[RP] La mathématique comédie

Si par une nuit du 10 décembre 1456 un voyageur croisait un homme sur les rues enneigés de Chalon, celui-ci aurait pu croiser l'unique Vicomte Vaxilart. Non pas par distinction particulière, mais unique dans le combat intérieur que se menait depuis longtemps raison et passion. Enfin, c'est ce qu'on aurait dit à l'époque, aujourd'hui, évidemment nous savons que cette lutte fit la manchette artistique de l'époque dites renaissante, à cette époque où la perception sincère n'avait aucune importance. Où l'on vendait pour la qualité et non pour l'emballage.

Mais parlons en de perception, car ceci est au coeur du coeur de l'homme. La vérité se veut-elle unique? Certainement vous aurait répondu le Vicomte quelques semaines plus tôt. Avant de se rendre compte qu'il y avait deux temps, deux mesures en Bourgogne. Il y avait: Les profiteurs abuseurs, et les pieux abusés. Il y avait les simple d'esprit, les marionnettes et les pêcheurs. Pourquoi fallait-il pêcher pour être clair voyant? Bonne question, même Aristote n'aurait su y répondre...

Vaxilart avait cela du Perceval, une naïveté exemplaire! Un espoir, une croyance qui le retenait du bout des doigts. Mais... En une soirée, avec un seul baisé, il s'était réveillé, avait vu la Bourgogne tel qu'elle est: peuplé d'engrangeur! Des engrangeur de blés, d'écus, d'amour, de titre, d'espoir, de conneries! D'orgueil, d'avarice, de désir! Et tous, tous sans exceptions, attirés par la luxure! La défaillance, la honte, l'honi, la lapidation publique, la boue boueuse crasseuse caverneuse! Voilà ce qui platonnait en cette Bourgogne! L'amour du spectacle, le goût du mouvement, de la haine, du combat! Bourgogne baroque! Bourgogne de rognures trogné de pommes!

Bourgogne pécheresse.

Lui même pêcheur, rêveur, illusionné! Où est ta raison Vaxilart? Dans le fond du pantalon? Et la voilà qui te remonte tel un haut le coeur! Une autre mal de mer? Une tempète purificatrice? Ne t'en fais pas, ils y sont tous passé! Énée, Dante, Don Quichotte, ils se sont fait purifier! Mais toi, toi du ne tiens que du pays d'U Lyss, et ton voyage en sera un de punition!

Armée de pacotille, il se dirigeait vers la mairie. Roy de Pacotille, Pape de Pacotille, Évêques de Pacotille, Duc de Pacotille! Tacot trafiquant de Pacotille! Des principes de Pacotilles, et des idéaux de pacotilles! Nu comme un ver, vide comme un verre, limpide comme un vers. Armée de son nom, seul verset de sa Bible, seul espoir de son livre des vertus. Même plus envie de jouer la mimésis...

En face de la mairie, c'est une baleine échoué, un Moby Dick pêché qui s'y tenait. Un monstre échoué, une espoir malsain évacué. Un point d'interrogation dessiné sur son torse, sur sa tête, sur sa main, sur son pied, sur sa jambe, sur son talon. Talonné par une foule d'idée, il se devait de séparer, ratifier, clarifier la vague qui l'emportait. Déjà il savait: L'armée, c'est terminé. Et immédiatement, c'était le tour du pêché, du premier, du seul, qui ait de l'importance à ses yeux! Comment pourrait-il se séparer de ce pêché? Ce pêché qui lui collait à la peau comme le moindre tic, comme le moindre réflexe, comme l'envie même de respirer!

Mais! Mais comment éviter l'affrontement? Tout s'était écroulé en si peu de temps, les vestiges de sa raison avaient-ils encore raison d'être? Il fallait mettre tout à plat pour rebâtir. Malheureusement, on ne fuit pas son passé...

*Toc toc toc* Il cognait à la mairie. Déjà, il se rapprochait, elle se rapprochait. Encore une fois, une vague d'espoir pour un vague espoir. Le coeur valsant, houlant, la douce sensation moutonné blanchâtre sortant des profondeurs de la mer, pour se heurter contre le roc de sa raison, contre la coque de sa passion.

