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[RP] Le lac, l'ondine, l'intrus.

--Gauvain.
oooooooooooooh Ravi. Il est positivement ravi. Il vient de trouver le plus joli caillou du monde. Il a déjà oublié celui qu'il a ramassé quelques minutes plus tôt. Il ramasse la chose, l'apporte en courant à Maman, lui fait un grand sourire. Maman accepte l'offrande, et il repart à la recherche d'un autre cadeau pour elle. Ce joli bâton peut-être? Ou bien ce brin d'herbe tout froid?

Pas à pas, il s'éloigne du couple enlacé. Il va de découverte en découverte. S'arrête un instant près de son ami le gros. Court sous son ventre, et va tirer sur les crins de sa queue, pour qu'il fasse ce drôle de bruit avec sa bouche, le même que pour chasser les mouches. Et qu'il lui balaye le visage de ses crins.
Tiens? qu'est-ce que c'est ça? Une bête?

Il se méfie vivement des bêtes sans pattes, depuis que le gros en a écrasée une juste devant lui, alors qu'il s'apprêtait à jouer avec. Mais celle là, elle était bien plus petite. Et elle avait des minuscules pattes.
Il s'accroupit, le fondement frôlant les herbes gelées, les mains posées sur ses genoux, et suivit du regard la progression de la bestiole. Qui ne s'arrêtait même pas pour jouer avec lui. Pfff... Ni même pour regarder cette drôle de feuille, toute jaune, bordée de blanc.

Il tend la main, touche le blanc. Ouh! C'est froid! Brrr! Il lâche bien vite, et frotte ses petites mains l'une contre l'autre.
Tiens? Encore un joli caillou! Et ça, un peu plus loin, c'est quoi?

Pas à pas, il s'éloigne de Maman. Elle n'est pas bien loin, de toutes façons, et elle le regarde bien. Il voit bien qu'il n'y a rien à craindre.

D'exploration en découverte, il se dirige, sans le savoir, vers une indiscrète, perdue dans ses pensées...

Il pourrait peut être se cacher, là... juste... derrière ce buisson, là... Un pas... un autre... Il sourit, ravi, déjà, de la bonne blague qu'il va faire. Coucou? cachéééééééééé! Il adore jouer à ça avec Maman. D'ailleurs, cette cachette semble parfaite!


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Aliena.
Toujours adossée à l'arbre, bien cachée derrière un buisson, Aliéna continuait d'essayer d'explorer son passé amoureux.
Elle avait aimé, et avait été aimée, ça elle le savait ! Elle le sentait au plus profond de son cœur ! Un cœur qui n'a pas aimé est forcément sec. Ce qui n'était pas le cas du sien !
Mais Qui ? Quand ? Et où ?
Elle était persuadée que les deux visions qu'elle venait d'avoir était des scène réelle de son passé. Elle voulait en voir d'autres !
Elle ferma à nouveau les yeux, laissant son cœur s'exprimer.


"Voyoute !"

Aliéna sursauta. Cette voix !
Un frisson lui parcourut le corps. Non ce n'était pas le froid qui en était responsable, mais la voix. La voix qu'elle venait d'entendre, la voix qui était celle de l'homme qu'elle aimait ! Elle le ressentait au plus profond d'elle même. C'était lui, elle en était sure !
L'homme aux yeux verts en taverne, l'homme qui lui passait la main dans les cheveux, c'en était d'autres ... qu'elle avait aimé surement. Mais la voix qu'elle venait d'entendre était celle de l'homme qu'elle aimait !
Elle ne connaissait pas son nom, elle ne connaissait pas son visage, mais elle reconnaitrait sa voix entre mille !

Un gloussement enfantin la sort de ses pensées.

Oh !

Le roux bambin de de découvrir sa cachette ...
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Et Aliénor devint Aliéna …
Breiz24
Oh !

