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[RP] Quand l'Oc chante sur les routes de Bourgogne

Maxiuszedeus
L'évènement était donc prévu pour le lendemain ou au pire, le surlendemain. Cela lui laissera au moins le temps de faire préparer sa tenue de rechange....même si elle ne serait pas aussi bien apprétée que pour son dernier renouvellement d'allégeance à Tolosa, elle serait au moins présentable.
Elle répondit au signe de tête du Vicomte par un autre signe de tête. Le fait de devenir prochainement frères d'arme devrait la dispenser de révérences jusqu'au retour au moins.....

Elle termina d'attacher la selle au cheval qu'elle avait délaissé pour écouter le Vicomte, lui installa les sacoches contenant ses provisions, puis, satisfaite de son travail, elle se dirigea vers ses amis.

Elle les entendit se promettre de veiller l'un sur l'autre et de ne point faillir au combat, le moral était donc encore au beau fixe, cela la rassurait.


"Hey ma blonde, Messire Jeanpoche - signe de tête-, on va pouvoir se dégourdir et ripailler un peu demain à Chalon. Sa Grasce tient à anoblir son ami avant la bataille et nous invite à en être témoin. Il ne nous demande que notre discrétion jusqu'au moment choisi. Un festin scellera l'évènement offert par le Vicomte. Vous en serez aussi avec moi j'espère...?"

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hildegarde.
Hildegarde aurait aimé monter sa Haquenée, présent du Vicoms, mais la jument paraissait si douce... Sans aucun doute aurait-elle esté apeurée par les combats qui allaient faire rage dans quelques semaines. Eos l'avait donc accompagnée, plus proche du destrier que du palefroi...
Habillée de chaude fourrure, elle chevauchait à la suite d'Insanius, se protégeant de la morsure du froid par un chapeau, le visage voilé d'un gaze qui coupait un peu les piques que lançait le vent sur le porcelaine de ses joues.
La neige hivernale avaient recouvert de son manteau blanc les champs en friche.. Les températures nordiques tapissaient l'étendue cotonneuse d'une myriade d'étoiles givrées... Les chemins estaient par la mesme glissants, et la belle veillait à esviter les plaques de verglas afin de prévenir une chute qui aurait pu estre fascheuse pour la Palomino... Et peut-estre aussi pour ses appétissantes hanches.

Parfois son regard se posait sur la puissante nuque de son compagnon... Des nuits depuis leur flamboyant échange, depuis les bottes... Il avait eu l'introduction abrupte... Et la Belle n'avait pas apprécié. Son amour propre avait été mis à mal, sa fierté esgalement... Au fil des jours elle s'estait adoucie.. Puis avait compris... Une semaine à se croiser, échanger quelques affligeantes banalités du bout des lesvres... Certes ils estaient harassés par le voyage, ne prenant point le temps de faire halte une journée pour dormir et se remettre de leurs longues chevauchées.
Hildegarde avait fait la douloureuse découverte de parties de son corps encore inconnues... Pourtant il avait esté parcouru mille fois de mains expertes, mais apparemment, ce n'estait point dans ces conditions que l'on pouvait en prendre connaissance...

Mascon... Et son odieux douanier... Estait-il toujours prest à sortir de sa manche une lettre à la verve acérée? Un fin sourire arrondit le purpurin de ses lesvres gercées par le froid. Vu son apparence, il ne pourrait que la prendre pour une souillon. Un bain de Reyne s'imposait. A tout prix...

La tente aux armes de Brison Saint Innocent, atypique Seigneurie Savoyarde au coeur des tentures occitanes, estait d'une extrême facilité à monter, on aurait pu la jeter sur le sol qu'elle se serait mise en forme à la minute.
Elle avait fait le tour de la ville, acheté quelques victuailles, puis s'en estait retournée au campement. Bien décidée à ne point passer la nuit seule... Mais pour cela, il lui faudrait attraper le Tressé au vol... Silencieusement, elle emprunta les lacets entre les tentes afin de le surprendre, du moins de tenter... Et tout ceci sans choir... Un exploit auquel la Divine Rouquine n'estait que peu habituée en la présence du massif guerrier. Bottes aux pieds, elle reconnut sa démarche... et se tint preste...

