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De la Tenace à la Tempête, une dernière volonté

Terwagne
La vie était parfois bien étrange... C'est à elle qu'on avait demandé d'être là pour le conseiller et l'écouter lorsqu'il en aurait besoin, et voila que dès leur première rencontre les choses s'inversaient provisoirement.

Elle le regarda un instant, simplement, avant de lui répondre dans un sourire.


Merci de vos conseils et de votre écoute.
Je vais sans doute les suivre, lorsque je me sentirai prête.

Pour l'heure, je crois que j'ai surtout peur...

Peur de ne pas trouver la même chose en face, si vous voyez ce que je veux dire.


Cette crainte, elle la ressentait à chaque fois qu'elle finissait par éviter exprès de le croiser en tête à tête, prenant ses repas seule dans sa chambre, ne se promenant jamais dans le château dont elle ne connaissait encore aucune pièce mis à part celle où elle-même vivait depuis son installation.

Mais assez parlé de moi pour aujourd'hui!
C'est vous qui avez besoin d'une épaule et de conseils, pas moi.


Elle ponctua cette phrase d'un petit clin d'oeil quelque peu complice, qui lui vint naturellement, et qui sans doute le surprendrait lui, puis reprit.

J'imagine à quel point vos journées doivent être chargées, en ce moment, que vous ne savez où donner de la tête pour organiser les funérailles, prendre en main les affaires de votre mère...

Mais dites-moi, prenez-vous le temps de manger, au moins?

Ma question va vous surprendre, mais moi-même j'ai tendance à sauter trop souvent les repas, et c'est très mauvais.


Voila, c'était parti, elle commençait à parler dans tous les sens, sa langue allant presque plus vite que ses réflexions.

Que diriez-vous de déjeuner en ma compagnie? Il doit bien y avoir une salle à manger dans ce château, et je suis certaine que cela ferait plaisir au Vicomte de savoir qu'enfin je l'utilise un peu.
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Walan
Meyrieu. Sa seigneurie, le premier fief qui lui avait été confié il y a tant de temps par Alynérion et Freyelda d'Avencourt, en gage d'amitié, comme reconnaissance de ses "débuts".
Depuis plusieurs mois déjà, chaque fois qu'il arrivait en vue du castel et du village s'étendant à son pied, arrivant en haut d'une colline après avoir quitté l'un des nombreux bosquets de châtaigniers des environs, Sans Repos avait une pensée pour cette famille dont il avait été si proche et à qui il devait tant. La lignée était officiellement éteinte désormais, après la disparition d'Enguerrand, même si Walan savait qu'en réalité, sa filleule restait en vie, quelque part dans la lointaine Italie, déclarée morte pour le reste du monde depuis plusieurs mois déjà.
Ces derniers temps, une autre pensée s'ajoutait à celles-ci : la présence d'une femme, d'une dame, à qui il avait offert un gîte et -bien qu'elle ne semble pas s'en rappeler- son cœur. Loin d'être la sombre nostalgie de temps plus heureux comme les précédentes, cette pensée lui apportait espoir et joie.

Du haut de la colline où il avait marqué une courte pause, le Porte Parole talonna son destrier vieillissant, l'encourageant à parcourir la dernière étape au petit galop. Il avait passé la matinée à Vienne et avait décidé d'aller se restaurer à Meyrieu et d'y passer l'après midi et la nuit avant de se rendre à Grenoble le lendemain matin. Bien qu'il ne l'admette pas, y compris à lui-même, cette décision était également motivée par l'idée que, peut-être, la dame de Thauvenay quitterait la chambre qu'il lui avait offerte et qu'ils pourraient se voir, chose qui était arrivée si rarement depuis "l'incident".
Walan avait cru au début qu'elle souhaitait être seule pour pouvoir reprendre ses esprits, remettre ses idées au clair et reprendre ses marques, mais cela faisait maintenant plusieurs longues semaines -son épaule était déjà ressoudée, même si elle restait fragile- et il commençait à soupçonner qu'une autre raison qu'il n'arrivait pas à cerner la faisait persister dans cet éloignement qu'elle lui manifestait.

