[RP] De l'audace, des damoiselles, et des enchères !

C'est quand son nom fut prononcé que Mimie se demanda ce qu'elle pouvait bien faire là... En plus, elle avait été appelée la première, elle ne pourrait donc pas s'inspirer du déhanché des précédentes Provençales. Par chance, la demoiselle avait plus d'un tour dans son sac et comptait jouer sur le seul qu'elle avait à disposition. Plus elle avançait vers le minuscule piédestal, moins le froid ambiant l'atteignait, la honte sans nul doute s'emparait d'elle. Une chance pensa-t-elle, elle n'aurait donc pas froid par la suite, et ce, ni aux pieds, ni aux jambes et ni aux yeux.

Elle posa un premier pied sur le piédestal, puis elle ôta la broche qui tenait sa cape tout en posant son deuxième pied, ce qui fut du plus bel effet quand la cape glissa allègrement pendant que la jeune fille se stabilisait sur la marche en bois.

La cape découvrit le seul atout que possédait Mélisande, en effet, un corset blanc comprimait fermement sa gorge et mettait en avant ses formes féminines. Une ravissante robe rouge lui couvrait le reste du corps. Elle souriait tout en serrant les dents, elle se dit au plus profond d'elle que c'était vraiment pour la bonne cause, vraiment parce qu'il le fallait, pour les malheureux...

Ensuite, elle tourna lentement sur elle même, non sans balancer quelque peu les hanches. Le tour finit, elle fit un clin d'oeil à l'assemblée associé d'un franc sourire. Elle ramassa ensuite rapidement sa cape, pour elle le froid recommençait à se faire sentir.
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Son maître avait parfois de drôles d'idées, pourquoi lui avoir confié une telle charge... Après tout, il avait bon nombres de serviteurs et de vassaux qui auraient pu s'en acquitter. Sans doute était-ce une marque de reconnaissance, une certaine confiance qui s'était installée depuis quelques années.
C'est donc avec une imposante bourse, qu'il tentait de dissimuler comme il pouvait sous sans manteau, lui qui ne savait pas se battre et n'avait pour seule arme et pour seule bannière une plume, qu'il s'approcha de l'estrade où les jeunes femmes mettaient en avant leurs atouts aux badauds.
Reconnaissant celle qui avait les faveurs de son Seigneur et après avoir entendu une offre insultante provenant d'un de ses voisins, il fit connaitre sa première proposition.

Bonjour gente Dame, je vous propose 500 écus pour la charmante damoiselle qui vient de faire honneur à nos yeux.

Ayant bien lu et relu le règlement et rien vu ayant attrait a une interdiction de participer au participante ni a la gente féminine...déboule sur la place bras dessus bras dessous en compagnie de Séphoria, cherche parmi les cadavres d'estrade et en voit une qui lui semble vivant s'en approche...

Chuchote à Sepho.. alors œufs ou soirée en tête à tête??

vu le prix de la cape et de la broche...ils ont déjà un bon pécule...

Grogne en voyant un corset et une robe, tilt soudain sur le fait qu'elle montre ses avantages...

Ahh zut tu crois que c'est comme ca qu'il faut se présenter?? va falloir que je m'habille alors?
Dit Sepho si on en profitait pour exercer notre art? Un petit concours ca te dit? un portrait de chaque miss..

Élève un peu la voix et propose aux enchères

un portrait.. signé Beausoleil... en rouge et blanc
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mais maieuuu...c'est pas la beauté de la robe et le contraste des tons qui sera jugé?
Par contre en enlever chez moi ce n'est pas possible, j'ai pas envie de finir au tribunal..
les bottes je les gardent et ma chemise, sans ca risque bien de faire trop peu.

La regarde se dandiner comme une canne...penche la tête pour mieux juger du resultat

fini par rire

euhhh même pas en rêve j'arriverais à faire cela...et je suis pas certaine que ca soit si vendeur sauf si c'est pour le repas des fêtes, dodu et frais.. j'achète.
Parcontre.. le regard...la c'est nettement plus ehh comment dire évocateur, franchement pour un comme ca je donne Beausoleil

hausse les yeux au ciel

euhh comment ça ca ne m'appartient plus? quel importance!
Dit! un peu de sérieux et au boulot

Sort une belle feuille de parchemin et commence son gribouillis ..insensée et avant-gardiste à souhait
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Rit aux commentaires de Véro … Prend soudain une posture farfelue… Replie ses bras en ramenant ses mains sous ses aisselles, sort son postérieur en penchant son corps un peu en avant et commence à glousser comme une dinde en bougeant sa tête d’en avant en arrière...

GOULOU! GOULOU! GOULOU!... Gratte le sol d’un pied… GOULOU! GOULOU! GOULOU!

Ha la la! Tu vois bien ce que ça me procure de te fréquenter!

Rit aux larmes et tente de reprendre son sérieux quand Zorane arrive…

Et de un Bella! Je ne suis pas concurrente! C’est pour ça que je me permets de donner bien piètres conseils en faisant la pitre! Et de deux! Oui! J’ai une voix faite pour haranguer les foules! Et…troisièmement… Bien… Si tu te décroches les hanches ainsi…

La saisie par une main, la fait tourner sur elle-même avant de la rattraper dans ses bras et de l’enlacer…
Lui fait son regard ravageur et de sa voix sensuelle…

Tu risques fort d’être recruter non pas pour les bonnes œuvres mais pour la maison aixoise de charmes…

Lui colle une grosse bise et repars dans un fou rire avant de scruter par-dessus l’épaule de Véro…
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L'idée est intéressante j'ai hâte de voir combien d'homme va piler sur leur amour pour se payer une fille ayant un renom wouou^^ pour l'accompagner en taverne en plus il peut même pas la mal traiter lui verser un tonneau de bière sur sa chemise lui demander de frotter le plancher à 4 pattes en lui disant fait une femme de toi
Ne soyer sans craite les filles je n'ai que mais veilles chausses à offrir et elle sont allé en Artois aller retour. Au moin si on pouvait les marier je miserais gros sur 4vi pour la faire assisiner afin d'hériter de sa fortune

(Ps dsl les filles il faut que je sois fidèle à mon perso )

Ravie qu'elle était, la petite Aurore dégonflée, de voir cette joyeuse troupe de Marseillaises pépier devant la scène... Regarde Vero, l'œil intrigué, pour finalement apercevoir le portrait tendu à Mimie. Un sourire se dessine sur le visage de la Vicomtesse... Non jamais elle n'égalera la grande Véro !

