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Histoire de la naissance du dernier-né d'Axel et Kernos Rouvray

[RP] Histoire d'une naissance

Axel2fersen
[ A Pierre Scize]
Axel venait d'apprendre que le ban était enfin dans les caisses de l'ost elle était si heureuse, les commandes en denrées et les soldes demandées allaient pouvoir être réglées très vite. Toute à sa joie, elle s'aperçut qu'une événement somme toute banal en fin de grossesse venait d'arriver. Ce qui était moins banal, c'est qu'elle se trouvait actuellement à Pierre-Scize dans la grande salle du palais et qu'elle savait que sa sage-femme était loin de Lyon. Elle espérait que Laura pourrait arriver au plus vite cependant, ainsi bien sûr que son époux pour accueillir leur troisième enfant.

Oh ARwel je suis si contente pour les soldats, je croyais que ce moment n'allait jamais n'aaAAAAAAAAAAAAAAa!!
Oh mon dieu je crois bien que j'ai perdu les eaux... elle ajouta en souriant les larmes lui montant toutefois aux yeux, et bien ce cher petit aura attendu cette bonne nouvelle pour décider de venir au monde^^


Se tournant vers les conseillers qui étaient là elle demanda:


Quelqu'un pourrait-il faire venir Laura di Constantini ma sage-femme et Kernos je vous prie, pour ma part je vais m'allonger quelque peu je sens que mes jambes ne me tiendront pas longtemps.


Sa phrase à peine terminée, elle s'effondra étourdie comme elle avait coutume de le faire à chaque émotion forte.

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http://www.youtube.com/watch?v=2BlroKWZULo
Arwel
Arwel discutait tranquillement avec Axel du remboursement du ban lorsqu'elle eut comme l'impression qu'il se passait quelque chose d'étrange...

Oh ARwel je suis si contente pour les soldats, je croyais que ce moment n'allait jamais n'aaAAAAAAAAAAAAAAa!!
Oh mon dieu je crois bien que j'ai perdu les eaux... et bien ce cher petit aura attendu cette bonne nouvelle pour décider de venir au monde


La jeune Commissaire au Commerce devint livide en entendant que son amie était prête à enfanter là... Elle n'avait jamais eu d'enfant elle-même et elle ne savait pas ce qu'il convenait de faire en de tels moments et puis elle avait tellement entendu d'horreurs sur les accouchements qu'elle sentait la panique l'envahir, alors qu'Axel, elle, semblait parfaitement maîtresse d'elle-même...

Quelqu'un pourrait-il faire venir Laura di Constantini ma sage-femme et Kernos je vous prie, pour ma part je vais m'allonger quelque peu je sens que mes jambes ne me tiendront pas longtemps.


Effectivement, elles n'avaient pas tenues bien longtemps et la petite Wel se sentit soudain bien seule face à une telle situation... Elle avait l'impression qu'elle aussi allait faire un malaise... Elle se tapotta les joues pour reprendre contenance, faillit hurler de panique... Non, non, c'était vraiment pas le moment de se laisser aller à une telle émotion... Respire Wel et agis !

Elle réussit donc à se précipiter vers Axel et cria :


Un garde... Un page... N'importe qui... La Connétable va avoir son enfant ! Elle réclame sa sage-femme et son époux !

Hum... Elle se demandait si elle n'était pas en train de parler pour les murs et s'interrogeait : n'aurait-elle pas mieux fait de courir elle-même chercher tout ce petit monde ?... Enfin... Si dans deux secondes personne n'avait accouru, elle aviserait...
Anne_blanche
1000 ... 2000 ... 3000 ... Dans son bureau à côté de la grande salle du Conseil, Anne comptait et recomptait ses additions, notait les chiffres dans ses registres.

Sacs de maïs : 20 ... 30 ... Norf ! Il en manque un !

'aaAAAAAAAAAAAAAAa!!

Anne releva brusquement la tête de son abaque. Qu'est-ce qui prenait donc à la connétable de crier comme ça ? Personne n'était sourd, au Conseil, loué en soit le Très-Haut. Ses nerfs à vif lui firent monter aux lèvres une protestation aussitôt étouffée. Si Dame Axel criait, il y avait forcément une bonne raison. Laissant là plume et parchemins, elle se dirigea vers la grande salle.

