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[RP CULTE]Basilique Sainte-Concorde /Basilika Heiligen-Stimm

---fromFRGuillaume..
Guillaume faisait quelques emplettes avant de prendre la route. Il passait par hasard devant la cathédrale. Chaque fois qu'il y passait, il se délectait du spectacle -ou plutôt de l'absence de spectacle- qu'il y avait. Depuis des jours qu'il passait là, il n'avait vu personne sur le parvis. Ce jour-là, il contempla quelques instants l'Aar depuis la terrasse au nord de la cathédrale. Il repassa ensuite devant le parvis, et c'est là que son regard fut attiré par quelque chose de peu banal. Un pigeon tournoyait devant le portique tel un faucon autour d'une musaraigne. Puis il laissa tomber quelque chose.

Guillaume était intrigué. Le pigeon, là, il devait être vachement intelligent pour faire des trucs pareils. A moins que ce ne soit du hasard. Mais il ne croyait pas au hasard, Averroes pourvoyait à tout. Il s'approcha donc du parvis, sur lequel était tombé le détritus. Du moins ce qui semblait être un détritus. Lorsqu'il fut assez près, il lui sembla que c'était un parchemin. Intéressant, pensa-t-il. Il se hâta donc, avant que ne débouche un membre de l'église.

Il se baissa, ramassa le parchemin et le lut rapidement. Sa première réaction fut de le jeter dans le fleuve, mais il se dit qu'il y aurait moyen de monter quelqu'amusante affaire. Il s'en retourna donc vers le Sénat, le parchemin sous sa veste.

Voilà ce qui arrive lorsqu'on laisse traîner des documents confidentiels dans des endroits mal-fréquentés, pensa Guillaume.

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«La Bretagne, c'est comme dans Astérix, tout le monde se bagarre dans le village et ensuite happy end autour d'un banquet.» (Caedes)
«[...]en integrant au game play par exemple les droits de douane, qui ne sont pour l'instant definis qu'au niveau du role-play.» (LJS)

In topic 44885.
Scarpia
Messe du 20 janvier de l’an de grâce 1456 en la Basilique Sainte-Concorde de Berne

Berne hibernait.
Et comme souvent, le dimanche, le pasteur Scarpia traversa la ville en compagnie de ses deux messagers, qui lui servaient aussi de gardes, et ouvrit grands les vantaux du portail central de la Basilique, avant d’y pénétrer, recueilli, ses larges épaules arrondies, et d’y accomplir ses dévotions aux Deux Uniques Apôtres et au Très-Haut.

Puis il prépara le chœur et la nef pour l’office du jour, courant ici et là, comme un enfant papillonnant dans un près en quête de fruits sauvages, de mûres et de framboises, s’écorchant au passage aux ronces et à l’écorce des souches des arbres centenaires.

Le brasier fut allumé et le feu illumina l’édifice, le réchauffa. La pierre taillée posée sur le sol en fut éclairée. L’encensoir commença à embaumer l’air, et la vasque fut remplie à nouveau d’eau Les quatre éléments aristotéliciens étaient bien là. Ils s’uniraient autour du cinquième élément, l’Ether, que les âmes présentes à la messe incarneraient.
Ainsi la messe reposerait les fondements du monde voulu par le Très-Haut, et renouerait le lien indéfectible entre le Très-Haut et ses créatures volubiles et libres.

Lorsque tout fut prêt, Monseigneur Scarpia monta en chaire, non sans s’être un peu violemment abîmé le front à quelque statuaire, et écrasé le genou sur la rampe de l’escalier de pierre. Mais ces petites douleurs n’affectèrent pas ce sourire bienveillant qui consternait même les plus irréductibles agnostiques.


Chères Helvètes, chers Helvètes, chers hôtes,

Ah !


Monseigneur Scarpia prit une profonde inspiration et se déhancha en mesure, tandis que sa voix de ténor retentissait.

Y’a d’la joie !
bonjour, bonjour les hirondelles !
Y’a d’la joie !