A son passage elle lui empoigna vigoureusement le bras pour l'attirer à elle...

- Venez ici vous!

Avait-elle oublié pourquoi ils estaient en route? Leurs sens estaient aiguisés par l'ardeur des combats à venir, et en un éclair de conscience elle se demanda comment il allait réagir... Sans doute point en un jeté de botte...

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Meet me Halfway...
Insanius
A peine avait il franchit l'ombre d'une des tentures qu'on accrocha son bras. Quelques mots glissés rapidement vinrent ensuite. Ordre ou supplique?
Aucun doute sur l'identité de son alpagueur, l'haleine douce et sucrée de la liqueur de fraise tranchait dans l'air glacial...
Effluve de printemps en plein hiver bourguignon.

Lentement il se tourna vers la belle Flamboyante et posa un regard froid et vide sur elle.


Donà, vous devriez vous méfier, ne sautez pas ainsi sur chaque soldat que vous croisez... Certains pourraient y prendre peur et vous embrocher en moins de temps qu'il en faut pour le dire...


Un coup d'œil rapide pour la détailler et il reprit:

Puis je me rendre utile? Avez vous besoin d'aide? Des poulaines à entretenir? Une tente à démonter?

Un sourire moqueur ourla ses lèvres un instant. Puis, soudainement apaisé, oubliant les derniers jours, les derniers mots il se pencha vers elle et déposa un baiser sur ses lèvres.

Ou envie d'une simple compagnie?
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hildegarde.
Un regard aussi tranchant que de l'acier dont esté forgé la lame de son espée... La tornade rousse resta silencieuse, le souffle un peu court à l'idée qu'il puisse jouer avec elle comme un chat se délecte d'une souris... Mais point de lame preste à trancher sa gorge diaphane... Juste ces paroles atones et dépourvues d'une quelconque chaleur...

Ce ne serait point facile... Surtout s'il conservait ceste attitude... Un frisson la parcourut à l'idée d'avoir à argumenter une fois encore, mais elle ravala son venin et posa des yeux de biche sur le visage de son compagnon dont elle se languissait de parcourir les sillons... Son propre visage se détendit... Il estait d'humeur à plaisanter...

Baiser furtif déposé sur ses lesvres au goust de fraise, trahissant la mauvaise habitude de la Donà d'abuser de ceste liqueur... Enroulant les bras autour de son cou, elle s'approcha de ses lesvres et prononça à quelques pouces des siennes...

- J'aurai en effet à vous monstrer la toute nouvelle paire de poulaines dont je viens de faire l'acquisition...

Ses lesvres prirent lentement le chemin de son oreille, effleurant l'arête de sa pommette, pour finir en un murmure...

- Et les bas de soie qu'il me fallait posséder afin de parfaire la tenue...

Ses doigts se lièrent au sien, et elle l'entraina vers sa tente... pour un corps à corps tantôt langoureux, tantôt passionné, Le désir de la succube et de l'incube attisé par l'atmosphère orageuse qui les entourait à l'idée des prochains combats.
Ils s'aimèrent à en perdre haleine, s'offrant toute cette tendresse dont ils s'estaient trop longtemps privés pour une querelle qu'ils auraient à coeur de dissiper, mais point en ceste soirée...
La caresse de leurs lesvres sur leur peau exprimant ce que mille paroles n'auraient pu révéler...

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Meet me Halfway...
Lhessa
A quelques pas de ce corps à corps langoureux dont la blondinette ne savait rien, elle adressa un sourire chaleureux à Corbeaunoir. Elle n'avait pas vraiment fait connaissance avec ses compagnons languedociens, mais ils partageaient les mêmes valeurs. Jeanpoche paraissait plus serein également, ce qui faisait plaisir à voir.