Un garde... Un page... N'importe qui... La Connétable va avoir son enfant ! Elle réclame sa sage-femme et son époux !

Ça, c'était la voix de Dame Arwel. Anne s'arrêta net, prise de frayeur. "La Connétable va avoir son enfant"... Hum...

La première idée qui vint à la jeune fille, ce fut le parallèle entre la mort de son frère, dont elle avait été avertie la veille, et cette nouvelle vie qui commençait. Elle la repoussa aussitôt. S'y abandonner l'aurait paralysée.

La seconde idée, ce fut de regagner son bureau en catimini, et de laisser les dames se débrouiller entre elles. Certes, elle savait comment les enfants viennent au monde, et ce depuis son plus jeune âge. La bibliothèque léguée par sa tante comprenait, entre autres, un traité d'obstétrique tout à fait passionnant, écrit de la main de la dame de Baugy, dans lequel elle expliquait admirablement comment une accoucheuse doit se servir de son crochet pour sortir un enfant mort in utero, et autres fascinantes joyeusetés. Mais lire la théorie et se trouver confrontée à la réalité, ce n'est pas exactement la même chose.

La troisième, qui l'emporta sur les deux autres, ce fut l'idée que la réalité pouvait être aussi intéressante que la théorie... La curiosité en éveil, Anne se précipita dans la grande salle.
Les deux femmes étaient par terre, la plus jeune manifestement fort décontenancée. Anne ne l'était pas moins. Que fait-on, dans un cas pareil ? Hum... Qu'avait dit Dame Arwel ? "sa sage-femme et son époux"...
La sage-femme, d'accord, ça semblait tout-à-fait nécessaire. L'époux, en revanche...


Bacchus !


Son cocher-factotum n'était jamais hors de portée de voix. Anne s'accroupit à côté d'Arwel, sourit à la parturiente.

Où se trouve votre sage-femme ? Bacchus va la ramener.

Aucune mention de Messire Kernos. Décidément, Anne ne voyait pas ce qu'un homme pouvait avoir à faire sur pareille scène.
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Axel2fersen
AXel reprit peu à peu conscience, Arwel et Anne était auprès d'elle. Elle dévisagea ses deux collègues, Arwel semblait paniquée, mais continuait de lui sourire pour la rassurer, quant à la demoiselle de CUlan son oeil pétillait. Axel connaissait ce regard la bailli l'avait à chaque fois qu'elle était émoustillée par quelque défi ou par quelque découverte inédite. Elle essaya de se redresser un peu lorsque celle-ci s'adressa à elle et répondit à la question de la jeune fille qui lui proposait les services de son cocher, celui-ci était véritablement une aide précieuse pour la petite Anne.

Ma sage femme, elle est... elle est mon dieu ..elle est à Vienne chez les Barsac, elle devait aider notre capitaine à donner le jour également. Elle doit y être encore... enfin j'espère.

Et pour ce qui est de Kernos, j'aimerai qu'il soit là .. pas pour l'enfantement bien sûr mais pour accueillir le bébé quand celui-ci sera né.. et comme il est à Die avec les jumeaux il faut le prévenir assez tôt qu'il ait le temps de ous rejoindre ici même à lyon..


Une contraction approcha , Axel ferma les yeux et agrippa la première main venue, en soufflant profondément. C'était la première aussi violente depuis.. et depuis la naissance des Léas, les précédentes n'avaient été que de pales répétitions de celles à venir avant l'enfantement.

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http://www.youtube.com/watch?v=2BlroKWZULo
Kernos
[A plusieurs lieues de là, à Die, demeure des Rouvray]

Sois plus solide sur tes jambes et moins crispé sur la fusée de ton arme! Recommence!

Le jeune garçon redressa le buste et leva les bras par-dessus son chef avant de s'élancer sur Kernos, qui l'attendait en garde de la charrue. Les épées s'entrechoquèrent avec bruit dans la cour, Léandre fut obligé de reculer en sautillant, déséquilibré par la répulsion que son père venait d'exécuter en cueillant son coup de haut avec le fort de sa lame, avant qu'il n'atteigne son crâne.

