[RP] Quand les hérétiques portent des soutanes!

Le Baron Vaxilart entrait en la ville de Chalon en compagnie de plusieurs nobles, militaires, et basilics qui avait accepté de le suivre lorsqu'il était Duc, et de faire payer aux brigands de Reims qui viendraient s'en prendre en Dijon. La mission en ce jour était bien différente. Il y avait un bon moment que le curé de Chalon était surveiller par les services secrets de Bourgogne... L'homme à la soutane était louche... Il y cachait plusieurs secrets, et une croyance bien particulière. Mais finalement, ne trouvant aucune preuve tangible, le Duché avait dut se résoudre à le laisser professer et habiter Chalon.

Un soupçons de surprise, mais surtout une forte colère, avait assaillit le Conseil lorsque ce dernier fut avertit de la dernière messe du père Lingus. Messe au cour de laquelle il avait proposé à ses paroissien de lire les livres d'Averroes! (Averroes = Hérétique fou!) L'homme qui se disait le dernier prophète du Seigneur! L'hérétique avait trop longtemps profité de la maison de Dieu Chalonnaise pour y gagner la confiance des gens et ainsi user de cette confiance afin de les corrompre au Mal!

En pénétrant en Chalon, déjà l'odeur de l'hérésie, du crime, et du Lion de Juda empestait les champs, les chaumières, les roches, l'herbe et les fleurs. L'odeur de la pitié, de ceux qui furent utilisé et trompé par un homme qui se disait garant de leur âme. Le Baron en chemin, avait prier Christos et Aristote afin que ceux-ci pardonne à la Bourgogne sa vision flou, et aux paroissiens chalonnais leur ignorance. Il espérait de tout son coeur que Christos saurait reconnaître les siens et les trompés! Et il espérait de tout son coeur, que l'évêque M4dboris avait gardé les registres des baptêmes et mariage professé par le traitre. "Christos ait pitié de tes fils. Aristote éclaire la Bourgogne. Averroes brûle en enfer!"

Arrivé en ville, l'armée se sépara. Certains à cheval partirent patrouiller les rues et garder les entrée. D'autres, dont le Baron, se dirigèrent vers le presbytère. Les sabots encore chaud des chevaux faisaient fondre la neige sous leur pas. Cette vision plut au Baron, car ils n'étaient pas ici en représentant de la Bourgogne, mais ils étaient les cavaliers de l'apocalypse venu punir les hérétiques. Au nom du Seigneur, au nom de la Sainte Église Aristotélicienne. Arrivé devant la porte, le groupe descendit de cheval. Quelques uns se dirigèrent vers l'arrière de la maison, et d'autres montaient les marches de la véranda. Le Baron devant la porte, y cogna. Sans un mot, ne voulant pas effrayé le bougre.
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Juché sur son cheval, Théo considérait d'un œil de marbre la scène qui se déroulait. Il n'avait pas de grief personnel contre le père Lingus, aucune haine contre lui ou contre ses idées. L'idée, émise il y a peu, d'un retour de l'Inquisition sur les terres du duché, le choquait. Il ne pouvait admettre que l'Eglise frappe avant de discuter, surtout qu'on lui laisse le loisir de le faire. L'expédition en Suisse, "la Croisade", il l'avait pensé comme un moyen de se venger des Helvètes après le pillage de Dijon. Prendre et piller Genève aurait été un juste retour. Mais que l'Eglise se voit accorder les pleins pouvoirs dans le duché de Bourgogne, il n'était pas d'accord. Ici, ce n'était pas l'Espagne! Théognis trouvait que cette affaire d'hérésie allait maintenant beaucoup trop loin. Que ses amis suivent Monseigneur Boris dans ses projets le chagrinaient. Encore une fois, il était seul.

Sa main droite serra plus fermement la lance entre ses doigts. Il surveillait Lingus. Au moindre geste de fuite, il lui planterait le fer entre les épaules. Sans un regret. Il n'avait pas prêté allégeance pour en avoir. Un mort de plus ou de moins, ce n'était pas son affaire. Parfois, il ne valait mieux pas trop réfléchir....
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Partage des RP
Soldat de l'Ost, Vice-Chambellan pour le Domaine Royal

L'homme portait en effet les couleurs de la bourgogne et le regardait sans cacher son dédain, mais un oeil attentif pouvait aussi déceler une pointe de curiosité dans ce regard.
Lingus s'était attendu à voir arriver les encapuchonnés de l'Inquisition, la bûche sur l'épaule et la torche au poing. Sans doute guidés par l'évêque, crosse au vent, le bruit courait qu'il était à Chalon.
Et pourtant l'homme qui se tenait face à lui n'avait rien d'un bourreau, sans doute plus habitué à cacheter des lettres qu'à manier la hache.

