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[RP] Quand l'Oc chante sur les routes de Bourgogne

hildegarde.
Après avoir murmuré quelques paroles inaudibles il s'empara tendrement de ses lesvres, froslement sensuel dont la belle n'estait jamais rassasiée...

- Ne bougonnez point mon amour, cela peut vous sembler bien formel, mais dites vous que vous allez ce jour remettre vostre existence dans les mains du Vicoms... Et c'est grand honneur qu'il vous fait de vous juger digne de vous offrir la responsabilité d'une partie de son large domaine, et d'une partie de ses gens...

Promis cela se passera bien... Souvenez vous de mon renouvellement d'allégeance... Et pensez à ces mille moutons dont je vais parer les champs... Laine pour nos voiles, peaux pour nos habits et armures... et viande pour vos gens.


Espérant que son trait d'humour apporterait un peu de légèreté à l'instant, la belle s'approcha au bras de son Aimé du couple vicomtal et leur fit ses hommages, en toute simplicité.

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Meet me Halfway...
Nanelle
A peine arrivé dans les murs de Châlon, la Vicomtesse et sa dame de compagnie Constance furent conduites dans une auberge où un baquet empli d'eau chaude l'attendait. Son époux avait pensé à tout, depuis plusieurs jours qu'ils voyageaient sans halte, ce moment de détente était le bienvenu.

Débarrassée de ses habits ternis par la poussière, Nanelle se glissa dans son bain. Elle pencha légèrement la tête en arrière et laissa Constance lui faire sa toilette. Son regard se perdit dans les flammes qui dansaient dans l'âtre, puis son esprit vagabonda jusqu'à Mende, auprès de ses enfants, si loin d'elle.

La Dame fut ramenée à la réalité par la voix douce de Constance qui lui rappela que la cérémonie était prévu pour midi, qu'elle devait s'apprêter au plus vite pour rejoindre son époux avant l'arrivée des invités. Une de ces robes mauves avait été spécialement emportée pour l'occasion. Constance tendit à sa maitresse un petit coffret en bois contenant la fibule ayant appartenu à sa mère qu'elle portait pour toutes les grandes occasions. Glissant sa lourde cape sur ses épaules, les deux Dames quittèrent l'auberge pour rejoindre le campement où se déroulerait bientôt la cérémonie.

Nanelle fut accueilli par son époux qui prit sa main pour la glisser sous son bras. La déchéance du Languedoc durant ces derniers mois avait ternit et durcit les traits du Vicomte mais à cet instant où son aimée glissa son bras sous le sien, son visage s'illumina, il lui avait si souvent parlé de son désir d'anoblir son " vieux frère ". La Vicomtesse n'avait pas encore retrouvée sa joie de vivre, mais elle savait ce jour très important pour son époux. C'est donc au prix d'un effort pour ce dernier que Nanelle accueilli leur futur vassal avec un large sourire tout en restant le plus naturel possible.

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Corbeaunoir
Bien qu'il n'avait que très peu été dans sa ville de résidence ces dernières semaines, Corbeaunoir n'avait pas l'habitude de quitter son comté. Aussi à chaque arrivée dans une nouvelle ville, il s'empressait d'aller voir la mairie et de se rendre sur le marché découvrir les produits locaux. Oh bien sur, ce comportement pouvait sembler enfantin, mais Corbeaunoir avait gardé cet attrait du nouveau qu'ont les jeunes enfants. Il était conscient que se jeter sur une chose inconnue n'était pas digne d'un comportement responsable, mais c'était un petit plaisir qu'il était heureux d'avoir conservé d'une enfance qui restait floue.

Alors qu'il était en train de négocier avec un honnête marchand afin de pouvoir gouter un vin local, un homme arriva d'un pas rapide, à la limite de la course, et s'arrêta à la hauteur du Lieutenant. Il s'adressa à lui tout essoufflé.


Mestre, cela fait un bon moment que je vous cherche... Vous n'étiez point au campement alors j'ai commencé à arpenter les rues... je suis envoyé par le Vicomte Actarius, il demande votre présence sous la grande tente au milieu du campement... car la cérémonie d'anoblissement de Mestre Insanius va débuter...