Comme à l'accoutumée, les gardes l'avaient vu arriver et avaient fait prévenir la maisonnée en conséquence, aussi lorsque Sans Repos pénétra dans la cour, le palefrenier vint immédiatement se charger d'Aistulf tandis que Jehan s'avançait pour énoncer les divers points importants ou urgents dont devait s'occuper le seigneur des lieux.
Cette fois-ci, le point important était la présence d'un visiteur venu voir la dame de Thauvenay, l'un des fils de Lavoyageuse, Aramis. Accueillant la nouvelle d'un signe de tête et avec une mine sérieuse -après tout, il n'avait apprit la nouvelle de la mort de la Tenace que peu de temps auparavant et n'en connaissait encore guère les causes- , Walan suivit son intendant jusqu'à la grande salle, où l'on se préparait à servir le repas aux nobles convives.

A la vue de Terwagne, son regard s'illumina brièvement, comme à chaque fois, avant que sa mine sombre ne réapparaisse en voyant le jeune homme à ses côtés. Ayant tendu sa cape et son baudrier au domestique s'étant avancé pour les prendre, le vicomte d'Ancelle s'avança jusqu'à eux et les salua d'un signe de tête.


Aramis, soyez le bienvenu à Meyrieu malgré les heures sombres que vous traversez. Même si nous nous étions éloignés, votre mère n'en demeurait pas moins une amie et toutes mes prières l'accompagnent.
Si votre frère ou vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas.


Puis, se tournant vers la dame de Thauvenay, il ajouta d'une voix un peu plus douce.

Je suis heureux de vous voir ici, dame. Je commençais à me demander si vous ne vous considériez pas comme prisonnière en ces lieux.
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_aramis_
Il avait suivit Terwagne pour aller se restaurer, ils discutaient tout deux, Aramis se dit qu'à défaut de retrouver sa mère, chose impossible, il avait trouvé une amie. Une personne en dehors de sa famille avec qui discuter.

La présence de cette femme lui faisait beaucoup de bien et lui donnait un certain équilibre dans cette épreuve qu'il traversait, les instants de discussion lui avait permis un moment d'oublier que sa mère avait mis fin à ses jours et qu'il ne la reverrait pas.


Alors qu'il allait enfin manger un peu, parce que lui aussi sautait des repas depuis 2 jours, le Vicomte d'Ancelle arriva, il posa son regard froid sur Aramis qui n'en fut point déstabilisé et le soutint avec tout autant de puissance. Aramis savait lui aussi être impassible quand il le fallait!
La vue du Vicomte eu pour effet dans son coeur de ranimer la douleur causée par la mort de sa mère, pourtant il devait parler au vicomte s'était certains. En aurait-il la force? Oui il le fallait, il n'avait pas le choix.


Aramis, soyez le bienvenu à Meyrieu malgré les heures sombres que vous traversez. Même si nous nous étions éloignés, votre mère n'en demeurait pas moins une amie et toutes mes prières l'accompagnent.
Si votre frère ou vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas.


Aramis allait répondre lorsque le Vicomte s'adressa à Dame Terwagne. Il avait eu à peine le temps de le saluer.
Il observa le Vicomte attentivement et vu son regard se poser avec douceur sur Dame Terwagne. Aramis compris immédiatement qu'entre ces deux là tout n'était que question de temps. En attendant, il se sentait de trop et se demandait s'il ne devrait pas repartir et les laisser tranquille.
Un flamme s'éteint, une autre s'allume c'est la dure loi de la vie.


Aramis reprit donc la parole :

Vicomte je vous remercie de vos paroles, je ne doute pas un instant de votre amitié envers ma mère. Votre aide, je pense que nous en aurons besoin oui, ne serait-ce que pour nous aider à trouver un prêtre pour officier les funérailles de ma défunte mère. De plus je souhaiterai m'entretenir avec vous lorsque vous aurez un peu de temps à m'accorder, mais pour le moment je ne veux point vous déranger, j'étais juste passé voir Dame Terwagne pour m'entretenir avec elle d'un sujet important.

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Terwagne
Tous deux étaient à peine installés depuis quelques minutes dans la grande salle - qu'elle découvrait en même temps que son invité - que des pas se firent entendre dans le couloir.

Sentant son coeur s'affoler malgré elle, la Dame de Thauvenay ne put s'empêcher de tendre l'oreille - à l'affut d'une voix - et de diriger son regard vers la porte de la pièce, ce qui était bien inutile, au fond, puisque ce pas elle le reconnaitrait entre mille et qu'il lui suffisait largement à identifier celui de qui il émanait.

