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[RP] Puisque nous devons tomber, ils tomberont aussi !

Chaos
Dans une taverne du Puy, Chaos serrait les poings, tirait son épée et s'imaginait tenir ces traitres à leur parole, crachait au sol en jurant à tout va. Lui et ses hommes avaient attendu pendant de nombreux jours dans ce trou perdu du Languedoc, tandis qu'ils auraient pu faire fortune sur les routes, et maintenant qu'il y a 3 maréchaux de plus, il les abandonne alors que les siens ont commencé à se préparer, certains restant introuvables et donc, ne pouvant pas être arrêtés. La révolte allait être un fiasco, une rixe où les défenseurs les maitriserait sans problème, mais ils n'allaient pas être les seuls à tomber. Ça, il en était hors de question.

Le brigand regarda ses hommes, dépités, en colère par cette tromperie, cette supercherie, et se décida à réagir. Il allait prendre ses responsabilités. Qu'ils aillent aux diables ces bougresses et ces boursemolles qui diront qu'il était un traitre. Il savait juste se venger quand on lui tournait le dos. D'un geste rageur, il renversa bouteilles vides et chopes sales à terre dans un brouhaha de tous les diables, avant de sortir un morceau de papier déchiré. Pour l'encre, il prit une plume de pigeon et un liquide noir au sol, qui n'était sûrement pas de l'encre -ça n'en avait pas l'odeur.

La main tremblante de haine, il écrivit du mieux qu'il put une longue lettre à la maire qu'il avait croisé en taverne. C'est elle qui les mettrait sûrement en procès. Un procès où tous les révoltés allaient se mordre le museau, sauf le Jargor, car ils étaient soudés entre eux et tous se révolterais, même si cette attaque était vouée à l'échec maintenant que presque la moité des révoltés les ont trahis.


Hey !
fit le balafré pour interpeller le tavernier. Apporte c'te lettre à l'mairie. Dis lui qu'c'est urgent.

Septique, le gueux se demanda s'il devait accepter, avant de voir les cinq écus poser sur la table. Une bonne paye pour aller porter une lettre. C'est donc avec un sourire commercial que le Gras prit le parchemin et l'amena à destination, tandis que Chaos, dans une colère noire, renversa la table et tout ce qu'il y avait dessus. C'était la seconde fois qu'il échouait. Deux fois de trop.


Citation:
A Hayne, maire du Puy,

Je vous écris cette lettre pour vous avertir que dans la nuit du 30 au 31 décembre, une révolte va avoir lieu. Rien de bien sérieux puisque la moitié des révoltés prévus ont renoncé en voyant les maréchaux qu'il n'y avait pas hier.

Depuis déjà quelque temps, des étrangers sont dans votre village, épiant les défenses qui étaient faibles : 4 miliciens au maximum et 1 chef maréchal toujours seul. Comme vous l'aurez compris, il suffisait de 11 révoltés pour prendre la mairie. J'avais 9 hommes, et l'organisateur qui m'a recruté moi et mes compagnons en avait 7 ; nous devions être 16, donc. Beaucoup, ne trouvez-vous pas ? Effectivement, ce pillage n'était pas pour l'enrichissement, mais pour savoir "s'il y avait des taupes", selon l'organisateur dont le nom vous sera dévoilé plus tard, pour ensuite "viser plus gros : des châteaux", toujours selon ses propos que j'ai entretenu avec lui.

Moi et mes hommes avons donc attendu dans ce village, arrivant sans groupes pour ne pas se faire repérer. J'ai oublié de vous préciser que l'organisateur voulait tout d'abord attaquer Valence et enchainé avec une ville du BA, puis seulement Valence au vu des défenses du BA, puis je suis tombé sur le Puy et ses faibles défenses. Je l'ai averti, et il a finalement décidé de prendre que le Puy.

Pendant que ce fameux organisateur prenait Reims, moi et mes hommes l'attendions donc, n'allant pas en taverne, n'achetant pas sur votre marché pour être le plus furtifs possibles. Ce fut long, trop long, alors quelques jours avant le pillage, nous avons décidé de venir un peu en taverne, et c'est là que vous nous avez remarqué. Mais peut-être vous étiez vous douté de quelque chose à cause de cette lettre envoyée au Cardinal Ivrel :

Citation:
Expéditeur : Richelieu1 de Sabran, Comte d'Apt, Archeveque d'Axi
Date d'envoi : 2009-12-28 15:57:22

Votre Eminence,


Pardonnez moi de vous importunez, mais je vous écrit pour le Bourbonnais Auvergne. Ne sachant qui contacter de confiance, j'ai pensé à vous pour faire le relais auprès de vos autorités temporelles.

J'ai reçu l'information que Messire Santiagoriccardo se trouvait en vos terres à Moulins. C'est un malfaiteur notoire, et qui d'après mes informations compte prendre une ville du BA. Peut être le Puy.

S'il vous était possible de contacter votre conseil Ducal afin de faire le nécéssaire.

J'ajoute que mes informations me vienne d'un individu qui n'est pas forcément irréprochable, mais il a un problème avec Santiago. Il ferait cela pour qu'il rate son coup ce qui ne m'étonne pas. Le crédit à accorder à cette affaire est certes discutable, mais il me semblait important de vous avertir.

Fraternellement
Ludovi de Sabran

Oui, je sais, ce religieux ne sait repérer les frontières et a cru le Puy en BA. Mais vous connaissez dorénavant le nom de ce traitre qui organisé le pillage.

