Kirkwood
Citation:
A tous ceux qui liront ces lettres, salutations en Deos
Il serait risible de dissimuler l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Genève debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains.
Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.
Genève ! Genève outragée ! Genève brisée ! Genève martyrisée ! mais Genève libérée ! libérée par elle-même, libéré par son peuple avec lindispensable et brillant concours des armées de lHelvétie, avec l'appui et le concours de lHelvétie tout entière, Bourbines, Bocans, Sédunois, Bernois et autres, cette Helvétie qui se bat, la seule Helvétie, la vraie Helvétie, lHelvétie éternelle.
Louanges et prières à Deos, quIl soit remercié de nous avoir délivrés du joug de lÉA. Durant deux mois, ÉA et OMR ont bafoué les élections, refusé lenseignement de la sagesse des doctes, foulé aux pieds les libertés, terrorisé les routes helvètes, au mépris des droits les plus communs de lAristotélicité.
Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Genève a été défait de nos mains, Genève rentre chez elle et dans lHelvétie. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.
Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. Car l'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Ses mercenaires restent à proximité immédiate de notre sol. Blessés et isolés doivent encore se rendre et reconnaître leur défaite et leur échec flagrants.
Mais aussi devoirs de paix, qui sont les droits de sa coutume.
Et d abord la liberté religieuse. Genève, secourue par des Helvètes autant aristotéliciens romains quaristotéliciens réformés, ne confond pas lÉA et ses croyants. Aussi le simultaneum est-il simplement rétabli, et toute confession redevient libre. Genève ne déposera pas à Berne de motion pour une interdiction de lÉA sur les terres de la Confédération, comme lidée en circule déjà. Genève parle de droit, non de vengeance puérile.
Enfin, liberté politique. Le suffrage des habitants est bien entendu rétabli, dans les limites des coutumes de toute lAristotélicité, dont celles du temps de guerre.
Ces devoirs, tous ceux qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en Helvétie savent qu'ils demandent l'unité cantonale et confédérale devant les périls extérieurs. Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de lHelvétie.
Vive Genève ! Vive lHelvétie ! Rendons toute grâce à Deos.
A tous ceux qui liront ces lettres, salutations en Deos
Il serait risible de dissimuler l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Genève debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains.
Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.
Genève ! Genève outragée ! Genève brisée ! Genève martyrisée ! mais Genève libérée ! libérée par elle-même, libéré par son peuple avec lindispensable et brillant concours des armées de lHelvétie, avec l'appui et le concours de lHelvétie tout entière, Bourbines, Bocans, Sédunois, Bernois et autres, cette Helvétie qui se bat, la seule Helvétie, la vraie Helvétie, lHelvétie éternelle.
Louanges et prières à Deos, quIl soit remercié de nous avoir délivrés du joug de lÉA. Durant deux mois, ÉA et OMR ont bafoué les élections, refusé lenseignement de la sagesse des doctes, foulé aux pieds les libertés, terrorisé les routes helvètes, au mépris des droits les plus communs de lAristotélicité.
Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Genève a été défait de nos mains, Genève rentre chez elle et dans lHelvétie. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.
Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. Car l'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Ses mercenaires restent à proximité immédiate de notre sol. Blessés et isolés doivent encore se rendre et reconnaître leur défaite et leur échec flagrants.
Mais aussi devoirs de paix, qui sont les droits de sa coutume.
Et d abord la liberté religieuse. Genève, secourue par des Helvètes autant aristotéliciens romains quaristotéliciens réformés, ne confond pas lÉA et ses croyants. Aussi le simultaneum est-il simplement rétabli, et toute confession redevient libre. Genève ne déposera pas à Berne de motion pour une interdiction de lÉA sur les terres de la Confédération, comme lidée en circule déjà. Genève parle de droit, non de vengeance puérile.
Enfin, liberté politique. Le suffrage des habitants est bien entendu rétabli, dans les limites des coutumes de toute lAristotélicité, dont celles du temps de guerre.
Ces devoirs, tous ceux qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en Helvétie savent qu'ils demandent l'unité cantonale et confédérale devant les périls extérieurs. Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de lHelvétie.
Vive Genève ! Vive lHelvétie ! Rendons toute grâce à Deos.