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[RP] Le lac, l'ondine, l'intrus.

Breiz24
Je suis à toi... Je suis à toi... Tu es à moi!
Les corps basculent, se cherchent, s'inversent. Ne pas briser le rythme de la danse. Ne pas délier la dextre et la sénestre enlacées.

Elle abandonne ses lèvres, se redresse, en appui sur sa main gauche, se cambre légèrement vers l'arrière. Ne pas interrompre la danse. Elle s'offre à sa vue, elle s'offre aux Azurs. L'argent sourit. L'argent observe. la dextre vient suivre la longue ligne à la couleur étrange, s'en repait, avant de glisser vers la peau tendre du ventre. Effleurant à nouveau la douce ligne blonde, du bout des doigts, du bout des ongles. Le faire frissonner. Le faire soupirer. Le faire frémir. Le faire gémir.

Elle chasse d'un souffle une mèche de cheveux, que le vent s'évertue à rabattre contre son visage, et crispe sa main gauche sur le torse du géant quand ce dernier effleure sa cuisse, remontant lentement vers l'objet de son désir. Alors, c'est elle qui frissonne et soupire.

Elle ne brise pas le rythme. Elle prend appui sur la poitrine du blond, légèrement, et poursuit l'ondulation des hanches, l'accélère, suivant les caresses qu'il impose. La torture délicieuse se poursuit, l'inonde de lames, brûlantes, écarlates, du plaisir qui enfle à l'étouffer, proche, si proche du paroxysme.

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Milo
Sa vision se brouille lorsque les vagues de plaisir lui broient les entrailles. Pantelant, haletant, il n'est plus qu'un jouet entre ses mains. Parcourus de délicieux frissons tandis qu'elle se joue de lui. Retenant son souffle par à-coup, quand elle suit la ligne argentée barrant son torse, pour finir par se poser sur la peau fine et tendre de son ventre. Gémissant lorsque la pulpe est remplacée par les ongles. Dans son dos, les doigts de sa dextre se crispent parfois sur le tatouage, lorsque s'en est trop. Mais n'interrompent pas cependant leur lent tracé.

Azurs qui se plissent à demi, un sourire sur les lèvres, lorsqu'il l'observe. Offerte. Rien que pour lui. Nimbée par les lueurs du soleil, sa vision lui coupe le souffle, déjà manquant. Sa peau brille légèrement lorsque le rythme de ses hanches accroche la lumière, la chevelure flamme plus ardente que jamais. Avec amusement, il se demande si elle est la réincarnation de Freyja, déesse de l'amour chez ses ancêtres.

Tu es... Si belle... Le sais-tu ?

Un autre grondement fait trembler son ventre, tandis que son bassin suit le rythme imposé par la rouquine. Broyé, il l'est en dehors. Bercé, il l'est en dedans. Alors, ne rompant pas le ballet aux pas de plus en plus rapides et langoureux de la belle, il se redresse, laissant sa dextre remonter dans son dos, pour venir se plaquer juste sous sa nuque là. L'attirant avec force contre lui, enfoui son nez dans le creux de son cou, lapant la peau pâle, avidement. Inassouvi qu'il est de cet arôme de miel épicé.

Il ne veut rien perdre d'elle, surtout pas alors que les vagues de plaisir se fracassent contre leurs barrières érigées, les rognant peu à peu, menaçant de les submerger à tout moment. Sa bouche se fait vorace, gloutonne tandis qu'il récupère la sienne. Sa langue forçant la barrière de ses lèvres, de nouveau, pour venir entraîner dans un ultime ballet sa jumelle.

Azurs plongées dans les Hématites, de nouveau. Laissant échapper un peu de son âme, brûlante. Porteuse de tout ce qu'il ressent en cet instant, proche du paroxysme.

A toi... A toi... Pour toujours...
Breiz24
... Et à jamais... A toi... A toi...

Il se redresse et se plaque contre elle, modifiant les contacts, lui arrachant un cri rauque. Elle continue sa danse, accélère le tempo, les muscles tendus à la faire souffrir. Délicieuse douleur, qui la broie, délicatement, improbablement, alors qu'elle se mord, à nouveau, la lèvre inférieure.