Où m'emmenez-vous et que me vaut l'honneur?
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Le connétable ne répondit à la question de Lingus. Ou peut-être ne l'avait-il pas compris... un noble, baron d'après les armoiries. Il fallait s'attendre à ce que la consanguinité cause ce genre de troubles pensa Lingus.

L'homme posa une main ferme sur son épaule, cela n'avait rien d'un geste amical.

Je n'ai nulle crainte messire, mais peut-être en auriez-vous?
Pourquoi un tel déploiement de force? Auriez-vous peur que je m'enfuie en boitillant ou craignez-vous que je ne brise vos épées à l'aide de mon bâton?

Lingus savait que certains esprits bas de plafond prêtaient aux hérétiques toutes sortes de pouvoirs maléfiques. Cela l'amusa de penser que les hommes venus l'arrêter puissent penser qu'il allait changer sa canne en serpent ou leur transmettre la peste par un simple regard.

Rassurez-vous, je vous suivrais sans faire d'histoires car il me semble que je n'ai pas vraiment le choix, non?
Mais avant cela, vous permettez que l'on fasse une halte à la mairie?
J'aimerais offrir ce panier de champignons à notre mairesse, je suis allé les cueillir en guise de remerciement et si je les laisse ici, ils seront gâtés sous peu.
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Dss champignons? À la belle et courtoise Lenada? D'un hérétique? Et quoi encore! Comme s'il allait le laisser empoissonner la Bourgmestre!

-Ces champignons seront livrés par un de ces hommes. Désormais, tendez les mains qu'on vous les attache.

Le Baron fit signe au Colonel Comte_Baltazar de venir prendre le cadeau empoisonné. Aristote vaincrait! Il le fallait, et il devait les protéger en ce moment. Vaxilart ne pouvait qu'espérer que la grasce divine empêcherait l'homme d'user de quelconques subterfuge. On racontait que les hérétiques changeaient des bâtons en serpents... Évidemment, le Baron ne quitta pas l'objet des yeux.
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Lingus tendit son panier au molosse qui venait de descendre de cheval.
Un sourire ironique au coin des lèvres il lui répondit.

Je n'ai point l'intention de résister puisque c'est moi qui ai demandé à ce que l'on livre le panier à Dame Lenada.
Il poursuivit sur un ton plus sérieux, sévère presque, comme lorsqu'il chargeait un enfant de choeur d'une commission.
Vous remercierez chaleureusement Lenada pour son cadeau d'anniversaire.
Dites-lui qu'elle a été la seule personne à s'en souvenir et que j'en ai été fort touché.

Il ne dit pas que sans ce cadeau, lui-même aurait sûrement laissé passer la date sans même y songer et qu'il n'avait que faire de quelques écus.
Lingus aurait préféré un présent inutile et superficiel, une fleur, un caillou même pour peu qu'il soit joli!
Mais après tout, c'était l'intention qui comptait et elle l'avait réellement touché, il se refusait à y voir une moquerie.

Il se tourna de nouveau vers le Baron.

Est-ce nécessaire de me lier les mains?
Je ne peux marcher sans l'aide de mon bâton et je ne vois point notre carrosse...
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Lena, prévenue par un villageois, arriva avant que Lingus ne soit emmené vers la prison.

Un instant Messire heu !!!

Lena ne savait plus si elle devait l'appeler Duc, ou Baron , ou autre chose

Puis - je parler un instant à Messire Lingus, avant que vous ne l'emmeniez avec vous ?

Lena, le ragarda sans baisser les yeux et attendit une réponse qu'elle espérait favorable

Ce n'est pas qu'elle portait Lingus dans son coeur, mais elle savait que s'il était devenu amer c'était la faute de certains nobles qui se croient tout permit. Elle n'aimait pas ce coté fanatique quil avait, elle n'avait pas appréciée sa dernière messe, mais Lingus était un être humain qui comme tout le monde avait souffert dans sa chaire
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Ex Bourgmestre de Tonnerre ( 5 fois ) Bourgmestre de Chalon - Prefet - Diaconesse

L'Evesque d'Autun suite à la trahison de Lingus avait accouru à Chalons pour remettre les choses en bon ordre.

