Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 68, 69, 70   >   >>

[RP] [Divisé] Cathédrale d'Artois

Melly
Melly vit enfin se lever et s'approcher LordRomi. Elle sourit, ayant espérée un geste.
Il se baissa pour être à son niveau et chuchotta à son oreille.


lordromi a écrit:

Très belle cérémonie! Cette robe vous allait vraiment à ravir!


Elle sourit, attendait un geste, mais LordRomi s'éloigna, ne communiant pas avec les autres.Elle le regarda s'écarer d'elle, commençant à en avoir l'habitude.
Elle soupira à le voir ainsi, elle n'avait même pas eu le temps de lui répondre.
Mais elle n'eu pas le temps de s'apitoyer sur son sort, Zaza venait à son tour la féliciter et la serrer très fort. Elle l'a bisouilla et la remercia. Encore une grande famille, après celle du guet.

_________________
Guillomme
Guillomme qui eu peur de s'endormir, fut finalement tenu éveille, car toutes la cérémonie se passait presque comme au guet, il en était même un peu surpris, ce qui l'empêchât de réagir rapidement a l'appel de pat pour la boulasse , mais ayant un minimum de savoir vivre, s'approcha de melly, pendant qu'elle vide son verre, un moment il voulut la prendre dans ses bras pour partager sa joie, mais l'état ou ce trouvait melly lui fit se retenir, de plus la vue y était très agréable

alors émut on dirait... heureusement que tu as bien choisit ton parrain et marraine, car ils seront toujours la pour toi et tu ne pouvait mieux choisir, mais bon trêve de palabre, il est temps de boulasser ... euh communier je crois
_________________
Tisserand , eleveur de mouton et cultivateur de maïs

Melly
Après Zaza, Guillomme s'approcha de Melly, sans toutefois la serrer contre lui. Voyant ses yeux descendre et ne pas s'attarder sur son visage, Melly suivit le regard de Guillomme et rougit, apercevant son décolleté grandissant. Pourtant elle avait choisi cette robe dans le but d'éviter ce genre de chose.

Guillomme a écrit:

alors émut on dirait... heureusement que tu as bien choisit ton parrain et marraine, car ils seront toujours la pour toi et tu ne pouvait mieux choisir, mais bon trêve de palabre, il est temps de boulasser ... euh communier je crois


Avant de lui tendre un verre, Melly sourit en coin.

" - Je t'aurai bien choisi mais j'aurais été obligé de bien me tenir et de ne pas faire cela!!!!" Et sur ces paroles, elle se hissa sur la pointe des pieds et pris dans ces bras le Lieutenant de Péronne.
" - Il n'y a pas de raison que je sois toute trempée et toi pas!!! Les guetautrous sont solidaires "
_________________
Merdita
La cérémonie était finie. Melly était enfin baptisée. Merdita s'en étonna tout de même. Avec les parrains qu'elle avait, ca aurait pu être un désastre ou une sorte de foire mais que nenny! La cérmonie était des plus émouvantes.

Elle attendit patiemment avant d'aller féliciter Melly.


Ma belle, je te félicite. Je suis heureuse d'avoir pu être présente pour cette occasion.

Elle la bisouilla très fort, lui fit un gros calin en cherchant du regard le parrain de la baptisée...Où qu'il est parti? c'est lui qu'à les bouteilles!!!

Regardant le belle Melly, elle fit faire un bisou de Maurin en souriant


Maintenant, reste plus qu'à festoyer cela comme il se doit
_________________
Melly
Après le guet, l'ost. Merdita en tête vint embrasser Melly, mais elle semblait ailleurs.

Merdita a écrit:
Ma belle, je te félicite. Je suis heureuse d'avoir pu être présente pour cette occasion.


" - Et moi je te remercie d'être venue et d'avoir tenu ta petite équipe de dissipé!!"

Elle la serra fort aussi, consciente que tout le monde finirait tremper. Puis Mémé tendit son file pour que Melly l'embrasse. Elle le pris dans ses bras, le souleva au dessus de sa tête en riant et lui fit un gros bisous sur la joue, puis le rendit a sa mère.

