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[RP] Un Nouveau Départ

Carmen_esmee.
Carmen pleurait à chaudes larmes, incapable de s'arrêter, tout lui revenait en mémoire, l'absence de sa mère... L'annonce de sa disparition... les responsabilités de son père qui le forcèrent à l'envoyer au couvent...

Son mauvais caractère et elle furent transféré de couvent en couvent, tant d'épreuve pour une si jeune fille... L'espoir vain de retrouver sa mère...

Il y avait si longtemps que Carmen avait enfoui ses souvenirs dans sa tête, elle pensait ne jamais y repenser.. En vain bien sur... recroquevillée sur elle même, elle laissait aller ses sanglots...

La fillette s'approcha si discrètement que Carmen ne l'entendit pas avant qu'elle ne lui adresse la parole, elle ne releva d'abord pas la tête, honteuse de ses larmes... écoutant l'enfant.


Veuillez m'excuser... Je ne voulais pas vous faire pleurer.

Tenez vous allez prendre froid, c'est l'automne.


Carmen se redressa, calant son dos contre le tronc de l'arbre, La fillette lui tendit une étole, une cape sans doute. Carmen la saisit et la serra contre elle.

La petite vint s'asseoir près de Carmen, cette dernière la regardait seulement du coin de l'œil de temps en temps, préférant regarder droit devant elle, pour se calmer et fixer ses pensées sur des souvenirs plus joyeux, la tête maintenant posée sur ses genoux.



Vous ne saviez pas ? Vous savez, il faut pas avoir peur. Moi aussi je suis une de La Serna, même si je m'appelle Toggenburg-Marigny, ma maman, elle a prit le nom de mon papa. Je m'appelle Eléa.


Une main se posa délicatement sur son dos, un geste qui se voulait réconfortant, elle le lu dans les yeux d'Eléa.


Moi aussi j'ai perdu quelqu'un que j'aime, c'est ma marraine, j'étais toute petite... Ca doit pas vraiment faire pareil.

Vous savez vous êtes la bienvenue ici, c'est aussi chez vous. Maman elle ne vous laissera pas dehors. Elle...Estimait beaucoup votre maman.


Carmen tourna la tête, un petit sourire se dessinait sur ses lèvres, la fillette avait posé sa tête sur son bras, l'image de cette petite fille était charmante, elle prononça une phrase qui toucha profondément Carmen Esmée,

Vous allez rester avec nous dites ?


Carmen eut un frisson, elle passa son bras doucement autour d'Eléa et lui chuchota,


Je pense que oui, enfin la décision ne m'appartiens pas et puis je crois que je ne mérite pas d'avoir une ... Famille ... Je n'en suis pas digne Eléa.
--Elea.


La fillette se tenait près de Carmen, la damoiselle pleurait à chaudes larmes, Eléa fouilla dans ses poches, mais rien, pas un mouchoir, pas un bout de tissu quelconque pour le donner à sa cousine, elle regarda ses jupons, elle aurait pu en déchirer une partie, mais elle risquait la punition. Elle continua de bouger sa main dans le dos de Carmen et attendit une réaction de sa part.

Elle sentit sa cousine frissonner, de peur qu'elle attrape froid, elle remonta la cape un peu plus sur elle, elle ne savait pas encore qu'on pouvait frissonner à cause d'un sentiment, elle n'avait pas encore vécu.


Je pense que oui, enfin la décision ne m'appartiens pas et puis je crois que je ne mérite pas d'avoir une ... Famille ... Je n'en suis pas digne Eléa.

La décision c'est moi qui la prend ! Papa et Maman ils sont pas là, ils ont dit à moi, j'ai la responsativité. Euh responsabitivité... Je sais plus dire le mot... Pourquoi tu dis ça ? Si tu mérites une famille ! Je peux partager ma maman si tu as envie... C'est pas vraiment ta vraie maman, mais elle peut aider toi ! Mon papa aussi, il sera ravi de te voir. Il est très gentil aussi mon Papa !

Eléa avait vraiment envie que sa cousine reste, elle voulait connaître sa famille et puis si elle était arrivée là, c'était forcément un signe d'Aristote, tonton il avait dit, faut regarder les signes d'Aristote Eléa, ils sont partout !

Tu es digne ! Tu es une de La Serna et un de La Serna ça se bat et ça s'accroche ! Pis on a des sales caractères aussi parfois ! C'est ce qui se dit ! Mais tonton Rick, il a dit une famille c'est sacré ! Et faut pas devenir les hontes de la famille !

Eléa soupira fortement en repensant aux hontes de la famille, sa tante avait bien tout fait pour le devenir et Carmen semblait si gentille et puis douce et à la fois si perdue, Eléa ne pouvait pas la laisser toute seule, il fallait qu'elle reste et puis elle écrirait à Maman et à son oncle Rick.

Je vais écrire à ma maman, elle va être contente d'apprendre que tu es chez nous. A tonton Rick aussi je vais écrire.

Eléa s'approcha de Carmen et lui chuchota au creux de l'oreille, à croire que des gens l'observait.

Tonton il m'a dit que les personnes qui sont parties sur le soleil, ils sont toujours dans nos coeurs et des fois ils envoient des signe pour nous dire des choses.

Eléa regardait sa cousine, c'était bien la première fois qu'elle discutait comme cela avec une de ses cousines. Eléa se redressa légèrement et tendit la main à sa cousine.

Si tu restes tu auras un bon repas avec nous et ensuite tu pourras prendre un bain chaud dans un banquet et on te donnera des vêtements chauds .

