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[RP] Le lac, l'ondine, l'intrus.

Milo
Il sursaute, lorsqu'elle se glisse sur lui, et l'enserre. Ses genoux contre ses hanches, ses cuisses contre les siennes, ses mains sur son visage. Incapable de fuir. Chose qu'il tente de faire malgré tout. Mais elle refuse cet abandon. Les Ilménites fouraillent sans vergogne au plus profond de ses yeux. Détruisent les maigres barrières, implacables.

Il se laisse emporter. Redevenant l'enfant face à l'adulte, qui peut deviner, au moindre changement d'éclat, ses sentiments. Qui attend patiemment mais résolument d'entendre qu'il a compris. « Ce n'est pas ta faute. » Il n'ose fermer les yeux, de peur qu'elle puisse voir à travers ses paupières. Un coin de son esprit songe avec humour qu'elle est magnifique, en cet instant. Implacable et déterminée. Un souffle, presque inaudible, de peur de réveiller l'enfant, teinté de timidité.


- Je sais. Il lui sourit, doucement. Mais je voulais que tu saches...

Sa senestre handicapée glisse sur ses reins, là où le symbole loge, afin de le croquer de nouveau. Fascinant tatouage dont il se demande la signification. Sa main droite glisse dans la chevelure flamboyante, à plusieurs reprises. Tandis qu'enfin, il enfoui la tête dans son cou, goûtant une fois de plus cette peau aux arômes épicés. Ne se lassant pas de les faire tourner en bouche, les confronter, les apprécier à leur juste valeur. Il se serre davantage contre elle, appréciant sans se l'avouer la douceur dans laquelle elle le maintien, et relève le visage, Azurs plongeantes dans le regard acier, tout en prenant ses lèvres, langue se frayant un chemin jusqu'à la sienne, pour l'entraîner dans une danse folle et languide, un frisson de plaisir lui parcourant l'échine.


- Je t'aime ma déesse flamboyante...
Breiz24
Elle le maintient, immobile, jusqu'à ce qu'il cède. Jusqu'à ce souffle, tout contre sa bouche.
Elle sourit. L'acier, lentement, se remet à luire d'une ombre argentée.
Je sais... Oui je sais tout maintenant, tout ce que tu as révélé. Ce que tu es. Je te sais. Et je ne te rejetterais pas. Jamais.

Elle se laisse attirer contre lui, s'alanguit, au contact de sa peau contre la sienne, de ses lèvres dans son cou. De sa main sur ses reins, traçant le symbole, encore, et encore. Elle s'étonne de sa fascination, elle a toujours considéré le dessin sombre comme une gène. Mais elle le laisse, elle le laisse faire, elle ne lui refusera rien.
A nouveau, il s'empare de sa bouche, elle la lui offre, entrouverte, avide et passionnée. Elle le sent frissonner contre elle, laisse ses mains glisser de son visage à son cou, dans son dos. Sur les marques honnies.
Elle lui sourit, quand il se déclare, à nouveau, sans honte, sans pudeur.

Elle se tait. Elle se plonge dans les Azurs, à nouveau. Elle ne répondra pas un bête "moi aussi", alors elle ne dit rien, longtemps, se perdant dans l'océan. Et elle l'embrasse, tendrement, lentement, prenant le temps de goûter chaque saveur, chaque fragrance de son souffle, les yeux clos maintenant, pour ne se concentrer que sur le baiser, pour ne ressentir que le contact soyeux des langues dansant doucement.

L'étreinte l'électrise. Avec une infinie précaution, du bout des doigts, elle retourne explorer ce dos mutilé, se faufilent dans chaque sillon, connaissent chaque trace.

Tu vois, mon amour, je te connais. Je te prends tel que tu es. Mon bel amour...

Elle garde les yeux fermés. Elle sait que l'enfant, dans son dos s'éveille. Elle savoure les derniers instants d'intimité avec le blond avec une lenteur empressée. Ne rien perdre de lui, vite, savourer lentement. jouer avec sa peau encore quelques instants, jusqu'à ce que l'appel de l'enfant requiert toute son attention. Jusqu'à...


Mamaaaaaaaa...

