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[RP] L'accueil de deux nouveaux venus

Zeji
Clip... clop... clip... clop...

Devant le presbytère, Zeji contemplait les décombres blancs de givre. Certes, il parvenait à se passer de ses béquilles, mais l'accident l'avait laissé boiteux. Un jour il faudrait reconstruire, quand même.

-Les habitant sont occupés par les fêtes... nous verrons ça après.

D'autant qu'il faudrait trouver des finances. Son apprenti bûchait dur depuis quelques temps afin d'économiser un peu, mais il faudrait faire appel aux fidèles, et aussi à la mairie.

Mais chaque chose en son temps. Son esprit était préoccupé par autre chose; le prêtre venait de recevoir un courrier des plus inattendus, et ce qui le souciait était qu'il n'arrivait pas à déterminer s'il s'agissait ou non d'une bonne nouvelle.


Citation:
Mon cher frère,

Cela fait longtemps que nous ne nous sommes point rencontrés, aussi j'ai le plaisir de t'annoncer que ma compagne et moi résidons à Bayeux depuis quelques heures ! Nous avons l'intention de nous installer un temps ici pour profiter de la famille. Je ne t'ai rien dit plus tôt pour ménager la surprise, j'espère que tu ne m'en voudras pas.

Cela fait longtemps que nous ne nous sommes point vus, aussi nous avons beaucoup de choses à nous dire, du moins moi j'en ai...

J'espère que tu te portes bien et que je pourrai te rencontrer sous peu !

A bientôt Giovanni !
Affectueusement,
...


Tout jeune, Zeji était venu loger chez son oncle ici à Bayeux, et ses visites en Bretagne se se firent qu'à l'occasion des sépultures de son père et de sa mère. Puis vint le petit séminaire, les responsabilités locales et ducales. Pendant ce temps, son frère ainé courait le monde.

Et voilà qu'il débarquait dans la vie de son puiné sans crier gare.

-Giovanni... belle lurette qu'on ne m'avait appelé ainsi...
Hé bien, il s'agit de faire bel accueil à la famille!


le curé remonta l'avenue jusqu'aux portes nord de la ville. L'ancienne bâtisse du boulevard Lévan avait enfin une bonne raison d'être dépoussiérée...
_________________
Zeji d'Eusébius, Curé de Bayeux
Sorianne
Un peu avant d'arriver.



AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!! (On n'a jamais dit qu'elle était discrète) Enlèves moi ça!!!!

Tout en hurlant à qui mieux mieux et en gigotant sur le dos de Razel, So essayait de montrer l'endroit où un gros insecte avait atterri quand ils étaient passés sous un arbre.

Il est là!! Nan là pas là!! Coooooooooool!!

Pas chochote avec les bestioles habituellement, mais il est vrai que celui là était costaud. Elle le sentait (même si elle rêvait) se balader sur elle et en avait ôté sa cape -celle qu'elle avait acheté un bon prix à Argentan même qu'il fallait pas le dire, têtre il avait pas vu- et fermait les yeux en priant (si on peut dire) Col de se dépêcher de la sauver.

Hiiiiiiiiiiiiiiii, là là là, il est là j'le sens... Là!

On n'a pas idée de trouver pareille bête! Mais grâce à son talent inné, ou à sa chance, ou tout simplement parce que l'insecte était parti depuis un bail, la So finit par se calmer et pu remettre la cape, c'est pas que mais faisait froid dans c'pays... Mais bon, elle venait d'avoir un bon coup de chaud, et avait les joues rouges de honte, confusion, gêne, de s'être ridiculisée de la sorte... Mais ça ne se commande pas...

Tu crois qu'on arrive bientot?

La brunette lança un coup d'oeil à son compagnon... Suspicieuse...

Tu te moques pas de moi hein? Et tu dis pas ce qu'il s'est passé non plus, je compte sur toi hein... C'est pas ma faute, la prochaine fois on ne passera pas sous les arbres...

Quelques lieues après, So chantonnait... Le trajet sans monstres, bah c'était étrange... Étrangement calme... Ce petit sentiment de manque revenait... Fallait pas, fallait pas...


On arrive bientôt? C'est que c'est douloureux la selle...

Pour appuyer ses dires, elle bougea un peu dessus et haussa un sourcil quand un zoizeau vint se poser sur la crâne de Razel, cette jument blanche qu'elle voulait teindre sans jamais le faire. Prenant le courrier qu'il apportait -sont trop forts ces piafs- elle eut un grand sourire.