Une voix. Un bond. Son cerveau n'a pas fini d'analyser la situation qu'elle est déjà face à la femme, son fils perché sur sa hanche, et l'épée à nu brandie sous la gorge de l'inconnue à peine plus âgée qu'elle.
Il ne lui a fallu que quelques secondes, pour bondir hors des bras du blond, dégainer l'épée reposant toujours sur le dos du palefroi et rejoindre l'enfant. Quelques seconde de trop. Elle s'est laissée distraire. Elle a mis en danger son fils.
C'est contre elle même qu'elle est en colère, mais c'est sur le cou de l'étrangère que miroite l'acier.

L'enfant, contre sa mère, est immobile. Habitué à ces situations de tension, à ne pas bouger, à se taire, en parfaite communion avec les informations transmise uniquement par le corps de sa mère. Observation. Attente. Danger. Silence.

La rousse a oublié sa nudité. Elle a oublié le blond. Au moment où elle s'est élancée, elle ne pensait plus. Son corps a réagi avant elle à la menace, motivé par la peur qu'elle vit au quotidien. La peur de perdre l'enfant. Qu'on le lui vole. Qu'on le lui tue. En le torturant. Depuis les premiers mois de la vie du bébé, elle vit avec la vision du petit corps mutilé, implorant, ancrée au plus profond d'elle.
Alors, les yeux acier scrutent sans pitié l'intrusive. Débordant de haine pure, incontrôlable.

Péniblement, elle avale une goulée d'air. Elle halète. Tous sens en éveil. Cherchant à capter, percevoir, par tous les moyens, la moindre source de danger. Humant l'air. Scrutant les parages. Goûtant l'air, lèvres légèrement entrouvertes.

L'acier du regard rivé sur la femme.

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Milo
Une voix, de femme, et déjà la rousse n'est plus là. Lâchant un juron, le blond se lève à sa suite, agrippant la couverture d'un bras tandis que l'autre fouille ses bottes à la recherche de sa dague. A mi-chemin entre la course et la marche rapide, il tente de nouer le tissu autour de ses hanches. Cacher sa nudité est toujours la première chose qui lui vient à l'esprit, avant le reste. S'enfonçant sur le chemin pris par Breiz, un pan de la couverture s'accroche à une branche, manquant l'étaler au sol, et de lui faire avaler le manche de la dague tenue entre ses mâchoires. Il reprend son équilibre, couverture de guingois ne cachant finalement plus rien de son anatomie, égratignure sur les bras, avant de retrouver enfin l'intruse et son amante.

Prenant garde de rester derrière le corps de la rousse, du côté de l'enfant, dans cette attitude protectrice qu'il adopte en sa présence, il en profite pour réajuster cette maudite couverture, faisant un noeud sur le côté. Observant les alentours, à la recherche d'autres mouvements ou bruits suspects. Tout près de son amante, la dépassant de deux bonnes têtes, son regard se pose de nouveau sur l'inconnue. Une brune, flirtant avec la pointe de l'épée de la rouquine, à l'air un peu paumé. Haussant un sourcil, Azurs teintées de raillerie et accent reprenant ses droits, il penche la tête sur le côté, dague en main.


- Z'êtes qui, faîtes quoi ici, qu'est c'qu'vous nous voulez ? Il détaille l'accoutrement de la donzelle à la recherche éventuelle d'une arme autre que son bâton. Soulagé intérieurement, n'en montrant rien extérieurement, il plisse légèrement les yeux. Z'avez intérêt à r'pondre vite, à dire la vérité aussi... Parc'qu'j'l'emp'ch'rais pas d'vous embrocher.

Tout dépendra de ses réponses, en fait. Mais ça, il se garde bien de le lui dire, et attend, position étrange que la leur.
Breiz24
Elle expire lentement. Dans son dos, elle a reconnu la présence de son amant. Les arrières sont protégés. Son dos se décontracte imperceptiblement. Toujours aux aguets. Toujours prête à frapper.
Mais machine à analyser fonctionnant à plein régime.

Qui était la femme? Que voulait-elle? Pourquoi était-elle là? Les épiait-elle depuis longtemps? Qu'avait-elle vu? Voulait-elle du mal à l'enfant?
Questions qui se bousculaient, alors que la voix, redevenue gouailleuse, du blond, les résumait en deux phrases.

