[RP] - Maison Wolback

Un bruit à l'étage révélateur d'une autre présence dans la maison fit lever les yeux à Gwenola vers l'escalier, d'où elle vit arriver une femme.

Instinctivement, son esprit analytique se mit en branle.
Plus âgé qu'elle même de quelques années , les cheveux encore bruns, le port droit mais gracile,une robe simple, tout semblait correspondre à la maîtresse de maison.

Gwen, sourit, l'image lui plu. Elle semblait correspondre à une personne qui , comme sa nièce, se satisfaisait des choses simples et Gwen se trouvait donc parfaitement heureuse n'ayant pas de besoins complexes se réjouissant d'un rien.

Ses yeux azurs pétillèrent d'une joie non feinte, et elle se plia aux embrassades de bonne grâce.

" Bonjour ma Tante, je suis bien Gwenola. "

Elle repoussa une mèche rebelle derrière son oreille, regardant tour à tour le petit groupe enregistrant le nom de la personne qui lui avait ouvert la maison puis de poursuivre :

" Dame Patience vous a devancé et m'a déjà invité à déjeuner , j'accepte votre hospitalité avec grand plaisir , je vous remercie.
Mon voyage à été plaisant, j'ai fait le trajet depuis Laval avec avec deux autres personnes ce qui apporte de l'attrait à la chose et trompe l'ennui."

Elle chercherait plus tard ses affaires , s'installer ici sera le meilleur moyen de bien faire connaissance ...
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[Laissez moi mourir!!!]

Laissez moi dormir, laissez moi mourir...
L'oreiller sur la tête, la blonde grommelle et meurt d'envie de tout envoyer balader... L'est où sa tranquillité?? Elle qui était contente du retour de sa mère, commence à se demander si elle ne préférait pas la solitude. Au moins, personne ne venait la déranger avant... avant tout ça quoi!!

D'ici à ce que la mini-blonde vienne lui sauter sur le ventre sous prétexte qu'il fait beau, que la poule a fait un œuf, ou autre banalité du genre...
Or, les pas bien connus de sa mère ont résonné dans l'escalier. Ce qui signifie que Patience va se faire un plaisir d'envoyer quelqu'un la mettre bas de son lit.
Gna gna gna... Pas moyen de grasse-mâtiner tranquille!!

Une chevelure blonde crêpée émerge de dessous les draps, les azurs couleur de nuit. Pas le choix, il lui faut se lever. Un pied sorti de la chaleur de l'édredon, bien vite remis à sa place devant la froideur du matin. En effet, il doit y avoir bien d'autres choses à faire, personne n'est venu ranimer le feu ce matin.... Hausse de volume des grognements...
Euh, la blonde patiente et aimable, c'est un leurre!!
Grelottante, elle enfile rapidement des braies de velours, une chemise de flanelle et s'emmitoufle dans un épais châle. Pour la séduction et la vêture de fille, on repassera! Les doigts passés dans la tignasse, les yeux encore bouffis de sommeil, la moue des mauvais jours, un vrai bonheur...
Margot arrive dans le hall, nez froncé sous la bonne odeur qui flotte depuis l'arrière de la maison... Mais demoiselle stoppée net dans son élan, ahhh ihhhh y'a du monde!!!
Hochement de tête quelque peu rougissant, mains qui lissent le tissu du châle sans trop savoir pourquoi.
Demat!!
Un sourire plaqué sur les lèvres, faudrait pas faillir à sa réputation.
Fallait me le dire que vous faisiez une party dans le hall, j'aurai amené des amis!!

Une bise respectueuse à sa mère, une chatouille à la mini-miss, et une salutation à l'étrangère... Pas si étrangère que ça d'ailleurs, Margot se dit qu'elle l'a déjà vu quelque part, en taverne, mais impossible de lui redonner son nom...
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Solenne:
Vous n'êtes pas venue avec votre frère ?

Surprise !

Slonne toujours :
Thorn ?

Respiration qui se bloque, méninges se mettant en action, s’affolant dans tous les sens .. concentration intense cherchant une explication logique ..j’ai trois frères ..aucun ne s’appel Thorn .. image fugace de l’homme portant ce prénom..La Wolback en connait un oui de Thorn .. là bas à Laval ..mais …il faut qu’elle démêle l’écheveaux là ! .. Elle ne comprend pas, et tout à sa cogitation elle manque tout le chapitre de l’arrivée de Margot .. revenant sur terre, son visage marqué par la surprise, elle réalise à présent qu’on lui parle.

Réponse improvisée à une éventuelle question qu’elle suppose mais qu’elle n’a pas du tout captée ou entendu, à moins qu’elle fut inexistante ? :

Demat , je vous remercie , j’ai fait un excellent voyage cousine Margot !

Elle rejoignit tout le groupe vers la table qu’on dressait puis se postant à coté de sa tante qui portait la petite Alwenna , elle tenta d’expliquer en quelques mots son errance de ses dernières années :

Vous parlez d’un Thorn , Tante Solenne , il faudra m’expliquer qui est Thorn ?

Mes deux frères Gaël et Gwendal ont quittés la maison paternelle alors que j’étais très jeune je devais avoir environ 7 ans, j’ai pourtant gardé de beaux souvenirs des deux garçons..Ils étaient encore adolescents à ce moment là .. Je n’en ai revu aucun depuis et je le regrette terriblement.
Ils ont du changés et je ne sais même pas si je les reconnaitrais à présent, mais je ne désespère pas de les retrouver.

Moi même je suis partie il y a environ un an et demi, ne voulant plus rester chez mon père . Je me suis mise à voyager au travers tout le royaume dans l'espoir de les retrouver ...

Gwen déglutit péniblement, ses doigts serrèrent le haut de ses braies d’un mouvement nerveux, songeant à Thorn de Laval .. dès qu’ils avaient fait connaissance, ils s’étaient plu et une certaine complicité amicale s’était instaurée , un lien particulier et affectueux les avait uni , qu’elle ne s’expliquait pas ..Combien existait il de Thorn dans le royaume ? … Se pourrait il ?
Elle regarda intensément sa tante .

. Auquel de mes frères faites vous allusion lorsque vous l’appelez Thorn ? Qui est-ce et où est il Dame Solenne ?

Gwen se laissa choir lourdement sur une chaise auprès de Pumae , ses jambes tremblantes trahissant son émotion et ses mains toujours crispées sur le tissu de ses braies blanchirent sur les phalanges. L’agitation intérieur de la môme se trahissait sur ses traits aussi, et c’est avec fébrilité qu’elle attendit les explications …
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Assise à côté de Margot elle l'écoute s'expliquer. Elle ne lui en veut guère, il est difficile de pouvoir refuser des avances, et encore plus quand elles sont bien écrites. Elle lui sourit et hoche de temps en temps la tête. Elle aurait aimé pouvoir lire la réponse, mais sa fille est assez grande pour se débrouiller. Elle n'interviendra d'elle même que si le besoin s'en fait sentir et qu'il ne semble pas y avoir d'autre solution. Elle espère pouvoir l'éviter.    

Je comprends Margot. Je pense en effet qu'il est le mieux que tu le lui dises toi même.    

Elle fronce un peu des sourcils, hésite un instant.    
 
Je ne m'opposerai probablement pas à un mariage d'amour Margot. Il serait trop bête de passer à côté d'un tel bonheur. Enfin, tu as encore le temps d'y penser !  

Elle s'arrête un moment, un sourire aux lèvres avant de replonger son regard dans celui de sa fille.   

Comme tu as pu remarquer c'est le branle bas de combat ! Après la visite j'ai fait ce qu'il fallait... La maison des remparts est notre ! Il n'y a plus qu'à tout emballer, empaqueter. Patience a réservé de la main d'œuvre pour demain. Il ne nous reste plus qu'à tout protéger et que tout soit prêt pour changer de maison !     

Elle sourit largement et son regard se reporte sur les robes qu'elle doit encore emballer. Du travail en perspective..  

J'envoie une lettre pour Margot
Je pense qu'elle comprendra mes sentiments

LETTRE POUR MARGOT WOLBACK

De la part de son troubadour

Il y a des mots qui se disent
D'autre qui ne se disent pas

Il y a des maux q'on invente
D'autres que l'on invente pas

Il y a des amours
Ceux qui ne se devoilent pas

Il y a des romances
Celles qui ne se montrent pas

Il y a des passions
Celles qui ne s'affichent pas

A travers ces chemins escarpés
Notre aventure n'est que romanesque

Notre histoire pourrait être belle
Elle ne reste que virtuelle

Pas un pas de plus entre nous
La raison est plus forte que tout

On a trouvé ça inconvenant
Tel est notre tempérament

Toi et moi, ne regrettons rien
On poursuivra ce doux chemin

Nos instants resterons uniques
Notre amour sera platonique

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Lavatar , au lieu d'aller directement chez lui comme à son habitude , passa chez la famille Wolback... la tête lui tournait vaguement, car après avoir bu seul à la taverne de la garnison, il avait croisé Margot dans la taverne de Mimilia .

Il était en ce moment assez désoeuvré.. La compagnie des Dragons n'était pas encore rentrée de Rennes, il voyait rarement Floyanne qui décidément travaillait beaucoup trop, la pauvrette, elle allait s’abîmer la santé… et son travail au champ d’Asdru était terminé…

Quand il avait su que celle-ci se trouvait seule pour aménager sa maison et déplacer les coffres, le gaillard avait proposé son aide sans hésiter…

Rue des remparts ? Il n’avait eu aucun mal à trouver la maison… Les domestiques s'affairaient fort apparemment, aux vues du remue-ménage qui transparaissait de l'intérieur...

Il prit le heurtoir et, en même temps qu’il toquait, cria de sa forte voix et grave :

— Hééééé ! Y a quelqu’un ??? Margooooooot !!!! C’est moi !

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...
Lav!!! Merci d'être passé...
Entres, de toute façon, toutes les portes sont grandes ouvertes...

— je sais, Margot , mais j'avais peur de la défoncer en poussant trop fort !

Lavatar rit et bisouilla Margot...

Tiens, prends donc cette malle à coté, et aides moi à la mettre dans la cuisine... Interdit de monter à l'étage, nos chambrées sont sauvagement gardées par Patience, notre gouvernante...

— Bah, tu commandes et je fais ! Pour une fois que je suis docile comme un agneau, profite-z-en !

Lavatar sourit et porta en titubant la grosse malle jusqu'à la cuisine...

Arf !!!! Crénom de Zeus ! L'est lourde ta boite ! Tudieu, un poc à la porte !
Y a quoi d'dans ? un macchabée ??? Ou alors de la vaisselle en or ?
Alors, c'est toi qui diriges le rez-de-chaussée ?

Lavatar plia les genoux et déposa le coffre à terre... Ah, un peu d'exercice lui faisait du bien...Puis ça lui déliait la langue, ce qui n'était pas plus mal
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Elle a dû s'absenter, se rendre sur Rieux. C'est donc Patience qui mène les rênes du déménagement.
Pumae ne doute pas que tout trouvera sa place, mais elle doute sincèrement que tout sera là où elle le souhaite.
Elle hausse les épaules et secoue la tête. Les meubles, ça se bouge toujours !
Le voyage a été court et s'est bien déroulé. Elle a pu effectuer les échanges sur Rieux rapidement et la route du retour a défilé sous les sabots de son cheval.
Quand elle arrive enfin à Vannes, en fin d'après midi, l'activité dans la rue ne semble pas inhabituelle. Auraient-ils déjà fini de transporter tout d'une maison à l'autre ?

Elle passe devant l'ancienne maison et n'y entend pas un bruit ni n'y aperçoit de lumière. Elle sourit, et continue donc sa route jusqu'aux remparts.
Elles n'ont pas dû trainer en route pour avoir fini déjà ! Elle est étonnée mais ravie de voir que tout semble s'être bien déroulée.

Une fois devant la grande maison, elle hoche la tête et regarde d'un air critique fenêtres et murs. Quelques petits détails, des petits travaux à faire. Ils attendront l'été qui vient.
Elle entre et aperçoit des piles de malles, des coffres en tout sens et quelques meubles bien esseulés dans le corridor.
Elle hausse les sourcils, et entend Patience qui s'acharne à l'étage. Qu'y fait-elle ? Elle ne le sait... Elle songe à la taille de la bâtisse et hoche légèrement la tête. Peut-être faudra-t-il prendre une deuxième personne pour s'occuper de la demeure familiale.
Elle passe de pièce en pièce en regardant les meubles qui ont été déposés dans chacune d'elles.
Quelques rectifications à effectuer mais le plus gros est là.