Eléa ne s'était pas rendue compte, mais quand Carmen avait brisé le silence, elle était passée du "vous" au "tu", tout naturellement, les règles de la noblesse et de la bienséance furent vite oublier, mais au diable tout cela, Carmen était sa cousine, les ronds de jambes et vouvoiements très peu pour la petite fille, il fallait mettre Carmen à l'aise, ce n'était pas bien facile déjà d'être une gueuse et d'arrivée chez des nobles. Mais bon, elle tombait bien, ils étaient bien loin de se prendre la tête ici.
____________
Eléa, 5 ans.
Fille de Korydwen & Althiof.
Filleule d'Azdrine et d'un ange.
Soeur de Matthis et Timothée.
Le reste c'est trop long.
Carmen_esmee.
Eléa malgré son jeune âge, fit preuve d'autorité envers sa cousine,

La décision c'est moi qui la prend ! Papa et Maman ils sont pas là, ils ont dit à moi, j'ai la responsativité. Euh responsabitivité... Je sais plus dire le mot...


Carmen esquissa un sourire, la fillette parlait comme une adulte ou presque.


Pourquoi tu dis ça ? Si tu mérites une famille ! Je peux partager ma maman si tu as envie... C'est pas vraiment ta vraie maman, mais elle peut aider toi ! Mon papa aussi, il sera ravi de te voir. Il est très gentil aussi mon Papa !

Je n'en doute pas Eléa mais ...
Carmen ne trouvait pas d'argument valable... Elle avait tout simplement peur...

Tu es digne ! Tu es une de La Serna et un de La Serna ça se bat et ça s'accroche ! Pis on a des sales caractères aussi parfois ! C'est ce qui se dit ! Mais tonton Rick, il a dit une famille c'est sacré ! Et faut pas devenir les hontes de la famille !


Carmen la regardait, surprise par son langage, c'était une de La Serna c'était maintenant sur.. Carmen ne voulait pas d'attache, de peur de décevoir des êtres chers,
Si tous les membres de la famille d'Eléa était comme elle, Carmen s'attacherait à eux... La jeune fille songeait à présent à sa décision...


Je vais écrire à ma maman, elle va être contente d'apprendre que tu es chez nous. A tonton Rick aussi je vais écrire.

Tonton il m'a dit que les personnes qui sont parties sur le soleil, ils sont toujours dans nos cœurs et des fois ils envoient des signe pour nous dire des choses,
chuchota la fillette à l'oreille de Carmen.

Eléa avait pris la décision pour elle, Carmen Esmée de La Serna devait rester à Mirefleurs. Elle observait Eléa sur d'elle sur le fait que ses parents serait ravie d'avoir une bouche de plus a nourrir. la fillette se leva, incitant sa cousine a se lever également, ce qu'elle fit, elles ne se quittaient pas des yeux.


Si tu restes tu auras un bon repas avec nous et ensuite tu pourras prendre un bain chaud dans un banquet et on te donnera des vêtements chauds .

C'est étrange que je ne me souvienne pas de ta famille... Je crois t'avoir déjà vu mais je ne suis pas sure... ce n'était pas ici j'en suis sure, je ne connais pas cette demeure... Cela devait être en Normandie.


Carmen suivit Eléa jusqu'aux portes du chateau, son estomac se serrait, l'impression étrange que si elle entrait, elle ne pourrait plus s'enfuir au moindre problème, la peur et la curiosité la hantait...

La peur d'aimer, de s'attacher a cette famille de noble qui selon Carmen ne comprendrait pas ce qu'elle a vécu... La curiosité d'en apprendre plus sur ses parents... Sur sa mère qu'elle avait peu connu, sa personnalité... tant de question... Trouveras t-elle des réponses ?
--Elea.


Aussi incroyable que cela soit, Eléa avait proposé de partager ses parents de son plein gré, il n'y a pas à dire, elle grandissait et devenait plus sage, moins jalouse. Quelque soit la situation, elle se forçait à réagir de la meilleure façon qui soit, de la meilleure façon pour qu'Aristote soit content d'elle. Elle n'avait qu'une peur, que le ciel lui tombe sur la tête, euh non c'est une autre histoire, qu'elle devienne la honte de la famille. Surtout pas tout de même et puis la jeune damoiselle semblait si douce et gentille, l'on ne pouvait pas la laisser dehors.

Eléa fut heureuse en la voyant se redresser, ainsi avait-elle gagné ? Elle avait sans doute montrer une partie de son caractère de la Serna, après tout, il avait la fâcheuse tendance à ordonner et à vouloir avoir tout de suite ce qu'ils demandaient. Ils n'étaient pas méchants, mais ils avaient le sang chaud parfois, comme ça sans prévenir ça explosait.


C'est étrange que je ne me souvienne pas de ta famille... Je crois t'avoir déjà vu mais je ne suis pas sure... ce n'était pas ici j'en suis sure, je ne connais pas cette demeure... Cela devait être en Normandie.

Eléa regarda Carmen et fouilla dans sa petite mémoire. Elle fronça les sourcils et resta muette un bon moment.

Parce que c'était quand il devait y avoir beaucoup de monde encore... Oui en Normandie... Le Mont de la mère Michel, euh du Saint Michel ? Un mariage ?

Eléa espérait que cela sera là-bas, parce que c'était la dernière fois qu'elle avait vu Eldarwenn et puis cela remontait déjà à de nombreux mois, années aussi peut-être. Eléa avait beau être assez douée pour son âge, il y avait quelques lacunes tout de même. Eléa tenait Carmen par la main et l'emmenait au château, elle semblait avoir peur sa cousine, mais ça Eléa ne s'en faisait pas, bientôt elle se sentirait comme chez elle, après tout le château mis à part les riches décors et objets n'avait pas grand chose de nobles quand on connaissait les habitants et leurs comportements qui parfois se rapprochaient plus de ceux d'un gueux que d'un noble.

T'en fais pas Carmen, on va pas te manger, tu vas voir, tu vas te plaire ici.

