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[RP] L'antre des secrets

Takoda
La jeune Ambrois s'abandonne, elle laisse parler les émotions qui l'assaillent...Et elle devient ...Lui!
La voix rauque envahit sa bouche et remonte à ses lèvres...


Murat, nous sommes en 1441! La ville est en fête, ils sont tous sur la place du village et moi, j'en profites pour traverser les rues désertes... Personne ne doit me voir...
Malheureusement j'ai présumé de leur stupidité... il y a une sentinelle!!!
Mon arc vibre, et fait mouche! Mais l'alarme est donnée, je dois m'échapper. Je talonne mon cheval un beau selle français bai...Mais en passant au travers de la bande, un de ces... malandrins me poignarde la cuisse, le sang coule mais je fuis, je suis libre...
Je chevauche toute la nuit et je m'arrête....
Cest douloureux... Le sang continue de s'écouler je suis faible...
Je suis dans une clairière, vers ...Cahors
Un rêve, un arbre s'ouvre mais je ne vois plus que du noir...


La rousse sombre à son tour dans le noir... elle a l'impression que son sang s'échappe et dans l'hypnose porte sa main à sa cuisse...
_________________
--Dangerosa
La vieille écoute le déroulement de la vision, avec cette voix qui au fond ne lui est pas inconnue.
Elle entends, elle comprends, et elle chemine avec la rousse jusqu'au passage de la clairière...

L'homme est là dans cette clairière, et elle se souvient la vieille. Elle le revoit encore tomber au sol la cuisse ensanglantée, le visage blanc comme la mort. Elle se rappelle son intervention, la couture de la blessure, la pommade cicatrisante, les heures à veiller.
Ewen...elle se rappelle du grand roux. Et lorsqu'elle regarde la rouquine, elle ne sait pas pourquoi elle n'a pas remarqué la ressemblance.

Le grand chevalier qui lui as sauvé la vie, de l'au delà lui envoies sa fille. Le destin est il de l'aider? Que cherche-t-il? Maintenant les questions se bousculent dans sa tête à Dangerosa. Mais, elle sait que bientôt la gamine va lui raconter l'épisode qu'elle a vécu.


Takoda
Et dans son pseudo sommeil, Takoda, reprends conscience, découvre l'endroit où elle même est couchée à cet instant, la sensation est bizarre, ce n'est pas son corps mais elle est couchée là comme lui...

Et le visage qu'elle voit au dessus du sien n'est pas celui de la vieille mais d'une femme dans la fleur de l'âge...Une femme qui ressemble étrangement à la sorcière qu'elle aussi est venue visiter...
Sa cuisse la lance, elle la regarde et y apperçoit une large cicatrice, couturée de fils...

Le corps de la rousse tressaille dans un léger cri, et elle parle encore de ce qu'elle voit avec cette voix masculine.


Je suis allongée ici, sur ce sofa...Ma cuisse est recousue. Et je vois le visage d'une femme...Je te vois Dangerosa!
Tu te souviens, c'est cette journée qu'ils sont venus! Cette journée où ils ont voulu te tuer...
Ils hurlaient au bûcher contre la sorcière des bois...
Et cette journée là que je t'ai sauvé. Je t'ai fais passé pour ma soeur qui campait dans les arbres en m'attendant te souviens tu? Et les villageois qui ont témoigné de l'hostilité envers toi, ont fermé leur clapet face à la parole d'un soldat qui semblait être d'un rang supérieur au leur...Te souviens tu d'Ewen d'Ambrois...
Te souviens tu de ta promesse????


Ce sont les derniers mots qui sortirent de la bouche de la rouquine avant qu'elle ne commence à s'agiter...
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--Dangerosa
Voilà le pourquoi du comment, sa promesse, la vieille savait bien qu'un jour où l'autre cela arriverait. Alors, elle décide de réveiller la jeune fille et de raconter. A la fin de son histoire, elle lui rendra son bien...

