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Cellule d'Uriel

uriel
Il lui répondit par un sourire, et ferma quelques instants les yeux, pensant à sa douce.
D'ailleurs son coeur s'accéléra quelques secondes, impatient de toucher ses mains, son visage.
Il reporta son attention sur l'instant présent.


Oui ... merci ... Sybille est une femme formidable, je l'aime tellement.
Souvent courtisée pour ses terres, ses titres, pour son image publique ; sans ambition, je suis le seul à avoir touché son coeur car toutes ces possessions mortelles n'ont en vérité aucune importantce pour moi, fût-elle Duchesse ou minière que cela eut été pareil.
Je pourrais en parler pendant des heures, presque à vous en lasser.


Il l'écouta et balaya l'air de la main comme pour chasser une idée ou une intention

Mais non enfin, vous ne m'ennuyez pas, Davia.
Vous savez, une de mes principales préoccupation est d'aider ceux qui le demandent et si par mes paroles ou mes actions, je puis le faire pour vous, la fille d'une estimée personne, je le fais.

Le sceau ... oui ... il était usé, à la fin, ayant par trop servi.
Je vais essayer d'en retrouver un nouveau ou d'en faire refaire un, ainsi je pourrai le réapposer.
Mais sur le principe, il est plus là pour faire joli que par utilité relle. Nos registres sont consultables et ainsi la preuve est là et réelle.

Quant aux études de théologie, ma foi, il n'y a pas de raison que vous ne puissiez pas les suivre.
Rien ne s'y oppose, sur le principe, car la connaissance est faite pour être partagée, sinon elle n'est rien et ne sert à rien.

Mais ... puis-je vous demander, à mon tour. Pouvez-vous me parler des Dames Blanches ? Qu'est-ce, exactement ?


Tant qu'on parlait Eglise il s'y connaissait, il pouvait retrouver un article du droit canon, mais de l'histoire française ou des ordres de chevalerie, il n'en savait que peu ...
Mais sur le coup, il espéra avoir rassuré Davia.

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Davia
Lorsqu'elle l'entendit parler ainsi de son épouse, ses yeux se mirent à briller. Il avait l'air si heureux et de tellement l'aime. Au fond de son coeur, elle espérait que celui qui l'épouserait lui aussi aurait ce même amour que celui qu'elle voyait dans le regard d'Uriel. Leur amour semblait si pur, si fort. L'espace d'un instant, elle pensa a son ours, celui qui avait pris son coeur et à qui elle voulait follement être unie. Sortant de sa rêverie, elle regarda à nouveau le frère.

Les Dames Blanches... c'est un ordre, un ordre royal qu'on nomme aussi, l'ordre des Dames Blanches à l'Ecu Vert. Elles sont des amazones, droites, nobles de coeur, fidèle au Roy et à la Foy. Vertueuse autant qu'il se peut être. C'est un ordre de grande qualité, des femmes au grand coeur, il équivaut aux templiers, aux hospitaliers ou aux chevaliers francs, en... différents...

J'espère vous avoir éclairé mon frère. Il n'est pas facile d'entrer dans ce genre d'ordre. Je sais que je n'ai pas toutes mes chances, mais je suis obstinée et je leur prouverai que s'il le faut je leur serai loyale jusqu'à la mort.


Dans son regard gris clair, il y avait des étoiles. Des étoiles où se mêlaient son ours et les Dames Blanches, destin indissociable l'un de l'autre.

Peut-être reviendrai-je vous voir de temps à autre mon frère, j'aime discourir avec vous. Et puis, j'ai tellement de choses dans ma tête, qui bouillonnent et auxquelles je ne trouve pas de réponse. Je sais que dans la Foy, je pourrai trouver la paix.

Elle se leva et lui tendit sa main, amicalement.

Merci, merci mon frère, pour tout. Saluez votre épouse pour moi, j'aimerais la connaître, sincèrement. C'est une grande dame, cela se voit dans vos yeux, je ne l'ai vu qu'une fois et de loin, mais j'ai senti cela chez elle. Et puis...