Elle monte les grands escalier pour découvrir Patience en train de finir de récurer l'une des chambres.
Son sourire s'agrandit en voyant la femme s'activer et son filleul, Erbald mettre la main à la pâte.
Elle se racle la gorge pour annoncer sa présence et ouvre les bras pour accueillir Erbald qui ne manque pas de se précipiter sur elle.
Elle le porte contre elle et sourit à l'adresse de Patience.

Ma foy ! Ca a bien avancé ! Je suis assez contente de vous.
Pensez-vous que deux chambres seront prêtes dès ce soir ?

Sa fille pourra exceptionnellement dormir avec elle cette nuit là, avant de découvrir sa nouvelle chambre, qui arrivera le lendemain.
Elle regarde Patience qui opine du chef et retourne sur ses pas, afin d'observer les autres pièces de l'étage, tout en faisant la discussion avec son filleul..

Sa fille est sûrement aller rejoindre certains de ses amis, fêter le nouveau déménagement peut être ? Elle sera de toute façon là pour le repas.

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Margot était rentrée tard de taverne, fêtant comme il se doit le déménagement, et surtout le fait de tout avoir terminé en une seule journée...
Elles avaient discuté avec Pumae jusque tard dans la nuit, parlant de choses et d'autres, évoquant le poste de douanier... Est ce que Lemerco accepterait de lui donner les clés? Un haussement d'épaules, la jeunette compte sur l'appui de sa mère...

Elles ont partagé la chambre, attendant que le reste de la maisonnée soit installé...
Le temps de Noel approche, premier Noël qu'elle ne fera pas seule... Margot est heureuse...

Encore un parchemin déposé dès le matin... Petit sourire...
Comment rester indifférente? Même s'il n'y a rien qu'une tendre amitié...
L'avenir semble heureux...
La suite seule le dira...
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Tiens, Alex est de passage...
La blondinette savoure comme il se doit, lui sourit...
Merci Alex, joyeux Noël à toi aussi...
Elle sait qu'il n'a souvent que peu de temps... Alors profite de l'honneur qu'il lui fait...
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Veillée de Noël...
Se presser pour aller assister à la messe, emmitouflée dans de belles fourrures offertes par Pumae. Erbald court devant elles comme un feu follet, Patience s'acharnant à vouloir le garder près d'elle.
De la bienséance!! On ne court pas le soir de Noël!!

Margot sourit, elle aurait envie de faire comme le petit. Mais non, marcher tranquillement, tenir son rang. Elle en fait parfois des gaffes, mais sa mère la remet doucement dans le droit chemin...
Et la blondinette commence à s'habituer aux attentions des serviteurs, apprécie de porter des beaux et surtout chauds vêtements de velours chatoyant...

Et là ce soir, se diriger dans la nuit vers l'église de Vannes, savoir qu'une bonne buche et surtout un bon repas les attendent ensuite. Ne pas être seule...


Après la veillée, retour à la maison...
Erbald s'est endormi sur ses genoux pendant la messe, elle le porte au retour.
Patience s'est surpassée, le repas est délicieux.
La conversation tourne autour de leur nouvelle vie. Autour de ceux qui passent aussi dans les environs...

Margot ne sait que dire... Ni pour sa défense, ni pour la leur. Elle ne peut qu'apprécier les attentions, en demoiselle qui se respecte. Elle ne va pas être désagréable avec tous ceux qu'elle croise sous prétexte qu'ils risquent de lui transmettre leurs hommages...
Au fond d'elle même, elle doit avouer que les vers de Diat, ou le passage d'Alex lui ont fait très plaisir. Faire jouer sa séduction, il n'y a pas de meilleure thérapie contre le doute...

Mais la vie n'est pas si simple, les sentiments ne peuvent se commander.
Ne pas chercher plus loin, profiter de l'instant présent, sans trop se poser de questions. Faire partie d'une famille noble impose des contraintes qu'elle a accepté lors de l'adoption...

Il se fait tard, la blonde va se coucher.
Demain il fera jour, demain elle installera sa chambre. Demain elle continuera de rèver...
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Margot rentre de taverne, passablement énervée...
Comment?? Comment a-t-il pu imaginer qu'elle accepterait. Margot hausse les épaules...
Les hommes commencent par décrire de beaux et nobles sentiments pour mieux les écraser par la suite sous leurs envies purement physiques!!

Elle qui n'était déjà pas très désireuse d'ouvrir son coeur, elle se rend compte qu'elle a eu bien raison. Bon en même temps, peu de mal a été fait, elle ne va pas s'arrêter la dessus. Mais elle va mettre des distances, elle ne veut pas craindre à chaque fois qu'elle sera seule en taverne.

Un parchemin posé sur son lit... Elle lit le poème...
Toujours aussi troubadour... Sauf que le plaisir de la lecture est gaché par le souvenir déplaisant.

Une réponse, directe, froide... Elle lui pardonnera sans doute, mais sa confiance a été mise à mal, et elle n'a pas envie de passer outre.


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La blondinette rentre dépitée de taverne...
Elle a l'impression de ne plus rien maitriser, et ça l'agace autant que ça l'attriste.

Arrivant à la maison, elle est étonnée de voir Pumae qui attend dans le salon, au lieu de se retirer dans sa chambre comme à cette heure habituelle.
La jeune fille se force à plaquer un sourire sur son visage, et entre la saluer.

Bonjour Pum, tout va bien?

Elle se laisse attirer dans les escaliers, intriguée par le sourire sybillin.
Ouvrant la porte de sa chambre, elle en tombe bouche bée! Ses yeux ne savent où se poser, les larmes lui montent aux paupières, une boule de surprise et de joie l'empêche de parler tout de suite.
Tout est comme dans un rève... Un rêve qu'elle ne pensait jamais voir réalisé!
Margot se dirige doucement vers les velours de la fenêtre, s'arrêtant au passage pour caresser les rideaux de lit. Les bougies et le feu qui brille jettent des éclats de lumière dans la pièce.
Renonçant à ouvrir la fenètre, elle se tourne, toute émue vers Pumae, ne laissant échapper qu'un grand sourire... Un peu gènée tout de même par tant de luxe et de bonté. Tant de générosité de la part de sa mère...

Margot se jette dans ses bras, laissant les larmes couler d'elles-même.
Elles se posent toutes deux sur l'édredon délicieusement moelleux.
Que d'émotions en peu de temps.
Loin de se tarir, les sanglots de la blonde se prolongent. Les barrières soigneusement érigées autour d'elle s'écroulent.
La jeunette n'en peut plus de faire semblant, n'en peut plus de s'enrager en taverne.
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Les mots qu'il vaut mieux ne pas dire si on veut que la crise se calme!
Margot sanglote de plus belle, n'arrivant même plus à parler.
Et puis que pourrait elle répondre?
Elle n'en sait rien elle même. Elle passe trop de temps en taverne, ça doit être ça.
Se sentir entourée, écoutée, fini par la calmer.
La blonde se redresse, essuie ses yeux rougeoyants, et regarde sa mère...

En par... En parler... Je... Je ne comprends pas... Je... Je ne sais ce qu'il m'arrive.
Je devrais être heureuse, je suis heureuse... Mais... Mais je suis, comment dire... Troublée...
Je ne... Je ne comprends pas ce qui m'arrive...

Par où commencer... Par le début sans aucun doute...Mais comment expliquer des sentiments, qui ne sont pas vraiment sentiments, plutôt des sensations. Comment dire que l'on réagit à l'inverse de ce que l'on voudrait. Que la meilleure défense étant l'attaque, elle s'est retrouvée piégée à son tour.

Elle fixe sa mère.
Dis moi. Pourquoi est-ce que je ne suis pas capable d'être satisfaite par tout ce que la vie m'a donné? Pourquoi j'en veux toujours plus?
Pourquoi les hommages des hommes n'arrivent pas à me toucher? Pourquoi mon coeur reste fermé même s'il souffre? Pourquoi je ne pense qu'à l'inaccessible?
Pourquoi je me tourne et retourne dans mon lit, avec une seule image en tête, une image que je refuse?
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Margot en larmes à coté de Pumae.
Patience qui entrouvre la porte, encourant les foudres maternelles, pour lui apporter le parchemin.

La blonde le lit, souriant à travers ses larmes.
Puis regarde sa mère, lui montrant les lignes.

Diat a écrit, mais il ne s'agit pas de lui, tu t'en doutes.
Tu vois, s'il s'agissait partout d'amitié, je ne serais pas dans cet état là...
Sauf que parfois, souvent même, l'amour ne choisit pas. Ses flèches sont empoisonnées. Elles se plantent profondément, et font mal.
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Diat est amoureux.
Il ne peut plus écrire des poèmes à Margot.
Alors il lui en glisse un dernier.

Parce que jeux ne rime plus avec toi
Et moi et toi ont perdu leur nous
Parce que tes bras manquent à mes bras
Et je n'écrirai plus pour toi, nous

Parce que l'amour, c'est compliqué
On ne fait que s'y brûler
Les jeux d'amoureux au regard plein d'espoir
Ont laissé place au hasard des regards noirs

Parce que jeux n'est plus je
Et que mot est devenu maux
Même si je suis a nouveau amoureux
J'ai peur de tes mots

Assassins, sanguinaires
A l'opposé de mes vers.
Ta prose m'a trop souvent blessée
Et pourtant, je revenais...

Mes pleurs et tes peurs
Ont gelé nos bonheurs
Mais tes gestes et tes maux
Ont construit nos défauts.

Parce que j'ai trouvé le bonheur.
Pas avec toi mais ailleurs
Je resterais pour nous
Seulement ton ami.

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Le premier matin de l'année...

Les cloches ont sonné depuis longtemps lorsque la blondinette se décide à ouvrir les yeux. Bien au chaud sous son édredon, les rideaux du lit seulement ouverts face à la cheminée, elle prend son temps, et se souvient de la veille.

La soirée s'est passée tranquillement, au coin du feu, en comité réduit. Erbald a lutté un moment pour voir naitre la nouvelle année, et s'est endormi sur le tapis au pied du feu.
Elles ont discuté longuement en dégustant du chouchen, et profitant du repas délicieux préparé par Patience.
Margot a offert à Pum une houppelande qu'elle a acheté à un marchand ambulant, modeste cadeau, mais une surprise pour lui montrer son attachement.

Elles ont envisagé aussi leur avenir, qu'il soit sentimental ou autre... Ont piqué quelques crises de fou rire aussi, certains ont du avoir les oreilles qui sifflaient!
A un moment, la jeune fille s'est redressée, est allée au coin de l'âtre, et a déposé dans les flammes un petit morceau de parchemin, qu'elle n'a pas quitté des yeux tant qu'il ne soit réduit en cendres... Espérant que la fumée monterait porter ses espérances jusqu'au ciel, et ainsi réaliser son voeu. Sa mère l'a regardé faire avec un petit sourire amusé, n'intervenant pas dans cette folle superstition.


Un petit sourire à l'idée de son souhait, Margot, emmitouflée dans son lit, croise à nouveau les doigts. Elle sait bien que ça ne sert à rien, elle sait aussi qu'elle n'osera jamais se dévoiler, ayant trop peur de la réaction.
A force de résister, elle a fini elle aussi par succomber au doux sentiment, celui qui fait battre le coeur plus vite devant l'attente. Elle ne le voulait pas, ne l'a pas cherché, mais à force de se rencontrer, elle s'est mise à l'attendre...

Bon, il lui faut se lever, le doux fumet d'un gateau lui parvient de sa petite table. Une tisane encore fumante... La voix d'Erbald en bas résonne, il ne va pas tarder à vouloir lui sauter sur le ventre...
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Résolution... Le temps des résolutions par excellence.

Honnêtement là ... Elle ne sait pas trop. Finir par retrouver son neveu et sa nièce ? Oui ça pourrait bien en être une bonne celle ci...
Un peu moins surprotéger Margot ? Ou bien plus ? Hmmpfff pas vraiment une bonne idée ...
Se décider à lui écrire plus régulièrement ? Peut-être en vain ? Une autre déception en perspective... peut être ben ? Mais qui vivra verra. Soit ajoutons à la liste des bonnes résolutions.
Empêcher Patience d'étouffer Margot ? Ca ce serait peut être une bonne idée.

