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Procès de Messire Aioren

Umondel
Merci Maître,

Je vous redonnerai la parole ultérieurement.

Messire Aioren, vous avez la parole.
Sa Grâce interviendra par la suite.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
Aioren
Je vous remercie monsieur le juge.

Au cours de ce procès, j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer, ainsi que de démontrer de manière indiscutable, que le pouvoir en place orchestre la confiscation des pouvoirs en s'octroyant l'ensemble des privilèges nécessaires à l'éviction des opposants.

Ceux qui n'entrent pas dans le réseau de copinage sont la cible d'une véritable fatwa, comme disent les avérroïstes.

Marche de long en large depuis son banc vers le public, puis vers le juge, tout en croisant les mains dans le dos. Lève la tête, regarde le juge.

Monsieur le juge, comme vous le savez, la Bourgogne c'est un peu comme une famille. Du moins, c'est ce qu'ils veulent nous faire croire, comme à chaque campagne de dons qu'ils lancent... hum... toutes les semaines ? Trève de plaisanterie.
La Bourgogne, disais-je, est une grande famille selon eux. Or, dans une famille, on partage tout de façon équitable.


Détourne la tête et regarde la duchesse. Observe ensuite l'assistance. Tend sa main droite vers la duchesse.

Mais que vois-je là ? Une représentante de l'église aristotélicienne parée d'or et de soieries. Une duchesse vivant dans le luxe.


Tend la main gauche vers le public.

Et pourtant, que vois-je ici ? Tous ne sont pas aussi gras et aussi richement habillés. Loin de là.

Se tourne de nouveau vers le juge.

Monsieur le juge, cette "famille bourguignonne", ce sont seulement les membres de ce réseau d'amis ! Alors oui, entre eux oui, bien entendu ils partagent tout. Voyez les seigneurs, les nobles, les moutons morts, voyez-les ! Ils sont riches, gras, n'ont rien à craindre du pouvoir vu qu'ils en partagent les intérêts qui sont, comme par hasard, leurs propres intérêts.

Mais le peuple, lui, que lui revient-il ? Absolument rien. Même pas des miettes. Cette "famille" garde tout pour elle. Impôts, taxes, dons, ils prennent tout. Ils boivent tout. Ils mangent tout. Et le reste, ils se le mettent sur les épaules.

Pour ceux qui s'opposent à la famille, il y a un système en trois étape.
Premièrement, ils discrèditent et ruinent la réputation. Ils font courir des rumeurs en taverne, dans les halles, par courriers. Ils diffusent des mensonges et déforment la réalité. C'est ce qu'ils appellent la phase 1.
Deuxièmement, ils attaquent en justice à la moindre occasion et usent des procédures à tour de bras. Outre ce procès, combien de fois me suis-je retrouvé devant la justice bourguignonne ? Une fois ? Deux fois ? Trois fois ? Oui, c'est déjà la troisième fois cette année. Si l'on compte les procédures en cours, j'en arriverai probablement à quatre, cinq, voire peut-être six avant Pâques ! Voici pour la phase 2.


Prend un ton plus grave et solennel, tout en foudroyant du regard la duchesse.

La phase 3, monsieur le juge, est très simple. C'est la mort au coin d'une rue.

Se tait et retourne vers son banc. Reprend alors la parole, plus sereinement.

Nous avons donc affaire à une "famille" qui se nourrit du labeur du peuple, qui confisque le pouvoir et qui use de méthodes très affinées et efficaces pour se débarrasser de leurs opposants.

Voici donc les plans.


Par ailleurs, dans un autre registre, je souhaiterais à présent revenir sur les déclarations des trois personnes amenées à témoigner. Trois femmes. Sorane, Keltica, Ingeburge.

