E_newton
Il les avait tous deux écoutés, le vieux serviteur et la jeune damoiselle dont il ne connaissait toujours ni le nom ni le pourquoi de sa présence en ces lieux. Il avait puisé en chacun de leurs mots moult informations lui permettant de croiser les maigres renseignements quil possédait déjà, mais qui venaient tout à coup de samplifier grandement. Enguerrand qui se sentait responsable du départ de Cerrid, et qui replongeait dans les limbes de la folie de son « autre ». À coups dbottes dans lfondment quil serait allé le remuer sil ne sétait contenu le Capitaine ! Était-ce ainsi que lon devait se résigner ? Etait-ce ainsi quil lui avait appris à combattre ladversité ? Lui, lancien Grand Maître, qui avait été lun des exemples fédérateurs de ce quétait devenu le blondinet, lui qui lavait adoubé en ce jour de septembre 1457. Lui dont il se remémorait encore les paroles énoncées en ce jour spécifique
Il est un frère parmi nous dont la valeur et le courage n'ont plus rien à envier. Il est de ceux toujours sur les chemins, présent dès lors qu'il le peut dans chaque coup dur, chevauchant, rassemblant, organisant. Il est temps pour celui là d'accomplir ce long chemin qu'il parcoure depuis des années maintenant. Quen était-il advenu de ce beau discours sur les fondements mêmes de la Chevalerie et de la Fraternité ?
Les regards ne cessaient dêtre fixés sur lui, comme sil pouvait détenir la solution de cette fâcheuse énigme. Punaise quil se sentait petit et vulnérable en cet instant le Licorneux. Tous demeuraient désormais dans lexpectative, comme pendu à ses lèvres dont ils attendaient les mots annonciateurs dune résolution dont il ne savait pas encore laquelle elle devait être. Alethea était demeurée muette, voire même transparente depuis leur arrivée en lhôtel. À croire quelle avait trouvé le moyen de se fondre dans le décor sans que personne ne sen aperçoive, mais lui la voyait. Yseault, qui avait interrompu sa question à larrivée de linconnue, et qui depuis sétait sagement tenue à ses côtés, quelque peu en retrait. Le jeune Fauconnier, qui après sêtre fait vertement rabrouer, semblait plongé dans une sorte de bouderie. Et maintenant, Pierre et la brunette toujours inconnue qui semblaient eux aussi attendre une réaction du Capitaine.
Sa propre résolution était bien entendu déjà prise, mais pour autant, pouvait-il tous les embarquer dans cette histoire ? Il ne sagissait pas là dune mission à proprement parler. Même si certains dentre eux lavaient rejoint sachant quils allaient partir à la recherche de Cerrid, il nen était pas de même pour Yse par exemple. Quand bien même elle avait fait acte de candidature en lOrdre, elle nen était pas encore membre. Et le « petit » là, qui se voyait déjà partir en guerre contre une armée toute entière Le Capitaine n'allait-il pas les exposer à des dangers quils ne sauraient traverser ? Pourrait-il les protéger tous de ce qui pouvait les attendre ? Et dailleurs, quest-ce qui les attendait ? Quelle ignominie faite homme, empêchait sa « petite sur » de le rassurer sur sa condition en cet instant ? Que lui était-il arrivé en partant ainsi seule à la recherche de ce Jules ? Quel était cet homme après lequel elle avait choisi de courir seule ? Pourquoi cette traque qui lui était inconnue ? Pourquoi vouloir la mort de cet individu ?
Quand bien même il y ait un danger pernicieux présent ou non en la cité Poitevine, sa décision était déjà prise. Fusse til seul ou non, il irait la chercher, même à lautre bout du Royaume si cela devait être le cas. Rien ne lempêcherait, ni ne pourrait sopposer à ce quil la retrouve. Quand bien même ce soit là son ultime quête, il la mènerait à bien. Il naurait de cesse que lorsquil reverrait son visage auréolé de sa chevelure si particulière. Il lui fallait cependant répondre aux interrogations qui venaient de lui être formulées, et il senquit de le faire promptement.
Damoiselle je sais quelle est à La Rochelle, car elle men a informée par missive. Cest en tous les cas là où elle se rendait quand elle la écrite.
Je ne connais nul Jules, mais peu importe en fait. Si elle le traque cest quelle a toutes les raisons de le faire.
Peu mimporte quil soit seul ou non, je vais la retrouver, nous la ramener, et rien ni personne ne pourra men empêcher.
Je reprends la route dès demain pour me rendre à La Rochelle.
Nulle allusion concernant ceux qui lavaient accompagné jusquici. Libre à chacun de faire ses propres choix, car il ne pouvait pas le leur imposer. Ils savaient désormais tous que le risque était présent, et que cétait en terre inconnue quils allaient pénétrer. Il lui faudrait contacter Mackx, leur frère Licorneux, afin que celui-ci lui obtienne un laissez-passer en bonne et due forme. Il serait vraiment trop bête de se faire écharper par lune des armées en stationnement dans chacune des villes quils allaient traverser. Trois jours, ils y seraient dans trois jours, et dici là, tout pouvait encore arriver.