Alors, maintenant, vous allez avoir une petite révolte sur les bras, facilement repoussée puisque Santiago et ses hommes se sont dessaisis au dernier moment en voyant les nouvelles défenses, laissant le Jargor seul.

Vous avez sûrement compris pourquoi je vous dis tout cela : je veux qu'ils paient. Je veux les voir en procès avec nous. Et je veux surtout que Santiagoriccardo paie plus que tous les autres, étant à l'origine de l'attaque et de ce coup en traitre.

Voici quelques noms :
Santiagoriccardo (en "furtif")
Elfenoire (en "furtif")
Lerodeur (en "furtif")
Momo_la_teigne

Je ne pourrais malheureusement pas vous en dire plus, ne connaissant pas tous ses hommes ; mais en débusquant les étrangers, je suis sûr que vous en trouverez qui ne ressemblent pas qu'à des vagabonds.


En espérant que vous fassiez le nécessaire avant que ces lâches ne fuient,
Un Revanchard


















_________________
Eithne
Entre Jersey, la mairie et maintenant la pastorale, la peste ne pouvait plus passer son temps en taverne à attendre les éternels actifs, ses compagnons de beuverie. Trop de choses à penser, à faire. Mais bientôt le cruel viendrait lui rendre visite…alors elle s’activa à la mairie, à répondre aux différents courriers, à penser à mille e une chose pour la gestion…décidément, elle était faite pour l’animation, pas pour ses tâches répétitives…avouons-le, elle n’était à la mairie que parce qu’elle adorait son village et que sa prospérité lui importait plus qu’elle ne le dirait…

Donc, elle était en train de rêvasser, la bave à la commissure de ses lèvres, le nez plongé dans les comptes après une longue journée harassante, à…cela reste dans ses songes, faut pas non plus exagérer, fallait la connaitre pour savoir à quoi peut rêver la peste.

Des coups à la porte la sortir de son assoupissement, qui pouvait bien venir la déranger à cette heure ? Elle s’essuya le bord de ses lèvres à l’aide de sa manche de chemise, jeta un rapide coup d’œil à la fenêtre pour se rendre compte que Séléné était déjà au dessus d’elle depuis un petit moment. Elle esquissa un sourire pour sa confidente avant de se diriger vers la porte, pensant à tort que cela ne pouvait être que sa chipie. Après tout, c’était ce soir qu’elle devait rentrer.
Au lieu de quoi, elle retrouva au pied de sa porte son nouveau taulier. Pourquoi l’avait-elle engagé déjà ? Soupir. Elle balaya la question dans un geste invisible de la main, si elle devait se mettre à réfléchir sur le pourquoi du comment, elle serait encore là, les tempêtes ensommeillées dans encore une plombe. Tiens, elle n’avait jamais remarqué qu’il avait le nez cassé…faut dire qu’il venait du Rouergue… trêve de digression. Elle le fit entrer, lui proposa un peu d’eau de vie pour le revigorer, l’idiot avait oublié de se vêtir chaudement avant d’abandonner la taverne.
Il lui tendit un courrier en lui expliquant que c’était urgent…tout devenait important dans ce village…elle la posa sur son bureau, mais le bougre insista. Nouveau soupir. Elle ferma la porte et le laissa s’installer avec son godet, comme s’il attendait une réponse. A contre cœur, elle contourna son bureau et retourna s’asseoir.

Un léger sourire traversa son visage. Elle ne l’espérait plus ce courrier. Le contenu était suffisamment explicite et elle devrait le faire suivre à ses bons à rien du conseil. Si elle avait été l’autorité suprême, elle l’aurait gardé et en aurait fait usage de manière à jouer un peu, mais elle était sous le joug d’un comté de vessies à lanterne et se devait de la transmettre. Dommage, vraiment dommage.

Elle prit un nouveau vélin, ses doigts noirs et tachés. Trempa sa plume dans l’encrier.



Citation:
A vous le Revanchard,

La bête de somme qui est mon actuel tavernier attend une réponse apparemment pour vous, si ce n’est point le cas, alors le scélérat s’en servira comme papier à récurer son… je vous laisse imaginer, heureusement l’imbécile ne sait point lire.

Enfin bref, je ne vais pas m’étaler sur les états d’âme d’un bourgmestre étant mal servi.

J’ai pris note de toutes les informations fournis dans vôtre vélin. Je ne ferai point semblant d’être prise au dépourvu, ni même jouer les surprises. Et ce n’est point la lettre envoyé à la Cardinale qui m’a poussé à aller à vôtre rencontre, mais la curiosité. Je voulais voir qui étaient ces personnes qui avaient passées la journée en taverne…pour ne pas dire vous jauger… Quant au pillage, nous verrons bien…

Cependant, je dois vous remercier. Grâce à vous, en prenant mes fonctions, vous mettez le doigt sur les faiblesses de la douane, aussi, dès à présent, je me ferai une joie d’éplucher chaque arrivée et départ de mon village.
Le Puy est considéré comme l’un des villages les plus accueillants et chaleureux du Sud…même si je l’avoue, la saison est peu propice à l’éveil de certains et moi la première. Mais dorénavant, je me fierais plus à mon instinct…

Je ne vous dirai pas au plaisir de vous revoir…même si cela pourrait être amusant…

Aurore de Montbazon-Navailles dicte Eithne la peste,
Bourgmestre du Puy.