Il avait pris le risque de circuler seul sur les routes...autant dire qu'il aurait pu se faire massacrer par des alliés de Lingus...d'autres partisans de l'hétérodoxie...le prélat aurait pu se faire assassiner par le Lion de Juda.

Mais M4DBORIS était là pour transmettre le message du Très Haut. Sa survie prouvait bien que le Seigneur estimait qu'il avait encore à faire sur cette terre...et M4DBORIS ne voulait pas décevoir le Tout Puissant.

A peine arrivé en ville, il avait placardé un message à l'église, expliquant qu'il allait célébrer une cérémonie spéciale pour re-consacrer le lieu Saint...

Les nouvelles allaient vite à Chalon et dans tous les sens.
La nouvelle de cette cérémonie spéciale avait fait le tour du village...mais le prélat avait de son côté rapidement appris que l'armée avait coincé Lingus, que ce traitre hétérodoxe avait été fait prisonnier...

M4DBORIS n'espérait maintenant qu'une seule chose, recroiser le curé qui l'avait trahi, qui lui avait menti et s'était joué de sa confiance...il espérait plonger son regard dans les yeux de cet abominable individu qui avait tenté de semer le doute dans le rang des fidèles de l'Eglise...lui qui avait, comme la créature sans nom, tenté de pervertir les hommes.

Le prélat voulait vérifier que cet individu était bien celui qu'il avait nommé curé de Chalon...quelquepart, M4DBORIS voulait lui dire adieu...un adieu sans compassion, comme on se débarrasse d'un déchet...
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Et voilà qu'un soupé était en jeu. Homme faible, ou alors, totallement dépassé par l'étrangeté des Bourguignons, il ne sut refuser.

-Faites vite. Il a rendez-vous.
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Lena se dirigea vers Lingus, le prit par le bras et l'entraina loin des oreilles indiscretes de l'armée.

Lingus, je sais que malgré ce que vous avez fait, derrière cette carapace, se trouve un homme avec un coeur, un homme qui a aimé.
Vous n'etiez pas fait pour être curé, mais je sais que malgré tout, vous aimez votre prochain.

Si vous avez besoin de quelque chose,dites le moi, je ferai en sorte que vous l'ayez.

Le temps que vous resterez dans les geoles de Chalon, je m'occuperai de vous, je vous apporterai de quoi manger, et viendrais vous tenir compagnie.



Lena vit que les soldats s'impatientaient!! le froid peut être, ou l'envie d'une bonne biere. Fallait pas trop en demander à ces hommes, ils suivaient les ordres tête baissée sans réfléchir.

Lingus et elle revinrent vers le groupe. Lena lacha le bras de Lingus et en souriant lui dit :

Je vous apporterai ce soir des onguents pour votre jambe, j'ai une amie herboriste, et puis j'ai quelque chose à vous dire, mais ici il y a trop d'oreilles indiscretes.


Lena s'approcha de Vaxilart

Voilà Messire, vous pouvez l'emporter avec vous, mais voyez vous comme il a eté blessé par l'armée il y a quelques temps, en réparation peut être pouvez vous, le faire monter sur vostre cheval? Vous aussi, j'espère vous avez un coeur.... le pauvre homme a du mal à marcher,l'aider serait suivre les paroles d' Aristote .....
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Ex Bourgmestre de Tonnerre ( 5 fois ) Bourgmestre de Chalon - Prefet - Diaconesse

Lena regarda le militaire avec dédain.

Encore un qui se prend pour le nombril du monde, ou tout droit sortit de la cuisse de Jupiter.

Messire, je savais que l'armée recrutait n'importe qui !!! surtout des gens qui ont un petit pois à la place du cerveau, mais je pense que là, ils y ont été fort avec vous !!!!

Il est vrai que personne ne vous demande d'estre intelligent, juste d'obéir à des ordres, ou de les donner, je ne sais vostre grade et personnellement, je m'en fiche, l'armée et moi ça fait deux.

Mais pour moi tout homme est innocent tant qu'il n'est pas reconnu coupable. Cet homme a servit Aristote avant de sombrer dans la démence.

S'il a sombré c'est peut être de vostre faute, enfin celle de l'armée qui un jour alors qu'il voyageait, l'a lachement blessé, ohhh!!!! je sais il n'est pas le seule dans ce cas, l'armée a fait beaucoup de dégats. De plus cet homme est un homme d'église et s'il a à êstre jugé c'est par l'église pas par l'armée.