Je te l'ai déjà dit, un coup, cela se donne avec tout le corps, avance ta jambe en même temps que tu frappes, cela donnera plus de force à tes attaques, et évitera que je t'envoie atterrir sur le fondement au moindre engagement.


Le fils Rouvray essuya la réprimande sans broncher et se remis en place pour recommencer l'exercice. Accoudée à la fenêtre surplombant la scène, Léane avait mis de côté ses exercices d'écriture pour regarder, tout en jouant avec ses longues boucles blondes, son père enseigner à son jumeau les rudiments de l'escrime à l'épée longue. Cela faisait deux bonnes heures que leurs cris et le cliquetis de leurs armes raisonnaient jusque dans la maison, et si Léandre semblait à bout de souffle, son père semblait encore capable de ferrailler encore le double, malgré les gouttes de sueur qui coulaient le long de son visage.

La jeune fille observa encore quelques assauts fraternels déjoués avec aisance par son père, qui en profitait à chaque fois pour dispenser ses conseils ou critiques à Léandre, avant de retourner à son pupitre pour tracer les lettres que Kernos lui avait demandé, insistant bien sur le fait qu'une demoiselle de bonne condition avait tout intérêt à savoir lire et écrire correctement. Tout en soupirant devant l'ouvrage qui lui restait à accomplir, alors qu'elle aurait bien aimé descendre dans la cour pour passer plus de temps avec son père, maintenant que leur mère était occupée à la capitale et ne pouvait lui tenir compagnie.

Secrètement, Léane espérait que cela changerait bientôt, avec la naissance prochaine d'une soeur ou d'un frère, sa mère devrait bien rester à la maison pour s'occuper de l'enfant et pour se remettre de ses couches. Peut être que père, lui aussi, passerait moins de temps à Grenoble pour rester avec eux? Elle n'avait pas aimé tout ce temps où sa famille avait dû vivre séparé, eux à Sainte-Catherine, au milieu des soeurs, père à Die, ne venant que lorsque ses affaires lui en laissaient le loisir. Elle se remit à écrire.

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Anne_blanche
Pierre-Scize

Et pour ce qui est de Kernos, j'aimerai qu'il soit là .. pas pour l'enfantement bien sûr mais pour accueillir le bébé quand celui-ci sera né.. et comme il est à Die avec les jumeaux il faut le prévenir assez tôt qu'il ait le temps de ous rejoindre ici même à Lyon.

Anne poussa un discret soupir de soulagement. Tant qu'on ne réclamait pas un homme au chevet-même de la dame ... Laissant Dame Axel agrippée à la main de Dame Arwel, et somme toute plutôt contente d'éviter de se faire broyer les doigts, elle avisa Bacchus, que son appel avait attiré à la porte.


Bacchus, vous partez sur-le-champ pour ...

Non, pas pour Vienne, pas une bonne idée. La carte du Lyonnais-Dauphiné, Anne l'avait parfaitement en tête.

... pour Dié. Prenez trois chevaux aux écuries ducales, et coupez au plus court. Vous vous y enquerrez de Messire Kernos, et lui direz de venir le plus vite possible à Pierre-Scize. Dites-lui que ...


Hum... Les messires, Anne avait cru constater que ça s'affole pour rien, sauf sur les champs de bataille.


Dites-lui que Dame Axel le réclame. Auparavant, envoyez quelqu'un quérir à Vienne la matrone qui a assisté Dame Pénélope. C'est urgent.

Bacchus eut le sourire supérieur de l'homme qui se voit enfin confier une mission digne de ses capacités. Comme Dame Mentaïg le lui avait appris, il répéta mot pour mot les propos d'Anne, et fila avec une célérité peu ordinaire pour un homme de sa corpulence.

Anne revint s'agenouiller auprès de ses deux collègues.


Dame Axel, je sais que la jonchée est fraîche, mais ... Enfin, je ne sais pas ce qu'il convient de faire en un tel moment, bien sûr, mais ...