Le bruit de ses talons sur le sol du château était devenu pour elle comme un signal d'alarme, celui qu'elle attendait d'entendre s'éloigner pour oser quitter sa chambre le matin, mais aussi celui qu'elle attendait d'entendre résonner le soir, avant de pouvoir s'endormir tranquille et sereine, certaine qu'il ne lui était rien arrivé à lui et qu'il ne lui arriverait rien à elle puisqu'il se trouvait dans les parages.

Sans-Repos était rentré, plus tôt qu'à l'accoutumée, à sa grande surprise, et elle se mettait déjà à regretter l'idée folle qu'elle avait eue de déjeuner au rez-de-chaussée. Pour sûr il savait certainement déjà qu'elle était en bas et déjeunait en compagnie du jeune Aramis, et ne tarderait pas à faire son entrée, la laissant perdue devant cette rencontre qu'elle ne pourrait pas éviter.

Comme pour donner corps à ses pensées et à ses craintes, la silhouette du Vicomte se découpa dans l'embrasure, et elle la quitta immédiatement des yeux, avant de croiser ce regard qu'elle craignait temps.

Les premiers mots qu'il prononça étant adressés au visiteur, à son grand soulagement, elle redressa le visage, certaine que son regard devait être porté sur celui-ci et non sur elle, et qu'il n'y avait donc aucun risque.

Erreur...

Erreur puisque quelques secondes plus tard à peine, il se tournait vers elle pour la saluer en soulevant une question qui la mit bien dans l'embarras.

Que pouvait-elle lui répondre?

Elle n'en avait aucune idée, et pour tout dire ne parvenait même pas à réfléchir, perdue dans ce regard qu'elle avait si longtemps évité et duquel elle ne parvenait soudain plus à se détacher, y cherchant des réponses à ses interrogations, un écho à ses craintes, une lumière à ses ombres...

Ce fut le jeune Aramis qui lui permit d'enfin retomber dans le réel, ou plutôt le terre-à-terre, en prenant la parole, sans qu'elle puisse dire si c'était à son soulagement ou pas. La seule réflexion qu'elle eut fut de se dire qu'il devait sans doute se demander pourquoi elle le fixait de façon si étrange, et être soulagé que cela s'arrête.

Une échappatoire... Il lui fallait trouver une échappatoire, s'éclipser une fois encore avant qu'il ne comprenne ses peurs et l'étendue de son amnésie... Elle la trouva dans les propos de son invité, et saisit la balle au bond.


Vous ne dérangez point, voyons! N'est-ce pas Vicomte?
Et puisque nous en avions terminé tous les deux et que vous aimeriez vous entretenir avec Messire Walan, je pense que c'est à moi de vous laisser.


Brusquement - trop brusquement même - elle se leva, faisant basculer le siège sur lequel elle était assise, avant de virer au rouge et de s'accroupir pour le relever, en s'excusant.

Norf de norf! Quelle maladroite je fais.
Ne faites pas attention à moi, je répare ma bêtise et je...
Je disparais, si vous le voulez.

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Walan
Ma compagnie est-elle si mauvaise pour qu'à peine arrivé mes deux hôtes souhaitent partir si précipitamment ? demanda Sans Repos d'un ton grave, mais avec une lueur taquine dans son regard gris acier et un léger sourire aux lèvres en voyant la dame de Thauvenay redresser sa chaise.
Ni l'un ni l'autre ne dérange ici et je pense que les entrevues en tête à tête peuvent bien attendre que chacun soit restauté, n'est-ce pas ?
Le ton était aimable, mais la question n'en était pas vraiment une, tant elle était pleine d'une calme assurance. Après tout, Walan n'avait jamais beaucoup reçu -les visites s'étaient d'ailleurs faites encore plus rares après la disparition de Maryan, la mère d'Anne- mais il entendait visiblement que l'hospitalité de Meyrieu reste à la hauteur de ses titres et de ses souhaits.

Avec un bref signe, il signifia aux serviteurs de commencer le service, tandis qu'il observait à nouveau ses deux interlocuteurs.

Je souhaiterais vraiment que vous restiez, dame. Voilà bien longtemps que nous n'avons pu nous voir et je voudrais réparer mes manquements à mes devoirs en vous faisant visiter les lieux, tout à l'heure, reprit-il doucement à l'intention de Terwagne qui, pour une raison qu'il ne comprenait guère, semblait encore une fois vouloir le fuir.
Il répondit ensuite à Aramis, le ton plus sérieux et sombre.