Elle Tendit le pli au tavernier. Et lorsqu'elle fut seule, rejoignit son page et lui donna la lettre avant de fermer son bureau epour prendre un peu l'air frais.
_________________
Chaos
Chaos était assis sur une chaise, Sofio sur ses genoux, leurs corps enlacés, leurs lèvres se cherchant mutuellement tandis qu'ils oublient ce qui les entoure. Après avoir passé sa soirée à s'engueuler avec Santiago, des paysans qui ont des gueules aussi larges qu'un ours mais avec l'intelligence d'un crapaud, et à se faire questionner par un cureton qui ne lui inspire pas confiance. Ce qu'il avait envie, le balafré, c'est d'être à la tête d'une armée de 56 gros bras bien armés et de tout piller, tout détruire et tout brûler. Il pourrait faire justice lui-même, au lieu de s'abaisser à demander à un maire de mettre en procès des couards qui préparent en ce moment même leur fuite. Mais heureusement, la petite Naella était là pour lui murmurer "Pourquoi tu leur réponds ?". Bonne question à laquelle il ne répondit jamais, et à laquelle il ne réfléchit pas d'avantage puisqu'il s'engueula de plus belle avec des gens. Puis il est sorti, sa compagne et la petite l'ont suivies, et ils ont parlé de choses connues seulement du Jargor et des murs qui les écoutaient.

Le tavernier le retrouva enfin, se frottant énergiquement les bras qui avaient attrapé la chaire de poule, une lettre à la main et le nez plus rouge qu'en venant. La maire avait l'air de payer en vin. Comme on dit "Tout est bon pour arriver à ses fins". Le gueux tend la lettre au brigand, il la dévore des yeux, saute un mot et revient dessus pour saisir tout le sens de la phrase. Plus il lit, plus il a envie de passer à la ligne suivante. Savoir qu'elle avait été saisie de curiosité, que la douane -généralement utilisatrice du Lavabo ? Sorcellerie !- n'était pas encore performante voir inexistante, que ce village sans taverne alimentée en bière était réputé accueillant étaient les derniers de ses soucis. Ce qu'il voulait lire, c'était "Je ferais le nécessaire pour mettre en procès les gens que vous m'avez cité", mais jamais il ne verra ces mots sur ce beau vélin. Le sourire que s'était apprêté à avoir Chaos en lisant la formule tant espérée mourut sur ses lèvres. Ainsi, elle n'abordait même pas le sujet.


Le balafré aux Jargorois présents "Quant au pillage, nous verrons bien… ". Rire nerveux qui s'échappe malgré lui. Elle verra. Elle verra surement avec le procureur quand ils seront en Confédération Helvétique, en Bretagne ou en Provence.

Petit moment de silence où tous se regardent, cherchant une idée sur ce qu'il va falloir faire, avant que Chaos ne donne la réponse.

Par les cornes du Sans-Nom ! On va rester là à rien faire ! Debout tout le monde ! ordonna-t-il en tapant du poing sur la table. Branle-bas d'combat ! On va s'faire des maréchaux c'te nuit !

Sofio s'était assise à côté de lui, sachant d'avance qu'il allait se lever brusquement, bousculant la table, renversant le peu de bière qu'il leur restait sur le sol. Sacrilège que de gaspiller cette pisse de rat si rare et si cher. Bientôt, tous furent prêt, armés d'épées pour certains, de dagues et autres couteaux pour la plus part. Ce ne sera pas le combat du siècle, mais tous ensembles, ils marchèrent dans la rue, faisant un tapage à en réveiller tout le village. Ils chantaient e hurlaient à gorge déployée pour se donner du courage, allant du cri de guerre à Green jusqu'à une variante de ce qui sera plus tard le chant national du Royaume.

Allons enfants du Jargor
Le jour de révolte est arrivé !
Contre nous les maréchaux
Les dagues sanglantes sont levées
Entendez-vous dans vos bicoques
Mugir ces féroces miliciens ?
Ils viennent jusque dans nos granges
Prendre nos écus, notre liberté !


Bientôt, les défenseurs furent en vu, alignés tels des chiens de garde devant la mairie, faisant barrage aux braves qui s'étaient révoltés sans chercher à comprendre, obéissant aux instructions qui leur a été donné. Et c'est dans ces moments là que même un Tyran regrette de traiter ses hommes de mous-du-genoux, d'incapables et tant d'autres noms ; car même s'il fait des erreurs, ils continuent à le suivre, à être tous soudés, comme devrait l'être tout groupe digne de ce nom. Doucement, sa main vint caresser la garde de sa nouvelle épée offerte par Sofio, qui était à l'université en ce moment même, parce qu'il le lui avait demandé. Le meneur se retourna vers ses hommes, un sourire empli de fierté aux lèvres. Ils étaient arrivés jusque là, et ils iront plus loin, pour réussir le pillage, la prochaine fois. Il se retourna de nouveau, tira son épée dans un son métallique, la leva vers le ciel et cria :

Jargor ! Tous unis, dans la gloire et la fiente !
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Sofio
Nuit d'angoisse, saleté de lune tu vas encore être témoin de combat, saleté de lune ce soir encore tu vas te gausser de par ta lumière en inondant de reflets les fers de lance, et ce soir encore sera une nuit de sang et de doutes.