Elle le regarda avec affection.

Elle est de la famille de Céraphin, elle ne peut être qu'une grande dame.

Elle lui lâcha alors la main qu'elle avait prise et fit une révérence.

Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous pouvez m'écrire, sachez le.

Lestement, gracieusement dans le froissement de sa houppelande blanche, elle le salua encore une fois.

Prenez soin de vous mon frère, et que le Très-Haut vous garde, ainsi que votre famille. A bientôt mon frère.

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uriel
Il l'écouta attentivement et la remercia, heureux d'avoir appris quelque chose.

Et bien permettez-moi de vous dire merci pour être venue me voir afin que je vous prodigue des conseils ; c'est toujours avec plaisir.

Je transmettrai vos salutations à ma Sybille, et sans nul doute m'interrogera-t-elle à votre propos et ne pourrai que la rassurer.

Saluez à votre tour votre père, pour moi ; mais je gage que je le reverrai bientôt.

Prenez soin de vous, Davia et que Dieu vous garde.


Il la serra dans ses bras, tout aristotéliciennement.
Le Frère était dénué de pensées malsaines ; d'un naturel simple, il aimait les gestes qui l'étaient tout autant ...

Il la regarda alors partir en lui faisant signe ...

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Elisabeth Stilton
Une porte ... la porte ... Il fallait y aller ...
Le lendemain du mariage de Linon et Titi, elle s'était décidé à aller voir son parrain pour avouer sa faute.
Elle était là ...
Doucement elle frappa à la porte espérant qu'il serait dans sa cellule.
uriel
Occupé à terminer les derniers cours avant les vacances, Uriel ne souffrait pas trop des chaleurs à l'abri des épais murs de l'Abbaye.
Pour une fois, il louait cet endroit où il faisait frais ...
Il profiterait d'être dégagé une quinzaine de l'enseignement pour peaufiner les nouveaux cursus.

Toc ... toc ... toc ...

Ah, une visite !
Il passa sa main dans ses cheveux, ce qui eut, finalement pour effet de faire pire que mieux, mettant en pétard ses épis blonds déjà si indisciplinés.

Oui, je vous en prie, entrez !

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Elisabeth Stilton
Entrez !

La phrase fatidique, il fallait y aller maintenant, plus le choix, plus moyen de se défiler. Elle soupira un grand coup et poussa la porte de la cellule.

Bonjour parrain.

Elle l'enlaça affectueusement et déposa un baiser sur sa joue.

J'ai à te parler d'une chose grave.
uriel
Il sourit à voir sa filleule Elisabeth ; se levant, il l'enlaça tendrement et tout aristotéliciennement pour répondre enfin à son baiser.

Son coeur s'accéléra lorsqu'elle mentionna "une chose grave" ; n'imaginant rien de spécifique, il s'inquiéta, tout naturellement.
Elle ne semblait pas porter de marques d'une agression, c'était déjà ça.
Fronçant imperceptiblement les sourcils, il l'invita à s'asseoir.


Que se passe-t-il, Eli ?

Dit-il, d'un ton passablement inquiet.

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Elisabeth Stilton
J'ai fait une bêtise ...

Voilà c'était dit. Maintenant il fallait bien expliquer les choses. Le pourquoi du comment de la chose. Elle regarda son parrain honteuse et s'installa.

Ulrich ... son état ...

Petite pause avant de reprendre d'une traite ce qu'elle avait à dire.

Ulrichavoulufairelemalin, pourlepunirjeluiaiproposéuneballadeàcheval, jeluiaidonnéunchevaldifficileetilesttombé.
C'est ma faute.
uriel
Aïe ... une bêtise.
Il espérait qu'elle n'allait pas lui annoncer qu'elle attendait un enfant ; il avait déjà été confronté à cela et ce n'était guère simple à gérer.

Il leva un sourcil, mais ne marqua aucune trace de colère, d'indignation ou de jugement.

Et ... c'est fort grave ? Comment va-t-il ?
Dans un premier temps, Eli, inquiétons-nous d'abord de sa santé.