Mes chers So et Colhomban,


J'aurais une requête à vous demander : La prochaine fois que vous avez des comptes à vous rendre, évitez de le faire par courrier ou si c'est votre seul moyen de régler vos différents, évitez de m'adresser la fameuse lettre. C'est assez gênant de se mêler à votre vie privée!
Enfin, je retire ce que j'ai écrit plus haut. Ca donne un aperçu très sympathique de votre quotidien. Alors continuez de régler vos comptes par des missives qui me sont adressées. (et non, je ne suis pas une commère).

En ce qui me concerne, je suis un peu déçue. Je pensais vous faire une surprise en débarquant à Mortagne sans prévenir, mais hélas, on m'a appris que vous aviez déjà quitté la ville ! Alors où êtes vous maintenant, que je vous fasse une surprise prévue ? (on pourrait maintenant dire une visite, mais bon!). Je vous demanderais de me répondre le plus vite possible que je ne fasse pas trop patienter mes compagnons de voyage. Si vous êtes très pressés, marquez sur un petit bout de papier le nom de la ville sans formule de politesse, ni d'entête ni rien.

Comme je l'ai inscrit quelques lignes au dessus, je ne serai pas seule à venir. Je serai accompagnée de Calentot. Je ne sais pas si vous vous rappelez de lui. Il était venu avec sa défunte compagne à Angoulême. Il y aura aussi Voltarène (la compagne de Calentot) ainsi qu'une jeune femme très timide nommée Caresse.

Si vous saviez tout ce qui m'est arrivée depuis ma dernière missive ! Ce serait trop long à écrire et puis je préfère vous le dire de vive voix. Ca vous donnera une bonne raison de me voir. Je connais la curiosité de ma chère So!

En espérant votre, j'espère, rapide réponse,
Je vous embrasse très fort.

Zhara.


Col! C'est Zhara! Elle venait nous voir à Alençon pour une surprise mais nous sommes partis une journée trop tot! Elle demande où nous sommes! Des que nous sommes arrivés je le lui dis! J'ai hâte de la revoir! Elle a aimé notre petit courrier de l'autre fois...

Elle eut un grand sourire en se remémorant la façon dont ils lui avaient écrit.

Et ton frère, tu l'as prévenu? Tu crois qu'il va dire quoi? Il est comment? Il fait quoi? Il te ressemble? Il ressemble à Tsampa?


Non, sa fille ne tenait pas d'elle. Non, elle n'était pas bavarde, mais curieuse. Mais en attendant, elle fit une mine tristounette pour essayer de faire parler Col... C'est que maintenant ils voyaient les remparts du village, fallait pas qu'il en profite pour esquiver...

_________________
Colhomban
Sur la route de Bayeux, sous les arbres...

Le bougre avait bien essayé de faire peur à sa compagne en voyant une sauterelle d'hiver bondir sur elle, mais cette dernière n'avait daigné qu'ôter sa cape, ce qui était loin de l'image qu'il s'était faite d'eux se câlinant dans un coin de campagne ! Colhomban débarrassa Sorianne de son monstre à 10 pattes et 2 têtes avant de reprendre les rênes talonnant un peu plus les flancs de son hongre pour regagner la bonne route. C'est qu'il n'était plus très loin...

D'un tic nerveux le brun passa une main dans ses longs cheveux, et d'une main experte il rajusta le catogan qui dérivait vers ses oreilles. Etait-il présentable ? Ses braies avaient pris le pli de sa selle, et ses chemises n'étaient que le reflet de la dentelle fine qu'elles avaient été dans une prime jeunesse. C'était le résultat désastreux de plusieurs mois sur les routes ! Notre nobliau avait toujours été un homme apprêté et il souffrait de belle manière quand il voyait une calle se former sur ses mains fines, ou encore sa barbe s'éparpiller en picon sur ses joues de jouvenceau. Un jouvenceau de presque trente printemps qui avait courru la gueuse comme on cueille des pommes... Mais avec Sorianne à ses côtés son charme instinctif de D'Eusebius n'était usé que pour la demoiselle.

Il sourit à sa compagne qui ne cessait de babiller depuis leur départ d'Alençon. Essayait-elle de combler le silence que d'habitude les petits comblaient si bien ? Il pensa aux deux garnements qui avaient été laissés à un précepteur et ne put s'empêcher d'être gagné par une bonne humeur tenace : la vie sans eux était vraiment plus calme !


Col! C'est Zhara! ... Elle demande où nous sommes! Des que nous sommes arrivés je le lui dis! J'ai hâte de la revoir! Elle a aimé notre petit courrier de l'autre fois...