Quelques questions-réponses - et résolutions plus tard...

Relevant la tête de son cahier, elle laisse son regard se perdre dans les flammes de la cheminée. Agacée par son instant de réflexion qui ne mène de toute manière à rien, elle se lève et monte rapidement les escaliers.
Arrivée dans sa chambre, elle ouvre sa garde robe, se défait de ses lourdes jupes et enfile une tenue bien moins seyante, mais bien plus pratique. Après quelques minutes de jurons adressés au laçage de son corset, quelques autres jurons adressés à ses braies qui ne se mettent pas bien et un dernier juron pour attacher ses longs cheveux et la voilà fin prête. Un regard vers le miroir, pas bien seyant, encore moins séduisant.
Elle hausse les épaules se fait une grimace et une révérence puis embarque un gros sac sur son épaule avant de dégringoler l'escalier et de sortir.

Le froid la saisi, le vent gifle ses joues et gèle ses oreilles. Nouvelle grimace, non intentionnelle celle-là en sentant la froideur s'insérer entre les couches de tissus.
Elle prend le petit chemin qui mène aux remparts, s'éloignant lentement de la maison avec le grand sac sur le dos. Qui pèse une tonne.
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La neige, le temps gris et maussade...
Comme son état d'esprit, à la blonde. Elle n'a qu'une envie, rester enfouie au fond du lit, ne plus voir personne!
Patience ne sait plus quoi faire pour la faire manger, Erbald a vite compris qu'il ne servait à rien d'insister, alors il passe du temps à coté d'elle, jouant tranquillement, lui jetant de temps à autre un regard interrogateur.

Son sauveur l'a ramené chez elle emmitouflée dans la peau d'ours, la portant sur son épaule comme un sac de blé. Elle devrait lui en être reconnaissante, il l'a sauvé malgré tout, mais elle aurait préféré un peu plus de considération.

Pumae a été très bien, ne faisant aucun commentaire, l'emmenant se coucher, laissant Patience la couver comme à son habitude.

Sauf que depuis deux jours qu'elle se terre, Margot a décuité. Le mal de crâne n'est pas passé par contre. Et dans sa tête ça tourne toujours autant... Sans plus de réponse.
Et sans arriver à penser à autre chose... Elle n'a plus envie de rien, elle ne sait pas quoi faire. Elle sait qu'elle ne va pas y couper, que Pum va lui rendre une petite visite pour discuter... Et surtout qu'elle n'a aucune idée de la façon de lui répondre.
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Après sa séance d'écriture, Margot avait décidé de se changer les idées, et enfin sortir.
Une houppelande noire sur les épaules, elle se glisse discrètement par la porte, préférant éviter Patience et ses attentions.
Arrivée en taverne, un peu de crainte... Comment cela va-t-il se passer? Elle sait que rien ne changera de sa part à lui, mais elle?
Comment faire comme si de rien n'était?

La réponse, elle l'a vite. Rien n'a changé, les réparties sont toujours aussi acidulées.
Des voyageurs de passage, qui apportent une bouffée d'oxygène. Certains amis sont toujours aussi attentionnés, et Margot ne comprend pas les regards acerbes de la part de Lem. Elle n'arrive pas à le comprendre d'ailleurs, cause perdue sans doute.
Sauf qu'elle devient jalouse... Sans vouloir le montrer, elle préfère se replier sur elle même.


Elle ne rentre finalement pas trop tard, n'arrivant pas à se trouver à l'aise. Elle ne sait trop comment se comporter, donc se réfugie encore et toujours dans l'agressivité. Elle s'en veut, tellement, ce n'est pas ce qu'elle espérait, ce n'est pas elle.
Elle ne se reconnait pas, elle se sent très mal...
Finalement, rester sous la couette, se faire oublier n'était pas une si mauvaise idée!! Pas très courageuse, certes, mais là, comment faire marche arrière??
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Erbald fait enfin sa sieste. Heureusement.
Elle peut enfin descendre et partir créer une nouvelle merveille avec la cuisinière de cette nouvelle maison.
A peine au bas des escaliers, elle entend toquer à la porte. De peur que l'impatience n'attaque le visiteur, elle se dépêche d'aller lui ouvrir.
Elle tire la porte à elle et détail du regard le jeune homme avant de sourire.

Ah ! Gwillherm, je vous en prie entrez !

Elle le laisse passer et entrer avant de refermer la porte, et attend qu'il annonce l'objet de sa visite.

Elle dodeline de la tête. En effet elle se doute bien qu'il est venu voir les deux maîtresses. Mais ...

Elle sont là... Seulement Pumae est malade et garde le lit.

Elle hoche gravement la tête et hésite un moment.

Toutefois je peux aller voir si elle veut vous recevoir quand même.

Ce disant, elle remonte l'escalier, se doutant bien qu'il voudra la voir, mais écoutant d'une oreille s'il souhaite repasser plus tard.

Arrivée à l'étage tout en ayant entendu la réponse de Gwillherm elle passe la tête par la porte de la chambre de Pumae et l'aperçoit éveillée dans son lit.

En chuchotant, elle la prévient.

Gwillherm est passé vous voir. Je le fais monter, ou bien je lui dis de repasser plus tard ?
Il souhaitait voir Margot aussi.

L'alitée se redresse et hoche la tête avant de lui répondre, la voix rauque.

Fais le donc monter ! Et va chercher Margot si elle veut passer par ici.

La gouvernante secoue la tête. Il fallait s'en douter. Elle descend à moitié de l'escalier et appelle Gwillherm.

Elle veut bien vous voir.

La blonde entend des voix dans le couloir, et passe la tête hors de sa chambre. Depuis que Pum est alitée, on se croirait dans un couvent, pas un mot plus haut que l'autre.
Elle sort de sa chambre, et se dirige vers celle de Pum, curieuse de voir quel visiteur arrive à passer les barrières érigées par Patience!!
Une douce bise sur la joue de sa mère, puis elle se colle dans son fauteuil favori, non loin de la cheminée...
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Ben ecoute tout va bien pour moi, je m'inquiete un peu pour toi la...

Remarque que Margot passe et va se mettre au chaud

Alors jeune fille? On viens pas bisouiller son oncle? ça va pas ça hein...

Lui sourit et lui fait aussi un clin d'oeil...

Tu peux rester au chaud si tu veux, et toi ma Pum raconte moi tout tu as pris froid? Pourquoi tu garde le lit? Et sinon quoi de neuf? ça fait un bout que l'on ne c'est pas vu ...

La regarde...

Rien que ça? Et tu me le dis que maintenant?
Et puis avec qui d'abord? Ou? Ha non ou je sais a Vannes ...

Et donc qui est l'heureux élu? Comment ce fais-ce que tu te marie si vite? Je savais même pas qu'il y avait quelqu'un dans ta vie... Pffff

Tu aurais pu me tenir au courant hein...

S'arrête et et attend les réponses a ses questions... Pui s jette un oeil a la petite Margot , étrangement silencieuse

Bisouille fort la petite Margot et lui sourit

Oui je sais bien ... Mais bon on était pas encore en pleine discussion comme celle qui va commencer, parce que Pum m'as toujours pas dit quoi comment sur le mariage...

Se retourne vers sa frangine qui as pas l'air bien malgré un petit mieu a ce qui se dit... s'inquiete pour elle

ça va ma Pum?

réfléchit

Je le connais et tu m'en a pas parler? Rho je connais tellement de monde... ça doit être un vannetais mais lequel... Tu pourrais m'aider hein?

En plus je suis sur que Margot elle elle sais Tsssssss....

On me dis jamais rien a moi...

Rit et regarde Pum curieux de savoir de qui il s'agit

Elle sourit de plus belle.

C'est grâce à lui que je suis en Bretagne ...

Elle plisse les yeux sûre qu'il va trouver de qui il s'agit.
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En entendant le nom de Modano elle fronce le nez et lui envoie un oreiller à la tête. Il devait s'y attendre puisqu'il le rattrape avec adresse et enchaîne sur un autre nom. Un peu plus convaincant cette fois ci.

Oui, en effet ! C'est bien Marick... Pas besoin de creuser ta cervelle plus avant !

Elle sourit légèrement et laisse une quinte de toux s'éteindre avant de reprendre son souffle..

Tu devais t'en douter un peu non ?

Certes leur liaison est on ne peut plus secrète depuis le début, mais bon... Il n'y a que lui qui aurait pu trouver et le savoir, s'il avait été là !
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Prenant prétexte d'une faim dévorante, Margot les laisse discuter tous les deux, promettant de ramener du soufflé de la cuisine.
Avec un petit sourire, elle se dirige vers sa chambre. Une idée vient de germer. Pumae qui va se marier, qui n'aura que peu de temps disponible.
Si Margot fait un petit voyage, elle ne manquera à personne.
Suivre Cam? Ou partir seule?
Elle ressort une lettre de son secrétaire, lettre de Sorayaa. Une amie, qui lui dit qu'elle est à Blois et qu'elle voyage en direction de la Bretagne. Peut être pourrait elle la rejoindre?

La blonde est toujours victime de ses impulsions, quand elle a quelque chose en tête, elle ne pense qu'à ça. Elle ne met pas longtemps pour écrire un pigeon à So. Mais ne l'enverra pas de suite, il faut attendre la suite des évènements, savoir si Pum a besoin d'elle ou non.

Le sourire reste accroché à son visage, elle entrevoit enfin une éclaircie dans sa situation, arrêter de pleurer, de s'accrocher à du vent, et reprendre sa vie en main. La seule solution étant pour elle la fuite, elle n'arrive pas à oublier le croisant tous les jours!

Ne pas oublier de redescendre jusqu'à la cuisine, se saisir d'un plateau, l'emplir de parts de gateaux et d'un pichet de thé.
Margot toque à la porte de Pum et entre, regardée d'un air envieux par Erbald, à qui les discussions d'adulte sont pour l'instant interdites.
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Retour de taverne en fanfare!!
Monter les escaliers deux à deux, sourire à Patience qui sort ébahie de sa cuisine.
Arrivée dans sa chambre, la blonde ouvre les rideaux en grand, ouvre la fenêtre qui donne sur l'océan. Respirer l'air iodé, fermer les yeux...
Quel que soit le temps, peu importe.

Sa discussion en tav avec Yseline lui a fait du bien, montré que la vie est trop courte pour se morfondre. Rien de changé dans sa situation, certes, mais elle doit arrêter de pleurer.
Arrêter de broyer du noir, et vivre.
Vivre avec ou sans lui... Avec serait mieux, elle ne peut s'empêcher de penser à lui...
Peut être auront ils un peu de temps maintenant?

Mais quoi qu'il arrive, elle doit réagir.
Il suffit de s'y persuader, pour la voir la vie moins noire...
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De la visite??
Margot regarde Patience d'un air ébahi.
Qui peut bien venir la voir?

Margot descend l'escalier en sautillant, curieuse...

Demat Alex!! Rentres vite, te réchauffer au coin du feu...

Un coup d'oeil à Patience qui leur amène des tranches de gateaux, et revient avec son tricot, bien décidée à ne pas bouger de la pièce!


Tu viens t'inquiéter pour moi mon cher?


Elle lui lance un petit sourire.

Je te rassure, je vais bien... Enfin, je vais faire en sorte d'aller bien.
Mais merci de ta visite, ça me fait plaisir.
Et toi, comment va ta jambe? Mieux j'espère...
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Margot sourit en l'écoutant. Rien ne lui échappe.
Oui Alex, je courais simplement pour le plaisir, pour me rappeler que je suis vivante...

Puis elle se lève, prenant avec elle une chaude houppelande, et choisissant d'ignorer le regard prévenant de Patience.

Patience, je vais me promener sur la plage avec Alex. Ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien. A toute à l'heure!!

Puis elle attend son ami, qui se lève prudemment de son fauteuil.

Pas de panique, nous ne serons que loin des flots. Mais c'est une bonne idée, j'ai besoin de prendre l'air, et d'oublier ce qui me pèse...