Ô toi maître du monde astral entends moi et vient à moi.
Toi qui règne sur le monde de la magie je t'invoques.
Que la gamine se réveilles pour m'entendre!!! Son père m'a parlé en ton nom et j'ai entendu son message.
P'tiote quand je frapperais dans mes mains tu te réveilleras et tu te souviendras de tout!


Une grande inspiration avant de frapper les trois coups de réveils. La rousse ouvre lentement les yeux et s'étirant, la regarde avec un oeil que la vieille estime assez neuf. Interrogation et surprise se lisent dans le vert du regard.

J'm doutais pas qu'Ewen t'enverrais gamine! Enfin, j'm' doutais qu'il enverrais quelqu'un mais pas sa propre fille.
J' raconte...


Et la vieille fais asseoir la jeune femme et sort une bouteille de vin dont elle verse un petit peu dans la chopine de Takoda restée là et une lichette dans sa propre chope. Et après avoir avalé ce liquide, elle se met à raconter...

J'étais bien plus jeune de 18 années, vous deviez juste être née j' crois, ou proche d' naître à cette période. T'jours est il que vot'e père est arrivé ici blessé, enfin ça vous d'vez vous en s'venir à cause d' la vision!
Je l'ai soigné, et lorsqu'il a été r'mis, ben il m'a protégé à son tour en évitant que j' finisse sur un bûcher, mais ça aussi c'était vot'e vision...
Après ça, nous avons passé quelques temps ensemble l' temps que ça blessure guérisse...J'étais comme sa soeur!
Et après qu'il eut appris l'arrivée d' merc'naires dans le coin, ben il est r'parti pour sauver sa peau.
Mais avant d' partir, m'a laissé un p'tit queque chose, au cas où il y passe... c'qui est arrivé après, pas très longtemps après en fait...
Enfin v'la m'a fait promettre de l' donner à la personne qui viendrait en son nom...
Et ben... j' pense qu' c'est vous!


Et la Dangerosa nerveuse comme une feuille va fouiller dans son placard, au fond de son antre.Juste là entre les bocaux d'herbes, elle a caché précieusement ce souvenir, sa promesse...

Takoda
La vision prends fin, la jeune femme revient dans son corps, elle se sent reprendre pied et redevenir elle même, retrouvant sa voix et sa conscience.
L'expérience a été vraiment stupéfiante...Elle n'en revient toujours pas! Son père ici dix huit ans auparavant, avec la même femme...
Takoda passe sa main dans sa longue chevelure, avec un air hébété.
Puis un regard vers la vieille femme, son père et elle s'entendre à merveille...improbable cette situation.
Dire qu'elle venait pour se soulager de simples rêves qu'elle croyaient liés à un chagrin d'amour de plus...

Et la sorcière, elle raconte cette histoire qu'elle a rêvé, Ewen qui la sauve mais là, rebondissement dans la narration, son père a confié quelque chose à cette femme qu'il a côtoyé...
La rouquine, s'interroge, quel objet son père pourrait il avoir donné à cette vieille femme?


Je ne sais pas, si c'est moi... mais si c'était à mon père...je serais tout de même curieuse de voir ce que...

Elle essaye de deviner ce que la vieille va sortir de cette étagère où elle fouille mais aucune idée ne lui vient...Faudrait qu'elle se dépêche...La curiosité reprends ses droits.
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--Dangerosa
La vieille sort alors cette vieille boîte en bois poussiéreuse, celle que pendant dix huit années, elle a gardé précieusement!
C'est presque à regret qu'elle va se séparer de ce souvenir. Ewen d'Ambrois cet homme qu'elle a aimé comme sa famille, elle qui n'en avait pas.
Et il n'a jamais failli, il tenait ses promesses le bougre!
Tellement droit que ça lui en aura coûté la vie au roux!

Et cette gamine avec les même cheveux et le même air revêche est là et elle attends ce que son père disparu lui a réservé. Y a de quoi c'est qu'il était mystérieux cet homme là!
Même la vieille elle a pas osé ouvrir la boîte pour voir son contenu, elle aurait crevé de trouille qu'il revienne la sermonner pour ça. Parce que l'était résistant, la preuve même après sa mort il arrive à revenir parler aux siens le grand celte.