" - Et il n'est même pas mouillé. "

Puis elle se pencha vers la soldate. " - Le fut est près de l'autel "

merdita a écrit:
Maintenant, reste plus qu'à festoyer cela comme il se doit


" - Oui, du vin de Bourgogn à boire et des brochettes d'yeux de mouton croquant à manger, c'est Pat qui a choisit le plat"
_________________
Catherine.victoire
De passage dans la région, la jeune femme avait réglé le voyage de sorte à pouvoir marquer un arrêt dans la cathédrale d'Artois. S'y rendre et contempler le calme des lieux, s'y rendre et purger son âme par quelques prières et confessions, s'y rendre et que faire ? Trouver la paix de Dieu le créateur ou la salvation par quelque repos ? Elle n'avait nulle idée. Instinctif avait été le choix. Comme une sorte de besoin pressant au plus profond de soi. Une gêne qui n'en était pas une, une envie s'éloignant de tout besoin de plaisir.

Le coche tanguait au gré des rocailles traçant une route interminable. L'inconfort du claquement des sabots sur les pavés du comté était pourtant d'un charme qu'on pouvait difficilement désigner. Peut être la rareté de ses éloignements lui rendait ce battement plus agréable tandis qu'elle gardait un oeil sur l'enfant dans son panier. Le petit Lodewijk avait grandi maintenant, il ne pleurait plus comme avant et passait des nuits plus longues, sans toutefois omettre à la sieste réparatrice après que sa mère lui aie donné le sein.

Dehors, les feuilles tombaient sous les assauts du vent d'automne, l'hiver était aux portes de l'Artois et s'annonçait plus froid qu'à l'accoutumé. La belle redessinait les plis de son châle sur elle, elle fermait un oeil dans un semblant de sommeil pour le rouvrir aussitôt. Les voyages en coche ayant toujours ce suspense, ce danger vous piquant les narines comme un poivre qu'on se garde de rajouter sur un plat fait d'incertitudes. Le dernier tour de roue attendu avec une certaine sensation de crainte d'être arrêté en route par des gens mal intentionnés finirait par arriver.

Et que faire elle n'avait, après tout. Quoi qu'il arrivasse, elle l'eut prit comme ça venait. Loin d'Amiens maintenant, loin de cette ville dont elle épousa sur un coup de tête valeurs et coutumes. La ville qui dépendait d'elle dans maintes choses de la vie de chaque jour était elle aussi à des années lumières de sa pensée. Il y avait comme un semblant d'amertume dans ce regard au bleu perçant, comme un léger voile de tristesse, un égarement soudain.

On lui avait annoncé la nouvelle dans une lettre non signée, dans une lettre passée sous la porte de sa demeure en ville. Comme si quelque chose avait été décidé et qu'elle devait en être l'actrice tenant le rôle le plus dommageable. Sa main tremblait encore d'avoir eu cette triste lecture à faire, son coeur se serrait à chaque fois qu'un éclair de souvenir lui traversait l'esprit, comme si la quiétude ne devait plus l'habiter, la jeune femme était prise entre deux feux.

Celui du refus d'y croire et l'autre de se dire que rien ne pouvait être fait, tout acte étant joué.

Si de nouvelles de sa fille elle avait rarement, il n'avait jamais été question qu'elle rate l'occasion de lui écrire une fois la nouvelle lune venue. Un plis par mois était une chose rare mais attendue aussi fort qu'elle était appréciée. Atteindrait t - elle alors la maison de Dieu pour y verser ses larmes ou devrait - elle céder à l'horreur de l'évènement, une énième fois ?

Le coche s'arrêta net, léger choc la ramenant sur terre, l'évadant du flot de ses pensées. Long cheminement de son esprit qui avait rendu le voyage d'apparence moins longue, la voici qui se couvrait pour la descente. Le ton grave, la mine quelque peu déconfite, la diaconesse foula le sol et fut prise d'un frisson vu la froideur du temps. D'un geste protecteur, elle lova son enfant contre elle, dans son mantel puis marcha plus avant afin de gravir les marches de l'édifice religieux.

Elle se laissa aller jusque le bénitier dans lequel elle trempa l'index avant de se signer. L'eau bénite était claire et froide, un léger parfum emplissait les lieux tandis que son fils se reposait contre elle. Cath poursuivit sa marche, entra dans la nef et laissa la splendeur des lieux l'envahir. Une impression de sérénité retrouvée qui tout le long du chemin de croix devait s'estomper. Peu à peu, le sol sembla s'effriter sous ses pas. Elle inspirait plus nerveusement, si bien que l'enfant remua.

Pressément, elle prit place sur un siège, ferma les yeux et sembla se destiner à des longues heures de réflexion. Elle croisa les jambes comme cherchant un appuis plus ferme au sol. Le visage couvert d'un voile jais, à l'image de sa tenue, ce qu'elle portait était plus lourd à vivre que de sentir un millier de lames vous transpercer le cœur simultanément. Elle arqua une main dans le dos du petit, qui lui servait de baume au coeur.

