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Quand le passé se conjugue au présent...

Terwagne
( Ce sujet fait suite à "Méricourt, un passé presqu'oublié" )

Juste derrière les portes de Vienne :

Depuis combien d'heures avait-elle reçu la nouvelle et abandonné les deux hommes qui déjeunaient en sa compagnie? Elle n'en avait aucune idée, mais trouvait que de toute façon la route était bien trop longue.

Sa monture haletait sous l'effort qu'elle lui avait demandé pour parcourir au galop la distance séparant Meyrieu de Vienne, et fut sans doute soulagée d'apercevoir la cohue de charrettes en tous genres qui bloquait l'entrée de la ville. Elle, par contre, toute à sa joie et à son impatience, ne put retenir un soupir exaspéré avant de mettre pied à terre et de confier l'animal au premier palefrenier croisé.


Menez ce cheval à l'auberge municipale, je vous prie.
J'irai encore plus vite à pied, vu cet amoncellement de marchands bloquant l'accès à la ville.


Une piécette sortie de sa bourse plus tard, elle attrapait sa besace et se faufilait entre les voitures, oubliant totalement que sa robe était blanche et le temps à la boue. De toute façon, elle ne pensait à rien d'autre qu'à ces retrouvailles tant attendues, et peu importait l'état dans lequel elle serait lorsqu'enfin elle pourrait serrer Myliena dans ses bras. Certes, ses cheveux devaient porter les traces de sa chevauchée dans le vent et la pluie, certes ses braies devaient être tout sauf dignes d'une Juge à la Cour d'Appel, mais elle n'en avait cure.

Pressée, elle l'était donc au plus haut point, et surtout pas d'humeur à se laisser barrer la route par qui que ce soit, ni quoi que ce soit, pas même une charriote de fûts renversée par un livreur maladroit et endormi.


Vous allez le dégager ce passage, oui ou non?!?!
Voila trois bons sabliers que j'attends votre bon vouloir, et je n'ai pas que cela à faire.


Regard effaré de l'homme, grimace de sa part à elle, et puis ses mains qui se posent sur ses hanches, tandis qu'elle le toise du regard.

Terwagne Méricourt de Thauvenay, Conseillère ducale et échevin de cette ville.

Mais surtout femme pressée de vous voir ramasser le... le...
Le carnage que vous avez provoqué par votre maladresse.


Et le voila qui se met à siffloter en se penchant pour ramasser enfin un des morceaux de son chargement déchargé au mauvais endroit, avec la vitesse d'un escargot embourbé dans du coulis de fruits rouges...

De qui se moque-t-il?

Excédée, elle finit par relever le bas de sa jupe et s'approcher d'un des tonneaux, avant de s'accroupir pour le faire rouler sur le bas-côté, un peu trop violemment sans doute, puisque celui-ci échappe totalement à son contrôle et va s'écraser contre le mur d'une façade, se brisant au passage, et libérant une odeur ma foi plutôt agréable de clairette.


Bein voilà!

Au moins celui-là il n'ennuiera plus personne!
Et puis de toute façon son contenu aurait fini dans le caniveau dans quelques jours, avec une odeur bien moins agréable, vous pouvez me croire.


Il n'en fallait sans doute pas plus pour décider l'homme à sortir ses mains de ses poches et s'occuper lui-même de pousser plus loin ses fûts, puisque quelques instants plus tard elle pouvait enfin accéder aux bureaux de la douane et demander si le sieur Dedelagratte et une jeune fille du nom de Milyena Méricourt étaient bien entrés en ville au lever du jour. Après une réponse par l'affirmative, elle se renseigna sur l'endroit où la demoiselle avait trouvé refuge, et on lui indiqua l'auberge municipale.

Il ne lui restait plus qu'à se rendre là-bas...

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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Jay64
[A quelques distance de Vienne]

Quatre chevaucheurs venaient de quittée La Ruigissante. Ils faisait route de bonne allure vers Vienne. Un oeil avertie aurait pu reconnaître deux homme et deux femmes. Hermance etait en retrait avec Noellie. Ils parlait, encore et toujours. Hermance pouvait voir au loin les rempart de la ville qui sortait de la terre. La muraille parut alors dans son ensemble, dominant l'horizon qui etait devant lui.