Elle se détache, à regret, du géant, se penchant vers l'arrière. Caressant la joue de l'enfant qui s'éveille. Hésitant entre rompre l'intimité avec le blond, se détacher totalement de lui, ou au contraire y introduire l'enfant.
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Milo
Frissonnant lorsqu'elle suis une fois de plus les tranchées creusées dans son dos. Pas d'appréhension, elle n'est plus là depuis longtemps. Il frissonne d'apaisement. Car bien que la guerre soit passée, il est des souvenirs qui eux, sont toujours ancrés dans les tréfonds de son âme. Vifs et tranchants. Pourtant les doigts de la rouquine les rendent moins coupant. Alors il s'imprègne de ce baume apaisant, qu'elle laisse dans son sillage. De son goût, sa saveur. De tout ce qu'elle laisse sur lui, des fragrances que son souffle et la bise lui apportent. Azurs contre Hématites. Le coeur gonflé d'un sentiment de plénitude et de reconnaissance débordante.

Merci, ma douce. Pour tout.

A côté d'eux, l'enfant s'éveille, l'attention de sa mère aussitôt tournée vers lui. Il admire la capacité qu'elle a à répondre au moindre geste, à la moindre hésitation de son fils. Comme s'ils étaient toujours reliés par un fil invisible. Sa dextre quitte à regret la chevelure de la jeune femme, pour venir se lover contre son torse. La senestre, elle, glisse sur une cuisse pour venir se poser à terre. Il est un peu perdu, ne sachant que faire. Il sait qu'elle est encore méfiante vis-à-vis de son enfant. Qu'elle se fait louve aux aguets au moindre mouvement suspect. Qu'elle veut uniquement le protéger.

Alors, avec lenteur, sa senestre blessée va se placer au dessus de celle de la rousse, laissant un espace libre entre les deux. Océan tourné vers la ligne de sa mâchoire et de son cou, résolu à ne pas se détourner. Résolu aussi, à apprivoiser petit à petit la magnifique louve prête à bondir. Et, dans le même temps, tenter de connaître l'enfant. Car il est un autre défi, beaucoup plus important que tout le reste, et qu'il n'est pas sûr de réussir : que son fils accepte son intrusion dans sa vie, ses habitudes. Qu'un intrus soit aux côtés de sa mère.

Me laissera-tu approcher ton fils ? Je ne lui ferais pas de mal, je te le promets. Tout comme je te promets de ne jamais te soustraire à lui. Ton fils et ta vie avant tout, ma belle amante.
Breiz24
L'enfant s'étire, le regard plongé dans les yeux maternels, et lui tend les bras.
Elle l'enlace, le prend contre elle, se laissant glisser sur le coté, le géant l'ayant libérée. Elle comprend. Lui non plus, ne sais pas trop. Elle cajole l'enfant, quelques minutes, puis le relâche. Visiblement, il y a encore des tas de coins dans les environs qui n'ont pas été explorés, et il se lance, fier aventurier, dans l'expédition. Haut comme trois choppes.

Elle sourit, ne le quitte pas des yeux. Lentement, elle se laisse à nouveau aller contre le torse du géant, adossée contre lui. Une main perdue sur sa cuisse, qu'elle caresse distraitement. Les yeux rivés sur l'enfant, qui, à grand renfort de oooooh et de aaaaah, fait part à sa mère de ses découvertes.

Le mouflet ne tarde pas à revenir vers eux, sa trouvaille - une branche recouverte de givre - fermement serrée dans sa main. Fier comme un paon.
La rousse sourit, l'accueille à nouveau entre ses bras.
Il est drôlement beau ton bâton mon renard! T'l'as trouvé où? Déjà, l'enfant se tortille entre ses bras, repart, vers le cheval cette fois, s'arrête en route, découvre un caillou intéressant, revient dare-dare vers sa mère, sourire béat sur le visage. Caillou brillant en offrande. Merci, Gauvain. C'est vraiment un très joli caillou. Elle remercie l'enfant d'une caresse, d'une chatouille. Le bébé se tord de rire sous les doigts maternels. Elle lui tend la main, l'aidant à se tenir debout alors qu'il se lance dans l'équilibrisme, grimpant sur les jambes tendues de la rouquine.

Sa sénestre erre toujours sur une cuisse du blond. Merci. Merci de l'accepter. Merci de ne pas le repousser, de ne pas nous repousser.

Maintenant toujours fermement le bébé, elle tourne le visage, vers le cou du géant. Souffle, dans un murmure étranglé :
Merci... Mon amour... Mon bel amour...

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Milo
Mère et fils réunis. Lui arrachant un léger pincement au coeur. Elle aura toujours son fils pour se raccrocher. Lui... Il n'a plus que ses souvenirs. Il chasse d'un mouvement de paupière ses pensées, alors que les cabrioles de l'enfant étirent un sourire sur ses lèvres. Mère et fils réunis. Lui, haut comme trois pommes, partant à la découverte du monde qui les entourent. Elle, radieuse, apaisée. Rien que pour ça, il est heureux d'être là, avec eux. Qu'ils le laissent regarder ce moment intime. Il pose son menton sur sa tête quand elle se blotti contre lui regard rivé sur l'enfant, la main perdue sur sa cuisse lui arrachant de délicieux frissons.