Une fois qu'elle eut fini de parler à ce gougat, Lena tourna les talons sans attendre une réponse
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Ex Bourgmestre de Tonnerre ( 5 fois ) Bourgmestre de Chalon - Prefet - Diaconesse

Lenada l'entraîna à l'écart du groupe pour lui parler mais il n'eut pas le temps de lui répondre car le soldat revenait à la charge.
S'en suivit une courte dispute, puis Lenada s'en alla sans même laisser à Lingus le temps de placer un mot.

Il espéra que la proposition de le faire grimper sur le cheval était passée inaperçue. Jamais de sa vie il n'avait approché ces animaux à moins de trois pas et ce n'était certainement pas aujourd'hui que cela allait changer.

Il frappa dans ses mains comme s'il décidait lui-même du moment du départ, certain que cela ferait rager les soldats.

Bien! allons-y, dépêchons!
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L'Evesque d'Autun se tenait droit, la crosse à la main.
Il guettait comme un douanier surveille l'horizon pour détecter les nouveaux venus.

Enfin, le convoi ducal passât à proximité et l'Evesque d'Autun pu prendre les choses en main.

Le prélat s'adressât d'abord au Duc...

Duc Vaxilart, je vous remercie d'avoir mené à bien cette...capture.
Il y avait des risques pour que nostre traitre nous fausse compagnie pour aller rejoindre ses petits amis du Lion de Juda.

Manifestement, nostre traitre à la foi aristotélicienne s'est vu pris de cour par l'armée.
En cela, je vous félicite Duc Vaxilart, vous et les hommes qui vous ont accompagné.

La cible était peut être assez aisée à maitriser...mais vous avez eu raison de vous déplacer en groupe...cela simplifie le travail de recherche et permet de prévenir toute tentative d'aide de la part des autres hétérodoxes du Lion de Juda.

Si vous le voulez bien, je vous demanderais Duc vaxilart de rester stationné encore quelques jours à Chalon...histoire de convaincre nostre homme de rester tranquille en ville.

Le prélat saluait les différentes personnes du cortège en félicitant leur action couronnée de succès...une action rapide et efficace.

Puis le prélat entrepris de voir Lingus...il se rapprochât de lui et lui lançât

Alors vous voilà, Lingus !
Quand je pense que je vous faisais confiance...
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L'Evesque d'Autun arborait un air sévère, intraitable...un air qu'on ne lui connaissait pas.

Il n'était pas homme à haïr, pourtant, ce Lingus l'avait poussé dans des retranchement qu'il ne pensait jamais connaitre.

Oui, cet homme l'avait trahi, il avait trahi Rome, l'Eglise...il avait trahi tous les chalonnais, tous les croyants.

Pire que cette trahison, Lingus ne semblait montrer aucun remord...et le prélat eu la confirmation de ce qu'il présageait...Lingus avait menti dès le début...

M4DBORIS avait la conviction qu'on ne changeait pas du tout au tout en un instant...il était donc maintenant convaincu que Lingus s'était joué de lui depuis le premier jour.

Il s'était fait passé pour théologien en quête d'une cure...soit disant pour prêcher la parole du Très Haut...
MENSONGES !!!
Il avait menti, il avait joué un rôle pour mieux obtenir les clés d'une église et y distiller son poison hétérodoxe...

Je vois que vous ne montrez aucun regret.
Et je devine que vous m'avez trompé, moi, l'Eglise et tous les fidèles aristotéliciens depuis le début.

En cela, vous m'aurez appris à ne plus faire aveuglément confiance...
En retour, je vous apprendrais qu'on ne poignarde pas l'Eglise dans le dos impunément.

Vous voulez vivre en Averoiste ? Je pense plutôt de mourir comme tel.

Il y a quelques temps, vous m'aviez confessé vos péchés...je pense que cette trahison sera la cerise sur le gateau d'une longue vie de péché.
Vu la liste, j'imagine que les 7 princes-Démons vont se battre pour vous avoir, vu que vous collectionnez la diversité dans vos péchés.

Le prélat avait toujours le regard noir...comme s'il envoyait du venin d'un simple regard.
Il n'avait pas laissé l'opportunité à Lingus de lui couper la parole...cet hérétique n'avait pas ce droit là...
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Frim, de retour à Chalon, ne savait pas trop où donner de la tête.