Puis une seconde offre fuse... Une vieille paire de chausses. Là était une offre qui venait du cœur, c'était certain, mais il était coutume que l'offre aille au plus offrant... Et vue à la froide lueur de la raison, c'était celle d'Oursa qui l'emportait.

Un coup de marteau sur son pupitre, et :

Oursaring vainqueur de l'enchère !

Alors... Œufs ou taverne ?

Léger sourire.
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Séphoria, déjà surexcitée par l’oeuvre de Véro saute sur les gâteux offerts par Zorane…

Hummm! Un frai déliche… Mais ch’est quoâ !?!...

Mâche lentement en roulant les yeux au ciel de plaisir…
La meneuse des enchères arrive… Annonce que c’est Oursaring qui remporte contre les vielles chausses… Elle se dépêche alors de terminer sa bouchée, se gonfle les poumons et crie en sautillant comme une puce…

LES ŒUFS! LES ŒUFS ! LES ŒUFS! LES ŒUFS!

Rit sadiquement et s’empresse d’aller bisouiller son amie Ladoce…

Les filles! N’y voyez rien de personnel mais il est fort probable que je scande aussi des œufs pour vous! Aucun intérêt de vous rencontrer en taverne, je vous vois tous les jours! Par contre, voire s’échoir un bel œuf dégoulinant…
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Flore avait répondu positivement à l'invitation de Dame Kylee. Des enchères, ça peut être plaisant puis si c'est pour une bonne cause ... Cependant, les dernières nuits furent agitées. L'appréhension la gagnait au fur et à mesure que la date fatidique approchait. Dans quelle galère s'était-elle fourrée ?

Arrivée sur les lieux, elle se rend en coulisse où d'autres volontaires se trouvent. Elle écoute distraitement la conversation. Sur l'estrade, Mme de Maintenon se présente. La juge de Provence, sa chef quoi ! Oulala, ça commence fort.
Flore a revêtu une tenue classique et même plutôt chaude. L'hiver est là et la marseillaise est du genre frileuse. Toutefois, pour l'occasion, la tenue n'est peut-être pas appropriée.
Bah qu'à cela ne tienne ! Elle sera la provençale camouflée sous d'épaisses couches vestimentaires. Après tout, cela a aussi son charme. Une part d'invitation à la découverte et une épreuve de patience.
Puis l'organisatrice l'a bien dit : ceci est un événement respectueux des vertus aristotéliciennes et si geste ou parole déplacée il y a, Monseigneur Richelieu veille.
L'embêtant est qu'il n'est pas là.
Ce qui réconforte Flore dans l'idée que son apparence certes peu aguicheuse est le meilleur choix pour éviter les faux espoirs.
Restons mystérieuse et gardons l'affriolant pour le privé.

Bonjour les filles ! Prête pour le grand saut ? Notre juge se dévoile sous un jour nouveau. Qui est la suivante ?
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Hummm! Un frai déliche… Mais ch’est quoâ !?!... demanda Séphoria..

Zorane se tourna vers la belle et l'air taquin lui répondit..

confection tenue secrete ma chère Sépho, je puis juste te dire que ces gateaux contiennent un brin de canelle, une larme de vanille et une pincée de gingembre...

elle bisouilla Ladoce qui venait de les rejoindre suivie de Chacha, et salua également Flore qui venait à elle...

Qui est la suivante? malheureusement nous ne le savons pas...l'ordre de passage ne semble pas défini...

Sentant sa gorge se serrer, le trac sans doute, Zorane demanda...

l'une d'entre vous aurait-elle pensé à apporter de quoi étencher sa soif?
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Bonjour Sérafina, nous nous sommes croisées l'autre jour à Brignoles, Ladoce, de Marseille. Joigniez vous donc à nous, elles font les fières mais croyez moi, c'est car elles sont aussi stressées que vous...alors autant rire pour passer un moment agréable et oublier un instant que nous ne sommes aujourd'hui que simple marchandise!
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Ladoce De Lorso

bonsoir Séraphina, je m'appelle Zorane, je suis de Marseille également..
elle prit le petit dé emplie d'or le porta a sa bouche et...senti son estomac se retourner...elle courant dans un endroit plus isolé...revint vers ces demoiselles un pichet d'eau à la main...

le stress...voila qu'il me joue des tours!



elle s'adressa ensuite à Véro...

Tu sais Véro, j'en connais un qui se ferait un plaisir de renchérir sur toi..mais soit tranquille, il appréciera surement plus une soirée en taverne avec toi que le lancer d'oeufs...

Zorane lui fit un clin d'oeil et souria betement pour dissimuler sa peur..

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Large sourire.

Parfait Mimie ! Je te laisse rejoindre ton rendez-vous...

Fait mine de ne pas entendre, et se tourne vers la petite assemblée remuante...

Lot numéro 2... Pique nique douille c'est toi l'andouille !
La belle Chacha de Cianfarano !

Et Aurore de lui tendre la main pour l'aider à monter sur l'estrade.
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A peine remise d'avoir entendu son Ours' choisir de passer une soirée avec la charmante Mimie que la dame Kylee appelait la prochaine andouille pour se dandiner devant ces messires. Et bien sûr, c'était elle.

Chacha s'était laissée embarquer dans cette histoire sans trop savoir de quoi il s'agissait mais depuis son arrivée, elle avait eu le temps de s'en rendre compte ce qui n'était pas pour l'enchanter. Qu'est ce qu'il ne fallait pas tout faire pour les hospices !
Il allait donc falloir une fois de plus se montrer à la hauteur des folles marseillaises pour que les ours présents se délestent d'un peu plus qu'une chaise et un bureau. Elle s'était rapidement changée, une idée lui trottant derrière la tête et s'était couverte d'une cape en lourd velours bleu nuit étant donné la saison.