Riant silencieusement, torse doucement secoué, devant le regard émerveillé qui éclaire les deux pierres de lunes chaque fois qu'elles font une découverte, et la partagent avec sa mère. Azurs pétillantes lorsque l'enfant tente de se tenir en équilibre sur les jambes tendues de sa mère. Toujours silencieux, le géant blond vient poser sa dextre sur le ventre de la jeune femme, effectuant de petits cercles en réponse à sa senestre qui erre sur sa cuisse. Pour toute réponse lorsqu'elle le remercie, dépose ses lèvres sur ses paupières, avant de rejoindre les siennes, murmure rauque s'échappant.


- Chut... Et de tendre sa main blessée vers l'enfant, index tendu offert pour l'aider à explorer les jambes de sa mère. Holà, stolt äventyrare, un peu d'aide sera la bienvenue, non ? Azurs pétillantes de malice, qui déposent un tendre baiser sur le front de la rousse, un sourire amusé sur le visage. Remercie plutôt les elfes, min kärlek.

Le géant reporte son attention sur le mouflet, muet pendant de longues minutes, sa main dessinant toujours des cercles, doigts légers qui ne veulent s'imposer, sa joue posée contre les tempes de son amante. Index toujours tendu, tremblotant légèrement d'appréhension.

- Bonjour Gauvain, moi c'est Milo.
--Gauvain.
Mais qui c'est, celui là?

Voila, en gros, un résumé des pensées du bébé. Pas très élaborées, mais claires. Qui c'est ce gus qui tient ma maman?
Regard vers sa mère. Maman sourit. Maman n'a pas d'armes. Maman n'a pas peur. Elle aime tous ses cadeaux. Elle n'a jamais autant sourit!

Ravi de la voir aussi détendue, il se lance à l'ascension de ses jambes, essayant d'y marcher en équilibre. Ouille, pas facile! Maman tend la main, prend la sienne. Il s'y accroche fermement, et poursuit sa route. Vers Maman. Vers le centre de son monde. Son seul repère. Lentement, il progresse vers le visage aimant. Crispant ses petites chausses sur la peau nue.

Il avance. Il est presque arrivé. Il est content. Il serre fort la main de Maman, il s'agit de ne pas se casser la figure, si proche du but!

Soudain, une voix grave. Il se tourne vers l'inconnu. L'inconnu semble prêt à lui fournir une aide qui serait la bienvenue, dans sa périlleuse aventure! Mais... Est-ce qu'il a le droit?
Du regard, il interroge Maman. Maman sourit toujours. Elle a le sourire qui veut dire oui, confiance, ami. Il peut, donc. Il saisit l'index tendu, le serre.


'Ajou'!

Salutations finies, il continue sa progression vers Maman. Lentement mais surement, s'appuyant sur les deux mains offertes, il crapahute. Jusqu'à Maman. Comme un grand!
Ravi, il passe ses bras autour du cou de Maman, et se blottit contre elle. Sur, il a bien mérité un câlin! Un héros pareil!
D'ailleurs, Maman referme un bras sur lui. Il fourre son pouce dans sa bouche, et dévisage le grand, auquel Maman s'appuie.

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Aliena.
Ce jour là, Aliéna avait décidé de quitter la capitale, et d'aller se balader alentours. Pas qu'elle n'aimait pas la grande ville dans laquelle elle avait emménagé il y a peu. Elle s'y sentait en sécurité avec tout ce monde et tout ce passage. Mais elle avait envie d'un peu plus d'air, d'un peu plus d'espace, d'un peu plus de calme.
Ça faisait plusieurs jours que ça la tentait, mais toujours elle repoussait. C'était si dangereux de se balader seule sur les chemins !

Mais aujourd'hui, c'était le bon jour, elle le sentait !

Bien que le soleil était au rendez-vous, elle s'habilla chaudement, mit quelques denrées dans sa besace, et pris son bâton.
Avant de quitter la ville, elle passa voir Marie, afin de lui dire dans quelle direction elle partait, et de lui demander de partir à sa recherche si elle n'était pas rentrée à la nuit tombée. Il valait mieux être prudent, on ne savait jamais ...


Aliéna frissonna en repensant à ce qui lui était arrivé la dernière fois qu'elle s'était baladée seule sur les chemins. Elle faillit même faire demi-tour !
Mais non, le courage repris le dessus et elle partit !

Ça faisait pas loin d'une heure qu'elle marchait, quand elle entendit du bruit, des gémissement, ...