En entendant ces mots, Corbeaunoir regarda la hauteur du soleil dans le ciel et comprit qu'il n'avait pas une minute à perdre.

Merci d'être venu me prévenir, pardonnez-moi de m'être révélé si dur à trouver.

Il se tourna vers le marchand de vin puis lui jeta une petite bourse remplie de quelques écus.

Servez donc de votre vin à cet homme je vous prie.

Puis il partit aussitôt à grand pas en direction du campement Occitan.

Arrivé dans sa tente qui était dénuée de la plupart de ses vêtements et objets personnels puisqu'il était partit avec en tête l'idée de sa battre, il tenta d'arranger tant bien que mal les habits qu'il portait ordinairement. Il sortit sa petite croix en or attachée à son cou qu'il avait placée par commodité sous ses vêtements afin de voyager sur les routes. C'est là la seule démarcation visuelle qu'il trouva à faire pour cet évènement.

Il sortit de sa tente et trottina jusqu'à la grande tente au milieu du campement. Il s'arrêta une poignée de secondes devant l'entrée afin de reprendre son souffle puis entra. C'est en apercevant Mestre Insanius qu'il comprit que son empressement avait été vain et qu'il était bel et bien en retard. Il ne put retenir un léger sourire en pensant qu'à chaque évènement important il se trouvait en retard.
Il s'avança discrètement et se plaça de sorte à ce qu'il puisse observer chaque geste et entendre chaque parole prononcée par le Vicomte et le tout nouveau noble. Il était fin prêt à suivre la cérémonie, sans en perdre une miette, comme le lui avait dit le Vicomte.

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Actarius
Il les avait devinés ces mots murmurés, il les aurait devinés quand bien même les lèvres du tressé n'eussent pas bougé. Son sourire en était d'autant plus étincelant, la lueur de fierté dans son regard d'autant plus scintillante. La générosité sans cette pointe d'égoïsme qu'était la surprise paraissait si dépourvue. Et cette rivalité... que pouvait bien signifier une amitié confinant à la fraternité sans cette rivalité ? Le Vicomte avait l'avantage d'apparat, la puissance des titres, une certaine maîtrise des us de la bonne société pour lui, il eût été bien sot de ne pas profiter de cette "position de force" pour taquiner malicieusement la bougonnerie, pour ne par dire le bougonnage légendaire de sa ponote de poutre.

Malgré ce sourire, sa voix fut solennelle, douces inflexions d'une gravité sans précédent. Ses perles de Sienne, elles, balayèrent l'assistance, avant de se figer sur l'abysse océanique des iris de son ami.


Mestre Insanius de la lointaine contrée d'Asylum, Mestre Tressé... vous connaissez la raison de votre présence ici, je n'en doute point. Je serai même prêt à parier que vous donneriez cher pour me donner la leçon. Mais je sais surtout que votre contrariété se dissipera bientôt. A présent, veuillez vous approcher...

Lorsque ce fut fait, il poursuivit.

Mon vieil ami, voulez-vous en ce jour être tout à fait mon homme.
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Legueux
Instant solennel.

Ainsi donc c'était lui Insanius, Drole. Un tête rencontrée qui allait avec un nom dont on lui avait parlé, sans pouvoir faire auparavant le rapprochement.

Alors qu'il écoutait les paroles de son filleul, son ventre émis un gargouillis sonore du style "Vite, il fait faim". Nan mais quelle idée que de faire cette cérémonie juste avant le repas...

Il vérifia que son scribe avait bien noté et Montjoye sourit d'un air un peu sadique en pointant un faute sur le vélin. Pas de petit plaisirs à rater non mais. Son sourire s'éanouit un peu plus lorsqu'il fut sur que le scribe devrait tout ré-écrire.

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Le grand père était un aigle, le fils un faucon, le petit fils, un vrai.
Insanius
Un sourire à sa belle, un autre à la Dame du Tournel et un grincement de dents pour son ami.
On y était...

D'un hochement de tête il salua le Roy d'Armes, Coms du gevaudan, figue impressionnante de l'histoire Languedocienne et son estomac répondit au sien, émettant un gargouillement signifiant "Manger? Même pas en rêve..."


