Safranne LaFiole
[Un mois après la découverte d'une statue enfouie sous l'abbaye]
Cest de lidolâtrie, ma Sur, pas de la Foi. Faites attention, nous ne savons toujours pas si cette statue est luvre du Très-Haut ou du Sans-Nom Gare à lobsession !
Jentendais bien les murmures. Jentendais bien des critiques. Jentendais bien les sages conseils et les amicales remontrances. Je les entendais mais ne les écoutais pas. Safranne LaFolle était devenu rapidement mon nouveau nom et les moines ne se gênaient plus depuis longtemps pour faire des signes de croix en me croisant comme si jétais une diablerie ou pour rire franchement sur mon passage tandis que je parcourrai immanquablement depuis un mois déjà les chemins menant au jardin pour contempler la statue. La Sainte inconnue. Elle.
Qui sait pourquoi on la enterrée si profondément à labri des regards, ma Sur ? Prenez garde, ces pierres respire le démon ! On naurait jamais du déterrer cette «chose »
Cependant, la Chose mattirait invariablement chaque matin, chaque soir, à chaque minute, si bien que jy passai les trois quarts de la journée, me privant parfois de souper, et manquant à mes devoirs communautaires. Rien ne comptait plus pour moi ou si peu, comparé à Elle. Et le passage de mes doigts sur les contours de son visage, sur la froideur des ses reliefs,transmettaient en moi comme une aura de béatitude.
Le vent pouvait parcourir ma peau et la pluie se répandre sur ma fine cape, je restais impassible. Un livre sur mes genoux. Toujours un de différent. Les théologiens létudiaient. Ils venaient eux aussi souvent. Comme dautres curieux. Mais depuis quelques jour, un peu moins. Ils cherchaient tous à décrypter les phrases et les symboles. Je tentai de faire de même. Mais si lentement. Ma lecture, malgré le soin que japportais à maméliorer, restait fastidieuse et les mots savants et les raisonnements, comme certaines tournures de phrases demeuraient comme des murs dressés devant moi. Insurmontables. Lorsque mon regard essayait descalader un mot latin ou une séquence en grec, je perdais espoir de pouvoir un jour résoudre le mystère de la Sainte Inconnue.
Et ces phrases sur le socle de pierre :
Θα μου έμαθε να μιλήσω · μου δώσατε το δώρο της κατάρα.
Rien que des symboles qui navaient ni son, ni sens pour moi.
Η μνήμη του αυτό το όνειρο ήταν γλυκιά και έχει ενισχύσει την εμπιστοσύνη μου · έρχεται.
Encore un mur et un autre. Une citadelle qui me rappelait à chaque instant mon inculture et mon impuissance. Et mon humilité devant Elle.
Cest de lidolâtrie, ma Sur, pas de la Foi. Faites attention, nous ne savons toujours pas si cette statue est luvre du Très-Haut ou du Sans-Nom Gare à lobsession !
Jentendais bien les murmures. Jentendais bien des critiques. Jentendais bien les sages conseils et les amicales remontrances. Je les entendais mais ne les écoutais pas. Safranne LaFolle était devenu rapidement mon nouveau nom et les moines ne se gênaient plus depuis longtemps pour faire des signes de croix en me croisant comme si jétais une diablerie ou pour rire franchement sur mon passage tandis que je parcourrai immanquablement depuis un mois déjà les chemins menant au jardin pour contempler la statue. La Sainte inconnue. Elle.
Qui sait pourquoi on la enterrée si profondément à labri des regards, ma Sur ? Prenez garde, ces pierres respire le démon ! On naurait jamais du déterrer cette «chose »
Cependant, la Chose mattirait invariablement chaque matin, chaque soir, à chaque minute, si bien que jy passai les trois quarts de la journée, me privant parfois de souper, et manquant à mes devoirs communautaires. Rien ne comptait plus pour moi ou si peu, comparé à Elle. Et le passage de mes doigts sur les contours de son visage, sur la froideur des ses reliefs,transmettaient en moi comme une aura de béatitude.
Le vent pouvait parcourir ma peau et la pluie se répandre sur ma fine cape, je restais impassible. Un livre sur mes genoux. Toujours un de différent. Les théologiens létudiaient. Ils venaient eux aussi souvent. Comme dautres curieux. Mais depuis quelques jour, un peu moins. Ils cherchaient tous à décrypter les phrases et les symboles. Je tentai de faire de même. Mais si lentement. Ma lecture, malgré le soin que japportais à maméliorer, restait fastidieuse et les mots savants et les raisonnements, comme certaines tournures de phrases demeuraient comme des murs dressés devant moi. Insurmontables. Lorsque mon regard essayait descalader un mot latin ou une séquence en grec, je perdais espoir de pouvoir un jour résoudre le mystère de la Sainte Inconnue.
Et ces phrases sur le socle de pierre :
Θα μου έμαθε να μιλήσω · μου δώσατε το δώρο της κατάρα.
Rien que des symboles qui navaient ni son, ni sens pour moi.
Η μνήμη του αυτό το όνειρο ήταν γλυκιά και έχει ενισχύσει την εμπιστοσύνη μου · έρχεται.
Encore un mur et un autre. Une citadelle qui me rappelait à chaque instant mon inculture et mon impuissance. Et mon humilité devant Elle.