Elle monta alors prudemment sur l'estrade poussée par Ladoce et tirée par la Morue, c'était pas le moment de s'étaler si elle voulait pas se prendre des oeufs plein la figure puis adressa un large sourire au public bavant. Enfin, elle leur tourna le dos et commença à se déhancher découvrant tour à tour ses épaules dénudés en entamant une chanson élaborée pour la circonstance sur un air bien connu.

Choisissez moi aaahhhh
Choisissez moi aahhh
Oui mais pas tout de suiiiiteeee
Pas trop viiiiiteeeee
De quoi puis-je vous débarrasser hé hé hmm hmm ?
De votre tabouret héhé hmm hmm ?
ou de vos braies ?

Le ton était donné. Elle fit alors face aux voyeurs et se dirigea lentement au rythme de la musique vers les plus proches laissant doucement glisser la cape sur ses épaules puis le long de ses bras ce qui fit découvrir une robe fendu jusqu'à mi-cuisse.

Choisissez moi aaaahhhhh
Choisissez moi aaaahhh
Mais ne soyez pas cooooommme
tous les hooooommmmesss
trop radins

Elle était arrivé alors à hauteur de son Nours à elle et en profita pour s'asseoir sur ses genoux et plonger son regard dans le sien avant de poursuivre.

Avez vous encore besoin
de ce si joli galurin ?
ou encore de ce blé
s'il vous plait ?

Elle se releva alors faisant le tour de sa proie momentanée se dandinant à qui mieux dans sa robe plus que moulante et fit mine de lui chuchoter à l'oreille les paroles suivantes

si vous me les donnez
je saurai vous remercier
comme il se doit
faites votre choix

Elle se dirigea enfin vers le reste de l'assemblée, faisant au passage aux groupes de folles marseillaises un clin d'oeil qui en disait long puis passant à chaque messire présent une caresse du bout du doigt sur la joue ou leur jetant un regard des plus évocateurs en entonnant les dernières paroles de la dite chanson.

Choisissez moi aaahhh

Puis elle s'arrêta net devant le messire qui avait osé offrir ses vieilles chausses, le dévisagea de haut en bas avant de finir sa tirade.

et vous houhou !
débarrassez vous !

Elle remonta enfin sur l'estrade improvisée, s'inclina devant le public et scruta l'horizon pour parer à tout oeuf en vadrouille.
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Galoche était dans le groupe des badauds et avait assisté à la première mise aux enchères sans trop comprendre de quoi il s'agissait. Pour ne pas passer pour plus ignare qu'il ne l'était (pas sur que çà soit possible, d'ailleurs), il s"était bien gardé d'intervenir. Mais là, quand la belle dame se mis à chanter, il devait avoir la bouche béante, ouverte jusque sur les genoux. il n'y tint plus. Des œillades à ramollir une troupe de brigands plus un zigouigoui à sa barbe avait fini par le décider.

Moi! Moi! Je veux parier!J'ai là, un cailloux magique! Oh! Il n'est pas bien gros mais on trouve de temps en temps une belle pièce de cinq écus. Il suffit de le retourner et on devient riche! Pas fatiguant çà, hein? Et ben ce cailloux je suis prêt à vous le laisser!



Dites Dame Chacha, vous voulez bien rechanter votre chanson?
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Iskander passa par là par hasard.

Il avait encore du mal à lire et dût s'y reprendre à trois fois avant de comprendre l'affiche.

Et, là, il devint pivoine.

Il tomba le cul par terre et vit Chacha monter sur l'estrade et ...

Il se cacha les yeux. Puis les oreilles. Mais alors il voyait tout.

C'était ...

Il eut du mal à respirer, prit un verre qui se trouvait là, le but d'un trait.

Il sentit la chaleur du liquide, manifestement très alcoolisé, lui remonter le long de l'oesophage, arriver à la bouche ... l'enflammer

Il toussa, toussa, pendant que Galoche proposait quelque chose ... et ...

Il toussa encore, inspira ... ce fut plus terrible encore.

Il hurla enfin :

Du lait ! Tout le Comté pour du lait !

Par pitié, tout ce que vous voudrez !

Il se tint la gorge un moment.

Tout le monde avait fait silence.

Il s'était encore une fois donné en spectacle.

Il redit plus doucement.

Ben ... du lait quoi. Si vous voulez bien. ...

Avec du miel ?

Se hausse sur la pointe des pieds en reconnaissant la voix tellement particulière du magicien de la boulasse.
Bouscule un peu pour l'atteindre et voit sa mine dépitée, lui attrape la main et la hausse à la lumière, le regarde avec vraiment beaucoup de tendresse et d'émotion.

Mais je n'y crois pas!!

J'ai presque envie de dire elle a raison qu'ils ne méritent pas ton effort et ta subtilité.

Fronce grandement les sourcils...

Contestation!!!
Je exige que le caillou soit accepté comme don!! Pour les aveugles et les sourds...peu de valeur, pour les rêveurs... un monde!
Un peu de tacte! on donne selon ses moyens et les efforts doivent être récompensé.
Tu Ne Peux pas le renvoyer...

Vero nettement remontée ces temps et n'ayant vraiment plus rien a perdre, remonte sur le champs de bataille contre les rebuffades et petites vexations qui font que l'être ce sent amère d'avoir osé croire qu'il pourrais s'exprimer sans ce trouver mis à part et qu'il s'en aille en trainant le pied honteux d'avoir espéré mettre de la vie selon sa sensibilité.

Galoche.. reste et viens parmi nous...tu es le bienvenu. Même si la soirée ne soit pas gagné avec une

rit doucement

Tu sera entouré de moultes beautées!!
Merci d'avoir osé.. merci d'être toi!
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Vero sourit en entendant Iskander, trouvant que franchement il serait dommage d'éteindre l'incendie si joliment en éruption, que le flot de mots qui se bouscule arrive en gerbes assez harmonieux et émotionellement compacte pour le laisser divaguer encore un peu, fouille tout de même l'horizon pour chercher un pichet de lait, lui tends un verre vide au cas ou une bonne âme aurait pitié avant elle.

