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[RP]Bordeaux, Quartier de la Cathédrale

Eloin
Une petite heure plus tard...

Le pas calé sur la lente mais franche avancée de sa filleule, Eloin pénestra dans la cour de l'hostel d'Harlegnan, se souvenant avec une brusque nostalgie des heures passées en ce lieu du vivant de la navarraise. Elle ne résidoit point en Guyenne lors, effectuant de fréquents allers et retours en le Maine et la cité bordelaise, faisant halte soit en cet hostel, soit en la baronnie de Lesparra, en fonction du lieu ou se trouvoit la défunte duquessa.

Les souvenirs afluant à son esprit, elle revoyoit ces journées de joie passées à discuter avec Izarra, les veillées au coin du feu, les discussions bon enfant avec celle qui estoit ce jourd'huy sa filleule, et le regard bienveillant qu'elle posoit alors sur la mesnie De Vergy-Harlegnan.
Tant de choses avoient changé maintenant ! Guilhem estoit parti rejoindre cet ordre de la Licorne tant haï par la ducale maternelle après la mort de son premier espoux, Aélis estoit entrée au service du défunt prince Morgennes, Constantin s'estoit petit à petit éloignée de ceste tutelle maternelle qui devoit parfois luy peser.
Seule, Elianor estoit restée proche de sa mère, apaisant comme nul aultre les crises de folies de la duchesse marchant lentement mais surement vers sa dernière demeure.

Un voile de tristesse passa sur son visage lorsqu'elle revit les derniers instants de la duchesse, puys les semaines douloureuses qui avoient suivi, souvenirs par trop déprimants qu'elle chassa en secouant légèrement sa teste couverte d'un escoffion dissimulé sous un long mais fin voile de lin blanc.

Et, posant de temps à aultre un regard discret sur la mine enjouée de sa filhòla, elle attendit que la désormais duchesse -mesme miniature- la mène à l'endroit où devoit se trouver l'enfançonne...

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--Louanne_
Louanne regarda la jeune dame se lever et crier quelques mots qu'elle ne comprit pas tout de suite . Sans tarder une autre femme était entrée dans la pièce et la petite s'empressa d'aller se cacher sous la table .


Ca, c'est Maïtena. Moi je dois partir, mais elle va s'occuper de toi d'accord? Tu vas voir, elle est gentille. Et comme ça personne ne te fera mal . la rassura t elle

L'enfant regarda la fameuse Maïtena s'approcher doucement d'elle pendant que la jeune femme sortait de la cuisine . Celle ci lui tendit une main , mais elle ne daigna pas sortir de sous la table et plongea sa tête dans ses genoux enroulant fermement ses bras autour ... Elle ne releva pas la tête mais sentit que la femme avait cessé de tenter de la faire sortir de la . A présent bercée par la douce chaleur qui envahissait la pièce et avec un ventre bien remplie , elle sentit un étrange sentiment de bien être et sans plus tarder tomba dans les bras de morphée en se rallongeant inconsciemment sur le sol .
Des voix lointaines lui parvenaient mais ne la pertubaient pourtant pas , pour la premiere fois depuis bien longtemps elle dormait profondément avec la sensation que rien ne lui arriverait durant son sommeil .
le répis fut de courte durée , rapidement les cauchemars refirent surface , la petite se voyait entrain de courir aussi vite qu'elle le pouvait , poursuivit par ces monstres qui l'avaient enlevé ...
Louanne fut tout a coup prise de tremblements et se mit a crier


NOOOOOOOON !
Elianor_de_vergy
Parvenue à l'hostel, j'avais guidé ma marraine jusqu'aux cuisines. Soit la petite y était demeurée, soit l'on pourrait de toute façon nous indiquer où Maïtena l'avait emmenée.

A peine avions-nous franchi le seuil de la vaste pièce toutefois qu'un cri déchirant nous vrilla les tympans. Sursautant de surprise, je cherchais l'origine de ce hurlement et ne mis guère de temps à la découvrir, recroquevillée sous la grande table de chêne: Louanne.