Dernier baisers échangés dans une taverne ou cris et rumeurs n'ont fait qu'alimenter sa soif, elle le ressent, en le regardant, ses yeux ne sont plus les mêmes, la prunelle a viré au noir, et elle en frissonne, un grand froid l'envahit,sans dire un mot, rien ne pourra y faire, pas un geste,incompréhension flotte dans la taverne, ce soir l'ambiance n'est pas festif, mais plutôt aux règlements de compte, et ca fuse, finie la valse, des mots toujours plus haut, des remarques la tension est palpable entre deux silences, ce sont des regards noirs qui fusent, entre deux silences la haine s'installe.!Elle connait de noms quelques personnes présentes, elle reconnait cette femme qui avait attaquée l'Auvergne et s'était enfuie laissant derrière elle ses compagnons blessés sans ce soucier de leurs sorts, elfenoire, une Gascogne pas vraiment blanche, une fille au langage douteux et aux manières de bucherons


Elle ressent son corps qui chauffe, il implose en lui même,le calmer est impossible, lui parler perte de temps, juste lui chuchoter quelques mots qu'elle n'ose même plus parler d'amour.Elle se sent inutile, il dénoue ses doigts entremêlés aux siens et se lève


Branle-bas d'combat ! On va s'faire des maréchaux c'te nuit


Les membres du jargor, elle a appris a les connaître, certes pas des pointures, pas de châteaux a leurs actifs, mais une détermination commune et on y parle de solidarité et d'actions, on y parle du futur et des routes, chaque membre a une histoire un passé et un avenir commun.

Le moment tant repoussé,il vient de trancher, plus de doutes, plus de questions, il ne veut pas reculer,la lune sera rouge ce soir, elle aurait tant aimé lui dire, tant aimé le retenir, tant aimer être a ses cotés, misère ce qu'elle connaît ses rayonnement de lune, et son regard de haine.


Un village trompeur, aux allures endormis, un village ou la bière est que denrée rare et les habitants ont fermé leurs portes si tôt, saleté de village, saleté de Languedoc, le Rouergue aurait pu au moins t'achever, tu ferais moins le fier de par ton inertie totale, les rues du village résonnent quand des pas lourds l'entament sur l'allée de la mairie.


Elle sert ses livres, contre elle, ose lever les yeux vers le ciel, serait ce un instant si il pouvait lui filer de l'espoir, juste le temps d'une nuit, il est déjà bien tard, il est déjà en route, elle connait ses ambitions et sa fougue, cela la fait sourire parfois, ce soir elle voudrait prier pour eux, ce soir elle ne connait pas de prières.

Saleté du lune, a force d'être témoin chaque nuit tu finiras par en mourir toi aussi, un jour....

Pourvu que......

Elle va passer la nuit dans ses bouquins de sagesse, a étudier les voiles et les bateaux, pour voguer sur une mer qu'elle n'a jamais vue, elle va passer la nuit a se ronger le sang et son cœur s'émiette,plus jamais il a dit, il ne bossera pour quelqu'un elle l'espère, elle l'espère que le jargor grandisse et de par sa puissance fasse trembler quelques terres, elle espère que plus jamais, elle ne devra être séparée....
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Rix
Rix avait été parmi les premiers à comprendre que la révolte, leur révolte, allait être un fiasco. Il avait entrepris dès le levée du jour de fureter de partout dans le village et aux abords des remparts, d’espionner les allers et venus, compter les brigands en retard, ceux du Jargor qui arrivaient toujours au dernier moment pour rentabiliser leur voyage, et ceux qu’il ne connaissait pas encore, qu’il espérait démasquer, comme ce Santiago, notoirement chef d’une bande de gredins qui devaient, paraît-il, les épauler pour prendre la ville du Puy. Tout lui sembla normal, un seul manquait à l’appel, le plus discret des Jargoriens, sauf quand il décidait quelque soir d’aller se montrer en taverne pour draguer la gueuse ! Celui-là, il s’en passerait volontiers.
Cette bonne impression se confirma quand il compta la garde, quatre miliciens, un maréchal, c'était du tout cuit, ne suffisait plus qu’à aller faire la sieste (il avait passé une nuit mouvementée, mais chut, on n’est pas là pour ça) en attendant le rappel des troupes.
C’est après son réveil et un nouveau petit tour d’inspection qu’il sut que l’affaire était compromise : des renforts arrivaient, un par un, lentement, et prenaient place sur les remparts. En quelques heures, les effectifs doublèrent. Rix avait beau se perdre en calcul, le compte n’y était plus. Il chercha au Jargor, ne trouva personne. Sans doute la compagnie se préparait déjà au combat. Il était trop tard pour tout arrêter.
En taverne, il ne trouva que Hakker, comme lui accablé par la nouvelle. Puis sofio, Kike informés par ses messages, et enfin le fameux Santiago qui se moqua ouvertement d’eux en refusant de combattre à leurs côtés.
Soit. Tout était perdu. Il laissa le triste personnage et retourna au Jargor, avec une résolution froide, implacable. Il se campa dans le hall et gueula, il cria de toutes ses forces, il voulait rameuter les troupes, il voulait que tous comprenne que c’était l’heure de vérité pour le Jargor, l’heure d’avancer unis comme jamais au devant d’une bonne raclée programmée.
L’expérience en lice lui avait enseigné que c’était en prenant des coups qu’on apprenait à en mettre. Et ce soir, quoiqu’il arrive, ils se sentiraient plus fort.
Ils arrivèrent. Eux aussi un à un. Kike, Naella, Chaos, Samamouel et les autres. Naella ne recula pas devant le danger qui s’annonçait, son corps frissonnant disait sa peur mais ses yeux brillants parlaient de sa foi en eux, ils racontaient toute sa détermination. C’est en la serrant contre lui que Rix se rendit compte combien elle luttait intérieurement. Il la réconforta du mieux qu’il put, écoutant aussi les exhortations de Kike et Chaos, saluant ses camarades, les motivant, appelant Green pour que leur trio se reconstitue une nouvelle fois pour faire face à l’adversité.
Et ils partirent tous en direction des remparts, de la mairie, serrés les uns contre les autres, riant, hurlant, sifflant, Naella entonnant fièrement avec Chaos, avec d’autres, un chant qui deviendrait peut-être le chant des partisans du Jargor, ou quelque chose comme ça.
Naella
[Devant la Mairie]

