Aleanore
[Ilot limousin au cur dun campement tourangeois chez des angevines.]
Magnifique arc de cercle décrit par un coussin de soie brochée qui vient atterrir dans le museau rose dune servante blonde.
-« Ferme moi cette tente Clarisse ! »
-« Mais .. Il est tarde Mademoiselle, tout le monde sactive déjà dehors ! Non ! Ce nest pas .. Je .. »
La masse ébène qui sémerge de sous les draps, suivie dun corps juvénile entourée dune fourrure, rappelle à bien des égards à qui pourrait la voir, la Méduse, ne pas la regarder ou la mort vient, car les noisettes chargées déclairs tueraient sans hésitation si elles le pouvaient. La voix gorgée du soleil limousin se fait sifflante comme les serpents qui vivent dans sa marche.
-« Parce que.. Je suis.. Tout le monde, Clarisse ? Cest cela que tu veux dire ? »
-« Non, du tout ! Mais .. Je .. »
Pif Paf Pouf, la volée de claques qui sabat sur la blonde, tandis que sa maitresse étouffe un frisson en ouvrant le pan de la tente donnant sur lextérieur, puis de le rabattre vivement, comment ça, elle est en dessous ? Ah oui ! Vraiment les désagréments de la vie en collectivité, y a pas à dire, cest vraiment désagréable ! Oui, cest pour ça que ça sappelle comme ça. De nouveau, sur sa couche, la jeune fille sinterroge. Que faire de sa journée ? Depuis le temps quelle en parle, la main fine pointe du doigt la petite malle rangée dans un coin. Mine surprise à la limite de lapoplexie de Clarisse, la main se fait plus impérieuse. Et enfin, la blonde sort le petit coffret quelles auraient voulu oublier toutes les deux.
La promesse faite à sa mère à lheure dun départ, les noisettes se font tendre en ouvrant le coffret, puis en sortant les braies rouges écarlate, la chemise assortie, et un surcot brun de velours doublée de fourrure. Sajoutant à lensemble, des bottes fourrées en cuir épais, une cape en laine épaisse, avec capuche, le tout bordée de fourrure de renard et fourrée de lapin. Une fois vêtue de pied en cape, la jeune fille se laisse tomber sur le petit tabouret devant la coiffeuse de substitution, la main baguée vient claquer celle de la camériste alors quelle prend elle-même le peigne en argent, pour le glisser dans la masse sombre de sa chevelure. Le velours ébène se retrouve tressé de façon lâche pour reposer sur lépaule. Une à une, les bagues viennent sagglutiner dans un petit coffret de bois ouvragé, et remplacer sur les mains fines par des gants de cuir épais et bordés de la même fourrure que la cape. Dernière vérification, la dague de corsage est à sa place, parfait.
Et la voilà partie lEtincelante poupée, sourire froid aux lèvres tandis que les bottes font crisser la neige sous les pas réguliers, suivie de près par Clarisse qui trottine après.
-« Mais vous nallez pas partir seule ! »
-« Tu comptes maccompagner ? Quelle dévotion ! Vraiment.. Je suis touchée ! »
-« Non .. mais .. Et Rochefort ? »
-« Clarisse, pour la première fois de ta vie, tu vas fermer ton clapet de dinde et écouter ce que je vais te dire.. Je ne vais pas attendre ! Jai promis à Gabrielle de lui cueillir ces fleurs, je vais y aller. Seule sil le faut. Clair ? Merci. Du vent ! »
La main gantée se fait dure tandis quelle repousse la blonde qui finit cul dans la neige et jupes par-dessus nez. La poupée, elle continue sa route, traversant le camp avec assurance.
_________________
Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Magnifique arc de cercle décrit par un coussin de soie brochée qui vient atterrir dans le museau rose dune servante blonde.
-« Ferme moi cette tente Clarisse ! »
-« Mais .. Il est tarde Mademoiselle, tout le monde sactive déjà dehors ! Non ! Ce nest pas .. Je .. »
La masse ébène qui sémerge de sous les draps, suivie dun corps juvénile entourée dune fourrure, rappelle à bien des égards à qui pourrait la voir, la Méduse, ne pas la regarder ou la mort vient, car les noisettes chargées déclairs tueraient sans hésitation si elles le pouvaient. La voix gorgée du soleil limousin se fait sifflante comme les serpents qui vivent dans sa marche.
-« Parce que.. Je suis.. Tout le monde, Clarisse ? Cest cela que tu veux dire ? »
-« Non, du tout ! Mais .. Je .. »
Pif Paf Pouf, la volée de claques qui sabat sur la blonde, tandis que sa maitresse étouffe un frisson en ouvrant le pan de la tente donnant sur lextérieur, puis de le rabattre vivement, comment ça, elle est en dessous ? Ah oui ! Vraiment les désagréments de la vie en collectivité, y a pas à dire, cest vraiment désagréable ! Oui, cest pour ça que ça sappelle comme ça. De nouveau, sur sa couche, la jeune fille sinterroge. Que faire de sa journée ? Depuis le temps quelle en parle, la main fine pointe du doigt la petite malle rangée dans un coin. Mine surprise à la limite de lapoplexie de Clarisse, la main se fait plus impérieuse. Et enfin, la blonde sort le petit coffret quelles auraient voulu oublier toutes les deux.
La promesse faite à sa mère à lheure dun départ, les noisettes se font tendre en ouvrant le coffret, puis en sortant les braies rouges écarlate, la chemise assortie, et un surcot brun de velours doublée de fourrure. Sajoutant à lensemble, des bottes fourrées en cuir épais, une cape en laine épaisse, avec capuche, le tout bordée de fourrure de renard et fourrée de lapin. Une fois vêtue de pied en cape, la jeune fille se laisse tomber sur le petit tabouret devant la coiffeuse de substitution, la main baguée vient claquer celle de la camériste alors quelle prend elle-même le peigne en argent, pour le glisser dans la masse sombre de sa chevelure. Le velours ébène se retrouve tressé de façon lâche pour reposer sur lépaule. Une à une, les bagues viennent sagglutiner dans un petit coffret de bois ouvragé, et remplacer sur les mains fines par des gants de cuir épais et bordés de la même fourrure que la cape. Dernière vérification, la dague de corsage est à sa place, parfait.
Et la voilà partie lEtincelante poupée, sourire froid aux lèvres tandis que les bottes font crisser la neige sous les pas réguliers, suivie de près par Clarisse qui trottine après.
-« Mais vous nallez pas partir seule ! »
-« Tu comptes maccompagner ? Quelle dévotion ! Vraiment.. Je suis touchée ! »
-« Non .. mais .. Et Rochefort ? »
-« Clarisse, pour la première fois de ta vie, tu vas fermer ton clapet de dinde et écouter ce que je vais te dire.. Je ne vais pas attendre ! Jai promis à Gabrielle de lui cueillir ces fleurs, je vais y aller. Seule sil le faut. Clair ? Merci. Du vent ! »
La main gantée se fait dure tandis quelle repousse la blonde qui finit cul dans la neige et jupes par-dessus nez. La poupée, elle continue sa route, traversant le camp avec assurance.
_________________
Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.