Nattendant nulle réponse, ni commentaire, il salua humblement le Maître dHôtel ainsi que celle qui demeurerait sans doute encore longtemps une inconnue. Intérieurement, il se remémora ces quelques vers quil avait écris un soir au fond de sa cellule dans les catacombes de Ryes.
Les regards ne cessaient dêtre fixés sur lui, comme sil pouvait détenir la solution de cette fâcheuse énigme. Punaise quil se sentait petit et vulnérable en cet instant le Licorneux. Tous demeuraient désormais dans lexpectative, comme pendu à ses lèvres dont ils attendaient les mots annonciateurs dune résolution dont il ne savait pas encore laquelle elle devait être. Alethea était demeurée muette, voire même transparente depuis leur arrivée en lhôtel. À croire quelle avait trouvé le moyen de se fondre dans le décor sans que personne ne sen aperçoive, mais lui la voyait. Yseault, qui avait interrompu sa question à larrivée de linconnue, et qui depuis sétait sagement tenue à ses côtés, quelque peu en retrait. Le jeune Fauconnier, qui après sêtre fait vertement rabrouer, semblait plongé dans une sorte de bouderie. Et maintenant, Pierre et la brunette toujours inconnue qui semblaient eux aussi attendre une réaction du Capitaine.
Sa propre résolution était bien entendu déjà prise, mais pour autant, pouvait-il tous les embarquer dans cette histoire ? Il ne sagissait pas là dune mission à proprement parler. Même si certains dentre eux lavaient rejoint sachant quils allaient partir à la recherche de Cerrid, il nen était pas de même pour Yse par exemple. Quand bien même elle avait fait acte de candidature en lOrdre, elle nen était pas encore membre. Et le « petit » là, qui se voyait déjà partir en guerre contre une armée toute entière Le Capitaine n'allait-il pas les exposer à des dangers quils ne sauraient traverser ? Pourrait-il les protéger tous de ce qui pouvait les attendre ? Et dailleurs, quest-ce qui les attendait ? Quelle ignominie faite homme, empêchait sa « petite sur » de le rassurer sur sa condition en cet instant ? Que lui était-il arrivé en partant ainsi seule à la recherche de ce Jules ? Quel était cet homme après lequel elle avait choisi de courir seule ? Pourquoi cette traque qui lui était inconnue ? Pourquoi vouloir la mort de cet individu ?
Quand bien même il y ait un danger pernicieux présent ou non en la cité Poitevine, sa décision était déjà prise. Fusse til seul ou non, il irait la chercher, même à lautre bout du Royaume si cela devait être le cas. Rien ne lempêcherait, ni ne pourrait sopposer à ce quil la retrouve. Quand bien même ce soit là son ultime quête, il la mènerait à bien. Il naurait de cesse que lorsquil reverrait son visage auréolé de sa chevelure si particulière. Il lui fallait cependant répondre aux interrogations qui venaient de lui être formulées, et il senquit de le faire promptement.
Damoiselle je sais quelle est à La Rochelle, car elle men a informée par missive. Cest en tous les cas là où elle se rendait quand elle la écrite.
Je ne connais nul Jules, mais peu importe en fait. Si elle le traque cest quelle a toutes les raisons de le faire.
Peu mimporte quil soit seul ou non, je vais la retrouver, nous la ramener, et rien ni personne ne pourra men empêcher.
Je reprends la route dès demain pour me rendre à La Rochelle.
Nulle allusion concernant ceux qui lavaient accompagné jusquici. Libre à chacun de faire ses propres choix, car il ne pouvait pas le leur imposer. Ils savaient désormais tous que le risque était présent, et que cétait en terre inconnue quils allaient pénétrer. Il lui faudrait contacter Mackx, leur frère Licorneux, afin que celui-ci lui obtienne un laissez-passer en bonne et due forme. Il serait vraiment trop bête de se faire écharper par lune des armées en stationnement dans chacune des villes quils allaient traverser. Trois jours, ils y seraient dans trois jours, et dici là, tout pouvait encore arriver.
Nattendant nulle réponse, ni commentaire, il salua humblement le Maître dHôtel ainsi que celle qui demeurerait sans doute encore longtemps une inconnue. Intérieurement, il se remémora ces quelques vers quil avait écris un soir au fond de sa cellule dans les catacombes de Ryes.
Ethan a écrit:
Non, je ne suis pas ce noble Chevalier Blanc,
Qui de son bras, anéantira les brigands.
Chevalier fatigué, je chevauche en silence,
Le malheur à percé mon cur de sa lance.
Lâme noire comme lencre, Chevalier ténébreux,
Même avec ce collier, je suis demeuré Gueux.
En quête du graal, pour la vie, je suis parti,
Je défends mes vérités et les faibles si je puis.
Au soir de ma vie, quand enfin je sombrerais,
Vous moublierez, au néant je retournerais.
Qui de son bras, anéantira les brigands.
Chevalier fatigué, je chevauche en silence,
Le malheur à percé mon cur de sa lance.
Lâme noire comme lencre, Chevalier ténébreux,
Même avec ce collier, je suis demeuré Gueux.
En quête du graal, pour la vie, je suis parti,
Je défends mes vérités et les faibles si je puis.
Au soir de ma vie, quand enfin je sombrerais,
Vous moublierez, au néant je retournerais.
Peut-être courrait-il au devant de sa destiné
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