Il se mit au cote de Dede, laissant ainsi pour quelque mètre Noellie.


Quel est la suite du programme ? Et il prévu que l'on retrouve la soeur dans Vienne ?

Hermance avait connu au jour le jour les informations. Il ne connaissait pas la suite. Les retrouvailles allaient elles se dérouler en leur présence, ou non ?

Vienne se rapprocher de plus en plus.

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Nestor
Noëllie
Noëllie regarda Jay s'éloigner.

La jeune femme pensait que le voyage de leur protégée s'achèverait à Lyon, or une fois de plus elle se trompait. C'était à Vienne qu'auraient lieu les retrouvailles entre les deux soeurs.
Elle sourit à la discrète et charmante jeune fille. Elle ressemblait tant à sa soeur...

Terwagne ou Terry... Laquelle des deux femmes allait-elle revoir. Celle qui faisait les yeux doux à Thorvald... Celle qui pleurait un amour mort. Serait-ce la femme de loi aux grands titres, ou juste la soeur...

Noëllie s'interrogeait...
Elle éprouvait une certaine amertume envers la dame bien qu'en réalité elle la connaisse à peine.
L'aiguillon de la jalousie la piquait encore.

Elles avaient fait connaissance il y avait déjà bien longtemps... Noëllie s'était rendue à Vienne pour revoir le géant qui l'avait séduite quelques jours plus tôt... Celui à qui elle avait rendu visite un soir d'orage.
Celui qui lui avait remué les sens et à qui elle avait naïvement offert son corps et qui n'en avait pas voulu... Du moins ce soir là...
Car il lui avait manifesté un intéret certain et montré qu'elle ne le laissait pas indifférent.
Elle attendait son heure... Cependant la patience n'étant pas l'une de ses qualités premières, elle avait décidé de brusquer un peu les choses en allant le surprendre à Vienne.

Ce soir là, dans la taverne, Terwagne l'attendait elle aussi.
Noëllie connaissait l'existence de cette femme dans la vie de Thorvald mais elle ne se doutait pas qu'ils entretenaient une relation suivie. Si tel avait été le cas, elle aurait immédiatement renoncé... Mais le beau brun ne s'en était pas vanté.

Elles étaient donc là toutes les deux à attendre le même homme, en vain, car celui ci ne s'était pas montré.
Cependant les deux jeunes femmes s'étaient appréciées. Du moins Noëllie le pensait-elle...

Elle soupira et revint au moment présent.
Le voyage serait bientôt terminé. Il n'avait pas été désagréable puisqu'il lui avait permis de se distraire un peu mais la jeune femme déplorait le manque de communication entre ses acteurs.

Comme toujours, Dédé filait droit devant lui, sans un mot.
Ils s'étaient croisés en taverne un seul soir pendant les quinze jours qu'avait duré leur périple et même ce soir là il avait été ailleurs, s'assoupissant entre deux phrases, réagissant à peine aux gentilles moqueries de ses compagnons de route.
Heureusement que Jay était là...

Demain elle serait chez elle. Elle retrouverait sa maison, ses amis... Mais elle savait déjà qu'il ne se passerait pas long temps avant que l'envie de bouger la reprenne...

En attendant elle suivait le mouvement, espérant qu'il se passe enfin quelque chose d'intéressant.

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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Milyena
Sur la place de Vienne.

Milyena venait d'entrer dans Vienne, elle était toujours derrière ses accompagnateurs. Le voyage fut fort agréable, elle regrettait juste un peu le manque de bavardages durant le trajet.

Il est vrai qu'elle ne c'était pas beaucoup rendue en taverne les soirées, mais elle craignait bien trop de croiser un des amis de beuverie de son père, certains d'entre eux en effet, voyageaient quelques fois.

Durant la traversée de ces différentes villes, elle avait beaucoup découvert, avant sa fuite et son arrivée à Tulle elle n'avait jamais eu l'occasion de quitter son village.