Un peu rougissante, regard navigant du ventre distendu au visage d'Axel, puis à celui d'Arwel, elle se décida à achever sa phrase.

... ne seriez-vous pas plus à l'aise ailleurs que sur ces dalles ?
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--Bacchus
Dié, demeure des Rouvray

Nan, j'te dis ! Ou tu m'laisses y dire, ou i' saura pas ! C'est coum ça, et pis c'est tout.

Fermement campé sur ses deux jambes, Bacchus affronte le portier des Rouvray. On ne la lui fait pas, à lui. Demoiselle Anne l'a envoyé porter message à Messire Kernos Rouvray, pas à un quelconque valet. Ce dernier cède. Avec un soupir, il entrouvre la porte, juste assez pour que l'incommode visiteur puisse glisser sa bedaine et le reste dans l'entrebâillement. Il lui désigne, dans la cour, un homme qui s'escrime contre ... un enfant !

M'enfin !

Bacchus fronce le sourcil, tandis que le valet bat en retraite.

Ben oui, pourtant. C'est bien Messire Kernos. J'le croyions point capable de se battre coum ça contre un gone.

Bacchus hausse les épaules, s'approche d'un pas noble, se ravise à la dernière seconde pour ôter précipitamment son bonnet, et tonne.

Un message de Demoiselle Anne de Culan, Dame de La Mure, pour Messire Kernos Rouvray, Seigneur de Roynac et de Glandage !
Laura_di_constantini
Vienne

C'est avec une surprise rapidement outrepassée par la crainte que Laura quitta les portes de Vienne à bride abattue pour se rendre à Lyon. Le messager bedonnant n'avait pas traîné, et elle n'eut pas le loisir de le retenir plus longtemps. La route pour Die était encore longue après Vienne, et l'accouchement aurait déjà abouti lorsque le messager passerait les portes de la cité Dioise.

Pierre-Scize

Laura sauta rapidement à bas de sa monture essouflée par les heures de chevauchée et laissa négligeament les rênes de celle-ci à un des lads du castel, avant de se précipiter vers le perron de la bâtisse. Les gardes en faction accrurent encore son retard, tant dans leur entêtement que dans sa propre panique à s'expliquer. Une fois passés, il ne lui resta plus qu'à retrouver sa Connétable préférée au sein du château, et ce malgré les indications contradictoires de plusieurs pages et domestiques.

La jeune femme finit néanmoins par entrer dans la bonne pièce, manisfestement une chambre pour accueillir quelques invités du Conseil, où Axel se trouvait déjà allongée sur un lit, entourée de quelques têtes plus ou moins connues. Elle s'approcha d'Axel à toute vitesse, sans dissimuler son inquiétude rapport à l'accouchement, ni son soulagement à savoir qu'il n'avait pas encore débuté de façon critique.

Elle contourna le lit attrapa la main de son amie et tâcha de lui parler d'un ton rassurant.
Ca va aller ma belle. Où en es-tu ?
Kernos
[Die, demeure des Rouvray]

Humf!!

L'épée de l'adolescent raisonna une nouvelle fois contre celle de son père, qui venait de répondre à l'attaque de son fils par un coup de haut partant de son épaule droite. Cette fois-ci, Léandre tint bon sous la pression de la lame paternelle. Les lames entrecroisées devant eux, bras légèrement fléchis, les deux Rouvray ne se lâchait pas du regard. Un observateur non averti aurait pu les croire immobiles, mais cela n'était qu'apparence car la lutte n'était pas terminée, père et fils poussant avec force sur leurs épées pour mesurer l'autre, sentir ses intentions, et prendre le pas sur lui.

Un message de Demoiselle Anne de Culan, Dame de La Mure, pour Messire Kernos Rouvray, Seigneur de Roynac et de Glandage !

Léandre fut tenté de regarder brièvement qui pouvait bien les interpeller en plein entraînement, mais il se souvenait également des leçons de son père: gare à l'inattention, la moindre défaillance peut être mortelle lors d'une passe d'arme; il resta donc sur ses positions, faisant face à son père dont l'attitude imperturbable ne laissait entrevoir aucune faille. Un sourire affectueux détendit soudain les traits jusqu'alors sévère de Kernos. Léandre comprit ce que cela signifiait et écarta son épée, pendant que son père en faisait de même.