Prudente, elle se fit discrète pour avancer en direction des sons.
La première chose qu'elle vit fut ... le lac, à moitié gelé, grandiose, magnifique !
Puis son regard s'abaissa dans la direction des sons à nouveau, et elle vit un couple enlacé, une chevelure blonde mêlée à une chevelure rousse, et des corps se mouvant, à moitié cachés par une couverture. Puis les chevaux, deux: Un de chaque côté.
Elle laissa bien vite les autres détail de côté et son regard se reporta sur le couple, fasciné qu'elle était de surprendre en pleine action, ne perdant plus une miette de la scène qui se déroulait devant elle.


Ils avaient l'air si ... heureux, amoureux, là seuls au milieu de nulle part!
Elle s'imagina un instant à la place de la rousse, essayant de sentir ce qu'elle pouvait ressentir, ne quittant pas des yeux la main du blond qui se promenait sur son corps, essayant de la ressentir sur son propre corps, essayant de sentir son souffle chaud et ses lèvres sur elle ...


Avait elle connu ça elle aussi, avait eut un ou plusieurs amant, avait elle déjà connu cette jouissance qu'apporte l'amour ?
Elle n'en savait rien !
Ses plus lointains souvenirs remontaient à il y a quelques mois, quand elle s'était retrouvée dans cette forêt, une bosse sur la tête et des égratignure un peu partout sur le corps.

Elle ne pensait pas avoir été mariée. Elle n'avait pas d'alliance, ni de trace de corne ou de bronzage, laissant supposer qu'elle en auvait eut une un temps. Pourtant, pour s'être déjà vue dans un miroir, elle se trouvait plutôt jolie fille. Certes sa chevelure à elle était plutôt terne avec ce simple ton de châtain, mais tout de même, elle avait un joli visage et de jolies formes !

Elle s'adossa à un arbre et ferma les yeux. Y avait t-il quelque part dans le royaume un homme amoureux qui la recherchait ?


Devant se yeux se dessina l’intérieur d’une taverne. De grosses taches rouge se trouvaient sur les murs et le sol. De la peinture peut être ?
Non ... du sang !
Il y a une vache agonisant au sol, et à ses côté, recouverte de sang, tout comme les murs et le sol de la taverne, une femme, avec son épée dégoulinante de rouge à la main.
Elle rigole. Il y a un homme à côté d’elle. Les boyaux de l’animal à la main, il rigole également.

Vision d’horreur ? Non, le regard et le sourire de ce beau brun a quelque chose d’apaisant.
Aliéna sourit.


Elle sursaute, elle ouvre les yeux. Un peu surprise par sa vision. Qui étaient donc cet homme ? Elle s'était vraiment sentie attiré par lui, par ses yeux verts dans lesquels avait eu envie de se noyer ...
Était-ce réellement une scène de son passé qu'elle venait de revivre ?

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Et Aliénor devint Aliéna …
Milo
Inconscient qu'il est pour le moment d'être observé par une inconnue non loin de là, le géant blond étire un peu plus son sourire lorsque le petit roux s'accroche à son index, arpentant sa mère d'un pas sûr. La dextre pianotant sur le ventre est retirée quand l'enfant se blottit contre sa mère, restant en suspens pendant quelques minutes avant de se poser sur sa propre cuisse, à plat. Ne sachant que faire, une fois encore, face à ce petit bout. Aussi parce qu'il ne veut pas être un obstacle entre la mère et le fils. Ne veut en aucun les soustraire l'un à l'autre. Ne veut pas imposer sa présence ni éclater cette bulle dans laquelle ils s'enferment.

Sa senestre, lâchée à son tour, vient se poser sur celle de la jeune femme parcourant sa cuisse. Entrelaçant ses doigts aux siens. Il penche la tête sur le côté, subissant sans ciller l'examen attentif et intensif des deux pierres de lune. Sourire qui devient amusé, faisant mine d'être impressionné, parlant de sa voix profonde de basse aux accents suaves et chauds.


- Est-ce que je te conviens, lilla räv* ? Il souffle sur les mèches blondes qui viennent flirter devant ses yeux. J'sais bien que j'ai l'air de sortir d'une grotte, mais... Tu m'autorises à rester avec ta maman ? Sa main gauche serre plus fort sa jumelle. Je ne lui ferais pas de mal. Ni à elle, ni à toi. C'est une promesse que je te fais... et que je lui fais aussi.

Il prend une inspiration, sachant que le gamin ne comprend sûrement pas ce qu'il baragouine. Mais par ses paroles, il veut aussi rassurer la louve qui sommeille chez sa mère. Qu'il ne franchira jamais les limites et les frontières sans son accord, leur accord. Un murmure, teinté de solennité, s'échappe de ses lèvres.