Par Aristote tu lui as envoyé ce torchon ? Celui où tu racontais mes frasques avec une catin de Mortagne...? Merci pour qui vais-je passer désormais... Il fit une moue dubitative et haussa un sourcil. Enfin connaissant Zhara elle ne s'offusquera pas de la chose... Du moins je l'espère ! Je serai ravi qu'elle se joigne à nous !

Un éclair de tendresse le traversa quand il vit sa mie de pain aux anges. Ho ça elles en auraient des choses à se raconter les demoiselles ! Mais son contentement disparu quand une cascade de questions lui tomba dessus. Elle ne changerait donc jamais...

So, je te l'ai déjà dit, Zeji et moi n'avons pas vraiment grandi ensemble. Il s'est retiré trés tôt dans son école cléricale... Et lorsqu'il avait droit à des congés il restait chez un oncle et une tante. Il est... différent de moi, ou de Tsampa... Mais en même temps nous nous ressemblons... C'est compliqué...

Col soupira et accéléra le rythme.

Nous y sommes je vois les grandes portes là bas.
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Sorianne
Gniii le malin, il avait fait ce qu'elle ne voulait pas qu'il fasse... : Esquiver. Elle eut une petite moue contrariée, et releva le menton en donnant du talon à son cheval. Elle allait lui passer devant et elle verrait bien à quoi ressemblait son frère! Enfin elle ne le trouverait pas mais rhoo! Peut-être qu'ils se ressemblaient malgré ce qu'il disait. Elle était sûre de trouver. Soudain un *TILT* se fit... Stoppant net Razel, So se retourna pour regarda Col, bouche bée.

Ecole... Elle ouvrit des yeux ronds... Ecole Cléricale?? Ton frère est.... Il est curé??!

Alors ça, elle n'aurait jamais cru que le frère de Col pouvait être dans les ordres. Elle s'était toujours imaginé une fraterie ressemblant à son compagnon, et d'en savoir un dans les ordres!? Naaan, elle n'y croyait pas... Pas possible... Elle reprit son chemin, arrivant sous les portes, et coulait de petits regards à Col.


Il est vraiment curé??

Avec un air grave, elle étudia son compagnon... Attentivement... Trés attentivement... L'imaginant en soutane, préchant la parole d'Aristote et de Christos... Et éclata de rire.

Non vraiment vous ne devez donc pas vous ressembler du tout alors! Tu crois qu'on va le trouver où?

Vos noms, provenance et but de la visite.

Des maréchaux les accueillait, la douanière un peu plus loin leur apportant un courrier. So prit le pli, se demandant s'ils allaient leur demander un laisser passer ou pas, et si elle devrait aller voir les gens pour savoir ce qui était juste ou pas concernant ces LP.... Mais nan! Donc pas besoin de laisser passer, c'était tout bon! Pendant qu'elle lisait le courrier, elle avait laisser le soin à Col de les présenter... Et regardait par delà les portes, cherchant l'église du regard... Un curé... C'est dans une église normalement...
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Zeji
[Boulevard Lévan]

...pfffoouuu.... bien mérité une bolée d'cidre, moi!

Le ménage avait pris l'après-midi, il était retourné de poussière, tant celle-ci s'était accumulée depuis qu'il vivait dans le centre-ville, mais il était fier du résultat. La maison n'avait jamais été si propre depuis la mort d'oncle Jean.

-Bien bien bien. Maintenant, allons accueillir mes loustics. Il doivent me chercher du coté de l'église, ou attendre en taverne...

clip... clop... clip.. clop...

[rue du marché]

Le nettoyeur en chef entra dans son logis procéder aux ablutions de rigueur. Il enfila des vêtements civils propres, puis... heu, non, finalement, il se décide pour la soutane, il gagnera ainsi du temps pour la messe de vêpres.

Puis il sortit dans le froid de la rue. A gauche la place du marché, avec ses auberges. A Droite la place de l'église, et la mairie plus loin.


-hmm. Allons d'abord tenter notre chance du coté des tavernes.
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Zeji d'Eusébius, Curé de Bayeux
Zeji
Quelques tavernes plus tard...

-ils ne semblent -hips- pas là. Allons voir -hips- de l'autre coté...
Colhomban
Comme pour toutes les visites impromptues dans les villages des Royaumes il fallait montrer pattes blanches : nom, prénom, profession, éventuelles denrées à vendre, durée du séjour, lien éventuel à expliciter avec un habitant du coin, menus pris la veille, mensurations,... Colhomban en souriait le plus souvent, mais ces formalités devenaient pesantes pour qui voyageait souvent. Il démonta donc de son hongre, s'assura que la petite charette qui contenait ses sacs de blé étaient bien amarrée, et il remplit les papiers attendus par les douaniers, ainsi que ceux de Sorianne.