Puis vinrent les mots de son vieux frère, auquel il répondit en mettant genou à terre, il n'avait pas l'habitude de ployer, mais la coutume l'exigeait.
Sourire narquois il releva la tête, accrochant la Sienne du regard.


Je le veux, autant que j'ai pu l'être tout au long de ma vie, je le serai encore jusqu'à ma mort. Homme d'Euphor fidèle aux vôtres...


La tension s'envolait, débordé par l'amitié et l'amour qu'il portait à son ami... A la vie, à la mort....
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Theudbald
Il était parti la veille, quelques heures après avoir reçu une missive du Roy d'Armes de France le mandant pour une certaine cérémonie d'élévation aux portes de Chalon dont il ne savait que trop peu. Il avait parcouru les 12 lieues depuis le Palais de Ducs de Bourgogne en longeant la Saône, monté sur le plus véloce des palefrois qu'il ait pu trouver, en compagnie d'un chevaucheur d'armes.

Il arriva donc, en fin de matinée, en vue d'un campement surmonté de dizaines de volutes de fumée, où claquaient d'innombrables bannières qu'il ne connaissait guère. Néanmoins, il n'eut aucun mal à repérer celles de Montjoye : de gueules à la gerbe de blé d'or ; d'argent au lion léopardé de gueules accompagné en chef de trois croissants du même. Il avait du les dessiner à l'examen de la hérauderie.

Il s'y dirigea et demanda à un laquais :

Faites annoncer à Montjoye que Bourgogne est arrivé.
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(Burgundian Ambassador in England)
Actarius
Debout, face à cet ami qui avait genou à terre, le Vicomte souriait de plus belle. Il posa ses main sur les épaules du tressé et le releva. Un moment plus que particulier approchait, mais pour l'occasion il n'y aurait nulle jalousie de Nanelle et c'était bien là une excellente raison de garder le sourire. Sourire qui se figea un instant, les deux regards fraternels s'emmêlèrent et bientôt les lèvres vicomtale se posèrent sur celles de la flamboyante poutre. L'expérience était toujours aussi troublante, le baiser de paix tel qu'on l'appelait.

Le temps glissa rapidement et bientôt les deux visages, les deux corps avaient repris leur posture initiale. Le Vicomte reprit alors que sa voix se faisait plus douce.


Par ce baiser nous scellons par le geste notre volonté commune. Cependant, il faut encore lui donner corps et la sceller de vive voix devant témoin. Ainsi l'heure des serments est venue. Un vassal jure à son suzerain aide, conseil et fidélité et en retour le suzerain promet justice et subsistance.

Au corporel succédait l'oral dans ce qu'il avait de plus splendide, l'échange de serments entre deux hommes. Le futur vassal, puis le suzerain comme le voulait la coutume.
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Insanius
L'étreinte fut particulière, rare geste d'amour entre les deux vieux amis, il n'en fut que plus puissant. Liés par gestes et paroles l'un à l'autre comme jamais le Tressé ne s'était engagé auparavant...

Le regard droit, puissant et fier, le Tressé écouta son suzerain. Le serment qu'il allait prononcé avait été tacite toute sa vie, il s'agissait désormais de le rendre formel...


Moi, Insanius des terres d'Asylum, je jure fidélité, assistance, paroles et dévouement à la famille d'Euphor et au Vicomte du Tournel, Actarius.
Que l'amitié que je vous porte soit le gage de mon respect envers les vôtres. Et que mes Tresses en soient témoins...


Un sourire franc s'étala sur ses lèvres, la Poutre se tenait droite dans la Tempête. Il savait l'horreur qu'avait le Vicomte de sa coiffure, mais il n'en pouvait s'empêcher de s'en amuser...
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hildegarde.
Un froissement de tissu vint accompagner les petits pas chassés que la Donà effectua afin de prendre place à quelque distance de son compagnon et laisser la cérémonie commencer.