Quelle chance nous avons nous les hommes et les femmes ! ce n’est pas une chance, que dis-je, c’est une grâce, un don du Très-Haut !
Nous pouvons nous cogner à la moindre charpente, dévaler à la renverse une pente alpine à la diable, souffrir du départ d’un ami, de la trahison d’un membre aimé de sa parentèle !
Et tout ça grâce à qui ? à Scarpi ? fichtre non ! balivernes !
Grâce au Très-Haut qui nous a accordé la liberté de nous tromper, de nous ramasser et de souffrir !
Grâce au Très-Haut qui nous éloigne de l’ennui du paradisiaque Soleil où nous aurons bien le temps de nous prélasser aux milieux des rires en cascade et des fleurs aux doux parfums, écloses à perpétuité !

N’est-ce point là la preuve de l’existence du Très-Haut que cette liberté qui nous laisse le choix entre le précipice et l’extase, entre la satisfaction de plaisirs immédiats et amers, et la saveur innombrable de l’accomplissement des sept vertus ?

Et si le doute existe, c'est parce que le Très-Haut est là, Définitif, Immobile, nous accordant les joies, les malheurs et pour tout dire les péripéties d’une vie riche en rebondissements inénarrables !

Songeons donc à l’archange Raphaëlle, dont je veux vous narrer le doute, aujourd’hui. Elle doutait parce que le don de la liberté lui était inimaginable !
Or bien sûr, le Très-Haut est au-delà de notre imagination de pauvre petite bestiole parlante et agissante.


Citation:
Si Dieu il y avait eu, elle (Raphaëlle bien sür) n’aurait pas eu toutes ses misères et la vie n’existerait pas.

Ça n’était plus possible, d’un trait, elle se retourna et face à ce qu’elle croyait vide elle hurla.
"Si tu existes, montre toi. Ne te cache pas, si tu es incapable d’aimer ceux que tu as créés, si tu es incapable de tenir tes engagements ou si tu fais souffrir ce monde à tes propres plaisirs. Montre-toi !!! "

Une voix se fit entendre, elle aussi venant de partout et de nulle part à la fois, elle était rassurante et semblait venir du fond des âges.
" Raphaëlle, Raphaëlle,
Pourquoi cris-tu ?
Tes cris sèment l’écho dans les montagnes et troublent le cours des fleuves. Ils pétrifient de peur les petits de ce monde et font se battre les plus sages.
-Comment oses-tu m’appeler par mon nom, Toi, Dieu à la pensée bienheureuse et à la main malfaisante?
-Un père n’appelle-t-il pas ses enfants par leur prénom ?
-Si, mais un père se préoccupe de ses enfants, il les chérit et les aime.
-N’est-ce pas ce que je fais ?"

En disant ces mots Dieu montre la Terre.

" Raphaëlle,
voici le tracé de ta vie.
Ces traces ce sont tes pas.
Si ces traces sont mes pas, à qui appartiennent les traces qui marchent à côté.
-Ce sont les miennes, Raphaëlle, je marche à tes côtés depuis que tu es venu au monde.
-Et dans les moments les plus difficiles, il n’y a que deux pas, pourquoi n’étais-tu pas là lorsque j’avais besoin de toi.
-J’étais là, et si tu ne vois que deux traces c’est parce que je t’ai porté, mon enfant.

-Père, pourquoi ne t’es-tu jamais montré, pourquoi tu ne m’as jamais dis que tu étais là.
-Je te l’ai dit, mon enfant, mais tes oreilles ne voulaient pas entendre, je me suis montré à toi mais tes yeux ne voulaient pas voir, je t’ai pris la main mais tu ne me l’as pas tenu alors je me suis révélé à ton cœur et tu as cru.
Je t’ai laissé choisir car tu étais libre, tu ne voulais pas me recevoir je ne me suis pas imposé.
Tu m’as cherché et je me suis révélé.
Va, car maintenant tu sais que je suis avec toi jusqu’à la fin des temps,
Si tu tombes, je te relèverai.