Un léger sourire à ce souvenir, et elle souffle la couche de poussière du dessus du bois sombre avant de se retourner vers Takoda et de lui tendre la chose.


Vas y p'tite! R'garde ce que l' celte t'as laissé...

Takoda
Elle attrape la boîte en regardant la vieille, et passant sa main sur l'ébène, et solennellement après avoir pris une grande respiration, elle défait délicatement le fermoir doré.

La boîte laisse d'abord apparaître un parchemin usé à souhait. La rousse savoure l'ouverture de l'objet comme lorsqu'elle ouvrirait un présent lors des fêtes de Noël. Elle déplit donc avec précaution pour ne pas l'âbimer le premier vélin. Et songeant que la vieille bique était proche de celui qu'elle n'a jamais connu et qui était son père, elle lit à haute voix.




Ma chère Ayay, mon tendre amour,

Si tu lis ces quelques lignes c'est qu'ils ont eu raison de moi et que je ne suis plus. Je me serais battu jusqu'au bout pour rétablir la vérité, je ne suis pas le traître que l'on dépeint, tu le sais!
Ne te laisse pas aller au chagrin afin de me suivre dans la tombe, tu dois vieillir pour pouvoir récupérer les enfants. Ils sont un avenir non négligeable et prometteur.
Je joins à la présente missive, quelques menus objets que j'aimerais voir en leur possession ainsi que des courriers pour chacun d'entre eux. Veille à ce que cela leur revienne de droit. Le collier de ma mère te reviens, tu sais que j'aurais aimé le voir à ton cou et ce depuis le début.
Je ne regretterais jamais les heures passées ensemble bien au contraire. Et si l'Ankou me prends, sache que je t'attendrais à ses côtés pour l'éternité.

Da garout a ran ma karantez.


La jeune rousse contient les larmes qui bordent le long de ses paupières. Elle replit avec précaution la missive et cherche le collier, qu'elle finit par retrouver sous l'amas de choses présentes et les courriers divers qui jonchent le fond de la boîte en bois.
L'objet de fine ciselure orné de pierre qui doivent être précieuses a fière allure, son père aurait été de noble extraction que cela ne l'aurait pas étonnée à voir ce bijou.
La rouquine se promet de l'offrir à sa soeur aînée, normal qu'il lui revienne après tout, sa mère en aurait certainement fait cadeau à cette dernière si elle avait vécu plus longtemps.
Ses doigts fouillent encore les diverses objets et elle finit par tomber sur une lettre pliée différement. Sur le dessus, il y a écrit "Dangerosa".
Son regard vert se relèvent vers la vieille femme et alors qu'elle lui tends la lettre, elle laisse échapper:


C'est pour vous...
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--Dangerosa
Discrètement, elle observe l'intérieur de cette boît qu'on lui a confié, la vieille. Des papiers, encore des papiers! L'avait des choses à dire le grand roux!

Puis, la petiote, lit la première lettre. La vieille se sent un peu mal à l'aise c'est quand même personnel, et c'est adressé à l'amour d'Ewen apparement...
Hum, un léger raclement de gorge, et elle continue à observer la rousse dont la voix tremble sous le coup de l'émotion, y a de quoi faut dire.
Puis, elle se plonge dans ses pensées, parce que c'est quand même étrange qu'un mort lui parle comme ça...

Et finalement, elle se demande si dans sa décoction elle avait pas mis des substances hallucinogènes et si la rouquine n'est pas là par la force du hasard ou du destin... Elle est sceptique la Dangerosa parce que sa sorcellerie c'est juste une connaissance poussée des plantes et des secrets de rebouteux...

Et la gamine la fait sursauter soudain en lui tendant un des vélins où son nom est écrit. Ba oui elle sait lire la vieille. Parce qu'elle a pas toujours vécu dans les bois faut dire, elle a été rejetée par sa famille, une famille bourgeoise suite à un procès douloureux. Ba oui, elle a voulu empoisonné son hypocrite de mari, la Dangerosa, mais sa conscience le lui interdiasnt, elle a elle même bu le poison...
Mauvais dosage, elle a juste été très malade, mais une dénonciation a entraîné la suite. Souvenir fâcheux!