Elle observait ces trois acolytes, Sieur Dedelagratte était quelqu'un de très mystérieux, rien ne perçait. Milyena aurait vraiment aimer le connaître d'avantage.

Quand à Dame Noëllie et Sieur Jay, elle se demandait toujours quels étaient exactement leur rapport.

Noëllie donnait l'impression de l'admirer, si pas l'aimer, quand à Jay il avait, lui, l'air de la protéger.

Arrivée sur la place, Milyena chercha à trouver un messager afin de transmettre une missive à Terwagne, pour signaler leur arrivée.

Quelques instant plus tard on distingua une silhouette, mais plus celle-ci s'approchait, plus cette silhouette qui se dessinait faisait penser à une Dame...Terwagne! Serrait-ce elle.

Enfin elle allait l'à serrer à nouveau.

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Milyena Méricourt, à retrouvé sa soeur.
Terwagne
Quelques centaines de pas... Il ne lui restait plus que quelques centaines de pas à faire dans la ville pour enfin arriver à l'auberge où Milyena se trouvait, d'après les dires du douanier.

Elle les fit non pas au pas de course, la longue chevauchée depuis Meyrieu l'ayant fatiguée plus qu'elle ne l'aurait voulu, mais d'une démarche rapide cependant.

Comment allaient se passer ces retrouvailles? Laquelle des deux briserait le silence en premier? Se reconnaitraient-elles seulement? Et si cela se passait mal? Et si la distance et le temps avaient effacé toute cette spontanéité qui était leur pendant leur enfance commune?

Dans la tête de la Dame de Thauvenay, les questions se bousculaient, alors que la distance la séparant encore de l'auberge municipale se réduisait. Bientôt, dans quelques minutes, elle...


Mily ?

A quelques enjambées à peine d'elle, là au milieu de la place, elle venait d'apercevoir un visage qui avait certes changé, grandi, muri, mais au sein duquel brillait un regard à nul autre pareil, et qu'elle aurait reconnu entre mille.

Les deux syllabes prononcées furent donc rapidement suivies d'autres, des mots entiers cette fois, tandis qu'elle se rapprochait d'une démarche rendue plus rapide par la joie et l'émotion.


Bien sûr que c'est toi!

Personne d'autre ne peut avoir ce regard malicieux et cette petite fossette à droite des lèvres, celle que nous partageons.


Elle n'est à présent plus qu'à une main tendue de distance, et alors qu'elle hésite entre la serrer dans ses bras ou simplement lui prendre les mains, elle oublie soudain le monde, la rue et les regards des passants...

Elle oublie que les années ont passé, et la soulève dans ses bras pour la faire tourner, lui becquetant les joues de baisers, comme lorsque toutes deux étaient gamines.


Enfin! Enfin te voilà!
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Noëllie
Vienne, mission accomplie...

La demoiselle était arrivée à destination saine et sauve, et les deux soeurs étaient enfin réunies.
Les accompagnateurs étaient donc dégagés de leur responsabilités envers leur protégée et pouvaient à nouveau vaquer à leurs propres occupations.

Noëllie était très heureuse pour la jeune Milyena qui se faisait une joie de retrouver son ainée.
Elle même n'ayant jamais connu les joies de la famille, se réjouissait de ces retrouvailles.
Ils avaient laissé Milyena en sécurité à l'auberge et s'étaient dispersés dans la ville.

Le soir venu, Noëllie avait espérait voir tout le monde pour les remercier et leur dire au revoir mais elle n'avait rencontré que Dédé.
C’était la deuxième fois qu’ils se voyaient depuis leur départ de Lyon quinze jours plus tôt. La jeune femme lui avait exprimé son regret de n’avoir pas eu l’occasion de faire plus ample connaissance pendant le voyage et Dédé lui avait proposé de lui faire visiter la ville le lendemain et ainsi réparer cette lacune.
Noëllie avait hésité, lui proposant plutôt de l’accompagner à Valence et d’accepter une invitation à dîner. Elle avait suggéré lui préparer des crêpes. Maîtrisant bien leur confection, elle savait qu’elle ne prenait pas trop de risques et avait découvert qu’en tant que bon breton, il les appréciait tout particulièrement…
Elle avait souri devant ses yeux pétillants de gourmandise à l’évocation de ces délicieuses pâtisseries généreusement garnies de confitures diverses et variées.
Sa proposition était tout aussi alléchante mais finalement Noëllie resterait à Vienne un jour ou deux et ils verraient bien s’il y avait une suite à donner ou non.