Un petit sourire, histoire de paraitre convaincante. Elle n'oublie rien, mais il faut apprendre à vivre avec.
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Voilà, la lumière décline derrière les nuages. Un dernier coup d'œil à l'océan du haut de son balcon.
S'asseoir quelques minutes à son secrétaire, prendre machinalement un parchemin.
Non elle ne peut pas... Elle ne peut pas partir ainsi, sans rien dire. Pas Pum, ce serait bien mal la récompenser.
La pointe de la plume glisse dans l'encrier, les mots fleurissent sur la page.



Margot n'arrive pas à s'expliquer plus, il lui faudrait noircir des pages et des pages pour raconter tout ce qu'elle a en elle. En même temps, une gamine de 16 ans a tendance à penser que sa vie est foutue pour un chagrin d'amour!
Allez, elle a vraiment besoin de prendre l'air...

Elle dépose le parchemin sur le lit de Pumae, certaine que Patience ne manquera pas de le lui faire parvenir.
Le sac jeté sur l'épaule, un dernier regard, et elle descend l'escalier sans bruit.
La porte est ouverte lentement, avec précaution. Personne dans la rue. De toute façon, elle a laissé les longues jupes dans son coffre, pour reprendre ses braies miteuses, elle se fera moins remarquer.

La blonde s'enfonce dans la ville, dans l'obscurité qui descend. Adieu Vannes.
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Un pigeon qui réussit à la trouver alors même qu'elle franchit les remparts!
Sa mère a le don d'omniscience, ce n'est pas possible!

Les sourcils qui se froncent à la lecture des quelques lignes. Un instant de gène.

Mère fulminante... Margot la connait suffisamment bien pour savoir à quel point ses colères sont explosives...
Mais en même temps, la demoiselle souffre trop pour admettre qu'elle a tort, et se rendre sans reddition. Elle ne peut pas rentrer maintenant.

S'arrêter sur le coté du chemin, écrire au dos du parchemin avant que le pigeon ne reparte.



Elle regarde le volatile se diriger vers les remparts, vers sa ville... Difficile de partir, encore plus difficile de rester. Même si elle ne part pas longtemps, elle aura fait le pas, elle aura coupé physiquement les liens qui la retiennent.
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Un autre jour...

Margot se lève ce matin, pour une fois avant même que Patience n'ait gratté à la porte, ou qu'Erbald ne lui ait sauté sur le ventre.
Petit déjeuner avalé rapidement, puis les préparatifs pour le départ. Un petit baluchon suffira, ils seront de retour dès lundi.
La blonde est contente d'aller prendre l'air, de ne pas voyager seule.

Sacré Gwill, qui sait toujours arriver à ses fins!! Elle avait évité la pèche à Saint Broc, mais là, elle n'a pas pu coupé au petit voyage vers Reoz...
Un petit sourire, au moins, elle sera bien entourée, pas de risque de mauvaises rencontres ou d'ennui.

Bon, où est-ce qu'elle doit le retrouver déjà le tonton? Ah oui, au pied des remparts.
La journée s'annonce neigeuse, pourvu que le trajet se passe bien.
La jeune fille s'emmitoufle dans des braies bien chaudes, enfile ses vieilles bottes, drape la grande houppelande par desssus ses épaules.

Allez, c'est l'heure...
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[Matin du mariage]

La blonde grogne devant son miroir!
Patience est restée dormir au château d'Arz avec Erbald. Et elle, qui a tenu à passer à la fête d'Henri, se retrouve seule ce matin pour s'habiller!!
En plus le tissu de velours est si lourd...
Facile lors de l'essayage, elle était entourée de soubrettes, mais maintenant??

Bon, elle étale le tissu sur le lit, et commence à se glisser dedans. Pas mallll...
Heureusement que les lacets sont à l'avant de la robe!
Puis une résille pour maintenir la chevelure, et un collier pour finir.

Margot se mire dans le miroir, pas mécontente de ce qu'elle y voit. Ses amis ont peut être raison, elle a quelques attraits.




Une houppelande sur ses épaules, pour se protéger du froid.
Et elle descend direction l'embarcadère, et le trajet vers l'île.
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Alex passait dans Vannes,pour une fois qu'il sortait,il errait dans les rues animées,regardant l'océan,il se retourna pour se diriger vers la maison de Margot.

Il frappa à la porte mais il entendait des échos de ses coups.
Il l'entrouvrit,ne vit personne,il cria,Margot,Patience,Erbald?

Attendant quelques secondes,laissant le temps à Patience de venir.
Il lui demanda si il pouvait voir son amie qu'il n'avait pas vu depuis quelques jours.La connaissant,elle est enfermée en haut.

Patience lui ouvrit et le dirigea vers la porte de la chambre de la jeune fille.

Margot,c'est Alex,tu veux pas faire un tour,ca te changera les idées et moi aussi,on en a bien besoin.

Alex patienta.

Alex appréciait le fait que Margot le fasse rentrer dans sa chambre mais il était très géné.
Si elle ne voulait pas sortir,il comprenait bien pourquoi.

Elle ne sortait pas autant depuis quelques jours alors il lui proposait de parler si elle voulait.

-Ca va Margot,tu as l'air fatiguée.

Alex comprenait la réaction de Patience pour sa présence dans cette chambre jolie,jusqu'alors inconnue.

Demat Erbald,Margot parle souvent de toi,heureux de te connaitre.

Oui,je veux bien boire ,tu veux quoi,toi?

Une faiblesse,oui surement,mais passagère,il se doutait qu'elle ne voulait pas lui dire quelque chose,la carapace est souvent dure à briser mais il ne voulait pas.Alex souhaitait ne pas la brusquer,si elle voulait lui parler d'un problème ou autre,elle le ferait,mais il espérait juste que ce mal ne la ronge pas comme la solitude a rongée sa vie à lui.

Changeant de sujet,il jetta un oeil sur Erbald puis regarda Margot pour essayer de déceler sa faille mais elle y était résignée.

Tu repars quand au Chateau?Je dois y retourner,tu voudras y aller ensemble?Cela sera plus facile pour moi.

Une activité,oui,il faut la faire sortir,s'évader.

Je pense savoir ce qui pourrait te changer les idées:Le Concours InterBreizh.
Tu veux y participer?J'espere pouvoir faire partie de la partie questionnaire.

Pourquoi ne t'amuses tu pas?
Tu es toujours arbitre mais tu pourrais te détendre et oublier.
Les hommes en collants!!! s'exclama-t-ilIl se demandait pourquoi elle les aimait comme ca.Pourquoi pas?


Bon alors on se retrouvera la bas?
Au fait,je vais peut etre participer au tir à l'arc,j'avais oublié,je suis pas si mauvais que ca.

Un nouveau soir...

Un nouveau soir, un autre soir, qui la ramène en arrière... Inexorablement, elle n'en finit pas de pleurer... Est ce que la vie ne fera que s'acharner à la laisser espérer pour rien? Est-elle maudite?

Inlassablement, les images de la soirée lui reviennent en mémoire... L'impression d'être spectatrice dans l'un de ses cauchemars, vouloir parler mais que personne n'entende...
Elle n'a rien pu faire, sauf les regarder s'insulter, comme s'ils étaient incapable de faire autrement. Elle a ressenti toute sa hargne à lui, qu'elle a traduit comme de la souffrance méconnue...

Et ce pigeon, et ces mots définitifs!! Il part, il part...
Il va disparaitre comme il est venu... Sauf que pour elle, rien n'est plus comme avant...
Elle ne voulait pas s'attacher, elle ne voulait pas souffrir!!

Eh bien voilà, autres temps, mais même résultat, elle se retrouve seule recroquevillée sur son lit, avec le cœur en lambeaux, et les larmes pour seules compagnes...

La blonde est anéantie, figée sur ce lit, les yeux sur les flammes, sans les voir... Si seulement, si seulement...
Ils commençaient seulement à se faire confiance, à partager... Ce regard noisette si doux, si expressif ne cesse de la hanter... Elle n'aura fait que l'entre-apercevoir...

Rien de commencé, et déjà tout de fini...
Malédiction... Une malédiction...
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Je viens me reposer changer d'air... et je préfère te laisser l'ocean...

Heu... Puis je te tiendrai compagnie hein? En plus regarde toi tu as pas encore mis le nez dehors... Pffffff


Gwill rentra les bagages et ferma la porte derrière lui jetant un oeil dans la rue un peu triste... Puis il se tourna vers Margot

Fais attention a mon ange hein?

Gwill sourit a sa nièce... Elle lui avais pris Ael presque instinctivement... Il savait bien quand même qu'au fond elle était pas si peste qu'elle voulais bien le laisser croire

Dis tu crois que Patience peut diner avec nous? a titre exceptionnel? ça lui ferais plaisir non? Fin je dis ça c'est toi qui voit...

La bisouille tout plein

Gwill regarde sa nièce qui pars, reviens, passe, repasse... Il regarde son petit et lui chuchote: Tu veux qu'on embete ta cousine? Gwill sourit en sachant qu'Ael ne dirait jamais non... et il appela :

Margooooooooooooooooooooooooooooot, viens par ici... Il attendit sa jeune nièce et lui sourit... Installes toi tu veux? Il lui mit Ael dans les bras, pour qu'il puisse l'embeter un peu aussi

Dis moi... qu'est ce qui te tracasse... Je voit bien que tu ne va pas bien... Et je me doute aussi... Tu sais je suis pas aveugle... Pas encore comme ce cher grand duc... Alors tu veux m'en parler ou pas?

Il la regarda... C'était une personne adorable... mais il savait qu'elle avait besoin de se sentir aimer... La solitude avait l'air de lui peser.

Un autre jour...

Allongée sur son lit, regardant paresseusement les flammes qui dansent dans la cheminée...
Hésitant à écrire de nouveau, mais les pigeons ont préféré déserter l'horizon de sa fenêtre, redoutant plus que tout d'être encoreeeeee choisis!

Un petit sourire, qu'elle ne cherche pas à effacer, étire ses lèvres...
Les lèvres... Souvenir...
Souvenir de retrouvailles, pleines de tendresse, d'hésitations et de certitude.
Une pomme... Enfin...
Une pomme dans les mains, vierge de toute inscription, mais promesse de tellement de choses...

Il en faut peu pour redonner l'envie de vivre, l'envie de mordre la vie à pleines dents.
Sa crainte était infondée, il ne s'est pas trompé de rue en sortant de l'abbaye. Il est venu la retrouver. Rien n'est fait, rien n'est joué, mais l'envie de partager, de se parler, est bien présente.
Ils ne savent que peu de choses, mais les regards suffisent pour faire parler l'envie.

Rien n'est moins sûr qu'une bonne nuit en perspective, non plus troublée par la crainte, mais cette fois par l'espoir, et l'attente...
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De retour...
Un parchemin qui l'attend sur son lit, surement posé par Patience.
Laquelle l'a accueilli les bras ouverts, avec embrassades, lamentations d'usage sur son teint maladif, et bla bla bla...
Margot a réussi à s'en dépêtrer, contente de pouvoir poser ses bagages, de pouvoir s'allonger sur son lit moelleux...

Elle lit le message d'Alex...
En effet, il a raison, elle ne comprend pas tout... Mais si elle a pu l'aider et bien tant mieux... Il y a parfois des moments où il vaut mieux rester dans l'ignorance de certaines choses...
Un petit sourire éclaire son visage... Alex... Peut être un jour acceptera-t-il d'accepter d'être heureux...

Un autre message l'attend...
Le sourire s'élargit, l'envie d'accélérer le temps... Envie de le retrouver...
Margot se relève, choisit avec soin sa nouvelle robe.
Sort de sa chambre, passe deux minutes en cuisine pour rassurer Patience, et file en taverne, retrouver Rufus chez Lallie, et surtout, attendre... Attendre et espérer...
Y a pas à dire, un vent de guimauve souffle sur Vannes!
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[Ou l'histoire d'une blonde qui n'est pas à prendre avec des pincettes!!]

Nann.... Pas celle là.... Nannn, pas celle là non plus!!

Un tas d'étoffes par terre, au pied du coffre. Jolies robes, soigneusement pliées qui finissent piétinées!

Patience, sainte Patience la bien nommée, commence à perdre sa légendaire qualité.
Mais Damoiselle, elle vous va très bien la rose!!

Nann!! J'en veux pas, on dirait une bonbonnière!!
Et puis la bleue je l'ai mise au mariage, et puis la blanche, j'fais meringue là dedans!!

