Enduril
La ville de Montpellier, Capitale du Languedoc. Après une journée de la Saint Noël particulièrement douce et ensoleillée, les nuages étaient réapparus et pour l'Alaisienne qu'elle avait été tant de temps, deux jours sans soleil, c'était une atteinte au moral, allez savoir pourquoi.
Bref, les nouvelles affluaient au fur et à mesure que différentes personnes de tout bords et de tout horizons venaient frapper à son huis. Un passage au conseil militaire, un retour en passant près de l'armée au pied des murailles pour aller se renseigner de l'état des soldats montant la garde. Elle avait encore sur le coeur les dernières lubies de Ryllas concernant l'Ost et son sentiment de révolte fut accrus en voyant s'enfuir comme un voleur un homme tenant l'étendart d'agrément du comté. Les seuls pouvant les détachés étant envoyés par ceux ayant les clefs données par le Coms des bureaux où sont rangés les gonfanons divers.
Le sentiment de colère devant le comportement envers les soldats du comté se fait de plus en plus fort et c'est d'un geste décidé qu'elle prend le cor qu'elle a toujours au côté pour lancer les appels. Elle le porte à ses lèvres et souffle avec force, tirant de l'instrument ce cri de cochon qu'on égorge si facilement reconnaissable.
Direction la tente de commandement. Elle s'assied à une table demandant aux gardes de relever les pans en fermant l'accès pour que tous puissent la voir et s'exprimer.
La plume gratte sur le vélin pendant qu'elle écrit, le coeur souvent serré et les larmes aux yeux quand elle décrit le sort réservé à tant de soldats du Languedoc. Des dysfonctionnements du conseil, on lui en a rapporté, mais là...
La tente s'est remplie pendant qu'elle écrivait, des hommes attendent dehors. Elle se lève et lance à la Cantonade.
Je viens d'écrire une lettre ouverte aux languedociens afin de les informer de ce qui se passe au sein de notre Ost. Que tout ceux parmi vous qui se sentent concernés prennent cette plume et viennent apposer leur signature à ma suite. Je vais vous la lire...
Et d'une voix tremblante au départ, qui s'affermit et se casse un peu à nouveau en parvenant au chapitre de l'ordre de Ryllas concernant l'armée stationnée à Montpellier, elle lit la longue missive qu'elle vient de rédiger.
Bref, les nouvelles affluaient au fur et à mesure que différentes personnes de tout bords et de tout horizons venaient frapper à son huis. Un passage au conseil militaire, un retour en passant près de l'armée au pied des murailles pour aller se renseigner de l'état des soldats montant la garde. Elle avait encore sur le coeur les dernières lubies de Ryllas concernant l'Ost et son sentiment de révolte fut accrus en voyant s'enfuir comme un voleur un homme tenant l'étendart d'agrément du comté. Les seuls pouvant les détachés étant envoyés par ceux ayant les clefs données par le Coms des bureaux où sont rangés les gonfanons divers.
Le sentiment de colère devant le comportement envers les soldats du comté se fait de plus en plus fort et c'est d'un geste décidé qu'elle prend le cor qu'elle a toujours au côté pour lancer les appels. Elle le porte à ses lèvres et souffle avec force, tirant de l'instrument ce cri de cochon qu'on égorge si facilement reconnaissable.
Direction la tente de commandement. Elle s'assied à une table demandant aux gardes de relever les pans en fermant l'accès pour que tous puissent la voir et s'exprimer.
La plume gratte sur le vélin pendant qu'elle écrit, le coeur souvent serré et les larmes aux yeux quand elle décrit le sort réservé à tant de soldats du Languedoc. Des dysfonctionnements du conseil, on lui en a rapporté, mais là...
La tente s'est remplie pendant qu'elle écrivait, des hommes attendent dehors. Elle se lève et lance à la Cantonade.
Je viens d'écrire une lettre ouverte aux languedociens afin de les informer de ce qui se passe au sein de notre Ost. Que tout ceux parmi vous qui se sentent concernés prennent cette plume et viennent apposer leur signature à ma suite. Je vais vous la lire...
Et d'une voix tremblante au départ, qui s'affermit et se casse un peu à nouveau en parvenant au chapitre de l'ordre de Ryllas concernant l'armée stationnée à Montpellier, elle lit la longue missive qu'elle vient de rédiger.