Les uns partent, les autres demeurent ...
C'est un lourd fardeau que d'organiser ce genre de choses, mais parfois il aide également à porter le deuil. Peut-être pourriez vous demander à sœur Wilgeforte d'officier, elle est ces derniers temps la plus présente des ecclésiastiques de ma connaissance. Elle réside à Vienne pour l'instant.
Sinon, il y a aussi les cardinaux, Leurs Eminences Ingeburge et Méléagant, mais je suppose qu'ils sont forts occupés.

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Terwagne
Oui, oui, bien entendu, que les entrevues en tête-à-tête peuvent attendre que nous soyons restaurés...

Ce furent les seuls mots qu'elle réussit à prononcer tandis qu'elle se débattait avec le siège à relever, bien plus lourd qu'il n'en avait l'air. Lorsqu'enfin elle en fut venue à bout, elle reprit place sur celui-ci, d'un air qu'elle aurait voulu détaché mais qui ne devait sans doute tromper personne, et surtout pas elle-même.

Une visite des lieux?
En tête-à-tête avec lui?
Comment y échapper?

Comment... ?

Hum... Pourquoi vouloir y échapper, surtout?

Après être restée un instant silencieuse, elle finit par répondre, d'une voix qu'elle aurait aimée plus enjouée, plus sereine.


Et bien, pourquoi pas, oui.

Il est vrai que nous n'avons plus passé un moment ensemble depuis longtemps, en effet. C'était le jour où vous m'avez... aidée.

Mais sachez que vous ne me devez rien, pas même cette visite des lieux, c'est bel et bien moi qui vous suis redevable pour votre hospitalité.

Et je me doute que si vous ne l'avez pas encore fait, c'est parce que vous êtes fort occupé, et moi aussi.


Elle savait aussi bien que lui que ceci n'était qu'une excuse, et que tous deux n'étaient pas débordés au point de ne pas pouvoir partager un peu de temps ensemble, surtout en vivant sous le même toit.

La conversation s'engageant entre le Vicomte et le jeune Aramis lui offrit un moment de répit, et le repas qui enfin était servi prolongea celui-ci, à son grand soulagement. Elle ne mangea que très peu, l'estomac noué à l'idée de ce que tous deux pourraient bien se dire durant leur balade-visite du domaine, et se contenta de tremper ses lèvres dans son verre.

Peut-être la pluie se mettrait-elle à tomber avant la fin du repas, remettant à plus tard ce moment qu'elle craignait autant qu'elle l'espérait.

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_aramis_
Aramis observait la dame de Tahuvenay et si la douleur en son coeur n'avait pas été si forte il en aurait surement rit. Et elle oserait lui dire ensuite qu'elle n'avait pas de sentiments pour le Vicomte!

Invité par le Vicomte, il se réinstalla donc pour déjeuner à Meyrieu. Le dernier déjeuner qu'il avait pris était deux jours plus tôt en compagnie de sa mère, il n'avait rien mangé depuis. Il était affamé et pourtant il avait bien du mal à manger.

Il enregistrait distraitement les regards entre le Vicomte et la Dame de Thauvenay mais n'y prêtait guère attention. Les paroles du Vicomte le ramenèrent à la réalité:


Les uns partent, les autres demeurent ...
C'est un lourd fardeau que d'organiser ce genre de choses, mais parfois il aide également à porter le deuil. Peut-être pourriez vous demander à sœur Wilgeforte d'officier, elle est ces derniers temps la plus présente des ecclésiastiques de ma connaissance. Elle réside à Vienne pour l'instant.
Sinon, il y a aussi les cardinaux, Leurs Eminences Ingeburge et Méléagant, mais je suppose qu'ils sont forts occupés.


Aramis posa son regard glacial sur le Vicomte, rien ne transparaissait sur son visage, puis ton d'un calme lui répondit:


J'ai déjà écris à Son Eminence Méléagant, il m'avait semblé comprendre au travers des discours de ma mère, qu'il était proche d'elle et la connaissait bien. Mais sans doute ai-je fais erreur car il ne m'a pas répondu.
Je contacterai au plus vite Soeur Wilgeforte. Je dois également contacté notre Héraut pour faire exécuter le testament de ma mère et pouvoir garder St Priest dans la famille. Comme vous dîtes il y a beaucoup de choses à faire, surtout si je ne veux pas perdre le domaine familial, celui pour lequel m'a mère s'est battu.