Sereine, son esprit vint se remémorer ce baiser qu'elle avait eschangé avec Chandin avant qu'il ne décide de retrouver son acariâtre femelle dans la mort. Encore un homme qu'elle n'avait pu sauver d'une funeste destinée... Dol... Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait eu de pensées pour eux deux... Sans doute l'exaltation de sa vie nouvelle... Ses prunelles suivirent les serpents que formaient ses tresses, tandis qu'un sourire mutin se dessinait sur ses lesvres charnues. Une particularité qui faisait du Seigneur un hosme à part... Tout comme son suzerain, qui, droit et serein, offrait sans retenue sa confiance à son ami.

Son regard glissa ensuite vers un des anciens Coms du Languedoc, ayant vu son patronyme apparaistre sur quelque edit. Il regardait avec sérieux le scribe qui de sa plume transcrivait l'importance de l'instant... Encre un qui faisait tourner ses hommes en bourrique.
L'apanage du Noble estait d'exiger l'excellence en tout domaine, une fidélité sans faille mais aussi de reconnaistre que le bon sens d'un paysan valait mieux que mille écrits.

Et que mes Tresses en soient témoins...

Quel bougre d'idiot! Manquant de manifester son amusement par un petit gémissement, les saphirs de la Veuve Saintclair revinrent vers son aimé, puis se posèrent sur la Vicomtesse. Un visage souriant, de ce sourire que l'on arbore dans des manifestations officielles; la Donà la trouva épuisée, mais ne l'estaient-ils pas tous à chevaucher chaque jour sans prendre le temps de faire halte? Peut-estre auraient-elle le temps d'échanger quelques mots à la fin de la cérémonie, entre deux petites talmouses que son estomac lui suppliait de glisser entre ses lesvres.

La Gingeresque n'osa point se retourner, mais elle avait entendu d'autres invités entrer dans la tente, elle prendrait le temps de faire plus ample connaissance à l'enivrante fragrance d'un Hypocras dont les épices lui titillaient les papilles.

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Meet me Halfway...
Actarius
Le Vicomte reprit alors, dans son regard la lueur de malice était devenue éclair d'émotion.

Insanius d'Asylum ! Vous avez été l'un des premiers à m'accueillir à Mende lorsque je quittai mon village de Margeride pour la cité. Vous avez été un ami, un frère pour moi. J'ai toujours pu compter sur vous, j'ai toujours eu votre soutien. Vous avez été de l'aventure avec SOULE, vous avez été de toutes mes aventures car toujours je vous savais à mes côtés quand bien même ce n'était pas le cas physiquement.

Vous êtes une figure du Languedoc. Une figure qui a préféré l'ombre, servant son comté sans avoir d'autres obligations envers lui que celles du coeur. Et du coeur vous en avez sous cette coiffure si particulière. Vous avez du courage également, de l'honneur, que pourraient envier bien des nobles. Vous avez toutes les valeurs qui font les nobles âmes.

Mais vous avez outre ces tresses un fichu caractère, une franchise d'une rare pureté. Je sais que vous n'hésiterez pas à me remettre dans le droit chemin si je m'égarais. Je sais que je pourrais de tout temps compter sur vous. Je pourrai en dire long encore, mais tel n'est pas le propos car nous sommes convaincu de vous rendre justice aujourd'hui en vous octroyant le fief des Salesses, sis au nord de la Vallée du Lot, non loin de Montbel. Vous pourrez y tenir de nombreux élevages ainsi que le veut la tradition de cette seigneurie. Gérer un fief n'est pas chose facile, aussi je mettrai à votre disposition un intendant originaire des Salesses, pour être précis, celui qui gère actuellement cette partie de mes terres.


Le Vicomte marqua une petite pause, puis poursuivit.

Nous aurons loisir de parler de tout cela en temps voulu...

Un léger signe de main à peine perceptible, mais tout à fait compréhensible pour un des serviteurs qui commença d'approcher.

Moi, Actarius d'Euphor, Vicomte du Tournel, Seigneur de Saint-Dionisy et d'Aubemare, à vous, Insanius d'Asylum, vous jurons sur notre vie et devant
témoin protection, justice et subsistance.