Citation:
De Nous, Enduril de Noùmerchat, Humble Vicomtesse de Razès et de Joyeuse, Humble Baronne de Ganges et de Peyre, Vassale du Languedoc, Général de lOst du Languedoc et autres fonctions
A lattention de la population du Comté du Languedoc
Paix et Prospérité
Alors que pour la plupart dentre nous, nous venons de passer les fêtes de la Saint Noël dans la joie et dans la paix, de valeureux soldats de lOst du Languedoc étaient rassemblés sous la bannière du Baron Vanyë dAnduze, Sénéchal de lOst Languedocien afin de protéger notre Capitale darmées entrées illégalement sur nos terres. Lune dentre elle avait essayé de prendre par la force la capitale de Toulouse il y a moins dun mois, laissant leur Capitaine pour mort sur le champ de bataille.
Ces valeureux soldats ont acceptés de passer leurs nuits dans le froid, nayant pour se nourrir que les provisions quils transportaient, le Coms Ryllas refusant les autorisations nécessaire au paiement des soldes dues par leur engagement. Rappelons que dès quun homme est dans une armée, il ne peut travailler pour assurer sa subsistance et que pour pallier à ce fait, le Comté leur doit un juste salaire.
Notre chef darmée, Vassal du Languedoc, est actuellement de par son engagement dans cette armée, dans limpossibilité physique denvoyer ses gens travailler dans ses échoppes, à lentretien de ses terres ou toute autre activité, na plus aucun revenu depuis que le nouveau conseil est en place et a usé ses derniers deniers pour assurer le fonctionnement de larmée de défense de nos terres quil dirige. Autant dire que le devoir de subsistance quun Comté doit à un vassal nest pas assuré dans son cas, aggravant le fait que par nos lois, il doit recevoir une solde ordinaire, du même montant que celle que doit percevoir la plus humble recrue. Pas de possibilité pour lui davoir le moindre revenu, voir même détudier.
Ces hommes avaient au moins le réconfort daller se réchauffer en taverne entre deux gardes, ou aller sur le marché pour acheter quelque nourriture, voir espérer que le Coms revienne sur sa décision et accepte de nourrir ceux qui se battent, risquent leurs vies, leur santé, leur intégrité physique, la perte de compétences pour que ce Comté survive.
Le fonctionnement de notre armée est régi par les lois du Languedoc afin de lui assurer le maximum defficacité. Le Comte et les membres du conseil militaire décident dune action dont ils parlent au conseil militaire, recueillant les avis des militaires de carrière en faisant parti, dont le Général qui possède les qualifications et les compétences pour leur donner les avis et explications nécessaires. Le Comte et de Conseil militaire prennent donc à ce moment une décision et donne des directives sur le but quils veulent atteindre. LEtat Major de lOst et ses tacticiens décident alors des moyens à mettre en uvre et donnent les ordres en conséquences. Le Comte et les membres du conseil militaire ne pouvant donner dordres directs en dehors de leurs attributions respectives ?
Or, hier, alors que les lois régissant le fonctionnement de lOst sont claires, le Coms Ryllas a donné un ordre direct au Sénéchal Vanyë.
Cet ordre est le suivant : Placer son armée, sans aucune raison tactique, sur le nud entre Béziers et Montpellier.
Les conséquences de cet ordre pour un chef darmée nayant que 13 écus en bourse, sans nourriture pour ses hommes et lui-même, sans possibilité financière et physique de recruter des experts pour laider dans ses manuvres, sans pouvoir travailler, sans accès à une taverne ou à un marché pour acheter quelque nourriture sont les suivantes :
Les valeureux hommes et femmes composant cette armée sont condamnés à se rendre en pleine campagne afin de mourir en toute discrétion de famine. Ceux ayant quelques écus et quelques nourriture pouvant faire quelque stocks pour tenir plus longtemps, mais au vu de la solidarité des soldats, toute nourriture serait séparée entre tous les hommes comme cela sest toujours fait.
Voilà le sort que notre Comte réserve aux fidèles languedociens qui tous les jours mettent leur vie en danger pour que nos villes soient sûres et préserver lintégrité de notre Comté.