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Il était tard en ce soir du 11 décembre, Lena travaillait à son bureau comme tous les soirs depuis des mois,elle mettait au clair la trésorerie de la mairie, puis inscrivait sur un parchemin, les achats qu'elle devait faire pour réguler le marché.

Puis ensuite elle s'attaquait aux dossiers de son autre charge, celle de préfet, elle préparait les actes d'accusation, lancait les procès.

Elle savait que ce soir, encore une fois, elle se coucherait très tard, elle avait encore son courrier à faire, mais elle aimait son travail, et la perspective de rentrer chez elle et de retrouver une maison vide et froide ne l'enchantée guère, elle aimait rester dans son bureau, la cheminée y dégageait un semblant de vie, les flammes douces et chaudes léchaient l'âtre noir, sous la chaleur du feu, des brindilles explosaient avant de retomber inerte sur le sol.

Elle sortit de sa contemplation, puis alors qu'elle allait reprendre son travail, elle entendit frapper à la porte.

Mais qui peut bien venir la déranger à cette heure !!!! devait elle répondre ou faire celle qui n'avait rien entendu....

Elle se leva de son siège malgré tout, c'était peut être une personne ayant un problème, ou un enfant malade, ou une victime de rakette, elle ne pouvait décidement pas laisser cette personne dehors dans le froid de cette nuit d'hiver.

Elle se passa sa main dans ses longs cheveux noirs, remit ses vêtements en place puis se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit d'un coup.

Elle le vit lui, l'ex Duc, celui qu'elle avait maudit lorsqu'il était dans l'armée, celui qui avait blessé des amis à elle. Mais elle lui avait pardonné car il n'était pas le seul fautif et puis il avait comprit son erreur et il avait démissionné.

Vax .... mais que fais tu là ? surtout à cette heure. As tu un problème ? Tu as besoin d'aide ?

Mais ne reste pas dehors !!!! entres !!! j'ai fait un bon feu dans la cheminée.

Elle se poussa pour le laisser entrer, se demandant ce qu'il lui voulait, elle referma la porte derrière lui, puis retourna s'asseoir à son bureau.

Elle lui montra un siège.

Tu peux t'asseoir, veux tu un verre de vin.....
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Le Vicomte était resté jusqu'ici silencieux. Il grelottait, de froid ou de crainte? Il n'en savait rien. Verre de vin? De quoi s'étendre encore longtemps, il n'en aurait pas la force. S'asseoir, comment pourrait-il se relever ensuite?

Il resta debout, et pris la main de Lenada.

-Lenada, attend. Je vais quitter Chalon. J'... J'aurais voulu, tellement voulu, partager plus de chose avec toi. Mais... La vie est ainsi faites, je crois? Je vous regarde de loin, je vous sens dans tous les fumets qui s'échappe de Chalon, cette ville et vous, et pourtant, j'ai beau m'y trouver, je ne m'y sens que plus éloigné!

Lenada, quel est se fossé qui nous sépare? Pourquoi tel désir ne puis être assouvit? Vous êtes mon asymptote, je tend vers vous, je m'étire, mais jamais je n'arriverai à vous serrer. Je me sens comme Dante à la poursuite de Béatrice... Vous êtes ce vers quoi je tends sans jamais pouvoir l'atteindre!

Je souffre de vous voir, de m'approcher de vous. Et malgré, malgré! Jamais je ne pourrai vous offrir le jonc! Je ne veux point déshonorer votre pureté de mon désir impur! Il n'y a que le mal en mes désirs, et cette passion!

Pardonnez moi!

Vaxilart s'y arrêta un temps, il lui faudrait désormais quitter. Ne pas tomber, si près de la déchirure. Tentez par le diable au milieu de l'aride Chalon, de cette ville sans âme, ni amour. Ville de haine, de défaite. Ville de pestiféré. Monseigneur M4dboris était arrivé trop tard, le venin de l'hérétique s'était déjà répandu au plus profond des âmes. Des âmes si noires, si lourdes, Christos pourrait-il les trainer jusqu'au paradis le jour du jugement dernier? Il le faudrait, la naïveté des hommes était à la base du mal même... Tous les hommes étaient parties de l'Unique. Les hommes étaient sa peau, devant résisté aux intempéries, au mal rampant et à l'humeur pècheresse.
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Il grelottait!!! avait il froid, peur, était il malade.... Lena le regardait, elle ne savait que dire, il avait refusé la chaise , le vin qu'elle lui avait proposé.

