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Cellule d'Uriel

Titca
Dès que la porte s'ouvrit, la Maître des Novices s'engouffra dans la cellule et tomba sur la première chaise qui s'offrait à elle. Ses yeux habituellement ses bleu étaient devenue rouge sang à force de pleurer et ne parlons même pas du reste de son visage ! Reniflant elle sécha ses larmes et ce releva pour faire les cent pas entre les livres du Doyen. Se stoppant soudainement elle passa ses mains sur son visage et fit une chose incroyable – surtout pour elle- voir complétement fou ! Elle sauta sur Uriel et ce blotti dans ses bras éclatant en long sanglots incontrôlée. Le pauvre Doyen une seconde avant au calme dans sa cellule était à présent enlacé par une Dame qui n'arrivait plus a retenir la tristesse qu'elle avait accumuler ses dernières semaines.

Snif... uuuuuh... Snif Heum heum... Bouuuuuuh... Sniiiiiiiiiif.

Elle n'y arrivait plus, bien que Typhanie cherchait a ce reprendre, cela lui semblait impossible pour le moment, alors elle pris un décision encore plus insolite : Elle laissa les larmes couler, secouant son petit corp de long sanglots et de bruit étranges en tout genre. Quand les minutes passèrent, elle essuya son visage sur la chemise du Doyen plus par reflex que par envie de lui faire faire une lessive.

Digarez.... Je...

Rien que d'y penser, les larmes refirent leurs grande apparition sur ses joues, non décidément elle en souffrait vraiment et en avait réellement mare.

Digarez... c'est... enfin tu vois ?! J'ai envie de... et... puis... mais non !! Et la... tu vois... c'est coincé la... et je... Mais merde quoi ! Et... pffffffffffffffff.

Soye retourna dans ses bras après avoir fait quelques geste complétement flou, entre lever les bras au ciel, montrer sa gorge ou encore crispés ses doigts. Elle avait de sentir l'amour et l'amitié qu'Uriel lui portait et qu'elle lui rendait en échange, oh je vois déjà venir les porteur de ragot ! Pas ce genre d'amour là ! Celui qu'un frère offrait à un soeur ! Glissant son nez dans son cou elle ferma les yeux et se laissa complétement aller au risque de dévoilée un peu trop la femme sensible et fragile qu'elle pouvait être.

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Héraldique
uriel
Il avait vu juste, une fois encore ... la dame était bien en détresse.
Ainsi donc, il accueillit Titca dans ses bras, la laissant pleurer tout son saoûl, il posa ainsi sa tête contre la sienne et referma ses bras autour de ses épaules.
Ce n'était pas forcément évident, car il était tenu à une distance respectable eu égard au ventre gonflé, qui abritait la vie.

Uriel ne dit rien, laissant passer la pluie, car à cet instant, à part un silence réconfortant et des gestes qui l'étaient tout autant, elle n'avait pas besoin d'autre chose.
Surpris, il l'était un peu, car, si il connaissait bien la Maître des Novices, jamais, au grand jamais, il ne l'avait vu dans cet état.
Désorienté, il ne l'était pas, car il n'en était pas à son coup d'essai à réconforter - en tout bien tout honneur - des jeunes filles, des paroissiennes le plus souvent.

Après un moment dont le temps ne pouvait être mesuré, il lui tapota sur le dos, puis l'éloigna de lui, prenant son visage entre ses mains, il déposa sur son front un tendre baiser tout aristotélicien.
Il la fit asseoir sur la chaise et lui offrit un tissus propre afin qu'elle puisse sécher ses larmes et, autant joindre l'utile à l'agréable, se moucher. La laissant faire, il lui servit alors un verre d'eau, car là, pris au dépourvu, il ne pouvait lui proposer de tisane.
Qu'à cela ne tienne, il lui donnerait les plantes de millepertuis, c'était bon pour le moral.

Enfin, il s'assit devant elle et lui prit les mains.


Nulle excuse, nul pardon, je n'en ai pas besoin. Quelle idée de t'excuser, enfin ! Comme si je n'étais pas là pour t'écouter.

Crois-tu la situation si insurmontable ?


Trop sensible ? Normal, c'était une femme et c'était bien connu, les choses, elle les vivait en direct et cela l'affectait énormément.

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Titca
Tit ce calma lentement, mais surement, une fois que la Maître des Novices s'installa sur la chaise offerte par Uriel et avala une gorgée d'eau fraiche. Soudainement tout semblait moins lourd à porter, surement le miracle de l'eau ou simplement l'oreille d'un ami qui vous écoute. Par ou commencer ? Car il y avait tellement de chose à dire.