Elle reporta son attention sur la campagne environnante..nul doute, c'était le nord par ici. Les brins d'herbe emprisonnés ne montreraient leur visage qu'au printemps, les arbres enneigés s'étalaient à perte de vue se dressant fièrement dans le paysage. Elle avait toujours aimé le sud pour son climat clément, et une part d'elle le regrettait déjà..Etait-il possible qu'il fasse aussi froid? Apparemment oui..Une brise glacée vint lui effleurer le visage et la faire frissonner de tout son corps. Elle s'échappa quelques secondes dans sa demeure..où Césaire l'Intendant devait faire brûler un bon feu de cheminée..Un souvenir fugace lui traversa l'esprit, son visage, ses cicatrices..lui...rappelé par Aristote trop tôt..
S'ébrouant pour retrouver contenance, elle vit sa blonde amie les rejoindre.


Diable! Un festin dans ces circonstances..je ne manquerai pas à l'appel ma blonde!

Sourire complice avant de poursuivre..

J'espère que le Vicomte ne nous tiendra pas rigueur de nos tenues..Je n'ai dans mes bagages que mes uniformes pour combattre..Cela ne sera pas bien adapté mais tant pis..

Par contre ma blonde...un bon bain serait bienvenu..Crois-tu que nous aurons le temps de nous payer ce petit luxe en arrivant à Chalon?
Je ne pourrais faire deux jours de plus dans cet état...J'aurais volontiers plongé dans la rivière mais je doute que le résultat soit concluant..Et d'une, il me faudrait déployer des efforts surhumains pour en briser la glace..de deux..mon corps bleui ne vous sera pas d'un grand secours..


Elle partit d'un petit rire cristallin, même si l'idée de le faire lui était réellement venue à l'esprit.

Comptes sur ma discrétion en tous cas..Nul mot au grand tressé silencieux, je le jure!

La main sur le coeur, nouveau sourire à Maxi. Décidément, elle aurait du devenir troubadour...une carrière dans le théâtre!
Sur un ton mi-enjoué, mi-sérieux.


Au fait..à quand le départ pour Chalon?

Impatiente, elle l'était...Exaltée à l'idée de participer au combat...La blonde serait téméraire, imprudente peut-être, elle n'avait rien à perdre, rien...Douce folie qui nous envahit, pas de celles qui tourmentent, pas de celles qui effraient..une de celles qui rend possible l'impossible, qui fait risquer le tout pour le tout..une de celle qui vous fait devenir un héros ou un cadavre de plus.
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En construction
Maxiuszedeus
Maxi sourit à la Dame de Caucalières, elle avait raison la blonde un bain se serait pas un luxe pour une fois.

"Tu sais le Vicomte connait les circonstances qui nous ont mené jusqu'ici, je doute qu'il ai quelque rancune à nous voir en uniforme pour cet évènement. Par contre pour le bain je te donne entièrement raison, je vais demander à mon intendant de se mettre en quête d'un endroit pour nous dés notre arrivée en ville. D'ailleurs, il partira en avant dés que nous serons en vue des fortifications, comme cela il fera tout préparer pour notre arrivée. Si ça ne te dérange pas bien sur que mon valet s'occupe de cela pour toi également, je lui donnerais ses instructions avant le départ. Et pour en revenir a ta question du moment du départ, et bien....il ne nous reste qu'à démonter les tentes et les charger, le reste est déjà emballé."

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Actarius
[Le lendemain matin dans le campement occitan de Chalon]

Le voile se leva exposant le Vicomte aux premières lueurs du jour. En contre-jour, sous le pan de toile relevée se tenait un serviteur sur lequel se posa bientôt le regard de Sienne seigneurial. Délaissant un instant les missives sur lesquelles il travaillait, Actarius lui fit signe de s'avancer.