Il ne l'empêcherait pas de l'embrocher. Malgré elle, elle ne put réfréner l'esquisse d'un sourire. Plus rictus ironique que franc amusement. La femme ne semblait au primer abord pas dangereuse, armée d'un simple bâton. Mais qui sait combien de dagues se cachaient sous ses vêtements?
La Rousse, quand elle voyageait, se targuait d'en dissimuler plus d'une demi-douzaine. Elle maintenant donc l'acier chatoyant sous le nez de l'intruse, attendant des réponses.

Contre elle, l'enfant ne bougeait toujours pas. Cramponné, silencieux. Il se rendait presque invisible, si ce n'était le poids qu'il faisait peser sur le bras de sa mère. S'il avait été lié à elle par l'écharpe de lainage soyeux, elle l'aurait repoussé vers son dos, et manié deux épées. Finalement, la brunette avait de la chance, dans son face à face avec la furie rousse. Elle aurait pu être mieux armée...

Elle n'avait toujours pas prononcé un mot. Son souffle, court, parlait pour elle. A l'affut. Toujours. Implacable, immobile, elle attendait des explications. Guettant le moindre danger, la moindre aide venue de qui pourrait avoir accompagné la femme.

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Aliéna, incarné par Milo
A peine le temps d'esquisser un sourire au bambin qu'il disparait de sa vue, remplacé par une longue paire de jambe. Aussitôt une froide lame vint contre sa gorge, lui remémorant la dernière agression dont elle avait été victime quelques semaine auparavant. Une grosse panique s'empare alors d'Alinéa, bouche grande ouverte pour essayer de respirer l'oxygène qui lui manque, incapable de dire ou faire quoique ce soit.
Elle trouve quand même le moyen de lever la tête, parcourant lentement le corps nu de la femme, jusqu'à arriver à son regard. Glacial, haineux, effrayant.


Z'êtes qui, faîtes quoi ici, qu'est c'qu'vous nous voulez ?

Alinéa sursaute. Elle n'avait pas vu venir le géant blond. Car oui c'est bien un géant qui se trouve aux côtés de la rousse, couverture enroulé autour de la taille, dague en main.

Z'avez intérêt à r'pondre vite, à dire la vérité aussi... Parc'qu'j'l'emp'ch'rais pas d'vous embrocher.


Elle le croit. Le ton de sa voix lui indique qu'il ne plaisante pas, que la rouquine est réellement dangereuse.
Elle prend une grande inspiration pour essayer de se calmer un peu avant de lui répondre:


Je ... je me baladais et je vous ai vu tous les deux .. en train de ...

Léger rougissement sur son visage. Elle a beau être tenu en joue par deux guerriers, ce qu'elle a vu auparavant la trouble toujours.


Bref, vous aviez l'air si ... heureux, que je n'ai pas pu m'empêcher de vous regarder faire.

Elle se tait. Son regard se reporte sur la rousse.
Est ce que ses explications suffiront à calmer ?
Breiz24
Incrédule. Vraiment? Elle les avait... regardés? Elle ne pouvait pas mentir. Elle n'aurait pas inventé un mensonge aussi gros!

Lentement, la rousse décolla son épée du cou de la femme. N'y laissant aucune trace. Lentement, mais prudemment aussi. Gardant la lame proche de la femme, dansant devant ses yeux.
Incapable, pendant un bref instant, de trouver quoi répondre.

Elle se détend, imperceptiblement. L'enfant aussi. Il décolle sa joue du sein maternel, et se tourne vers l'inconnue. Grand sourire aux lèvres.


'Ajou'!

La rouquine scrute toujours le regard de l'étrangère. Le danger s'éloigne.
Elle devrait avoir honte. Honte de s'être fait surprendre. Honte d'avoir rompu son veuvage. Honte de son corps, nu, dévoilé. Honte des émotions bouillantes, brouillonnes, qu'elle ressent. Elle devrait, oui.

En lieu et place de ça, c'est un rire, irrépressible, gargantuesque, qui la secoue.