Toujours est il qu'elle attrape vivement le texte et qu'elle le lis silencieusement, attentivement, parce que s'il a voulu dire quelque chose le celte, ça devait lui tenir à coeur. Et elle, elle l'aimait bien ce grand gaillard.




Ma vieille amie, soeur d'une journée,

Je ne sais lequel de mes amis, héritiers ou parents t'as fais ouvrir cette boîte, mais ma mort t'es désormais connue!
Enfin, te connaissant, tu étais déjà au courant!
Sache que jusqu'au bout je serais redevable de ce que tu m'as donné, amitié comme soins!J'aurais voulu t'offrir bien plus que ces pauvres mots si la vérité avait été révélée et que ma réputation avait été sauvegardée...M'enfin le temps presse et peut être sera-t-il, surement même, bien trop court!
Je te laisse donc les deux bourses de cuir qui se trouvent dans ma boîte, l'une contient des pièces d'argent qui pourront toujours t'être utiles et l'autre une racine assez rare que j'ai trouvé lors d'un de mes voyages.
Paraît il qu'elle protège l'endroit où on la place et bien d'autres choses encore, fais en bon usage vieille sorcière!!!

Je t'envoies toute l'affection qu'il a pu exister entre nous, garde de moi un bon souvenir surtout.
Amicalement




La vieille esquisse un sourire édenté, même proche de la mort, quand il a écrit ces lignes, il a réussi à faire de l'humour l'Ewen! Sacré bonhomme, ce gars là!
Regardant Takoda, elle désigne les deux bourses et dit!


J'crois que c'est pour moi ça! Il dit qu' ça contient une plante de chais pas quoi, pi de l'argent...cadeau d'amitié qu'il raconte, vous v'lez lire?

Takoda
Les deux pochons de cuir sont donc pour la sorcière, faudrait d'ailleurs peut être qu'elle arrête de la prendre comme telle songe Takoda.

Je vous crois sur parole!

Un grand sourire en lui tendant les deux bourses et la rouquine s'attaque au reste de la boîte.

Une lettre pour elle, elle finira par ça! Sous ses doigts, celle pour son frère aîné.
Elle hésite à l'ouvrir, c'est si...personnel ce genre de trésor. rooooh et puis zut, Darklumi connaît sa curiosité, il ne lui en voudra pas.
Elle lisse le papier abimé du plat de la main et se plonge dans les lignes non sans froncer le nez.




Mon fils!

Seul héritier mâle de la famille, je pense que tu sais d'ores et déja que si ces mots te parviennent, le domaine familiale et ses terres te reviennent de droit, même si je suppose que depuis bien longtemps les pilleurs ont fait leur oeuvre et que tu ne récupèreras pas notre terre bretonne comme celle du dauphiné. je te laisse tout de même le titre de propriété, même si je doute que cela te soit utile.
Veille sur le reste de la famille comme j'aurais pu le faire si j'avais vieilli à vos côtés.Reste droit et fier, fidèle et loyal mon fils. Aime les autres malgré qu'ils soient parfois détestables, aide ton prochain et ne croit pas tout ce qu'on te dira de ton illustre "traitre" de père.
La seule chose qui compte c'est que tu restes toi même et que tu honores tes ancètres comme chacun tâche de le faire.
Courage mon enfant, je sais que tu est capable du meilleur.

Je t'aime mon fils malgré le peu de temps passé à ton chevet.



Ainsi,ses aëuls avaient quelque extraction bourgeoise ou autre...La vie était décidément pleine de surprise. La famille revenait au bas de l'échelle et cela satisfaisait pleinement Takoda, qui appartenant à une grande famille, n'aurait peut être pas été aussi libre qu'aujourd'hui. Enfin ça... seul le Très Haut devait le savoir maintenant... Une fois la lettre lue et les titres retrouvés dans le coffre de bois, elle les mis de côté et continua à découvrir les secrets que recelait l'objet.
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--Dangerosa
La satisfaction se lisait sur son visage à la vieille lorsqu'elle reçu les pochons. Elle ouvrit le premier et sentit son contenu, l'herbe embaumait une douce odeur de terre. Il faudrait qu'elle étudie cela. Plus tard, elle aurait bien encore le temps.
La seconde bourse quant à elle contenait de quoi lui permettre de se nourrir pour au moins deux hivers. Un soupir d'aise s'échappa de la vieille bouche, Ewen pensait décidément à tout!
Dangerosa continua d'observer la jeune pécore qui farfouillait allègrement dans les papiers.