L’histoire est édifiante !
Nous sommes de piètres créatures, et pourtant, nous sommes porteuses des plus merveilleux des dons, et nous en goûtons chaque jour de pleines lapées et quelques arrêtes !
Entonnons ensemble le credo aristotélicien et réjouissons-nous des faveurs et des coups de boutoirs du hasard, qui sont le lot de notre liberté, don magnifique du Très-Haut !


Citation:
Je crois au Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’a créé la parole qui bouscule les silences infinis de la bêtise,
Avec ses syllabes poétiques et douces qui font s’amouracher les âmes les plus ingrates,
Qu’a aussi fabriqué les mots dégoulinant de fiel,
Pour que les plus aventureux et les plus curieux d’entre les hommes, et les femmes aussi,
Puissent s’essayer, parfois à la méchanceté, le plus ordinairement à la médiocrité et à la bassesse,
Et en revenir, la larme au groin et le sourire en coin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un sacré Grec, un adepte de la parlotte, qui donnait de belles leçons,
D’abord à ses géniteurs Nicomaque et Phaetis,
Puis à tous les passants qui passaient sans savoir par ses chemins,
Et qui reçurent pêle-mêle, sagesse et révélations sur les lois divines de l'Univers.

Je crois aussi en Christos, un autre bavard indiscipliné,
Né de Maria et de Giosep, un couple plutôt taiseux.
Il a voué sa courte vie à nous raconter le Soleil et la Lune,
Comment qu’il fallait faire pour se dorer la pilule grâce au premier,
et éviter les froides caresses, parfois bien tentantes, de l’autre.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

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Evêque in partibus de Tarse
Scarpia
Tout gaillard, Monseigneur Scarpia placarda sur le vantail Nord du portail central de la Basilique Sainte-Concorde la grande nouvelle pour les Aristotéliciens d'Helvétie: Son Eminence Monseigneur Lorgol Evêque de genève venait d'être nommé à la tête de la Curie par ses pairs, devenant ainsi le premier personnage de la sainte Eglise Aristotélicienne après le pape.

Citation:




    Nomination de Guillaume de Lorgol aux fonctions de Camerlingue


    Nous, Aaron de Nagan, Cardinal-Archevêque de Reims, Chancelier de la Nonciature Apostolique, Vicomte d’Ivry, devant le Très Haut, et sous le regard d’Aristote, en notre qualité de Doyen de la Curie de Notre Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine,


    Rendons officielle la nomination de son éminence Guillaume de Lorgol, Cardinal, évêque de Genève et Grand Inquisiteur, aux fonctions de Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine. Il succède ainsi à son éminence Anguillerusée, archevêque in partibus de Carthage, camerlingue démissionnaire.


    Ad Majorem Dei Gloriam

    Fait à Rome le premier jour du mois de février de l’an de grâce MCDLVI de Notre Seigneur



    Pour les Cardinaux, réunit en Sacré Collège, Aaron de Nagan



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Evêque in partibus de Tarse
Scarpia
Messe du 10 février de l’an de grâce 1456 en la Basilique Sainte-Concorde de Berne

Les fidèles seraient-ils encore là ?
D’Annecy à Berne, la route était longue, et Monseigneur Scarpia, légèrement escorté par les temps difficiles qui ombrageaient à nouveau les travaux et les jours de l’Helvétie et la Savoie, traversa la cité.


Qu’on ouvre largement les vantaux de ce portail, demanda-t-il à ses gardes, tandis qu’il pénétrait par la petite porte découpée dans le vantail sud du portail central. Que chacun puisse entrer et communier dans l’Amitié Aristotélicienne !

Il pénétra dans la nef et s’affaira pour préparer l’office.
Le brasier fut allumé et le feu illumina l’édifice, le réchauffa. La pierre taillée posée sur le sol en fut éclairée. L’encensoir commença à embaumer l’air, et la vasque fut remplie à nouveau d’eau Les quatre éléments aristotéliciens étaient bien là. Ils s’uniraient autour du cinquième élément, l’Ether, que les âmes présentes à la messe incarneraient.