Je suis fatiguée Uriel... Fatiguée de sentir tant de colère, fatiguée de cette ambiance. Je suis à bout de nerf...

Typhanie le regarda et soupira, séchant ses larmes dans le mouchoir offert, fermant les yeux elle secoua la tête complétement abattu.

Je ne sais pas comment l'expliquer... Ça m'énerve et en même temps je suis attristée. Ce sentiment ne me quitte plus, je sens ce même sentiment partout ou je vais. Je n'ai même plus envie de lutter contre. Ce qui était avant une grande famille me semble divisé par des rangs. Genre : '' De toute façon je m'en fiche je suis supérieur à toi'' plus personnes ne s'écoute du moment qu'on fait mordre la poussière à l'autre. Plus rien ne compte que les rangs, le pouvoir... C'est pesant et vraiment pas agréable.

La haussa les épaules pour ce donner un air décontractée, mais cela la touchait réellement.

Vraiment, ce n'est plus la même ambiance, moi j'en suis dégoutée et j'ai vraiment envie de partir de claquer la porte et tout abandonner. Enfin voilà, tout cela me touche, me perturbe, me fait mal tu vois ?

Elle plongea le nez dans son verre d'eau et soupira encore et toujours.

Bref tout cela pour dire que nous sommes plus une famille, mais des rivaux, nous ne sommes plus basé sur la confiance, mais sur les rangs... Et franchement sauf toi, tout les autres me semble s'être prit la tête et vouloir profiter de leurs petit jouet que nous sommes.

Soye secoua la tête et laissa tomber ses épaules.

Avant il n'y avait pas tout cela, tout le monde était écouté, maintenant c'est : '' J'ai plus de pouvoir que X alors je décide.'' C'est une mentalité qui ne me conviens absolument pas. Bien entendu je peux le ressentir ainsi et ce n'est pas la réalité, mais cela me...enfin tu vois.

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Héraldique
uriel
S'étant assis face à elle, il détailla chaque détail de sa soeur, qu'il Aimait beaucoup.
Dévouée, ne rechignant jamais à la tâche, elle était l'un des piliers de l'abbaye.


J'ai bien constaté que depuis quelques semaines, la colère autant que le désarroi apparraissaient souvent sur ton visage. Cela montre bien ton implication et que cette situation te blesse, bien évidemment.
J'en suis désolé.


Il repensa aux dernières conversations qu'ils avaient eu.

A vrai dire, j'avais certes remarqués des changements, mais peut-être les avais-je perçu moins de la sorte que toi, car je suis plus pragmatique, de nature.
Toi tu prends les choses à coeur et tout changement négatif t'affecte énormément.

L'orgueil est hélas l'un des souffles de l'Ombre, bien peu sont ceux qui ne lui cèdent pas.
Que n'avons-nous vu des paysans devenus petits seigneurs qui oublient bien vite qu'ils travaillaient au champ ; que dire de ces vagabonds qui portant une courrone ou une mitre, se mettent à considérer les autres comme la lie de l'humanité, s'estimant "meilleurs" ?


Il lui serra les mains.

Le passé est derrière nous, Titca, c'est sur ces bases que l'on construit l'avenir.
Le manque d'ambiance vient du fait que la plupart des gens sont moins disponibles, ils ne rient plus de tout et de rien ; ainsi, ils ne prennent plus le temps de se connaître et un événement qui aurait pu "passer" devient dramatique alors qu'il n'y a parfois pas lieu.
Cela dit, chacun a ses sensibilités qu'il faut ménager ...
Les choses doivent maintenant être présentées avec plus de délicatesse, plus de finesse ; bien souvent, les propos ou les intentions sont mal interprétées.

N'avons-nous tous pas pris trop de responsabilités ? Moi le premier ... Doyen ici, professeur là-bas, etc etc ... je ne compte plus les charges et les titres, et de ce fait, moins de temps à accorder à l'essentiel.
Sais-tu par exemple que je n'ai plus le temps d'aller en taverne, et pourtant c'est là que ce créent les liens.


Sa mine se fit plus grave, car il était conscient d'un changement, même si il le percevait moins fort que la Maître des Novices.
Même si il était attentif à son prochain, il était plus distant que Titca, laissant finalement peu les gens pénétrer sur le territoire que représentait ses sentiments et ce qui pouvait le toucher.


Je n'ai hélas pas de solution miracle, pour une fois ...