A les écouter, je suis plus dangereux que la peste. Plus foudroyant que le choléra. Plus imprévisible et mortel que la suette. Tout cela réunit en une seule et même personne, c'est beaucoup ne trouvez-vous pas ? A ce niveau-là, ce n'est plus de l'amour, mais de la rage. J'irai même jusqu'à parler de haine viscérale.

Seigneur, qu'ai-je dit ? J'ai osé évoquer le mot interdit. L'amour. Oui, l'amour, monsieur le juge. Et 'ladjectif de viscéral n'a alors plus rien de superflu.


Rires et sourires fusent, traversent la salle et font écho en ses boiseries. Brouhaha et cacophonie s'estompent au fil des rappels à l'ordre de messire Umondel.

Comment puis-je parler ainsi ? Je vais vous l'exposer.

Monsieur le juge, comme vous avez certainement pu vous en rendre compte par vous-même, elles n'ont de cesse de se plaindre de mon comportement odieux, de ma méchanceté, de mon caractère impossible. Néanmoins, vous avez également pu le constater, elles sont extrêmement friandes de mes conseils avisés. Mieux (pire ?), elles tentent par tous les moyens d'obtenir des entrevues privées afin que je leur donne "des explications".

Cela ne vous met pas la puce à l'oreille ? Moi, cela m'effraie.

J'appuie mon propos à l'aide de ces phrases que je qualifie de révélatrices.


Sorane a écrit:
A croire que j'ai toujours une trop haute opinion de lui.


Comment peut-on avoir une trop haute opinion de quelqu'un que l'on déteste et que l'on dénigre partout où l'on passe ? Peut-être est-elle nostalgique de cette soirée où je lui ai accordé la grâce d'une entrevue de deux heures pour lui expliquer certaines ficelles du métier de CAC ? Probablement. Ce qui est plus probable encore, c'est qu'elle a tout tenté pour obtenir d'autres entrevues. D'abord en souriant malicieusement. Voyant que cela ne fonctionnait pas, elle passa ensuite à la médisance, puis à la menace. C'est un scénario classique chez les gens amoureux, monsieur le juge. Ils sont prêts à tout pour obtenir les faveurs de l'être élu.
Lorsque celui-ci ne cède pas et se désintéresse totalement, alors les méthodes douces deviennent dures. L'incitation devient de la rétorsion. Le crime est l'étape suivante à infliger à ceux qui, comme moi, persistent à refuser.


Keltica a écrit:
Mais n'est-ce pas la Bourgogne qu'il a tenté de léser par son acte de pillage ? N'est-ce pas la Bourgogne qu'il tente de manipuler, de déstabiliser ? Ne vous laissez pas avoir par son air de mignon petit minet suppliant, n'oubliez pas qu'un chat a des griffes, et Aioren est prompt à user des siennes sur quiconque ne suit pas ce qu'il voudrait, je pourrais en parler longuement... Et pourtant...


On remplace "Bourgogne" par "Keltica" et tout ceci prend un sens plus évident. J'aurais tenté de la manipuler, de la destabiliser, de l'avoir par mon air de mignon petit minet ? Ou bien, plus simplement, j'aurais repoussé ses avances.
Alors, refusant de s'avouer à elle-même son échec et sa déraison, elle se convainc toute seule d'être la victime d'un monstre. Depuis lors, c'est ainsi qu'elle me considère. Mais qu'ai-je fait ? Alors qu'elle me suppliait de la pardonner, dans les courriers d'excuses qu'elle m'envoya après avoir requis à mon encontre dans l'affaire dite "de l'affreux jojo". Je lui ai dit que je ne lui faisait plus confiance. Dès lors, elle se savait éconduite. Cela coïncide étrangement avec le début de son hostilité marquée à mon encontre.