Monseigneur Scarpia ensuite s’agenouilla et pria longuement attendant l’entrée des croyants.

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Evêque in partibus de Tarse
---fromFRjeahne
Jeahne venait de traverser une période difficile.
Nombreux heurts au sein du Temple, manque de confiance dans l'institution, puis enlevée par des hérétiques , persuadée d'avoir perdue l'homme de sa vie , et finalement abandonnée aux mains des impies par ses frères d'armes.
Heureusement Hern avait survécu à ses blessures et l'avait délivré.
Et c'était sans compter la perte de son fidèle Caboche et de son épée , un comble .....
Délivrée des profanateurs, certes, mais pas du doute affreux qui avait saisi son esprit et son coeur .
Trop longtemps livrée à elle même , sans personne vers qui crier son désarroi, à peine rentré à lausanne , elle saisit la première occasion qui s'offrit à elle pour se rendre à la Basilique de Berne et prier .
Prier encore et au plus près du Seigneur , dans cette basilique qui semblait toucher le ciel hélvète .
prier pour trouver le droit chemin et faire la paix
une retraite peut etre serait salutaire pour le repos de son esprit troublé, et de sa foi malmenée.
Seules quelques certitudes étaient restées rivées en elle , rivées , ancrées , tatouées....la fraternité du Temple et de ses vrais frères et soeurs, la Foi dans le très haut , l'amour de son prochain et le dévouement aux plus faibles d'entre les hommes.

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In medio stat virtus
Ex sergent d'arme du Temple , en proie au doute
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J'entends ta voix dans tous les bruits du monde.(P.Eluard)
Scarpia
Monseigneur Scarpia reconnut son amie Jeahne qui lui avait tant de fois proposé le soutien des Templiers pour ses déplacements.

Le Temple se fourvoyait et venait de perdre son statut d'OMR. L'Ordre refusait de respecter le Droit Canon et venait donc d'être exclu de l'Eglise. Il avait choisi de prêter allégeance à une autorité laïque...

Monseigneur Scarpia connaissait de nombreux Templiers, et il avait de l'amitié pour le Grand Maître Sencha. Il avait tenté de le raisonner en vain.

L'Eglise avait besoin de règles et d'une hiérarchie pour poursuivre la mission des Deux Uniques Apôtres et toucher au plus près de la vérité de leur message. C'était ainsi. Et c'était le fondement de la pérénnité de l'Eglise et de la fidèlité du message aristotélicien.

Monseigneur Scarpia s'approcha de Jeahnne et posa sa main sur son épaule, doucement.

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Evêque in partibus de Tarse
---fromFRjeahne
Jeahne , plongée dans ses reflexions sursauta lorsqu'une lourde paluche se posa sur son épaule assortie d'une ombre imposante venue la draper.
Mue par ses vieux reflexes elle porta la main à son épaule pour y chercher son épée mais elle ne l'avait plus .
Levant les yeux vers le porteur de la-dite pogne , elle se mit à rougir et balbutia :


fichtr..de crénom de Di........Scarpia....gloupssss

avale sa langue , s'incline , pose un genou à terre , baisse les yeux et chuchote

pardonnez-moi Monseigneur , j'ai eu peur ...
me sens un peu toute nue en ce moment ...dépouillée devant le Très haut et bien peu de chose ....un peu à cran aussi !


se relève , sourit un peu tristement

comment allez vous ? moi ...pas bien ...
je ne sais plus où je dois avoir mal Monseigneur .
J'ai quitté le Temple juste avant cette affreuse histoire d'anathème et je me sens coupée en deux maintenant , c'est terrible ...

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In medio stat virtus
Ex sergent d'arme du Temple , en proie au doute
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J'entends ta voix dans tous les bruits du monde.(P.Eluard)
Scarpia
Monseigneur Scarpia approuva.