Parce que nous avons refusé de contrevenir aux lois en vigueur dans ce comté et laisser des dizaines de soldats périr de faim sans aucune raison, le Comte Ryllas a déclaré notre Ost incontrôlable et a nommé capitaine au mépris de nos lois un civil dont le but est de détruire illégalement tout ce qui fait la grandeur de notre Ost.
Parce que le Commodore Finubar refusait daccepter le poste de Capitaine aux conditions ordonnées par le Comte et que la personne connue sous le nom dAmor lacceptait.
Parce que lhonneur interdit au Commodore Finubar de destituer illégalement un Général quil a nommé lui-même à cette fonction.
Parce que lhonneur interdit au Commodore Finubar dentamer une réforme de lOst visant à ne plus le financer par le Comté, mais que lOst sautofinance par lui-même. La seule façon possible de le faire étant de piller les villes et comtés voisins du notre. De les attaquer non pour une atteinte à notre intégrité territoriale ou notre honneur, mais pour des raisons bassement pécuniaires. Pour que lOst du Languedoc ne soit plus considéré avec honneur, mais avec le même dégout et la même terreur que les armées de routiers.
A ce jour, lhonneur et le respect des lois restent lapanage de notre force armée et dans le respect de ces lois nous interdit de nous conformer à un ordre inique qui est de laisser mourir des hommes, non par des difficultés dapprovisionnement, mais par la volonté de celui qui est chargé de conduire ce Comté dans lhonneur, même si ses récentes actions nous font penser quil ne connaisse même pas la signification de ce mot.
Dernière étape dans la bassesse, les agréments des armées chargées de nous défendre ont été supprimés. Le mépris du conseil envers nos institution les poussent ce jour à traiter les hommes et les femmes qui lont toujours servit dans lhonneur comme une troupe de brigands étrangère.
Peuple du Languedoc, aujourdhui, le conseil comtal méprise ce comté et ses institutions qui en ont toujours fait la force au regard des autres provinces, qui chaque jour que le Très Haut fait, enfreint un peu plus nos lois et veut assassiner vos soldats.
Rédigé en la bonne vile de Montpellier, ce 27 décembre de lan dHorace 1457.
Enduril de Noùmerchat.
De Nous, Enduril de Noùmerchat, Humble Vicomtesse de Razès et de Joyeuse, Humble Baronne de Ganges et de Peyre, Vassale du Languedoc, Général de lOst du Languedoc et autres fonctions
A lattention de la population du Comté du Languedoc
Paix et Prospérité
Alors que pour la plupart dentre nous, nous venons de passer les fêtes de la Saint Noël dans la joie et dans la paix, de valeureux soldats de lOst du Languedoc étaient rassemblés sous la bannière du Baron Vanyë dAnduze, Sénéchal de lOst Languedocien afin de protéger notre Capitale darmées entrées illégalement sur nos terres. Lune dentre elle avait essayé de prendre par la force la capitale de Toulouse il y a moins dun mois, laissant leur Capitaine pour mort sur le champ de bataille.
Ces valeureux soldats ont acceptés de passer leurs nuits dans le froid, nayant pour se nourrir que les provisions quils transportaient, le Coms Ryllas refusant les autorisations nécessaire au paiement des soldes dues par leur engagement. Rappelons que dès quun homme est dans une armée, il ne peut travailler pour assurer sa subsistance et que pour pallier à ce fait, le Comté leur doit un juste salaire.
Notre chef darmée, Vassal du Languedoc, est actuellement de par son engagement dans cette armée, dans limpossibilité physique denvoyer ses gens travailler dans ses échoppes, à lentretien de ses terres ou toute autre activité, na plus aucun revenu depuis que le nouveau conseil est en place et a usé ses derniers deniers pour assurer le fonctionnement de larmée de défense de nos terres quil dirige. Autant dire que le devoir de subsistance quun Comté doit à un vassal nest pas assuré dans son cas, aggravant le fait que par nos lois, il doit recevoir une solde ordinaire, du même montant que celle que doit percevoir la plus humble recrue. Pas de possibilité pour lui davoir le moindre revenu, voir même détudier.