Enfin il prit la parole, les mots qu'il prononçait avaient du mal à sortir de sa bouche qui tremblait, puis soudain il lui dit

Elle le fixa se demandant si elle avait bien entendu, puis elle prit la parole

Tu vas.... enfin vous allez partir !!!! mais quand ? ou? pour faire quoi ? et pourquoi cette envie si rapide.

Je sais Chalon n'est pas vraiment gai en ce moment, c'est pourquoi moi aussi je range mon bureau pour laisser un endroit net au prochain maire, maisce n'est pas ne raison pour fuir!!!


Elle le fixa de ses grands yeux vert qui oscillaient entre la tristesse et la colère, elle retira sa main qu'il avait prise dans la sienne.

Tu ..... non vous fuyez cher Vicomte, vous ne partez pas je le répète " VOUS FUYEZ ", quoi, qui, je ne sais, mais vostre départ, moi je le considère comme une fuite.

Debout, face à lui, elle le défiait du regard. Il tremblait toujours, mais elle voulait une réponse , il ne sortirait pas de son bureau avant, elle se le promettait
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La fuite? Pour sûr, son âme fuyait de toute les fissures de sa carapace fragilisé. Carapace attendrit, tympan percée des chants acerbes et mélodieux des sirènes. Mais désormais, devant ce regard décharnu, ce regard pure de... d'il ne savait quoi. Ni de quelle puissance il s'était figé sur place. Comment aurait-il pu savoir qu'une gorgone serait si belle?

-Dame... Aucune fuite, je ne tiens qu'à protéger votre honneur de mes envies malsaines! Ce mal qui m'assaille sans cesse et qui ne me pousse qu'à vous enlacer dans une étreinte qui sera votre perdition!

Toujours là, figé, incapable de mettre un point à sa décision. Main dans la main, yeux dans les yeux, enchainés à un désir impossible.
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Lena le regardait sans vraiment bien comprendre. Il avait reprit ses mains entre les siennes. Quand elle ne le savait pas, elle se rappeler avoir retirer sa main de celle du Vicomte. A quel moment lui avait il reprit !!!!

Ils se fixaient toujours, se défiaient du regard, aucun des deux ne voulant baisser les yeux.

Puis toujours le regardant elle soupira et lui dit :

Proteger mon honneur ......, si vous saviez Vicomte combien ont voulu l'entacher, combien ont dit des choses pour se faire bien voir, jusqu'à un Bourgmestre se croyant le meilleur et Bourgogne m'accusant de vol, dommage pour lui j'ai la conscience tranquille...

Sachez aussi Vicomte que le quand dira t'on je m'en fiche, les rumeurs sont la pour faire parler les gens qui n'ont rien d'autre à faire.

Mais revenons à vous, je ne crois guère à vos paroles. Vous fuyez mais ce n'est pas pour me sauver de la bête, alors dites moi pourquoi !!!!!


Lena serrait les mains du Vicomte pour lui donner la force de lui dire la vérité, lui dire ce qu'il avait vraiment sur le coeur
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N'avait-elle pas compris ce qu'il voulait dire, ou ne le croyait-elle pas? Peu importe, il effleurait la question, il hésitait à utiliser les mots. Ces mots qui étaient trop puissant contre son coeur! Ces mots qui le feraient craqués sous le poids de leur sens.

-Lena... Lorsque le Très Haut créa le monde... Seul l'être humain compris le sens de sa création... Ce sens, est unique et immuable, ce sens est l'amour! Je m'éprends de vous, et mon âme se perd dans le filet de vos parfums et de vos cheveux! Je me déchire à m'éloigner de vous! Chacun de mes souffles en votre présence n'est que souffrance vis à vis l'envie qui méprend, mais que ma raison ne puis accepter!

Comprenez-vous mon propos? Dame, je brûle de désir à votre égard, alors que ma condition ne me le permet pas! Je vous en pris, faites moi signe! Couper net cette rencontre! Renvoyez moi pétrir dans la prison de ma raison!

De sel, la moindre larme le ferait fondre!
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Elle l'avait écouté et était restée sidérée de ses paroles

Il commençait soit disant à avoir des sentiments pour elle !!! mais sa condition ne lui permettait pas.