Vous avez agi pour le mieux. Le Chapitre du temple s'est fourvoyé malgré les conseils des amis et la patience de la Curie. Il a décidé de ne plus servir l'Eglise. Il a choisi de ne plus être un organe de la Sainte Eglise.
Il n'est plus aujourd'hui une partie de l'Eglise. L'Eglise est amputée d'une part d'elle-même. C'est cette douleur que vous éprouvez...

Mais vous avez choisi de partir parce que vous êtes un serviteur de l'Eglise vous aussi... Vous allez continuer à la servir... d'une manière ou d'une autre...

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Evêque in partibus de Tarse
---fromFRjeahne
oui vous avez sans doute raison, Monseigneur ,
il me faut maintenant faire le deuil de cette partie de ma vie afin de me tourner vers autre chose .....faire le deuil de cette fraternité si chère à mon coeur qui a été dupée et foulée aux pieds par l'orgueil de certains ..
enfin ...ce ne sont que des hommes .....


sourit, pose sa main sur l'épaule de Scarpia

ya pas à dire , ça fait du bien de parler à un proche du Très haut ...


se retient de rire , ça ferait désordre dans la basilique ,

dites Monseigneur .....vous connaissez pas quelqu'un qui aurait besoin d 'un templier au chom....enfin ...à la recherche d'un emploi ?
C'est pas pour tout de suite, je vais un peu me remettre à la pêche au bord du lac à Lausanne , faut que je me paye une nouvelle épée .


S'incline, hésite ...claque une bise sur la joue de Scarpia ,


Que le Très haut vous garde Monseigneur , vous êtes ......toujours aussi ....pimpant ! merci de votre précieux réconfort .

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In medio stat virtus
Ex sergent d'arme du Temple , en proie au doute
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J'entends ta voix dans tous les bruits du monde.(P.Eluard)
Scarpia
Monseigneur Scarpia tapota le bras de Jeahne puis traversa la nef et monta en chaire.

Chères Helvètes, chers Helvètes, chers hôtes,

Oui, le chemin est étroit qui mène qui mène à l’extase !
Oui, ce chemin est ouaté et sertie de mille douceurs acidulées !
Oui, enfin, il conduit vers l’horizon infini de l’orgasme solaire !

Et pourtant, cette voie si simple et si souvent suivie,
Cette voie qui nous étreint et nous comble d’aise, même quand les fins de mois sont difficiles,
Cette voie de la foi aristotélicienne, de l’accomplissement quotidien des vertus et des dévotions,
Cet itinéraire de vie si aisé à suivre et si exigeant en même temps,

Hé bien, il arrive que certains s’en écartent, s’égarent, se fourvoient…

Mais l’Eglise est là, qui tend les bras, qui hèle sans relâche, comme un gardien de phare dont la lanterne est invisible aux aveugles…

Les Templiers se sont éloignés de la Vraie Foi. Ils ont pourtant été de fervents serviteurs de l’Eglise et du Très-Haut. Ce chemin étroit, la malice, l’erreur, la suffisance et l’aveuglement, le leur ont fait quitté.

Les Templiers ont été indispensables comme le sont aujourd’hui les Chevaliers Teutoniques, les Chevaliers Francs, les Chevaliers de Santiago, la Garde Episcopale et Pontificale.
Etrange service, allez-vous me dire, que celui que rendent des frères et sœurs armés d’un épée pour le bien commun, et pour la fraternelle et pacifique Eglise de Christos et d’Aristote ?

Certes, allons, plongeons donc dans la vie de Sainte Kyrène, la fondatrice de la Garde Episcopale.