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Milo
Situation comique s'il en est. Lui qui prend la peine de cacher sa virilité derrière une couverture, pourrait très bien s'en passer, selon les dires de la brune. Il scrute son visage, à l'affut du moindre tressaillement qui pourrait lui indiquer depuis quand elle les regarde. Vu la légère teinte rose que prend ses joues, elle a tout vu, ou presque. C'est la rousse la première qui rompt le silence, en explosant de rire, lame reculée de quelques centimètres, mais pas totalement baissée. Azur goguenarde qui se plante dans le regard de la brune, lèvres étirées en un sourire en coin.

- Vraiment ? J'espère qu'le spectacle vous a plu alors, et qu'vous avez appris des choses, ça peut toujours servir !

Géant qui explose à son tour de rire. La meilleure défense, c'est l'attaque, et bien qu'il cuit de honte intérieurement, il n'en montre rien. De toute façon, ce qui est fait est fait. Il réfléchit malgré tout à sa dernière phrase, observant un instant la nuque de son amante. « Vous aviez l'air si heureux ». Cette phrase, anodine en apparence, gonfle sa poitrine d'une telle bouffée de fierté qu'elle le surprend. Et le fait cligner des yeux, pour se remettre les idées en place. Les doigts de sa dextre viennent effleurer légèrement le tatouage, avant de le recouvrir entièrement, en signe de soutien et d'apaisement, puis vont caresser le dos de l'enfant, distraitement.

- Et z'êtes toute seule ? Où y en a d'autres qui eux aussi n'ont pas pu s'empêcher d's'rincer l'oeil ?

Le ton est de nouveau moqueur. Le corps imposant, lui, est parcourut de frémissements dus à un rire qui ne devrait pas tarder à sortir. Tout dépendra des deux femmes.
Aliena.
Grand soupire de soulagement quand la lame se décolle de sa gorge. Même si la rousse ne l'a pas rangée, même si elle pourrait toujours la transpercer en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "ouf", ne plus sentir ce froid métal contre elle la soulage d'un grand poids.
Elle esquisse même un p'tit sourire en direction du gosse, qui lui, a l'air ravi !

Soudain, la rouquine part dans un rire tonitruant, et Aliéna reste figée, ne savant pas comment réagir.
Puis c'est au tour géant blond d'exploser de rire après lui avoir envoyé une petite pique.
Il vrai que, vu de l'extérieur la situation peu paraitre comique, mais l'épée de l'une et la dague de l'autre empêchent à Aliéna de ressentir tout autre émotion que la peur.
Enfin les rires se calment et une autre question arrive:


Et z'êtes toute seule ? Où y en a d'autres qui eux aussi n'ont pas pu s'empêcher d's'rincer l'oeil ?

Le géant est à deux doigts d'exploser de rire à nouveau.

Non non je suis toute seule !

Aie, elle a parlé trop vite, sans réfléchir. Ils n'hésiteront peut être plus à la tuer s'ils savent qu'elle est seule.

Mais j'ai prévenue mon amie que je partait me balader par ici !
Elle enverra du monde à ma recherche si je ne suis pas rentrée avant la nuit !

Pointe de défit dans les yeux, Aliéna retrouve un peu de courage. Après tout, elle n'a rien fait de mal !
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Et Aliénor devint Aliéna …
Breiz24
Le géant rit, à son tour. Il esquisse à peine le bleu tatouage, le protège un instant avant de revenir se poser sur l'enfant.
La brune répond aux questions sèches. Oui, elle est seule.
La rousse baisse un peu plus sa garde. La femme a l'air paniquée par l'épée. Si elle est seule et sans défense, il n'y a aucun intérêt à la menacer encore. C'est paniquée, qu'elle pourrait être dangereuse.

Elle recule légèrement, s'adossant presque au géant. Dévisageant l'intruse qui avoue sans honte les avoir observés. "Vous aviez l'air si heureux". L'étaient-ils? Vraiment? Surement.
Sentir la présence de son amant dans son dos l'emplissait d'une joie sauvage. Il est à moi. Je suis à lui. Il m'a rendue à la vie.