Un document scellé, surement d'importance alla rejoindre le petit tas de vélin que la jeune damoiselle commençait à former de ses lectures.
C'est alors qu'en attrapant encore une des missives de son père, elle vit la rousse changer de couleur.
Le teint blâfare de la petiote, lui fit décider la suite...
Direction le fourneau! La vieille clopinant de tout son chef s'attela alors à préparer de quoi ravigorer la donzelle. Une petite soupe, n'avait jamais fais de mal à personne et pi après tout, elle venait de vivre bien des émotions la gamine!


Takoda
C'est à cet instant précis, que sa main trouve la lettre adressée à Falbala...Takoda blêmit, cette missive n'atteindrait jamais son destinataire, la sœur aînée de la fratrie étant décédée dans des conditions assez sordides...

Un souvenir violent de cette scène sanglante s'insinue dans l'esprit de la rousse et elle en frissonne lorsqu'elle déplie le parchemin.
Falbala qu'elle ne quittait jamais...et qui l'avait trop vite quittée!
Un lissage nerveux du plat de la main et elle entame la lecture.




Ma grande fille,

Je ne t'aurais pas vu grandir, à mon grand regret, j'aurais tellement aimé être un père présent pour ses enfants.
J'espère que tu as au moins retrouvé tes frères et soeur et que votre mère s'occupe bien de vous.
Je laisse dans cette boîte à ton intention un bijou de famille, il appartenait à ta grand mère qui l'as transmis à mamère et me l'a moi même transmis pour une de mes filles. Cette bague a servi à sceller bien des missives et il est frappé des objets représentant la famille, je ne t'expliquerais pas dans cette lettre ce qu'ils veulent dire,je te laisse le découvrir par toi même.
Honores le nom des Ambrois ma chérie!
Je t'embrasse bien fort.

Je t'aime ma grande.



La jeune femme replia la lettre, essuyant une larme qu'elle n'avait même pas sentie rouler...Puis, cherchant la fameuse bague, elle l'enfila, observant chacun des dessins gravés. Qu'elle était belle!
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--Dangerosa
Le potage terminé, elle en verse un bol pour elle et un pour la gamine. Et clopin clopant, elle va lui poser ça sous le nez à la rousse!
Faut que le fumet lui chatouille les narines ne serait ce que pour la réconforter.

Et oui, elle est comme ça la Dangerosa, elle joue les vieille sorcière mais au fond, elle aime pas quand ils viennent pleurer chez elle.
La rouquine pleure un peu on dirait...Qu'est ce qu'à bien pu la remuer comme ça? qu'elle se dit la vieille.
Alors, elle regarde discrètement l'air de rien le papier qui s'en va rejoindre les autres.

La lettre n'est pas pour la petiote pourtant,elle est pour sa soeur...La vieille suppose quelques querelle ou quelque malheur, m'enfin elle va pas lui demander, ce serait un peu déplacé. Alors pour se donner une contenance,elle va chercher les cuillères en bois et elle s'attaque à la soupe...Faudrait pas qu'elle crève de faim maintenant qu'elle a de quoi payer ses repas!


Takoda
La soupe laisse humer de douces odeurs... Alors la jeune femme en prends une cuillère histoire de masquer sa gêne à étaler autant d'émotivité devant une inconnue.
Elle qui venait pour des fadaises, la voila embarquée dans un passé...imprévisible!