Sa sénestre, à nouveau, replonge vers l'or, se crispe sur sa nuque. Elle l'enlace mieux, prend appui, de l'avant bras, sur l'épaule du géant, s'accroche à lui pour ne pas se perdre, pas encore, pas tout de suite, dans l'engloutissement du plaisir.
Elle résiste, elle se crispe, sans rompre la mélodie, sous sa langue, le corps, peu à peu, lâchant prise.

C'est sa langue, quand elle vient toucher la sienne, dans une ultime étreinte, qui abat les dernières résistances. Elle est submergée. Son ventre broyé de feu explose et se crispe, percé de part en part par le plaisir qui déferle, violent, brusque, animal. Les Hématites se troublent, un instant, percluses de plaisir, et n'en voilent rien aux Azurs.

Les muscles se crispent et se contractent, tétanisés, alors qu'elle se laisse reposer sur son torse. Seules, les hanches continuent leur danse, languides, toutes à lui.
Elle a enfoui son visage dans les blés, au creux de son cou, et ses dents pincent par à-coups la peau fragile, en rythme avec les vagues de bien être qui s'apaisent lentement, après le grand déferlement.

Elle ne bouge plus, pressée, alanguie, contre lui. Son bassin poursuit le ballet, mais elle ne s'en aperçoit plus réellement. Elle est loin. La main gauche perdue dans les cheveux or, les yeux clos, enfin, et le visage caché tout contre lui. Elle savoure sa peau. Son odeur. Apaisée. Pour la première fois depuis des mois.
Le souffle court, le palpitant emballé, et le ventre enfin consumé.

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Milo
Sa main se referme sur sa nuque, fermement. Là, il le sent, tout au fond de lui, tandis que les Hématites se trouble, ne cachant rien de l'extase qui l'emporte. Leurs bassins toujours soudés, continuant leur ballet. Le brasier grimpe, gonfle, dans chacune de ses veines. Ravageant tout, exterminant toute tentative de résistance. Eclatant dans son coeur, s'insinuant dans ses poumons.

Et son ventre de se contracter violemment, lui aussi. Il hoquète sous sa puissance. Expire de plaisir contre ses lèvres, tandis que son essence se mêle à la sienne, l'enlace et l'emporte loin, dans ce cocon de douceur. Océan voilé à son tour par l'exaltation, perclus d'aiguillons intenses, le montrant à l'argent juste avant qu'elle ne se laisse retomber contre lui.

Ne lâchant pas sa nuque, frissonnant sous ses délicieux pincements, il se laisse tomber sur le dos, lentement. Son torse se soulève moins rapidement, au rythme du reflux des vagues de plaisir, crescendo à mesure que la danse de leur bassin se fait plus lente, jusqu'à s'arrêter complètement.

Azurs fermées, il plonge son nez dans sa chevelure. Savourant sa présence, juste contre son cou, sa senestre, dans les blés. Protégé, bercé, dans cet écrin de douceur qu'il ne veut pas quitter, pour rien au monde. Il porte les doigts maintenus entre sa senestre à sa bouche, embrassant un à un, les goûtant lentement, comme elle un peu plus tôt. Et, sa dextre de glisser langoureusement au creux de ses reins, se muant en gardienne de son corps. Sa pulpe esquissant une fois de plus le fascinant symbole, qui y a élu domicile.

Je t'aime... Ma déesse étincelante...
Breiz24
Elle ne bouge plus. Ils ne bougent plus. Seuls restent le bruit de leurs souffles et ceux, en arrière plan, du reste du monde.

Elle reste un long moment, immobile, sur lui, la sénestre plongée dans les mèches d'or jouant doucement, du bout des doigts, avec la peau de sa nuque.
Les Hématites closes. Le temps du repos. Le temps de laisser les cœurs s'apaiser, de laisser les souffles se réguler.