Se rendant compte, soudain, de tout ce que la femme avait pu voir, elle rougit. Sa carnation pâle virait en un joli pourpre, parfaitement ton sur ton avec sa chevelure.
Dévisageant la femme, il ne lui vint qu'un mot à l'esprit :


Pourquoi?

Oui, pourquoi être restée? Pourquoi tout ce temps? Si elle ne voulait que satisfaire son voyeurisme, pourquoi était-elle restée quand il s'était endormi, sous elle? Quand il avait raconté au bébé une légende de son pays? Quand elle avait résumé sa douleur en quelques phrases? Quand il en avait fait autant?
Pourquoi avait-elle observé tout ça?

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Milo
Silencieux, lorsque la femme annonce son plaidoyer. Azurs qui se vrillent dans son regard, sondant ses yeux à la recherche de la moindre étincelle de mensonge. Dit-elle la vérité ? Elle a plus l'air d'avoir peur de leurs lames que d'être une guerrière émérite. Ne la quittant pas des yeux, il laisse sa dextre venir soutenir l'enfant, et comble le peu d'espace qui le sépare de la rousse. Pour lui montrer qu'il est là et la soulager du poids du chérubin.

Il penche la tête sur le côté, ses propres pensées faisant écho à la question de son amante. Pourquoi, en effet, est-elle restée tout ce temps, à les observer. Qu'a-t-elle entendu de leur échange ? Un nouveau coup d'oeil est jeté alentours. Scrutant la pénombre des bois à la recherche d'un bruit, de gestes suspects. Prenant soudain conscience que tout cela n'est peut-être qu'un stratagème pour les éloigner de leurs montures. Le géant blond raffermit sa prise sur la taille de la jeune femme, ses doigts pressant doucement sa hanche.

Son esprit émettant des hypothèses plus folles les unes que les autres, mais qui peut savoir qui est réellement cette femme, ce qu'elle leur veut. Il serait plus tranquille près des chevaux, pouvant ordonner à la rouquine de partir au moindre danger, couvrant ses arrières. Il tente malgré tout de ne pas laisser transpirer sa peur à travers son étreinte, celle d'échouer une nouvelle fois à protéger celle qu'elle aime, et, par extension, son enfant. Plutôt mourir.
Aliena.
Pourquoi ?

Pourquoi !


Cette fois ci, se fut au tour d'Aliéna de laisser échapper un rire nerveux.
Pourquoi les avait-elle observés si longtemps au lieu de repartir ? Parce qu'elle crevait d'envie d'être à la place de la rouquine ! Parce qu'elle crevait d'envie de sentir les mains et la bouche du beau blond parcourir son son corps, parce que, parce que ... Du moins au début !

Elle cessa net son rire, remarquant qu'ils n'avaient pas l'air d'apprécier sa bonne humeur. De toute façon elle ne pouvait pas leur répondre ça. Vu comme elle avait l'air de défendre ce qui lui appartenait la rouquine, elle l'égorgerait avant qu'elle ait finit sa phrase !

Elle respira un bon coup afin de se calmer et leur répondit.

Parce que vous aviez l'air si heureux, que je me demandais si j'avais déjà connu un tel bonheur un jour.


Devant leur air interrogatif elle poursuivit:

Figurez vous que mes plus lointains souvenirs remontent à il y a quelques mois seulement. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'à été ma vie avant ...
Est ce que j'ai connu l'amour ? Est ce que j'ai été heureuse avec un homme ? Je ne sais pas !
Voilà ce à quoi je pensais en vous observant. Puis je me suis assise ici, afin de penser à tout ça, afin d'essayer de me souvenir ...

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Et Aliénor devint Aliéna …
Breiz24
Sans voix. Elle était sans voix.

Elle se laissa peser un peu plus lourdement contre le torse du blond, besoin de se rassurer.
Allait-elle oublier elle aussi? Comment pouvait-on ne pas se rappeler de sa vie? Comment était-ce de ne se souvenir de rien? De perdre tous ses repères?
Allait-elle oublier, elle aussi, un jour? Oublier qui elle était? Oublier son nom, sa vie, son passé? S'oublier? Oublier Gauvain?