Les vitraux représentaient des scènes, sortes de discours imagés, ces paraboles contant la vie de christos et aristote étaient porteurs du salut promis pour les âmes et l'idée de voir sa fille cadette, peut être là haut, à la regarder devait lui donner quelque réconfort et force pour la prière. Elle baissa ensuite la tête, les yeux posés vers le sol duquel un froid incommensurable la gagnait. Ah que le gris du roc était tout sauf à l'image de l'évangile.

Elle inspira comme cherchant cette bulle d'air insaisissable et dont on ne peut que mourir de besoin. Elle se battait contre une force insurmontable qui devrait bientôt la vaincre au plus profond de ses entrailles. Il ne fallut pas longtemps pour qu'une buée lui voile la vue et lui mouillant les paupière, se mette à ruisseler le long de ses joues rosies par le froid. Le travail l'avait protégée d'une telle détresse dans laquelle, cette fois ci, la belle plongeait de manière irréparable. Un léger murmure lui brûlait les lèvres et pourtant, avait toute la peine du monde à sortir et se faire entendre. Un peu comme un cris qu'on ne sait échapper, un son de voix qui une fois le souffle coupé nous donne l'apparence horrifique d'un coup trop rapide de la mort nous ayant gagné alors qu'on avait encore envie de dire.

C'était trop tard pour quoi que ce soit. Il ne lui resterait d'elle plus que les rares souvenirs, ce petit sourire sur un visage plein de vie, un jeune âge promettant tout ce qu'une existence pourrait offrir de plus beau, quelque chose ayant un arrière goût d'inachevé. Les lamentations ne manqueraient alors pas et chaque matin serait ombragé par ce manque d'un rayon de soleil se faisant aussi cher qu'il serait désiré.

Une partie d'elle même avait revu le jour le soir où elle trouva dans cet enfant une fille adoptive. Aujourd'hui et pour toujours, ce serait cette même partie qui l'occuperait, mais dans le sens d'une tare, d'un besoin impossible à assouvir, comme une présence qu'on ne sent qu'en partie et dont le défaut sonnait le glas à toute journée ne pouvant désormais que commencer avec un pincement au coeur pour s'achever dans un sanglot de larmes. Ah que ses yeux allaient en voir couler des flots, celui de ces mots qu'on ne dit qu'à son enfant, à un enfant si loin maintenant.

La jeune femme serra le nourrison qu'elle tenait dans ses bras, le sachant lui et sa fille ainée comme les deux seuls piliers l'attachant à ce monde qui une fois de plus lui avait préféré la cruauté à la clémence. Dévotion se voulait être le mot d'ordre à ses jours, désillusion de sentir abandonnée de l'être d'amour qu'elle louait dans ses messe serait l'épitaphe anticipée qu'on pourrait lui donner.

Après avoir passé une heure assise, elle se leva pour aller faire se consumer un cierge semblant être un peu de son âme partant la retrouver là haut, les bras ouverts lui faire voir qu'elle serait là pour elle, à une place qui une fois de plus ne l'avait pas trouvée plus tôt. Qu'elle s'en voulait d'avoir un jour fait ce choix, celui par lequel elle hypothéqua sans le savoir le peu d'heures lui restant à partager avec un enfant qui lui était venu comme un présent des cieux...
Adso


Messe du dimanche 31 octobre MCDLVIII

Adso s'était récemment rendu compte d'une chose : il était plus intelligent que les autres. Enfin non, çà il le savait depuis longtemps... Mais il s'était rendu compte que çà impliquait que ce qui lui paraissait évident au premier abord, à lui, pouvait s'avérer difficile à comprendre pour les autres. Aussi ce matin-là, il prit une grande décision : il allait reprendre l'instruction religieuse des artésiens à zéro.

Il se rendit donc à la cathédrale, et fit sonner les cloches pour la messe dominicale.


Il alla ensuite se préparer dans la sacristie, revint dans le choeur, constata que, comme d'habitude, il n'y avait pas grand monde, et commença d'une voie forte :

Bienvenus dans la Maison du Très-Haut ! Comme de coutume au début de chaque messe, reconnaissons devant le Très-Haut que nous sommes pécheurs. Répétez après moi :
Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Amen !