Puis, lentement, elle se redresse, ne brisant pas la soudure des bassins. Tourne la tête vers le léger bruit qui a attiré son attention. L'enfant a remué dans son sommeil. Mais il ne s'est pas réveillé. Combien de temps a duré leur étreinte? Quelques secondes, quelques heures? Un sourire vient illuminer son visage, lorsqu'elle pose les yeux sur celui du blond. Appuyée sur son coude, elle effleure à nouveau la peau chérie. Dessinant l'arc d'un sourcil, l'arrête du nez, croquant son menton, avec une infinie lenteur.

Ne pas briser l'instant. Rester cet Androgyne primitif, d'avant la séparation divine. Rouvrir l'argent, et le plonger dans l'Azur, à nouveau. Sourire, encore. Enfin.

Merci. Merci de t'être donné, de m'avoir découverte.

Sans se lasser, elle trace, esquisse, dessine, s'imprègne de chaque détail de son visage, de son cou, de ses épaules. ne pas perdre un instant, et prendre son temps. savourer. Ne pas rompre le lien. Papillonner du bout des lèvres, contournant un pommette, recouvrant une paupière, soufflant doucement sur le lobe de son oreille, dans son cou.

A toi... Pour toujours, à jamais, à toi... A cet instant... A toi... A toi...

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Milo
Immobile, il laisse son bras peser un peu plus lourdement sur le dos de la jeune femme. Azurs qui se rouvrent pour contempler son reflet infini, sa dextre croquant avec indolence le dessin bleuté. Avant de se tourner en direction de l'enfant, emmitouflé dans la cape maternelle. Un sourire s'esquisse sur les lèvres du blond.

Merci, petit bonhomme. Pour m'avoir laissé le temps de la découvrir. Je ne lui ai pas fait de mal... Ne lui en ferais pas... Je te le promets...

Un léger mouvement le ramène à la rousse, qui, penchée au dessus de son visage, le croque de nouveau. Il se laisse faire, ses lèvres répondant à son sourire, maladroitement, prenant le temps pour l'observer, alors qu'elle est là, sereine, détendue. Nimbée par la lumière du soleil. Magnifique. Il rougit encore une fois, peu habitué à ce qu'on prenne ainsi soin de lui. Lui, il est le roc solide sur lequel on peut compter. La forteresse inébranlable, la muraille infranchissable. Il est le dernier rempart, face aux doutes et aux peurs. Il protège et rassure.

Il frissonne lorsqu'elle batifole sur son visage. A son tour, sa dextre suit lentement la ligne de sa colonne vertébrale, taquinant la peau, traçant de légers sillons. A l'aveuglette, il caresse le galbe d'une épaule, son cou, sa mâchoire. Sa main glisse dans ses cheveux, son pouce esquissant les lèvres pleines, délicates et délicieuses. Avant de lui relever le visage, et de l'embrasser tendrement.

Lien ininterrompu, toujours. Il darde sa langue pour venir la goûter de nouveau, s'apercevant avec étonnement et ravissement que son odeur a encore changée. Les saveurs musquées se sont lentement évaporées, rendant sa peau légèrement salée. Les arômes du miel épicé, eux, sont décuplés. Océan contre argent, il se repaît d'elle, de nouveau. Prenant tout le temps qu'il faut. Maintenant que les corps se sont consumés, se sont alanguis, il n'y a plus urgence.

Ne me remercie pas. Je n'ai rien fait. C'est toi, et uniquement toi, qui a accepté que je te découvre. Tu n'as pas à me remercier.

Sa dextre quitte la joue de la jeune femme pour tâtonner à la recherche de l'autre couverture. Une légère bise s'est levée, le faisant frissonner lorsqu'elle rencontre sa peau légèrement humide. Ladite couverture est trouvée, puis prise et laissée tomber sur le dos de la jeune femme, avant qu'un autre ballet ne la place comme il faut. La maladresse de ses gestes, tandis qu'ils sont toujours soudés, secoue son torse d'un petit rire rauque. Lorsqu'enfin il est parvenu à ce qu'il veut, à savoir les recouvrir à peu près tous les deux, il pousse un léger soupir ravi. Reprenant amoureusement ses lèvres, senestre serrant plus fort leurs vis-à-vis. Dextre de nouveau posée sur sa nuque, la massant lentement, glissant parfois sur les épaules. Océan contre argent.