La chose faite, les grandes portes s'ouvrirent laissant passer le brun et sa compagne, ainsi que leur barda. Il faudrait d'ailleurs qu'il se renseigne pour savoir si la mairie reprendrait son lot de blé à prix intéressant... Mais pour le moment le couple devait trouver l'église, et si possible, avant la rencontre que Col redoutait, se trouver une auberge pour la nuit avec un repas chaud et une écurie propre. Ils avancèrent ainsi au trot, bille en tête. Au bout d'une demi heure, tandis qu'ils passaient le deuxième cercle de la cité : le premier étant surtout constitué de marchands ambulants, de paysans et de bétails, une enseigne en fer se balançant au vent attira leur attention. "Au repos des voyageurs". Voilà qui était de bonne augure et leur promettait une bonne nuitée à l'abri de la neige qui commençait à tomber.


Quel temps horrible... L'hiver gagne tous les Royaumes. Tu me diras, il était temps, mais nous serons sûrement bloqués ici avant le printemps, les routes seront impraticables pour qui n'a pas de traineau. Col pensa aux enfants de Sorianne et son coeur se serra : cette dernière devrait passer les fêtes de fin d'année sans eux pour la première fois depuis leur naissance.

Le nobliau aida la petite brune à descendre de selle, et s'enquit d'une chambre rapidement. Avec les fêtes qui approchaient les auberges du coin seraient vite prises d'assault par des voyageurs bloqués par la neige et le froid. Il se remémora alors la fête des Lumières de l'an passé à Angoulême, soirée qui avait si mal tournée... Du sang sur les mains avant minuit aurait dû lui mettre la puce à l'oreille pour l'année à venir ! Il secoua la tête et déchargea leurs affaires pendant que Sorianne prenait un vin chaud au comptoir de la taverne.

Tandis que jument et hongre étaient installés, foin et eau propre à portée de museau, ses 32 sacs de blé furent déchargés dans un coin de l'écurie avec l'aide d'un palefrenier. Fichtre voici que le nobliau était fort mal apprêté maintenant, du foin jusque dans sa magnifique chevelure ! Il frotta ses mains sales sur ses braies et rattacha son catogan plus proprement, il méritait bien un petit remontant avant de se lancer à la recherche de l'église !

Alors qu'il poussait la porte menant à la grande salle un homme de dos attira son attention : une soutane et des cheveux bruns, il n'y avait pas de quoi se tromper...


Giovanni...?
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Sorianne
Dans la taverne


Les pommettes rougies par le froid qu'il faisait dehors, et par le vin chaud qu'elle buvait, la So s'était trouvé une bonne petite place dans un fauteuil prés de lâtre de la cheminée. Le feu diffusait une chaleur bienvenue, et la brunette avait fini par ôter le col et sa cape fourrée. Rejetant une énième fois la mèche qui lui tombait devant le visage, la jeune femme guettait les entrées et sorties.

Un moine... Ca venait en taverne? Est-ce qu'il était vêtu comme tel? Ou est-ce qu'il était habillé comme tout un chacun? Est-ce qu'il avait au moins permission de venir en taverne?? De ce dont elle se souvenait de la part de Forth, il ne venait pas souvent les visiter... Du coup, mains serrées contre le godet qu'elle tenait, elle veillait... Puis un vin en entrainant un autre... Les pommettes de plus en plus rouges, elle attendait.

Des rires fusaient de ci de là, elle aimerait se mêler aux gens, mais elle n'osait pas. Plus tard, elle ne doutait pas faire des rencontres, mais pour l'heure... So se leva pour aller reposer la choppe qu'elle avait fini. Réchauffée, elle n'en n'avait plus besoin. Faisait même peut-être presque trop chaud! Elle allait en profiter que Col n'était pas là pour mener son enquête. Héhé. La petite brune s'approcha du comptoir où étaient appuyés plusieurs hommes et leur fit son plus beau sourire.


Bonsoir Sieurs, je m'appelle Sorianne, je viens d'arriver, est-ce que quelqu'un connaîtrait un Giovanni? Ou... Elle chercha le surnom un instant... Zeji? Puis prenant des allures de conspiratrices, sait-on jamais si Col arrivait, ça ne le ferait pas s'il pensait qu'elle doutait de ses paroles... Il parait qu'il est le curé de Bayeux... J'ai un peu de mal à le croire mais il parait...

Se redressant elle leur offrit une tournée pour la peine et s'appuya nonchalamment sur le comptoir de la taverne en observant les hommes et en attendant une réponse. Elle commençait à tourner, décidément quand on est pas habituée à boire de l'alcool, qui plus est du vin chaud...
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