H1h1
La route avait semblé longue à Hermine. Elle s'était laissée mener, sa tête dodelinant doucement sur l'épaule de Laurent alors qu'il tentait d'éviter trous et nids de poule en conduisant la charrette. Ils étaient arrivés tard, avaient juste pris une chambre à l'Auberge municipale qui, à cette heure avancée, n'était plus occupée que par un ivrogne à la mine défaite et au regard douloureux. Ils s'étaient abandonnés au sommeil, sans avoir presque échangé un seul mot. La chaleur des bras aimés autour d'elle avait été le meilleur antidote contre l'angoisse qu'elle ressentait.
Lorsqu'elle s'éveilla le lendemain, une douce lumière bleutée pénétrait dans la chambre. "Une nouvelle journée était toujours porteuse d'espoir" : là était sa devise. La diaconesse posa ses pieds sur le sol et se dirigea vers la fenêtre qu'elle ouvrit doucement. Les rues commençaient à s'animer : le marché n'était pas loin et elle pouvait entendre les marchands s'installer à grand renfort d'invectives rituelles. Quelques servantes à la coiffe serrée s'interpelaient dans les rues et les pas des sabots des chevaux de notables claquaient sur les pavés. Hermine se pencha davantage et aperçut le clocher de l'église qui se dressait fièrement sous le soleil montant. Elle s'habilla prestement et, après une toilette de chat, elle sortit en laissant son époux encore perdu en ses rêves.
Elle traversa le marché, interpelée parfois par quelque marchand soucieux de commencer sa journée par une bonne affaire. Elle répondait par un sourire, continuant sa marche vers le clocher convoité.
Lorsqu'elle fut sur le parvis de l'église lochoise, elle s'arrêta pour la contempler. L'édifice avait fière allure. Les arches se superposaient en lignes bien nettes et les colonnes du portail étaient ornementées d'entrelacs qui auraient pu passer pour de la dentelle. Hermine s'approcha de la lourde porte de chêne et l'ouvrit.
A première vue, l'église n'avait pas été visitée depuis longtemps ou du moins, personne n'avait pris soin de l'entretenir. La poussière s'était déposée partout, des fleurs fanées traînaient sur l'autel et Hermine grimaça au reste de vin délaissé dans une coupe... La diaconesse avait remonté la nef lentement et se trouvait maintenant devant l'autel. D'un regard circulaire elle apprécia le travail à effectuer.
Bien, je dois commencer par trouver un balai et me mettre à l'ouvrage si je souhaite accueillir ce matin les paroissiens pour la messe, songea-t-elle.
Elle déposa son livre des vertus, attacha un foulard sur ses cheveux et se dirigea vers la sacristie pour trouver de quoi redonner quelque éclat à cette église trop longtemps oubliée.
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Lorsqu'elle s'éveilla le lendemain, une douce lumière bleutée pénétrait dans la chambre. "Une nouvelle journée était toujours porteuse d'espoir" : là était sa devise. La diaconesse posa ses pieds sur le sol et se dirigea vers la fenêtre qu'elle ouvrit doucement. Les rues commençaient à s'animer : le marché n'était pas loin et elle pouvait entendre les marchands s'installer à grand renfort d'invectives rituelles. Quelques servantes à la coiffe serrée s'interpelaient dans les rues et les pas des sabots des chevaux de notables claquaient sur les pavés. Hermine se pencha davantage et aperçut le clocher de l'église qui se dressait fièrement sous le soleil montant. Elle s'habilla prestement et, après une toilette de chat, elle sortit en laissant son époux encore perdu en ses rêves.
Elle traversa le marché, interpelée parfois par quelque marchand soucieux de commencer sa journée par une bonne affaire. Elle répondait par un sourire, continuant sa marche vers le clocher convoité.
Lorsqu'elle fut sur le parvis de l'église lochoise, elle s'arrêta pour la contempler. L'édifice avait fière allure. Les arches se superposaient en lignes bien nettes et les colonnes du portail étaient ornementées d'entrelacs qui auraient pu passer pour de la dentelle. Hermine s'approcha de la lourde porte de chêne et l'ouvrit.
A première vue, l'église n'avait pas été visitée depuis longtemps ou du moins, personne n'avait pris soin de l'entretenir. La poussière s'était déposée partout, des fleurs fanées traînaient sur l'autel et Hermine grimaça au reste de vin délaissé dans une coupe... La diaconesse avait remonté la nef lentement et se trouvait maintenant devant l'autel. D'un regard circulaire elle apprécia le travail à effectuer.
Bien, je dois commencer par trouver un balai et me mettre à l'ouvrage si je souhaite accueillir ce matin les paroissiens pour la messe, songea-t-elle.
Elle déposa son livre des vertus, attacha un foulard sur ses cheveux et se dirigea vers la sacristie pour trouver de quoi redonner quelque éclat à cette église trop longtemps oubliée.
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