Ils étaient plus nombreux que ce qu'elle espérait à s'être révoltés contre les défenseurs de la Mairie. Entourée d'hommes, et surtout de SES hommes à elle, Naella réussit à se sentir en "sécurité" malgré les évènements. La bataille était entamée, les Jargorois ayant rejoint la défense. Avec la noirceur de la nuit, la p'tite se demandait comment ils faisaient pour s'y retrouver.

Coups d'épées, de bâton ... Batailles à mains nues ... Les Jargorois ne reculèrent pas devant le nombre clairement trop élevé pour eux. Quant à elle, elle se faufilait entre eux, agile et furtive. Esquivant les coups d'épées des uns et les coups de poings perdus des autres, elle se contorsionnait presque dans ses mouvements.

Trop petite pour le maniement de l'épée, et de toute manière Kike ne lui avait pas appris ça, elle ne s'était jamais servie d'une arme, pas même d'un bâton. Se fiant toujours sur sa petite taille et son agilité, son "CV" se limitaient aux crimes de petite scène. Rien à comparer à l'acte dans lequel elle se retrouvait. C'est pourquoi on ne voyait pas la p'tite Naella combattre mais bien courir vers ce qui semble un but précis qu'elle s'est donné.

Continuant à se faufiler entre cette foule de défenseurs et d'attaquants, la porte de la Mairie fut enfin en vue. Bien sûr, elle était surveillée ais ... Réussirait-elle à y entrer? La Mairie serait-elle la leur après tout?

Sans réfléchir, Naella se mit à courir en direction du but de tous les Jargorois ... jusqu'à ce que ....


Aie!!

Une main lui entoura la taille et l'attrapa en la forçant à reculer. À ce moment précis, elle vit une épée s'abattre juste devant elle, à l'endroit où elle était il y a quelques secondes. Ses yeux fixaient l'endroit où l'épée s'est abattue ... jusqu'à ce que "sa" voix la tire de sa torpeur. Entre tous les hommes, elle reconnut la voix de Rix, bien qu'elle l'avait déjà reconnu avec son bras autour de sa taille. Il lui chuchota à l'oreille:

Viens, c'est peine perdue. Ils sont trop nombreux.

Elle se retourna vers lui, lui prit la main, et ensemble ils se replièrent rapidement avec les autres. Elle ne s'était même pas rendu compte de ce qui se passait autour d'elle pendant qu'elle courait vers la porte de la Mairie et qu'elle ne faisait que la fixer. Ainsi, ils n'étaient pas assez nombreux... Ainsi la tentative de révolte était terminée ... Ainsi ils devaient se replier.... Elle n'avait pas senti la bagarre passer...

Elle regarda autour d'elle, les Jargorois, et s'attarda sur Chaos........... Ça n'allait pas être beau au Jargor.

_________________
||Jeune fille de 13-14 ans, non-conforme et libertaire||
Kike
La mine fermée, dans une grange où il put s'introduire, il éguisait ses deux dagues, mais aussi les pointes de ses flèches, préparant ainsi les munitions de son arc fraîchement volé - le jour même - pour couvrir ses hommes en cas de replie. Il avait même élaboré des flèches qu'il bourrait les pointes de pailles, de quoi mettre le feu si toute fois quelqu'un venait à s'approcher trop près.
Il n'avait pas encore d'épée, mais maîtrisait parfaitement ses dagues. La bataille allait être dure. Il le savait depuis la fin de l'après midi
Dans le chahut, la fierté mais aussi l'apréhension, le cortège se dirigeait vers la mairie. C'était la pleine nuit, mais aussi la pleine lune : rien de tel pour être énervé. Les deux chefs, en tête du groupe, motivaient leur troupes.


- Allez les gars ! C'est pas des petits chiens-chiens avec leur petits uniformes et leur képits qui vous feront peur !

C'est dans ces moments là, que les deux meneurs se disaient qu'ils étaient souvent durs, alors qu'ils avaient surement besoin d'être au calme pour entreprendre de tel opération, peut-être un peu de confiance aussi, et surtout rester soudé. Beaucoup de problèmes avaient eu lieu. On les accusait d'abriter des taupes, de faire de fausses lettres. Il arrivèrent donc à quelques dizaines de mètres de la mairie, et c'est là que Chaos parla de nouveau :

- Jargor ! Tous unis, dans la gloire et la fiente !

Après ceci, Kike dégaina ses 2 dagues, se retourna et cria :

- Chargez !!!