Je grimaçai à cette vue. Apprivoiser cette petite ne serait pas aisé, et je doutais même de réussir à la convaincre de se laisser examiner par ma marraine. Il nous fallait pourtant nous assurer qu'elle n'était pas blessée ou malade! Et nous n'allions tout de même pas employer la manière forte pour y parvenir?

Résolue pour l'heure à n'utiliser que la douceur, et ignorant le regard scandalisé des domestiques présents, je m'agenouillai et me glissai à mon tour sous la table. Attitude fort peu digne d'une duchesse? Sans doute. mais au fond bien amusante pour la gamine que je restais par bien des côtés! Hésitant à toucher la gamine, de crainte de la braquer encore un peu plus, je me contentai de l'appeler doucement.


Louanne... Louanne? Réveille-toi pitchoune...
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--Louanne_


"Nous te rattraperons petite , où que tu sois nous te retrouverons ne l'oublie pas"
Leurs voix roques et durs resonnaient dans sa tête tel un bourdonnement infernal ne s'arretant jamais
Cependant une voix plus douce lui parvint la tirant de ce cauchemar ...


Louanne... Louanne? Réveille-toi pitchoune...

C'est toute tremblante et même presque hysterique que Louanne ouvrit les yeux dans un bon de frayeur . Le regard brouillé , elle ne reconnut pas la personne qui était a côté d'elle .

LAISSEZ MOI , Z'AI RIEN FAIT !


Prise de panique elle se jeta hors de la table en se cognant légèrement contre le pied avant de se remettre sur ces jambes pour se cacher a nouveau . Sa tête lui faisait atrocement mal , elle voyait des personnes partout autour d'elle et tournait sur elle même comme pour chercher une issue .
Convaincue que ses ravisseurs la cherchait et ne tarderaient pas à la trouver , sa seule solution était de partir , de courrir loin d'ici ... .
L'enfant prit son élan et fonça droit dans l'ouverture de la porte , elle courrait désormais pour atteindre la grande porte menant dehors priant pour que personne ne vienne a sa poursuite .
Mais elle était tellement faible que ses petites jambes blessées ne purent la porter plus longtemps , l'effort était trop intense , la petite s'écroula soudainement avant même d'atteindre le fond du couloir , a bout de force ... on entendit seulement dans un petit murmure , une nouvelle fois " non..."
Eloin
Eloin suivit sa filleule jusqu'en la cuisine, saluant le cuisinier et Maïtena d'un léger hochement de teste.
Un cri perçant pour une enfant de cet âge la fict soudain grimacer, elle qui estoit peu habituée à de tels hurlements. Il falloit dire que son fils estoit relativement calme, ne pleurant qu'en cas de blessure !

Elle s'apprestoit à mander où se trouvoit la petite patiente lorsqu'elle vict la duqueseta plonger sous la table, sous les yeux ahuris de son ancienne nourrice. Le cuisinier quant à luy eut une moue désapprobatrice, avant que de s'en retourner à sa tambouille, sans plus s'occuper des femmes présentes en son antre.

Alors qu'elle esquissoit un geste pour poser sa besace sur la table, des pas précipités attirèrent son attention, et elle aperçut la petite leur filer entre les doigts, s'éloignant vers le fond du couloir. Sans réfléchir, Eloin s'élança à sa suite, et s'agenouilla devant Louanne lorsque ceste dernière s'arresta, certainement à bout de souffle.
La relevant, la jeune mère posa ses deux mains sur les épaules de la petiote, et luy adressa un sourire.


Doulcement, bambina... Tu es trop fatiguée pour courir, et nul ne te veux de mal en cet hostel.

Elle garda le silence un instant, laissant la petite fille détailler ses traits en partie dissimulés par la guimpe accompagnant désormais sa tenue de médicastre, pratique car dotée de plusieurs poches dissimulées dans les plis du tissu. Dégrafant sa cape, elle la drapa autour des épaules de l'enfançonne, ayant remarqué ce grelottement incessant qui marquoit indéniablement qu'elle sembloit souffrir du froid.

Je me nomme Eloin, je suys médicastre, et je puys te soigner si tu le souhaictes.

De nouveau, elle se tut, regardant le fresle mais déterminé visage.