Heureuse de te voir et t'entendre Iskan...respire et laisse partir! On va t'en trouver du lait ....éventuellement
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Iskander se rappelle d'un truc ...

Additionne deux et deux.

Prend un teint éclarlate.

Compte rapidement sur ses doigts.

Regarde Vero.

Regarde Galoche.

Regarde Chacha.

Puis détourne brusquement le regard en rougissant.

Puis, la mort dans l'âme, lève la main.

Puis la baisse.

Il ne fera pas cela.

Mais il peut faire quelque chose.

Il relève la main, décidé.

Il faut à manger pour les pauvres gens à l'hospice. Et des meubles et des vêtements.

Alors, il leur faut aussi des rêves. Et de l'espoir.

Et, cela, mon ami le propose.

Je dois avouer que proposer douze gigots de mouton fumés pour passer une soirée avec Dame Chacha me parait ... déplacé, pour n'importe quelle Dame et, surtout pour une Dame de qualité comme Chacha.

Mais c'est ce que je peux offrir à l'hospice. C'est tout ce que j'ai.

A vous de décider.

Iskander surprit le regard de Chacha vers le vagabond.

Puis sa pudeur après son offre.

Elle avait choisi très judicieusement.

Il sourit radieusement, puis se leva, pas trop sûr de ses pas, s'approcha du commissaire priseur et lui dit tout bas.

On dirait que le cailloux a gagné. Dame Chacha préfère être la "Dame du Rêve et de l'Espoir" plutôt que "Dame Gigot".

Mettons que le cailloux magique vient de ccréer douze gigots. L'affaire sera entendue ainsi.

Il apposa son seing sur le bon pour la douzaine, puis alla s'affaler quelque part dans le fond : il n'avait plus rien à donner, et, dans son état, ce n'était pas la meilleure chose à faire que de rentrer dans le froid.

Vero va chercher le broc de lait et lui en verse un verre...

Iskan...faut pas t'alarmer on est toute consentante,
Tu me vois m'embarquer dans une galère pour une partance inconnu?
Humm bon réponds pas trop vite.
disons les choses autrement pour la bonne cause...
Je crois que l'on est tous assez armée pour qu'il n'arrive rien de facheux...

Écoute sérieusement Kylée et hoche la tête, ses poumons s'emplissent d'un air parfumé et les yeux déversent un brouillard, S'en approche et la serre doucement contre elle sans mot dire. Frisonne et se retourne vers les premiers rang pour mieux observer

Galoche pour Chacha!!
Et Iskan garde ses gigots pour une autre mise....
Vrai que ce cailloux semble magique...
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Galoche était encore dans son brouillard de déception quand il entendit les amis marseillais intervenir.

Bah: A quoi bon? D'toutes façons, suis qu'un pauv' va-nu-pied, un sans grade, un bon à rien, un... On m'l'a déjà dit cent fois! Pfft!

Alors qu'il se morfondait de son triste sort, qu'il avait toujours voulu comme çà au fond de lui, il fut sortit des ses noires pensées par des paroles de Chacha.

Si vous me contez encore les vertus de vos pierres, je vous la chanterai à en perdre la voix.

Oh! Dame! Que vos mots sont doux! Je crois bien avoir gagné bien plus à les entendre que si mon offrande avait été retenue. Merci de tout cœur.

Puis un autre coup de théâtre vint encore plus troubler le vagabond.

Dame Chacha est échangée contre le caillou magique !

Galoche rouvrit la bouche aussi grande que lorsqu'il avait vu Chacha danser. Aucun son n'en sortait. Juste son doigt montrait tour à tour Chacha, le fameux cailloux et sa propre personne, l'air de dire:

Moi? J'ai droit? J'ai gagné?

Une immense chaleur lui enserrait le cœur, un sentiment vraiment très rare. Le genre de sentiment qu'on ressent quand on a échangé son premier baiser avec l'être cher. D'ailleurs là, il aurait bien embrassé tout le monde, surtout Dame Kylee pour être revenu sur ses premières paroles mais il savait que çà ne se faisait pas. Il se contenta de lui adresser un hochement de tête de gratitude.

Alors Galoche ? Oeufs ou taverne ?

Avec tout çà, il n'avait pas réfléchit au choix à prendre.

C'est que...heu... Arf! Heu...........

Le choix était cornélien. Une soirée en taverne était très tentante mais une belle dame comme çà avait surement un amoureux plus costaud que lui et Galoche n'était pas très courageux pour risquer de prendre une pâtée. Les œufs? Ben, si elle avait un fiancé ou un mari, il aurait surement la même réaction. Comment ménager la chèvre et le choux?
Il en était là de ses réflexions quand l'idée lumineuse jaillit.

Dame Chacha, j'aurais l'occasion de vous conter des histoires de cailloux en taverne, je vous inventerai celle de la pierre de montagne amoureuse qui descend le grand fleuve pour rejoindre son amour de galet près de la mer.

Puis se tournant vers Dame Kylee

Je choisis les œufs! Juste deux!
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Elle avait un peu perdu le fil là, une pierre, des gigots, du rêve, Kylee rouge pivoine puis blanche comme une morte, qui déclare enfin que c'est la pierre qui a gagné. Une pause enfin le temps que le messire hésite à prendre sa décision, à sa place, sans le connaître elle choisirait les oeufs pour sûr afin de ne froisser personne mais bon ... ce n'est pas elle qui choisit.

Je choisis les œufs! Juste deux!

Le choix est enfin fait, le choix est bon, elle descend de l'estrade pour laisser place à la suivante appelée par Kylee et va remercier le messire aux cailloux magiques, se demandant encore ce qu'il va faire de ses oeufs.
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La prestation de Chacha était époustouflante. Flore savait qu'elle ne pourrait concurrencer sur ce terrain là. Il lui fallait réfléchir, vite et bien. Sa soeur lui avait pour cela donné des feuilles de plante aux vertus étonnantes, peut-être magiques mais cela, il est interdit de le dire.
Kylee lui signale que son tour arrive. Elle profite des enchères pour s'isoler dans une pièce où elle prépare une efficace décoction des précieux végétaux et en hume l'essence.
L'effet est au-delà de ses espérances : un franchissement total des barrières de la perception par lequel elle prend conscience de la réalité de ce monde. Le doute et l'angoisse l'ont enfin abandonnée pour faire place à l'illumination claire et absolue.