Citation:
Un jour, près de dix années après la mort de Christos, alors qu’elle marchait dans Jérusalem pour rejoindre ses élèves, elle vit deux soldats romains qui tabassaient un vagabond et elle s’interposa par ces mots :
"Mais par l’Amour de la Création, arrêtez cette violence, que voulez-vous à ce pauvre être pour être si brutaux ? "

Les deux hommes se retournèrent en la regardant pour lui dire d’aller voir plus loin, si elle ne souhaitait pas se faire montrer combien ils étaient capables de l’aimer... Ils partirent en riant traînant le malheureux derrière eux. Kyrène les suivit en prêchant l’amour la tolérance, jusqu’à ce qu’un des deux soldats fasse demi-tour, et la frappe avec son bouclier. Seule l’arrivée d’un groupe de ses élèves fit fuir les deux soldats, entraînant avec eux leur victime. L’aidant à se relever, ses élèves lui dirent :

"Mais, très sainte et noble maîtresse, comment, nous qui refusons la violence, pouvons nous nous opposer à celle des autres ?"
(…)
Ne soyons pas comme la tribu des Bisounours, qui n’a pas su comprendre que parfois les choses ne se passent pas comme il le faudrait, que nous ne devons pas attendre de Dieu qu’il nous protège, car il nous a donné la possibilité de le faire. Nous ne pouvons pas le remercier pour le libre arbitre et nous en remettre aveuglement aux événements. Rappelez-vous, juste après la destruction d’Onalyone, que cette tribut ayant suivit l’exode demanda à Dieu une oasis bien à elle, au centre du désert. Un endroit béni par Lui, où ils auraient tout à disposition et pourraient vivre de concours de beauté, de fêtes païennes et permanentes, et où nul ne leur imposerait rien d'autre que d'aimer et être aimé. Ils demandèrent tant et tant que Mhour leur répondit : « aide toi et le ciel t’aidera ».
Chacun a sa place, le soldat a sa place de la même manière pour aider la construction de l’Eglise, mais il a une grande responsabilité. Car comme le bûcheron ne doit pas couper d’arbre si nul n’en a besoin, le soldat ne doit pas faire couler le sang inutilement.


L’histoire est édifiante !
Sainte Kyrène mourut en martyre. Les soldats du Très-Haut ont une noble mission et s’exposent aux pires dangers. Honorons les aujourd’hui et prions aussi qu’un jour ils ne soient plus nécessaire et que s’accomplissent le vœu de Christos : " Mais vous allez vous aimer les uns les autres, au nom de Dieu !"
Entonnons ensemble le credo aristotélicien et réjouissons-nous des faveurs et des coups de boutoirs du hasard, qui sont le lot de notre liberté, don magnifique du Très-Haut !


Citation:
Je crois au Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’a créé la parole qui bouscule les silences infinis de la bêtise,
Avec ses syllabes poétiques et douces qui font s’amouracher les âmes les plus ingrates,
Qu’a aussi fabriqué les mots dégoulinant de fiel,
Pour que les plus aventureux et les plus curieux d’entre les hommes, et les femmes aussi,
Puissent s’essayer, parfois à la méchanceté, le plus ordinairement à la médiocrité et à la bassesse,
Et en revenir, la larme au groin et le sourire en coin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un sacré Grec, un adepte de la parlotte, qui donnait de belles leçons,
D’abord à ses géniteurs Nicomaque et Phaetis,
Puis à tous les passants qui passaient sans savoir par ses chemins,
Et qui reçurent pêle-mêle, sagesse et révélations sur les lois divines de l'Univers.

Je crois aussi en Christos, un autre bavard indiscipliné,
Né de Maria et de Giosep, un couple plutôt taiseux.
Il a voué sa courte vie à nous raconter le Soleil et la Lune,
Comment qu’il fallait faire pour se dorer la pilule grâce au premier,
et éviter les froides caresses, parfois bien tentantes, de l’autre.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

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Evêque in partibus de Tarse
Guisan
Guisan répéta le Credo:
Je crois au Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’a créé la parole qui bouscule les silences infinis de la bêtise,
Avec ses syllabes poétiques et douces qui font s’amouracher les âmes les plus ingrates,
Qu’a aussi fabriqué les mots dégoulinant de fiel,
Pour que les plus aventureux et les plus curieux d’entre les hommes, et les femmes aussi,
Puissent s’essayer, parfois à la méchanceté, le plus ordinairement à la médiocrité et à la bassesse,
Et en revenir, la larme au groin et le sourire en coin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un sacré Grec, un adepte de la parlotte, qui donnait de belles leçons,
D’abord à ses géniteurs Nicomaque et Phaetis,
Puis à tous les passants qui passaient sans savoir par ses chemins,
Et qui reçurent pêle-mêle, sagesse et révélations sur les lois divines de l'Univers.