Il était bien désolé de dire cela, mais dans l'immédiat, à part s'adpter, il ne voyait pas de moyen de revenir en arrière, même si la situation n'était pas désespérée.
Il déplorait néanmoins un certain manque d'intérêt pour l'abbaye, mais cela était global aux Royaumes ; des personnes avaient postulé à des postes ... on ne les voyait jamais ... l'orgueil, une fois encore ...

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Titca
Constaté, si même Uriel ressentait cela ce n'était donc pas une impression de femme enceinte, ce qui était plutôt une bonne chose pour elle. Terminant son verre d'eau elle grimaça, elle avait toujours le temps d'aller en taverne et pour sa famille également, elle était seulement à fleur de peau et tout lui semblait insurmontable.

C'est peut-être passager ? ! Enfin je veux dire, dans tout lieu il dois y avoir des tentions et des coups de gueule pour mieux repartir ?

Titca eu le souvenirs de la confrérie troubadour ou il y avait parfois quelques tentions et le lendemain une grande fête ou tout le monde s'aimaient à nouveau, peut-être que Noirlac devait chuter pour remonter après tout ils étaient les vieux et passé plusieurs années sans jamais ce morde le bout du nez était quasiment impossible, de plus cela ne retirait pas leurs amitiés.

Tu sais... Je pense que c'est normal... voir même que nous en avons besoin... Cela prouve que nous sommes actifs et que nous aimons tous notre travail. Je ne pense pas que nous avons trop de responsabilité nous savons dire stop quand nous devons dire stop... C'est humain dans notre façon d'être.

Penchant la tête elle posa une main sur son épaule et sourit doucement.

Le dialogue reste la meilleur des solutions... Même si entre nous, j'arrive tout droit du bureau du Grand-Prieur et j'ai l'impression que pour ce cas le dialogue est mort. Je dois être trop franche ou... vouloir être trop gentille... Du coup je m'embrouille les pinceaux.

Elle mordille ses lèvres et tapota son épaule.

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Héraldique
uriel
Il se leva à nouveau ; le sage doyen ne tenait jamais longtemps bien en place.

Passager ? Je ne sais pas. Je dirais en évolution, nous allons vers quelque chose de nouveau, le temps s'écoule pour tous.
A nous de savoir si nous y voulons une place ou non ; ce qui est certain c'est qu'il y a encore beaucoup à faire.

Maintenant, comme tu le dis, le dialogue est à priviligier, en toutes circonstances.
De manière générale, on ne peut aimer ni être aimé de tout le monde ; nous avons eu, à un instant ou à un autre dans l'histoire de l'abbaye, notre tour. Cela met du piment dans nos vies, et tant que cela ne l'empoisonne pas, c'est le principal.


Il repensa à l'annonce affichée il y a quelques jours à Rome.

Oui, tu as raison quant aux charges, lorsque l'on ne peut humainement pas en prendre davantage, on ne le fait pas.
Regardes, cette histoire de préfet à l'enseignement, j'aurais aimé, mais sincèrement, j'aurais du bâcler d'autres activités, et donc voilà, je n'ai pas postulé.
Enfin bref.


Uriel balaya l'air de sa main ; parfois des charges lui pesaient et il les assumait bien plus pour les autres que pour lui.
Mais rassurons-nous, ce n'était pas à l'abbaye qu'il pensait.

Il leva un sourcil lorsqu'elle lui parla de la Grande-Prieuse, il avait remarqué qu'entre Titca et Eloin, les relations n'étaient pas au beau fixe.


Oui j'ai cru comprendre qu'il y avait un soucis entre toi et Eloin.
Parfois il faut attendre un peu de temps avant d'aborder à nouveau le sujet, et de repartir sur des bases constructives.
Tu sais, j'ai eu un jour un soucis à la Garde Episcopale avec un officier ; nous avons laissé passer le temps puis avons recommuniqué et aujourd'hui, les soucis se sont apaisés.

Maintenant que tu sois trop franche our trop gentille ...
il sourit ...

... c'est ta nature, tu n'y peux rien changer ; moi personnellement, tu me conviens comme ça, sois juste toi-même.

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Davia
Davia avait déambulé dans l'Abbaye, prier et méditer lui faisait du bien, elle semblait y voir plus clair. Elle se remit à penser à Frère Uriel, elle le considérait comme un saint homme et il était l'ami de son père, deux bonnes raisons pour lui faire confiance. Elle se décida donc à lui rendre visite, son diplôme de pastorale en poche.

A petit pas, elle approcha de la porte discrètement et toqua.