A toi... Oui... A toi... Pour l'éternité...
Breiz24
Enroulés, protégés des éléments par la couverture. A l'écart du monde, encore. Elle continue de se repaitre de lui, de son visage, de sa peau. Les bassins sont toujours soudés, les âmes, fusionnées. Elle sourit. Elle sourit comme elle ne l'avait plus fait depuis des mois.

Les corps, repus, sont immobiles. Elle se tait. Bercée par son souffle, et sa main, qui esquisse inlassablement le dessin bleuté dans son dos. Hématites dans les Azurs. Encore. Inextricablement liées.

Qui es tu, bel inconnu? Où vas-tu? Quelle a été ta vie, que sera-t-elle?

Les paupières s'abaissent un instant sur les Hématites, chassant les questions d'un geste lent. Elle connait les réponses. Elle le connait. Depuis toujours, depuis maintenant. Elle est à lui. Il est à elle.
Le bout de ses doigts poursuit inlassablement les légères caresses, sur le visage reposé du blond.

Dors, mon bel amour, dors si tu veux, je veille.

Elle se penche sur lui, goûtant une nouvelle fois ses lèvres, ravie, gourmande, épanouie. A l'aise avec son corps pour la première fois de sa vie.

Je suis à toi. Et j'en suis heureuse.

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Milo
Elle sourit. Il rougit. Et fond, devant ce sourire rayonnant. Emu du spectacle qu'elle lui offre, peut-être s'en qu'elle ne s'en rende compte. Belle, heureuse, radieuse. Il la laisse esquisser une fois de plus ses traits. Apaisé par la douceur de sa peau contre la sienne, de son âme liée à la sienne, de leurs bassins toujours soudés. Enveloppe qui le protège du monde extérieur, lequel n'a plus aucune signification. Juste elle, lui, l'enfant endormi tout à côté, les chevaux. Le reste est oublié.

Bercé par l'attitude nonchalante de ses doigts, de ses lèvres sur les siennes, il tente de rester éveiller. Il a peur de s'endormir. De se réveiller, de ne plus sentir sa présence rassurante, de se rendre compte que tout ça n'a été qu'un rêve. D'être abandonné. Orphelin. Océan contre argent, il lui fait part de son inquiétude. Dans ses Azurs, qui se brouillent un instant, par la pression de ses doigts, qui s'accentue. Alors, sans avoir besoin de formuler ses questions, il trouve les réponses dans les Hématites. Bienveillantes, rassurantes.

Une bouffée de reconnaissance lui vrille le ventre. Le brûlant de l'intérieur, le faisant légèrement tremble. La pression de sa senestre contre la sienne s'accentue, tout comme sa dextre dans son dos, la plaquant contre lui avec force. Ses lèvres prenant possession des siennes, assoiffées. Exprimant dans ce baiser tout ce que les Azurs ne peuvent dire. Mais dans lequel il met tout ce qu'il ressent, avant de se laisser peu à peu sombrer dans les eaux calmes du sommeil, toujours liés, toujours soudés.

Merci, mon amour. Pour tout. Corps et âme... Je t'appartiens...
Breiz24
Elle répond à son baiser, avec chaleur, avec tendresse. Elle comprend, oui, très bien. Et elle continue, inlassablement, de caresser le visage aimé. Souriante. Elle le regarde s'apaiser, elle regarde les Azurs se clore, elle ne cesse pas de le toucher. Elle veille sur son sommeil.

Elle se repait du visage endormi, ne le quitte pas des yeux, ne cesse de le toucher.
Elle reste, lovée contre lui, bassins soudés, toujours. Comme unis à jamais. Comme si les premiers Androgynes s'étaient enfin réunifiés. Comme si la punition de Zeus avait enfin pris fin, et qu'ils resteraient ainsi, être parfait, pourvu de quatre bras et quatre jambes.

Dors, mon bel amour, mon bel amant... dors encore, tant que tu me possèdes.