Sa condition à lui.... ou plutôt sa condition à elle!!! il est vrai elle n'était qu'une paysanne.. une gueuse

En plus sa présence à elle le faisait souffrir et il ne pouvait le supporter



Elle lui retira ses mains puis le toisant prit la parole

Vicomte, ne fuyez pas pour moi, c'est moi qui pars, je quitte Chalon dans quelques jours, j'ai besoin de voyager, de voir autre chose.

La souffrance que je vous fais porter, vous n'aurez plus à la supporter. restez, je pars, je ne pense pas que votre chemin rencontrera de nouveau celui d'une gueuse

Lena s'éloigna de lui, elle alla jusqu'à la cheminée ou elle s'agenouilla, prit un morçeau de bois qu'elle remit dans la cheminée.

Souffrant des paroles qu'il lui avait dit, elle serra les dents pour ne laisser aucun sentiment percer dans ses yeux .
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Le regard le lâchait, elle s'éloignait. Vaxilart s'approcha d'une carte accroché au mur, pas par réel intérêt, il tentait d'oublier, de s'éloigner.

-Dame, ne fuyez pas votre ville. Chalon n'est pas mienne, elle est le calice qui contenait l'essence même de la vie. L'essence même de ma raison dans la création. Maintenant, que mon coeur s'est accroché à vos mots, il ne sera plus jamais mien...

La souffrance que je fuis Dame, n'est point mienne. C'est la souffrance de vous voir subir l'humiliation publique, le déshonneur de n'avoir su se garder pour un bon mariage!

Je ne puis être autre qu'une toile dans un musée. Cette condition qui m'entoure m'éloigne du monde, de la vie... de vous. Si un seul instant, vous me disiez que mes sentiments sont réciproques, je m'abandonnerai dans vos bras à tout jamais! Et ce serait là mon seul salut!

Ce doux baiser, que nous échangeâmes en hâte dans la halle même du pêché, s'étendit sur mon corps comme le seul linceul du rêveur éternelle. Je ne puis plus défaire ma pensée de votre odeur, de votre regard et de votre sourire! Vous m'avez damner de cette parcelle d'amour que vous me laissiez à la volée!

Maintenant, je ne puis que vous conseiller de vous préserver du mal qui m'assaille jour et nuit, et de couper court à cet espoir naissant au fond de mon pouls, et que je réchauffe de tout ce qui reste du souffle de la vie en ma personne stérile et froide forgé sur le front, dans la haine, et dans la mort....

Le Vicomte appuya sa main sur le mur de pierre gelé. L'humidité environnante ruisselait sur la parois en petite gouttelette, l'âme de Vaxilart se joignit au chagrin étrange du mur frigide et pourtant, débordant d'amour et de vie.
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Elle lui tournait le dos pour ne pas qu'il voit ses yeux triste et les larmes qui y perlaient

Vax.... excusez moi Vicomte, mes sentiments vous les connaissez, je ne vous les apprendrai pas !!!!

Mais réfléchissez un peu que ferait un noble tel que vous avec une gueuse comme moi !!!! vous en souffririez!!!!! me montrer à votre bras quelle honte pour vous!!! vous seriez la risée de tous vos amis.

Je ne suis pas comme vous de sang noble.

Elle ne put continuer sa phrase, elle sentait, les sanglots monter et ne voulait pas qu'il les voit. Autant qu'il parte l'ame sereine à la recherche d'une femme de son rang
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Vaxilart releva la tête. Il se retourna vers Lenada assise près du feu. L'envie était très forte, combien il aimerait se rendre auprès d'elle et la réconforter. L'air était lourd, l'avancée vers la dame se révélait plus difficile que prévu, ralentit à chaque pas, il s'approchait lentement, mais sûrement. Arrivé à proximité, il leva son bras. Son doigt effleura l'épaule, et... ce sera tout. Arrêté par cette force mystique, attaché à son mat, asymptotatisés à la sainteté de sa proie, le Vicomte se retourna. Face à la porte, effrayé, hésitant. Comme d'habitude sur le fil entre passion et raison, entre sa vie et son devoir. Incapable de trancher encore, la fuite était-elle la seule issue? Un pas puis deux, la sortie se dessinait devant lui, le regret sur son coeur.
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parfois je dit a mon frère : 1+1=100 et 2+2=200 ih ih

Appuyée à la cheminée, elle ne bougeait pas. On aurait pu la croire endormie ou même momifiée, aucuns muscles ne bougeaient.

