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[RP] [Divisé] Cathédrale d'Artois

Adso


Ayant appris le décès de certains clercs du diocèse voisin, l'archevêque de Cambrai fit le déplacement pour venir soutenir ses collègues, et rendre hommage à des serviteurs du Très-Haut.

Il récita sa prière du pardon :
Citation:
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Puis le Credo quand l'officiant y invita les personnes présentes :




_________________
Archevêque de Cambrai, Protonotaire Apostolique






Nanuccio


Le curé s’approcha du cercueil et, sa voix retentit dans la nef

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tien seigneur.

Après l’amitié qu’il a reçue et qui a guidé sa vie, accorde-lui l’amitié ultime qu’est la tienne Seigneur.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.

Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour des siècles et des siècles.

Amen


Le curé fit un signe au maître de chorale

CHORALE
Sylvine


Toute de blanc vêtue, les cheveux voilés, Sylvine entra dans la cathédrale. Elle se signa et remonta la travée. Elle était beaucoup plus longue que celle de Bertincourt. L'enterrement avait lieu ici et non dans l'humble église de sa ville.

Nanuccio venait déjà de prononcer son discours d’accueil.

En ce jour, qu'elle aurait aimé amener Balmusette, la brebis de Jacquot, mais elle n’avait osé.
Le credo commençait à être récité. Elle ne pourrait jamais atteindre les rangs de devant, place qui exceptionnellement devait être sienne.
Elle posa sa main droite, sur sa médaille aristotélicienne, pendue à son cou. Elle leva la tête.
D’une démarche ferme, ne quittant pas des yeux, la dernière demeure de son fillot, la jeune femme remonta sans frémir le restant de la nef, en chantant d’une voix claire, le credo. Elle prit place au dernier mot.

Elle écouta d'une oreille plus ou moins distraite les discours des uns et des autres.
Elle s'attendait à le voir cacher, dans un recoin, sous un vieux manteau comme le jour de son baptême. Il avait fait du chemin depuis améliorant sa manière de parler. Elle l'avait perdu de vue dès son entrée au séminaire.

Elle regarda l'objet de bois: dire qu'il était là et qu'elle n'entendrait plus ses paroles maladroites, ni ses histoires sur les frasques de sa brebis.
Flapen
Flap entra, dans la chathédrale. Il portait son mantel jaune, sa toque, ses beau soulier du dimanche ainsi que des braie rouge...

il se signa. et vit sylvine, elle devait etre en deuil, elle venait de perdre son Jacquot, son fillot.

Le père Nanuccio, venait tout juste commencer. Ainsi il traversa l'allé centrale. et alla s'assoir dans le même banc que sa maraine, sylvine, sachant quelle aurait probablement besoin de réconfort, sest fait pour sa un fillot non?

il ne voullut pas lui faire la bise pour la déranger de son deuil.

Il dit le crédo d'un ton ferme, tout en regardant la demeure de bois de Jac....
Tidole
Tidole arriva à la cathédrale pour rendre un dernier hommage à Jacquot , elle alla s'asseoir sans bruit auprès de ses amis.

Elle ne put réprimer un léger sourire en se souvenant des brèves et néanmoins trépidantes aventures de la vie quotidienne de ce personnage qui allait bien lui manquer...Bien lui avait pris de lui avoir témoigné quand il était encore temps de toute sa gratitude pour l'avoir rendue aussi souvent de si joyeuse humeur.

_________________
Nanuccio


Le silence pris possession des lieux, un enfant de cœur approcha sans bruit, de l’enveloppe charnelle qui reposait dans sa dernière demeure, et alluma les cierges se trouvant autour.


L’Amitié est la lumière du monde c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Quelle éclaire maintenant la route de Francis de Joachim qui le conduit maintenant au Royaume de Dieu !


Il posa la médaille, prise quelques instants auparavant, sur le corps et déclara

Frères Jacquot nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et le Christ, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


Citation:

Livre des vertus
Livre II « Aristote & Christos », La Vita d’Aristote, Partie I, Dialogue II « La révélation », Chapitre IV « Dialogue sur l’âme » - Deuxième partie :



Le soir tombait sur la ville de Pélas. On entendait que les murmures des femmes qui, près des temples païens, invoquaient les faux dieux pour la santé du roi. Ce dernier en effet, était mourant. Nicomaque, le père d'Aristote, était à son chevet pour tenter de retarder, et d'alléger le poids de l'échéance fatale.
Aristote, âgé maintenant de 14 ans, marchait au hasard dans les rues de la ville, sans voir ni entendre ce qui se passait autour de lui. Qu’adviendrait-il de son père si le roi venait à mourir? Bien sur, il ne saurait être tenu pour responsable, mais qui sait ce que des courtisans mal intentionnés pouvaient imaginer, et quelles vengeances pouvaient s'exercer dans ces moments d’interrègne ?
Il s'arrêta près du temple de Proserpine. Il ne croyait certes pas à la puissance de ces dieux, qui ne lui semblait que des pantins morts, mais il y avait comme une majesté secrète dans cette évocation de la déesse des morts en un instant pareil.
Il sentit une main se poser sur son épaule. C'était Epimanos.