Relation de cause à effet, cheval difficile donnait chute. Rien d'étonnant.

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Elisabeth Stilton
Elle le regardait surprise, il ne l'aurait pas encore vu alors ? Étonnant ...

En fait il n'a plus l'usage de ses jambes. Je lui ai loué des porteurs et il se ballade en civière pour le moment. Une fois à Paris je lui ferais faire un fauteuil à roulette.
Nous allons en Normandie, je le raccompagne chez lui, sinon il voulait le faire seul, quelle idée.
Comme nous devions passer ici pour le mariage de Linon -une collègue- je suis venue te voir ... il fallait bien que je dise tout à quelqu'un.
Bref je prends soin de lui ...
uriel
En effet, Uriel n'avait pas entendu parler de cela.
Entre les derniers cours et la visite du vice-préfet à l'enseignement aristotélicien, on pouvait facilement ne croiser personne dans les couloirs et finalement ignorer les détails.

Oulà, cela semble assez grave alors. Il est encore jeune, espérons qu'il se remettra.
Écoute, Eli, j'ai passé mon diplôme de médecine avec les Pères Lescuriens, il y a quelques temps. Je vais étudier le cas d'Ulrich et te donnerai un traitement pour le soigner.

Je vois que tu t'occupes bien de lui, c'est une bonne chose ; mais te voilà bien dans l'embarras moral, maintenant. Je veux dire par là que tu te sens redevable de l'aider et c'est tout à fait normal.

Je te remercie, en tout cas de m'en avoir fait part. Je suis persuadé que ce n'était qu'un accident. Tu sais, parfois, beaucoup de facteurs s'accumulent pour se terminer par un travers du destin ...

Et il en avait l'expérience, plusieurs fois ; voulant parfois bien faire et débouchant sur une expérience catastrophique.

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Elisabeth Stilton
Elle écoutait ...

Je te remercie de ton aide.

En fait le soucis est que c'est ma faute, j'ai fait exprès de lui donner Luxana, elle est capricieuse et peu de monde arrive à la monter. J'ai péché en souhaitant le ridiculiser. Résultat il n'a plus l'usage de ses jambes.
uriel
Il hocha la tête, gravement.

Oui, je comprends bien ton remords, Eli.
Le fait que tu en sois pleinement consciente et que tu en éprouves du regret est à mon sens déjà une "bonne chose" - si l'on peut dire.

C'est avec nos erreurs et nos fautes que nous progressons, que nous évoluons vers finalement, l'amélioration de nous même. Car pour savoir reconnaître la lumière il faut avoir eu un avant-goût des ténèbres. Et c'est en ayant déjà cette connaissance que l'on peut mieux combattre ce que nous chuchote l'Ombre.

Je ne puis que souhaiter que ce qui est arrivé à Ulrich est passager ; il est encore jeune, il sera vite sur pied, sois en sûre.

Il n'en savait rien en fait, n'ayant pas vu la gravité de la blessure.
Mais il ne pouvait se résoudre à ce que sa filleule soit morte d'inquiétude et si cette phrase ... ce mensonge potentiel, finalement ... pouvait apporter un peu de réconfort à Eli, Uriel n'était pas à noircir un peu plus son âme ...



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Elisabeth Stilton
J'espère ... on verra bien.

Merci pour ce moment je vais mieux et je sais quoi faire. Je vais m'occuper de lui jusqu'à ce qu'(il aille mieux après je verrais.


Eli alla embrasser son parrain afin de le remercier.
uriel
Oui, on verra. Ne t'en fais pas.

Il n'y a pas à me remercier, je n'ai ... pas fait grand chose.
Je te ferai parvenir la prescription et le remède.


Il l'embrassa avec beaucoup d'affection, puis il continua sur un autre sujet

Ah oui, un jour je vais organiser une petite fête pour mes filleules, afin que vous puissiez toutes vous connaître. Ce sera un vrai plaisir de toutes vous avoir près de moi.


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