Et bien mon brave, quelles nouvelles m'apportes-tu ?

Monseigneur, les préparatifs de la cérémonie se déroulent bien, la grande tente sera prête pour la midi.

Mmmmh, excellent. Et le présent est-il prêt également ?

Tout à fait.

Bien, faites prévenir le Roy d'armes, mon futur vassal, sa compagne, et Corbeaunoir que la cérémonie commencera à la midi dans la grande tente. Allez également quérir nos amis toulousains.

Ce sera fait.


Une légère révérence et le serviteur s'éclipsa laissant son maître seul face à la patente qu'il parachevait en vue de la cérémonie. La matinée coula au rythme du cours de la Saône, seul le paradisiaque îlot d'une visite à son épouse vint troubler l'onde paisible du temps.


[A la midi sous la grande tente]

La grande tente avait pris des allures de salle de réception, au dehors la valetaille s'activait autour des feux, chaudrons, et autres chapons. A l'intérieur, une grande table mobilisait la majeure partie de l'espace, seul demeurait libre un endroit spécialement ménagé pour l'échange des serments. Au bras de son aimée, le Vicomte pénétra sous la salle de toile découvrant avec un contentement non dissimulé le travail accompli par les gens de sa maisonnée. Il était sobrement vêtu dans ses tons bleutés qu'il appréciait tant, hormis sa couronne vicomtale, aucun apparat, aucun bijou. Le Mendois n'était pas un Seigneur bling-bling ou strass et paillettes, c'était un feudataire riche, très riche, généreux souvent, mais en aucun cas un féru de ses démonstrations dorées et argentées. Il aimait le sobre, le solennel. Il aimait la simplicité farouche et sauvage comme le simple fils de paysan qu'il était, comme l'enfant élevé sur les rudes plateaux de sa Margeride natale.

Il sourit à sa tendre moitié et l'emmena sans détour, aucun, jusqu'à l'endroit où ils feraient d'Insanius leur vassal. Le temps de la cérémonie approchait, ne manquaient plus que le principal intéressé et les invités.

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--.nortimer.
"Rhaaaaalalalalala, quelle idée, mais quelle idée......" le brave Nortimer pestait depuis que sa Blonde Maîtresse l'avait informé de sa participation aux croisades.

C'était à la fois son intendant et son cuisinier, son homme de confiance. La blonde de Montmorency n'avait pris que 2 personnes à son service, sa femme de chambre et gouvernante, et Nort'. A eux deux ils géraient admirablement la maison de l'Ex-Sénéchal du Toulousain. Constance était restée à Pennes en Albigeois pour garder la demeure de sa maitresse, et Nort'.....bin lui c'est de la maîtresse qu'il devait prendre soin, et par conséquent, il partait lui aussi en Croisade......

Fils d'un paysan aisé qui avait fait donner une bonne éducation à son fils dans l'espoir de le voir se hisser à un meilleur statut que le sien - et pourquoi pas entretenir son aïeul quand le temps serait venu - Nortimer Fromentin était le plus instruit de son village qui se trouvait à la lisière du bois qui borde la propriété de la blonde. Elle l'avait donc pris à son service, lui permettant d'étudier pendant ses heures libres, d'utiliser la bibliothèque, partageant même avec lui les notes qu'elle prenait pendant ses cours à l'université. C'était donc un érudit, un homme fiable et honnête, qui nourrissait une grande reconnaissance envers sa maîtresse, mais pas un homme de guerre, loin s'en faut.....
Aussi quand sa Maîtresse l'avait informée de leur départ imminent pour la Sainte Croisade, avait il laché la bûche qu'il s'apprêtait à placer dans la cheminée, pile sur ses pauvres orteils.....
Depuis, il avait bougonné de Toulouse à Mâcon tout en servant la Blonde.
La pendant qu'il terminait de démonter la tente de Maxi, il avait entendu qu'elle comptait l'envoyer courir les auberges pour trouver un endroit adéquat pour les 2 blondes et il ruminait....
Lhessa
A Macon - Campement des Occitans

La blonde sourit de toutes ses dents avant de répondre.