Elle ne bouge pas. Dans sa dextre, la main blessée s'est amollie, alanguie, assoupie, mais elle ne la lâche pas.
Elle s'allonge à nouveau, sur lui, blottie, le visage enfoui dans la chevelure blonde, tout contre son cou. Elle ferme les yeux, alors que du bout des lèvres, elle vient encore goûter la peau sensible. Repue. Ronronnant presque. Attentive au moindre souffle du géant, au moindre tressaillement.

Un léger bruit, à nouveau, sur le coté. L'enfant finit par s'éveiller. Elle lui sourit, elle ne bouge pas. Le bébé s'extirpe de la cape maternelle, ensommeillé encore, se frotte les yeux, et la regarde.
Le mouflet se redresse, à la manière de tous les bébés du monde, derrière pointé haut vers le ciel, prenant appui sur ses deux mains avant de se stabiliser sur ses jambes. Sa mère le regarde faire, réprimant un rire, ne le quittant pas des yeux, mais ne cessant pas de caresser le visage du géant endormi.

Elle le suit du regard, alors qu'il se lance à l'exploration de l'environnement, jouant entre les jambes noire du hongre, à grand renfort de trilles et de rires ravis à chaque nouveau tour qu'il joue au palefroi.

Elle surveille les Azurs. Elle craint leur réveil. Avais-tu pensé à ça, mon amour? Non, surement pas...

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Milo
*Tu restes allongé pendant de longues minutes, les yeux perdus dans le vague. Te concentrant sur la respiration lente, apaisante, de la forme endormie à ton côté. Tu te redresses sur un coude, souriant tandis que ta senestre handicapée se glisse dans ses cheveux. Les minutes s'égrènent, ralenties par l'instant. Un sourire éclaire ton visage. Toi, l'Azur, tu as peine à croire à ce que tes doigts caressent. L'enfer est loin, si loin. Derrière toi.

Un léger babillage t'extirpe enfin des couvertures, un sourire ravi sur le visage. Tu approches du berceau, situé près de la fenêtre. L'enfant, les yeux grands ouverts, te questionne de ses Emeraudes nouvellement nées. Tu lui répond en clignant des yeux, et tend les mains vers lui, le tenant en face de toi, soufflant sur son ventre. Un éclat de rire accompagne ton geste. Tu recommences plusieurs fois, chatouillant l'enfant blond. Union d'une Emeraude bienveillante et d'une Azur apaisée, enfin. Un léger bruissement te fait te retourner. Elle te sourit, sereinement, le visage encore ensommeillé. Tu t'approches du lit et t'assied au bord, l'enfant sur les genoux. Enfin réunis.*


Il émerge lentement des limbes de Morphée. Son corps, tout d'abord, qui reprend peu à peu contact avec le monde extérieur, sensible à son environnement.

Le toucher. La chaleur d'un corps contre le sien. La douceur de sa peau. Et ce carcan qui le protège toujours, le berce. Bassins unis, donnant à l'éveil une saveur particulière. Un léger frisson le parcoure, faisant papillonner ses yeux sous ses paupières closes.

L'odorat. Cet arôme de miel épicé, qui envahit son nez. Mêlé à l'odeur du vin.

L'ouïe, ensuite. Des trilles qui s'élèvent dans l'air. Ravies. Rires éclatant d'un bébé éveillé.

La vue. Les Azurs s'ouvrent sur les Hématites, un sourire timide sur le visage. Ainsi tu es restée, mon aimée ?

L'océan plonge dans l'argent, qui l'observe, inquiet. Il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour comprendre l'objet de sa crainte. Doucement, sa senestre enserre les doigts liés au sien, tandis que sa dextre presse la nuque de la jeune femme. Pressions rassurantes, tandis qu'il dépose un baiser tendre sur ses lèvres, avant de tourner son regard vers l'enfant.

Lequel continue de faire des rondes, tombant parfois à terre. Pour se relever aussitôt, tanguant, explorateur infatigable et téméraire, bravant la nature, bravant les éléments. Un grondement commence à se former au creux du ventre du géant, qu'il peine à contenir. Pourtant, il remonte dans sa trachée, taquine sa gorge, se précipite dans sa bouche et force la barrière de ses lèvres, pour enfin sortir.

