Anastriana
Ana ouvre les yeux dans une pièce qui n'est clairement pas habituelle à son réveil.
Petit frisson, il fait un peu frisquet.
Couchée sur un tapis de laine, devant une cheminée, elle baille et s'étire. Elle déteste se réveiller dans ses habits de la veille, pouah!
A côté d'elle est étendu le jeune rouquin qui l'a écoutée babiller une bonne partie de la nuit avant de céder lui-même au sommeil.
Alors Ana s'était endormie à son tour, en regardant les intéressants dessins formés par les noeuds du bois des poutres au plafond. Et c'est pendant qu'elle voyait un mouton qui courait après un loup - Ana peut être très, très imaginative, imaginez donc ce qu'elle voit dans les nuages - qu'elle avait trouvé le chemin vers Morphée.
Le jeune artiste lui avait proposé de venir discuter toute la nuit chez lui, ce qu'elle avait accepté avec joie, étant donné que le manoir était vide et triste depuis que Brunehilde, Jean, et les enfants, étaient partis.
Ceci en tout bien tout honneur, cela va sans dire. De toute façon il était connu qu'Ana se fichait bien du qu'en dira-t-on. Et ils n'avaient effectivement fait que discuter, la jeune femme ayant entre autre écouté avec intérêt la description de l'enfance du rouquin.
Elle se lève sans bruit, et aide le feu à repartir dans l'âtre. Bientôt les flammes viennent lécher une large bûche, et réchauffent la pièce.
Ceci fait, elle se prépare un gobelet de lait, en regardant le jeune homme toujours plongé dans un profond sommeil. Elle sourit, se demandant de quoi il pouvait bien rêver.
Elle s'affale dans un fauteuil, et s'apprête à siroter le breuvage.
Mais une fois le lait sous le nez, elle est prise d'un violent haut le coeur, dégoutée par l'odeur.
"Pouah! Mais c'est pas possible, il est plus frais son lait ou quoi?"
Elle tente d'y tremper ses lèvres, et bien que le goût semble tout à fait normal, d'un lait qui n'aurait pas tourné, elle est complètement révulsée par l'odeur. Prise de nausée, elle laisse le gobelet sur la table non loin, et s'empresse de sortir prendre l'air.
Sitôt dehors, une nouvelle vague nauséeuse l'étreint, et elle laisse ses tripes se vider avec assez peu d'élégance il faut bien le dire. Mais ça soulage.
"Allons bon, j'ai dû manger un truc faisandé, me voila bien tiens."
Elle sort son mouchoir avec dignité, et essuie sa bouche en tapotant ses lèvres. Ou comment retrouver un peu d'élégance malgré tout!
Elle entre à nouveau dans la chaumine, et griffonne un mot pour le rouquin.
Ceci fait, elle retourne dehors, et respire à plein poumon l'air hivernal avant de tousser bruyamment, keuf keuf keuf. Bah oui, l'air hivernal ça les brule, les poumons, idiote va!
Elle se dirige alors vers l'Hotel Dieu, afin d'y prendre un remède contre la vilaine intoxication alimentaire qui la rendait malade comme un chien.
Le teint livide, elle pousse la porte de l'entrée, et se prépare une décoction.
Notez que c'est utile d'être médecin. Vous pouvez vous faire votre propre diagnostic quand vous êtes malade!
Enfin...
A condition d'être suffisamment clairvoyant... N'est-ce pas Ana?
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Petit frisson, il fait un peu frisquet.
Couchée sur un tapis de laine, devant une cheminée, elle baille et s'étire. Elle déteste se réveiller dans ses habits de la veille, pouah!
A côté d'elle est étendu le jeune rouquin qui l'a écoutée babiller une bonne partie de la nuit avant de céder lui-même au sommeil.
Alors Ana s'était endormie à son tour, en regardant les intéressants dessins formés par les noeuds du bois des poutres au plafond. Et c'est pendant qu'elle voyait un mouton qui courait après un loup - Ana peut être très, très imaginative, imaginez donc ce qu'elle voit dans les nuages - qu'elle avait trouvé le chemin vers Morphée.
Le jeune artiste lui avait proposé de venir discuter toute la nuit chez lui, ce qu'elle avait accepté avec joie, étant donné que le manoir était vide et triste depuis que Brunehilde, Jean, et les enfants, étaient partis.
Ceci en tout bien tout honneur, cela va sans dire. De toute façon il était connu qu'Ana se fichait bien du qu'en dira-t-on. Et ils n'avaient effectivement fait que discuter, la jeune femme ayant entre autre écouté avec intérêt la description de l'enfance du rouquin.
Elle se lève sans bruit, et aide le feu à repartir dans l'âtre. Bientôt les flammes viennent lécher une large bûche, et réchauffent la pièce.
Ceci fait, elle se prépare un gobelet de lait, en regardant le jeune homme toujours plongé dans un profond sommeil. Elle sourit, se demandant de quoi il pouvait bien rêver.
Elle s'affale dans un fauteuil, et s'apprête à siroter le breuvage.
Mais une fois le lait sous le nez, elle est prise d'un violent haut le coeur, dégoutée par l'odeur.
"Pouah! Mais c'est pas possible, il est plus frais son lait ou quoi?"
Elle tente d'y tremper ses lèvres, et bien que le goût semble tout à fait normal, d'un lait qui n'aurait pas tourné, elle est complètement révulsée par l'odeur. Prise de nausée, elle laisse le gobelet sur la table non loin, et s'empresse de sortir prendre l'air.
Sitôt dehors, une nouvelle vague nauséeuse l'étreint, et elle laisse ses tripes se vider avec assez peu d'élégance il faut bien le dire. Mais ça soulage.
"Allons bon, j'ai dû manger un truc faisandé, me voila bien tiens."
Elle sort son mouchoir avec dignité, et essuie sa bouche en tapotant ses lèvres. Ou comment retrouver un peu d'élégance malgré tout!
Elle entre à nouveau dans la chaumine, et griffonne un mot pour le rouquin.
Ceci fait, elle retourne dehors, et respire à plein poumon l'air hivernal avant de tousser bruyamment, keuf keuf keuf. Bah oui, l'air hivernal ça les brule, les poumons, idiote va!
Elle se dirige alors vers l'Hotel Dieu, afin d'y prendre un remède contre la vilaine intoxication alimentaire qui la rendait malade comme un chien.
Le teint livide, elle pousse la porte de l'entrée, et se prépare une décoction.
Notez que c'est utile d'être médecin. Vous pouvez vous faire votre propre diagnostic quand vous êtes malade!
Enfin...
A condition d'être suffisamment clairvoyant... N'est-ce pas Ana?
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