Rien ne va... Rien de rien!!
Trois jours sans nouvelles de son ombre... Pour apprendre qu'il est reparti chez les moines! Ils ont quoi de tellement génial les moines??
Et l'annonce du bal qui se profile.

La blonde est en rage!
Pas envie d'aller voir les autres s'amuser pendant qu'elle va errer comme une âme en peine! Mais pas question non plus de se cloîtrer, autant montrer à Môssieur qu'elle peut s'amuser sans lui!!

La robe verte, piétinée également, elle lui rappelle trop un certain sous-bois au soleil!

Damoiselle!!!
Tiens, le stade de non-retour est dépassé, la gouvernante décide de gouverner l'indocile.

Cette robe ci vous va très bien! Et je vous rappelle que c'est la nuit! Donc on ne s'arrêtera pas à la couleur, mais bien plutôt à la façon dont elle vous met en valeur!

Mais la boudeuse n'en a pas fini.
Je n'ai pas de châle qui va avec!! Il va faire froid, et vu que je serais seule... Sous entendu, personne pour me réchauffer contre lui!
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Alex,alléché par les nouvelles qu'il espere avoir arriva à la Maison Wolback,une fois encore,il attend,devant la porte,sur le petit banc à coté.

Regardant les magnifiques fleurs,il se tourna,entendant du bruits,venant de la Maison,il enleva le chapeau qu'il avait sur la tête.

Elle a surement deviner sa présence,ca marche jamais les surprises,d'autant qu'ils ne se sont pas vus depuis un certain temps.
De toute façon,il ne voit plus grand monde en ce moment l'Alex!
Pourquoi? Surement en train de travailler dans sa foret dont une seule personne en connait le secret réél.

Voyant la porte bouger,il se mit debout,pour saluer fièrement la personne qui va se présenter devant lui,si elle le fait!

Oh mince!
Il venait de penser que le bal approchait et qu'il n'avait pas de cavalière,ce n'est pas le problème,il est assez habitué pour faire face!
Surtout,il ne faut pas qu'elle croive qu'il vient pour lui demander de l'accompagner,jamais il n'ira la voir pour lui demander de l'aider.
Il veut juste passer un bon moment à échanger chaque fois qu'il vient lui rendre une petite visite.
De toute façon,elle doit bien avoir un compagnon pour le bal,alors il peut oublier.

Il se rapprocha de la porte,pour tendre l'oreille discretement,il ne faut pas le faire mais il veut juste savoir si elle arrive bientôt.

Boum: Oh non ! Le Vase!!!

Un joli récipient tomba à même le sol couvert de terre et d'herbes vertes.
Le talus a du amortir le choc,il resta discret.

Vite,remettre cette pièce là,ici!

Nettoyer le sol pour ne laisser aucune marque ,déplacer petit à petit le vase pour qu'il garde la même ombre par rapport au Soleil que quand il l'a fait tomber.

Maintenant,il pouvait attendre,tranquillement,quand meme quelques frissons du fait d'etre découvert,mais aucune peur ni crainte.
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[Retour de la fête, bien tard...]

La blonde rentre sur la pointe des pieds. Il est très tard, ou très tôt, tout dépend de quel coté on se place...

Elle laisse négligemment glisser le tissu le long de son corps, l'observant s'étaler en corolle à ses pieds. La tête lui tourne un peu. Effet de la boisson, ou autre chose?
Un gros soupir...

Margot se glisse sous son édredon, enserrant son oreiller entre ses bras menus. Pas moyen de s'endormir. Les images passent et repassent derrière les paupières closes, les mots résonnent encore. D'autres sensations, éparses, mais tenaces...
Des questions qu'elle refuse de se poser...

Un sentiment d'abandon. Une tristesse qui revient au galop...
Où est-il? Pourquoi est-il parti ainsi??
Les larmes coulent le long de ses joues.

Elle a réussi à tout oublier le temps d'une soirée, profitant de sa jeunesse sans arrière pensée.
Mais certains regards, la joie de la danse, la sensation d'un bras contre son bras... Brouillard... Rêveries de jeune fille qui se sent tellement seule? Reflet d'une vérité qu'elle se refuse d'envisager?

Pourquoi la vie est si compliquée?? Entourée, mais plus seule que jamais...
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Toujours difficile, voir troublant de revenir sur le seuil d'une ancienne compagne, mais Modano ne devait pas en tenir compte. C'était en tant que militaire qu'il venait, pas autre chose. Pumae aussi voyageait, et dans ses voyages, le catholiscisme n'était pas toujours de rigueur d'après ce qu'il comprenait de ses récits.

Il frappa à sa porte, en espérant qu'elle ou bien sa soeur pouvaient lui fournir des indices. Pendant ce temps, les autres soldtas de la patrouille contrôlait le périmètre et questionnaient les passants.
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"Noz vat Margot, désolé de te déranger à une heure aussi tardive, je voudrais te demander certaines choses, aurais tu un moment à m'accorder ? Je ne serais pas long."

Il tombait mal semblait il. En même temps, peu de gens voyaient un coté positif dans l'armée, surtout quand elle débarquait chez vous tard le soir.
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"Aurais tu aperçu dernièrement des choses étranges dans les rues de Vannes, des gens que tu n'avais jamais vu qui trainaient dans les impasses, des conversations pour le moins inhabituelles, bref quelque chose d'anormal ? Nous sommes presque sur maintenant qu'une entité se terre dans la ville, une groupe dont on ignore le but et le lieu de rassemblement."
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[Peut-on changer en une nuit?]

Sortie de taverne, sourire aux lèvres...
Un peu de temps avant de prendre les rondes... Ces rondes, qu'il finit par détester, jaloux du temps passé loin de lui. En même temps, elle ne va pas s'en plaindre, c'est toujours agréable de sentir qu'elle lui manque.

La blonde rentre chez elle, le sourire impossible à détacher de ses lèvres. Un peu cyclique la fille, moral dans les chaussettes il y a peu, et là, elle voit tout en rose! C'est l'Abbé Zounours qui devrait être content!

Patience ne dit plus rien depuis longtemps.
Elle lui a préparé son bain, laissant la chemise propre à proximité, les pétales de roses flottant sur l'eau chaude, le drap étalé au fond du bac de bois.
Huummm, se glisser avec bonheur dans l'eau, fermer les yeux.
Laisser les pensées l'envahir, souvenir de certains baisers, de regards...
Ils ont failli se perdre, et rien ne dit que la situation ne se renouvellera pas, mais il faut savoir profiter de l'instant présent, de l'amour quand il est là...

Ce soir, enfin, de bon matin, ils se sont donné rendez-vous. Sera-t-il là? Elle l'imagine monter sur les remparts à ses cotés, profiter ensemble du lever de soleil sur l'océan. Ou au contraire, profiter de la naissance de l'aube pour disparaitre, main dans la main, dans un endroit connu d'eux seuls.

Margot laisse ses mains glisser sur son corps dénudé, profitant du savon parfumé. Imaginant quel effet cela peut faire lorsque ce même corps est caressé par un autre. Rien que le souvenir des doigts chauds et forts au creux de son dos lui donne des frissons. Imagination, quand tu nous tiens!

La seule fois où elle a failli se donner à un homme, rien ne s'est déroulé comme elle le souhaitait, pour son plus grand bien tout bien réfléchi. Il ne l'aimait pas. Et pour une demoiselle, quand elle a le choix, elle préfère être traitée comme un objet rare plutôt que comme une catin parmi les autres.


Comment se passera la première fois? Si elle en croit Lallie, ce n'est qu'une formalité. Mais en même temps, ce grand début change tout une vie. Toute une façon de considérer la gente masculine...

Efen... A sa façon de la regarder, de la toucher... Tendresse, passion, partage, confiance...
Tout ce qui sort de son imagination fertile. La réalité sera surement tout autre, mais il n'y a qu'en essayant qu'elle le saura. Ce soir... Ou un autre soir... Mais une fois dans ses bras, elle acceptera de n'en sortir qu'au lendemain, s'endormir contre lui...
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ainsi Margot avait parlé d'un balcon...et ce n'étais pas pour déplaire a l'encapuchonné qui avançait discrètement dans le jardin...
Efen mon grand, pourvu que Margot n'ai pas oublier de te parler de ses chiens ou d'un garde du corps un peu trop paranoïaque
c'est qu'il ne tenait pas a se faire coincer le moustachu...serait il devenu froussard après tant de temps passé a ne rien faire à Vannes...
il s'approcha doucement de la bâtisse et nota que les jardins était entretenus avec goûts...
un balcon, un balcon...se chuchota t-il c'est pas ce qu'il manque ici...
Efen mon gugusse te fait pas pincer
il regarda au dessus de sa tête, un balcon et une fenêtre grande ouverte...héhé...il se rappela les dire des son maître d'arme..."un voleur niais passe par la porte, un voleur habile passe par la cheminée, un voleur alcoolique passe par la cave, une ombre passe..."
ce soir il passerais...
d'une extension il s'agrippa au balcon et d'une traction se hissa dessus.
il enjamba la balustrade et le fourreau de Niënor tinta dessus...
"inutile de dégainer" se dit il...
il écarta doucement les rideaux qui lui masquait la pièce et aperçu le reflet d'une chevelure blonde dans le miroir...il se retourna doucement, Margot lui tournait le dos...visiblement il ne la dérangeait pas...
Efen fouilla son aumônière y pris une pomme et, tout en restant caché sur le balcon, la fit rouler au pied de Margot
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retranché derrière les rideaux de velour, Efen entendit sa pomme rouler, le battement de son coeur s'était accéléré. il savait que la pomme ferait son effet, il savait aussi qu'il bravait l'interdit et que s'introduire dans la chambre d'une jeune fille en passant par le balcon, même avec sa complicité, risquait d'être mal vu, mais ce n'était pas Margot qui le lui reprocherais.
cette dernière pensé le réconforta.
Il attendais sur le balcon, encapuchonné, avec le petit sourire malicieux de l'enfant qui s'appréte a faire une grosse blague.
Un sourire étira le coin de ses lèvres quand il entendit les pieds d'un tabouret frotter sur le parquet, puis un petit moment de silence, une tension palpable entre les deux âmes soeurs bien qu'elle ne se voyent pas.
Efen la sentait, il voyait déjà ses cheveux blond il sentait déjà le soupcon de muget parfumant ses vêtements, il se noyait déja dans la pronfondeur de son regard...comme il ne regrettait pas d'être monté sur ce balcon.
Un rideau de velour les séparait il sufisait de l'écarter.
Des pas précipités et discrets, puis une petite main timide qui se glisse entre les deux rideaux pour les écarter...
Efen fit un pas en avant et tomba dans les bras de Margot, ou bien peut être est-ce l'inverse....peu importe dans ces moments là...
Il l'enlaca par la taille alors que sa petite blonde se pendait à son cou. Efen à peine reveillé, Margot tout jouste endormie, une belle bande de fatigués tiens!
Dans son étreinte elle l'attira dans la pièce. Efen était conscient d'entre dans un royaume, dans un sanctuaire que Margot déféndait farouchement, il entrait dans son monde dans son rêve...
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Efen se laissa envahir par une sensation de bonheur et d'appréhension mêlé, à en juger pas les chuchotis de Margot, elle n'étais pas seule et Efen ne comptait pas compromettre pour sa présence ici.
Leurs mains c'étaient liées, leurs regards aussi, mais Efen détacha les siens des profondeurs azurs pour jeter un coup d'œil circulaire. La pièce était à l'image même de Margot: simple et belle, ici pas de froufrou inutile pas de tapisserie, pas de fil d'or.
Il régnait dans la chambre une atmosphère à la foi simple et douillette. Le regard d'Efen s'arrêta dans le miroir qui reflétait un second lui, il sourit doucement en comprenant subitement combien sa lourde cape sombre et ses v^vêtements de cuirs pouvaient porter à confusion.

Les yeux de charpentiers du moustachu reconnurent des meubles de bonne facture simple et robuste, la pièce sentait l'huile de lin et le muguet...

