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[RP CULTE]Basilique Sainte-Concorde /Basilika Heiligen-Stimm

Scarpia
Messe du 11 novembre de l’an de grâce 1455 en la Basilique Sainte-Concorde de Berne

Monseigneur Scarpia avait à nouveau parcouru les vallées et les cols qui séparaient Sion de Berne, et dans le haut lieu de culte des habitants de la capitale de Berne, il officia au milieu de celles et ceux qui étaient là dans les décombres.

Chères Helvètes, chers Helvètes, chers colporteurs et voyageurs,

L’Eglise ce n’est pas que les prélats ou les curés ! l’Eglise c’est vous, et vous et encore vous, et moi bien sûr !

Tant de boueuses personnes, de bancales et infortunées créatures du Très-Haut, et des hommes et des femmes insipides à foison évidemment, des gens moyens, accaparés par la vie de tous les jours, par les soucis quotidiens, et enfin des esprits brillants et savants, sans exclure les fats et les importants qui se croient plus hauts que leurs séants.

Et tout ça, ça fait une grande Eglise, unissant des âmes chacune aussi précieuse et unique qu’une autre !

Etonnant non ? renversant même ? Aristotélicien et divin tout simplement !

Et tout ça pour quoi ? pour aimer, triple corne de licorne !
Car le message des Deux Uniques Prophètes est amour et ne vise qu’à aimer au mieux !
Evidemment c'est un amour exigeant, un amour de la vie avec ses plaisirs, mais sans excès, un amour des vertus qui nous rendent plus aimant avec les autres et à l'égard du Très-Haut !

Même la Congrégation de la Sainte Inquisition n'agit que par amour du très-Haut et des hommes pour éviter l'égarement les Aristotéliciens et les protéger des séides de la Créature-Sans-Nom...

Si le mariage, l'union de deux êtres qui s'aiment et récolteront bientôt le fruit braillard de leurs entrailles, est un sacrement, si la prêtrise, l'union extatique et absolue d'un fanatique mesuré avec le Très-Haut, est également un sacrement, ne sont-ce pas là deux illustrations de la valeur de l'Amour aux yeux du très-Haut ?

Enfin, c'est ce que je sais, et je ne suis pas le plus savant de notre Sainte Eglise il est vrai.

A propos de savant de Notre Eglise, évoquons ensemble la geste de Saint-François, narré dans notre Livre des Vertus.


Citation:
Au début, personne ne voulait nous recevoir ... Il faut dire que cela faisait pas mal de temps que nous étions sur les routes et nous ne sentions pas tellement la rose. Et puis pourquoi le Pape recevrait-il un groupe de gueux ? Mais comme je l'ai dit, parmi nous, il y avait de jeunes nobles et il n'eut pas été de bon ton de les négliger ... d'autant que leurs parents auraient voulu que le Saint Père les fasse revenir à la raison. C'est pourquoi Innocent III accepta de nous recevoir. (…)

Lorsque nous entrâmes au Vatican, nous fûmes impressionnés par la splendeur de ce lieu ... Tous ces jardins, ce marbre, ces pièces aux proportions impressionnantes ... Enfin, ce trône où était assis Innocent III devant lequel nous nous mîmes immédiatement à genoux. Avant que Frère François ait pu ouvrir la bouche afin d'expliquer pourquoi nous étions là, le Pape nous expliqua que l'Eglise devait être puissante afin de mieux gouverner les âmes pour les guider vers la foi en Dieu. Elle devait donc être riche et prospère et tous ceux qui étaient riches ou nobles se devaient de la servir dans ce but de leur mieux. (…) Puis il nous congédia. La Curie était satisfaite. Le Pape n'avait pas écouté ces jeunes inconscients qui prônaient la pauvreté ...