Elle s'approcha, et s'adossa à un pilier, non loin du remue ménage principal

Les soldats avaient investi la place, cernant Lingus, de peur sans doute qu'il ne s'envole.

Face à l'attroupement hétéroclite se tenait l'évêque, l'air sombre.

Frim écouta les échanges entre les deux protagonistes, silencieuse et attentive.

Étonnée d'entendre parler de cerises et de gâteau en cette saison et dans ces circonstances, elle ne put s'empêcher de grimacer.

- Des champignons, lui avait on rapporté, maintenant des friandises, c'est plus une arrestation, mais un rendez vous de culinaires, ma parole

Frim resta sur place, attendant la suite des évènements, tout en se demandant ce qu'étaient les 7 princes-Démons, puis après un instant, se dit qu'elle avait pas vraiment envie de le savoir.

M4DBORIS pensais être capable de résister à la perversion de Lingus, aussi, il avait écouté la réponse de celui ci.
Il ne pensait pas que les mots de l'ancien curé de Chalon pourraient le tuer ou invoquer un démon innommable.

Quand il eût terminé, M4DBORIS répondît...

Les éclairer vous dîctes ? FOUTAISES !
Vous savez très bien qu'il n'y a que la Religion Aristotélicienne Romaine qui puisse sauver nos âmes.

Le jour du jugement dernier, quand le Très Haut regardera s'il y a plus de pécheurs que de vertueux...vous pourrez vous et tous les faux croyants hétérodoxes vous vanter d'avoir fait tous vostre possible pour condamner ce monde à la destruction.

Et moi, j'œuvrerai pour que chaque fidèle puisse avoir droit au Paradi solaire qu'il mérite.

Non, ne nous comparez pas, vous un un menteur, un traitre, un envoyé de la créature sans nom.
Nous n'avons rien à voir avec les idées que vous osez prêcher dans un lieu sain...vous êtes le mal et j'espère que vous n'entrainerez personne dans cette voie de tourment éternel.
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L'évêque fulminait sous sa mitre tandis que Lingus poursuivait sa psalmodie intérieure.

*"Et il viendra un jour un homme qui se dira envoyé du Très Haut. Et il portera les habits du prêtre aristotélicien. Et tour à tour il séduira ou menacera. Malheur à lui. L'Unique le châtiera. Et son ventre gonflera de boire l'eau bouillante de la Montagne de la Désolation. Et il éclatera."

"Prend garde à l'aristotélicien qui te compare à une créature du Sans Nom ! Car il est le Sans Nom ! Il appelle à la haine et la haine est le Sans Nom ! Mais l'Unique lui garde un chien de sa chienne. Et il sera damné. Et sa peau roussira dans le feu de la Montagne du Destin. Pour toujours et à jamais."*

Ces versets lui apportaient calme et réconfort pour conserver son attitude stoïque. Et cela lui permettait de ne pas penser au vent glacial qui lui cinglait le visage, les doigts et les mollets.
C'était presque avec impatience qu'il songeait à la geôle qui l'attendait.
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Il n’écouta pas la femme qui semblait s’exciter sur quelque personne que ce soit, surement du a ce phénomène bizarre qui leur arrive chaque mois. Enfin peut importe, il en avait cure. Il n’était pas la pour la gueuse hystérique mais pour le fourbe. Elle disait estre aristotélicienne et défendait celui qui avait été bannis de l’ordre. Jolie paradoxe pour ce minuscule brin de femme.

Il remonta sur son cheval en attendant le départ. Et si les champignons lui serait livrée …
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Lingus regardait ses mains bleuir tandis qu'une foule d'où fusaient des chants de révolte s'amassait soudain autour d'eux.
Des paysans, fourche à la main, le poing brandi, s'avançaient.

Les soldats semblaient pantois devant ce spectacle.
Quelques rumeurs montaient de leurs rangs, les chevaux piaffaient, ça sentait l'embarras et la discorde...

Lingus hésitait, il fallait choisir.
Se joindre aux cris d'insurrection et espérer créer une émeute, au moins un désordre suffisant pour pouvoir filer.
Ou bien se résigner à gagner sa cellule sans escorte avant de perdre l'usage de ses doigts de pied. Il s'imaginait passant devant le garde en faction et lançant "Laissez, je claquerais la porte derrière moi".

