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[RP]L'arrivée de l'enfant terrible

Ardath
Il fallait que ça vienne sur le tapis … Tamorin. Elle hésite entre mentir pour éviter les questions dérangeantes et dire la vérité parce que tout le monde y a droit, soupire pour se laisser le temps de réfléchir.
Elle ne mentira pas, biaisera à la limite s'il se montre trop curieux, ça vaut mieux pour lui de toute façon. Qui voudrait du Macaque pour père ? Un homme qui préfère courir la Bretagne plutôt que venir réclamer son fils à Arquian !

Elle sourit au morpion et se baisse, il a l'air suspendu à ses lèvres, elle peut tenter de profiter de la diversion pour lui laver les mains sans déclancher la première guerre mondiale avec 458 ans d'avance. Elle attrape le poignet gauche, le fiche au dessus de l'eau l'arrose et commence à le frotter tout en le regardant bien droit dans les yeux.


Tamorin … Je le connais, oui Tybalt. Mais ce n'est pas pour ça que je suis venue te chercher.

Ne pas abattre toutes ses cartes avant de lui avoir nettoyé les deux mains. Garder l'atout que peut représenter sa mère dans la manche. Sans attendre que Tybalt déchante elle entreprend de frotter l'autre main, il y a plus de confiture de coing qu'il n'aurait pu s'en mettre juste en lui en lançant au visage, le garnement a du ponctionner sur leurs réserves pendant qu'il était caché.

Je connaissais ta mère, Loewenne était une amie à moi. Je pense qu'elle aurait voulu que ce soit quelqu'un qui avait un peu le même mode de vie qu'elle qui t'élève. Elle n'aurait pas voulu que tu deviennes un noble gras du bide.

Elle relève la tête et sourit à Théo, à ce qu'elle a pu surprendre dans la chambre de l'auberge il n'avait pas trop forci, faudrait pas qu'il se sente concerné.
Elle essuie les mains de l'enfant sur un torchon qui traîne en espérant que l'eau n'avait pas une finalité urgente. La sauterelle se demande aussi quand va venir la question qu'elle redoute tant : "et papa, je le vois quand ?"

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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Je t'ai déjà dit que compatir c'est souffrir avec, pas souffrir aussi
--Tybalt
Maman....

Tybalt baisse la tête, et contemple ses petites mains lavées par les grandes. Ce qu'il était bien, avec maman. Elle n'est plus là, et comme d'habitude à cette pensée, son sang se met à bouillir. Depuis que sa mère est morte, Tybalt est en guerre contre le monde entier.
Le menton farouchement levé, il lance à Ardath des yeux clairs d'espérance, et noirs de colère.


Je veux voir mon papa! Je veux voir mon papa! Je veux voir mon papa!

Dans son extrême agitation, il essaye de se libérer de l'emprise d'Ardath en battant des mains, tandis que ses pieds martèlent le sol et font bouger la vasque pleine d'eau.
Théo, qui, suite à la remarque d'Ardath, a reposé la brioche appétissante dans la corbeille, regarde la scène, éberlué.
Feuilllle
TOC TOC!
Deux doigts énergiques cognaient sur le bois dur du porche.

"-Quel bruit dans cette maison!
Dois-je entrer sans attendre de réponse?"


Se disait feuilllle misérablement, portant un bouquet de fleurs d'hiver gentiment nouées par une petite liane dans la main droite, et une minuscule fiole de distillat de lavande dans la gauche.

"- Je n'oserai jamais frapper à nouveau à la porte!"

On lui avait dit que' Ardath serait sans doute dans cette demeure.
Elle n'avait pas oublié son anniversaire , mais... Elle ne connaissait pas du tout cette partie de la région et se sentait intimidée.

"-Mais que faire? M'a t' on entendue au moins?"

Il y avait comme un flou de voix diverses qui s'enfuyaient au travers de la porte pourtant bien fermée : un pleur de marmot encore aux langes, quelques paroles confuses plutôt mâles, des éclats de colère de jeune gamin, un jaillissement de rire féminin, des mots incompréhensibles égrenés d'un timbre flegmatique...
Des sons mous et d'autres plus sourds ajoutaient au brouhaha ambiant...

La journée était encore claire, un groupe de passereaux picorait en piaillant quelques vermisseaux imprudents.
Une herbe légèrement bleue émergeait d'entre les pavés de la rue cossue.
Au loin, le gris du clocher de l'église s'imprimait presque noir tant le ciel se teintait de bistre.

Elle se décida : elle arrangea le bouquet et la fiole adroitement sur le côté de l'entrée, de manière à se que l'on ne les écrasât pas involontairement, et inscrivit à l'aide d'une brindille ces signes sur le sol :

......................-,-',,-',-......................

Puis elle repartit tranquillement errer dans les rues de la Grande Ville.
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"La blancheur des ébènes, au soleil n'est pas sombre
Les ivoires deviennent, dans la nuit couleur d'ombre."
Ardath
Tybalt devenait insupportable et le sang d'Ardath commençait à devenir aussi chaud que celui du fils de Tamorin, elle n'était pas payée pour supporter les jérémiades d'un gamin mal élevé, s'il avait envie de faire tourner en bourrique quelqu'un qu'il s'adresse à l'âne d'Aara. Elle avait assez donné. On tape à la porte, elle n'a pas envie d'exposer aux chalonnais un enfant capricieux et colérique, son ton devient sec.