Je crois aussi en Christos, un autre bavard indiscipliné,
Né de Maria et de Giosep, un couple plutôt taiseux.
Il a voué sa courte vie à nous raconter le Soleil et la Lune,
Comment qu’il fallait faire pour se dorer la pilule grâce au premier,
et éviter les froides caresses, parfois bien tentantes, de l’autre.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

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---fromFRjeahne
Jeahne hocha la tête en écoutant Monseigneur Scarpia . Puis elle récita le credo et quitta la basilique pour s'en retourner à Lausanne, le coeur un petit peu plus léger.
Citation:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

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In medio stat virtus
Ex sergent d'arme du Temple , en proie au doute
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J'entends ta voix dans tous les bruits du monde.(P.Eluard)
Scarpia
Messe du 9 mars de l’an de grâce 1456 en la Basilique Sainte-Concorde de Berne

Monseigneur Scarpia était en grand équipage.
Une houppelande richement ornée, une toque, une monture peignée et arborant plumes et blasons, voilà qui surprenait à son passage les rudes Helvètes plantés au bord des chemins que l’étrange apparat empruntait.
Et que dire de ce qu’on en dit à Berne lorsque le surprenant assemblage parcourut la cité ? et encore, on n’en dit point une once de que l’on pensait, et on en pensait pas moins.

Bref, Son Excellence Scarpia dirigea son cheval, car ça en restait tout de même un, et son escorte, toute dressée de piques et de casques, sans compter les arbalètes et autres attirails, vers la Basilique Sainte-Concorde.

Il descendit tant bien que mal, et plutôt mal, et cela rassura les Helvètes qui ne retinrent point leur soupir d’aise. Enfin, malgré l’encombrement, le prélat pénétra dans la nef et entreprit de préparer l’église pour la messe, après avoir accompli quelques dévotions.

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Evêque in partibus de Tarse
Guisan
Guisan vit le cortège episcopal fort bien accoutré arrivé devant la Cathédrale quasiment au même moment que lui. Il vit Monseigneur Scarpia, Guisan n'osa pas entrer avant l'Evêque et sa suite.
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Scarpia
Le brasier était allumé et le feu illuminait l’édifice, l’embrasant d’une chaleur toute mystique. La pierre taillée posée sur le sol en était irradiée. L’encensoir embaumait l’air de douces vapeurs, et la vasque glougloutait à nouveau d’eau pure.
Les quatre éléments aristotéliciens étaient bien là. Ils s’uniraient autour du cinquième élément, l’Ether, que les âmes présentes à la messe incarneraient.

Monseigneur Scarpia salua les fidèles qu’il reconnaissait et eût un regard chaleureux pour messire Guisan si dévot. Il monta enfin en chaire.


Chères Helvètes, chers Helvètes, chers hôtes,

Qui a dit ?

« Si vous vous demandez ; Qui suis-je ? d’où viens-je ? où vais-je ? Alors vous pouvez vous répondre à vous même : Je suis moi, je viens de chez moi, et j’y retourne. »

Qui l’a dit ? je vous le demande mes amis !
Un écervelé ? une tête de linotte ? un empêcheur de tourner en rond ? un rond de cuir ? un dur à cuir ?
Pas un homme de cabinet mes chers Aristotéliciens, et vous le savez ! pas un voyageur immobile, mais un coureur du monde, si précoce qu’il trépassa à l’âge où d’autres s’éveillent tandis que leur ventre prend naissance ! qu’ils s’adonnent à la natation et ils n’auront point de ses poignets que par pudeur ou par délicatesse on nomme d’amour !
Mais enfin, je m’égare, revenons à notre homme, le Premier Prophète pardi !
Quelle leçon il nous fait là sous forme de ce qui pourrait apparaître abscons pour les plus mal embouchés ou pour ceux qui ont fait sauté trop de bouchons, ce qui revient au même finalement !
Foin des grandes questions métaphysiques qui ne sont que des pauses d’écorchés de bac à sable ! nous sommes la réponse à nos questions. En nous il y a le bien et la foi.
On peut bien parcourir des distances incroyables, nous demeurons nous-mêmes toujours.