à ton image...envoutant et magique...il faudrait vraiment que tu viennes chez moi un jour...ça te ferais un drole de choc

Efen inclina la tête et osa aventurer sa main libre sur la hanche de Margot et il la serra fort contre lui...

et oui...en effet...il est un peu tôt pour le thé...
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un léger vertige en replongeant dans le regard...comme s'il avit peur de se noyer dedans...
la distance qui les séparait n'était plus...les sens était différent, le monde devenait vague et flou...une poussière comparé a cet amour que les deux hypnotisés se portaient mutuellement...
les temps avait disparu il ne restait que le rêve...éveillé cette fois
les lèvres au goût de pommes rencontrèrent la bouche vermeille de Margot doucement...surement sans un mot

deux mains se glissèrent sous sa chemises et Efen frissonna...elle était froide mais venait ici pour se réchauffer...
Efen serra Margot contre lui, il la senti frissonner elle aussi...peut être étais-ce aussi le froid...

les mains d'Efen s'aventurèrent dans le dos de la jolie blonde a qui il avait tout donné ou presque...a qui il avait tout abandonner...
elle remontèrent le dos comme on remonte une piste, une rivière elle jouèrent avec le nœud du laçage du bustier de velours
la folle valse de deux innocents...l'un le redevenant en oubliant le passé, l'autre n'ayant pas eu a le subir deux êtres qui n'aurait pas du se rencontrer mais qui avait défié les cordes du destin et qui essayaient maintenant de s'y retrouver...
ce matin il était venu, par envie, par folie aussi...par folie d'un amour...d'un amour qu'il ne lâcherais pas, qu'il ne laisserais pas mourir...

il détacha le nœud...

http://www.youtube.com/watch?v=2AOXR5Uj8G8
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les cliquetis de la clef dans la serrure...les dés était jetés...cette fois ils étaient seuls...ils avaient leur temps, tout leur temps...
la cape s'écoula comme de l'eau sur le sol dans un bruit feutré, la chemise suivit, Efen avait pris soin de retirer ses dagues et les lourds bracelets de force qui les retenaient...
ses mains se calèrent sur hanches de Margot, ses mains se glissèrent sous la chemise sur la peau douce et chaude elle remontèrent pour aller se croiser a milieu de son dos et l'attirer contre lui...
la sirène avait refermé ses filets et elle tenait sa proie...une proie consentante et docile...
instinctivement, amoureusement Margot l'entraina vers le lit à baldaquin et ils tombèrent dessus dans un bruit de tissus froissé et de bois contrarié...
les lèvres se cherchèrent se trouvèrent...les yeux mis clos... les cheveux mêlés
les jambes s'entrelacèrent et une petite main habile tira le baldaquin...
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Passage rapide par la maison Wolback, laissée à la gestion de sa fille. Un regard sur les murs, une prière murmurée.

Elle rentre, découvre Patience devant les fourneaux, comme à son habitude.
Des retrouvailles souriantes, quelques ragots échangés.
Une promesse échangée, et sur quelques larmes, le départ de la brune et de son ventre.

Qui vivra verra.

Un souffle, sur le pas de la porte. Il semblerait que les amoureux soient ensembles, elle n'a pas envie de les déranger.

Je t'aime ma fille.
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[Cette nuit particulière...]

Coincée dans sa chambre... Recluse...
Elle ne faisait pas sa patrouille ce soir. Sauf que Mimi l'avait pris sous son aile, et qu'elle ne la laissait pas attaquer la mairie.
Encore un coup de Patience ça...
En même temps, si la blonde se l'avouait, elle n'était pas capable de faire quoi que ce soit. A quoi bon attaquer, pour se laisser avoir par une faiblesse, et ralentir ou gêner?

Mais elle n'était pas prête à l'accepter.
Alors assise sur le balcon, elle restait à l'écoute des bruits au loin!! Elle s'inquiétait de savoir ce qui se passait, frémissait pour Efen et ses amis...
Son amour lui avait semblé transfiguré à l'idée de se battre, d'avoir enfin de l'activité.
Elle devait se rendre à l'évidence, il n'était pas fait pour demeurer au calme.
Mais elle l'aimait... Tellement... Elle avait fait pour lui ce qu'elle n'aurait jamais envisagé, elle s'était donné à lui, toute entière... Et avait aussi chèrement payé ces instants... Mais pour lui, elle était prête à beaucoup, surtout lui conserver sa liberté, ne pas s'imposer, jamais...
Elle l'aimait...

Les bruits au loin... Le jour qui se lève...
Aller voir, se rassurer...
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[Ne pas dormir, pour ne plus rêver]

Les larmes s'étaient taries, le visage gonflé, la peine toujours là, accrochée.
Un parchemin envoyé dans un éclair de lucidité, pour dire à Passi qu'elle avait été incapable de l'aimer comme il le fallait, et qu'il partait.

Obligée de se lever pour aller faire ses rondes, petit passage en taverne, qui ne lui avait aucun bien d'ailleurs, mais ce n'était la faute à personne, à elle, à elle seulement!

De marcher sur les remparts, en scrutant les arrivées et les départs, l'avait ramené à un certain soir, lorsqu'il venait la retrouver. Toute la ville avait gardé des traces de leur amour, la foret, la plage, les remparts, les tavernes... Sa chambre, sa propre chambre!!
Il allait falloir vivre avec ou plutôt sans. Sans lui, sans chercher cette ombre tant aimée.
Mais COMMENT???
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[Vivre avec... ou sans...]

Une semaine, un siècle qu'il est parti...
Tourner en rond, en carré, en triangle, mais tourner toujours.
La douleur reste, mais le temps qui passe commence à l'émousser.

La blonde a enfin accepté, accepté de comprendre les raisons de son départ, accepter de continuer à vivre malgré la culpabilité. Rien ne sera plus comme avant, elle cherchera toujours à retrouver son ombre dans les passants.

Une lettre écrite d'une main tremblante, comme un dernier espoir. Mais aucune réponse, rien...
Elle tourne définitivement le dos au désespoir. Recommencer à sourire.
Les autres ne doivent pas payer. Elle enfouit tout ça au fond de son cœur, au fond de sa tête, redresse les épaules, et sort de la chambre.
Soulagée d'avoir pris une décision.

Elle est grande sœur, il faut bien qu'elle se montre sous son meilleur jour.
Et puis une timide amitié, un espoir de partager quelque chose avec une autre.
Et puis, bientôt 17 ans. Presque adulte, mais avec au fond des tripes, l'envie de profiter...
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[Ce soir on part!!]

[Hier soir...]
Patience!!!! Patttiieennnceeee!!

Les portes qui claquent, des bruits de pas qui réveillent la maisonnée somnolente. Il y a bien longtemps que la blonde n'a pas eu une voix qui portait à ce point. Tout le monde s'efforçait aux chuchotis, mine basse, en guise de compassion...
Et là, en une seconde, branle bas de combat!
La gouvernante sort de la cuisine, s'essuyant les mains au tablier, fébrile, se demandant encore ce qui a bien pu se passer dans la vie de sa protégée.

Demoiselle!! Je suis là.

Margot déjà au niveau du palier, redescend les escaliers quatre à quatre pour se planter devant la plantureuse Patience, qui lui tient office de mère par intérim.

Patience!! Je pars!!!

Mais.... Euh.... La maintenant?? Il va faire nuit, demoiselle!!

La jeune fille la rassure d'un sourire.

Mais non...
Nous partons demain, à la première heure.
Pour loin... Longtemps...

Éclate de rire devant l'air ébahi de l'ample dame.

Patience, je n'ai pas perdu la tête... Enfin, je ne pense pas... Bref....
Je deviens Marchand Ambulant, pas trop l'choix, la duchesse me l'a demandé, et je ne peux lui refuser...
Et puis... Ça me fera du bien de prendre l'air.

Donc je pars demain pour la Guyenne. Je sais, c'est un long voyage...
Ne t'inquiètes pas, je ne pars pas seule.
Et je serais de retour d'ici une quinzaine.

Fin de soirée fébrile, bagages préparés... Quelques lettres envoyées.
Ça fait bizarre de partir. Peut être retrouvera-t-elle sa mère sur le chemin?


[Ce matin...]
Une dernière nuit de ronde... La blonde se prélasse dans son lit ce matin...
Passer à la taverne, essayer de remplir les réserves, car Cam lui a promis, ainsi que d'autres, de passer de temps en temps...
Prendre le temps d'aller voir Lastree et la remercier de son remplacement à l'arrache.
Faire le tour de Vannes aussi... Hier encore, elle n'imaginait pas s'en aller, elle l'a tellement refusé à Efen...
Mais... Mais les choses changent, malheureusement, et il y a des moments où il faut savoir prendre le large.
Bientôt, bientôt le départ. Les chevaux sont prêts, son escorte aussi. Une compagnie discrète, agréable, qui pourra lui servir de défouloir...
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[Quand l'ignorance est la pire menace...]

Elle avait espéré, pendant son voyage, qu'il se serait lassé.
Lassé de la chercher, Lallie l'ayant envoyé sur une fausse piste. Depuis son retour, elle avait cessé de se méfier, erreur fatale.
Il l'avait surprise, dans sa taverne, une ombre lui aussi, tapi contre un mur, les yeux étincelants.

Pas besoin de présentation. Elle avait su, aussitôt. La vêture identique, les armes aussi, qui se ressemblent, un port de tête, mais avec moins de panache, moins de prestance. Ou alors est-ce son imagination qui a travaillé, ses émotions qui lui ont fait voir Efenwel autrement que son frère d'arme?
Un battement de cœur plus tard, pas de doute à avoir, ce n'est pas Efen, ohh non! Aucune chaleur dans le regard, des yeux de serpent, qui observent la proie sans état d'âme.


[Maintenant, elle sait!]

L'imagination nous joue souvent des tours. Elle amplifie les craintes, ou les atténue, selon notre état d'esprit.
Margot attendait, se doutait, savait que Nofrek viendrait un jour chercher des comptes. Même si elle ignorait à quel point il connaissait leur histoire. Elle avait tremblé, puis finit par espérer, pour se trouver enfin face à lui, et espérer avoir des nouvelles d'un autre.

Mais rien ne s'était passé comme prévu. Pas de cris, pas de menaces. Il faisait semblant de savoir des choses qu'il ignorait. Elle s'était sentie forte tout à coup.
Forte car sa vie avait continué bon gré mal gré, forte car la dispute avec Lallie l'avait conforté dans ce qu'elle voulait ou non. Elles s'étaient réconciliées d'ailleurs, et Margot en était sortie différente. Plus sûre d'elle même.

Et puis que pouvait-il faire? La saigner parce que son frère d'arme a fui à cause d'elle? Il devrait au contraire la remercier, lui qui ne voulait pas qu'Efen s'attache!!
Il n'avait même pas eu à la menacer pour qu'elle lui indique la situation de la longère. Ni même qu'elle lui donne les clés.
Nofrek, Efenwel... Les deux mêmes, mais dissemblables. L'un est attentionné, chaleureux, pétillant. L'autre est froid, insensible...
Elle en a aimé un plus que sa vie, elle ne fera que supporter l'autre.
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Un petit parchemin arriva:

[Défoulement]

Le départ de l'île s'était imposé. Vannes était plus proche, même si moins confortable. Les ouvrages dont elle avait besoin dans une grande malle.
Son ancienne forge dépoussiérée.

Tout ce qu'il lui fallait.

Un regard vers une lettre rien de plus ne lui fallait pour se mettre à l'ouvrage.
Vu son état d'esprit elle était quasi sûre de rater la moitié de ses couteaux, mais tant pis. Il lui fallait quelque chose pour se défouler, quelque chose pour éviter de s'écrouler. Frapper le métal, encore et encore pour éviter de laisser ses larmes couler et l'angoisse s'emparer d'elle.

Il lui faudrait aussi contacter Margot. Mais pas maintenant, pas tout de suite.
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[ Grumphhhhh - La veille]

Le duché à besoin de pierre et de fer çà urge !!!
accord commerciale passé , le frim pris la route depuis la poitevinie©, quatre jours de marche chargé comme un baudet , lieux de rendez vous Réo'z !

A rieux , personne pour récupérer la marchandise ,le CAC lui dit qu'il serait plus pratique d'aller à vannes .

Bordeliou pas que çà à foutre de cavaler la breizh ,Vannes ? après tout pourquoi pas comme çà il irait voir sa délicieuse et amie Margot , depuis le temps qu'ils devaient se prendre des choppines de chouch' ensemble , autant joindre l'utile à l'agréable ...