En ces temps troublés où notre foi est sans cesse mise à l'épreuve au milieu des différentes sortes de mécréants que le Sans-Nom met sur notre route, il est bon de proclamer notre foi :


J'ai décidé de vous présenter, aujourd'hui et au cours des prochaines messes, le contenu du Livre des Vertus, le livre saint qui est la base de notre Foi. Il se compose de plusieurs parties, et aujourd'hui, je vais vous parler de la première, qui, comme il se doit, s'intitule "La Création". Le premier chapitre de La Création traite de considérations philosophiques. Je vous suggère de laisser çà aux intellectuels, et passons à la suite. On y apprend que le Très-Haut a créé le monde et toutes les créatures qui le peuplent. En ce temps-là, même les animaux parlaient, et l'homme n'était qu'une créature parmi les autres. Puis vint un moment où le Très-Haut convoqua toutes ces créatures, et leur posa la Grande Question. Je vous lit les versets 3 à 5 du chapitre VI :

Citation:
3 Alors gronda le tonnerre, les nuages s’écartèrent et une douce lumière se fit dans l’espace ainsi dégagé dans le ciel. Parmi les créatures, un grand silence se fit. De la lueur céleste, une voix grave, pénétrante, mais douce et sereine se fit entendre. Alors, la voix dit: "Ecoutez-Moi, vous que J’ai conçus, car Je suis votre Dieu. Sans Moi, vous n'existeriez pas, et à Moi, vous devez fidélité."

4 Dieu ajouta : "Nombre d’entre vous se disent Mes préférés, mais jamais Je n’ai jusqu’alors donné de préférence à quelque créature que ce soit. Alors, le temps est venu que Je change cela. Le temps est venu que Je fasse un choix parmi Mes créatures. Le temps est venu que Je nomme une espèce parmi vous "Mes enfants". Pour faire ce choix, Je vais vous poser une unique question."

5 Dieu leur demanda donc : "Vous vivez grâce à Moi, car Je suis votre créateur. Vous vous nourrissez, vous vous reproduisez, vous élevez votre progéniture. Mais vous ne savez pas pourquoi vous vivez. Selon vous, quel sens ai-Je donné à la vie ?"


Ensuite... Et bien, je vous laisse le suspense jusqu'à la semaine prochaine. Vous aurez ainsi le temps de réfléchir à la réponse que vous auriez donné, vous.

Il alla préparer le pain et le vin sur l'autel, puis dit à l'assistance :
Mes frères et soeurs, venez partager le pain et le vin en mémoire de Christos ! Cà aussi, je vous expliquerai d'où sa vient lors d'une prochaine messe. Si vous voulez me parler, vous y êtes vivement encouragé. Vous pouvez me parler à la sortie de la messe, ou me demander un rendez-vous. Maintenant, sortez et portez la lumière de la Raison et de la Foi au monde !



Quand tout le monde se fut servi d'un morceau de pain et eut bu du vin, Adso remonta la nef centrale et se plaça devant l'entrée pour saluer les fidèles qui sortaient.
















Yut
Il entra dans l'édifice religieux. Il s'assit sur un fauteuil à côté de l'Autel. Il récita la Confession.

Confiteor Deo omnipoténti, et omnes sanctis et vobis, fratres, quam peccávi nimis cogitatióne, verbo et ópere.
Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa.
Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum.
Misereátur nostri omnípotens Deus et, dimíssis peccátis nostris, perdúcat nos ad vitam aetérnam.
Amen.


Puis, le Credo. Il s'amusait à tout dire en latin, bien que les fidèles ne l'entendaient probablement pas.



Il écouta le récit du Livre des Vertus et le Sermon, puis alla communier.

_________________
«Tout homme est disposé à accepter un prix, même pour ce qu’il espère ne jamais avoir à vendre. »
Dignac
Dignac se tenait devant la grande porte de la cathédrale. Il avait décidé de changer de vie, voulant se tourner dorénavant au service des autres. Mais pas n'importe comment. Le traqueur, ou il dirait plutôt l'ex traqueur, en avait plein les bottes de courir les royaumes après des scélérats, des pilleurs, et autres malveillants pour voir que bien souvent ils s'en sortaient si facilement. Certes il avait même pensé à faire justice lui même, mais à quoi bon.
Et un jour il lui fut parlé de la "voie de l'Eglise". Mazette !! Voilà quelque chose qui l'intriguait et il se mit à étudier.
Diantre ! La voilà la solution, apporter la bonne nouvelle, à visage découvert.
Houspiller le quidam !!
Remettre le malveillant dans le chemin de la probité !!
Mais à qui s'adresser ?
Aussi quoi de plus naturel que de se retrouver devant la cathédrale et de se confier à l'officiant.
Dignac s'approcha du clerc en charge et se présenta.