Mais le lendemain, alors que nous nous préparions à nous en aller, déçus de cet accueil, le Pape nous rappela à notre grande surprise ... Il nous expliqua que durant la nuit, il avait fait un rêve qui l'avait fortement impressionné. Dans celui-ci, il avait vu une grande église commencer à s'effondrer puis François était venu et s'était mis à la place de l'un de ses piliers de marbre et avait retenu tout l'édifice qui ainsi ne s'était pas écroulé. Innocent III voulait à présent entendre ce que François avait à lui dire.


Ainsi l’Eglise a besoin de tous !
Qu’avait-il donc à lui dire ?

Nous le verrons la semaine prochaine, si vous le voulez bien, et si l’envie me pique de vous causer encore de ce cher Saint-François.

Allons, entonnons ensemble le credo aristotélicien et réjouissons-nous des dons du Très-Haut !


Citation:
Je crois au Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’a créé la parole qui bouscule les silences infinis de la bêtise,
Avec ses syllabes poétiques et douces qui font s’amouracher les âmes les plus ingrates,
Qu’a aussi fabriqué les mots dégoulinant de fiel,
Pour que les plus aventureux et les plus curieux d’entre les hommes, et les femmes aussi,
Puissent s’essayer, parfois à la méchanceté, le plus ordinairement à la médiocrité et à la bassesse,
Et en revenir, la larme au groin et le sourire en coin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un sacré Grec, un adepte de la parlotte, qui donnait de belles leçons,
D’abord à ses géniteurs Nicomaque et Phaetis,
Puis à tous les passants qui passaient sans savoir par ses chemins,
Et qui reçurent pêle-mêle, sagesse et révélations sur les lois divines de l'Univers.

Je crois aussi en Christos, un autre bavard indiscipliné,
Né de Maria et de Giosep, un couple plutôt taiseux.
Il a voué sa courte vie à nous raconter le Soleil et la Lune,
Comment qu’il fallait faire pour se dorer la pilule grâce au premier,
et éviter les froides caresses, parfois bien tentantes, de l’autre.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

_________________

Evêque in partibus de Tarse
Neocor
Le vieil abbé avait fait porter message par son pigeon qui mêritait retraite depuis bien longtemps... Aussi il ne pouvait venir à l'idée d'aucun de faire reproche à ce volatile d'avoir souhaité prendre quelque repos en chemin... Quand le message arriva, la Messe était terminée !

Grattant avec la dernière énergie, il parvint à se faufiler dans une des brêches de la porte et déposa son message... On pouvait y lire :


Monseigneur, Son Excellence à laquelle je dois tant, permettez que je vous souhaite une Messe radieuse, célébrée dans la plus grande amitié...
Vostre Dévoué Neocor, Seigneur de Bollengo.

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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.
Scarpia
Monseigneur Scarpia vint comme il en avait l'habitude à Berne et se présenta devant les ruines de la Basilique Sainte-Concorde.

Allait-il y célébrer la messe dans le froid vif au milieu des pierres effondrées et les éboulis ?

Il s'enfonça profondément dans sa houppelande et décida d'attendre. Un pasteur sans ouailles n'avait pas à se démener en vain.

Il s'adonnerait à ses dévotions au cas où nul Helvète ne pointerait son nez, rougi par le froid, en ce saint lieu...

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Evêque in partibus de Tarse
---fromFRAnonymous
El Llop voyait Msg Scarpia devant l'ancienne bâtisse. Il s'approcha de lui en regardant toujours les pierres étalées devant lui.

Belles ruines... N'est ce pas? C'est vraiment dommage.

Il se tourna vers le visage de l'homme.

Allez vous effectuer votre office Monseigneur? Je ne suis même pas baptisé mais peut-être ne rougirez vous pas d'un si imparfait public.

Il observa à nouveau les ruines et soupira.
Neocor
Le vieil Abbé sortit du sentier et se dirigea vers son Archevêque... Il avait laissé sa mule plus bas, les derniers contours du chemin l'ayant obligé à cheminer à pied...

Il vit Monseigneur avec Sire Llop et s'approcha d'un pas lent et fatigué...
Il s'agenouilla devant Monseigneur Scarpia, attendant que celui-ci lui permette de se redresser....