Frère Uriel?? C'est moi, c'est Davia... euh... Davia Corsu de Villandry, Je viens vous voir, j'aimerais... vous parler un peu...

Sagement, elle attendit, un peu nerveuse, elle savait ce qui pesait sur sa conscience et n'en menait pas large mais à dire vrai, mis à part à Uriel, elle ne voyait pas trop à qui s'en remettre. Elle espérait donc beaucoup de cette entrevue. Elle redoutait de le déranger et se faisait toute petite.

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uriel
Pour l'heure, le Frère Doyen réfléchissait à une nouvelle méthode de pastorale. Encore beaucoup de travail mais pour faciliter le sien et celui de ses chers professeurs.
Alors qu'il regardait aux leçons, l'on frappa à la porte.

Il se leva donc et alla entrouvrir l'huis.


Oh bonjour, damoiselle Davia, heureux de vous revoir.
Entrez donc !


Il s'effaça alors, pour laisser la jeune fille pénétrer dans la pièce, convenablement éclairée.
Il avait le privilège d'avoir une cellule un peu plus grande que la plupart de celles de l'abbaye, enfin c'était assez relatif. Mais toujours était-il que l'on pouvait prendre place dans quelques sièges un peu plus confortables que les simples chaises ...


Je vous en prie, installez-vous.
Comment va votre père ? Bien, j'espère !


Il lui sourit, avenant, comme à sa grande habitude ...

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Davia
Davia entra un peu penaude. Le frère l'intimidait quelque peu et pourtant, elle se sentait en confiance avec lui. Peut-être parce qu'il était ami de son père et que, adulant son paternel, elle estimait que ses amis ne pouvaient être que de qualité.

Elle s'assit dans un fauteuil, prenant soin de rester sur le bord pour ne pas trop s'y enfoncer.


Merci mon frère. Mon père se porte bien, fort heureusement, il est toujours en mission par monts et par vaux, mais je devrais le rejoindre bientôt. Il me manque.

Elle retroussa un peu son nez et joua machinalement avec ses boucles brunes.

En fait, j'ai quelques questions, je crois que je traverse une crise quelque peu existentielle et je suis un peu perdue. J'ai pensé que vous étiez le mieux placé pour m'aider et me conseiller.

Nerveusement, elle tapotait le tissu de l'accoudoir du bout des doigts, rougissant légèrement de se confier à ce frère qu'elle connaissait si peu.

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uriel
Il resta debout, pour aller souffler sur les quelques braises qui étaient au fond d'un pot en terre cuite sur lequel il déposa un récipient avec de l'eau.
Non qu'il fit froid, mais cela était toujours utile pour faire une petite tisane revigorante, quelle que fut la saison.


Je suis heureux de savoir que le fier Sampieru va bien.
Votre père est un homme de qualité, et très attaché à des valeurs importantes.

Il surveilla que tout était stable avant de venir s'asseoir à son tour, le temps que le liquide soit porté à une température acceptable.
Lorsqu'elle lui avoua être quelque peu dans le désarroi, un leva légèrement le sourcil droit, d'un air interrogateur.


Et bien ... je tenterai de vous rendre service dans la mesure de mes capacités et de mes connaissances.
Bien souvent, l'on se trouve dans les ténèbres, le brouillard, il suffit parfois d'une simple chandelle pour retrouver son chemin et de revenir à la Lumière.

Qu'est-ce qui vous tracasse, mon enfant ?


Il était prêt à l'écouter, de manière neutre bien entendu, comme il le faisait toujours ...

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Davia
Davia était gênée, elle ne savait pas par quel bout commencer.

Hé bien disons... je souhaite intégrer un ordre, tel que les Dames Blanches. Or, mon père a du vous parler de ce prétendant hérétique. Bon je lui ai obéit et je n'ai plus de contact avec lui... néanmoins j'ai un léger souci, étant amoureuse d'un homme qui ne veut pas s'engager et qui donc refuse de m'épouser.. Vous voyez le dilemne...

Si je deviens sa maîtresse, je crains que mon père ne soit... fort contrit et qu'il n'en ai grand chagrin. Je ne sais pas comment convaincre cet homme de m'épouser... il a le double de mon âge et les miens pensent que ses intentions ne sont pas bonnes.

Qui plus est, on m'a dit que si je voulais intégrer un ordre, je devais avoir une vie exemplaire, vous même m'avez dit que vivre avec un homme sans être mariée était un péché. Je vous avoue que je suis quelque peu perdue.

Partagée entre mon devoir et mon coeur...