Epimanos: Tu prie pour le Roi Aristote?

Aristote: Prier? Qui devrais-je prier? Et que dois-je demander ?
Epimanos: Que veut tu demander? Qu'il vive bien sur! Et si tu ne crois pas en cette déesse tu crois bien en une force supérieure qui régie notre vie?

Aristote: Qu'il vive? Il va mourir, tu le sais aussi bien que moi. Nos prières ne peuvent pas lui rendre la jeunesse ni la santé. Il a vécu longtemps, et il est temps pour lui de partir. Non, si je prierai, ce n'est pas pour qu'il vive.

Epimanos: Pour quoi donc alors?(…)

Aristote: C'est bien simple: tout comme le mariage la mort est un évènement définitif. Il faut s'y préparer donc soigneusement. Si il y a une vie après la mort, alors la vie que nous menons avant la mort doit être consacré à préparer cette vie après la mort. Tout comme notre vie avant le mariage doit être consacrée à préparer notre vie après le mariage.

Epimanos: Je vois où tu veux en venir. Pour toi la mort n'est qu'un passage qui mène à une autre vie?

Aristote: Oui, et notre vie présente doit se consacrer à préparer cette vie future.(…)

Aristote: J'en suis arrivé à la même conclusion. Ce qui m'a frappé c'est que cela ne venait pas de ce qui m'entoure, mais de moi même, de mon intérieur. Cela semblait...

Epimanos: Immatériel non?

Aristote: Oui, immatériel. Ce n'était pas la conséquence d'une impression sensible mais d'une impression immatérielle, spirituelle.

Epimanos: Je comprends. Mais quelles conclusions en tirer? Il est évident que ces impressions viennent de notre âme.

Aristote: Oui, mais cela veut dire que notre âme est immatérielle, car l'immatériel ne peux pas venir du matériel. Personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. N'est tu pas d'accord?

Epimanos: Oui, dit comme cela c'est compréhensible. Mais où veux-tu en venir?(…)


Aristote: Alors notre âme, qui est immatérielle, doit elle aussi, ne pas mourir. Quand nous mourons notre corps disparait, mais notre âme, elle demeure. Et c'est cette vie de l'âme qui est la vie future. C'est cette vie que notre vie présente, dans notre corps, doit préparer.

Epimanos: Le roi qui meurt va donc vivre encore?

Aristote: Oui, et c'est pour que cette vie de son âme soit heureuse que je vais prier ce soir.

Epimanos: Nous prierons ensemble alors.

De nouveau le silence se fit, laissant peser les paroles prononcées et de nouveau, la voix forte et claire résonna, solennelle :


La mort terrestre n’est que la renaissance de l’âme, celui qui vivra dans la vertu trouvera place auprès des prophètes au paradis solaire pour une éternité de bonheur, quant à celui qui cédera aux péchés, rejoindra les sept princes démons sur la lune et vivre la souffrance éternelle.

Le curé invita les fidèles à témoigner du passage de Jacquot sur terre





Sylvine


Lorsque Nanuccio invita l’assemblée à parler de Jacquot. Sylvine se leva et se tint debout au côté de l’officiant.
Les grands discours, elle n’en raffolait pas. Elle pencha la tête quelques instants puis la releva.


Nous sommes, ici, pour dire au revoir à un homme qui était hors du commun, et, je ne dis pas cela parce qu’il m’avait choisie pour marraine, choix qui d’ailleurs m’a toujours emplie de fierté.

Elle nouait et dénouait ses mains tout en parlant.
Tout ceux qui l’ont connu vous le diront, Jacquot ne savait pas parler le langage de la ville lorsqu’il est venu dans nos murs. Il était même effrayé par le monde en taverne.
C’était un humble mais il faisait tout son possible pour intégrer notre communauté.
Il devint notre sonneur de cloches et rythma notre vie quotidienne.
En taverne, il nous faisait rire et sourire en racontant les bêtises de sa brebis. Il était intègre et aimait apprendre.