Et c'est ainsi qu'il fonça vers la ligne, le premier, tête baissée, ne savant vraiment pas l'issu de cette révolte. Peut-être la fin était proche.
Chaos
La fin de cette nuit allait être le commencement d'un nouveau jour.

Tous couraient maintenant vers les défenseurs, boucliers levaient pour certains, tandis que Chaos gardait le sien accroché dans son dos. Il aimait avoir une main libre au cas où il faille tirer sa dague et égorger un adversaire trop gênant dans leur avancée. Les lames reflétaient les rayons de la pleine lune ; chaque reflet faisait battre d'avantage le cœur des miliciens qui resserraient leur poigne sur leurs armes. Les cris se rapprochaient, les pas se faisaient de plus en plus rapides, plus rien n'existait autour de ce champs de bataille qui voyait ces guerriers cherchaient le regard ennemi, cherchaient la peur dans celui-ci. Les pavés étaient battus par les bottes troués et les pieds sales des brigands qui fonçaient, sans hésitation, vers une défaite certaine, et c'était ce qui faisait la beauté du geste. Nulle victoire, juste la fierté d'avoir combattu, de ne pas avoir renoncer.

Le croisements des fers furent violent. Les défenseurs postés devant la mairie durent reculer sous le poids et la vitesse de la vague humaine qui s'abattait sur eux, haut mur de roche. Mais quand leurs pieds prirent appui en arrière, ils repoussèrent les assaillant avec leurs boucliers. Et c'est là que les vrais hostilités commencèrent. Certains tentèrent de glisser leurs dagues par delà les boucliers pour poignarder l'ennemi, tandis qu'ils continuaient de les repousser. Ce fut une bataille rangée où le nombre d'assaillants était presque égal au nombre de défenseurs.

Chaos, lui, frappait avec fureur le targue de son adversaire, un gueux banal, peut-être soldat au vu de son équipement. Le balafré le faisait reculer autant qu'il pouvait, mais il trouvait toujours un moyen de refaire un pas en avant. Ne pas être maitre de la situation avait toujours été quelque chose qui l'énervait, qui le faisait entrer dans une colère noire dans les combats. Il perdait alors ce regard bleu qu'il avait quand il était en taverne, celui d'un jeune juste ronchon et un peu bagarreur, pour prendre arborer cette grimace rageuse qu'était ses sourcils froncés et ses narines retroussées par la colère, sa mâchoire serrée pour empêcher toute parole ou tout cri de douleur de sortir, et ses mains serrées jusqu'à ce que les jointures perdent les couleurs de la vie.

Le souffle court et bruyant, il frappait dorénavant à coup d'épée, de poing et de genoux pour faire reculer l'adversaire, le faire tomber et le transpercer une bonne fois pour toute. Celui-ci comprit le stratagème, et attendit une ouverture pour frapper Chaos d'un coup de bouclier, lui cassant le nez par la même occasion, avant de se remettre en position de défense, bien à l'abri derrière la pièce de métal. Quant au brigand, sonné, il s'était raidi, fixant le ponot de ses yeux noirs comme de l'encre où brayaient une lueur de folie meurtrière et brutale ; une envie de violence, de cris, de sang et de mort, une personnalité qui refaisait surface lors des combats, et qui s'endormaient dans les autres moments. Doucement, le brigand essuya le liquide chaud du revers de sa manche, l'étalant partout sur le bas de son visage. Sa mâchoire se desserra pour laisser passer sa langue qui nettoya ses lèvres. Le sang a un goût bien particulier, et Chaos aimait le déguster quand cela lui était possible. C'était meilleur que la pisse de rat qu'on sert en taverne.

Horrifié par un tel spectacle, le milicien rabaissa sa tête derrière le bouclier, prêt à subir de nouveaux assauts de ce qu'il pensait être une créature du Sans-Nom. Le Démon resserra sa poigne sur le manche de l'épée, telle une extension de son bras qu'il se prépare à utiliser tandis qu'il se met en position de charge, mais il fut interrompu par des voix qui résonnaient dans la nuit.


Là-bas ! Un autre de ces chiens galeux ! Vite ! Suivez moi !

C'est là qu'il se rendit compte que lui et le gueux était seuls, éloignés du reste des batailleurs, et que les siens avaient pris la fuite devant le surnombre de l'adversaire. Ainsi, il était peut-être le seul membre du Jargor restant. Ce serait le moment d'abandonné, mais emporté par sa folie du combat, il se mit en garde, prêt à affronter les hommes qu'il entendait arriver. Peut-être deux, ou trois. On entendait leurs pas fouettaient la pierre humide de l'allée. Bientôt Chaos put voir le blanc de leurs yeux. Eux aussi avaient des boucliers. Qu'importe, il arriverait à les tuer quand même. Pour lui, il était impossible de perdre, il était destiné à faire de grandes choses. Un jour, il commanderait une puissante armée qui ferait trembler les duchés, et ceux-ci seraient obligés de le laisser passer pour ne pas lui déclarer la guerre.

Le brigand fut bousculer par son premier adversaire qui le chargea à vive allure, l'envoyant contre les boucliers de ses comparses qui le bousculèrent à leur tour. Il se retrouva à terre, mais ne lâcha pas pour autant son épée, son unique chance de rester en vie. Ils étaient dorénavant trois à se gausser en voyant l'homme à terre qui serrait les poings de rage. Il lui fallait s'avouer qu'il n'arriverait pas à les battre seul. Il fallait dépasser son orgueil personnel pour fuir, pour se préserver. Ce n'était pas dans les habitudes de Chaos de fuir devant l'adversité, même s'il y avait des coups à recevoir. Mais il dût bien avouer que là, il ne contrôlait pas la situation. Ainsi, il se releva et fuit, tel un animal sauvage devant un adversaire plus gros et plus fort, pour rentrer au repère, au Jargor, ou bien dans une taverne quelconque. Il ne savait pas encore où tous s'étaient rendus.