Le serviteur était tout à fait aux cotés du Vicomte lorsque celui-ci eut terminé et lui tendit un petit coffret qu'il ouvrit bientôt, dévoilant ainsi la couronne seigneuriale. Le Mendois la prit et délicatement la déposa sur les tresses. Il fallait bien avouer qu'une couronne sur des tresses était du plus bel effet.

Sénher de Las Saguessós, levez-vous.

Quatre serviteurs pénétrèrent alors sous la grande tente et s'avancèrent. Chacun d'eux portait des pièces d'armure.

Seigneur Insanius, recevez cette armure de plaques en guise de présent. Sur le plastron d'icelle sont ciselées vos armes désormais, celles des Salesses. Puisse-t-elle vous protéger lors des combats qui nous attendent !

A présent, je laisse la parole à mon épouse qui a également un présent pour vous.

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Nanelle
Insanius adressa un sourire à la Vicomtesse puis murmura quelques mots à son futur Suzerain. Elle ne put comprendre ce qu'il disait mais à voir son regard, elle l'imagina très bien. Elle connaissait elle aussi le tressé depuis des années et savait ce qu'il pensait de la Noblesse.

La cérémonie commença, Insanius s'approcha du Vicomte puis répondit positivement à sa question, s'ensuivit le symbolique baiser de paix qui pour une fois n'attisa pas la jalousie de la Vicomtesse, satisfaite que son époux anoblisse un homme cette fois-ci. S'en suivit ensuite l'échange des serments, au fil de la cérémonie, le visage du tressé se détendait et devenait plus souriant.

La fin de la cérémonie approchait, les paroles prononcées par le Vicomte pour son " vieux frère " étaient très forte et très émouvantes. Après lui avoir remit ses présents, le Vicomte se tourna vers son épouse.


A présent, je laisse la parole à mon épouse qui a également un présent pour vous.

La Vicomtesse prit l'étoffe que lui tendit un serviteur. Elle la déroula dévoilant ainsi un bel oriflamme aux couleurs de la Seigneurie des Salesses. Elle n'avait malheureusement pas été tissée par ses soins cette fois-ci. La Vicomtesse déposa la bannière dans les mains d'Insanius.

Je vous félicite Seigneur des Salesses, recevez cet oriflamme aux couleurs de votre Seigneurie en gage d'amitié, mais aussi du lien vassalique qui unit désormais votre nom au nôtre. Puissiez-vous porter avec fierté ces couleurs !




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Legueux
[Un petit peu avant, devant la Tente du Coms (ou : de l'art du flash back)]

L'homme au tabard, un héraut, les servants du Coms du Gévaudan en avait suffisament vu pour les reconnaitre, demanda à se faire annoncer.

Que vole aquel ? demanda le laquais apostrophé à un autre sur sa gauche, qui lui répondit : Veser lo Coms ! ont es ? Ce à quoi répondit le premier, pointant son menton à droite : Per lo naut tibanèl, aila.*. Le second répondit alors au héraut :

Lo Coms est déjà parti à la grand tente là-bas. Je vous y conduis. Et il pris le chemin précédant le héraut qu'il fit pénétrer dans la tente,

*- Qu'est qu'il demande celui là ?
- A voir le comte ! il est où ?
- Dans la grande tente là bas.


[Retour vers le futu... fut de biè.... au temps présent.]

Le scribe avait tout renoté. puis s'était attaqué à la rédaction de l'acte, en plusieurs exemplaires, sous la dictée du Roy d'Armes, qui avait entrecoupé d'explications au tout frais héraut bourguignon, du style : "c'est un octroi, pas autre chose", "les armes présentées au préalable", "baiser de la paix", "échange hommage et serment", "patente" et autres balivernes... .

Citation:
Nous, LeGueux d'Alanha, Rei d'Armas e Par de França, Coms de Gavaudan, Bar d'Alanha & Senher consort de Sant Martì Lavardinienc,

A tous et tous que la présente liront ou ouiront

Adissiatz !

Faisons savoir :

Qu'actons de la demande du Vescoms Actarius d'Euphor quant à l'octroi d'une seigneurie sise en ses terres du Tournel comprise dans la patente ci après :


Actarius a écrit:
A tous ceux qui la présente liront,

De Nous, Actarius d'Euphor, Vicomte du Tournel, Seigneur de Saint-Dionisy et d'Aubemare,

Aristotéliciennes salutations.