A l'appel de son nom, elle monte sereinement sur l'estrade et dit :

Que dire après si parfaites prestations ? Les deux candidates précédentes ont vraiment placé la barre haut. Pour ma part, je vais plutôt insister sur les petits plaisirs de la vie. Certes, je m'attaque là à un vaste sujet. Toutefois, connaissant la passion des provençaux pour les fêtes arrosées, j'ai concentré mon effort sur les breuvages enivrants.

S'arrête un moment, histoire de retrouver sa concentration.

Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :
Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !

Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.

Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content ;

J'allumerai les yeux de ta femme ravie ;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.

En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! *

Se dit que ce poème pourrait aussi être dédié à Dame Fragrance, autre candidate à venir. Flore se félicite de n'avoir pas eu de trou de mémoire. Toujours détendue, elle attend les réactions du public, ses pensées tournées vers le meilleur moyen pour laver des vêtements tachés de jaune d'oeufs.


* Baudelaire, « L'âme du Vin »
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Roland arriva sur les lieux, s'adossa à un arbre, et, sourire aux levres regarda le charmant defilé, reflechissant à la prochaine enchere...
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CIANFARANO, Debout ! force et vigueur !

Et il n'y avait pas qu'Iskander que les mots de Flore avaient transporté ailleurs...

Mmmh ? Fromage de brebis ?
Si personne ne fait une meilleure offre, cette Damoiselle est à vous !

Damoiselle Flore pour du fromage de brebis.

Une fois...

Deux fois...
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Il s'ennuyait. Il était riche. Influant. Beau, du moins le pensait il. Et il s'ennuyé.

Il flânait en ville, espérant une attaque ou autre qui puisse lui faire passer le temps, lorsqu'il vit une tente avec ventes aux enchères. Ne lisant pas la suite, il entra.

Sa surprise fut grande en voyant qu'on vendait des esclaves... Non, un rendez vous seulement? Ou des oeufs? Bon... c'est toujours distrayant...

J'en offre 2000 écus et une charrette avec boeufs.

Scrute le ciel à la recherche des poules volantes... rit doucement

Sombre doucement dans un délice éthylique au son des mots à la gloire de la boisson.
Se secoue et prends ses fusains...
Retire de son esprit l'idée même de fournir une boisson lactée, trouvant Iskan vraiment plus en cosmique qu'a l'ordinaire.
Barbouille encore durant la mise à la charrette avant de tendre son portrait à Flore



Caché la bouteille à la mer que la douce demoiselle partage avec un magicien des mots

Voila pour une prestation des plus délicieuse digne d'attirer la déplopeuse marseillaise. Merci pour ces mots plein de sens

Se penche vers Zo et lui chuchote en regardant le beau ténébreux

Une chance sur un million qu'il soit venu pour moi... fadate...si c'est pas plus tôt pour t'admirer toi...ppfff. Tu l'a ébloui et tu voudrais qu'il voit encore...
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Et bien, il leur avait fallu un certain temps, mais ils se décidaient !

Huit jarres de miel !

Une fois...

Deux fois...
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Allons-y pour cette enchère très disputée !

Charrette, vin et peaux, une fois !
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Galoche s'était enfin débarrassé de la victime collatérale de son tir d'œuf volontairement raté. Çà lui avait couté une tournée mais en avait gagné deux donc
tout bénef pour le coup.

Et puis, c'est pas parce que on a reçu un œuf qu'il faut en faire toute une omelette!

Le vagabond revint aux enchère pour voir comment çà évoluait.

Oulà! se dit-il, des charrettes, du miel, des peaux, du vin! J'peux pas lutter moi!...
A moins que...

Moi! Moi! Je peux? J'ai encore là un caillou magique! ...* montre un minuscule gravier*
C'est une magie pour em...enquiquiner son ennemi! Efficacité garantie à cent pour cent!... Bon d'accord ce n'est pas facile à utiliser mais pourtant, je vous l'assure! Avec ce caillou, vous aurez le plaisir de voir votre adversaire avec la mine déconfite....... Faut juste arriver à le glisser dans ses chausses ou ses bottes.

Voyant le scepticisme des gens autours de lui:

Non? Bon! J'le garde pour moi!

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La Nuit vient, éclairée par les étoiles ...

Sa mère lui avait dit de ne pas avoir peur. Elle était là, à la lisière du jour, ni plus ni moins malveillante que lui.

Et le jour restait à la lisière de la Nuit.

Iskander avait peur quand même.

Il n'avait retenu aucune leçon, ou presque, juste le souvenir de bribes de contes à moitié oubliées.

Il devait boire ce lait pour atténuer les effets de ce breuvage qu'il avait bu. Ils ... Flore de Llewellyn et lui. Antidote ? Panacée ? Il n'avait aucune certitude, juste la foi.


Il se retourna pour voir la Commissaire priseur accepter une autre enchère.

Elle semblait pareille à une de ces statues ... de ces statues anciennes, une balance dans la main, jugeant, froide comme l'albâtre ... son regard portait déjà au delà de lui.

Son regard transcendait la foule.

Il le suivit, pour voir d'autres gens s'agiter dans les ombres.

Les ombres étaient déjà revenues.

Iskander tituba, se rattrapa ... versa une des deux pintes de lait.

Le lait retourna à la Terre qui le bût.

Disparu.

Perdu.

Adieu rédemption, pour l'un d'eux.

Il ne devait pas montrer sa peur.

Il devait rester ferme.

Il regarda Flore de Llewellyn ... non, de Lendelin.

Toujours ce relent de la Nuit en elle.

Toujours ce voile de la Nuit devant ses yeux.

Il se rapprocha d'elle, tenant sa pinte comme on tient un graal, avançant prudemment vers elle.

Toujours ce doute. Savait-elle ? Ou était-elle victime ?

Pourquoi s'être rapproché ainsi d'elle ?

Il entendit alors le jovial Galoche parler de cailloux.