Par contre en elle tout bouillonnait!!!! son coeur battait à tout rompre, son sang dans ses veines etait en ébulition !!!

Elle n'avait qu'un geste !!! qu'un mot à dire .... mais à quoi bon, elle était gueuse et ne serait jamais autre chose que gueuse à ses yeux.

Elle serrait les poingts si fort que ses ongles entamaient la chaire de ses paumes

Un cri strident retentit dans sa tête

Nooooooooonnnnn
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Le Vicomte avait revêtit ses bottes et son mantel en laine pour l'hiver. En ouvrant la porte, le froid le frappa tel une pierre sur un lapidés. "Que celui qui n'a jamais pêché jette la première pierre!" Pour sûr, l'hiver n'avait jamais péché, elle se contentait d'être parti prenante de la création du Très Haut. La température eut comme effet de le réveiller totallement de se rêve éveillé en compagnie de Lenada, un cauchemar... suivit du réveil, de la fuite. Le Vicomte referma la porte de la mairie derrière lui, et se dirigea vers l'auberge ou l'attendait ses bagages.

Chemin faisant, le vent déplaçait les bancs de neiges et un doux linceul blanc flottait sur la route en pierre des champs comme les vagues à la surface de la mer. Tempête purificatrice s'il en est, le vicomte trébucha (comme St-Paul) sur une plaque de glace et s'étendit de tout son long sur la glace. Une vision soudaine, un remord? Comment pouvait-il bien marché ainsi? Allègrement, insensible, plus jamais ne pourrait-il se promener sans regret..? Se relevant, recouvert de la neige qui s'affalait déjà sur les côtés de son corps prête à l'avaler, Vaxilart comprit qu'il s'était déjà mouillé. Trop tard, damné depuis déjà trois bonnes semaines. En lâche il fuyait le seul fruit de son désir, de son amour, le seul fruit qui pouvait encore aujourd'hui réchauffé son corps meurtrit par le meurtre d'innocents qui ne défendaient que leurs terres...

Le Vicomte détourna sa route, à grande enjambé il retourna devant la mairie. Il s'y arrêta, une seconde d'hésitation, comme à la guerre, avant la charge. Suffit, tu crèveras si t'hésite. Il fonça, ouvrit la porte de la demeure. La referma derrière lui. Se rendit au bureau du maire, bottes aux pieds, mantel en laine sur le dos. Il y vit Lenada, toujours assise à contempler le feu. Une croisée de regard, il s'avança descendit à ses côtés, la serra contre lui, lui offrit son coeur, son âme, son amour par un seul baiser.

-Sans église, sans discours. Sans alliance et sans cérémonie. Sans contrat, sans détour. Toute mon âme te dit oui.
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Lorsqu'il avait ouvert la porte pour sortir, un froid glacial avait pénétré dans la pièce en même temps qu'il s'insinuait dans chaque partie de son corps, broyant sur son passage son coeur.


Elle était restée là, assise devant le feu, a regardé les flammes dansaient, elle ne sentait plus rien perdue dans de profondes pensées.

La vie ne l'avait pas épargnée, un mari volage, une annulation mariage qui avait duré 8 mois,un ancien prévot décédé depuis qui avait prit son coeur pour ensuite le briser comme une vague se brise contre les récifs.

Puis il y avait eut Lui....un amour naissant, mais qu'avait elle cru !!!!! qu'une simple paysanne pourrait faire tourner la tête d'un noble... mais pour qui se prenait elle?

Il fallait qu'elle bouge, qu'elle évite de penser, elle devait quitter ce bureau qui bientôt ne serait plus le sien, mais elle restait la fixant sans même les voir les flammes qui léchaient le mur de la cheminée.

Soudain la porte se rouvrit !!!!! elle sentit sa présence mais ne se retourna pas. Il vint près d'elle, se mit à sa hauteur la prit dans ses bras.

Puis elle l'entendit dire :

Elle se retourna et ne put dire que

Hein !!!!!!!
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