Souvenez-vous de Sypous qui se demande justement qui il est, d’où il vient et où il va…


Citation:
Ce décor pouvait ressembler à un paysage terrestre, mais les montagnes et l’herbe étaient couleur de sang. Le soleil brûlait juste au-dessus de la plaine. Il emplissait la moitié du ciel et semblait être collé à la lune. Il se découpait dans une nuit étoilée qui semblait peser de tout son poids sur moi. Je remarquai un vertigineux pic bleu qui s’élevait au milieu de la plaine, qui atteignait le gigantesque astre de jour. A son pied se trouvait une grande construction de bois. Je décidai d’avancer, afin de rejoindre ce doigt de pierre pointé vers le haut. Mais, à mi-chemin, je compris que je ne pouvais l’atteindre.

En effet, tout autour du pic bleu, sur des centaines de lieues alentour, des milliers de damnés se battaient comme des forcenés. Ils n’avaient pas la moindre pitié les uns envers les autres. Chaque occasion était bonne pour arracher un membre à son adversaire. Lorsque les armes et les poings ne suffisaient plus, les dents prenaient le relais. Alors, sortant de la gigantesque mêlée, un énorme taureau avança vers moi. En dessous de ses yeux injectés de sang, des flammes sortaient de ses narines. Il me dit: “Je suis Léviathan, Prince de la Colère. Gabriel, Archange de la Tempérance, est mon opposé. Celui qui s’abandonne à la haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition vient rejoindre les rangs de mes damnés.”


Edifiant non ? à quoi bon se rendre en ce lieu : tempérance et colère sont en Sypous. Notre voyageur a en lui les moyens de choisir le seul chemin qui vaille, grâce à la foi, et qui est intérieur évidemment…

C’est pas tout ça chers Helvètes et chers voyageurs, mais je suis pasteur, je viens de Sion et je vais à Genève, avec fanfreluches et breloques pour l’intronisation de notre nouvel évêque helvète, Son Eminence Lorgol, le Camerlingue de la Sainte Eglise !

Récitons le credo, serrons-nous la pince, engloutissons quelques brioches, et à la revoyure !


Citation:
Je crois au Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’a créé la parole qui bouscule les silences infinis de la bêtise,
Avec ses syllabes poétiques et douces qui font s’amouracher les âmes les plus ingrates,
Qu’a aussi fabriqué les mots dégoulinant de fiel,
Pour que les plus aventureux et les plus curieux d’entre les hommes, et les femmes aussi,
Puissent s’essayer, parfois à la méchanceté, le plus ordinairement à la médiocrité et à la bassesse,
Et en revenir, la larme au groin et le sourire en coin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un sacré Grec, un adepte de la parlotte, qui donnait de belles leçons,
D’abord à ses géniteurs Nicomaque et Phaetis,
Puis à tous les passants qui passaient sans savoir par ses chemins,
Et qui reçurent pêle-mêle, sagesse et révélations sur les lois divines de l'Univers.

Je crois aussi en Christos, un autre bavard indiscipliné,
Né de Maria et de Giosep, un couple plutôt taiseux.
Il a voué sa courte vie à nous raconter le Soleil et la Lune,
Comment qu’il fallait faire pour se dorer la pilule grâce au premier,
et éviter les froides caresses, parfois bien tentantes, de l’autre.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !


Tandis que les fidèles reprenaient le credo, Monseigneur Scarpia, en les accompagnant de sa suave voix, descendit de sa chaire et vint rejoindre les rangs des croyants.
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Evêque in partibus de Tarse
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