Son instinct lui disait de choisir la première solution mais il attendait tout de même de voir si le connétable allait reprendre la situation en main ou si la colère des paysans ne pouvait être contenue.
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*Je suis un chien errant, une feuille qui vole...*

Encore un pas, un autre, pas trop grand, pas trop vite.
Lentement, se fondre dans le décor.

Sax'Altesse fit son entrée, là-bas sur la place, entre ses soldats et son peuple, tous les regards convergèrent vers elle.
Tant de tension contenue! De colère et de hardiesse sur les visages des paysans. Et le connétable qui se recroquevillait.
Le tableau était si beau que Lingus écraserait presque une larme d'émotion s'il en avait le temps.

Mais il gagnait presque le coin de la bâtisse au petit trot à présent.
Il était certain que personne ne faisait plus attention à lui depuis belle lurette.
Encore quelques pas et il atteindrait le dédale des rues.
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Sorane avait remarqué le manège de Lingus.
Elle était bien placée pour connaitre son passé et elle se souvenait encore de leur discussion devant la maison de Sanctus le soir de son arrestation. Elle avait toujours trouvé louche la présence de Lingus justement à cet endroit ce soir là... Ainsi elle n'avait pas été surprise d'apprendre qu'il avait ouvertement bafoué la religion et souillé un lieu de culte par ses paroles hérétiques.

Elle allait quitter la place en voyant tant de haine dans la foule quand elle constata que Lingus tentait de s'échapper discrètement, profitant de la confusion qui régnait.

Elle était toujours en tenue de combat, puisqu'elle venait juste d'être relevée de son poste de Chel maréchal... Elle accéléra le pas et rattrapa Lingus, la main posée sur la garde de son épée.

Où comptes-tu donc aller ainsi ? Il me semble que tu délaisses ton escorte !
Ce n'est pas bien raisonnable dans une foule aussi hargneuse... Je vais te protéger et te ramener près de tes gardiens.
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CM et douanière d'Autun avec Dodger et Lyoson. Co-animatrice d'Autun avec Vaninava et Danzelle.

Zarathoustra venait du pique nique politique. Il avait beaucoup picolé, était parti se soulager dans les buissons, puis avait erré au hasard de ses titubations, ressassant en marmonnant ses vieilles rancoeurs, une bouteille à la main. Dans un court moment de lucidité, il aperçut Sorane. En courant avec plus ou moins de bonheur, il la rejoint

Whhooooooouuuuuuuuu Soraaaaaane! La défentrice du droit de l'immocence. Dans meeeesss braaaaaaaasss!

Il avait le vin gai.

Faut tout réformer!! Ya rien qui vaaa!! Toi tu l'sais hein Sorane. Ahh mais t'es plus procureure... C'est pas grave Sorane on t'aime bien, allezzz bois un coup!!

Il lui colle la bouteille dans la main et lui porte des assauts conjugués de ses gestes affectueux et de son haleine avinée

Teïa avançait dans les ruellles lorsqu'elle aperçut un attroupement. Elle reconnut messire Vaxilard et dame Sorane son prédécesseur autour d'un homme qu'elle reconnut pour avoir étudier son dossier au tribunal.

Elle entendit Sorane criait et vit Lingus qui s'enfuyait.

Heureusement Teïa qui était aussi Lieutenant de Police, sortit son épée de son fourreau et arrêta le curé Lingus dans sa course.

Messire le Curé, vous comptez aller où comme ça. Justement, je venais vous voir. Elle lui montra l'épée : en route, revenons prés de nos amis.
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Zarathoustra s'était endormi un instant sur l'épaule de Sorane. Mais il lâche la bouteille à laquelle il était pourtant bien agrippé, et elle se fracasse au sol. Il se réveille brutalement.

A la lanterne!! Haut et court!!

A quoi pouvait-il bien avoir rêvé dans ce court moment de relachement? Toujours était-il que Lingus partait au cachot, fermement escorté, et il n'avait plus sa chère bouteille, ça le rendait chagrin. Il s'épanchait en effusions sur la pauvre Sorane.

Bouuuuhh, personne nous aime nous autres paysans, et moi qui ai tant fait pour défendre la Bourgogne!!

Il aperçut Frim qui les regardait en rigolant. Un espoir, peut-être amenait-elle une bouteille sortie d'on ne sait où, et alors le scribe pourrait se débarrasser tout à fait de ce qui lui restait de dignité, et retrouver un peu d'inspiration pour exprimer son désarroi