En notre légitime autorité en la Vicomté du Tournel, ses terres et dépendances, avons décidé ce XXIème jour du mois de décembre de l'an d'Horace MCDLVII de faire d'Insanius d'Asylum notre vassal en lui octroyant le titre de Seigneur des Salesses.

Insanius d'Asylum est notre plus vieil et fidèle ami depuis notre arrivée à Mende. Il a soutenu nos projets, y a pris part, nous a apporté conseil et de tout temps nous avons pu compter sur son aide. Ses qualités de coeur et son humilité ont fait de lui un homme de l'ombre, mais un homme au service de son comté qui n'a jamais hésité à abandonner sa demeure pour venir défendre la bonne ville de Mende.

Il est un être précieux pour nous, il est un être rare qui possède toutes les valeurs inhérentes à la noblesse, une âme noble déjà. Il mérite en tout point cet honneur que nous avons décidé de lui rendre.

Nous avons donc décidé qu'il jouira de la Seigneurie des Salesses, de toutes les demeures, places, châteaux, terres, annexes, dépendances et des neuf dizièmes de la production et des profits de la Seigneurie, le dernier dizième nous revenant en tant que Suzerain légitime.

Cette décision prendra effet dès qu'elle sera avalisée par la Hérauderie.

Ainsi soit-il !

Rédigé et scellé le XXIème jour de décembre de l'an d'Horace MCDLVII.





Qu'après recherches héraldiques dument enterinées, le Fief des Salesses est bien seigneurie vassale de la Vicomté du Tournel.

Qu'après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à la dite seigneurie est : De sinople à un veau d'or et un mouton d'argent affrontés, tous deux langués de gueules, léchant une pierre de sel d'argent., soit, après dessin :



Que nous attestons qu'au devant de nous, serments et baisers vassaliques furent échangés ce jour en les abords de la bonne villes de Dijon.

Qu'en conséquence, à compter du jour d'hui, Messer Insanius d'Asylum est
reconnu Senhor de Saguéssos (Salesses), avec tous les honneurs privilèges et devoirs dûs à son rang.

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente dictée par nos soins, y apposons notre scel.

Siaga Atal.

Fach lo Vint e tercen de decembre de l'an MCDLVII en Dijon
Fait le Vingt troisième de décembre de l'an MCDLVII en le Château du Tournel.
























Il déposa la cire d'or, appliqua la matrice, saupoudra et souffla sur les scels, et tendit un exemplaire au Vescoms et un autre au senher, en disant à ce dernier, avec un sourire malicieux :

Vous ferez attention que la plaine de Montbel est pour partie intérieure aux confins des terres d'Allenc. Eviter de nuire à mon vacher local serait de bon aloi. Il pourra preter main forte au votre pour les enneigements excessifs.

Son sourire se fit plus malicieux encore :

Et oui messer, vous voici parti dans des querelles insignifiantes de voisinages, mais ne vous en inquiétez pas, le Coms de Gavaudan n'est pas celui qui vous cherchera noise. Un conseil : Gardez vous du Nord, en Randonnat et Margeride sont les loups, point trop en vallée d'Olt.

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Le grand père était un aigle, le fils un faucon, le petit fils, un vrai.
Actarius
La cérémonie touchait à son terme pour sa partie la plus officielle. Souriant aux paroles de son Roy d'Armes de parrain, le Vicomte invita le nouveau seigneur et l'assistance à prendre place. S'en suivit un petit festin. Les plats se succédèrent balayant les rires et autres discussions. Actarius avait justement engagé une discussion avec son désormais vassal. Il lui parla de sa terre, de son petit castel, des marécages qui gisaient au bas du village, de la forêt de Mercoire, possession du Randonnat.

Rien ne laissait présager finalement que tous les convives seraient bientôt armes en main, si ce n'est peut-être la sobriété du cadre de la cérémonie et celle des tenues. Le calme d'un repas partagé avant la tempête d'une croisade, ainsi fut cet anoblissement. Du moins ainsi le vécut le Vicomte du Tournel.

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