Juste le temps d'absorber la dernière cuillèrée de soupe, délicieuse d'ailleurs et Takoda replonge le nez dans la boîte.
Le dernier vélin lui est adressé...Elle respire cette senteur de vieux papir et d'encre déja sèche...observant les calligraphies soigneuses.
Et finalement, elle se plonge dans la lecture de cette lettre! La seule que son père lui écrira jamais!Et cette lettre à elle seule vaudra tout l'or du monde, et tout les titres qu'on pourrait lui donner...peut être même plus encore!
Et ses yeux parcourent les lignes découvrant le message de feu Ewen d'Ambrois, père déja regretté...




Mon petit bébé, mon petit ael

Je me souviens encore du jour où ta mère t'as mis dans mes bras et du grand regard que tu m'a jeté...Tu étais tellement jolie dans ta petite couverture que j'ai fondu tout de suite comme neige au soleil.
Tu as d'ailleurs eu le droit à des souvenirs familiaux au contraire de ton frère ou de ta soeur, la chaîne avec le nom d'Ambrois m'avais été offerte pour mon baptème, j'espère que tu la portes toujours avec fierté.
Désolé de n'avoir point été le père modèle que tu méritais mais les évènements ont fait que...
Cependant, ce n'est point par hasard si Nastasie, cette brave femme t'as déposé en Bretagne, c'est sur ma demande, je voulais que tu grandisses dans la terre de tes illustres ancêtres ma chérie!
J'espère ne pas m'être trompé en décelant en toi une sensibilité, une âme d'artiste,la même que j'ai longtemps arborée avec plaisir dans ma prime jeunesse.
Je te lègue donc ce qui m'a été utile pour développer ce don...Ma plume d'écriture te sera, je l'espère au plus profond de moi utile.
Garde cette sensibilité, elle te sera précieuse et convoitée mon enfant, elle te permettra de voir clair et de percevoir au delà du possible.

Prends soin de toi et deviens une jeune femme épanouie et rayonnante.
Aime l'amour même mon petit karantez.
Da garout a ran

Ton père


Bien des choses dépassaient la compréhension de la rouquine, son père avait pressenti les choses avec une telle exactitude...Elle ouvrit le petit coffret contenant la plume, caressant du bout du doigt cette dernière. Refermant l'étui, elle s'apprêtait à remettre tout dans la boîte lorsqu'elle s'apperçut qu'il restait encore une chose dans la boîte en bois...
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--Dangerosa
La vieille jette discrètement un oeil à son hôte, elle mange avec appétit. Bien!
La vieille elle prends son temps... Elle a rien de spécial à dire, elle continue d'observer mais, ça la concerne pas.
La petiote fait ses retrouvaille avec son père, ce grand gaillard!
La Dangerosa la regarde prendre et lire sa missive, en portant une cuillèrée à sa bouche.Un bruit désagréable d'aspiration du liquide s'échappe lorsque la soupe franchie les lèvres sèches.
La gamine récupère l'étui dans la boîte et puis elle semble vouloir ranger toute la paperasse mais s'arrête brusquement.
La vieille intriguée, projette sa curiosité jusqu'à la main de la rousse.

Et là, surprise, l'objet qu'elle connaît depuis bien longtemps est là...dans la main blanche et fine.La vieille en lâche presque sa cuillère.


Takoda
Le manche de métal finement ciselé entre les doigts, elle observait ce qui semblait être une dague, rangée dans un étui de cuir dur.
Le dessin représentait une tête de faucon dont les ailes déployées faisaient office de garde à l'arme.
Takoda défit le lien qui maintenait la courte épée et dégaina la lame...Acérée à souhait, elle était superbe.
Mais aucun mot n'accompagnait l'objet, aucune explication...Rien que cette arme posée au fond de la boîte de bois!

Elle releva son regard vert interrogateur vers la vieille bonne femme, celle ci semblait figée, la vue de l'objet l'ayant sans doute choquée.
La jeune Ambrois ne s'en trouva nullement rassurée, quelle histoire cette dague pouvait elle bien avoir si la sorcière la regardait de la sorte?
Avait elle versé du sang?

Son père était décidement mystérieux et imprévisible.
Et sa vie n'avait pas du être de tout repos...

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