Une cloche fêlée retentit, un glas sordide.

Il y eut un reflux dans la Nuit.

Il devait agir.

Il arriva enfin à Flore et lui présenta la coupe de lait en murmurant.

פלורה לואלין

Sa voix était rauque, presque inaudible.

Il tenta de l'éclaircir et dit

Vos vers étaient magnifiques.

Je vous offre ceci.

C'est du lait .... du lait de chèvre.

Cela vous éclaircira la Voie, après cet exercice.

Devant son air indécis.

C'est offert avec tout le bon coeur du Monde.

Alors buvez. Pour tout l'Amour du Monde, buvez.

Les mots lui étaient venus spontanément, des tréfonds de sa mémoire... ou d'ailleurs, pour autant qu'il le sache.

Il se sentit ridicule un moment.

Pourtant, il lui semblait n'avoir jamais rien fait de plus important.

Flore prit la coupe, la leva, puis me regarda.

Elle y posa les lèvres.

Je psalmodiai in petto cette formule que ma mère nous chuchotais aux soirs de peur.

משחררת אותנו מכל רע

משחררת אותנו מכל רע

משחררת אותנו מכל רע

Elle but.

Je vis comme l'ombre d'une dame se détacher d'elle.

Une dame au regard étrange ... aimant.

Qu'avais-je fait ? Cette emrpise de la Nuit était-elle voulue par elle, ou bienveillante ?

Je sentis mon coeur se serrer.

Puis elle me tendit la coupe à moitié vide.

Des larmes me montaient aux yeux.

Ses paroles me vinrent comme murmurées à travers un mur d'eau.

Mes jambes perdaient leur assise.

Que se passait-il ?

Je parvins à peine à lui répondre.

Merci.

Je psalmodiai à nouveau tout bas :

משחררת אותנו מכל רע

משחררת אותנו מכל רע

משחררת אותנו מכל רע

Je pris la coupe de ses mains et bûs doucement.

Le lait de chèvre était tiède et piquant, presque sirupeux.

Il glissa doucement.

La Nuit vacilla.

...

Je rougis d'embarras.

J'étais au pied de l'estrade.

Elle avait dû me prendre pour un ivrogne original...

Ou pas ?

Que s'était-il passé ? Je l'ignorais.

Excusez-moi. J'ai dû vous paraître étrange.

Plus qu'étrange.

Je vous remercie d'avoir partagé cette boisson avec moi.

Sincèrement.

Je serais heureux de partager un moment plus serein avec vous ... et avec cette dame qui vous a aidée.

Imbécile ! Pas plus de jugeotte qu'une tête de linotte.

Toujours à dire ce que tu penses !

On ne parle pas de ces choses ... c'était dangereux.

Je m'apprétais à recevoir une rebuffade.

Sindbad sourit.

Le femme cultivée, Flore de Lendelin, était à lui. Il ne prendrait ni oeufs, ni taverne : les uns ne se conservent pas pour la route, et l'autre ne s'emmenait pas.

Etrange pays qui fait des femmes des juges. Mais à autres pays, autres coutumes, aussi, il s'en accommodait.

Il fit signe à ses hommes d'apporter les jarres de miel et les rouleaux de soie à la Cadi. C'était le prix de 100 rameurs !

Il espérait seulement qu'ils se tiendraient bien : les beaux habits de serviteur cachaient à peine leur véritable nature.

Il serra son caftan, assura son yatagan dans son fourreau et se dirigea vers l'estrade.

Son fidèle Yussef, géant imposait, le suivait de près, le visage caché derrière un voile.

Il bouscula le jeune mendiant qui parlait avec son acquisition et lui dit

Chère enfant, je suis Sindbad.

J'ai gagné cette enchère. Vous êtes mienne et pouvez m'appeler maître.

Venez, n'ayez aucune crainte. Je suis un maître juste.

Vous serez bien traitée.

Et il lui tendit la main pour l'aider à descendre.

"Et j'appelle notre Sénéchale et Pépée Marquisale, Atchepttas, à monter sur scène !"

Atchepttas sortit brusquement de ses pensées. Jusque là, elle était restée en retrait, bien cachée derrière l'estrade à rêvasser sur tout et rien. Lorsqu'elle entendit son prénom, elle sursautait légèrement et se faufila jusqu'aux marches de l'estrade.


Pardon, pardon...C'est ma mo...mon tour !


La jeune femme releva ensuite la tête plus dignement et afficha un sourire quelque peu crispé. Elle monta lentement les marches et se posta à côté de sa morue.
Pour l'occasion, la jeune femme avait choisi de porter une longue robe d'un rouge sang brodé de quelques files d'or vers les manches et le bas. Le décolleté était attrayant mais sans mauvais goût. Elle s'était relevé les cheveux en un chignon élégant mais en laissant quelques mèches descendre sur les côtés de son visage. Elle portait une fine chaîne en or autour de son cou en rappel aux fils d'or de sa robe. Le tout relevait du bon goût sans aucune forme de provocation.

Atchepttas balaya le public légèrement mal à l'aise et lâcha un :

Ta-daam !

avec un petit sourire aux coins de ses lèvres
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L'instant était étrange. Du moins pour eux.
Est-ce que l'assistance l'avait remarqué ? Elle regarde vers Kylee et les prochaines candidates. Attitudes normales.
Le lait de chèvre redéfinit les contours de la réalité. Iskander lui apparaît troublé.
Elle le rassure : Excellent ce lait. La production de votre élevage ?

Dame ? Se retourne. Quelqu'un est monté sur l'estrade avec elle sans qu'elle la voit ? Alors là, c'est le bouquet.
Pour se donner contenance, choisit la plaisanterie : Ce serait avec plaisir. Quant à la dame, sa furtivité me laisse perplexe. Peut-être avez-vous réussi à percevoir une de mes multiples personnalités ?

Rit, persuadée que le jeune homme la prend maintenant pour une folle. Elle réussit à éviter de plus amples explications grâce à la conclusion de l'enchère.
Le gagnant est l'homme de type étranger. Oriental. Ah oui, il plairait à Istanga celui-là.