Ingeburge a écrit:
Elle déroula un parchemin et lut :
— " Joyeux noël "
" Vous avez de la chance que je ne me sois pas barré avec la caisse avec des mines sabotées "
" Néanmoins, la prochaine fois que nous nous verrons, je n'aurai plus aucune pitié envers votre clique de corrompus qui ne méritent que la mort. "
" La guerre est déclarée. "
" Faut pas le prendre comme ça, voyons. C'est noël, c'est la fête, on s'amuse. "
" On va bien rigoler dans les semaines et les mois à venir. "
Je cite les propos de cet homme. Voilà comme il traite la Bourgogne, voilà comme il se vante, voilà comme il respecte les Bourguignons et ses pairs conseillers ducaux. Il n'a réellement cherché qu'à mettre la Bourgogne dans l'embarras et ne sen est absolument pas caché.


Nous assistons ici au même type de profil psychologique que pour Keltica. Une dépersonnification des faits qui trahit un déni d'assumer ses propres erreurs. En d'autres termes, la duchesse parle d'elle à la troisième personne et se cache derrière la chose publique, autrement dit "la Bourgogne" pour camoufler sa propre personne. En agissant ainsi, elle tente tout simplement d'associer le public à sa cause, à sa propre personnalité, dans le seul but de m'écarter de la norme afin de me singulariser et donc me faire passer pour un "anormal" voire un "monstre".
Ainsi, en remplaçant "Bourgogne" par "Ingeburge", tout ceci prend un sens bien plus perceptible et logique.
Je l'aurais donc maltraitée, je lui aurais manqué de respect. J'aurais même cherché à la mettre dans l'embarras et, pire, je l'aurais fait en public.
Bref, j'ai repoussé ses avances au vu et au su de tous. Du moins, au vu et au su de ses confrères et consœurs de la Famille. Elle qui en est temporairement la matriarche, elle ne pouvait supporter d'être ainsi rejetée, éconduite et repoussée. Elle qui devait se dire : "je suis la duchesse, j'aurai mon entretien en claquant des doigts, je dompterai l'indomptable Aïoren, je réussirai là où toutes les autres ont échoué, car je suis leur chef et donc la meilleure."
Paf, pas d'bol, je l'ai envoyée promener en refusant ses demandes incessantes "d'entretiens privés" pour lui "donner des explications à propos de mes méthodes de calcul" qui donnent de si bons résultats, vu qu'elles les appliquait à la lettre sans discuter (du moins, sans demander rien d'autre qu'une entrevue privée).


Voici pourquoi je dis que leur colère à mon égard n'est que la traduction de leurs avances que j'ai repoussées.


Monsieur le juge, nous n'avons pas une duchesse, un CAM et un ex-procureur. Nous avons trois femelles en chaleur qui ont jeté leur dévolu sur ma personne. Cependant, à leur grand dam, j'aime sincèrement mon épouse : la ravissante et tendre Vivelavie. Ma petite fleur bleue illumine ma vie et jamais, ô grand jamais, je ne la quitterait. Je l'aime et l'aimerai toujours, pour l'éternité, sur cette Terre comme au paradis Solaire.

Mais cette horde de femelles enragées n'a que faire des sentiments purs et beaux que mon épouse et moi-même éprouvons réciproquement. Oh non, elles n'ont aucun respect de la volonté du Très-Haut. Pour se voir éconduites, leur amour devint haine ; une "bonne" raison de diffamer à mon propos. Leur haine conduisit à la froide cruauté ; après la diffamation, voici le temps des procès. Leur cruauté les mènera droit au crime ; les sicaires sont déjà en chemin...


Voici leur plan personnel de vengeance contre celui qui les a repoussé. Un plan qui s'inscrit dans le plan collectif de la Famille qui vise à éliminer les opposants. Monsieur le juge, voici ce qui gouverne la Bourgogne : des plans dans les plans.



Frappe du poing sur le pupitre qui jouxte son banc et provoque un bruit de tous les diables. L'assistance sursaute.

