Ygerne
Vous savez ces chemins, brumeux ? On croit prendre une route, on monte parfois beaucoup, souffrant et espérant bientôt arriver en haut, mais à peine le sommet atteint voila que lon redescend. Parfois la neige ou leau rend cette descente périlleuse, parfois des cailloux se met en travers du chemin : on sencouble, on tombe mais il faut bien se relever. On continue encore en boitillant, on saccroche à lespoir dune halte prochaine, on rêve à un plat chaud, des discussions chaleureuses tout en sachant bien quun jour il faudra repartir
Parfois linconnu nous fait peur et lon revient en arrière, mais cela ne dure jamais et on retrouve son chemin brumeux, sans trop savoir ou lon va et comment.
Ygerne sétait absentée quelques jours. On lui avait parlé dun tournoi. Elle y était allée avec Saltarius et Barberouge. Elle en revenait honteuse, regardant Saltarius en coin. Elle avait laissé son ami se servir du vieux canasson pour le chemin de retour, elle marchait à côté.
Elle était revenue à Chinon. Première fois quelle revenait dans un village, mais elle y avait posé ses bagages il y a de cela quelques temps. Elle avait rêvé, elle encore si jeune, que sa vie avait changé, que les choses étaient différentes. Elle avait été amoureuse, elle sétait dit : après tout peut être que ? Oui il y a des temps pour tout, souvent les rêves paraissent tellement réelles quon a envie dy croire : de se dire « oui cest possible », les croire réelles. Mais souvent lon déchante, on retombe lourdement sur ses deux pieds et on se demande ce que lon attendait après tout.
Ygerne avait mal agit en rackettant son ami. Elle narrivait pas encore à se pardonner cet acte. Elle avait espéré retrouver la ville de Chinon avec ses fêtes et sa joie, pour se changer les idées. Mais elle retrouvait des habitants avec la mine sombre. La mairie avait été dévalisée comprit-elle. Froid, neige, grisaille, tout ramenait la jeunette à la réalité. Elle avait cru trouver en Chinon le bout de chemin mais elle comprit bien vite que ça navait été quune halte. Oui elle ouvrait enfin les yeux, elle vivait dans un petit rêve, dans une bulle, il avait fallu voir la tristesse pour que la jeunette se réveille. Elle frissonna. Il faisait froid : tout a une fin mais il faut bien continuer .
Ygerne sétait absentée quelques jours. On lui avait parlé dun tournoi. Elle y était allée avec Saltarius et Barberouge. Elle en revenait honteuse, regardant Saltarius en coin. Elle avait laissé son ami se servir du vieux canasson pour le chemin de retour, elle marchait à côté.
Elle était revenue à Chinon. Première fois quelle revenait dans un village, mais elle y avait posé ses bagages il y a de cela quelques temps. Elle avait rêvé, elle encore si jeune, que sa vie avait changé, que les choses étaient différentes. Elle avait été amoureuse, elle sétait dit : après tout peut être que ? Oui il y a des temps pour tout, souvent les rêves paraissent tellement réelles quon a envie dy croire : de se dire « oui cest possible », les croire réelles. Mais souvent lon déchante, on retombe lourdement sur ses deux pieds et on se demande ce que lon attendait après tout.
Ygerne avait mal agit en rackettant son ami. Elle narrivait pas encore à se pardonner cet acte. Elle avait espéré retrouver la ville de Chinon avec ses fêtes et sa joie, pour se changer les idées. Mais elle retrouvait des habitants avec la mine sombre. La mairie avait été dévalisée comprit-elle. Froid, neige, grisaille, tout ramenait la jeunette à la réalité. Elle avait cru trouver en Chinon le bout de chemin mais elle comprit bien vite que ça navait été quune halte. Oui elle ouvrait enfin les yeux, elle vivait dans un petit rêve, dans une bulle, il avait fallu voir la tristesse pour que la jeunette se réveille. Elle frissonna. Il faisait froid : tout a une fin mais il faut bien continuer .