Ces hommes avaient au moins le réconfort daller se réchauffer en taverne entre deux gardes, ou aller sur le marché pour acheter quelque nourriture, voir espérer que le Coms revienne sur sa décision et accepte de nourrir ceux qui se battent, risquent leurs vies, leur santé, leur intégrité physique, la perte de compétences pour que ce Comté survive.
Le fonctionnement de notre armée est régi par les lois du Languedoc afin de lui assurer le maximum defficacité. Le Comte et les membres du conseil militaire décident dune action dont ils parlent au conseil militaire, recueillant les avis des militaires de carrière en faisant parti, dont le Général qui possède les qualifications et les compétences pour leur donner les avis et explications nécessaires. Le Comte et de Conseil militaire prennent donc à ce moment une décision et donne des directives sur le but quils veulent atteindre. LEtat Major de lOst et ses tacticiens décident alors des moyens à mettre en uvre et donnent les ordres en conséquences. Le Comte et les membres du conseil militaire ne pouvant donner dordres directs en dehors de leurs attributions respectives ?
Or, hier, alors que les lois régissant le fonctionnement de lOst sont claires, le Coms Ryllas a donné un ordre direct au Sénéchal Vanyë.
Cet ordre est le suivant : Placer son armée, sans aucune raison tactique, sur le nud entre Béziers et Montpellier.
Les conséquences de cet ordre pour un chef darmée nayant que 13 écus en bourse, sans nourriture pour ses hommes et lui-même, sans possibilité financière et physique de recruter des experts pour laider dans ses manuvres, sans pouvoir travailler, sans accès à une taverne ou à un marché pour acheter quelque nourriture sont les suivantes :
Les valeureux hommes et femmes composant cette armée sont condamnés à se rendre en pleine campagne afin de mourir en toute discrétion de famine. Ceux ayant quelques écus et quelques nourriture pouvant faire quelque stocks pour tenir plus longtemps, mais au vu de la solidarité des soldats, toute nourriture serait séparée entre tous les hommes comme cela sest toujours fait.
Voilà le sort que notre Comte réserve aux fidèles languedociens qui tous les jours mettent leur vie en danger pour que nos villes soient sûres et préserver lintégrité de notre Comté.
Parce que nous avons refusé de contrevenir aux lois en vigueur dans ce comté et laisser des dizaines de soldats périr de faim sans aucune raison, le Comte Ryllas a déclaré notre Ost incontrôlable et a nommé capitaine au mépris de nos lois un civil dont le but est de détruire illégalement tout ce qui fait la grandeur de notre Ost.
Parce que le Commodore Finubar refusait daccepter le poste de Capitaine aux conditions ordonnées par le Comte et que la personne connue sous le nom dAmor lacceptait.
Parce que lhonneur interdit au Commodore Finubar de destituer illégalement un Général quil a nommé lui-même à cette fonction.
Parce que lhonneur interdit au Commodore Finubar dentamer une réforme de lOst visant à ne plus le financer par le Comté, mais que lOst sautofinance par lui-même. La seule façon possible de le faire étant de piller les villes et comtés voisins du notre. De les attaquer non pour une atteinte à notre intégrité territoriale ou notre honneur, mais pour des raisons bassement pécuniaires. Pour que lOst du Languedoc ne soit plus considéré avec honneur, mais avec le même dégout et la même terreur que les armées de routiers.
A ce jour, lhonneur et le respect des lois restent lapanage de notre force armée et dans le respect de ces lois nous interdit de nous conformer à un ordre inique qui est de laisser mourir des hommes, non par des difficultés dapprovisionnement, mais par la volonté de celui qui est chargé de conduire ce Comté dans lhonneur, même si ses récentes actions nous font penser quil ne connaisse même pas la signification de ce mot.
Dernière étape dans la bassesse, les agréments des armées chargées de nous défendre ont été supprimés. Le mépris du conseil envers nos institution les poussent ce jour à traiter les hommes et les femmes qui lont toujours servit dans lhonneur comme une troupe de brigands étrangère.
Peuple du Languedoc, aujourdhui, le conseil comtal méprise ce comté et ses institutions qui en ont toujours fait la force au regard des autres provinces, qui chaque jour que le Très Haut fait, enfreint un peu plus nos lois et veut assassiner vos soldats.
Rédigé en la bonne vile de Montpellier, ce 27 décembre de lan dHorace 1457.
Enduril de Noùmerchat.