Mais moi, monsieur le juge, je ne suis pas là pour des affaires de coucheries ! Je ne suis pas là pour des affaires de ripailles et de soieries ! L'or est froid, les diamants sont morts, les carrosses... à quoi bon faire semblant ! Seules les sensations sont réelles, car c'est ça que j'adore, Dior ! car je suis là pour le peuple et rien que pour le peuple. Pour faire valoir ses droits, pour le tenir informé, pour ne pas jouer avec le fruit de son labeur. Voilà pourquoi je me suis lancé en politique : pour que cesse les manigances, pour que cesse l'enrichissement personnel, pour que le bien public serve la cause publique et donc le peuple.

Mort à la Famille et vive le peuple !


Se rassied.

Murmure à part. Ne soyez pas jaloux, messires Gueulederat et Olivier. Les dames préfèrent les bad boys, c'est bien connu
Cuche
Cuche assistait au procès depuis le public...

Du grand Art ! On n'en avait pas vu des comme celui-là depuis longtemps !

Il hocha la tête pour approuver le discours de Garwael une fois que celui-ci fût terminé.
Le joinvillois savait qu'on ne pourrait pas le voir, mais il espérait qu'Aioren se sentirait quand même soutenu s'il le reconnaissait dans la foule.
Umondel
Le vieux Juge jeta un oeil furtif vers son ventre... bah non, il ne se trouvait pas gros...


Merci, d'Amaïzon.

Votre Grâce ? Je vous en prie...


bruits de porte, mouvements dans la salle. Un page s'adresse à la duchesse qui se lève et quitte la salle précipitamment.

Heps vous là-bas, que se passe-t-il ?
ne pas lire, il ME parle ! curieux !

Hum... je comprends...
Bien.
Sa Grâce doit nous quitter pour des affaires urgentes.

Maître Garwael, je vous laisse conclure votre exposé, et nous écouterons ensuite Monsieur le Procureur.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
Sorane
Lorsque l'accusé prit la parole pour se lancer dans une nouvelle ligne de défense pour le mois farfelue, Sorane eut du mal à réprimer un fou-rire tout d'abord, tant l'argumentation avancée lui semblait absurde, mais ensuite après quelques minutes de réflexion, elle sentit la colère lui chatouiller le nez ; ces arguments lui semblaient insultants envers la gente féminine et surtout elle tenait à ce que personne ne puisse avoir le moindre doute sur ses sentiments.

Elle se leva donc et demanda la parole.


"Monsieur le juge, je sollicite le droit de répondre aux mensonges égocentriques de l'accusé.
Pour cela, je suis prête à prêter serment sur le livre des Vertus, devant le Très-Haut, sur le fait que je ne ressens aucun sentiment d'amour, ni attirance particulière pour l'accusé, et surtout que je n'ai jamais fait la moindre avance à cet homme gonflé d'orgueil."


Elle se tourne vers l'accusé, et ajoute avec un demi-sourire :

"Croyez bien que vous n'êtes absolument pas mon type d'homme. Bien trop poilu à mon gout. Je les préfère plus glabre et surtout avec des chevilles bien moins enflées. Je suis vraiment navrée de décevoir vos illusions sur votre charisme animal et l'effet qu'il peut avoir sur les femmes...
Il est très loin d'agir sur moi en tout cas."


Elle sourit, finalement assez amusée de la tournure que ce procès prenait... Pour tenir une telle argumentation, il fallait forcément que l'accusé manque d'arguments plus convaincants.
Umondel
Dont acte, Dame Sorane.

Maître Garwael ?

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
garwael
Merci Messire Umondel mais je n'ai pas le temps de paufiner mon intevention avant tard ce soir.

je propose que leprocès continue son cheminement. Si le Procureur n'a pas parlé avant que je puisse physiquement intervenir, je parlerais à ce moment là !

_________________
Garwael du Maistre-Moulin
Avocat au Barreau de Bourgogne
Ex Ambassadeur de Bourgogne en Maine
Ex Maire de Tonnerre (3 mandats)
Umondel
A vos risques et périls, Maître...