- Et si ce n'est pas le cas... Alors elle pourra me tuer. C'est que je ne vous mérite pas.

Azurs rivées dans les pierres de lune, il scelle sa promesse faîte à l'enfant. Ainsi qu'à sa mère, en serrant plus fort la paume entrelacée, à en réveiller les vieux démons de cette main handicapée.



*Petit renard
Aliena.
C'est un rire d'enfant qui la sort de ses pensées !
Elle se retourne alors pour observer de sa cachette ce qui se passe au bord du lac, et y voit un bambin, aux cheveux aussi flamboyant que la femme, sa mère sans aucun doute !
Elle sourit devant cette scène attendrissante: L'homme, la femme et l'enfant, une escapade au bord du lac, une sieste réparatrice pour l'enfant, crapuleuse pour les adultes. Et elle continue à les observer, sans honte de son voyeurisme dont elle est à peine consciente, et avec envie.
Oui, envie de connaitre le bonheur de cette façon !
Et elle sait bien qu'elle n'avait jamais connu cela: Elle est sure qu'elle n'a jamais eu d'enfant: Elle n'a aucune vergeture sur le ventre, les cuisses ou les fesses, elle a une taille fine et un ventre plat, des seins fermes et sans crevasse, bref absolument rien n'indiquant qu'elle a déjà mené une grossesse ou allaité un enfant.

Elle s'adosse à nouveau à l'arbre.
Comment cela se faisait-il qu'elle n'ait pas d'enfant. Elle n'était pas si jeune que ça, elle se donnait environ 25 ans. A cet age là, la majorité des femmes avaient déjà époux et enfants. Pour quoi pas elle ? Avait-elle un problème ? Était-elle stérile ?
Elle ferma les yeux ...


Une main s’approcha de son visage, et remit délicatement une de ses mèches de cheveux rebelles derrière son oreille, frôlant au passage sa joue, qui devint rosée à ce contact.
Aliéna frémit. Ce geste tendre la troublait. Elle avait envie que cette main continue à la toucher ....

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Et Aliénor devint Aliéna …
Breiz24
Elle a refermé son bras droit sur l'enfant, lui caressant le dos. Pressant doucement la sénestre dans la sienne.
Elle sourit. Elle se laisser aller, à oser imaginer ce que pourrait être sa vie, avec le blond. Vu de l'extérieur, ils doivent déjà ressembler à un couple, une petite famille. Bien loin des deux âmes perdues qu'ils sont réellement.


Je ne te tuerais pas... J'en serais bien incapable, je n'ai jamais tué, même si j'en ai eu envie plus souvent qu'à mon tours. Même s'il y a des gens que je tuerai de sang froid si jamais ils croisaient ma route.
Elle ferme les yeux un instant, ravalant la pensée meurtrière. Et plonge à nouveau dans les Azurs.
Je pense qu'il t'aime bien!

Comment pourrait-il en être autrement? L'enfant ne voit le monde qu'à travers le filtre des émotions de sa mère. Aucune de ses actions n'est entreprise sans l'accord bienveillant. Aucun inconnu n'est approché sans qu'elle ne sourie d'un air convaincant.
La mère est calme et détendue, comme elle ne l'a jamais été depuis sa naissance. L'enfant ne peut que faire confiance au géant.

Elle l'embrasse, tendrement, lentement, refermant ses yeux, les Hématites impuissantes à lui dire toute sa confiance. Elle ne se fie plus qu'à son souffle.
Il serre sa main, à lui faire mal. A se faire mal, probablement. A-t-il besoin d'être rassuré? De la rassurer? Elle ne le sait. Elle se contente, du bout des doigts, de masser la paume scarifiée. Blottie contre lui, l'enfant serré contre elle, encore pour quelques instants.

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Milo
- Il existe bien des manières de tuer quelqu'un sans toucher à son corps, ma douce...

Dextre qui s'élève pour caresser la joue de la jeune femme, sourire franc et amusé sur les lèvres. Il connaît bien cette sensation, celle de n'être plus qu'une coquille vide. Un corps dépouillé d'âme, qui vît uniquement car l'esprit n'est pas nécessaire pour survivre. Bien sûr, un fil ténu existe toujours, quelque part dans les tréfonds. Mais il est souvent difficile de le soutenir, le faire grossir pour que l'âme reprenne ses droits.