Aucun problème...par contre, qu'il prévoit de l'huile essentielle de lavande pour le bain..ça détend, c'est formidable!

La blonde chercha des yeux ses deux hommes d'armes emmenés avec elle dans ce périple. Charlie était non loin de là, du haut de ses quatorze ans, à questionner incessamment les serviteurs et soldats, et Harald, le barbu silencieux observait. Elle interpella le plus jeune.

Charlie! Hâtes-toi d'aider à démonter les tentes! Il nous faut prendre la route!

Nul besoin de faire signe au second guerrier qui avait anticipé, comme toujours.

Cela fait, ils prirent la route. L'hiver n'était certainement pas la meilleure saison pour faire la guerre..les sabots des chevaux s'enfonçaient profondément dans la neige, l'air brûlait les poumons des hommes comme des bêtes et les gens devenaient moroses et irritables, à l'image du ciel bien souvent nuageux.




Le lendemain, à Chalon

Sitôt les fortifications de Chalon en vue, La Dame de Cunault avait dépêché comme prévu son valet pour faire préparer leur bain..Ah détente tant attendue! Merveilleuse eau chaude, merveilleux savon qui enlèvera la poussière et la crasse de la chevauchée..La blonde plantureuse prit sur elle pour ne pas accélérer et rejoindre trop vite l'auberge réchauffée..L'attente lui ferait d'autant plus apprécier ce moment de réconfort..

Une fois le campement installé, sa bannière aux armes de Caucalières dressée, les deux blondes rejoignirent l'auberge. Lhessa se glissa sans un mot dans le bain chaud, détendant ses muscles endoloris par la route, soupirant d'aise. Nul ne viendrait troubler cette volupté volée au milieu de la croisade. Nul n'oserait s'il tenait à la vie.

Des coups à la porte la firent bientôt sursauter..S'était-elle assoupie? Peut-être..mais il n'était pas concevable qu'on vienne la déranger maintenant. Elle sortit du bain et enfila rapidement une tunique qui la couvrait jusqu'aux cuisses et alla ouvrir la porte, les yeux animés par une pointe de colère. Elle tomba nez à nez avec son jeune page qui piqua un fard en apercevant les formes de sa Dame et s'empressa de trouver le sol beaucoup plus intéressant. La blonde s'adoucit avant de parler.


Oui Charlie?

Ma Dame, la cérémonie va bientôt commencer...


La blonde ouvrit de grands yeux effarés..
*Déjà? Mais ça fait combien de temps que je suis là moi?!*


Retournes là bas et dis que j'arrive..avec la Dame de Cunault et de Pena d'Albiges si elle n'est pas encore là.

Le page disparut bien vite dans l'escalier. Elle ne savait pas si Maxi était encore dans les parages ou si elle avait rejoint le campement..Par précaution, elle tambourina au mur de la pièce..

Ma blooooonnnndddeeee!!! On est en retardddd!!!
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En construction
Insanius
Monseigneur vous fait dire que la cérémonie prévue pour votre anoblissement débutera à la midi...

Que... Quoi?
La midi? Mais de quel jour? Et gare à toi si tu me réponds aujourd'hui!


Le Tressé s'était levé d'un bond, il n'avait prit que peu de repos depuis leur départ de Mâcon et voilà que le serviteur du Tournel le prenait au dépourvu... Fauché comme un blé trop jeune, le visage d'Insanius oscillait entre le vert et le jaune...

Ses yeux se posèrent sur le pauvre homme et il se remit à bredouiller.


Me.. merci...
Retourne auprès de ton maître... Et répond lui que je regrette amèrement de ne pas l'avoir étendu de tout son long le jour où nous nous sommes rencontrés en lice...