Monseigneur, mon berger, dictes donc cette messe ou pour le moins, engagez nous à chanter un Credo...
Atila
En voyant parmi les ruines Monseigneur Scarpia s'enfoncer profondément... dans sa houppelande pour se protéger du froid, Atila se demanda quel temps pouvait-il faire à Rome... Tempête, bourrasque ou éclaircissements ?

Ne souhaitant pas rester dans ses pensées, il s'avança timidement vers lui pour lui poser la question...

Bonjour Monseigneur ! quel temps de chien ! ce n'est pas un temps à laisser un gueux dehors n'est-ce pas ?

J'ai visité Rome avec des amis helvètes au mois de juin dernier, c'était chaud dites moi... Euuh pardon ! je voulais dire que la chaleur était étouffante... Quel temps peut-il bien faire maintenant à cette époque de l'année à Rome ?
_________________

LJS a écrit: "si on a pris le temps de coder les révoltes et les bandits, c'est pour que les joueurs se révoltent et jouent les bandits."
Scarpia
Monseigneur Scarpia fut fort aise de sentir un peu de chaleur humaine et une foi qui rappelait l'amitié Aristotélicienne des grandes assemblées fraternelles qu'il avait connu à Lausanne, et qu'il connaissait encore dans certains de ses déplacements ici ou là, et bien sûr dans son Couvent de Bruz.

Père Neocor, vous vous êtes donné bien de la peine pour parvenir jusqu'ici loin de votre paroisse ! Redressez-vous donc mon ami et enquerons-nous ensemble de notre pélerin qui n'est point baptisé et qui pourtant porte aux choses spirituelles et aux lieux sacrés un tel intérêt!

Puis il se tourna vers le président du parlement helvète, fin savant en grec ancien désormais également.

Quel honneur messire Attila ! Rome est une grande famille avec ses heurts parfois mais aussi beaucoup d'amour !

Monseigneur Scarpia tendit le bras à messire Llop.

Approchez-vous donc messire et venez répondre à mon salut fraternel!
Ainsi vous n'êtes point un Aristotélicien ? d'où venez-vous donc par une si froide journée ?

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Evêque in partibus de Tarse
Atila
Citation:
Quel honneur messire Attila ! Rome est une grande famille avec ses heurts parfois mais aussi beaucoup d'amour !


A cette parole, Atila devait réagir...

Certes Monseigneur ! mais voyez-vous, parmi cette grande famille dont vous faites écho, vous avez un criminel qui est toujours en vie... Cet évêque a détruit la mienne, il a dispersé mes deux enfants qui étaient en bas âge que je n'ai jamais revu depuis cette époque et a conduit par ce fait mon épouse dans une mort lente dûe au désespoir.

Cette cruauté sans nom me réveille toutes les nuits, je cauchemarde... Je hurle... Je crie justice depuis des années mais rien ne se passe, j'en ai presque perdu la foi... Seule une femme que j'ai connu en Helvétie après des années de veuvage me donne son amour qui me permet de me maintenir en vie.

Pardonnez-moi ! je m'égare, ce n'est ni le lieu ni le moment mais si vous avez une prière à faire voulez-vous bien vous tourner vers ces êtres innocents maintenant disparus.

Ma douce et tendre épouse feu Géromine mère exemplaire et Aristotélicienne qui a beaucoup donné pendant des années dans une université du royaume de France en tant que Rectrice.

Mes enfants disparus Angélique et Alkaïr.

Sans attendre la réponse de Monseigneur Scarpia, Atila reparti en cachant son dégoût et sa haine...
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LJS a écrit: "si on a pris le temps de coder les révoltes et les bandits, c'est pour que les joueurs se révoltent et jouent les bandits."
Neocor
Le vieux Prêtre assistait impuissant à cette colère qui semblait ne jamais devoir se tarir... Il garda son sang froid, essayant de comprendre la douleur de cet homme...