Puis Eléa était née gueuse, certes elle était devenue noble à quelques mois, mais elle était née gueuse, elle pouvait donc dire qu'elle avait été gueuse un jour. C'est vrai que porté des belles robes était assez agréable, mais cela ne faisait pas le tout. Elle passa la grande porte que le garde ferma derrière elles, bien entendu, Eléa n'était pas surprise, c'était pour éviter les fuites de Matthis.

Elle emena Carmen dans la salle à manger, c'est là qu'il mangeait tous, ils pouvaient manger à la cuisine, mais les serviteurs et surtout Wilhelm avait décidé que c'était bien trop dangereux avec Matthis dans la pièce, il était tellement agité ce frère qu'il pouvait se blesser. A croire que son arrivée en avance n'avait pas aidé à ce qu'il soit calme. Eléa regarda Carmen.


Tu veux qu'on écrive à ma maman et à mon tonton ? Ils ont connu ta maman, ils pourront peut-être nous aider à t'aider.
____________
Eléa, 5 ans.
Fille de Korydwen & Althiof.
Filleule d'Azdrine et d'un ange.
Soeur de Matthis et Timothée.
Le reste c'est trop long.
--Wilhelm_und_klaus


La situation était sous contrôle forcément, aucune tête blonde de la dame et du seigneur n'était là, donc calme et tranquillité ? Mais c'était trop beau pour durer. Alors qu'il proposait à Esmée un travail qui semblait lui convenir et que dame Ginette lui avait servi son repas du midi, du moins c'était à peu près l'heure qu'il devait être maintenant.

Cela m'ira très bien Mons...

Wilhelm regarda la jeune femme sans trop comprendre pourquoi elle s'était arrêtée, il tourna la tête et aperçu, une tête blonde, enfin rouquine pour le coup. Eléa venait de faire son entrée dans la cuisine, l'appel de son estomac peut-être, avait elle faim ? Sauf qu'elle resta sur le pas de la porte et murmura quelque chose, Wilhelm ne comprit pas trop, mais il semblerait que la jeune femme ne soit pas inconnue d'Eléa. Par Aristote si il avait embauché une amie des Seigneurs, il allait se faire appeler Arthur. Il suivit donc la discussion et ses peurs se confirmèrent, il s'apprêtait à embaucher la cousine du couple de seigneur. Il respira profondément et avant de pouvoir s'en rendre compte, la damoiselle et la fillette avait filé, heureusement la garde était attentive et un garde se détâcha de son groupe pour suivre au loin la petite dame Eléa.

Wilhelm regarda la dame Ginette qui semblait bien rire de la situation, il fallait donc qu'il se rattrape. Il quitta dans la cuisine et monta rapidement les escaliers pour trouver Justine la soubrette et lui demander de préparer une chambre pour l'invitée surprise. Ce qu'elle fit rapidement, il lui fallait maintenant faire dresser la table du repas. Il passait par la chambre des garçons, les trouvant bien calme pour le moment, il ouvrit légèrement la porte, il les trouva tous les deux sur un coffre à jouets à regarder par la fenêtre, sans doute leur soeur, vue la chanson que chantait Timothée, il referma la porte doucement. Pour une fois qu'ils étaient calmes, il fallait en profiter. A peine redescendait il les escaliers qu'il croisait de loin Eléa et Carmen, Eléa semblait bien s'occupée en bonne petite dame qu'elle était.

C'était parfait, il pouvait donc retourner à ses occupations, les impôts ce qu'il préférait !!
Carmen_esmee.
Parce que c'était quand il devait y avoir beaucoup de monde encore... Oui en Normandie... Le Mont de la mère Michel, euh du Saint Michel ? Un mariage ?

Carmen Esmée faillit la reprendre, un sourire se dessina sur ses lèvres, amusée par la méprise d'Eléa.

Oui le mariage de mes parents, d'ailleurs je me demande pourquoi ils se sont mariés si tard enfin bien après m'avoir eu je veux dire...

La pauvre Carmen ne savait pas tout de sa propre histoire...

T'en fais pas Carmen, on va pas te manger, tu vas voir, tu vas te plaire ici.

Carmen acquiesça et lui souriait à présent quelque peu rassurée. Elles entrèrent toutes les deux dans le château suivit d'un garde. La maison était très surveillée, cela surprenait Carmen... Elle qui était habituée à sortir en cachette du couvent... la tâche serait plus difficile ici... Mais pourquoi s'enfuir, rien ici ne pouvait apriori la faire partir, une belle maison, des personnes aimantes et à aimer, une famille tout simplement... Tout ce qui lui manquait jusqu'à ce jour... Carmen songeait à sa vie ici...

Tu veux qu'on écrive à ma maman et à mon tonton ? Ils ont connu ta maman, ils pourront peut-être nous aider à t'aider.

Euh oui, enfin préviens surtout tes parents, qu'il sache que je suis là et que je veux être sur d'être la bienvenue, dans le cas contraire je partirai sur le champ.

Pendant que Eléa alla chercher de quoi écrire, Carmen retourna dans le grand Hall admirer les tableaux... Elle caressait l'espoir de trouver un tableau de famille ou qui sait sa mère serai représentée... en vain...

Quand Eléa revint, Carmen alla s'asseoir dans la cuisine,

Tu veux que je t'aide ?

Où est Wilhelm l'intendant ? Il ne m'a pas décrit les détails de ma tâche ici ?
--Elea.


Eléa écoutait les propos de sa cousine, elle était fortement intriguée parce que lui disait cette cousine, elle se souvenait d'une chose que son oncle avait dit durant le mariage, il avait demandé à Léo de s'occuper de Carmen comme de son propre enfant, enfin de l'adopter quelque chose comme cela. Du coup Eléa ne comprenait pas pourquoi Carmen disait cela.

Oui le mariage de mes parents, d'ailleurs je me demande pourquoi ils se sont mariés si tard enfin bien après m'avoir eu je veux dire...