C'est partis !!!! arrivé à vannes , pigeon expresse au marickk lui disant que sa camelote était arrivé à bon port . çà c'est fait !
Il était temps d'aller rejoindre la margot , une des seules et rares amies vannetaises , on se demande bien pourquoi ... ou pas ^^
Parcourant les ruelles , il trouva enfin cette fameuse taverne , entra et elle était là .
Alla la bisouiller et les v'la partis en palabres pour toute la soirée .
Palabre interrompu par moment entre un inspecteur en culotte courte et pensif qui ne sait même pas penser en silence ...

argggggggg et après on dit que c'est moi qui suis asocial grumphhhhh!
La soirée achevé , fallait songer au repos !
Large sourire taquin à la blondinette ... ce sourire pour la faire tourner bourrique ...

On dors ou ??

Bé oui , même si ils s'apprécient ces deux là , il ne se passeras jamais rien , afin de garder cette précieuse amitié ...
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[ qui ne tente rien ... bah .. na rien, celui qui tente aussi . ]

Mais mon cher Papy... j'ai tout un tas de chambres là haut.

Écarquille les yeux ...

Un tas ?? rhooo tu sais il suffit juste d'une seule !
Pis moi il me faut la seule et unique chambre qui ressort du lot , pas celle de mossieur tout le monde !

lui sourit amusé , en pensant bien à celle de la margot ....

Pis dans une auberge il y a toujours du bruit , la vie en communauté n'est pas chose aisé , tu en aurais pas une autre par hasard ?
Tu sais une chambre à l'abri du bruit et des regards du premier clampin venu , dans un beau domaine par exemple , ta pas çà en stock ?

la margot lui répondis juste par un :
Je t'amènerai ton ptit dej au lit demain!
large sourire freedent sans persil coincé entre les chiquots ...

Hum tu sais que je me lève très tôt le matin , et te faire venir à l'aube dans la fraicheur et rosée matinal, me sied guère tu pourrait attraper la crève !

Alors que si nous ... euh ... dormions pas loin l'un de l'autre , cela t'évitera bien des aller retour !

toujours pas de réponse grumphhhhhhhh, si une seule ; elle le bisouilla et pris la poudre d'escampette ...une seule solution la suivre !

Attends mouaaaaaaaaa margot !!

et hop il se mit à la suivre comme si de rien n'était ...
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[ promenons nous dans les ... ]

Frim!!! T'es pas sensé venir!! Et puis j'vais dire quoi à la gouvernante?
J'ai même pas de lit prêt pour toi chez moi!!

La gouvernante ? tu t'en foucito© hein , c'est ton employé de maison ta pas de comptes à lui rendre , et si elle va bavasser à droite et à gauche je m'occuperais de son cas crois moi !
Pas de lit prèt ? pas grave le tient fera parfaitement l'affaire !

et le v'la partis dans un grand éclat de rire , ce qu'il aimait la faire devenir chèvre la blondinette , car avec elle ça démarre toujours au quart de tour !

Allons margot laisse moi t'accompagner jusqu'à ta demeure , je m'en voudrais si il t'arrive quelque chose , et puis comme çà au moins je saurais ou tu habite !

sourire malicieux ...et lui propose son bras pour l'accompagner ...

Si madame veuille bien se donner la peine , je serais ravis de la raccompagner jusqu'à sa demeure en tout bien tout honneur , cela va de soit !

aller dit oui stplé dit ouiiiiiiiiiii ...
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[ the winner's ]

Bon d'accord, tu m'accompagnes.

A ce moment là une grande envie de crier victoire , voir même faire la danse de la pluie , mais se retient , car ce qu'il voulait après tout c'est juste une ballade avec son amie et rien d'autre ...
Droit dans ses bottes , fier comme un paon de déambuler dans les rues vannetaises avec la margot à son bras ...çà va encore faire jaser dans le bourg ...c'est moi qui vous le dit ^^

Mais tu dors pas dans ma chambre, éventuellement devant ma porte par terre, j'te donnerai une couverture avec ma grandeur d'âme!!

La regarde affectueusement ...

Ma chère amie tu sais bien que je te taquinais depuis le début et que je ne résisterais jamais à te mener en bateau , je respecte trop notre amitié presque improbable au départ .Je vais te raccompagner jusqu'à à ta demeure et je m'en retournerais à l'auberge , en pensant à ma tornade politaine qui devrait pas tarder à me rejoindre si elle ne s'est pas perdu ...

C'est encore loin chez toi ??
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[ sortez les mouchoirs ]

les vl'a arrivés à la demeure , zieute les alentours pour un repérage, sait on jamais , dès fois qu'il faudrait y venir rapidement ...
Très jolie maison ma chère amie !
Se laisse bisouiller la joue et lui en rend une belle bisouille claquante d'oreille ...
Trugarez pour ton accueil ma blondinette , je serais de retour dans quinze jours si tout va bien , j'espère te voir ...
Histoire de trinquer une nouvelle fois ensemble et peut etre que je ramenerais les dix stères de bois à qui tu sais ^^
eclate de rire ... comme ci il allait s'enquiquiner à trimballer dix bouts de bois en plus ...
A bientôt ma chère et mes amitiés à tes parents ^^

La regarde rentrée , lui tourne le dos et pris la direction du marché , dès fois qu'une ou deux bricoles trainerais avant de prendre la route pour la poitevinie©... bé oui on ne se refais pas ...
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Parce qu'il n'y a jamais assez de blonde dans une famille, une nouvelle vient s'ajouter, rejoignant sa blonde cousine elle marchait dans les rues de Vannes, cherchant cette maison des remparts. Contre toutes attentes la Bretagne lui plaisait, cette pluie, cette boue, ce langage, ces roux. Mais nous ne sommes pas ici pour converser sur les roux, c'est bien d'une histoire de blonde dont je vous parle.

Elle la trouve, cette maison des remparts. Sur la pointe des pieds elle s'avance, histoire de paraitre plus grande du haut de son petit corps plat.

«Margot! T'es là? Margot!.»

Et la Tartine continue de s'égosiller avant de juger que s'en est assez, qu'elle à sûrement comprit, que t'façon elle n'est pas là pour perdre sa voix. Et à la donzelle de taper du pied, impatiente de revoir l'autre blonde, une autre Wolback qui à défaut de ne pas avoir son sang lui ressemble tellement, les chevaux, les hommes, la teinture.
La donzelle y pense, n'en conclut rien, n'aime pas trop penser, seulement que cette Bretagne où l'on raconte des histoires de fée, ou l'on pratique ce langage barbare, leur alcool bizzare et ce roux qui se fait si fréquent lui parait moins étrange lorsqu'on connait quelqu'un. Elle trouvera une explication plus tard, il lui semblait que la cousine ne s'était pas décidée à se bouger pour lui ouvrir.

«Margot!»
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Elle fronce les sourcils, elle qui s'emmerdait ne trouvera apparemment pas l'occupation rêvé. La donzelle plisse le nez et tourne les talons.

«C'bon...laisse...»

Biensûr que non il n'avait aucune urgence, mais forcement que devant la scène de la Tartine qui s'en va au loin, la cousine ne pourra pas la laisser aller. Comprenez? L'esprit de famille, non?
'Elhy, elle, pouvait en parler de l'esprit de famille, notion qui lui était complétement inconnu mais qu'elle aimait ramener quand ça lui paraissait faire peser la balance à son avantage.

«Trugarez...»

Sait-on jamais. Et les bottes continu leur chemin lentement à contrario de la maison, tapant dans les modestes cailloux qui se trouve sur son passage, histoire de signifier qu'elle est vraiment triste de s'être fait traitée de la sorte. Ne joue-t-elle pas magnifiquement bien la comédie?
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Ceci est un grand jour...
La robe est étalée sur le lit, la blonde se prélasse dans le bain, essayant de faire taire une anxiété hors de propos.
Ce n'est pas si terrible, que d'être témoin de la mariée!! Sauf qu'elle ne sait pas bien pourquoi, mais ça la perturbe... Sacré couple que ces deux là, qu'elle adore en fait, surement pour ça qu'elle le prend autant au sérieux.

Sortant de l'eau à peine tiède, elle se glisse dans la chemise légère, puis laisse Patience lui enfiler le lourd vêtement de velours vieil or, dont le décolleté peu sage est bordé d'hermine, ainsi que la ceinture. Se mirant dans le miroir de Venise, elle se prend à se demander comment il la trouvera...
Secouant la lourde chevelure d'or que la servante est en train de natter, Margot préfère changer de sujet, et penser à chose moins ambiguë, plus confortable...
Essayant d'oublier la toute dernière missive, qui s'enroule sur l'oreiller, lue, relue, apprise par cœur...

La voilà prête, un mantel à capuche est posé sur ses épaules, pour la protéger de la froidure. En voilà une idée de se marier en Novembre!!

Direction Rennes et la Primatiale, en carrosse s'il vous plait!!
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[Une éternité après...]

Elle est là...
Épuisée. Serait-ce le fait d'être toujours prévôt? Ou ces promenades de long en large du duché?
Ou cette mélancolie qui revient, indéniablement?

Toujours est-il que le chemin de Rieux à ici fut ardu. Un salut à Patience qui s'inquiète de la voir si livide. Le temps des explications n'est pas venu.
Margot monte l'escalier d'un pas lourd, retrouvant sa chambre de jeune fille, s'écroulant sur le lit sans même se déshabiller.

La fièvre la brûle alors qu'elle meure de froid. Claquement de dents, blottie au creux de l'édredon.
Il est trop tard pour affronter son passé, elle n'est pas en état. Dormir, seulement dormir et oublier...
Elle a envoyé un pigeon à Efen pour le prévenir. Ça fait une semaine qu'il l'attend, il attendra un peu plus.
Elle se sent tellement cotonneuse, plus rien n'a d'importance.
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Un baille qu'il n'avais pas passé les murs du jardin de la maison des Wolback...
elle était bien vide ses derniers temps...aucune chance de tomber sur Pum' cette fois là.
Efen marche à coté de l'allée en gravier, il serait mieux pour tout le monde que l'on ne le vois pas s'approcher de la bâtisse, évitons donc de faire du bruit.

La capuche connaissais déjà l'existence de la domestique et surveillait donc les fenêtres et les balcons...
il arriva à la porte sans embuches, au loin, le soleil commençait à pointer son nez.
Il glissa un mot sous la porte, un réponse à ce que Margot lui avait apporté l'autre jours...pourquoi pas un simple pigeon?....aucune idée, peut-être avait t-il envie de prendre l'air...

[Attention, j'arrive !]

Touyoutou toutouyoutou ... Kékankon arrive ?

LA question fatale, celle que nos enfants posent toujours, c'est inévitable. La mère et la fille sont sur la route, la petite a déjà vidé tout son stock de biscuits, et celui de sucettes, son pot de cornichons est déjà vidé au trois quarts, et bien sûr, sa bouteille de lait est vide.

J'ai soif Môman ! J'ai faim ! On peut faire pause ? Pipiiii ! J'en ai marre ! Dit à Jean Clément d'arrêter de me regarder ! Il est moche ! Et pis ... MOMAN ! 'GADEUHH ! MAMAAA ! N'EST ARRIVEES !!!

Et la petite de sautiller sur place, en criant de joie, le volume son augmente dangereusement, et La Rose se remet à chanter un air entrainant pour elle, et agaçant pour les autres.

VANNES ! 'GADEUH MOMAN !

La furie blonde de sauter du carrosse tel un macaron qui tombe de sa boîte, et de courir sur les routes en riant aux éclats.

L'est où la maison ? Vient Môman on laisse Jen Clément paumé et on court ! Non ? Pourquoiiii ?

Et de se remettre à chouiner. La Rose remonte et attend tranquillement, exploit ! Toutes les deux arrivées, et l'autre arrivé aussi, ils attendent tous les trois un moment, la petite de 5 ans ferme les yeux et respire à fond, puis elle sursaute et crie.

CA SENT LES GATEAUX !
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[Il était une blonde... qui voulait du repos! Avant...]

Allongée sur le dos, les yeux perdus dans le ciel du lit, Margot cherche le sommeil. Pas facile en ce moment... Entre son cœur qui bat pour deux blonds, les préoccupations de sécurité, et tout le reste, elle la cherche sa motivation.
Un parchemin bouge au rythme de sa respiration, souvenir d'une soirée à part.

Les azurs finissent par se fermer, le souffle ralentit, bercé par le simple crépitement du feu.