Suffit ! Ton père est en Bretagne et n'a pas l'intention de revenir de sitôt. Au lieu de pleurnicher sur ton sort estime toi heureux que quelqu'un veuille t'élever.

Elle a été trop dure, elle le sait, il n'a que 5 ans, c'est normal qu'il ait envie de voir le Macaque. Les péchés des pères ne retomberont pas sur les fils, ce n'est pas juste que le marmot paye pour la mauvaise conduite du tricorneux. Elle s'accroupit et prend le menton entre deux doigts, doucement.

Il est occupé Tam', c'est quelqu'un d'important là-bas, il pourra pas venir et nous on n'a pas le droit d'aller là-bas. Il va falloir être courageux mon grand. Tu sais qu'il t'aime et qu'il pense à toi.

Elle lui passe affectueusement la main dans les cheveux, les ébouriffe machinalement. Elle se détourne pour aller voir la porte : plus personne derrière si ce n'est un bouquet de fleur et une fiole. Quelques lettres tracées au sol semble-t-il mais elle ne sait pas lire, il lui faudra l'aide du baron pour déchiffrer ça.

Théognis, tu pourras me lire ce qu'il y a d'écrit par terre s'il te plaît ?

Elle ramasse le cadeau, le débouche et le porte à son nez pour le renifler suspicieusement. Lavande, elle n'est pas sure, elle n'a jamais été loin dans le sud, senteur perçue sur les marchés de quelques capitales mais jamais vraiment appropriée. Elle se demande ce qui peut bien lui valoir ça.

C'était l'anniversaire de la joueuse pas du perso qui ne sait d'ailleurs pas quand elle est née. Mais merci beaucoup Feuillle

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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Je t'ai déjà dit que compatir c'est souffrir avec, pas souffrir aussi
--Tybalt
On a pas le droit d'aller là-bas....C'est quelqu'un d'important....La Bretagne....Tybalt assimilait toutes ces informations comme une éponge. Gonflé d'espérance, il imaginait son père comme un donneur d'ordres, qui ne s'en laissait pas compter. Noble? Tybalt renifla dédaigneusement. Chef de bande plutôt, oui la plus importante bande de brigands du royaume, bourgeois dévalisés, paysans terrifiés, nobles impuissants. Un sourire mauvais trémoussa les lèvres de Tybalt. Ça, c'était vivre!
La main d'Ardath lui massait le cuir chevelu. Pour un peu, il se serait mis à ronronner de plaisir. Théo ne lui avait jamais parlé de son père. Il disait que cela n'en valait pas la peine. Foutu Baron! Il espérait bien pouvoir le détrousser, un jour, quand il serait grand.
Ce qu'il avait envie d'être grand! En attendant, il lui fallait encore jouer la comédie. Aux paroles d'Ardath, il dodelina de la tête en reniflant bruyamment. Comme un pauvre petit garçon. Des larmes inattendues brillèrent dans ses yeux, et il eut de la peine à déglutir. Un courant glacé balaya ses pensées. Sa mère lui manquerait toujours. Il regarda ses chaussures et ne bougea plus.
Theognis
Théo, qui regardait d'un oeil blasé les jérémiades tybaltiennes, se leva à l'appel d'Ardath. Il aurait aimé lui apprendre à lire, mais sans nul doute serait-il revenu tous les soirs la chemise tachée d'encre et la tête cabossée par l'encrier.

"Bon anniversaire Ardath": c'est ton anniversaire? Tu connais le jour de ta naissance?
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Partage des RP
Soldat de l'Ost, Vice-Chambellan pour le Domaine Royal
Ardath
Elle fait non de la tête, elle ne connaît pas sa date d'anniversaire. Paraît qu'il faisait un froid de canard quand sa mère avait été délivrée mais le nom du saint du jour s'était perdu en même temps que les souvenirs d'enfance. Le baron avait lu les hiéroglyphes dans la poussière sans soucis et elle le jalousait un peu pour ça. Parfois, quand elle se trouvait face à une lettre ou à un mot qui lui était adressé, elle se disait qu'il faudrait vraiment qu'elle apprenne à lire un jour et puis ça repartait. Elle se rendait bien compte qu'à son âge elle apprendrait beaucoup plus lentement qu'un enfant, elle avait peur de la moquerie, même gentille, de celui qui serait son professeur. Elle trouvait toujours une bonne excuse pour ne pas apprendre : un départ imminent, un bon ou mauvais coup qui requérait toute son attention.

Sûrement un malentendu. 'fin bon, j'ai gagné une fiole d'un truc qui sent plutôt bon, j'pourrais peut-être en tirer un bon prix un jour, qui sait …

Elle jette un oeil à Tybalt, il a l'air sur le point de pleurer mais au moins il est calme. Ça lui va, à ses yeux vaut mieux un marmot silencieux qui chiale dans un coin qu'un gamin qui court partout et qui est toujours fourré entre ses bottes.