Citation:
31-12-2009 04:10 : Votre révolte a été un échec. Vous étiez une bonne quinzaine contre un nombre important gardes.

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Sofio
Comme un lendemain de beuverie sans alcool, ils sont revenus au jargor pansant plaies et blessures, le temps était au repli, décidément elle n'aimait pas ce duché maudit, il fallait maintenant qu'elle parte un message a la mairie était affiché.

Citation:
Message du maire Eithne
Fait le : 27 Décembre 1457


Merci pour votre confiance, j'espère que nous pourrons travailler ensemble main dans la main.


Ponotes, Ponots, pour vous réchauffer un coup, n'oubliez pas de vous rendre sur notre halle. un seul moyen d'y aller, avec vos petits pieds (tout est relatif)

[Forum et aide > accès forum > acceder au forum > Comté du Languedoc > le Puy]

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Attention !!! Message Important !!
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Fermeture de frontière de nouveau, je cite l'allocution du Comte :

Qu’en vertu de la récente déclaration de guerre, le conseil comtal tiens à réaffirmer l’état de fermeture de toutes ses frontières. Toute personne désireuse de pénétrer en Languedoc devra demander l’expresse approbation auprès du conseil militaire (composé du comte, du capitaine, du prévôt et du connétable) S’il advenait à un imprudent de braver les édits, et de passer les frontières sans juste autorisation, celui-ci serait immédiatement mis en procès.

Qu’il est demandé à toutes personnes se réclamant de citoyenneté rouergate de quitter les terres du Languedoc et de rejoindre la frontière la plus proche dans les plus brefs délais.

Qu’étant donné la présence de ressortissants du Berry et du Bourbonnais Auvergne dans l’armée ayant par deux fois attaquée Lodève, tous les citoyens des provinces sus cités sont également priés de quitter immédiatement les terres languedociennes.


Pays de bouseux,on ferme les frontières dés la première alerte afin de ne pas avoir a sortir sa police des placards dorés,on repousse les étrangers a la frontière et on mélange le tout sous prétexte d'une guerre Rouergue Languedoc, et les berrichons hein??sont ou les berrichons en avait pleins dans l'armée qui a foncé sur Lodeve , avait même des lyonnais, oui elle se rappelle du gros barbu il venait de lyon qu'il disait sans cesse entre deux pintes...je viens de Lyon, pour raser le Languedoc et piller ses terres... il a finit couché au sol une lame de lodeve planté dans le bide.

Vla maintenant qu'un soldat l'accostait en pleine rue pour lui demander de détruire sa lance, hé ho faudrait savoir elle doit partir ou rester, ranafout.................mais purée qu'il sera bon de revoir sa terre, apercevoir enfin ses volcans,la suite sera plus monotone certes, il a choisit d'aller cueillir ses baies en route il cueillera des roses, on abandonne pas comme ca quelqu'un, elle en a trop souffert dans le passé.

Quand a détruire sa lance pas question, trop de brigands en ces terres, demain il fera jour, reste encore a passer ces fichus nuit de folies, la voix va surement revenir c'est certain, revenir comme chaque fois dans les chemins de traverse lui causer a l'oreille,lasse de fuir, lasse de courir elle lui obéira.....


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Rix
Rix se lança à l’assaut comme les autres, sur une ligne, dans un souffle, dans un cri, comme si le Jargor devenait tout à coup un mur monté sur pieds martelant le sol à l’unisson, en rythme, une nouvelle partition, comme si le Jargor devenait un. Ils pouvaient encore réussir, faire sauter les défenses, un autre mur, un mur de boucliers, mur contre mur, l’impact fut terrible, l’onde de choc parcourut chaque membre, chaque muscle et on sentit vaciller la rangée de peaux tendues. Et on remettait ça, on poussait encore, recevant le plat des épées sur la tête, les épaules, les bras, poussant encore et encore, les chairs déjà meurtris. Une brèche, créer une brèche à tout prix, un chemin vers le Graal, cette marie où attendait goguenarde Madame le Bourgmestre.
Chaos, épées en main se battait comme un démon. Il fallut que les défenses sonnent le rappel pour s’opposer à sa furie. Rix sentit que c’était le moment. Avec Green, avec d’autres, il se jeta une nouvelle fois et avec une rage décuplée sur la garde qui s’affaiblissait de leur côté. Naella sentit l’opportunité, elle sentit la trouée se faire peu à peu. Grâce à son agilité, elle finit par se faufiler. Rix la vit qui évitait la bousculade et courrait vers le bâtiment tant convoité, il vit aussi le maréchal qui sortait de nulle part et allait lui faire barrage. Il donna des poings, des jambes, des épaules, de la tête pour enfin traverser le rideau, courir éperdument vers Naella et l’agripper d’un bras au moment même où l’épée s’abattait sur elle. La lame ne trouva que la pierre du sol, laissant le temps au jeune fou d’administrer au porteur de la dite épée un de ces coups dont il commençait à se faire une spécialité, avec le pied cette fois-ci, réservées aux parties les plus sensibles des vilains garçons qui s’en prenaient un jour à sa bien-aimée.
Rix regarda autour de lui rapidement. Le Jargor malgré son acharnement commençait à reculer. Les hommes n’en pouvaient plus, saoulés de coups, eux si peu armés, et il n’y avait guère que chaos en transe dans sa folie destructrice pour tenir encore le choc contre les maréchaux. Il entendit le rappel, l’ordre de battre en retraite, peut-être de Kike, difficile à discerner dans le tumulte des corps entrechoqués et des voix mélées, et il prit Naella par les épaules, la fixant droit dans les yeux :