Il avait choisi la voie de l’église.
La jeune femme tourna sa tête vers Nanuccio et l’autre prêtre.
Il se préparait à entrer dans cette autre grande famille
Bien que désavantagé par la nature, il avait la beauté du cœur.
C’était également un battant.
En fait, je ne lui connaissais pas de défauts.
J’ai été plus qu’heureuse d’avoir pu le croiser et l’accompagner un bout du chemin.

Elle se pencha, déposa sur le linceul un bouquet de violettes puis se signa.
Merci et au revoir mon fillot.
Elle retourna s'intercaler entre son autre fillot et Tidole.
Nanuccio


Le curé aquieça de la tête les dire de Sylvine qui était clair, il regarda les fidèles afin de voir si quelqu'un voulait prendre la parole.
Brage
Brage, encore crotté du voyage, trempé par l'averse qui s'était déclarée, sauta de cheval et grimpa sur le perron. La porte s'effaça devant lui et il se glissa à l'intérieur de l'édifice où la luminosité merdique de ce temps merdique en ajoutait à l'ambiance merdique de la cérémonie. Il s'assit dans les travées du fond pour ne pas rompre le silence religieux qui plombait l'église. Quelques bertincourtois étaient venus comme ils pouvaient assister au dernier baroude du Jacquot, ils prenaient tour à tour la parole pour lui rendre hommage. Brage n'avait rien préparé, arrivé à Bertincourt le matin, sur le pas de l'église communale le faire part de décès l'avait averti et il avait aussitôt rechaussé les étriers. Il n'avait rien graillé non plus, mais voir le Jacquot en boîte ça lui nouait le cou. Cependant il ne pouvait pas la fermer non plus, ça le démangeait, et quand le père Nanuccio, qui n'avait pas pris une ride, jeta un regard interrogateur à la foule, Brage se leva et prit la parole :

- A force de s'biturer avec ses boutanches d'alcool des marais ça lui pendait au nez... T'étais un ami le Jacquot, t'aurais pu être un saint homme si t'avais pas cané maintenant. M'enfin, faut dire c'qui est, tu vas nous manquer, et quand j'y pense, tu l'as bien mérité... Il leva les yeux vers les chandeliers dorés, vers les vitraux finement ciselés, enfin vers les voûtes immenses et majestueuses, mais tu t'pisserais dessus si tu savais où l'bon père Nanuccio fait sa cérémonie, lâcha-t-il plus bas, avec un demi sourire.
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Nanuccio


Il se recula et invita les paroissiens à un dernier salut avant la fermeture du cercueil

Avant de quitter la Cathédrale, nous allons dire un dernier adieu à notre frère Jacquot avec respect et affection, confions le à Dieu.

Marche funèbre



L’édifice se vide peu à peu, tous attendant la sortie du défunt sur le parvis afin de partir en cortège jusqu’à sa dernière résidence. Le coffre clos, porté par les amis, passa devant l’assemblée et tous suivirent en silence jusqu’à destination.

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous car nous espérons revoir Jacquot, quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Jacquot,, à ce qu’il est pour nous, à ce qu’il est pour Dieu.
Sylvine


Sylvine rejoignit l’avant du cortège fixant les quatre messires qui portaient sur leur épaule, la dépouille de son fillot.

Son cœur était triste mais les larmes s’étaient taries. Elle avait trop pleuré depuis plus d’un mois, plusieurs de ses proches. La douleur avait fait place à une certaine langueur. Elle voyait autrement.
Ses projets se modifiaient au cours du temps.

Elle avançait suivant le pas imposé par Nanuccio. La brunette leva un peu la tête, prit une main amie proche d’elle, et, entama les nenies jusqu’à la dernière demeure du sonneur de cloches.

Brage
Brage s'était porté volontaire pour porter la dernière bière du Jacquot, et lui avec. D'une certaine façon, il s'en sentait obligé, pour ceux et celles qu'ils n'avaient pas portés, pour une particulièrement, et pour son collègue charpentier et buveur invétéré. Il ne s'assiérai pas une fois de plus sur ses principes. Le bois dur du cercueil lui rentrait douloureusement dans l'épaule, les secondes étaient longues et pleines alors qu'ils marchaient en silence. De son autre main il tenait la bride de son cheval qui ne mouftait pas, et le regard débile de celui-ci lui renvoyait ironiquement sa connerie. Brage maugréa et continua à marcher, le coeur lourd finalement, et pas une parole à gerber.
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{Lin_corruptible}
Petit ménage d'automne. Les sujets ne peuvent pas dépasser 50 pages.

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{Lin_corruptible}, censeur.

"Il ne faut pas croire : j'ai un coeur, moi aussi !
Il est juste un peu... desséché."

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