Mais était-ce une raison pour ainsi apostropher Monseigneur ? Ainsi, Neocor resta prostré...
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.
Scarpia
Monseigneur tenta de retenir en vain l'homme si diminué par la bile et le ressentiment que devenait Atila et qu'il n'avait pas su voir.

Revenez messire, abandonnez-vous aux valeurs aristotéliciennes en ce lieu consacré, et redevenez grand, redevenez un homme !
Je prierai pour vos chers disparus...


Comme l'homme était faible lorsque les démons s'emparaient de lui... Monseigneur Scarpia en fut un instant attristé...
Mais son oeil fut très vite diverti par la mine décomposée de son cher Neocor et il ne put s'empêcher de sourire pour rendre à celui-ci et au monde la dimension de réjouissance que le Très-Haut savait parfois offrir...

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Evêque in partibus de Tarse
Scarpia
Ce dimanche, la chose était entendue, Monseigneur Scarpia célébrerait l'office en la Basilique Sainte-Concorde.

Il avait passé la semaine à coordonner les efforts d'artisans venus de Savoie pour restaurer les ruines de la Basilique. Puisqu'aucun Helvète ne s'était proposé, le devoir d'un serviteur de l'Eglise Universelle était de solliciter le concours fraternel de tous ceux qui, Aristotélciens, avaient à coeur, l'harmonie spirituelle du monde qui passait par la tenue de lieux de culte chaleureux et dignes.

C'est en ce lieu, où il était demeuré toute la semaine, qu'il appelerait à l'unité des Helvètes et qu'il apporterait le réconfort de la Vraie Foi aux Habitants de Solothurn malmenés et à l'ensemble des Helvètes forcément blessés et esseulés par cette apparente amputation spirituelle.

Monseigneur Scarpia espérait le venue nombreuse de tous les croyants de la Suisse afin de renouer les liens fraternels en ce lieu éloigné des furies du monde. Ici pourrait recommencer la Reconquête, la seul qui vaille, celle des âmes.

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Evêque in partibus de Tarse
Scarpia
Messe du 2 décembre de l’an de grâce 1455 en la Basilique Sainte-Concorde de Berne

Monseigneur Scarpia monta sur la chaire encore branlante de la Basilique. Il y avait dans la nef encore éventrée et ouverte au vent glacial, il l’espérait, des petites gens, des soldats armés par le Très-Haut, et des dirigeants.

Chères Helvètes, chers Helvètes, chers colporteurs et voyageurs,

Les temps sont chaotiques ! les jours sont turbulents ! les harpies et les mécréants pullulent ! l’Helvétie est gangrenée par la bêtise, par le mensonge, par le matérialisme !

Rasons tout ! diront certains, et édifions dès à présent un avenir nouveau sans barreaux aux fenêtres après avoir déversé à grandes eaux le sang souillé des sacrilèges et des blasphémateurs, des médiocres sicaires abrutis de mélasse soi-disant religieuse !

Solothurn a sombré dans les abîmes de l’ignorance crasse et de la férocité aveugle ! mais Solothurn est une part de nous-mêmes chers Helvètes ! C’est la Suisse ! C’est une part du monde créé par le Très-Haut !
Et dans cette parcelle de la Création, des âmes pures, des savoirs précieux, des cœurs égarés dans mille tourments, errent et attendent la main salvatrice et la main miséricordieuse de l’Eglise Aristotélicienne.

La conduite d’un Aristotélicien est exigeante. On ne badine pas avec la morale quant on est pieux. Le plaisir a mille saveurs et emplit d’autant de joies quand on s’éprend des vertus aristotéliciennes.
Et le Très-Haut, et son humble et droite servante, l’Eglise, accueillent toutes les créatures, jugent, pardonnent, et tracent pour chacun la voie merveilleuse d’une vie sans ampoules aux mains qui labourent et sans tours de reins !