Eléa ne savait pas quoi répondre, si elle faisait fuir sa cousine, elle n'était pas dans la bouse de vache et puis si elle se trompait, elle lui ferait mal et elle allait être la honte de la famille, elle ne souhaitait pas être la honte de la famille.

Parce que... Ils s'aimaient trop pour attendre ?

Et un mensonge, un, mais bon parfois, l'on a le droit de mentir quand c'est pour éviter à quelqu'un d'avoir mal ? N'étant pas sûre, elle irait demander à son oncle le chapelain et dans le pire des cas se confesser, elle l'avait déjà fait une fois. Eléa continuait d'écouter sa cousine tout en cherchant dans les tiroirs du bureau de son père des parchemins, plumes et encriers, elle tomba sur plusieurs tiroirs fermés à clé, sans doute des tiroirs avec des dossiers dedans, avec une protection anti nain de jardin c'était forcément cela.

Euh oui, enfin préviens surtout tes parents, qu'il sache que je suis là et que je veux être sur d'être la bienvenue, dans le cas contraire je partirai sur le champ.

Ca se voit que tu ne connais pas beaucoup mes parents...

Eléa ne finit par sa phrase, car porter plein de choses et parler en même temps cela coupait le souffle, une fois le tout posé sur la table, elle reprit.

Ils laissent toujours les châteaux ouverts si jamais il y a des gens qui ont besoin d'un toit où dormir. Et !!

Eléa leva le bras en même temps, un sourire aux lèvres.

Pour se faire jeter dehors, il faut, soit être un félon, soit un crétin qui a fait du mal à ma maman, soit des brigands, soit des euh... des personnes qui ont fait des choses trop méchantes et que mon papa il a fait un très gros dossier contre. Parce que tu sais, mon papa c'est le Grand Prévot de France et je suis très fière de mon papa !!

Eléa souriait et commençait à réfléchir à ses missives.

Tu veux que je t'aide ?

Euh oui ! Tu pourras regarder quand j'aurai fini, j'écris pas très très bien.

Où est Wilhelm l'intendant ? Il ne m'a pas décrit les détails de ma tâche ici ?

Il travaille à aller prendre les impôts aux gueux du domaine, parce que c'est la guerre !! Ta tâche ? Mais tu vas pas travailler ici quand même ? Les invités ne travaillent jamais ! On va dire que t'es mon invitée.


Eléa regarda Carmen en souriant, elle avait un sacré caractère la petite pour juste 5 printemps, mais ce n'était point grave, il fallait se faire entendre. Elle commença à écrire.

Citation:
Ma chère Maman et mon cher Papa,

Oui je vou écris encore, mais comme vou n'avez pas répondu à celle de mon anniversaire et que vou n'avez pas du avoir celle de ce matin, j'écri encore.

J'ai une bonne nouvelle, il y a une cousine à Mirefleurs, je m'occupe trè bien d'elle. C'est Carmen de La Serna, la fille d'Eldarwenn et de Léogivild de la Normandie. Elle était perdue.

Je lui ai dit de rester, mais je croi elle a peur de rester. Vous voulez bien qu'elle reste ? Enfin écrire ?

Ca va à Bourbon ? On sait pas trop ce qui se passe... Wilhelm, il rale après le Duc !

Bon je vous laisse je dois encore écrire à Tonton,
je vous aime fort,
votre adorée,
Eléa de Marigny.


Eléa montra la lettre à Carmen et attrapa un autre parchemin pour écrire celle à son oncle.

Citation:
Cher Rick de La Serna-Harispe,

tonton ! J'ai une grande nouvelle ! Carmen-Esmée de La Serna est à Mirefleurs pour le moment.

Est-ce que tu pourrais venir ? Papa et Maman ils sont coincé à Bourbon, à cause du méchant Duc qui fait la guerre !

Elle a besoin d'apprendre des chose sur sa maman et moi je sai pas raconter.

Fais des bisous à Tia et tes enfants.
Tu peux faire venir Georges, je croi que Matthis veut jouer avec lui !
Ta chère nièce de cinq ans.
Eléa de Marigny.


Eléa tendit la deuxième lettre à Carmen, tout en lui expliquant.

Mon tonton Rick, c'est lui qui a marié ton papa et ta maman ! Il pourra beaucoup t'aider tu sais. Si ça te va je vais les envoyer avec une mouette.
____________
Eléa, 5 ans.
Fille de Korydwen & Althiof.
Filleule d'Azdrine et d'un ange.
Soeur de Matthis et Timothée.
Le reste c'est trop long.
--Matthis.


Il avait osé couper son petit frère dans un élan d'apprentissage des animaux de la forêt, mais c'était fort simple à apprendre pourtant, enfin Matthis depuis sa plus tendre enfance, c'est à dire trois bonnes années, il s'amusait avec les animaux, il en avait un paquet. Mais son préféré était bien sa petite souris Gus Gus, d'ailleurs, il avait fait une forte impression à Gandelin dans l'hostel Marigny, du moins c'est ce qu'il se plaisait à penser. Sauf que là, il avait une furieuse envie de jouer avec Georges, il voulait lui apprendre des choses, il avait bien essayé avec Thomas, mais il avait l'impression qu'il ne s'intéressait pas trop chevalier, Thomas, il préférait jouer avec Timothée, normal, entre timides, ils s'entendaient bien.

Mais Timothée lui avait dit qu'il pensait que Georges ne viendrait pas, parait qu'il était occupé dans sa maison, sauf que si Matthis l'invitait alors Georges ne serait plus occupé à sa maison. Et puis, il le voyait tellement peu son cousin tant attendu, et oui, il l'avait attendu. Il en avait bien un autre de cousin, Nathanael qu'il s'appelait, mais bon... Lui il l'avait traité de bébé, alors il ne méritait pas son amitié. Matthis était tout sauf un bébé et puis il allait apprendre à lire et à écrire, enfin ça ce serait lorsqu'il aurait envie de le faire, parce que pour le moment...