Sindbad ... Le genre à s'imposer ! Le pauvre Iskander en fait les frais.
Faites attention, je discutais avec un ami.
Se répéte les paroles de l'oriental.
Euh ... Qu'avez-vous dit là ? J'ai cru comprendre "maître". Héhé, peut-être ai-je mal entendu. Avez-vous bien lu le règlement de ces enchères ?
Lui sourit, tout en prenant sa main offerte pour descendre. Sindbad ... Mystérieux Sindbad ... Pardonnez mon audace mais je constate que vous n'êtes pas originaire de nos contrées. Lui parle très calmement, pour ne pas le heurter. Après tout, elle ne connaît pas ses coutumes. Dès lors, il est évident que l'inverse est vrai aussi. Soyons diplomate. Ces enchères n'ont pas pour but d'acquérir ma propriété. Ici, la vente de personnes n'existe pas. Il y a certes des serviteurs pour les nobles, ou des serfs pour labourer les champs mais chacun reçoit une rémunération, peut-être très modeste, contre son travail.
Les dons récoltés ici sont destinées à une institution de soins à orientation religieuse.
C'est l'aristotélicisme la religion d'état. Je dis ça car ils contrôlent même les listes comtales. C'est dire leur influence !
Mais sans doute êtes vous un fidèle d'un culte différent ? Ne le dites pas trop fort si votre réponse est positive car ça aussi, c'est interdit. Lui murmure-t-elle.

Pas complétement sure d'elle quant à la réaction du gagnant à cette décevante révélation, Flore cherche l'organisatrice, Kylee, du regard pour un futur soutien eventuellement nécessaire.
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Distraite, troublée, définitivement pas à l'aise depuis les huit jarres de miel...
tournicote comme une abeille autour, ne sachant pas vraiment quoi faire de son malaise.

S'approche et s'éloigne, étrange sensation de danger, d'impuissance, impression confus mais fortement présent.
Capte un mot et tétanise

Soie vierge...

Terifiant.. déplacé, dit d'un ton bas froid et affreusement suggestif.

Reviens à ses sens et pétillante viens se placer entre le tapis et Flore..
Happe le bras du Messire

Ai je bien entendu?
De la soie vierge!
Expliquer moi donc cette technique! Je n'en ai jamais vu ca doit être une pur merveille..
la laine j'ai connaissance ..mais de la soie je ne savais pas qu'elle puisse l'être!

Regarde la pièce, volubile et bavarde l'entraine, la main fermement posée sur la tapis
au devant de l'estrade. Hausse la voix et regarde Attché et Kylée..

Qu'Aristote et ses pauvres vous remercie vivement du plus profond de leurs âmes.
Quel générosité, quel magnanimité tout cela pour une demi douzaine d'œufs ou une soirée en taverne.
Je me demande bien lequel parmi ses deux choix vous avez fait....
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Occupée à chercher un éventuel "acquéreur" pour Atch parmi la foule de badauds, la Vicomtesse ne surveillait que du coin de l'œil les échanges entre Flore et le marchand (le fait que l'homme soit marchand était une de ses déductions personnelles). Mais les armoires à glace qui le suivaient de près n'étaient pas pour rassurer notre Kylee, malgré l'intervention de Véro.

Et puis Atch' s'approcha et lui susurra ces quelques mots doux...

Hum...Ma chère, je crois que tu devrais intervenir. Ton animation est en train de tourner en scène d'esclavagisme pour la dénommée Flore. Et si ca continue, Vero va mordre quelqu'un.

Zut zut zut. De toute manière rien ne tournait rond dans la vie d'Aurore depuis quelques temps...

D'un pas décidé, elle se rapprocha du petit groupe qui s'était formé sur le côté de l'estrade.

Il y a un problème ?
Si vous regrettez votre achat, messire, vous pouvez toujours revenir sur votre décision...
Mais soyons clairs sur ce point, c'est une boîte d'œufs ou une bière en taverne. Rien de plus. J'ai donné ma parole de femme d'église.

Et elle le toisa, de haut en bas, impassible, et les mains sur les hanches.
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Sindbad fut agrippé par la femme qui l'avait accosté plus tôt ... elle avait une poigne de fer.

Peu importait. Ses hommes entouraient la damoiselle Flore ...

Il lui suffirait de concentrer l'attention sur lui, sur elle, sur ce tapis ... Yussef était tout à fait capable d'escamoter la damoiselle récalcitrante.

Il répliqua sur le même ton pendant qu'elle l'entrainait vers l'estrade.

J’ai connaissance de moult étoffes.

Mais la technique de fabrication de celle-ci est un secret jalousement gardé.

Vous sentez la douceur du tissu ?

On dirait qu’il a été fabriqué par 100 mains fines et habiles.

Il se prît au jeu, montrant avec de grands gestes grandiloquents, lorsqu'elle lui dit tout de go.

Sourire, toujours sourire, en espérant que Yussef et ses hommes ne fassent pas les imbéciles.

Un honnête homme sait être généreux. Et l'aumône grandit celui qui la fait.

Mon choix est fait ...

La fille ... la fille ... que faisait donc Yussef ?

A ce moment, la Cadi intervint en personne ...

Femme d'église ... un détail qui lui avait échappé.

La femme qui lui serrait toujours le poignet ... il pourrait lui trancher le sien d'un coup de lame, même si cela gâchait sa valeur.

Elle avait le regard brillant, déterminé … celui des anciens galériens qui n’avaient plus rien eu à perdre. Il saurait la maîtriser, comme il maîtrisait ses hommes.

Il fût tenté, l'espace d'un instant.

Yussef escamoterait Flore de Lendelin, peut-être l'une ou l'autre femme de tête autour d'eux ... ils fuiraient ... pas loin … il y avait plus à perdre qu’à gagner.

Non.

S'il voulait une autre chance, il devait rester libre de ses mouvements.

Yussef attendait, impassible, prêt.

On dit que les femmes de ce pays peuvent être plus redoutables que les hommes. Du moins sont-elles plus alertes et courageuses.

Il devait battre en retraite.

Un ange passa.

Puis il sourit à belles dents, se tournant vers la cadi, la saluant de sa main libre.

Il semblerait qu'il y ait eu un malentendu, en effet, sage Cadi.