Océan contre argent, un large sourire se visse sur son visage rougissant, tandis que sa main remet la couverture en place, avant de se poser sur le bas du dos de l'enfant, légère. Prête à se recroqueviller sur sa cuisse au moindre geste de refus qu'elle pourrait sentir. Conscient de broyer la main de la rousse, sa senestre relâche la pression, apaisée par l'étreinte de sa jumelle, tandis qu'il cligne des deux yeux, éclatant de rire.

- Ouf ! J'ai cru un instant devoir le soudoyer à grands renforts de sucreries et de chatouilles...

Il laisse ses lèvres venir chercher les siennes, répondant amoureusement, inspirant son souffle, teinté de cet arôme qui le fait tant frémir et le subjugue, sa main se faisant plus lourde sur le dos de l'enfant. La douleur dans sa main le ramène à la réalité, lui arrachant un léger grognement, tandis qu'il recule doucement la tête, non sans laisser ses lèvres papillonner sur le visage de la jeune femme. Sa senestre quitte sa jumelle, tandis qu'il penche légèrement sur le côté, cherchant à tâton ses braies, prenant garde à ne pas se laisser tomber, emporté par les corps qu'il tient sur lui.

Le tissu accroché à ses doigts, il le retourne dans tous les sens, à la recherche du morceau de tissu cousu à l'intérieur, renfermant son baume. Après plusieurs minutes, ouverture trouvé, il en ressort une petite boîte en bois de simple facture, au couvercle entouré d'un liseré ciselé finement, refermée par un crochet. Il la pose sur les genoux de la jeune femme, avant de faire sauter le couvercle. Sa dextre, elle, plonge dedans, index et majeur liés, pour ressortir enduite d'une pâte légèrement verdâtre, laissant s'évaporer des effluves de menthe sucrée. Une composition de la blonde dont il ne veut même pas savoir le contenu. Il sait juste qu'elle l'apaise pour quelques temps, ça lui suffit.

Il pose sa main gauche sur la cuisse de la rousse et étale la pommade à l'intérieur de sa paume, avant de masser lentement. Bloquant la douleur fulgurante qui ne s'apaise pas, posant son front contre sa tempe, expirant doucement.
Breiz24
Elle sourit, avec délectation, tend son visage vers le papillonage de baisers.
Lorsqu'il se détache d'elle, elle le regarde, perplexe un instant, tandis qu'il cherche fébrilement quelque chose. C'est quand le coffret s'ouvre, qu'elle reconnait la fragrance. Douleur. Elle hume les effluves, recherchant la composition du baume, essayant de comparer avec ce qu'elle même aurait préparé. Elle le voit, les yeux perdus, alors qu'il se soigne. Qu'il se crispe, contre elle, la respiration ralentie, comme un voile pour respirer.

Elle ouvre son bras, relâche le bébé qui gigote, le regarde un instant s'élancer vers le palefroi placide, et se penche à nouveau vers la main qui repose sur sa cuisse. En silence, elle pose la main sur lui.

Lentement, prudemment, elle la prend entre les siennes. Croise ses doigts dans son dos, et, du bout des pouces, effectue de petites pressions circulaires. Elle reste concentrée sur sa tâche, en silence. Elle ne sait pas à quel point il a mal. Elle masse. Sa paume. Ses doigts, un par un, lentement. Revient vers la paume mutilée, insiste légèrement, s'appliquant, avant de remonter vers son poignet, son avant bras. Elle ne sait pas jusqu'où la douleur irradie. Elle progresse avec prudence, elle guette la moindre réaction, le plus infime tressaillement de la sénestre, à l'affut de la douleur.

Elle prend son temps. Elle oublie le temps. Elle hésite. une fraction de seconde. Laisse ses doigts glisser à nouveau vers la main blessée, au lieu de poursuivre sa lente remontée vers l'épaule comme elle l'aurait fait avec... N'importe qui d'autre.
Elle tourne légèrement la tête. Embrasse la tempe blonde, légèrement. Retient son souffle. Poursuit son massage.

D'un regard, elle accroche les Azurs. Reprend la conversation où elle s'est arrêtée, de longues minutes plus tôt.

Je ne te tuerais pas. Elle comprend très bien ce qu'il veut dire. L'abandonner. N'être plus rien, à nouveau, le Néant d'avant la Création. Pire que le Vide. Je ne te tuerais pas... J'étais morte, avant. Avant toi. Avant que d'une étreinte, tu me ramènes à la vie. Avant que tu ne réussisses, là où tous avaient échoué depuis des mois, tous, même les plus proches membres de mon entourage. Avant qu'en quelques instants, quelques heures, au milieu de nulle part, tu ne surgisses.
La main sur moi.