Une fois l'homme partit, le Tressé resta coi... Que devait il faire maintenant? Et surtout qu'allait il faire ensuite? Une voix moqueuse dans sa tête lui souffla... "Faire passer à Actarius son habitude de te prendre au dépourvu peut-être?"
D'un grognement il chassa le sourire qui naissait sur ses lèvres.
Il fallait se dépêcher, se rendre présentable un minimum...


[A la midi près de la grande tente]

Quel idiot!
J'ai complétement oublié Hildegarde... Mais Acta a du la faire prévenir... Oui sûrement...


Pauvre Tressé, à peine s'il se rendait compte qu'il parlait seul.
Il avait refait pour la deuxième fois de la matinée ses tresses, avait fouillé ses malles pour trouver autre chose que ses vieilles frusques pour finir par dégoter quelques souvenirs de la cérémonie savoyarde...

Veste sable, bordée d'une fourrure épaisse, portées sur des braies à peine plus sombres et une chemise légère, il se lança, pénétrant sous la tente mâchoires crispées...

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Legueux
Oc-ben, Filhol meu !
Il avait accepté. Ca devenait une habitude pour son filleul de faire élever ses vassaux par le Roy d'Armes de France. Pouvait il lui refuser, d'autant plus après ce qu'il venait de vivre ?


L'hiver Bourguignon, finalement n'est pas plus rude que le gévaudanais. Même neige blanche, mêmes loups gris sales, même froidure, mêmes routes. Ne manquent que les falaises finalement, y'en a moins ici... Tu ne devrais pas avoir de mal à le trouver, tu as l'habitude. Lacha le Comte du Gévaudan au Marti avant de mettre un coup au roncin sur lequel son laquais était juché.
Trouver Borgonha dans la ville ne devrait pas être au dessus de tes moyens. Murmura t'il entre ses dents en regardant pensivement partir le cavalier.

Le Roy d'Armes souffla inutilement dans ses mains gantées, l'habitude sans doute, puis retourna dans sa tente dicter une missive qui partirait immédiatement par pigeon vers Sant Antonì.

Mmmmhh le nom de l'impétrant lui disait vaguement quelque chose, il ne savait trop quoi.


[Plus tard, vers le milieu de la journée, juste euh... ben avant midi]

Le laquais aux armes de Tournel se présenta et lui fit savoir qu'il était l'heure. Lo Martì n'était pas revenu, mais tant pis, il fit signe au laquais de passer devant, et, bien emmitouflé dans son manteau d'hermine, son scribe sur ses talons, il se dirigea vers la grand tente.

En s'approchant il vit un homme dont la coiffure l'avait marqué, un jour où il l'avait vaguement croisé lors de l'interminable attente des gavachs rouergats sous les remparts de Mende. Ces lâches n'étaient jamais venus, contrairement à leur promesse.

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Le grand père était un aigle, le fils un faucon, le petit fils, un vrai.
hildegarde.
La belle endormie fut éveillée par Antoine, son jeune écuyer...

- Ma Dame! Ma Dame!! L'page du comte y vint d'em dire qu'il fallo qu'vous soyeyiez à midi dans sa tente, cause qu'on va noblir l'bougon

Lovée dans son épaisse couverture de peau, elle s'étira, mécontente d'avoir été tirée du lit si tost le matin... Une journée de repos et la voilà à se lever aux aurores...

- Donc si je comprend bien mon petit, le Vicoms va annoblir Insanius à midi...

Le gamin haussa les épaules, secoua la teste et la regarda, estonné.

- Bha c'est quoi quj'ai dit!

Certes, certes il avait dit, mais l'enfant n'estait pas toujours facile à comprendre... Il fallait donc faite vite, et bien.

- Va à la première auberge venue et proposez cette bourse d'écus pour un bain chaud, bruslant mesme, et dit qu'une deuxième leur sera donnée quand cela sera fait. Un baquet propre, et une servante aux mains douces comme la soie...