Le torse puissant est secoué d'un rire incontrôlable, aux notes graves et chaudes, tandis que l'enfant continue son aventure, poussant ses petites jambes jusqu'à eux. Et de retomber sur les fesses, plongeant ses yeux dans ceux du géant. Lequel sourit doucement, laissant sa main droite glisser le long du dos de son amante, pour se diriger vers l'enfant, index tendu. Lequel l'entoure de son petit poing, le serrant fort.


- Goddag äventyrslysten...* Que tu es fort !


*Bonjour, aventurier
--Gauvain.
Il s'étire, doucement, au cœur de son nid douillet. Tiens? Il n'est pas à la maison. Elle est où maman?
Son petit palpitant s'affole, alors qu'il tourne la tête sur tous les cotés. Elle est là! Elle le regarde. Elle sourit. Elle sourit fort, droit vers lui. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas sourit comme ça!

Il se lève, doucement! Attention, il s'agit de pas se vautrer, sinon, son ami le cheval va encore se moquer. A la une, à la deux! Le voilà debout. Et toc, la salle bête! Même pas tombé! Ça vaut bien une bonne claque sur tes naseaux, ça, non? Et une cavalcade sous le ventre du cheval chaud devant! Oula, dur, heureusement qu'il y avait des crins où se rattraper à l'autre bout du cheval!

Tiens, c'est quoi ce drôle de caillou? Il est drôlement joli! Il le ramasse, l'observe. Il brille. Ravi, il le brandit vers Maman, émettant une trille de contentement. Elle lui sourit. il est content. Il devrait peut être lui apporter, ce caillou. Elle serait surement contente d'avoir un beau caillou comme ça.
Allez, hop! Il se relève. Direction, Maman!

Un pas, deux pas, trois pas... encore un peu... ouille! Tombé! Enfin, il est arrivé, c'est ça qui compte. Et ses yeux gris pale se perdent dans l'Azur. Qui c'est lui? Le grand avec les cheveux jaunes? Il tend son index. Regard vers le visage ed Maman. Elle sourit toujours. Bon, il peut, alors. Lentement, il pose sa petite main sur le doigt tendu.



- Goddag äventyrslysten... Que tu es fort !


Nouveau regard vers Maman. La voix basse, grave, l'a surpris. Sous le choc, il en a lâché son caillou. Oublié.
Maman?

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Breiz24
Maman sourit. Maman approuve. Oui, tu peux lui dire bonjour, Gauvain.

Coup d'oeil rapide vers les Azurs. Elle se tend, légèrement. Sa main se crispe sur la sénestre. C'est mon fils. C'est la chair de ma chair. C'est le gardien de mon âme. Ne lui fait pas de mal, ou je te tue.

Elle sait, au fond d'elle même, qu'il ne lui fera rien. Qu'il tente de le rencontrer. Elle a assez confiance pour permettre au bébé de le toucher, ce qui n'arrive jamais, en temps normal. Mais malgré elle, elle reste à l'affut. Elle ne peut oublier les menaces qui ont été proférées à l'encontre du bambin, alors âgé de quelques mois seulement.

Elle remue, imperceptiblement, mal à l'aise. Parce que son fils est là, et qu'elle ne rompt pas l'union des hanches. Parce que pour la première fois, son fils n'est pas l'unique centre de son univers. Nouveau coup d'œil vers les Azurs. Le blond semble détendu. Et elle ne veut pas penser à ce que sera l'après. Après cette journée hors du temps.

Elle ne veut pas y penser, mais le doute l'étreint. D'un sourire, elle envoie ses idées aux orties, et se centre à nouveau sur la rencontre étrange du géant blond et du bébé roux. Ses lèvres viennent croquer un instant le lobe d'une oreille du blond, quand elle se blottit à nouveau contre lui.
Les yeux rivés sur la main minuscule encerclant de toutes ses forces l'index tendu. Les oreilles résonnant de la voix grave, gutturale.