Mon bon Sire le bonjour. Je suis Dignac pour vous servir. Puis-je vous entretenir de religion.

Il attendit.
Adso


Adso fut agréablement surpris de voir que, pour une fois, quelqu'un osait s'adresser à lui devant tout le monde, pour autre chose que de jeter des cris sur les clercs et l'Eglise Romaine, juste pour se faire bien voir des autres. Mais enfin, ce n'était pas pour autant gagné : les féaux de Tastevin en ce comté lui avaient plus d'une fois montré qu'ils pouvaient avancer masqués, sous couvert de discussion théologique, et ensuite essayer de démontrer la suprématie de leur hérésie sur la Vraie Foy. Il s'efforça de sourire néanmoins et :

Oui, je vous écoute, mon frère...
Dignac


Dignac enleva sa coiffe et baissa le col de sa redingote, son alter égo qui se tenait à quelques pas de là lui fit un signe de la tête et se fondit dans la foule.

Voilà Messire, ou dois-je vous appeler Monseigneur ? Je pense que c'est le terme approprié à votre charge.
Donc, Monseigneur je suis des cours de religion en notre université d'Artois. Mais il m'a été dit que pour parfaire mon enseignement il serait de bon ton que je sois baptisé, d'autant que je voudrais m'investir dans l'église de Péronne qui est bien abandonnée.


Dignac n'avait pas tant parlé depuis des lustres et il voulait faire court. Tout en se demandant si il faisait le bon choix. Lui qui n'avait jamais douté ... . Tout était si simple, une cible, une traque, et paf ! Avec son comparse, son ombre, son porte glaive, son dernier ami ... .

Enfin voilà, je voudrais prendre en charge la communauté religieuse de Péronne. Oh !Dans un premier temps, juste la célébration des messes, afin que chacun puisse la suivre le Dimanche et le Jeudi au moins. Puis, plus tard je ne dis pas, enseigner ... . Avec le temps j'y arriverai peut-être. Mais avant il me faudra obtenir les sacrements. Et c'est là que vous, Monseigneur, pouvez me dire comment faire.
Adso


Et bien, c'est très simple, il vous suffit de suivre la Pastorale au préalable. Vous pouvez me suivre au séminaire de Reims, je m'occuperai de vous. Quant à vous occuper de la paroisse de Péronne, ce serait avec plaisir... Vous êtes donc érudit [N3] et dans la Voie de l'Eglise ?
Dignac


Effectivement Monseigneur, je suis érudit de la voie de l'Eglise. J'essaye de suivre cet enseignement, dont les premières parties m'ont ouvert les yeux sur beaucoup de choses.
Je vais vous suivre à Reims donc.
Yut
Le Père de Taschereau entra dans la Cathédrale Artésienne, et envoya un jeune clerc faire sonner les cloches. Il avait décidé de donner la messe en la Cathédrale, pour que plus de gens puissent venir, surtout en ces temps troubles où un spinoziste prêche.



Il attendit quelques minutes sur le parvis, accueillant les fidèles.



Puis, alors que l’Église arrêtait peu à peu de se remplir, il dit :

Bienvenue, chers fidèles, en ce dimanche, en la Maison du Très-Haut.

Pour commencer, confessons ensemble nos péchés.

Citation:
Confiteor Deo omnipoténti, et omnes sanctis et vobis, fratres, quam peccávi nimis cogitatióne, verbo et ópere.
Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa.
Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum.


Il récita ensuite la confession en français, pour que tous les fidèles présents comprennent.



Récitons maintenant le Credo.





Il prit ensuite son livre des vertus et tourna les pages pour arriver au texte souhaité.

Citation:
Livre des Vertus – Livre II
La Vita de Christos – Chapitre XVI



Christos fut fouetté pendant plus d’une heure par les gardes, mais jamais aucun cri n’échappa de sa bouche. Il endurait les pires souffrances avec un air calme et serein.

Alors, les bourreaux raillèrent sa foi et insultèrent Dieu, espérant déchaîner sa colère. Mais jamais il ne répondit, même quand ils le ceinturèrent de cordes qu’ils tendirent avec des poulies selon les vœux du grand prêtre.
Christos restait de marbre devant la cruauté des hommes, seul dans sa souffrance et sa peine, mais soutenu par la foi en Dieu. Son visage ne fut jamais aussi beau qu’à ce moment là. Son angoisse était passé et il ne restait sur ses traits que les expressions d’un profond amour et d’une grande paix intérieure.