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Terwagne
Alors que la conversation se poursuivait entre le maître des lieux et le fils de Lavoyageuse, l' hébergée jouait avec son verre, de plus en plus angoissée par l'idée de son futur tête-à-tête avec le Vicomte d'Ancelles, vers qui elle coulait de temps à autre un regard discret et furtif.

Dehors, les nuages semblaient ne pas vouloir être de la partie, pas plus que la pluie, qui après tout n'aurait servi à rien d'autre qu'à reporter une fois encore quelque chose qui finirait bien par se produire un jour ou l'autre. Ce jeu de cache-cache dont elle avait fait son quotidien ne pourrait pas durer l'éternité, et ne la rendait pas heureuse de toute façon.

Alors qu'elle s'apprêtait donc à affronter sous peu ce qu'elle avait tellement retardé, Terwagne vit la porte s'ouvrir sur un messager qu'elle ne connaissait que trop bien, puisque c'était celui qui lui apportait la plupart de ses courriers livrés au castel de Lyon et personnels.

S'excusant auprès des deux hommes attablés avec elle, elle réceptionna le courrier et le lut rapidement, tandis que son visage s'illuminait d'un sourire faisant briller ses yeux de bonheur.


Elle est arrivée à Vienne... Je vais enfin la revoir!

Ils ne durent pas comprendre de quoi elle parlait, ou plutôt de qui, et elle s'en rendit compte rapidement. Aussi leur expliqua-t-elle brièvement qui était Myliena, pourquoi toutes deux s'étaient perdues de vue depuis des années, et pourquoi elle était si heureuse de la savoir enfin arrivée. ( voir ici : Méricourt, un passé presqu'oublié ).

Ensuite, toute à sa joie, elle en oublia les projets de promenade-découverte des lieux, et avec une impatience palpable à des lieues, elle se hâta de prendre congé pour rejoindre Vienne, ne voulant pas laisser ses retrouvailles tant attendues attendre plus longtemps.


Pardonnez-moi de vous fausser ainsi compagnie, messieurs, mais j'ai vraiment hâte de la revoir enfin.

A moins que l'un d'entre vous doive se rendre à Vienne aujourd'hui et m'accompagne?


Cette question s'adressait bien entendu plus au Vicomte d'Ancelles qu'au jeune Aramis, dont elle devinait bien qu'il avait d'autres chats à fouetter en ce moment que de lui tenir compagnie durant le trajet.

Etrangement, pas un instant elle ne se fit la réflexion que cette proposition à Sans-Repos risquait de déboucher sur un tête-à-tête également...

Attendant une réponse, elle adressa cependant une nouvelle excuse à l'intention de son invité.


J'ose espérer que vous ne m'en tiendrez pas rigueur, vraiment.
Et n'oubliez pas que je me suis engagée auprès de vous à satisfaire à "cette demande", n'hésitez donc pas si... Si je peux vous aider, de quelque façon que ça soit.

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Walan
Sans Repos avait beau avoir principalement discuté avec Aramis, son regard ne s'en portait pas moins le plus souvent vers la dame de Thauvenay, qu'il avait observé régulièrement sans même vraiment s'en rendre compte. Le vicomte mangeait distraitement, l'esprit occupé par son dialogue avec le jeune homme et les yeux par son invitée, lorsqu'un messager les interrompit pour apporter un message à celle-ci.

La joie qu'éprouva Terwagne fit sourire doucement Walan, heureux de la voir ainsi -surtout après l'impression de malaise qu'il croyait la voir ressentir en sa présence-, et il répondit de sa voix calme avec un soupçon d'amusement.


C'est très compréhensible que vous ayez une telle hâte, dame, surtout après tant de temps.
Je serai ravi de rencontrer votre sœur, mais peut-être souhaiterez vous toutes deux vous retrouver d'abord en privé et au calme ?
Si vous le voulez bien, je vous retrouverai à Vienne un peu plus tard, cela vous laissera le temps d'être avec elle sans être interrompues par toutes sortes de présentations.


A vrai dire, n'eut été Aramis, le seigneur de Meyrieu aurait sans hésité accompagné la dame de Thauvenay. Mais il ne pouvait laisser un invité seul, d'autant plus lorsque l'invité en question venait de perdre sa mère et qu'ils devaient avoir une discussion tous les deux sur le sujet.
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