J'avais cru comprendre que vous aviez vendu cette dame aux mille qualités.

C'est chose courante en ma contrée. Et l'on ne traite pas mal ces femmes pour autant, je vous l'assure. Une dame d’une telle qualité est un trésor que l’on chérit.

J'avais cru comprendre que le servage rattachait toujours des hommes et des femmes, et leurs enfants, à leurs seigneurs et maîtres en ces contrées et qu'il en allait par conséquent de même en ces contrées qu’en la mienne, à quelques coutumes près.

Mais si vous avez engagé votre parole sur votre foi que l’enjeu de l’enchère était autre, je ne puis que vous suivre.

Il sourit sans tressaillir devant le regard de braise de la Cadi.

Je suis un homme de parole et ne me dédierai pas : un accord est un accord au regard de ... la Loi.

Il arrive que l'on perde. Ainsi va la vie. Il arrive que l'on gagne. Ainsi va la vie.

Je poursuivrai mes affaires et regagnerai demain ce que j’ai perdu aujourd’hui.

Un « compatriote » arriva.

Il devait s’être acclimaté aux coutumes de l’endroit, assez pour présenter la damoiselle Flore comme étant sa nièce ou pour parler de boire de l’alcool.

Il doutait que cet homme eût connu les mêmes lieux que lui … en d’autre temps, … en d’autres lieux …

Quant à se servir d’une rame, il pourrait lui apprendre, quand il le souhaitait.

Sindbad parvint à garder son sourire aimable. C’était lui qui faisait sa force, en toutes circonstances.

Il répondit d’un ton aimable.

Cela me fait chaud au cœur de rencontrer un compatriote en ces contrées étranges.

J’accepte votre invitation, avec gratitude.

Quant à l’enjeu, je ne bois pas, ma ... mes coutumes me l'interdisent. Et je vois mal pourquoi je jetterais des œufs sur une damoiselle d'une telle qualité.

Que Flore de Lendelin choisisse elle-même la personne avec laquelle elle boira ce verre.

Il se tourna vers la damoiselle Flore, faisant discrètement signe à Yussef de s’écarter tout en la saluant.

Tel est mon bon plaisir.

Je suis de loin cette mascarade qui me rappelle à un passé pas si lointain, où j'ai assisté à de véritables ventes d'esclaves. Ma soeur a fait fureur, ce qui est normal, puisqu'elle est ma soeur. Et mes décoctions, autour desquelles je laisse planer une aura magique, y sont pour quelque chose aussi.

Elle me paraît bien accaparée par les loups bavant devant elle, mais je surveille de près celui qui a emporté l'enchère. Je ne connais que trop ce genre de mâle onctueux et doucereux comme le miel qu'il propose. Derrière se cache un prédateur. Je n'aimerais pas que Flore goûte aux "joies" du harem, elle ne le supporterait pas.

Je m'avance donc, la main posée sur le pommeau de ma dague, lorsqu'un autre homme, du même teint dénotant des origines communes, fait son apparition et paraît calmer l'affaire. Je n'en continue pas moins d'avancer vers le groupe, arrive près de ma soeur, pose ma main sur son épaule, lui parlant à voix basse, bien qu'intelligible par quiconque tendrait l'oreille.

Eh bien, ma Gol! Si je m'attendais à pareilles enchères en Provence! Etes-vous devenus fous? Ne savez-vous pas quelles personnes perverties par une culture répugnante sont capables d'apparaître ici? De vous considérer comme marchandises? De luxe, certes, mais des marchandises!!!
L'humour et l'oeuvre caritative qui sont à l'origine de cette "vente" restent inaccessibles à certains esprits...
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Flore avait accepté son invitation.

Iskander en était heureux, plus qu'il ne saurait dire.


Puis ...

Un homme le bouscula.

Il eut une absence ...

Des voix parlant à travers un voile d'eau.

Puis plus rien.

...


Un montant de bois dans le dos.

Des gens autour de lui ...

L'estrade.

Vero tenant le poignet d'un homme en caftan.

Des gens sur scène.

Flore ... parlant avec une femme sans visage.

Tout tourne.

Vero ... l'air ... d'acier.

Pourquoi ne lâchait-elle pas l'homme ?

Un sifflement.

Le sol s'abaisse ... non .... le regard se lève.

Des mouvements.

Vero encore. Son regard. Sa respiration. Presque les battements de son coeur.

Une main se pose sur celle qui tient le poignet.

Une voix venue de loin.

Vero ... Vero ... laisse ... ta main est faite pour dessiner.

Pas pour tuer.

Son regard à elle, ... son regard à lui.

Un regard vers le sol ...

Qui se rapproche.

...

Plus rien à nouveau.

...

Des visages. Des ombres.

La voix venue de nulle part.

Je vais bien.

...

Vero, s'il te plait ... dessine-moi un bébé.

Vent de Fer, Vent de soie un air balaye la place et des impressions divers la submerge, bousculée par des bribes éparses ses craintes s'estompe pour faire lieu a d'autre plus ténues plus sournoises, aimerait que ses vibrilles la laisse, qu'il a quitte parfois, qu'ils s'échouent et se brisent.

Prends conscience qu'elle a happé, qu'elle a entrainé ...qu'elle à encore son poignet dans sa main. Que l'acier ne sert a rien que le vent la porte a présent. Écoutant enfin les vrais mots résonnant venu du fond des ages, lâche enfin son emprise, laissant d'autres le prendre en mains à leurs façons.

Redeviens transparente et plane dans l'inconnu, s'éloigne de sa route et s'échoue, étourdi, épave. Se retrouve à genoux non loin de la scène. Regarde ses mains, ses outils...faire défaire, surveiller la fleur et veillant que les choses puissent reprendre le chemin.

Echec, Impuissance, Solitude
Un regard
Espoir

"Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir"

La main s'éveille libre et apprivoisée, à même la poussière lui indique du la ou son regard doit se porter...fluide le doigt dessine des lettres

I S K A N D E R

S'adosse au montant et le redresse doucement, juste pour que le regard s'élève un peu prends une feuille et esquisse à pleine main.... la vie.


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