Dis-moy : que dirais-tu d'un bon bain chaud parfumé à la rose ?

Nul doute que c'estoit là un luxe auquel elle n'avoit jamais eu droit, et elle espéroit bien abattre ses réticences ainsi !
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--Louanne_


A peine quelques secondes après sa chute , la petite sentit des mains la relever doucement puis se poser sur ses épaules , elle commençait a reprendre petit a petit ses esprits . Ses jambes tremblaient encore mais elle tenait au moins debout . Louanne avait en face d'elle à nouveau une femme dont elle ne connaissait pas le visage , cependant celle ci lui affirmait , comme la jeune dame qui l'avait amené ici que personne ne lui voulait de mal. Affirmation qu'elle avait beaucoup de mal a assimiler étant toujours persuadée que quelqu'un était a sa recherche.

Doulcement, bambina... Tu es trop fatiguée pour courir, et nul ne te veux de mal en cet hostel.

L'enfant la dévisagea d'un regard quelque peu sauvage et plongea ses yeux dans les siens essayant tant bien que mal de deviner les intentions de cette personne jusqu'à ce que celle ci vint briser le silence afin de se présenter

Je me nomme Eloin, je suys médicastre, et je puys te soigner si tu le souhaictes.
Dis-moy : que dirais-tu d'un bon bain chaud parfumé à la rose ?


La petiote ne répondit pas , observant la dame toujours avec autant d'insistance . Après un petit moment elle baissa soudainement la tête et se présenta a son tour , la questionnant par la même occasion tout en restant sur ses gardes .

Ze m'appelle Louanne ... Médicastre ? c'est quoi sa ? et pourquoi tu veux me soigner ? ze suis pas malade ! pis ze ... ze sais pas ce que c'est un bain ...

Pendant que Louanne l'observait , Eloin avait déposé sa cape sur les épaules de la fillette ayant sans doute remarquée ses tremblements incessants ainsi que sa petite tenue qui ne la protegeait en aucun cas du froid qui régnait à l'extérieur en cette saison .Elle était honteuse et bien consciente que la mendiante qu'elle avait été depuis ses premiers jours n'avait pas sa place en un tel endroit . De plus le language vulgaire auquel elle avait été habitué ne lui permettait pas de comprendre aisément ce qu'on lui disait ... la petite tenta d'expliquer qu'elle devait se cacher si elle ne voulait pas retomber dans les filets de ses agresseurs.

Ze dois partir ! courrir loin , très loin ! les méssants y vont me trouver et me frapper ... ze les ai entendu , ils ont dit qu'ils allaient me rattraper ...

Elle releva la tête , les yeux brillants et lança un regard suppliant a la dame qui l'avait aidé a se relever quelques minutes plus tôt ...
Eloin
Elle observa la petite baisser la teste, hésitant toujours entre rester et fuir, sa confiance estant visiblement difficile à donner au premier venu. Son vécu expliquoit amplement ce comportement, c'est pourquoi Eloin continua de luy parler sur ce ton doulx qui apaisoit les pleurs de son propre fils.

Un médicastre, c'est quelqu'un qui peut soigner les malades, parce qu'il -ou elle- a obtenu un diplôme prouvant qu'il peut exercer ceste profession.

Veux-tu voir le mien ?


C'estoit là une manière de garder l'attention de la fillette braquée sur elle, ce qui permettrait à une meschine de s'éclipser pour aller faire couler un bain dans la propre chambre de l'oblate cistercienne.

Elle esquissa un sourire avant de répondre à la fillette.


Tu n'est point malade au sens ou tu l'entends, de faict, parce que tu ne tousses pas, et que tu n'as point de fièvre. Mais tu es couverte de bleus, tu ne manges guère à ta faim, et tu n'a jamais eu le loisir de prendre un bon bain. Cela faict partie des choses qu'un médicastre peut arranger, en donnant de bons conseils à ses patients.

Lorsque l'enfant expliqua à nouveau qu'elle devoit partir sous peine de recevoir un chastiment, Eloin secoua la teste et posa sur le visage d'ange son regard franc et chaleureux.