Oublier le blond? Ne même plus se rappeler de ces instants comme d'un rêve? Un frisson lui échappa. D'angoisse, pas de froid. Et elle resserra son étreinte sur l'enfant. Posa un regard presque attendri sur la brune. Intriguée. Comment cela pouvait-il arriver? N'avait-elle personne autour d'elle pour lui rappeler qui elle était?
Elle jeta un regard au blond. Que pensait-il?

Lentement, elle baisse son épée. Cherchant machinalement le baudrier qu'elle n'a pas. Réalisant enfin qu'elle est entièrement nue. Et virant, lentement, à l'écarlate.
Cachant son trouble, elle reprit :


Et pourquoi t'es toute seule? Ils sont où, tes amis? C'est pas bien sérieux de se balader seule sur les chemins!

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Milo
La tension dans ses épaules s'apaise peu à peu, tandis qu'il écoute la réponse de la brune. Répondant instinctivement au corps qui pèse un peu plus contre lui, sa dextre s'enroule autour du bras de la rouquine, pour se poser sur son ventre, soutenant à moitié l'enfant. Penchant la tête sur le côté, il observe la brune.

Oublier qui elle est. Son passé. Son vécu. Il songe avec amertume que lui ne pourra jamais rien oublier. Que quoi qu'il fasse, les témoins silencieux de sa chair lui rappelleront toujours qui il est. Le corps imposant se serre davantage contre celui de la rouquine lorsqu'il sent les frissons parcourir celle-ci. Toujours dans cette attitude protectrice qui est la sienne. La senestre, elle, a également baissé la lame.

La fille n'est pas dangereuse. De ça, il en est à présent sûr. Les Azurs se teintent d'une lueur de compréhension, alors qu'il plonge dans ses souvenirs. Lui aussi, lorsqu'il n'était qu'une bête sauvage, il est resté à observer ses pairs. Caché sous le couvert des bois, les enviant. D'être heureux, de ne pas souffrir comme lui il souffrait. De manger à leur faim, d'avoir un endroit chaud pour dormir, ne pas avoir du pus suintant de ses plaies, le visage barbouillé de terre et de crasse. De ne pas se sentir traqués, aussi bien par les hommes que par les bêtes, attirées par l'odeur de ses meurtrissures béantes.

Silencieux, océan dans l'argent, il esquisse un sourire, son corps pesant un peu plus contre celui gracile, de celle qui a pris son âme. Laissant les deux femmes discuter entre elles, tandis que l'index et le pouce de sa dextre viennent caresser distraitement la jambe potelée de l'enfant qu'ils soutiennent.
Aliena.
Enfin ils semblèrent se détendre et abaissèrent leurs armes.
Aliéna laissa échapper un petit soupire de soulagement et se redressa.


Mes amis ? Ceux d'avant je ne sais pas qui ils sont ni où ils sont ... ni même si j'en avais d'ailleurs ...

Vous savez quand on rencontre des gens, ils sont curieux, ils posent des questions: Comment on s'appelle, d'où on vient, ce qu'on fait dans la vie, ... Et bien quand on n'a aucune réponse à réponse à leur, on évite de rencontrer des gens ...
Je n'ai qu'une amie depuis que je suis en ville. Mais elle travaillait aujourd'hui et moi, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais vraiment besoin de prendre l'air !
De toute façon il faut que s'apprenne à me débrouiller toute seule ... Je ne peux compter que sur moi !


Elle soupira ... Si elle voulait vraiment arriver à se débrouiller toute seule, il faudrait qu'elle apprenne à se défendre ! Elle avait déjà rencontré quelques personnes faisant partie de l'armée. Il faudra qu'elle leur demande si l'un d'eux pouvait lui apprendre à manier une dague. C'est vrai que ce n'était vraiment pas prudent de voyager seule !

Son regard se reporta sur le bambin. Il avait de la chance lui, d'avoir des parents qui savaient le protéger !

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Et Aliénor devint Aliéna …
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