Qu'as tu dit à mon fils, mon bel amour? D'où viens tu pour connaitre cette langue étrange?

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Milo
Il sent la tension bander son corps. Tout entier, à l'affût. Lui ne bouge pas, doigt toujours comprimé par la petite menotte, senestre comprimé par la dextre maternelle. Il comprend sa crainte, logique. Un sourire amusé s'esquisse sur ses lèvres. L'amante a laissé place à la louve, prête à lui trancher la gorge au moindre geste suspect. La jeune femme timide a laissé place à la panthère, griffes rétractées mais pas totalement enfouies. Sur son ventre, un léger frottement détourne son attention du bambin, le recentrant sur sa mère. Azurs plongeant dans les Hématites, prêtes à devenir Ilménites au moindre signe de danger. Scellant un pacte silencieux, promesse qui passe aussi par la caresse de son pouce sur la paume qui l'enserre.

N'aie crainte, ma douce. Je ne lui ferais pas de mal. Mais si tu estimes que c'est le cas... Tue moi.

Ne rompant pas l'union des corps pour autant, les Azurs reviennent sur l'enfant, le détaillant. Frappé par la ressemblance avec sa mère. Chevelure tout aussi flamboyante. Ces yeux, en revanche, sont plus clairs. Deux pierres de lune. Longuement, il reste à l'observer, index toujours tendu. Un sourire bienveillant sur les lèvres. Jusqu'à ce que la jeune femme se blottisse de nouveau contre lui, mordillant le lobe de son oreille. Ne comprennant probablement pas les sons gutturaux qu'il émet.


- C'est du Suédois... Ca veut dire bonjour, aventurier.

Lentement, il amène les deux mains liées qu'il pose sur son torse, tout près du visage de la jeune femme, avant d'embrasser avec une infinie délicatesse les doigts maternels, dans un signe d'apaisement. Il ramène lentement son index tendu vers eux, obligeant par là-même le petit garçon à le suivre.

Il pose son coude sur la couverture, arrêtant ainsi toute progression. Son index, doucement ôté de son étau effleure la peau douce de l'enfant. Avant de retomber sur la couverture, où il se rassemble avec les autres, telles les pattes d'une araignée, puis de brusquement monter à l'assaut du ventre rebondit et potelé, chatouillant la peau, avant de retomber au sol. Retenant un rire, il recommence son manège plusieurs fois.


- Aktsamheter liten krigare ! Attention, petit guerrier ! Je suis la petite araignée chatouilleuse...

Et ses lèvres, de continuer à bercer les doigts de la jeune femme, tendrement, un rire silencieux faisant trembler son ventre.
Breiz24
Elle sourit. Elle se détend. Du bout des lèvres, elle effleure les doigts de la sénestre mutilée. Son bras gauche va naturellement s'enrouler autour du bébé, assis tout près d'eux. Elle le maintient, elle le retient alors qu'il se tord de rire sous la main qui le chatouille.

Alanguie, elle se laisse aller contre le corps du géant. Reposée. Elle le regarde jouer avec le bébé. Parler dans cette voix aux accents lointains. Suédois? Elle n'est même pas sure de savoir où se situe ce pays. Surement loin, vers le nord. Là où tous sont blonds, comme lui. Enfin, à ce qu'on dit.

Elle soulève les mains entremêlées, relève le visage et se plonge un instant dans les Azurs, suivant l'arc d'un sourcil du bout de l'index, sans délier les doigts joints.
Ainsi donc, tu viens de si loin? De là bas, où tout est blanc et sauvage?

Elle lui croque le menton, pose à nouveau sa tête sur son torse. Les Hématites couvant le bébé du regard.
Le bébé hilare. Il se tortille sous les doigts qui le chatouillent, ivre de rire, et émet des sons de ravissement, tout en voyelles envolées vers les aigus.
Elle le laisse faire. Sait-il que les personnes à qui elle laisse toucher son fils se comptent sur les doigts d'une main?
Non, surement pas.
Ses gestes semblent surs. Elle le regarde. Elle s'apaise. Elle a confiance, enfin. Elle pourrait presque s'endormir. Presque. Elle ne le fera pas.