Voilà, ça c'est une approche correcte et un bon engagement! Nous en resterons là pour aujourd'hui, tu peux aller te rincer le visage et te désaltérer mais d'abord, tu vas vérifier le bon état de ta lame et ordonner tes affaires. Tu as bien travaillé mon fils.

Léandre inclina la tête respectueusement.

Bien, père. Merci pour votre enseignement.

Et l'adolescent se détourna pour traverser la cour et vaquer à ses occupations, non sans avoir adressé un regard curieux en direction du visiteur bedonnant venu porter message à son père. Kernos, quand à lui, remit sa lame au fourreau, et s'avança en direction du messager d'Anne de Culan, qu'il reconnu aussitôt pour être l'huissier Bacchus, qui était autrefois à la Dame de Baugy. Le visage baigné de sueur, le souffle un peu plus rapide qu'à l'accoutumé, l'officier salua le domestique de la Dame de Mûre d'un hochement de tête, avant de l'interroger.

Sois le bienvenu dans l'humble demeure des Rouvray, Maître Bacchus. Puis, s'adressant à ses gens. Apportez à boire pour notre visiteur et moi-même, il doit être autant assoiffé que moi après toute cette route! Et retournant à Bacchus: Tu as mon attention en attendant qu'ils viennent nous servir, de quelle affaire ta maîtresse veut elle m'entretenir?
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--Bacchus
Bacchus observe, appréciateur, la passe d'armes entre l'homme et l'adolescent.

Tu as bien travaillé mon fils.

Ah ben, c'est ren qu'une leçon, alors...

Il en sourit tout seul dans sa moustache.

Sois le bienvenu dans l'humble demeure des Rouvray, Maître Bacchus.

Oh ! On le reconnaît ! Bacchus sent la fierté lui monter au visage. Il se rengorge, tire sur les pans du bel uniforme tout neuf que Demoiselle Anne lui a fait confectionner. Son triple menton en tremblote d'aise.

Apportez à boire pour notre visiteur et moi-même, il doit être autant assoiffé que moi après toute cette route!

Le brave homme que voilà ! Dame Mentaïg avait bien raison de le trouver sympathique. C'est vrai qu'il fait soif, sur ces routes poussiéreuses.

Tu as mon attention en attendant qu'ils viennent nous servir, de quelle affaire ta maîtresse veut elle m'entretenir?

L'air important de Bacchus se renforce encore, si c'est possible. Il s'éclaircit la gorge, se plante tout droit devant le seigneur, et déclame son message.

Dame Axel vous réclame.

Bon... Il a fait ce qu'on lui a ordonné de faire, en bon serviteur qu'il est. Mais le Rouvray a beau être seigneur, et lui pas, on est ici entre hommes, loin des oreilles des dames et demoiselles. Bacchus recule néanmoins d'un pas, pour que Messire Kernos n'aille pas croire qu'il se laisse aller à des familiarités, bien condamnables, comme qui dirait, et ajoute un ton plus bas.

M'est avis que Madame votre épouse est su' l' point de se délivrer de son faix. Demois... euh ... Dame Anne m'a fait mander la matrone au passage, pour sûr qu'elle est à l'ouvrage pour lors.


Pourvu que le futur père, qui est peut-être déjà ex futur père, vu l'heure bien avancée, n'en oublie pas de lui faire servir à boire ! A cette idée, la fière moustache passe en berne. Ce que c'est, tout de même, de ne point tenir sa langue !
Kernos
La main posé sur le pommeau de son épée, Kernos, le regard posé sur le visage replet de l'huissier, écoutait avec attention le message que celui-ci était venu lui délivrer.

Dame Axel vous réclame.