La parole est à Monsieur le Procureur de Bourgogne !
Mon Seigneur, nous écoutons votre réquisitoire.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
garwael
Garwael se leva de nouveau pour gagner la barre, se racla la gorge avant de plonger sa main gauche dans sa poche pour toucher sa pipe en écume, objet rassurant

Merci messire Umondel de me redonner la parole. Je vous promets que je vais essayer de faire plus court cette fois-ci.

Comme je l’ai exposé dans la première partie de mon intervention, je ne reviendrais donc pas sur l’affaire des Mines de Bourgogne tant il semble grotesque de vouloir imputer cet état de fait à mon ami Aioren.

Je ne commenterais pas non plus les assertions de Messire Aioren concernant son aura attirant. Vous comprendrez aisément que pour ma part, le charme de l’ancien président du RPB me laisse de marbre !

Je vais par contre commenter une assertion du bailli intérimaire qui met en cause la date de publication et le suivi des points Etats des bourguignons, reprochant le manque de suivi et de mise à jour de Messire Aioren.

Je ne pourrais lui donner un seul conseil : se munir de ce précieux instrument que sont les bésicles pour mieux apprécier la date de publication de certains documents. Il pourrait ainsi voir que la dernière publication a, en fait, eu lieu le 6 décembre 1457 à 22 heures 30’ dans le dossier général tenu par Aioren.


Je rappelle à cette occasion que Messire Aioren, pour des raisons pratiques, avait annoncé la mise en place d’un nouveau dossier d’embauche et que les autres dossiers allaient être laissés en friche. Cette assertion n’est ni plus ni moins qu’un procès d’intention indigne de la justice bourguignonne.

Mais passons, cela n’est qu’une minime péripétie dans le procès de faciès lancé par la Bourgogne contre l’ancien leader du RPB et ses colistiers.Car, il ne fait aucun doute qu’à voir le nombre de procès lancé contre Messire Aioren et d’autres membres du RPB y compris moi, on est en droit légitime de se poser la question de ce que cache cette frénésie judiciaire. Quand je constate, me concernant, que l’on détourne les faits pour tenter de rattacher mon geste au RPB et à Aioren alors que le parti et mon ami ne sont pour rien dans ma décision, je me pose la question de la raison réelle de cet acharnement judiciaire.

J’aimerais quand même que l’on m’explique quelque chose concernant cette justice bourguignonne ; Pourquoi, alors que mille motifs plus valable les uns que les autres, existent dans notre Codex pour inculper Messire Aioren après son geste, pourquoi donc avoir choisi le plus futile ?


Garwael ne put réprimer un petit sourire triste.

L’accuser de pillage … Quel manque de jugeote et d’étude des textes !

L’accuser de Haute trahison … Voyons voir, est-il aussi évident que cela que son geste a favorisé les ennemis de la Bourgogne. Avons-nous été attaqués militairement par un ennemi ? Avons-nous été attaqués économiquement ? Avons-nous été victime d’un quelconque acte d’espionnage au profit d’un ennemi quelconque de la Bourgogne ? Des informations ultraconfidentielles ont-elles quittés l’enceinte du Conseil Ducal ou l’un des bâtiments de son administration ?

L’accuser de porter atteinte aux mines … Messire Procureur, même Dame Sorane ne vous suit pas sur cette voie !

Alors oui, l’acte de Messire Aioren porte un préjudice. Celui de montrer les errements d’un Conseil qui, au lieu de travailler au bien de la Bourgogne, perd un temps précieux en des procès bâclés et mal montés, en un acharnement judiciaire dont on peut se demander combien il coûte aux habitants de la Bourgogne.

Alors oui, l’acte de Messire Aioren porte un autre préjudice à la Bourgogne. Celui de faire éclater au grand jour les faiblesses et les manquements de conseillers ducaux qui pensent plus à toucher des jetons de présence alors qu’ils ont des postes administratifs importants, qui pensent plus à leurs propres intérêts qu’à la grandeur de notre Bourgogne bien aimée.

