--Apolonie
Au censeur de cette gargote : s'il y avait un souci, MP. Mais je n'ai trouvé nulle part de panneau d'affichage (étant donné que c'est une annonce RP, la Boite à Pub ne convient pas...c'est quand même une annonce politique...) mais si jamais il m'avait juste échappé, n'hésitez pas à déplacer ce post.
Elle se glisse... se faufile, dans la nuit, le capuchon rabattu, le sourire en coin, et ectoplasmique, pose sur un panneau au centre de la place capitale son affiche, en provenance de... de quelqu'un qu'elle aime bien. Elle n'a rien à voir avec le Lion, la forme qui vient de clouer l'annonce... Mais elle les aime bien. De loin. Et rend service, parfois...
De la situation Béarnaise.
Dénonciation de l'imprudence et mises en garde.
Nous, Sicaires et Lecteurs du Lion de Juda, au nom de son Consistoire qui ne goûte guère qu'on lui cherche noise pour noisettes:
Ô Eglise de Rome, dont la magnificence des ornements sacerdotaux a fait croire à la face du monde que tu étais archange, et dont les mots nous démontrent que tu n'es que traînée de Belial.
Nous tenons à rappeler à la mémoire sélective des bons Papistes de Rome et d'ailleurs que la Cité Sanctuaire de Genève a déclaré la guerre au Comté de Béarn le 16 Septembre 1457 au travers d'une lettre de marque rendue publique. Affirmer que la prise du Castel de Pau résulte d'une attaque de brigands est mensonge et fallace de Satan, car si nécessité et occasions font le larron, c'est bien le conflit qui fait le soldat. La prise de Pau fut fait de guerre où Genève a réalisé ce que nul n'avait encore jamais osé mettre en oeuvre: porter à son seul compte la guerre dans un Comté que quatre provinces séparait. Quiconque prétendrait le contraire ment comme fieffé gredin, ce que nous entendons leur prouver, à pied ou à cheval, avec ou sans arme, de nuit comme de jour, comme il lui plaira. Quelle pitié que d'accorder au sans-nom l'oeuvre de fiers soldats décidés à laver l'honneur de leur Cité injustement méprisée par l'Église et le Royaume de France ! Nous ne pouvons que déplorer d'observer une nouvelle fois la singulière tendance papiste consistant à chercher à mille lieues les origines de ses propres errements, et de faire couler des sources du Nil le petit ruisseau saumâtre qui inonde sa rue.
Ces derniers jours ont fleuri de par le Royaume de nombreuses lettres de soutien aux Béarnais pour les accompagner dans les heures sombres qui étaient les leurs afin qu'ils sachent ce que le mot décence signifie. Nous savons désormais -si d'aventure nous avions besoin d'une confirmation- de quel côté se trouve l'Eglise Romaine: du côté des défroqués qu'elle abrite en ses rangs, des assassins qu'elle réhabilite, et de leurs protecteurs qu'elle soutient. A quelle genre d'attention Genève a pu avoir droit alors que les représentants de l'Eglise se comportaient en criminels sur le territoire Helvète sinon à un silence étourdissant de culpabilité inavouable ?
Genève outragée !
Genève brisée !
Genève martyrisée ! Mais Genève redressée ! Redressée non pas par son réseau d'amis aussi prestigieux que celui du Roy et du Pape, mais par ses propres forces vives.
Malheureux soient ceux auxquels les nécessités du présent font oublier l'avenir ! Méfiez-vous hommes et femmes de peu de foi: l'amour et la guerre ne sont le plus souvent chez les gens de petite vertu qu'un simple appétit qui n'a pour seul but que le plaisir et le frisson, qui meurt dès lors qu'aux premières passes d'armes, il se trouve satisfait. Qu'affluent les armées royalistes vers Genève ou le Béarn en cherchant à instrumentaliser un conflit pour masquer leurs profondes faiblesses derrière une fédération manipulatrice, nous les attendons comme nous attendrions d'un pas égal les douze tribus d'Orient au complet, les sept Macchabées, Castor et Pollux, Nicolas et Pimprenelle, ainsi que tous les frères et toutes les confréries du monde entier. Ceux là se perdront et s'embourberont dans une guerre qui ne peut être gagnée, ils n'auront plus devant leurs yeux que l'obscurité, dans leurs mains des bâtons de feu muets, des chevaux égarés, les chevilles enfoncés dans le marais de leur arrogance de caste et de leurs turpitudes ! Que le pouvoir Royal de France et le Saint Pontife Romain sachent que partout où ils viendront porter le fer, ils trouveront le Leviathan sur leur route. Quand on sert Dieu et Dieu seul, il faut se fier à sa providence. La Terre Sainte a subi des persécutions sans nombre, mais le Très-Haut, pour finir, a toujours puni ses ennemis, comme le Béarn lui même l'a été par la Foi inébranlable de Genève l'Insoumise.
Malheureusement, l'Histoire a montré que Paris et Rome ont cela en commun qu'elles apprennent autant de leurs erreurs que nous sommes Turcs.
Allez dans la Paix de Deos, et à lui seul la Gloire !
Fait à Pau le troisième jour du mois de Décembre, de l'an de grâce 1457.