Debout sur le coffre, il observait la scène dehors entre sa soeur et cette jeune femme qu'il ne connaissait pas du moins c'est ce qu'il croyait. Timothée commença à chanter une chanson, Matthis éclata de rire, c'était tellement vrai en plus, Eléa hurlait, enfin c'était souvent de la faute à Matthis. La dernière fois, c'était aux joutes, il avait autorisé Audric, le fils d'Azdrine et Sibella à être le chéri d'Eléa, sauf qu'Eléa, ne voulait pas d'un "bébé" comme elle disait et bien entendu elle avait hurlé et puis elle avait déjà un "amoureux", il fallait bien avouer que sa soeur avait un léger faible pour Louis, le fils de Clothilde, mais ça... Jamais elle ne l'avouerait sa soeur, elle se contenterait de rougir lorsque quelqu'un prononçait le nom de Louis. Matthis lui avait bien rigolé, enfin jusqu'à ce qu'Eléa aille se plaindre...

Mais au bout d'un moment, entendre Timothée en boucle commençait à devenir insupportable, Matthis lui mit la main devant la bouche.


Chuuuuuut Timothée ! Après on va pas entendre si Eléa, elle dit quelque chose !!

Il y avait plein de bué sur la vitre maintenant à cause de la chanson de Timothée, Matthis passa son bras pour essuyé, sa chemise s'en trouva fort humide, mais maintenant, il voyait mieux, sauf que, bein il n'entendait rien. Eléa semblait faire un câlin à la grande personne Matthis colla son visage contre la vitre, écrasant son nez au passage sur le vitre.

Pourquoi qu'elle fait un câlin ! Ca se trouve c'est Maman et Eléa elle veut la garder que pour elle !!

Matthis posa ses mains sur la vitre et recula son visage, il scruta un moment en souriant.

Non ça peut pas être Maman ! Maman elle est avec Papa et si elle était revenue, elle serait revenue avec Papa et pas toute seule !

Il regarda alors son frère et grimaça, il venait d'avoir l'une des pires idées dans sa tête.

Ca se trouve Maman, elle est revenue toute seule pour nous dire que Papa il est...

Il secoua la tête pour chasser cette idée noire de sa tête.

Non non non c'est pas possible, papa c'est le plus fort de la terre !! Il peut pas être...

Matthis descendit du coffre à jouet au moment où Eléa et la dame semblait bouger pour retourner au château.

Viens Timothée on va voir qui c'est !!
_______________
Matthis, 4 ans.
Fils de Korydwen & Althiof.
Frère d'Eléa et Timothée.
Petit Prince d'Athalia.
Et tant d'autres choses encore...
Carmen_esmee.
Euh oui ! Tu pourras regarder quand j'aurai fini, j'écris pas très très bien.

Où est Wilhelm l'intendant ? Il ne m'a pas décrit les détails de ma tâche ici ?

Il travaille à aller prendre les impôts aux gueux du domaine, parce que c'est la guerre !! Ta tâche ? Mais tu vas pas travailler ici quand même ? Les invités ne travaillent jamais ! On va dire que t'es mon invitée.


Si tu le dis mais je tiens a aider au château tout de même, je ne peux pas rester sans rien faire... D'ailleurs si tu permets moi aussi je vais écrire une lettre, elle n'ira pas aussi loin que la tienne néanmoins.


Chacune écrivit sa lettre, Carmen finit rapidement la sienne, elle en profita pour lire celle d'Eléa.

C'est parfait enfin j'espère que ça ne va pas les inquiéter...
Carmen roula sa lettre soigneusement, elle saisit l'une des chandelles pour verser un peu de cire sur celle ci, pendant que la cire était chaude elle y imposa le sceau de la famille qui ne quittait jamais son cou depuis la disparition de sa mère.

Carmen a écrit:
Cher Thomas,

Ces quelques mots pour te dire merci, merci de m'avoir déposé devant ses grilles, j'ignore si tu savais ce que tu faisais, d'ailleurs si ce n'était pas le fruit du hasard j'aimerai que tu m'explique comment tu as su.

Je t'embrasse,
Ton Amie Carmen de La Serna


Eléa tendit la deuxième lettre à Carmen, tout en lui expliquant qui il était.


Mon tonton Rick, c'est lui qui a marié ton papa et ta maman ! Il pourra beaucoup t'aider tu sais. Si ça te va je vais les envoyer avec une mouette.

Cela me va oui, j'espère que nous aurons une réponse rapidement.
--Timothee.


Timothée chantonnait gaiement en regardant par la fenêtre sa soeur, il ne comprenait pas tout ce qui pouvait se passer mais sa chanson semblait gêner son frère qui se trouvait être en train de réfléchir à un nouveau plan. C'est que ça tournait dans la tête de son frère. Il se retrouva avec la main de son frère sur la bouche, il comprit qu'il fallait donc qu'il arrête pour se retrouver tranquille et pouvoir à nouveau ouvrir la bouche et surtout pour qu'il enlève sa main de sa bouche.

Chuuuuuut Timothée ! Après on va pas entendre si Eléa, elle dit quelque chose !!

Mais z'on peut pas z'entende pas la fenete !!

Timothée se gratta la tête et regarda son frère coller son visage sur la fenetre, Timothée éclata de rire et l'écouta attentivement.

Pourquoi qu'elle fait un câlin ! Ca se trouve c'est Maman et Eléa elle veut la garder que pour elle !!

Moi ze cois pas que cé maman ! Sinon on auhait 'tendu Léa cier "Mamaaaaaaaaaaaaan" et elle a pas cié Maman !

Timothée sourit à son frère, content d'avoir répondu à une de ses questions et puis pour une fois, il s'avérait qu'il n'avait pas tord et que c'était plutôt une bonne chose. Son frère venait juste de reculer son visage et de confirmer les paroles de Timothée, il souriait donc, de toute façon, sa maman était avec son papa et ils ne se séparaient jamais, jamais, jamais.