A nouveau, elle se redresse, et l'argent plonge vers l'océan.


Tu as été père.

Une affirmation, pas une question. Et la conscience de toucher une plaie aussi vive que celle qu'enserre sa dextre depuis de longs moments. D'une manière ou d'une autre, il avait touché du doigt la paternité.
Elle n'ajouta rien. L'argent sondant l'océan.

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Milo
Au rire aigu vient se mêler le rire grave. Qu'il laisse enfin échapper. Ravi de voir l'enfant l'accepter. Ou, du moins, rire à ses bêtises. Ravi de voir le corps de son amante se laisser aller contre lui. Reposé, détendu, les lèvres de la jeune femme papillonnant sur sa main handicapée. Le sourire s'agrandit lorsque la mère retient l'enfant, tout près. Sa bouche croque avidement chaque doigts de sa main. Merci. De me faire confiance.

Délassé, de minuscules frissons hérissent sa peau lorsqu'elle dessine son visage, mordille son menton. Et l'affirmation, argent plongé dans l'océan. Un sourire sans joie étire ses lèvres, sa dextre chatouillant toujours l'enfant. Ne quittant pas la mère du regard. Il redresse la tête pour venir l'embrasser, sa langue cherchant, frôlant la sienne.

Que te répondre, mon amour ? La vérité n'est pas belle à entendre. Tout comme ma vie...


- Non. Je... Hésitation. Comment lui dire sans qu'elle ne se sente coupable de la question ? La réponse est soufflée, presque inaudible. Mon enfant est mort dans le ventre de sa mère. Parce que je n'ai pas su les protéger... Rougissant de honte, il se soustrait à son regard, reposant son regard sur le bambin. Il n'a pas su être là quand il fallait. A temps. Pour eux. Et ils en sont morts. Ils étaient cinq... Les mots coulent d'eux même, par les vannes ouvertes, intarissables. Des fils ou des frères de soldats... Qu'il avait tué, sous l'emprise de la folie, juste après son évasion... Ils... Ils... Sa respiration se coupe, se hache, les poumons en feu. Mais il ne peut s'arrêter. Ils ont violé Marion sous mes yeux... A tour de rôle, pendant que trois d'entre eux me retenaient... Il s'est débattu, comme un beau diable. Mais la menace de la dague sur la gorge de la jeune femme l'a empêché lâcher la bonde à sa fureur. Ils avaient promis... Mais ils n'ont pas tenu leur promesse, chiens galeux de leur espèce. Ils m'ont forcé à regarder... Le couteau s'abattre sous ses hurlements. Ils ont planté un couteau dans son ventre... Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois. Un coup pour chacun. Plusieurs fois. Et ils sont partis... Elle lui a fait promettre de ne pas les rattraper. Alors il est resté, recueillant son dernier souffle. Me laissant en vie...

Il ne parle pas de la fille de Lycia. Qui est aussi la sienne, mais uniquement par le sang. Il s'est empêché de l'aimer, persuadé qu'elle allait être tuée à sa naissance. Il n'a pas pu, pas après la mort du premier il y a longtemps. Il ne l'aurait pas supporté. Dans son coeur, dans son esprit, il n'a eu qu'un enfant. Mort en même temps que sa mère, il y a longtemps.

Les Azurs se ferment, se brouillent sous les paupières, avalent l'air avec difficulté, mais ne peuvent s'empêcher d'inonder la couverture d'éclat bleutés. Ses yeux s'ouvrent, fixant le chérubin. Les vannes explosent une bonne fois pour toute, apaisant, curieusement, la douleur qui comprimait son coeur depuis longtemps. Sur le ventre de l'enfant, les doigts ont cessé de jouer, glissant piteusement pour ne laisser que la pulpe de ses doigts dessus. Comme s'ils étaient à l'agonie.

Et sa senestre de serrer le plus fort possible, à s'en faire mal, la dextre de la jeune femme.

Ne m'abandonne pas... Je t'en prie... Ma déesse flamboyante...
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