Les romains et les païens décidèrent donc de passer aux choses sérieuses. Ils ordonnèrent alors que la crucifixion ait lieu.

On cloua Christos sur une grande croix de bois que l’on hissa ensuite sur la colline. Et Christos se retrouva là haut, dominant les autres humains… Tel un agneau, il avait été sacrifié sur l’autel de l’ordre établi parce qu’il remettait en cause la société de l’époque et ses fausses valeurs.

Christos mourut après des heures d’agonie… agonie pendant laquelle il priait le Très Haut et regardait les hommes écrasés au sol. C’est le soir seulement, alors que l’air fraîchissait et que le ciel s’assombrissait, qu’il rendit l’âme dans un soupir.

Alors, du ciel, un grand rayon de lumière transperça les nuages sombres et menaçants et vint auréoler le corps de Christos. Sans que ne disparaisse ce halos de clarté, les cieux se mirent à gronder, et soudain des éclairs terrifiants vinrent frapper la terre comme pour la punir d’avoir laissé perpétrer ce crime atroce… Dans un effroyable déchaînement de violence des éléments, une pluie battante se mit à son tour à tomber, chassant les Romains de la colline des condamnés et imbibant le sol, comme pour le laver du sang de Christos ; ce sang que l’on vit bientôt ruisseler de la butte, mêlé à celui des deux autres condamnés, à leur sueur et à leurs larmes.


Mais après un moment, la nature s’apaisa, la pluie cessa, les éclairs s’arrêtèrent, les grondements du tonnerre se turent et les nuages s’écartèrent, vaincus par le rayon de lumière, grandissant, dont le flot inondait maintenant la colline.

C’est alors que nous vîmes apparaître, dans ce halos bienfaiteur, une nuée d’anges célestes. Tous descendaient du ciel avec grâce, volant au dessus de l’éminence. Ils prirent le corps du messie, guide et miroir de la divinité, et le hissèrent jusqu’aux cieux, l’emmenant rejoindre le trône de Dieu.


Ce texte, mes enfants, est un récit atroce, celui de la mort par crucifixion de Christos. Ce dernier a fait preuve d’une bravoure incomparable, durant ses derniers jours. Il s’est laissé mourir, pour nous, pour la rédemption de nos péchés! C’est grâce à lui, le Messie, par cet acte de bravoure, que nous pouvons atteindre le Paradis Solaire aujourd’hui. Encore, mes enfants, faut-il avoir une vie vertueuse, une vie comme Christos. Il doit être un exemple pour chacun de nous. Même le plus sage des hommes n’est pas à l’abri du péché, mais il faut s’efforcer de s’en éloigner le plus possible, pratiquer la Vertu tous les jours, pour espérer atteindre le Paradis, qui nous a été offert par l’immense bonté de Dieu et le sacrifice démesuré de notre Messie! Mes enfants, ayez une vie qui se rapproche de celle de Christos et vous pourrez accéder au Paradis. Ne vous écartez jamais de son exemple, et ne vous approchez jamais, JAMAIS d’une religion autre que CELLE QUI EST LA SEULE VRAIE ET QUE L'ON RECONNAIE SANS PEINE, aux signes de vérité dont elle porte en elle l'éclatant caractère.

Venez maintenant communier.




_________________
«Tout homme est disposé à accepter un prix, même pour ce qu’il espère ne jamais avoir à vendre. »
Nanuccio




Le père Nanuccio demanda à quelques fidèles proches des défunts de porter les cercueils jusqu’à l’autel pendant que la chapelle continuait de se remplir.

cloches

Il salua chaque fidèle entrée et, rejoignit l’autel.






Mes sœurs, mes frères, nous sommes réunis ce jour afin de donner un dernier hommage à notre frère et diacre Jacquot. Je me réjouis de vous voir si nombreux à lui donner ce dernier honneur. Avant d’accompagner son dernier voyage, repentons nous de nos pêchés, et prions le Seigneur de nous pardonner



Il fit silence un instant, comme à son habitude après chaque prière, laissant ainsi chacun prendre la mesure de son engagement, et invita du regard les plus proches du défunt
Recueillons-nous pour le repos de leur âme

Il fit place afin qu'ils récitent le credo, que tous reprirent en murmurant
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 68, 69, 70   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)