Non ça peut pas être Maman ! Maman elle est avec Papa et si elle était revenue, elle serait revenue avec Papa et pas toute seule !

Vi Maman elle est 'vec Papa ! Zamais sans Papa ! Cé pi ête une cousine ! Z'on z'en bocou !

Timothée voyait que son frère prenait un drôle de visage, un de ces visages qui peut vous faire peur.

Ca se trouve Maman, elle est revenue toute seule pour nous dire que Papa il est...

Timothée regarda son frère et se gratta le menton.

Dis koi z'à nous ?

Mais Matthis ne semblait pas entendre les questions de son frère, voilà qu'il secouait la tête, Timothée commençait à prendre peur, il s'accrocha au rebord de la fenêtre et descendit du coffre à jouet en attendant.

Non non non c'est pas possible, papa c'est le plus fort de la terre !! Il peut pas être...

Ooooh vi !! Papa lé fot !! Cé le pus fot du dussé !! Y peut pas koi ?

Timothée se demandait bien ce que sous entendait son frère en ne finissant pas ses phrases, mais il semblait que sa soeur soit rentrée au château, parce qu'il lui proposa d'aller voir qui c'était.

Viens Timothée on va voir qui c'est !!

Vi ze 'iens ! Z'attends moiiiii !

Timothée voyait son frère partir devant lui il se mit à courir avec ses petites jambes pour le rattraper. Les deux frères traversèrent le couloir et descendirent pour rejoindre la pièce où se trouvaient Eléa et la dame, Timothée passa le premier. Il trouva sa soeur assise sur une chaise avec la dame en face, il la scruta et se tourna vers son frère.

Cé pa Maman ! Tu vois z'avais 'aison ! Maman é 'vec Papa ! Y font la bataille !!

Timothée souriait, tout rentrait dans l'ordre, mais il ne savait toujours pas qui était la dame. Il s'approcha doucement et se planta devant Eléa.

'Léa cé qui la dame z'avec toi ? Ze la 'onnais ? Tu fé koi ?

Timothée avisa la dame, son visage lui en rappelait un, mais cela devait remonter maintenant et puis si il ne voyait pas les gens souvent.
_______________
Timothée, 2 ans.
Fils de Korydwen & Althiof.
Frère d'Eléa & Matthis.
--Elea.


La réaction de sa cousine ne tarda pas pour les missives et cette dernière approuva, ce qui conforta Eléa dans son idée qu'elle était la meilleure pour écrire des missives. Eléa ne comprenait pas pourquoi Carmen pensait que cela allait faire peur à ses parents les missives. Ils ont presque jamais peur ses parents à Eléa. Carmen avait aussi écrit une lettre à quelqu'un Eléa se demandait bien qui cela pouvait être, mais bon, elle n'osait pas demander non plus.

Elle se leva et s'approcha de la fenêtre, l'ouvrit et siffla une mouette à laquelle elle accrocha la missive pour ses parents.


Allez vole et trouve vite Maman et Papa !

Puis une deuxième pour son oncle et sa tante.

Allez dépêche toi de trouver tonton et tatie.

Eléa retourna s'asseoir, juste à ce moment là ses frères arrivèrent, Eléa soupira, enfin, ils l'avaient laissé écrire tranquillement, c'était déjà ça. Mais à sa grande surprise ce fut Timothée qui lui posa une question, en tirant un peu sur son chemisier au passage.

'Léa cé qui la dame z'avec toi ? Ze la 'onnais ? Tu fé koi ?

C'est Carmen de La Serna, c'est notre cousine, la fille de la cousine à Maman ! Bein vi tu la connais, enfin peut-être tu t'en souviens pas parce que t'étais petit ! J'ai écrit à Papa et Maman pour leurs dire et puis aussi à Tonton ! J'ai dit à Georges de venir !

Eléa se tourna et trouva Matthis dans l'encadrement de la porte, il était bien sage, Eléa agita sa main et l'invita à venir.

Pourquoi que t'es sage comme ça Matthis ? T'as fait une bêtise ?

Eléa se tourna ensuite vers Carmen.

C'est Timothée et Matthis ! Tu te souviens d'eux ?

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Eléa, 5 ans.
Fille de Korydwen & Althiof.
Filleule d'Azdrine et d'un ange.
Soeur de Matthis et Timothée.
Le reste c'est trop long.
Carmen_esmee.
Eléa envoya ses deux missives, tandis que Carmen manipulait encore la sienne entre ses doigts, assise à table, elle ne pouvait l'envoyait par pigeon ni par mouette... Il était indispensable de la faire porter, peut-être que Wilhelm acceptera de lui confier un cheval pour que la jeune fille puisse se rendre au couvent.

Sa Cousine revint s'asseoir à table, où les deux jeunes filles parlèrent des tâches de Carmen au Château, une conversation qui prit vite fin tant Eléa avait des arguments convaincants.

Des pas résonnèrent dans les couloirs, des pas bien trop rapide pour être ceux de Wilhelm à moins que celui ci n'apporte de mauvaises nouvelles, Carmen fixait l'encadrement de la porte, inquiète.

Deux garçons s'y présentèrent, bien jeunes pour être des messagers et encore plus pour des domestiques, un regard sur leurs habits permit à Carmen de les identifier comme membre de la famille d'Eléa ou enfants d'invités de marque. Ils échangèrent quelques mots qui firent sourire Carmen.


Cé pa Maman ! Tu vois z'avais 'aison ! Maman é 'vec Papa ! Y font la bataille !!

Le plus jeune s'approcha et interpella Eléa, Carmen et lui se fixait semblant tout deux chercher où ils avaient pu se connaitre, Carmen avait un peu d'avance sur lui, elle comprit donc qu'il s'agissait des deux frères d'Eléa. Les prénoms néanmoins ne lui revinrent pas immédiatement.