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Milo
Surpris, sa dextre revient se poser sur sa cuisse et ses doigts se crispent lorsqu'elle prend sa senestre entre ses mains, lâchant l'enfant qui retourne jouer vers son destrier, arrachant un sourire au blond. Il retient son souffle avant de se laisser aller contre elle, expirant et inspirant par-à-coup. C'est la première fois depuis sa torture que quelqu'un tente d'apaiser sa douleur, autrement que par un baume. Il lâche de petits grognements lorsqu'elle passe sur l'épicentre de sa douleur. En plein coeur de sa paume, là où le burin est tombé. Qui lance ses tentacules sur son majeur et son annulaire, qu'il est incapable de plier ou de tendre complètement.

A travers ses paupières mis-closes, il observe les doigts de fée et leur maîtresse s'activer. Ne l'interrompt pas quand elle remonte sur son poignet, le long de son avant-bras. Savourant le contact de sa peau sur la sienne, fragrances du baume tourbillonnant dans l'air humide. Lâchant même parfois un soupir de satisfaction, entre deux grognements. Il rouvre complètement les yeux, Azurs plongées dans son regard, et laisse sa voix s'insinuer à travers le brouillard de la douleur.

« J'étais morte, avant ».

Il ne dit rien, trop ému pour émettre le moindre son, en comparaison des trilles aiguës lancées par le bambin. Il ne répondra pas. Touché par sa confiance, la profondeur de ses sentiments à son égard. Géant qui passe le plus clair de son temps à se cacher derrière ses piques acérées et son accent roturier, terrassé par ces quelques mots, par ce petit bout de femme fragile, et pourtant si forte, si belle, si sauvage, bravant les éléments et les hommes pour protéger son enfant.

Il laisse l'océan secoué par ses sentiments plonger à la rencontre de l'argent, tandis que sa dextre glisse le long de sa cuisse, effleure son ventre, avant de venir se poser sur son visage, le tournant légèrement vers lui, avant de le croquer, prenant son temps. Glissant parfois dans la chevelure de feu pour revenir dessiner le contour d'une pommette, l'arc d'un sourcil, la ligne de son menton. Ne se lassant pas du grain de peau qui imprègne une fois encore la sienne.

Et ses lèvres de venir se sceller aux siennes, sa langue entrouvrant doucement les barrières de chair, pour venir effleurer, chercher, découvrir la sienne, et l'emmener dans un ballet langoureux. Les doigts de sa main gauche se replient, protecteurs, sur ses pouces, les caressant doucement, tandis qu'un souffle rauque s'échappe de sa gorge.

- Breiz... Min kärlek...

Sa bouche descend délicatement le long de sa mâchoire, pour venir s'échouer dans son cou, parfois se perdre sur son épaule pour inexorablement revenir en son creux, goûtant avidement les senteurs plus fortes à cet endroit, sans qu'il ne se l'explique vraiment. Le nez enfoui dans ses cheveux, mèches blondes flirtant avec leurs vis-à-vis flamboyants, il inspire avec délice chaque exhalaison qu'elle dégage. Chacune d'elle le rendant fou et exerçant, tout comme le tatouage imprimé au creux de son dos, une fascination autant étrange qu'enivrante.

Un léger tremblement l'agite, incapable qu'il est d'en dire plus, tant les émotions qui déferlent, s'emmêlent et l'emportent loin le laissent pantelant et hagard. Brûlant ses veines sans vergogne, dilatant son coeur avec une telle violence qu'il se demande la raison pour laquelle il n'a pas encore explosé. Amour, passion, tendresse, désir, reconnaissance, confiance. Espoir. Ce dernier ayant une saveur toute particulière tandis que sa bouche continue de la mordiller, la goûter, l'apprécier, la déguster. Ne cédant cependant pas totalement la bonde à son émoi, par égard pour l'enfant qui joue tout près d'eux.

Sais-tu que pour la première fois depuis leur mort, je suis en paix avec moi-même ? Sais-tu que pour la première fois depuis longtemps, je me sens enfin vivant ? Débarrassé de mes démons ? Aimé sans conditions ?

Prenez tout. Toi et ton fils. Je suis à vous, corps et âme.
Breiz24
Elle le laisse faire. Tremblante, elle n'ose répondre à toutes ses caresses, et sa sénestre emprisonne ses deux mains d'une légère pression.
Elle se laisse dévorer. Elle sent, aux tréfonds d'elle-même, aux tréfonds de lui, la même faim, encore, comme si l'union rompue ne les avait pas assouvis.