D'un ample geste la Dame de Brison Saint Innocent rabattit la couverture, se leva en maudissant le froid ambiant et enfila prestement ses habits de cavalière. Une collation lui fut servie, et au retour d'Antoine la rouquine prit le chemin du centre de la ville. Trouver une robe ne serait point aisé, mais elle n'aurait pu paraistre à l'anoblissement de son tressé vestue comme le soldat qu'elle serait dans quelques jours.

La ville ne regorgeait pas de fines couturières, mais la belle réussit à dégotter une ample robe d'un profond améthyste, sans doute destinée à une femme engrossée tant elle se sentit à l'aise en refermant le lacet autour de la rondeur de ses atours... Son col neige... Le long mantel noir qu'elle avait emmené pour les repas plus 'formels', la paire de bas qu'ils n'avaient pas pris le temps de contempler, les poulaines... Elle ornerait sa gorge d'une babiole sans valeur qui estait perdue au fond d'une de ses besaces... Sa chevelure feu resterait libre et se marierait avec la couleur de la robe... Et une ceinture bien sûr... La tenue décidée et les achats effectués, elle accéléra le pas afin d'atteindre l'auberge.

Le bain estait prest, l'eau chaude; après avoir vérifié la relative propreté du baquet la Donà s'offrit aux mains de la domestique, qui la débarassa de ses habits boueux. Soupirs de satisfaction au contact de l'onde tiède sur sa peau, ronronnements à la dextérité de la petite qui lui fit sa toilette... Antoine gratta à la porte, déposant les divers effets qu'elle lui avait ordonné d'amener. Le coquelicot s'effaça aussi rapidement qu'il estait entré, il estait temps de se faire sécher à la caresse des flammes qui dansaient dans l'astre et de se faire aussi élégante que les irlandaises qu'elle avait rencontrées lors de son voyage chez les Scots.

La capuche relevée sur sa chevelure, la noble offrit quelques écus à sa douce masseuse avant de payer son dû au tenancier, le remerciant de son accueil. Antoine l'accompagna jusqu'à la tente aux couleurs du Vicomté de Tournel, et la belle de sa main gantée releva un pan de la tenture afin de pénestrer à l'intérieur du lieu de cérémonie, d'ou s'échappaient les effluves de mets raffinés qui semblaient bien appétissants aux yeux de la Dame de Brison Saint Innocent.
Sa chevelure flamboyante à nouveau offerte à la vue des invités, la Donà esquissa une large révérence pour saluer les dignitaires déjà présents.
Un sourire vint éclairer son visage lorsqu'elle reconnut sur le corps de son tressé les habits qu'elle avait fait confectionner quelques mois auparavant pour une cérémonie... Leurs regards céruléens se croisèrent, et arrivée à ses costés elle glissa son bras sous le sien, pressant sa main sur son poignet en signe de soutien. Silencieuse, elle savait le moment propice au recueillement. Son tendre gueux devenir Seigneur... Qui l'aurait cru?

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Meet me Halfway...
--.nortimer.
[en vue des fortifications de Châlon]

Il jeta un regard sur sa maîtresse, quémandant silencieusement son autorisation. La blonde rêvait déjà à son bain chaud et à du linge propre et frais. Elle regretta les vêtements que Constance avait mis dans une valise qu'elle n'avait pas voulut emmener mais que Nort' s'était fait un devoir d'emporter avec lui sans qu'elle le sache. Elle serait heureuse de son entêtement quand elle découvrirait la chose.
La Dona sortit enfin de sa rêverie, en gardant tout de même un sourire ravi sur le visage. Elle vit que Nort' la regardait avec insistance et lui fit un signe de tête.
Il partit d'abord au trot pour ne pas effrayer les autres bêtes puis à bonne distance il talonna sa vieille jument qui partit au galop. Arrivé aux portes de Chalon, il prit soin d'annoncer sa Maîtresse et ses nobles compagnons Croisés aux gardes qui le laissèrent passer. Il lui fallut visiter 3 auberges avant d'en trouver une qui soit suffisamment convenable pour les 2 blondes.
Il avisa la propriétaire du souhait de sa maîtresse et de son amie : bains chauds, huile de lavande, linge propre, tranquilité....contre or sonnant. La tenancière accepta sur le champs, ses tarifs avaient doublé depuis l'arrivée des Croisés et elle comptait être riche d'ici le départ des "soldats".
Elle envoya donc sa fille préparer 2 pièces atenantes mais séparées dans lesquelles furent disposer une baignoire et le nécessaire de bain. Le linge transmis par Nort' pour les 2 blondes fut lui aussi préparé sur une chaise pour éviter qu'il ne se froisse.....Mission accomplie!