'Léa cé qui la dame z'avec toi ? Ze la 'onnais ? Tu fé koi ?

Pendant qu'Eléa lui expliquait, l'attention de Carmen se porta sur l'autre garçon, plus grand, qui restait dans l'encadrement de la porte, immobile, simple spectateur de la scène, sa soeur lui fit signe de s'approcher puis s'adressa à Carmen.

C'est Timothée et Matthis ! Tu te souviens d'eux ?

Oui, bien sur, enfin je crois que Matthis, c'est bien ça ? Avait laissé un objet dans la vasque remplie de pétales de fleurs pour le mariage, une épée en bois me semble t-il.
dit-elle en s'adressant au jeune garçon près de la porte.

Carmen observa les trois enfants, ils étaient si jeunes...
Vos parents sont absents depuis combien de temps, savez vous quand ils rentreront ?

Elle jeta un coup d'oeil par le fenêtre, le château et le domaine était vaste, Carmen ne s'y sentait pas en sécurité malgré les gardes posté a chaque entrée.

Carmen songeait quand les missives d'Eléa soulevèrent une autre question,


Pourquoi ne vivez vous pas chez votre oncle ?
Rick
[Un certain matin d'Octobre 1457 - Montpensier]

Le matin en milieu de matinée, pour la plupart des gens, la journée ne commençait que, mais pour Rick, elle était déjà bien entamée. Un pigeon attendait là, sur le haut du balcon, alors que le jeune boulanger, de retour de son four, montait les marches de la cabane. Le jeune homme récupéra la missive et se demanda qui leur écrivait. Il fronça les sourcils en voyant l'entête. Il n'aimait pas trop recevoir des lettres ainsi. Si le pigeon s'était trompé de maison, lui, l'homme recherché... Il regarda alors la signature et se dit qu'il faudrait qu'il parle à Kory de ce soucis pour qu'elle prévienne ses enfants de ne plus l'appeler ainsi.

Citation:
Cher Rick de La Serna-Harispe,

tonton ! J'ai une grande nouvelle ! Carmen-Esmée de La Serna est à Mirefleurs pour le moment.

Est-ce que tu pourrais venir ? Papa et Maman ils sont coincé à Bourbon, à cause du méchant Duc qui fait la guerre !

Elle a besoin d'apprendre des chose sur sa maman et moi je sai pas raconter.

Fais des bisous à Tia et tes enfants.
Tu peux faire venir Georges, je croi que Matthis veut jouer avec lui !
Ta chère nièce de cinq ans.
Eléa de Marigny.


Le jeune homme fut des plus surpris en lisant le contenu de la lettre. Certaines fautes d'orthographe de la part de la petite fille mais une nouvelle des plus extraordinaires : Carmen, la petite fille d'Elda était en Auvergne et se posait des questions. Sa nièce ne pouvait pas répondre à tout et demandait l'aide de son oncle. Rick sourit en se demandant à quoi elle ressemblait. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle était toute petite.

Il poussa la porte de la maison et trouva son épouse dans la pièce principale. Le visage du jeune homme s'éclaircit d'un coup.

Coucou ma jolie colombe ! Regarde un pigeon attendait sur le balcon ! La missive vient d'Eléa !

Le jeune homme lui tendit la lettre et dit.

Que préfères-tu que l'on fasse ? Que j'y aille seul avec Georges ou alors toute la famille ?
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--Matthis.


[Château de Mirefleurs]

Il avait du attendre Timothée, il était un peu long son frère par moment, mais dans l'ensemble ça allait plutôt bien. Ils traversèrent rapidement les couloirs, c'était amusant de courir, combien de fois l'avait-il fait Matthis ? Un bout de bout à tête de cheval entre les jambes une épée dans les mains. Des jeux d'enfants quoi. Il resta sur le pas de la porte alors que Timothée s'avançait, ce dernier regarda avant de se tourner vers Matthis.

Cé pa Maman ! Tu vois z'avais 'aison ! Maman é 'vec Papa ! Y font la bataille !!

Ah ouf je suis soulagé alors !

Mais Matthis ne voulait pas réellement entrer, il restait sagement sur le pas de la porte, il fallait se remettre de ses émotions et pour le moment, il pensait plus à ses parents qu'autre chose. Timothée était allé demandé de qui il s'agissait, quel côté et tout le blabla courant d'une famille dont Matthis ne connaissait pas grand monde. La réponse d'Eléa ne tarda pas.

C'est Carmen de La Serna, c'est notre cousine, la fille de la cousine à Maman ! Bein vi tu la connais, enfin peut-être tu t'en souviens pas parce que t'étais petit ! J'ai écrit à Papa et Maman pour leurs dire et puis aussi à Tonton ! J'ai dit à Georges de venir !

Mais Matthis ne bougeait toujours pas, d'ailleurs, Eléa l'avait bien remarqué puisqu'elle lui posa une question.

Pourquoi que t'es sage comme ça Matthis ? T'as fait une bêtise ?

Mais euh ! J'fais c'que j'veux d'abord ! T'es pas ma maman ! J'ai pas fait de bêtise ! Mais j'ai cru quelque chose ! Je t'ai vu par la fenêtre et j'ai cru que tu étais avec Maman toute seule ! Et moi j'ai cru que Papa il était mort parce que tu étais avec une seule dame ! Et donc je voulais être sage, parce que j'avais peur de trouver Maman très très très triste ! Mais en fait ça va, Maman elle est avec Papa et ils sont pas morts ! C'est super !

Matthis regarda sa soeur et lui tira la langue au passage, même si elle était l'aînée, il avait le droit de l'embêter un petit peu quand même, en brave petit frère qu'il était, il prenait exemple sur son père qui était lui aussi un petit frère. Alors qu'il tirait la langue à Eléa, qu'il lui faisait des grimaces, Carmen s'adressa à lui.