Les sourcils bruns de l'officier se haussèrent immédiatement sous le coup double de la curiosité et de l'inquiétude. Il savait Axel à Lyon, au palais ducal, pour régler certaines tâches liées à sa charge de Connétable. Qu'elle le demande prestement à la capitale, par l'intermédiaire d'une homme qui n'était pas de leur maison, ni au service du Conseil, de surcroît, ne laissait rien envisager de bon. Le Seigneur de Glandage, qui n'était pourtant pas d'un tempérament anxieux de nature, ni du genre à s'affoler dans le vent, ressentit toutefois une vague d'appréhension monter en lui, mais n'en laissa rien paraître pour autant.

M'est avis que Madame votre épouse est su' l' point de se délivrer de son faix. Demois... euh ... Dame Anne m'a fait mander la matrone au passage, pour sûr qu'elle est à l'ouvrage pour lors.


Le regard, d'habitude impénétrable, du Rouvray s'agrandit aussitôt que ces mots franchirent les lèvres de Bacchus. Axel entrain de mettre leur troisième enfant au monde?Et à Lyon? Grand Dieu! Mais pourquoi diable ne l'avait-il pas accompagné à Pierre-Scize? Il avait appréhendé ce voyage, vu son état, il avait été déconseillé à Axel de trop bouger, pour sa santé et celle de l'enfant à naître, mais il y avait le Conseil et elle avait promis de se ménager. A contre coeur, il avait cédé aux suppliques de son épouse, acceptant même, malgré ce que lui hurlait son fort intérieur, de rester à Die pour s'occuper des Léas pendant qu'elle serait absente. Mais quel sôt il avait été! Voilà maintenant que son ange se retrouvait en souffrance, seule (à l'exception de la centaine de serviteurs qui travaillait pour le Conseil Ducal, ainsi que les autres Conseillers et les soldats affectés à la surveillance de Pierre-Scize) et à l'autre bout du duché, sur le point de donner la vie... et il n'était pas à ses côtés.

Son sang ne fit qu'un tour et, alors que ses serviteurs venaient à peine de revenir, cruchon et gobelets en main, il les assaillit d'ordres.


Qu'on aille faire seller Grayswandyr, je pars sur-le-champ pour Lyon! Qu'on aille chercher le Maistre de l'Hostel, et qu'on lui transmette l'ordre de préparer le coche et une escorte pour mener mes enfants jusqu'à la capitale, et qu'il fasse le nécessaire pour organiser notre séjour!
Allez prévenir Léandre et Léane qu'ils doivent se préparer pour partir à Lyon dans les heures qui viennent afin de gagner le chevet de leur mère en pleine délivrance!
Dites à mon secrétaire et à mon intendant que je remets toutes mes affaires à plus tard, qu'ils me fassent parvenir celles qui ne peuvent souffrir délai à Lyon!


Il se saisit de l'un des gobelets que ses gens, encore sous la stupeur de ce débit impérieux, tenaient et le remplit du vin que contenait le cruchon, puis le vida d'un trait, avant de se souvenir qu'il n'était pas seul. Kernos fit servir du vin à l'huissier, et le laissa se désaltérer avant de s'adresser de nouveau à lui.

Sais-tu où Dame Anne à fait mener mon épouse?

Tout autour d'eux, la demeure des Rouvray venait d'entrer dans une grande agitation.
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--Bacchus
Plus il le côtoie, et plus Bacchus le trouve sympathique, ce seigneur ! A l'annonce de sa nouvelle paternité, il ne s'est pas démonté. Il donne ses ordres, et dans le bon ordre ! Si seulement il pouvait se souvenir que Bacchus a soif, il monterait encore d'un cran dans l'estime du cocher.

Le sire de Glandage attrape un gobelet au vol, le remplit. Plein d'espoir, Bacchus tend la main, la retire aussitôt. Norf de norf ! C'est le sire qui boit ! La mine piteuse, le gros homme se dandine d'un pied sur l'autre, admirant pour tuer le temps et oublier sa soif le ballet bien rôdé des serviteurs qui courent à leur tâche sans piper mot.

Aaaaahhhhh !!!! On se souvient qu'il est là. Bacchus boit avec délectations le gobelet offert.


Sais-tu où Dame Anne à fait mener mon épouse?