Ils avaient également évoqué Terwagne et Dédé avait voulu savoir comment les deux femmes s’étaient rencontrées…
Noëllie ne souhaitait pas vraiment lui raconter cet épisode de sa vie. Cela lui rappelait trop l’échec de sa relation avec Thorvald, mais sans entrer dans les détails, elle lui en avait révélé les grandes lignes…
Elle avait remarqué quelques similitudes dans le comportement des deux hommes. Le fait que Dédé soit si souvent ailleurs lui rappelait combien il lui était difficile de passer au second plan.
Elle avait demandé à Thorvald de lui accorder l’exclusivité de temps en temps… ça l’avait fait rire… Mais le manque d’attention de sa part avait signé le terme de leur relation.
C’était souvent une cause de lassitude dans les rapports entre les hommes et les femmes de ces royaumes… Et Dédé le lui avait confirmé en lui racontant son histoire. Il était conscient d’avoir été trop souvent distrait et absent.
On ne pouvait pas changer les gens c’était à chacun de faire des efforts pour que ça fonctionne.

Ne voulant donc pas user trop vite cette relation toute neuve, Noëllie avait rapidement prit congé.
Peut-être se retrouveraient-ils le lendemain. Dédé n’avait pas voulu le lui promettre, ne sachant pas encore s’il pourrait se rendre disponible pour elle… Il lui avait pourtant demandé de rester…

Ça commençait difficilement… Ils étaient seuls, ils avaient envie de mieux se connaître et même si Noëllie n’attendait rien, elle espérait néanmoisns qu’il ne la fasse pas trop attendre…

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Noëllie
Deux jours...

Elle était finalement restée deux jours à attendre que DeDe l'emmène visiter la ville comme il le lui avait si gentiment proposé.

De la ville elle n'en aurait vu que ses tavernes et ce soir Noëllie rassemblait ses affaires et se préparait à rentrer chez elle.

Elle retrouverait ses amis un temps puis repartirait quelque part au hasard. Peut être à Bourg revoir Tine, ou à Tulle ou bien encore plus au nord. Voir si quelque fois l'herbe n'y était pas plus verte qu'ici.

Elle chantonnait doucement dans la nuit en retrouvant le chemin de la grange où elle avait élu domicile.

Elle aimait les granges, l'odeur du foin, les toiles d'araignées et les souris qui jouaient les noctambules avec effronterie.
C'était un plaisir de voyage même si elle était seule à en profiter.

Elle avait refusé l'hospitalité du Seigneur de Meyzieu, à quoi bon... Désabusé, indécis, lâche... Trop nostalgique des temps passés, trop vieux peut être, il n'avait que ça à lui offrir : l'hospitalité.

Décidément, aucun des hommes avec qui elle aurait aimé faire un bout de chemin n'avait de temps à lui consacrer.
Enfin... Au moins avait-il été honnête.
Après tout c'était peut être aussi bien ainsi. Il valait parfois mieux être seule que mal accompagnée...

Le nez au vent, ses yeux embués dans les étoiles, elle chanta plus fort en pensant que ces mots là auraient pu sortir de sa bouche :


Tout s'arrête un jour.

Le soleil dans les yeux
On croit plus à l'amour
Et l'on se sent si vieux
Les tremblements d'cœur
Les frissons sur la peau
Juste après la douceur
On se tourne le dos

Tout s'arrête un jour
A garder les blessures
On appelle au secours
On se dit des mots durs.

Je n'ai plus rien à te donner
Que ma tendresse et mon passé.

Les caresses, les promesses, les baisers
Tu sais c'est terminé
Je n'ai plus rien à te donner
Que mon espoir et mes pensées.

Les miroirs des mémoires déformés
En nous se sont cassés
Je n'ai plus rien à te donner.