Oui, bien sur, enfin je crois que Matthis, c'est bien ça ? Avait laissé un objet dans la vasque remplie de pétales de fleurs pour le mariage, une épée en bois me semble t-il.

Oh oui c'est moi Matthis !

Il baissa la tête, glissa ses mains dans son dos, son pied droit relevé, seul la pointe touchait le sol, il le tournait doucement légèrement embêté.

Mon épée... C'est une obligation... C'est tonton le diacre, il veut pas d'épée dans la chapelle, alors je dois la mettre dans le pot de fleurs à l'entrer de la Chapelle.

Il releva doucement la tête et s'approcha de sa cousine pour mieux la regarder, son visage ne lui disait pas grand chose, il faudrait fouiller dans sa mémoire.

Oh tu sais Timothée aussi, il a des aventures pendant le mariage ! Il a renversé le bénitier sur sa tête, après il était tout mouillé de partout ! Alors je suis pas tout seul à avoir eu des aventures.

Matthis regarda son frère en lui souriant, il revoyait toujours l'image, Timothée se hissait sur la pointe des pieds, plongeant sa main dans le bénitier et le faisant légèrement basculer pour se faire arroser. Carmen posa une nouvelle question et cette fois Matthis décida de répondre.

Vos parents sont absents depuis combien de temps, savez vous quand ils rentreront ?

Depuis très longtemps... Ah ça je sais pas, il faut demander au vilain duc qui fait la guerre et qui pique mon Papa et ma Maman !
Matthis haussa les épaules, il ne savait pas grand chose de cette guerre, uniquement qu'elle lui volait ses parents. Carmen en posa une autre d'ailleurs.

Pourquoi ne vivez vous pas chez votre oncle ?

Bein on peut pas, ça lui ferait trop de travail ! Tonton il est boulanger et tatie elle est meunière en plus ce sont des maréchaux, ils travaillent beaucoup et ils ont déjà quatre enfants.

Matthis tout en expliquant ceci à sa cousine lui montra quatre doigts sur sa main gauche qu'il garda en l'air et lui montra avec sa main droite trois doigts.

Et si on y va on sera trois en plus et tu vois ça commence à faire beaucoup trop pour eux. Alors Papa et Maman, ils nous ont laissé ici, avec les serviteurs et on doit les attendre... Et de la faute du Duc on a pas fêter nos anniversaires... C'est trop nul d'être des enfants de noble, c'est pas marrant un château sans papa et maman !! Avec mon papa on rigole bien, il devait m'apprendre à taper avec les oreillers... Mais pas encore eu le temps à cause des méchants avec des couronnes, parait que des fois, ils ont des dents très longuuuuues !

Matthis s'installa sur une chaise à côté de sa cousine et posa ses coudes sur la table.

Mais j'ai jamais vu ! Pourtant je vais souvent à la chambre des nobles !C'est pour apprendre à devenir un noble que j'y vais !
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Matthis, 4 ans.
Fils de Korydwen & Althiof.
Frère d'Eléa et Timothée.
Petit Prince d'Athalia.
Et tant d'autres choses encore...
Tiadriel
[Montpensier, par une fraîche journée d'octobre]

Bien calée dans le fauteuil à bascule, elle nourrissait Esteban tout en regardant ses trois autres enfants jouer sagement sur leur couverture de sol. De temps en temps, l'un ou l'autre disparaissait dans sa chambre et revenait avec un autre jouet pour continuer l'histoire qu'ils inventaient au fur et à mesure. Elle se demandait comment Georges faisait pour comprendre le babillement de ses soeurs. Cela restait un mystère pour elle. Ou alors peut-être qu'il interprétait les choses comme ça l'arrangeait et du coup, plus de grand mystère... Il faudrait qu'elle lui pose la question à l'occasion. Elle en était là de sa réflexion quand son époux rentra.
A défaut de pouvoir se lever pour aller à sa rencontre, elle lui sourit tendrement.


Bonjour mon coeur ! Tu rentres déjà ? Tu as eu le temps de tout faire ? Il doit être bien tard. Tu as peut-être faim ? Et moi qui n'ai encore rien préparé...

Coucou ma jolie colombe ! Regarde un pigeon attendait sur le balcon ! La missive vient d'Eléa !

Une missive d'Eléa ? Rien de grave, j'espère ?

Elle prit le parchemin qu'il lui tendait et le parcourut rapidement des yeux. Rien de grave. Elle s'en sentit rassurée. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, son époux avait enchaîné avec deux autres questions.

Que préfères-tu que l'on fasse ? Que j'y aille seul avec Georges ou alors toute la famille ?

Elle lui sourit et réfléchit un instant. Georges en profita pour s'approcher en grand curieux qu'il était.

Qu'esse qui se passe ? Ze bois zallé zou ? Et zi ze 'eux pa' ?

Ton papa veut savoir si tu veux aller voir ton cousin Matthis avec lui. Et il se demande si je veux que toute la famille y aille aussi.

Souette ! Moi, ze 'eux zallé boi' Cou-Zin ! Mé ze 'eux pa' te 'aisser issi sans moi ! Tu 'iens, dis ?

Elle sourit à son fils puis leva les yeux vers son époux.

Eh bien, je crois que nous allons partir en grande expédition ! Il faudra juste faire attention qu'Esteban ne prenne pas froid. Pour ce qui est de Georges, Patience et Aliénor, je ne me fais pas trop de soucis, mais notre dernier né est si petit...
Je m'inquiète sûrement trop...


L'intéressé avait d'ailleurs fini son repas. Elle le redressa et le posa doucement contre son épaule sur laquelle elle avait pris soin de mettre un linge. Puis elle lui tapota doucement les fesses, attendant le rot salvateur qui lui permettrait de digérer son repas.
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