Elle releva les yeux qu'elle avait baissés pendant tout son monologue et le regardant, elle poussa un grand soupire.

Je ne veux pas décevoir mon Père.

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uriel
Uriel considéra les paroles de la jeune fille et réfléchit un moment.
Il ne jugeait point, il écoutait et aidait, comme il le pouvait.


Je comprends, ainsi vous voici prise entre plusieurs feux. Le tout est de danser correctement entre ceux-ci pour éviter que leurs flammes ne vous lèchent les vêtements et n'embrasent votre être entier.
Et dans une danse il y a plusieurs temps, l'un pour poser le pied, l'autre pour tourner, et enfin éventuellement pour ... faire le pas.
C'est rhétorique, certes et imagé ...

De fait, seul l'amour béni par Dieu, par l'intermédiaire du mariage est à l'honneur du Très-Haut. Ainsi toute autre forme union est de facto considérée comme un péché.

Vous me dites être partagée entre votre devoir et votre coeur ... mais il y a une troisième chose à considérer : votre âme éternelle.


Il réfléchit un instant.

Si l'homme qui dit vous aimer vous aime réellement, il s'engagera, même si ses convictions en seront ébranlées, mais par amour pour vous, il devrait aller de l'avant.

L'Amour est certes le sentiment le plus puissant que nous, les humains, connaissions, et ce n'est pas pour rien qu'il est "le sens de la vie".
Considérez la situation, à savoir ce qui vous importe le plus, dans un premier temps ...


Il se tût alors, ne voulant pas influencer la jeune fille dans son jugement ...

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Davia
Un sourire illumina le visage de la jeune fille. Le frère la confortait dans les résolutions qu'elle avait prises. Ce qui lui importait le plus? Pouvoir aimer son ours sans peiner ou décevoir sa famille. La patience était son meilleur allié donc. Elle hocha la tête, satisfaite.

Merci mon frère pour vos conseils, vous m'enlevez un gros poids, je suis certaine de ce que je dois faire dorénavant.

Elle s'apprêtait à se lever, lorsqu'elle regarda à nouveau l'homme de Deos.

Dites moi... je crois que... vous ne seriez pas de la famille de Céraphin d'Azayes par hasard?

Petit sourire sur le coin de ses lèvres.

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uriel
Uriel aqcuiesca et sourit à Davia. Si il avait pu l'aider, c'était tant mieux. Conseiller n'était pas pour lui forcer, c'était juste donner des pistes, ensuite, le Libre-Arbitre jouait.

Je vous en prie, il n'y a pas de quoi. Je suis heureux d'avoir pu vous apporter quelques possibilités de réflexion.

La voyant d'apprêter, il allait se lever puis elle l'interrogea sur une parenté possible.


Et bien en quelque sorte oui.
Vous le savez peut-être, mais je ne suis pas ordonné et donc je suis marié. Mon épouse se nomme Sybille von Frayner d'Azayes et elle est de fait la cousine de Céraphin.

Ainsi donc, il est en quelque sorte mon cousin. Il me semble d'ailleurs vous avoir aperçu au domaine de Forez, lors de l'anoblissement de Céraphin, non ?


sourire également, cela lui confirmerait l'avoir bien reconnu

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Davia
Davia lui sourit.

Oui, en effet, Céraphin m'avait convié à son annoblissement, je vous y avait vu, ainsi que votre épouse. Elle est si belle...

Davia rougit de sa sincérité. Elle n'osait pas toujours montrer ce qu'elle pensait et ce qu'elle ressentait, si ce n'est à de très rares personnes confiance comme son père où encore Céraphin, son meilleur ami. Le Frère Uriel avait donc double raison d'avoir sa confiance.

Je vais vous ennuyer encore mon cher frère mais... J'ai deux questions encore...

Elle abusait, c'était certain! Mais, elle n'avait pas tendance à faire la fine mouche.

La première question, c'est que... sur mon diplôme de pastorale, le sceau de l'abbaye est bien peu lisible, je voulais savoir si c'était important.

Et sinon... la seconde... C'est que... la théologie m'intéresse, il me plairait de l'étudier plus en profondeur. Or, mon rêve depuis petite est d'intégrer les Dames Blanches. Pensez-vous qu'il soit possible que j'entre dans cet ordre et que je poursuive des études de théologie?


Davia mordillait nerveusement ses lèvres, comme elle le faisait souvent. Elle adressa une sourire affectueux au frère. D'où lui venait cette confiance naturelle. Il était bienveillant et l'avis et les conseils qu'il pouvait lui donner valaient beaucoup pour elle.

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