Mais des bruits, des claquements, des voix remontent le long de l'escalier, s'enserrant dans sa tête, comme autant d'éléments perturbants.
Un œil, puis l'autre s'ouvrent.
Les cris aigus sont inconnus, mais la voix derrière est bien connue.

Margot s'assied d'un coup dans son lit, le parchemin volète jusqu'au tapis.
Elle se lève et ouvre la porte en grand, descendant les escaliers deux à deux, relevant ses jupes à deux mains.

Mamann!!
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Trois coups à l'aube, alors que les retrouvailles du jour précédent ont duré dans la nuit. Il a fallu parler, prendre des nouvelles, rattraper du retard.
Il a fallu calmer la petite, dont elle se l'avoue ce matin, elle s'en entiché dès qu'elle l'a vu.
Pumae a l'art de lui ramener des trésors.

Enfin, ce matin, après un lever un peu plus tardif que d'habitude, elle se démène dans la cuisine pour préparer un petit déjeuner correct lorsque ces trois coups à la porte résonne dans le hall.
Trois coups inattendus, trois coups qui annoncent quoi, cette fois ci ?

Patience quitte sa cuisine, ajuste son tablier en le tapotant et ouvre la porte. Une trace de farine sur la joue, mais ça elle ne peut guère le savoir elle découvre devant elle une jeune femme. Quelques traits qui lui semblent familiers un léger sourire, reste des réjouissance du soir et anticipation de celles à venir.

Oui ?

Les yeux rivés sur la pointe de ses bottes, mâchouillant l’intérieur de sa joue , Gwen attendait , pensive.
Que savait elle des Wolback de Vannes ? Rien sinon qu’ils avaient le mérite d’exister.

Gwen se souvenait que son père avait évoquer une sœur à Vannes, mais le patriarche n’était pas du genre à entretenir des relations amicales si elle ne se révélait pas lucrative, pas même envers la famille.
Soupire résigné ..pas même envers ses propres enfants sauf pour le premier né …
Grondement de gorge à cette pensée et soudain la porte s’ouvrit.

Seconde d’hésitation, où l’on cherche un signe, une indication ,une ressemblance. La femme en face d’elle ? ..était elle sa tante ? Si c’était le cas , elle avait des goûts pour les travaux de la maison ou elle testait une nouvelle recette pour le teint.

Gwen sourit amicalement un brin amusée . Elle pointa de son index sur sa joue :

Vous avez de la farine Là !

Petit sourire espiègle et surpris alors qu’elle aperçoit une petite silhouette dans le dos de la Dame.

Demat

Demat Dame, Demat petiote, mat an traoù ? *

Je suis bien à la maison Wolback ? Je suis Gwenola Wolback , j’ai annoncé ma venue à ma tante en lui envoyant un pigeon.


* ça va bien ?
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Elle glissa au delà du palier, suivant la Dame et la fillette. Qui étaient – elles ?

La femme qui avait ouvert la porte devait être au service de la famille, et ce de longue date, elle avait nommé sa tante familièrement Solenne.
Le naturel avec lequel elle avait été introduite dans la maison conféra une chaleur particulière à l’accueil qui ébranla son petit malaise. Après tout se présenter ainsi, alors qu’elle était inconnu de tous à Vannes relevait d’un certain culot.

La question de la Dame surpris un peu Gwen ;

Je n’ai pas mes bagages, je les ai laissé à des amis qui ont fait route avec moi, en vérité, je ne pensais pas imposer ma présence en la demeure. Cela dit j’accepte avec grand plaisir le déjeuner, je puis vous aider à le préparer si vous voulez, avec la petite aussi, je suis sur qu’elle fera un excellent critique gastronomique si vous l’embaucher comme goûteur.

Elle pointa de son index en l’air, indiquant qu’il était l’arme redoutable des petits, se fichant parfaitement dans n’importe quel ingrédient pour ensuite l’étaler avec un plaisir subtil sur leurs papilles dilettantes.

Gwen s’arrêta face à la fillette .

Es tu le bon génie de la maison ? quel est ton nom petiote ?

Sourire encourageant vers l’enfant qui n’avait l’air nullement effrayé de l’arrivée d’une inconnue.
Gwen attendit curieuse, se demandant qu’elle attitude la fillette allait adopter ; soit elles auraient droit à une cascade rafraichissante de parole, soit l’enfant la bouderait n’appréciant pas d’être un génie, plutôt qu’une princesse ou une fée ou ? ou ? allez savoir ..peut-être était elle du genre à devenir preux chevalier ?
Plutôt que de se confondre en conjectures, Gwen attendit tout sourire , un sourcil froncer en point d’interrogation ... Les enfants étaient parfois imprévisibles , surprenants ..
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Gwen écouta attentivement la fillette , la jeune femme trouva qu'elle ne manquait pas de cet aplomb qu'ont certains enfants, et dont leur vérité affirmée rendait les choses vraies à leur propre image.

" Ainsi tu es Alwenna ? Ce n'est pas un prénom pour un génie tu as raison, mais bien celui d'une courageuse princesse pourfendeuse de loup. Moi , je me nomme Gwenola , je suis la fille du frère de ta maman, Erwan Wolback, je suis donc ta cousine et je suis ravie de te rencontrer tout comme je serais ravie de voir ta maman et ta soeur .."
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Gwen serait monté avec joie dans la chambre de la jeunette , mais, le pouvait -elle ? Gwen ne pouvait descemment pas graviter dans la maison. Elle était une inconnue et un peu génée elle déclina l'invitation de la fillette. La petite lui plaisait, elle regretterait tôt ou tard de ne pas avoir d'enfants elle même. Il lui aurait plu de materner et d'élever des petits , mais ... Elle soupira et se lança dans une explication :

Je viendrait plus tard dans ta chambre , si ta maman m'y autorise, je venais de proposer mon aide pour préparer le déjeuner, c'est amusant de préparer un déjeuner , tu peux participer aussi , si tu veux ?

Regard interrogateur vers son hôtesse. Avant de lui demander :

Dame Pum ..Solenne est - elle là ? Sera t elle présente pour le déjeuner ?
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Un bruit à l'étage révélateur d'une autre présence dans la maison fit lever les yeux à Gwenola vers l'escalier, d'où elle vit arriver une femme.

Instinctivement, son esprit analytique se mit en branle.
Plus âgé qu'elle même de quelques années , les cheveux encore bruns, le port droit mais gracile,une robe simple, tout semblait correspondre à la maîtresse de maison.

Gwen, sourit, l'image lui plu. Elle semblait correspondre à une personne qui , comme sa nièce, se satisfaisait des choses simples et Gwen se trouvait donc parfaitement heureuse n'ayant pas de besoins complexes se réjouissant d'un rien.

Ses yeux azurs pétillèrent d'une joie non feinte, et elle se plia aux embrassades de bonne grâce.

" Bonjour ma Tante, je suis bien Gwenola. "

Elle repoussa une mèche rebelle derrière son oreille, regardant tour à tour le petit groupe enregistrant le nom de la personne qui lui avait ouvert la maison puis de poursuivre :

" Dame Patience vous a devancé et m'a déjà invité à déjeuner , j'accepte votre hospitalité avec grand plaisir , je vous remercie.
Mon voyage à été plaisant, j'ai fait le trajet depuis Laval avec avec deux autres personnes ce qui apporte de l'attrait à la chose et trompe l'ennui."

Elle chercherait plus tard ses affaires , s'installer ici sera le meilleur moyen de bien faire connaissance ...
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[Laissez moi mourir!!!]

Laissez moi dormir, laissez moi mourir...
L'oreiller sur la tête, la blonde grommelle et meurt d'envie de tout envoyer balader... L'est où sa tranquillité?? Elle qui était contente du retour de sa mère, commence à se demander si elle ne préférait pas la solitude. Au moins, personne ne venait la déranger avant... avant tout ça quoi!!

D'ici à ce que la mini-blonde vienne lui sauter sur le ventre sous prétexte qu'il fait beau, que la poule a fait un œuf, ou autre banalité du genre...
Or, les pas bien connus de sa mère ont résonné dans l'escalier. Ce qui signifie que Patience va se faire un plaisir d'envoyer quelqu'un la mettre bas de son lit.
Gna gna gna... Pas moyen de grasse-mâtiner tranquille!!

Une chevelure blonde crêpée émerge de dessous les draps, les azurs couleur de nuit. Pas le choix, il lui faut se lever. Un pied sorti de la chaleur de l'édredon, bien vite remis à sa place devant la froideur du matin. En effet, il doit y avoir bien d'autres choses à faire, personne n'est venu ranimer le feu ce matin.... Hausse de volume des grognements...
Euh, la blonde patiente et aimable, c'est un leurre!!
Grelottante, elle enfile rapidement des braies de velours, une chemise de flanelle et s'emmitoufle dans un épais châle. Pour la séduction et la vêture de fille, on repassera! Les doigts passés dans la tignasse, les yeux encore bouffis de sommeil, la moue des mauvais jours, un vrai bonheur...
Margot arrive dans le hall, nez froncé sous la bonne odeur qui flotte depuis l'arrière de la maison... Mais demoiselle stoppée net dans son élan, ahhh ihhhh y'a du monde!!!
Hochement de tête quelque peu rougissant, mains qui lissent le tissu du châle sans trop savoir pourquoi.
Demat!!
Un sourire plaqué sur les lèvres, faudrait pas faillir à sa réputation.
Fallait me le dire que vous faisiez une party dans le hall, j'aurai amené des amis!!

Une bise respectueuse à sa mère, une chatouille à la mini-miss, et une salutation à l'étrangère... Pas si étrangère que ça d'ailleurs, Margot se dit qu'elle l'a déjà vu quelque part, en taverne, mais impossible de lui redonner son nom...
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Solenne:
Vous n'êtes pas venue avec votre frère ?

Surprise !

Slonne toujours :
Thorn ?

Respiration qui se bloque, méninges se mettant en action, s’affolant dans tous les sens .. concentration intense cherchant une explication logique ..j’ai trois frères ..aucun ne s’appel Thorn .. image fugace de l’homme portant ce prénom..La Wolback en connait un oui de Thorn .. là bas à Laval ..mais …il faut qu’elle démêle l’écheveaux là ! .. Elle ne comprend pas, et tout à sa cogitation elle manque tout le chapitre de l’arrivée de Margot .. revenant sur terre, son visage marqué par la surprise, elle réalise à présent qu’on lui parle.

Réponse improvisée à une éventuelle question qu’elle suppose mais qu’elle n’a pas du tout captée ou entendu, à moins qu’elle fut inexistante ? :

Demat , je vous remercie , j’ai fait un excellent voyage cousine Margot !

Elle rejoignit tout le groupe vers la table qu’on dressait puis se postant à coté de sa tante qui portait la petite Alwenna , elle tenta d’expliquer en quelques mots son errance de ses dernières années :

Vous parlez d’un Thorn , Tante Solenne , il faudra m’expliquer qui est Thorn ?

Mes deux frères Gaël et Gwendal ont quittés la maison paternelle alors que j’étais très jeune je devais avoir environ 7 ans, j’ai pourtant gardé de beaux souvenirs des deux garçons..Ils étaient encore adolescents à ce moment là .. Je n’en ai revu aucun depuis et je le regrette terriblement.
Ils ont du changés et je ne sais même pas si je les reconnaitrais à présent, mais je ne désespère pas de les retrouver.

Moi même je suis partie il y a environ un an et demi, ne voulant plus rester chez mon père . Je me suis mise à voyager au travers tout le royaume dans l'espoir de les retrouver ...

Gwen déglutit péniblement, ses doigts serrèrent le haut de ses braies d’un mouvement nerveux, songeant à Thorn de Laval .. dès qu’ils avaient fait connaissance, ils s’étaient plu et une certaine complicité amicale s’était instaurée , un lien particulier et affectueux les avait uni , qu’elle ne s’expliquait pas ..Combien existait il de Thorn dans le royaume ? … Se pourrait il ?
Elle regarda intensément sa tante .

. Auquel de mes frères faites vous allusion lorsque vous l’appelez Thorn ? Qui est-ce et où est il Dame Solenne ?

Gwen se laissa choir lourdement sur une chaise auprès de Pumae , ses jambes tremblantes trahissant son émotion et ses mains toujours crispées sur le tissu de ses braies blanchirent sur les phalanges. L’agitation intérieur de la môme se trahissait sur ses traits aussi, et c’est avec fébrilité qu’elle attendit les explications …
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