auprès des fonctionnaires.
Et à force il en est venu à m'insulter purement et simplement y compris dans la rédaction d'un mandat que je lui demandais de préparer pour l'acquisition de pierres.

J'ai donc décidé de ne plus accepter une telle goujaterie de sa part et je lui ai répondu sur le même ton. J'ai clairement exigé également qu'il affiche pour tous ses chiffres concernant la production d'animaux et son parc animalier chaque semaine.
Car si comme moi, il n'avait pas à rougir de son travail, pourquoi alors refuser ainsi d'afficher ses résultats ? Lui qui prônait la transparence en l'exigeant des autres, ne l'appliquait pas à lui-même.

Et le même jour où je lui ai répondu en employant le même ton irrespectueux que le sien, et encore, c'était plus taquin qu'autre chose car j'ai même improvisé une petite chanson en son honneur, ce même jour, où j'ai exigé plus de transparence de sa part, il m'a simplement répondu
"je vous avais prévenue".

Avec ces simples mots qui résonnaient comme une menace, je suis partie inquiète, m'attendant tout à fait à une manigance de sa part...
Et le soir tard quand je suis revenue pour finir encore du travail, j'ai pu constater qu'il avait mis sa menace à exécution en vidant les caisse du Duché.

Pas pour des raisons nobles comme il le prétend, pas pour le bien des Bourguignons, car pour le biens des Bourguignons, il aurait oeuvrer avec moi au redressement de la situation économique depuis le début, au lieu de chercher à me mettre des bâtons dans les roues et à me provoquer sans cesse.
Car pour le bien des Bourguignons, il aurait affiché et expliqué ses résultats.
Car pour le bien des Bourguignons, il aurait pris sur lui, comme je le faisais depuis trois semaines, afin de continuer malgré cela à faire son travail.
Non pour aucune bonne raison.
Juste par amour propre, parce qu'il n'admettait pas d'être traité comme il traite les autres ! Parce qu'il voulait me faire payer et aux autres ! Lui le pauvre conseiller mal-aimé, qui ne tolère pas le dixième de ce qu'il a fait endurer à d'autres, sans qu'il en vienne à chercher à désorganiser le conseil ducal !

Seulement si tous les conseillers qui un jour sont mécontents après un autre conseiller en viennent à commettre ce genre de facétie... Il n'y aurait plus de Duché de Bourgogne depuis longtemps...

Pour le mandat dont il parle que j'ai annulé, je l'ai annulé car le marchand ambulant qui devait faire la transaction avec notre marchand a été malheureusement grièvement blessé par une armée champenoise. Il n'y avait donc plus besoin de faire un mandat.
Par contre, j'ai effectivement prévenu Aoiren qu'à l'avenir s'il lui prenait l'envie de modifier mon nom par un sobriquet ridicule ou de glisser une remarque désobligeante à mon égard dans le contrat du mandat vis à vis d'un tiers, je supprimerais le contrat et qu'il serait alors seul responsable du délai de délivrance, puisqu'il était prévenu.

Pour les mines, rien ne confirme un sabotage ou une erreur de l'accusé. Le manque de réponses de notre CAM, Dame Siaam, ne la disculpe pas d'une erreur d'ordre. Et vu que l'accusé à entrepris des actions afin de minimiser les pertes pour les mines, je serai encline à lui laisser le bénéfice du doute à ce sujet.

En résumé, notre bailli a sciemment distribué la trésorerie du Duché dans un but purement personnel, sous le coup de la colère, à cause de son amour propre blessé, et c'est finalement la suite assez logique de sa mauvaise volonté à travailler en équipe depuis le début, à oeuvrer pour le bien du Duché et des Bourguignons et non pas pour la gloire d'Aioren.

Les conséquences de son acte ont été limitées, il a effectivement distribué les écus à des personnes à priori de confiance et qui l'ont prouvées en rendant leur mandat.
Il n'empêche que cela a fait perdre du temps précieux, que cela a porté préjudice au conseil ducal dans son ensemble et aux maires de Bourgogne.
Qu'il y aurait pu y avoir des graves conséquences malgré tout, car on ne sait jamais après tout et que les écus du Duché ne sont jamais mieux qu'en sécurité que dans les caisses du Duché. Imaginons que les convoyeurs aient décidé de partir avec les caisses ?
Que cet acte est indigne d'un conseiller qui est élu pour servir les Bourguignons.

Et une conséquence qui n'est pas négligeable est qu'il a fallu procéder à une réorganisation du conseil ducal, qu'il a fallu lui trouver un remplaçant en urgence, que pour pallier à ses manquements, d'autres conseillers ont travaillé deux fois plus.
De plus comme il travaillait dans le secret et n'affichait rien, il est impossible de retrouver certaines informations utiles par ses successeurs et collègues.
N'oublions pas qu'il a revendiqué son acte fièrement, il n'y a vraiment pas de quoi pourtant, et qu'il l'a fait dans le but de déstabiliser le conseil ducal et de se faire révoquer plutôt que de démissionner lui-même.

Il n'est donc pas excusable pour tout cela.

Je suis vraiment désolée, finalement je n'ai pas réussi à faire court.
En tout cas, si jamais cela peut détendre l'atmosphère ou être utile au bon déroulement de ce procès et à l'information de tous, je suis toute disposée à chanter ma petite chanson improvisée en l'honneur de l'accusé, qui l'a fait régresser à l'état de sale môme facétieux, oubliant qu'il était avant tout au service des Bourguignons et pas de son égo.
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