Le jour est approprié. Entendez ce passage du Livre des Vertus consacrée aux vertus qu’oublièrent un jour les hommes et à l’histoire qui advint dans Pré-Histoire V - Le roi du péché


Citation:
Cela dura des semaines et des mois. La débauche des humains n’avait plus de limites. Plus aucun, alors, n’avait la moindre intention de travailler. La violence et le stupre étaient leur pain quotidien. Les greniers furent jetés à bas et tous se battirent pour récupérer le plus possible de denrées. Ils ne voulaient plus que s’abandonner à leur excès pour les choses matérielles.

Tous se méfiaient les uns des autres. Le moindre prétexte était bon pour recommencer leur ode à la violence. Lorsque l’un, poussé par la gourmandise, enviait les nourritures que l’autre possédait et tentait de les lui dérober, l’autre, poussé par l’avarice, répondait par la violence. Plus personne ne se parlait, sinon en se menaçant et en s’insultant.

Les hommes et les femmes ne regardèrent plus vers les étoiles. Le péché avait prit le contrôle de leur vie. Ils avaient oublié jusqu’à l’existence même de Dieu et ne ressentaient plus son amour. Ils n’aimaient plus que les plaisirs malsains du péché. Sans Oane pour la leur rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie.

Leur seul interlocuteur était la créature à laquelle Dieu n’avait pas donné de nom. Elle exultait de bonheur, pensant avoir enfin démontré au Très Haut que sa réponse était la bonne et que celle d’Oane était fausse. Selon elle, le fort devait dominer le faible et le faible se soumettre au fort. Elle niait la puissance de l’amour comme sens de la vie et détestait Oane pour la pureté de sa foi.

Elle fut la seule à s’être rappelé qu’il avait été enterré au centre de la cité. Pour le défier, elle alla sur sa tombe et en renversa la pierre tombale. Elle déterra le cadavre d’Oane et dansa une nuit entière, piétinant son corps, en chantant sa joie d’avoir détruit son oeuvre. Tout autour d’elle, la ville était en flammes, alors que les humains se battaient, se violaient, se tuaient et se torturaient mutuellement. L’heure du triomphe semblait être venue pour la créature que Dieu n’avait pas nommée.

Elle alla dans les mines récupérer ce dont elle avait besoin pour se forger sa couronne de reine de la Création. Elle était faite d’or, d’argent, de diamants, de rubis, d’émeraudes et de tout ce qu’on pouvait trouver de plus précieux au monde. Son poids témoignait de l’orgueil et de la haine envers les hommes et les femmes qu’avait développés la créature que Dieu n’avait pas nommée. Et celle-ci était la seule à lever les yeux au ciel, mais c’était pour afficher son sourire de triomphe envers Celui dont elle attendait l’aveu d’échec.

Alors, Dieu voulut donner une grande leçon à ces humains, qui l’avaient trahi. Le ciel se fit noir au-dessus de la communauté et les vents soufflèrent avec force. Il leur dit: “Alors que je vous ai donné mon amour, vous vous en êtes détournés, préférant écouter les paroles de la créature à laquelle je n’ai pas donné de nom. Vous avez préféré vous abandonner aux plaisirs matériels plutôt que de me rendre grâce.”

Il ajouta: “J’ai créé pour vous un lieu appelé Enfer, que j’ai disposé dans la lune, où les pires d’entre vous connaîtront une éternité de tourments pour les punir de leurs péchés. Dans sept jours, votre cité sera engloutie dans les flammes. Et ceux qui y seront restés passeront l’éternité en Enfer. Cependant, Je suis magnanime, et ceux d’entre vous qui sauront faire pénitence passeront l’éternité dans le soleil, où se trouve le Paradis.”


Allons, entonnons ensemble le credo aristotélicien et réjouissons-nous des dons du Très-Haut !

Citation:
Je crois au Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qu’a créé la parole qui bouscule les silences infinis de la bêtise,
Avec ses syllabes poétiques et douces qui font s’amouracher les âmes les plus ingrates,
Qu’a aussi fabriqué les mots dégoulinant de fiel,
Pour que les plus aventureux et les plus curieux d’entre les hommes, et les femmes aussi,
Puissent s’essayer, parfois à la méchanceté, le plus ordinairement à la médiocrité et à la bassesse,
Et en revenir, la larme au groin et le sourire en coin.