Ben Messire, m'est avis qu 'l'a fait m'ner nulle part, comme qui dirait, vu qu'elle y avait jà les eaux. C'est à Pierre-Scize que vous la trouverez.

Il ajoute, avec l'espoir secret de recevoir un nouveau gobelet pour prix de sa prévoyance :

J'ai dit dans cinq auberges qu'on prépare des chevaux frais pour la remonte de Messire Kernos.
Axel2fersen


Axel était encore toute étourdie, elle entendait une voix familière qui lui proposait de se déplacer. Bien qu'ayant les yeux ouvert elle ne distinguait qu'à grand peine le visage de la jeune dame qui l'entretenait , et pour toute réponse elle esquissa un hochement de tête. Quelques instant après un homme , probablement un garde la prit délicatement dans ses bras comme si elle eut été en verre , et la transporta à travers les couloirs suivant les ordres conjoint d'Arwel et Anne. C'est ainsi que la dame de Roynac rejoignit ses appartements, elle fut déposée sur son lit autour desquelles des lingères s'affairaient. Si le sang n'avait pas battu autant contre ses tempes elles leur aurait demandé pourquoi elles avaient apporté tant de linges . La tièdeur de son lit lui permit peu à peu de retrouver ses esprits, à moins que ce ne soit la violence d'une nouvelle contraction qui ait réussi ce miracle.
Elle parvint à articuler quelques mots avant de sombrer dans une plénitude totale semblable à un sommeil, probablement provoquée par la tisane qu'une servante lui avait servi.

Merci...Le bébé... Laura..


Lorsqu'elle s'éveilla à nouveau sa bouche était pateuse et ses lèvres déséchées, elle demanda alors à boire. On s'empressa de ploger un linge dans de l'eau fraiche pour les lui humecter . Axel savoura les quelques gouttes qui perlèrent et glissèrent dans sa bouche mais c'était loin d'être suffisant. Combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait perdu les eaux en pleine séance de travail , elle n'en savait rien . Tout ce qu'elle savait c'est qu'Elle était là enfin.

Ca va aller ma belle. Où en es-tu ?


Laura...


Axel lui rendit son sourire , elle était soulagée de la savoir auprès d'elle . Elle n'en était pas à son premier enfantement, celui des jumeaux avait été des plus éprouvants. Mais là tout était différent , le bébé avait dépassé le terme de quelques jours il était très gros d'après les estimations de la sage-femme et peu enclin à se presser pour sa venue au monde. La douleur n'en serait que plus forte et plus insoutenable. Or elle ne savait pas si le mal qui était en elle depuis plusieurs années et qui s'était tû, n'avait pas dans l'idée de reparaitre alors qu'elle serait des plus vulnérables. Elle ne voulut rien en dire mais elle ne se portait pas bien , sa tête la faisait attrocement souffrir et elle se sentait nauséeuse.

Je.. j'ai perdu les eaux il y a un moment et j'ai eu quelques contractions fortes mais rien de plus je ne pense pas que ce soit tout a fait le moment..J'ai encore soif par contre, vraiment soif ...

Elle tourna les yeux vers la cruche d'eau puis plongea ses yeux azurs implorants dans ceux de jai de son amie

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http://www.youtube.com/watch?v=2BlroKWZULo
Kernos
[Die, demeure des Rouvray]

Alors que les domestiques se pressaient en tout sens, et que les ordres du maitre de maison se répercutaient d'une pièce à l'autre, Kernos se tenait toujours devant Bacchus, le laissant se désaltérer, les entrailles nouées d'impatience et d'inquiétude.

Ben Messire, m'est avis qu 'l'a fait m'ner nulle part, comme qui dirait, vu qu'elle y avait jà les eaux. C'est à Pierre-Scize que vous la trouverez.

Au moins, il en connaissait le chemin, et les gardes savaient qui il était, il ne perdrait donc pas de temps en palabre une fois au palais, ni à forcer le passage ce qui, convenons en, aurait fait particulièrement désordre et contrevenu aux devoirs du vassal s'il lui avait fallu mettre à sac quelques portes pour rejoindre son épouse.