Tout s'arrête un jour
Envahi par le vide.

On a tout le retour
Comme un enfant livide,
Les après-midi
Les statues des jardins
Se meurent avec l'ennui
Dans le creux de nos reins

Tout s'arrête un jour
On s'endort sous la pluie
On s'en va pour toujours

On est déjà partis...


(merci Marc Lavoine)
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Milyena
Dans une petite chambre d'auberge.

Après de belles et longues retrouvailles sur la place, Milyena et Terwagne devait se séparer.

Terwagne avait ses obligations, quant à Mily, elle cherchait pour l'instant une auberge où loger, du moins les premières nuits à venir.

Les journées passaient à une vitesse incroyable.

Dès le matin elle se rendait au marché, comparant les prix d'échoppe en échoppe, se dirigeait ensuite vers les tavernes, scrutant les tarifs des menus proposé, ensuite elle rejoignait la mairie, prospectant les offres d'emploi proposant le meilleur salaire du jour, le cas échéant, aboutissait à la mine.

Sa bourse était bien maigre, pour l'instant, d'où il était plus qu'important d'économiser, à Tulle elle ne s'était privée de rien, avait gardé le strict minimum sur elle pour voyager, peur du brigandage.

Elle repensait à Tulle , aux amis qu'elle c'était fait juste avant son départ.

Mais surtout à Maxiime, qu'elle considérait comme un frère, il l'avait aidée quelques temps après sa venue à Tulle.
Il était le seul à qui elle aie parlé de son passé, de ses projets.

Il lui manquait terriblement.

Mais pour l'instant le plus important était de se renflouer.
Dès les fonds récolté, elle achèterait un champ, ensuite elle ferrait son petit élevage.

D'après les besoins de Vienne elle envisagerait.

Chaque soir elle regardait le couché de soleil et souhaitait la bonne nuit à Maxiime, avant de se plonger dans son lit et se laisser basculer dans les bras de Morphée.

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Milyena Méricourt, à retrouvé sa soeur.
Terwagne
Auberge municipale, la chambre à côté :

Cela faisait à présent plusieurs jours que Milyena et elle s'étaient retrouvées, et la Dame de Thauvenay regrettait de ne pas disposer de plus de temps libre pour s'occuper de l'installation de sa jeune soeur.

Elle l'avait certes accueillie, aidée à trouver une chambre d'hôtel en attendant mieux, était même restée elle aussi à l'auberge, dormant dans la chambre juste à côté, passait le peu de temps qu'il lui restait en fin de journée avec elle, mais il fallait bien avouer que la période n'était pas de tout repos pour la Présidente du comité des fêtes, et que ses différentes charges ne lui laissaient guère beaucoup de temps pour s'occuper de faire découvrir le Lyonnais-Dauphiné et ses habitants à la jeune fille.

Le premier soir qui suivit la fin des préparatifs des diverses animations prévues pour les fêtes de fin d'année, la "Tempête" put enfin se poser un peu, et en profita pour réfléchir à comment elle allait pouvoir rattraper son manque de disponibilités des premiers jours...

Elle ne se faisait guère d'illusions, Milyena avait sans doute déjà eu le temps de découvrir la ville par elle-même, mais se sentait-elle bien ici? Avait-elle déjà rencontrés des gens qui la consolaient de l'absence de ceux qu'elle avait quittés pour venir la rejoindre? Sans doute pas, non.

C'était à elle de lui montrer que les Viennois étaient tout aussi sympathiques, voir plus, que les habitants de Tulle... C'était à elle de lui présenter ceux grâce à qui elle avait eu envie de s'investir ici... Ceux qui étaient devenus ses proches...

C'est à cet instant que lui revint en mémoire une certaine personne. Une personne qu'elle avait abandonné à une table, devant un plat, brusquement, de façon fort inconvenable au fond, pour accourir au devant de sa soeur... Le Vicomte d'Ancelles.

Comment diable avait-elle pu l'oublier? Enfin non, pas l'oublier - il était quelque part en elle sans cesse, où qu'elle se trouve, même si elle tentait de se le cacher à elle-même - mais comment avait-elle pu ne pas prendre le temps une seule fois de lui écrire pour savoir quand enfin il arriverait? Ne pas lui avoir donné de nouvelles?