Elle réfléchit, elle n'a pas entendu dire qu'Elfyn avait pu faire armer des navires, les plans du Tam' doivent être en train de tomber à l'eau pendant que lui reste à quai. Ça devrait pas le faire trop tarder à rappliquer en Bourgogne, aucune envie de l'attendre ici : ça reviendrait à lui offrir son fils sur un plateau d'argent. Falco. avait dit qu'il irait dans le Sud, sa Gascogne natale sûrement, elle songe un instant à le rejoindre. Il faudrait qu'elle envoie une lettre pour lui demander exactement où il est. Encore une de ces situations où elle aimerait savoir lire et écrire, foutredieu !

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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Je t'ai déjà dit que compatir c'est souffrir avec, pas souffrir aussi
Feuilllle
Citation:

Messire !
Je ne vous connais pas, je sais juste que vous vous appelez Messire Tamorin et que vous avez un fils, Tybalt ;
Il me semble que je doive vous avertir de quelques mots entendus sans le vouloir…
Je vous explique :
Voici quelques jours, je suis arrivée à Chalon… Je viens de loin, je ne connaissais pas du tout cette ville. A présent j’en connais au moins la forêt et les tavernes !
Je suis venue avec un gentil animal apprivoisé, une chouette effraie, nommée Orfradis.
C’est un animal qui se nourrit la nuit vous savez ! Elle aime particulièrement les petits rongeurs, qu’elle chasse volontiers avec dextérité et efficacité. Les endroits souvent fréquentés par les humains sont donc un de ses magasins préférés, surtout les greniers ;
comme vous le savez, les rats grignotent nos grains de blé et de maïs, ce qui est pour tout dire bien ennuyeux…

Mais là n’est pas le sujet !

Figurez vous que je me promenais ce soir au hasard des dédales des ruelles de Chalon, tranquillement. Tout à coup, Orfradis est arrivée, doucement et silencieusement à son habitude, et s’est perchée sur mon épaule droite…Elle sortait d’une maison délabrée, je l’avais parfaitement vue! Je ne saurais vous dire quelle maison, je ne connais pas trop les lieux encore.
Mais elle avait quelque chose entre les pattes qui s’y était entortillé…cela la gênait, mais elle n’arrivait pas à s’en dépêtrer seule !
Vous n’ignorez pas Messire, que les pattes des volatiles ne sont pas adaptées aux objets des humains, elle ne pouvait donc pas se désemberlificoter sans mon aide!

C’était un petit sac de peau finement travaillée, bien qu’usée, dont les anses de cuir s’étaient enroulés autour de ses pattes. Elle avait dû accrocher cet objet perdu au sol quand elle attaquait un rat. Bien sur il était vide, sinon ma chouette serait restée sur place…Elle n’est pas bien grande !
Bref Messire ! Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps…
Je me suis dit que ce sac avait été un bel objet, et qu’il manquerait à quelqu’un de cette maison inconnue s’il ne le retrouvait pas…
Alors je me suis approchée de la fenêtre ouverte, pour y lancer l’objet.
Ce que je n’ai pas fait de suite : je suis restée car ce que j’entendais était drôle.
Le petit garçon répondait à une femme qui voulait le faire coucher. Je riais malgré moi des farces coquines de cet enfant, il faisait bien marcher la Dame ! Un petit rebelle à l’obéissance bien amusant, qui n’hésitait pas à enduire de confiture le visage de cette femme. Mais elle ne se laissait pas faire non plus !
Je ne voyais personne, la chandelle n’était allumée que dans l’autre salle.
J’allais jeter le petit sac vers le centre de la pièce vide, quand … Oh ! Le croiriez-vous, mon bon Messire ? Ce que j’ai entendu m’a glacée d’effroi ! En aucun cas je n’aurai voulu l’entendre ! Mais c’était trop tard !
Il était question de votre fils Messire !
On vous l’a pris Messire !
Il faut dire qu’apparemment ce n’était pas forcément des vacances pour la Dame ! C’est un fait qu’il est terrible ce petit ! Et très gourmand d’après ce que j’ai entendu. Mais il est si jeune…Et sa bouille est charmante !

-« Je vais à Labrit en Gascogne retrouver des amis avec Tybald, je l’emmène pour faire enrager son père Tamorin ! »

Ai-je ouï de façon chuchotée… Encore la voix de femme, pas forcément méchante du reste.

Elle devait parler à une autre personne, mais je n’ai rien vu, rapport au noir, je me suis reculée…
Et mon cœur de femme s’est empli de compassion…

J’ai pitié de votre innocent enfant Messire ! Personne n’à le droit de prendre un enfant à son père !
Par contre je pense que vous serez heureux d’apprendre –et soulagé, qu’il est infernal avec la Dame ! Il va lui en faire voir de toutes les couleurs, tant que l’arc du ciel sera bien pâle à côté de ses facéties !

Ce qui somme toute, est juste retour des choses.
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"La blancheur des ébènes, au soleil n'est pas sombre
Les ivoires deviennent, dans la nuit couleur d'ombre."
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