J'ai dit dans cinq auberges qu'on prépare des chevaux frais pour la remonte de Messire Kernos.

Prévoyant... la Dame de Mure avait là un bon domestique, il ne manquerait pas de le lui signaler afin que celui-ci reçoive juste récompense pour ses services. Kernos hocha la tête, puis fit signe à l'un de ses valets de s'approcher.

Toi, tu t'occupera de notre visiteur. Vielle à ce que l'on lui donne un bon repas pour le remercier de sa peine, et qu'il puisse se remettre de sa course. N'hésite pas à faire mettre un tonnelet en perce

Puis, se tournant vers l'huissier.

Encore une fois, je te remercie pour m'avoir porté cette nouvelle et pour ta diligence. Ta maîtresse en aura vent à mon arrivée à Lyon. En attendant, je t'accorde l'hospitalité en ma demeure, afin que tu puisses reprendre la route une fois tes forces recouvrées, mes gens s'occuperont de ton confort, dès mon départ.

Messire?

Un des palefreniers des Rouvray venait de s'avancer aux côtés des deux hommes. Kernos se tourna aussitôt vers lui.

Votre monture est prête pour le départ, dit l'homme, tout en désignant du bras le palefroi gris sellé et tenu par la bride par un garçon d'écurie.

Le Sire de Glandage opina du chef, congédiant ainsi son domestique, et s'adressa une dernière fois à Bacchus.


Sur ce, je te laisse ici entre de bonnes mains, mon épouse m'attend. Qu'Aristote te protège.


Et il tourna les talons en direction de Grayswandir. Prenant la bride des mains du garçon, il se mit en selle d'un geste souple et vérifia le contenu des fontes qu'on avait préparé à son attention. Satisfait, il salua de la main ses enfants qui se tenaient aux fenêtres, puis talonna son palefroi qui franchit la cours au pas. Une fois aux portes, Kernos s'élança à travers les rues dioises, en direction des portes de la ville... une longue chevauchée l'attendait jusqu'à Lyon, pour retrouver l'amour de sa vie, et le nouvel ange qu'elle se préparait à mettre au monde.

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Laura_di_constantini
Je.. j'ai perdu les eaux il y a un moment et j'ai eu quelques contractions fortes mais rien de plus je ne pense pas que ce soit tout a fait le moment..J'ai encore soif par contre, vraiment soif ...

Laura hocha doucement la tête aux paroles de son amie, puis lui fit servir un godet d'eau fraîche afin qu'elle puisse étancher sa soif, puis recentra le fil de ses pensées sur le travail en cours et déjà bien avancé. La jeune femme donna quelques instructions aux servantes, notament afin de faire apporter linges propres, eau chaude, et faire préparer du bouillon pour la mère. Une fois les directives données aux gens de Pierre-Scize, Laura s'occupa de la mère à proprement parlé, et surtout de l'arrivée de son enfant. Elle disposa les draps de façon pouvoir travailler tout en protégeant la vertu de la jeune femme aux regards trop curieux.

Elle souhaita intérieurement qu'aucun homme ne soit dans les parages. Manquerait plus qu'on vienne leur porter la poisse pour l'accouchement qui déjà s'annonçait difficile. Laura posa son regard azuré sur Axel, et parla d'un ton qui se voulait rassusrant, mais sans pour autant lui dissimuler quoique ce soit.
Ca va être difficile ma'Xel. Ce bébé est bien trop gros. Elle posa les mains sur le ventre arrondi de la mère, et tâta celui-ci en appuyant avec les doigts afin de deviner le positionnement de l'enfant. Et il se présente mal. Elle appuya à la base du ventre avec le gras de ses pouces pour lui faire changer de position et essayer de le faire se présenter.

Un sombre pressentiment s'empara de la Florentine quant au déroulement de cet accouchement. D'instinct et d'expérience, elle se mit à douter de la survie de l'enfant, mais sa crainte la plus grande fut celle qui concernait la survie de la mère. Elle secoua vivement la tête pour chasser ces sombres pensées et se concentrer à nouveau à la tâche et tenter à nouveau de donner une position plus favorable à l'enfant.
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