Prise d'une soudaine envie de rattraper sa grossièreté, mais bien plus que ça d'une espèce d'urgence de le voir, elle prit de quoi écrire et laissa son coeur de femme guider la plume sur le vélin. Ce coeur qui la faisait fuir leurs tête-à-têtes.


Citation:
Monsieur l'ours,

Pourrez-vous jamais me pardonner non seulement mon départ rapide de l'autre jour, mais surtout l'absence de nouvelles de ma part depuis?

Je n'ai pas d'excuse, sinon celle d'avoir une fois encore été quelque peu débordée par l'approche des festivités, mes affaires à la Cour d'Appel, et les retrouvailles avec ma petite soeur.

Sachez cependant que, malgré mon silence, il ne s'est pas passé un seul jour sans que mes pensées ne voguent vers vous qui êtes si bon de m'héberger en votre domaine depuis plusieurs semaines à présent, vous qui êtes - quoi que vous en pensiez - un de mes repères sur cette terre où je voulais qu'elle vienne me rejoindre.

Je sais que depuis que je loge sous votre toit je dois vous sembler bien étrange, et surtout distante, évitant même - je l'avoue - de me retrouver seule en face de vous, mais il n'en reste pas moins vrai que sans que j'ose le dire vous faites bel et bien partie des rares lignes de ma vie que je n'ai pas voulu effacer, mais plus que cela encore, vous êtes celui grâce à qui je peux aujourd'hui en écrire de neuves.

Je n'oublie pas que vous êtes celui qui m'aura empêchée de renverser l'encrier de mon existence future, celle qui aujourd'hui me fait trembler tant elle me semble remplie d'inconnues, celle qui je l'espère ne sera jamais privée de votre amitié si chère à mon coeur.

Toutes ces choses que vous lirez lorsque ma missive vous parviendra, je n'aurai sans doute jamais la force de vous les dire en face, mais je voudrais profiter du courage qui est le mien aujourd'hui (peut-être à cause de l'éloignement que je ressens si fort en cet instant) pour enfin vous les livrer.

Toutes ces choses font qu'à l'heure où je vous écris, je n'ai qu'une envie, c'est de vous voir arriver à Vienne, afin que je vous présente à celle qui doit se demander pourquoi c'est ici que je vis, ici que j'ai envie d'avancer et de construire.

Je pense organiser un petit dîner dans l'arrière salle de l'auberge municipale dans une petite semaine pour lui présenter ma nièce Anne, et vous-même si vous acceptez.

Je comprendrais bien entendu que vos obligations vous en empêchent, ne vous en faites pas, mais je m'en serai voulue de manquer une fois encore de courage et de politesse face à vous.

Il va de soi qu'une arrivée de votre part avant ce dîner me remplirai également de joie, mais suis-je en droit de vous le dire?

Avec toute mon affection,
Terwagne

PS : si cette lettre contient des fautes d'orthographe, ne m'en tenez pas rigueur, elles ne seront due qu'au fait que je ne me relirai pas avant de vous l'envoyer, ne sachant trop bien qu'une relecture conduirait à un non-envoi.


Ensuite, elle écrivit à la seconde personne qu'elle avait envie de présenter à Milyena... Sa nièce Anne.

Citation:
Ma chère nièce,

Vous n'êtes sans doute pas sans savoir que Milyena est enfin arrivée à Vienne, il y a maintenant plusieurs jours, et j'aurais aimé lui présenter les deux personnes qui comptent le plus pour moi, c'est à dire vous et le Vicomte d'Ancelles.

Dans ce but, j'ai décidé d'organiser un petit dîner pour nous quatre à l'auberge municipale la semaine prochaine, le mercredi.

Puis-je compter sur votre présence?

Affectueusement,
Votre tante Terwagne


Il ne lui restait plus qu'à prévenir Milyena, et c'est ce qu'elle fit en allant la rejoindre dans sa chambre après avoir confié les deux missives à un messager.
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