Je crois en Aristote, son prophète,
Un sacré Grec, un adepte de la parlotte, qui donnait de belles leçons,
D’abord à ses géniteurs Nicomaque et Phaetis,
Puis à tous les passants qui passaient sans savoir par ses chemins,
Et qui reçurent pêle-mêle, sagesse et révélations sur les lois divines de l'Univers.

Je crois aussi en Christos, un autre bavard indiscipliné,
Né de Maria et de Giosep, un couple plutôt taiseux.
Il a voué sa courte vie à nous raconter le Soleil et la Lune,
Comment qu’il fallait faire pour se dorer la pilule grâce au premier,
et éviter les froides caresses, parfois bien tentantes, de l’autre.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !


Que s'approchent celles et ceux qui sollicitent la bénédiction de l'Eglise pour leurs actions pieuses passées et celles à venir...
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Evêque in partibus de Tarse
Neocor
Le très vieux Curé Neocor assistait cette fois à cette Messe célébrée par Monseigneur et il était déjà plein de contrariétés avant que l'Office ne commence... C'est peu dire qu'il bût les paroles de l'Archevêque tout en branlant du chef, un peu à la manière d'une anesse...

Chaque phrase augmentait sa colère, et il n'avait en cet instant qu'un seul regrêt : que sa fonction le prive de ses armes ! Ah, s'il avait pu, il serait allé quérir ses Frères de l'OCF et les Averroistes de Solothurn n'auraient eu d'autre choix que de faire machine arrière...

Il chanta le Credo d'une voix éraillée par la contrariété. A la fin de l'Office, il s'approcha de Monseigneur Scarpia et lui tint ce langage :


Monseigneur, Son Excellence, celà ne peut durer. l'Evêque concerné ne semble point décidé à trancher dans le vif ! Serait-ce possible que vous lui offriez mes services afin qu'exceptionnellement, dans ma charge de Procureur, j'aille montrer un peu à ces impies de quel bois nous nous chauffons ?

Je le sais, c'est problématique... Mais je ne peux supporter une indignité pareille ! Je vous en prie Monseigneur, faites quelque chose... Ce mal risque de s'agrandir si nous ne le tuons point dans l'oeuf !


Neocor avait des éclairs dans les yeux... Il connaissait d'avance les difficultés dans lesquelles il mettait son Archevêque... Il attendit, pas calmé pour un brin.
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.
Mrgroar
La situation en Helvétie était de pire en pire. Depuis que Mrgroar était parti en voyage d'études théologiques à travers les Royaumes, il avait reçu de nombreux courriers de fidèles qui se plaignaient de révoltes provoquées par des hérétiques de tout poils et d'autorités officielles un peu trop laxistes. Son retour temporaire avant de repartir pour Bourges où il venait d'être nommé archevêque devait lui permettre quelques dernières actions, aussi il s'était rendu à Berne où il savait que depuis de nombreux mois son frère Scarpia célébrait un office dominical plus qu'original puisqu'ayant lieu dans un édifice partiellement reconstruit.

Mais il arriva en retard. Aussi il attendit la fin avant d'aller rejoindre ses collègues.

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Grotte de MrGroar (Cartes, Guides...) - Ecrire un article dans ma Grotte
Scarpia
Un convoi louvoya avec difficulté sur les routes qui menaient à Berne. Il y avait là plusieurs mules lourdement chargées de poutres et autres charpentes et deux chariots épuisés par un amoncellement de pierres taillées.

Monseigneur Scarpia galopait autour du convoi et vérifiait sans cesse l'état d'avancement de l'équipée et la bonne tenue des bêtes et des convoyeurs.

Enfin, tout ce petit monde s'arrêta sur le parvis de la Basilique Sainte-Concorde, devant les ruines de la Maison du Très-Haut.

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Evêque in partibus de Tarse
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