Oui enfin, l’acte de Messire Aioren porte enfin un dernier préjudice à la Bourgogne. Montrer que ceux qui nous dirigent, plutôt que de penser au bien de la Bourgogne et des Bourguignons, préfèrent s’acharner sur un homme et ses partisans plutôt que de reconnaître qu’une partie ou la totalité de son travail est digne d’éloge et que des pans éventuellement de son programme peuvent être appliqué à la Bourgogne.

La plus grande erreur des conseils bourguignons qui se sont succédés tout au long de l’année 1457 est d’avoir préféré régler les problèmes en s’acharnant par tous les moyens possibles sur les opposants au pouvoir en place plutôt que de tenter d’en tirer la substantifique moelle pour faire redonner à notre Bourgogne chérie le rôle principal qu’elle n’aurait jamais du perdre.

Voilà Messire Umondel mes remarques sur ce dossier et je remercie la cour d’avoir permis de m’exprimer.

Je ferais une dernière remarque concernant cette affaire : Il est regrettable que tous les conseillers qui se sont succédé au sein du Conseil Ducal depuis que le RPB y siège n’aient pas eu la même qualité d’écoute et la même courtoisie que vous. Je suis sûr que nous n’en serions pas là aujourd’hui !

La politique n’est pas une affaire de personne mais une affaire d’idée. Certains devraient le graver au plus profond de leur mémoire pour le bien de notre Duché.

Merci de m’avoir écouté


Garwael alla se rasseoir d’un pas lent, sentant des regards haineux le suivre. Décidément, même prendre la parole pour remettre dabs le contexte le geste d’Aioren n’était pas apprécié.

Triste Bourgogne

_________________
Garwael du Maistre-Moulin
Avocat au Barreau de Bourgogne
Ex Ambassadeur de Bourgogne en Maine
Ex Maire de Tonnerre (3 mandats)
Umondel
Merci Maître.

Monsieur le Procureur, j'écoute votre réquisitoire.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
Vaxilart
Le Duc qui était dans l'assistance et silencieux depuis le début laissa aller une petite souris avec un petit papier à la patte jusqu'au juge.

Citation:
Messire le Juge,

Je m'ennuie à regarder, j'aimerais prendre part ayant quelques choses à dire.

Vaxilart, etc


"Etc" car il n'y a pas grand place sur un petit papier accrocher à une souris!
Umondel
Le vieux Juge lisait un vieux traité d'astronomie quand il reçut un mot de sa Grâce excellentissime

Oui, Votre Grâce ?

Je vous en prie, exprimez-vous...

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
geulederat
GdR faisait une grimace ....
Il venait d'être très déçu par l'avocat Garwael, pourtant membre du Barreau de Bourgogne....
Certes , personne n'était à l'abri de commettre une erreur , mais pas quelqu'un de son Barreau ....
Il leva la main pour attirer l'attention du Juge .

_________________
GdR
Seigneur de Crosmières
Bâtonnier de Bourgogne
Connétable de Bourgogne
Avocat du Dragon
Aioren
Aïoren regardait son ami Garwaël rejoindre sa place. Une fois encore, il avait visé juste en pointant de son timbre avisé la futilité de cette affaire. La Bourgogne s'enlisait de plus en plus dans l'ornière dans laquelle ses dirigeants l'avait mise. Il ne fait aucun doute qu'à présent c'était au peuple de reprendre le pouvoir.

Toutes les gesticulations des nobliaux ne pourraient rien y changer. Leur heure arrivait à grands pas.
Umondel
Maître Geulederat, je vous écoute.

Duc Vaxilart, prenez la parole dès que vous êtes prêt.

_________________
Juge de Bourgogne
Vice-Chambellan
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