Qu'est-ce quelques écus lorsque l'on est en colère ? Qu'est-ce quelques écus lorsque l'on peut continuer sur ce sentier pour en récupérer plus ? Qu'est-ce quelques écus lorsqu'il est possible de dénigrer en public l'intégrité d'une personne honnête ? Qu'est-ce quelques écus lorsque le problème est plus complexe qu'on ne le croit puisque que cette femme pense être une victime plus légitime que qui que ce soit. Oui, ce sont toutes ces questions qu'elle se pose en quelques secondes lorsqu'elle entend l'invective de cette blonde qui reprend... De plus belle ? Quoi qu'il en soit, elle l'ignore. Elle se le permet même si elle se sent intérieurement interpellé, elle se refuse d'y prêter plus de crédit extérieurement même si l'inconfort, le trouble et un soupçon de honte se lisent de suite sur ses yeux ou ses joues.
Et, il s'en doute surement cet inconnu puisqu'il prend les rênes, tente d'intervenir pour dé-courroucer cette tête blonde, qui se préoccupe un peu plus de ses cheveux que de ses tissus, du moins lorsqu'elle se met en veilleuse. En un premier temps, elle l'observe d'un il plutôt inquiet. Bien qu'il soit un homme - qui de surcroît - semble cohérent, c'est peut-être un peu risqué d'essuyer toutes formes de mécontentement d'une femme. Ce n'est qu'ensuite qu'elle l'observe d'un il où l'on devine curiosité et disons-le, un peu de perplexité. Les minutes se suivent, et révèlent une intervention qui est pour le coup prometteuse et pour sur, enjôleuse... Ce qui lui permet en même temps d'entrevoir qui il est, ou du moins une de ses (nombreuses ?) compétences pour conquérir les curs.
Elle se redresse. L'un de ses sourcils se lève, et le second descend. Ooh oui, voici l'expression qui est lisible sur elle si une personne se retourne pour l'observer en ce moment précis. Sidérée, c'est ce qu'elle est lorsqu'elle se rend compte du comportement conquis ou - selon notre opinion et notre position - complètement endormi de notre colérique dont les yeux frétillent et pétillent de plus en plus sous le coup de... l'émotion ? Heureusement qu'elle n'entend qu'un murmure de ce qu'ils se disent, et même s'il est possible de deviner la teneur de leur propos vu les derniers gestes qu'ils s'offrent, elle préfère ne plus y réfléchir une minute de plus. Quoi qu'il en soit, c'est plutôt une " note " positive qui permet de conclure cet incident si l'on en croit les expressions de ses deux interlocuteurs.
L'esprit serein vu cette réussite, le voici qu'il revient vers elle. Elle l'observe, plus ou moins circonspecte et l'écoute.
Vous vous en sortez... Hmm, merveilleusement. Pour ponctuer son propos, elle l'observe du coin de l'il puis un sourire s'esquisse sur le bord de ses lèvres.
Décidément, merci. Elle pense reprendre le chemin jusque chez elle, seulement, il s'excuse et se présente. Pourquoi s'excuse-t-il ? Est-il entier, réellement honnête lorsqu'il s'exprime ou compte-t-il l'entourlouper pour un quelconque motif ? Ce qui est sur, c'est qu'il est réfléchi. Elle préfère penser qu'il est sincère puisqu'il s'est montré " gentilhomme " depuis le début.
C'est la faute aux enfants si elle s'est heurté à l'étal. Il n'est pas le fautif, au contraire, il l'a aidé à se dépêtrer de la rage de la marchande. Elle le détaille, se disant qu'elle a affaire à une intéressante personnalité, mais aussi personnage.
Vous avez l'air d'avoir beaucoup de connaissances à Castelnaudary. L'instant suivant, il attrape quelques paquets qu'elle a dans les bras.
C'est la faute est aux enfants, ne prenez pas cette responsabilité sur vos épaules, ... Elle arrête sa phrase un instant avant de la reprendre en insistant malicieusement ayant fait attention à la grimace qu'il a au visage.
...Cassandre. Et, la tisserande ne faisant pas attention à ce qui approche, ramasse le restant de paquets à terre qu'elle place dans sur l'un de ses avant-bras avant de se redresser. Elle se présente.
Je m'appelle...
Nalyss ?
Rapide, le visage de la tisserande fait face à l'autre. L'arrêt de sa présentation a été brutale en entendant quelqu'un qui l'appelait à cet instant là, utilisant beaucoup d'interrogation dans l'appellation de Nalyss. Elle détaille le visage de celle qui s'est placé près d'eux. Il s'agit de la gitane, Attia qui les regarde avec... interrogation ? Étrangement, Nalyss n'arrive pas à saisir ce qu'il se passe à cet instant-là dans la tête d'Attia. A dire vrai, elle n'a jamais vraiment eu l'occasion de saisir la personnalité de cette jeune femme malgré leurs échanges en taverne. Quand elles se parlaient, Nalyss avait la sensation qu'Attia ne disait qu'une partie de la réalité, cachant le vrai dans l'un de ses jardins... secret. Et, elle le respectait connaissant cela.
Attia. Elle la salue d'un signe de la main tandis qu'Attia se place plus près de Cassandre. Amusant manège ? Intéressante situation qui se passe entre le bellâtre et la gitane. Il s'agit certainement de l'autre connaissance de Cassandre. Observation. Elle ne saisit pas les paroles qu'ils échangent car elle s'est arrêté à détailler leurs attitudes. Il y avait une ambiance particulière entre ces deux-là, c'était certain. Provocation ? Impatience ? Amabilité mais celle qui faisait vraiment mal aux lèvres ? Embarras ? Agacement ? Leurs attitudes exprimaient tant, et c'était intéressant ! Mais rapidement Attia s'arrêta, s'adressant l'instant suivant à Nalyss. La tisserande ne prêta pas tant d'attentions aux paroles d'Attia, le malaise de la gitane lui sautant au visage.
Ça va. C'est juste qu'à cause de ces enfants, je me suis attiré le haine de... Elle fait un signe de la main désignant la commerçante avec nonchalance.
Cependant, Cassandre a été charmant. Adressant un regard à Cassandre, elle reprend.
Il manie la " Langue Française " d'une manière tant particulière qu'elle lui vaut d'apaiser des maux. Elle attrape les paquets que Cassandre a dans les bras, pensant qu'il a à faire avec Attia, et peut-être plus tard Babette... Elle ne peut le déranger plus qu'elle ne l'a déjà dérangé. Et, elle est gênée de prendre le temps des autres qui est certainement aussi pris par un tas d'activités.
Babette. Parlant d'elle, elle demande de l'aide mais de manière plus aimable. Impassible, la tisserande ne l'aidera pas maintenant car à dire vrai, elle ne le peut pas. Elle les regarde les uns après les autres, embarrassée.
Je peux repasser plus tard ? J'apporterai ce qu'il faut... Mais là. Hésitation.
J'ai les paquets a ramené rapidement à l'atelier. Elle poursuivit.
Je ne peux prendre le risque de perdre toutes ces étoffes et tous ses tissus. Ils sont trempés... Je dois les étendre pour qu'ils sèchent afin de les travailler dans les plus brefs délais. Je reviendrai vraiment. Cela va ? Elle patiente dans l'attente d'une réaction de leur part, reculant cependant de quelques pas prête à partir au plus vite à l'atelier de tissage.
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