Elle se laisse aller contre lui, tremblant légèrement. La profondeur des sentiments qu'elle lit dans les Azurs la bouleverse. Ainsi, ainsi, toi aussi tu reprends pied dans la vie?
L'argent sonde l'océan, en douceur. En rondeur. Elle explore, lentement, timidement, tout ce qu'il lui donne à voir. Tout ce qu'il lui offre. Touchée, au plus profond de son être, par cet abandon total. Cette confiance, absolue. Pétrifiée par la complexion de son âme. Sa force. Sa terrible douceur.
En retour, elle s'offre. Âme nue. Je te prends, mon bel amour, nous te prenons. Ne crains rien. Surtout pas nous.
Hématites ouvertes, en offrandes, reflet de ses émotions. Violentes. Brûlantes. Elle le laisse observer, tremblante, craintive, presque, comme lorsqu'elle a offert son corps pour la première fois. Jamais elle n'avait donné son âme. Elle frémit contre lui, sous chaque caresse, jusqu'à ce qu'il vienne sceller l'échange d'un baiser.

A nouveau, elle s'offre. Elle reverse la tête vers l'arrière, découvrant sa gorge, puis vers le côté, alors qu'il revient, inlassablement, picorer son cou. Lui arrachant des frissons ponctués de soupirs. Elle se crispe, légèrement, contre lui, luttant contre l'envie de lui. De son corps alangui, reposant sur celui, rassurant, du géant. De l'union de leurs âmes, encore.

Elle soupire, à nouveau, tressaille sous l'action des dents gourmandes. Se laisse aller contre lui, l'esprit tendu vers l'enfant derrière elle.
Le bébé explore, à nouveau, les environs. Elle le reconnait aux trilles, différentes de celles qu'il émet lorsqu'il joue avec le cheval.
Instinctivement, elle s'arrache aux bras du blond, se tourne. Bébé aventurier égal danger. Elle doit le voir, ne pas le quitter des yeux, être prête à intervenir. Elle se tourne, donc, dégageant doucement ses pouces de la sénestre douloureuse.

Elle se coule, avec un regard d'excuses, entre les bras du géant, s'adosse à lui, ramenant sa chevelure devant elle, par dessus son épaule droite. Elle tend ses jambes devant elle, ses pieds entre les chevilles du blond. Elle sourit. Il est si grand. Du bout des doigts, elle parcourt la peau nue de son amant, explorant lentement, presque distraitement, les jambes qui l'encadrent. Les yeux rivés sur les aventures de l'enfant, elle esquisse des arabesques, trace des entrelacs, dessine des lignes rondes, souples.
Savourant l'instant. Oubliant le futur, pour un moment.

Juste toi. Nous. Ici. Maintenant.

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Milo
Il écarte ses bras lorsqu'elle se recule, à la recherche de son enfant. Encore sonné par les sentiments qu'elle a laissé entrevoir. Subjugué, âmes liées. Emotions aussi violentes et passionnées que les siennes. Pulvérisant tout sur leur passage. Il la rassure d'un sourire lorsqu'elle semble s'excuser de son attitude auprès de lui. Sourire ponctué d'un index posé sur ses lèvres.

Chut. Ton fils avant tout. Avant moi.

Il récupère le coffret tombé au sol, ferme le couvercle et le fait rejoindre ses pénates, avant de poser ses braies un peu plus loin. Frissonnant lorsque la jeune femme s'adosse contre lui. Son sourire s'étire en coin lorsqu'elle tend ses jambes entre les siennes, touchant à peine ses chevilles. D'autres frémissements le parcourent, tandis qu'elle laisse errer ses mains sur ses jambes. Les doigts de sa senestre à lui se sont reposés au creux de son dos, dépeignant une fois de plus le fascinant symbole. Dessin qui l'attire comme un aimant, sans qu'il ne se l'explique. Sa dextre, elle, vient se poser sur sa cuisse.

Il reporte à son tour son attention sur l'enfant, ravi que sa mère soit totalement détendue. Sereine et apaisée, alors que l'apprenti aventurier continue son exploration, arrachant des sourires au blond, à chaque fois qu'une trille de contentement aigue lui échappe. Les Azurs errent un instant sur les bois les entourant, scrutant les environs comme si elles craignaient de voir une incarnation du temps leur annoncer que la fin de cette délicieuse paix. Haussant les épaules, le géant suit de nouveau l'évolution du bambin, silencieux.

Sachant que les paroles sont futiles dans ce genre de moments, où seuls compte les gestes, les regards et ce que les mots ne peuvent retranscrire. Sa dextre quitte sa cuisse pour replacer la couverture sur eux deux, avant de venir explorer à son tour, légèrement, celle de son amante.

Rien que nous. Maintenant et pour toujours.
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