Non, Louanne, nul ne viendra te chercher icelieu. Tu es l'invitée de ma filleule, la duchesse Elianor. Il faudrait, pour pouvoir t'atteindre, que tes ravisseurs se frottent à la garde de l'hostel, et ils ne s'y risqueront point !

Tu pourras rester en cet endroit aussi longtemps que tu le pourras, la duchesse n'a point pour habitude de laisser tomber les gens qu'elle a aydés...

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--Louanne_


La dame lui parlait d'un ton qui se voulait rassurant , la petite oubliant quelque peu ses larmes écoutait avec attention ce qu'on lui disait

Un médicastre, c'est quelqu'un qui peut soigner les malades, parce qu'il -ou elle- a obtenu un diplôme prouvant qu'il peut exercer ceste profession.

Veux-tu voir le mien ?


oui ze veux bien l'voir

Observant toujours tout ce qu'il se passait autour d'elle , son regard vagabondait d'un endroit a un autre , serrant de ses petites mains la cape sur ses épaules . Elle remarqua un petit sourire , certainement provoqué par ses remarques et questions

Tu n'est point malade au sens ou tu l'entends, de faict, parce que tu ne tousses pas, et que tu n'as point de fièvre. Mais tu es couverte de bleus, tu ne manges guère à ta faim, et tu n'a jamais eu le loisir de prendre un bon bain. Cela faict partie des choses qu'un médicastre peut arranger, en donnant de bons conseils à ses patients.

Louanne jeta un regard sur ses jambes qui en effet étaient plutot bien abimées , mais elles avaient toujours été dans cet état et elle ne comprenait pas vraiment en quoi cela pouvait inquieter la dame .

Mais c'est pas grave des bleus ! z'en ai toujours eu , et puis z'ai plus faim maintenant , la zentille dame la bas m'a donné a manzer tout a l'heure . Ze suis pas un patient moi .

La fillette commençait a s'agiter quelque peu , jetant a nouveau des petits regards furtifs vers le fond du couloir où se trouvait la porte .


Non, Louanne, nul ne viendra te chercher icelieu. Tu es l'invitée de ma filleule, la duchesse Elianor. Il faudrait, pour pouvoir t'atteindre, que tes ravisseurs se frottent à la garde de l'hostel, et ils ne s'y risqueront point !

Tu pourras rester en cet endroit aussi longtemps que tu le pourras, la duchesse n'a point pour habitude de laisser tomber les gens qu'elle a aydés...


mais si euh ! y me l'ont dit pendant que ze dormais !
la duchesse Elianor ? mais moi ze suis qu'une petite bonne a rien y me l'ont touzours dit aussi , y faut que ze me sauve et pis ze veux pas que la duchesse ait des problèmes a cause de moi quand les messants y vont venir !


Elle jouait a présent nerveusement avec ses mains , relevant de temps en temps les mèches blondes de ses cheveux en bataille qui tombaient devant ses yeux ...
Eloin
La jeune femme se détendit un peu en voyant les larmes de la petite se tarir, signe que son inquiétude tendoit à s'apaiser.

Elle fouilla dans sa sacoche et en sortit une pochette de cuir qu'elle ouvrit pour en extirper un lot de parchemins. Elle n'en garda qu'un dans sa main, rangeant les aultres avant de remettre la pochette à sa place.


Voici, dict-elle en montrant le document à la fillette.



La réplique la fict rire, visiblement la petiote avoit dû en recevoir des coups, pour ne plus s'inquiéter d'un quelconque bleu !

Soit, alors disons que tu es l'invitée de damoyselle Elianor... Il est vray que ma filleule faict partie de la haulte noblesse et que je n'ai moy-mesme guère l'air d'une ribaude, mais saches que tu es en sécurité en cet hostel !

La duchesse n'aura nul ennui à cause de toy, les portes sont bien gardées et nul ne pourra entrer sans avoir reçu une invitation ou une convocation à un entretien avec elle. Aussi tes tourmenteurs ne pourront rien faire d'aultre que de pester à la porte, encore faudrait-ils qu'ils aient l'idée de te venir chercher en une maison aussi belle et aussi imposante !

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