Rix
Rix était prostré, haletant, il se tenait la gorge à deux mains. Il avait mal. Très mal. Enfin. Un prétexte. Une porte de sortie. Une occasion légitime de renoncer. Sil continuait, lautre finirait par lui détacher la tête, il en était sûr maintenant. Lui, le balafré, ne savouerait jamais vaincu, il préfèrerait crever plutôt que de perdre. Alors, à quoi bon continuer à se battre ?
Rix en avait la force mais pas les tripes, tout simplement.
Il se releva piteusement et regarda par en dessous, en évitant de croiser les yeux assassins de Chaos. Et il vit Greenpisse. Il vit les signes. Il lut la confiance. Et il comprit pourquoi il était là. Ce nétait pas quune farce. Ce nétait pas non plus quun combat de coq. Rix navait pas accepté ce duel uniquement pour savoir qui du rire ou de lérection prendrait le dessus. Il était là aussi et surtout parce quil voulait gagner sa liberté, sa liberté de dire, sa liberté dagir, sa liberté de rire ou dêtre amoureux. Et il portait les espoirs de Green et peut-être ceux de Naella. En luttant dans larène, il défendait leur cause. Perdre et il devrait affronter ensuite lincompréhension et la peine de ses compagnons. Il devrait enfin retourner au Jargor et sécraser devant la gueule goguenarde du balafré.
Certes, il navait pas le cur à se battre, alors il serait une mécanique, la mécanique de son orgueil, il serait tel un bélier obstiné devant la porte quon essaye de lui fermer au nez et à la barbe, Il accepterait juste quon coince quelques poils dans le cadre en bois, histoire de continuer à rire un peu.
Alors, il avança sur Chaos, sans même chercher à le voir, il avança et tapa, de toutes ses forces, il tapa sur une porte en bois à coups réguliers, obstinément. Il chercha à peine à éviter la riposte de son adversaire, il continua à taper, touchant, le vide, touchant le mou, touchant le dur, et le dur, encore le dur, de tous ses membres fusionnant sur la cible enfin atteinte.
Des gouttelettes rouges commencèrent à moucheter la neige tassée sous les appuis des lutteurs.
Rix en avait la force mais pas les tripes, tout simplement.
Il se releva piteusement et regarda par en dessous, en évitant de croiser les yeux assassins de Chaos. Et il vit Greenpisse. Il vit les signes. Il lut la confiance. Et il comprit pourquoi il était là. Ce nétait pas quune farce. Ce nétait pas non plus quun combat de coq. Rix navait pas accepté ce duel uniquement pour savoir qui du rire ou de lérection prendrait le dessus. Il était là aussi et surtout parce quil voulait gagner sa liberté, sa liberté de dire, sa liberté dagir, sa liberté de rire ou dêtre amoureux. Et il portait les espoirs de Green et peut-être ceux de Naella. En luttant dans larène, il défendait leur cause. Perdre et il devrait affronter ensuite lincompréhension et la peine de ses compagnons. Il devrait enfin retourner au Jargor et sécraser devant la gueule goguenarde du balafré.
Certes, il navait pas le cur à se battre, alors il serait une mécanique, la mécanique de son orgueil, il serait tel un bélier obstiné devant la porte quon essaye de lui fermer au nez et à la barbe, Il accepterait juste quon coince quelques poils dans le cadre en bois, histoire de continuer à rire un peu.
Alors, il avança sur Chaos, sans même chercher à le voir, il avança et tapa, de toutes ses forces, il tapa sur une porte en bois à coups réguliers, obstinément. Il chercha à peine à éviter la riposte de son adversaire, il continua à taper, touchant, le vide, touchant le mou, touchant le dur, et le dur, encore le dur, de tous ses membres fusionnant sur la cible enfin atteinte.
Des gouttelettes rouges commencèrent à moucheter la neige tassée sous les appuis des lutteurs.