Il n'avait plus qu'à aller retrouver sa maîtresse pour la guider jusqu'à l'établissement.
Insanius
Le Roy d'Armes... Le Tressé l'aurait presque oublié.
Lui qui n'avait jamais été concerné par l'étiquette, se moquant des courbettes et autres révérences. Il était bien avancé maintenant...
Son regard se promena autour de lui, repérant les époux Tournel. Actarius souriait, alors que lui, fulminait...

Sa douce arrivait, s'approchait et lui offrait un soutien qu'il lui avait si souvent apporté alors qu'ils attendaient le couard rouergat... un sourire crispé et il reporta son attention sur le Vicomte, murmurant quelques mots.

"Si tu savais comme je te hais vieux frère... "

Puis serrant les doigts d'Hildegarde il se pencha vers elle et déposa un baiser sur ses lèvres.


Je crois qu'il est temps d'y aller... Plus vite commencé, plus vite terminé.

Quelques mots glissés et il s'avança vers son futur suzerain, l'amour au bras, le cœur battant...

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Maxiuszedeus
Les 2 blondes s'étaient précipité à la suite de Nort' qui les conduisit jusqu'à une auberge qui ne payait pas de mine, vue de l'extérieur. Heureusement, l'intérieur, quoique peu décoré, sentait le propre et le pain frais. La tenancière les accueillit avec des manières mielleuses et les conduisit chacune à une des "salle de bain" improvisée.
Les 2 blonde se séparèrent en poussant des gloussements d'excitation comme 2 gamines le soir de Noêl.

A peine esseulée, Maxi se dévêtit à la hâte, jetant ses frusques sales dans un coin, et entra vite dans le bain brûlant et parfumé à la lavande, comme Lhessa l'avait recommandé. Elle se délassa une quinzaine de minutes les yeux mi clos, l'eau atteignant son oppulente poitrine et trempant le bas de sa chevelure d'or, détendant chacun des muscles qui y étaient trempés.
Puis se rappelant de l'horaire fixé par le Vicomte, elle entreprit de laver sa blondeur de la poussière accumulée pendant le trajet. Après les cheveux, le reste du corps y passa aussi, aucune partie ne fut oubliée, elle fut nettoyée de la tête aux pieds et s'en ravissait de plaisir. La pièce embaumait la lavande et elle espérait que cette senteur la suivrait un moment.

Elle allait sortir de la baignoire pour se sécher quand des coups furent donnés dans le mur suivis d'un cri :


"Ma blooooonnnndddeeee!!! On est en retardddd!!! "

Maxi sourit :

"Je suis presque prête beauté! je t'attendrais devant ta porte..."

Elle se hâta de se sécher et découvrit les beaux vêtements frais et repassés qu'elle avait refusé d'emporter et qui désormais l'attendaient. Un franc sourire sur le visage, elle s'habilla rapidement et se coiffa, juste un chignon rapide, point de fioritures. Elle ramassa son linge sale qu'elle jeta dans une besace qu'elle trainait toujours avec elle, et sortit de la pièce. 4 pas à gauche et elle tocait à la porte de Lhessa.

"Allez ma Blonde, nous sommes attendues, il ne faudrait pas facher le Vicomte...."
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