-Viens, c'est peine perdue, ils sont trop nombreux !
Il tira la jeune fille par la main et suivit les autres, s’arrêtant juste un instant pour observer Chaos qui s’entêtait encore, comme dans un état second, rugissant par tous ses membres comme un lion en cage face aux barreaux humains qui fermaient la ville.
-Chaos, avec nous, ça ne sert à rien, garde tes forces pour d’autres combats !!
Puis il entraîna Naella hors des murs imprenables, sans regrets. Cette défaite avait comme un goût de victoire, le Jargor avait su montrer dans l’attaque comme dans la retraite le même esprit de corps, sauf leur leader naturel qui avait encore fort à faire avec son tempérament belliqueux et qui devait apprendre -un peu- à accepter l’inéluctable et la vérité du groupe.
Chaos
[Après l'attaque du Puy, la journée]

Chaos en avait eu assez de faire les cent pas en taverne, attendant que les miliciens viennent les chercher, lui et les siens, ou attendant l'heure du départ pour fuir ce village. Il était donc sorti en grommelant et en claquant la porte, affrontant le froid. Peut-être que cela allait le calmer et l'aiderait à réfléchir, à s'organiser. Des projets, c'est pas ce qui leur manquait, juste qu'il fallait les réussir, arrêter d'échouer. Peut-être que sa compagne avait raison, peut-être que le brigandage rapporterait autant que le pillage, en moins prestigieux.

Le froid mordillait le bout des doigts du balafré. Il essayait de chasser cette Bête affamée en remuant ses doigts engourdis, mais elle revenait à la charge, à plein crocs ; alors il commença à les mettre à l'abri dans ses poches, jusqu'à ce qu'il sente un parchemin froissé à l'intérieur de l'une d'elle. Il continue à marcher, tout en haussant un sourcil interrogatif. Qu'est ce que cela peut bien être ? Il ne se promène jamais avec des courriers qu'on lui envoie, pourtant. Doucement, il sort le mystérieux objet, le déplie, le parcours. C'est l'affiche qu'il avait arraché à la Grotte, celle de la mise à prix.


Citation:


- 150 écus a celui qui me ramenera la conseillere du Languedoc, la somptueuse blonde Meval, sans la moindre egratinur bien évidament.

- Une paire de couille en moins a celui qui me la ramenera violé ou battu.


Cible facile, petite conseillere du chateau du Languedoc, pas bien grosse, passe partout et plutot pacifiste.

Dédomagement donné a Dijon, duché de Bourgogne, a venir chercher au pres d'Ifrit de Domyos.


Et c'est là qu'une illumination traverse son esprit. La femme sur le dessin, il l'a déjà vu. Il était en taverne avec elle. Son nom, il ne s'en souvient déjà plus, mais c'est sûrement Meval, comme écrit sur le papier. Par contre, sa tête ne vaut pas cher. Et puis, pourquoi ne pas lui faire de mal ? Sûrement une fugueuse dont la famille -noble d'après le sceau- est désireuse de la retrouver. Ils débourseront plus de 150 écus pour elle, surtout qu'apparemment, sa compagne et elle se connaissent. Le prix pour un tel voyage vaut bien 800 écus.

Ainsi, le brigand se mit à parcourir toutes les ruelles et les rues de ce village désertique, les habitants étant certainement frileux. Il trottinait sur le pavé qui a vu battre ses pas cette nuit-même, jetant des regards indiscrets par les fenêtres qu'il était obligé quelque fois d'essuyer. La seule personne qu'il trouva -ou plutôt qui le trouva- fut un soldat qui lui récita un sermon sûrement appris par cœur.


Je me présente Daley je suis le soldat de l'Ost qui est actuellement de garde et j'ai remarqué que vous étiez entré dans notre village et dans notre comté en formation de lance, ce qui est totalement interdit voir les articles de notre coutumier
Article 3.2.3.4. - La constitution de groupes armés (corps d'armes, lances, armées...) sans l'accord du conseil militaire est interdite à tout autre organisme que l'Ost, uniquement dans le cadre de ses missions.
- Seuls le conseil militaire et l'armée détiennent le pouvoir de lever des groupes armés.
Article 3.2.3.5. - Tout rassemblement (c'est à dire toute présence de groupe armé, quelques soient son type, constitué sans l'accord du conseil militaire) sur les terres languedociennes sera considéré comme une action hostile contre notre comté.
Article 3.2.3.6. - Tout groupe illégal devra être détruit dans les 24h sous peine de poursuite pour trouble de l'ordre public ou trahison suivant le cas.
Article 3.2.3.7. - Le franchissement des frontières du Languedoc par des groupes armés, quelque soit leurs types, sans le consentement du conseil militaire est interdit. Cela peut être interprété comme une déclaration de guerre.
Article 3.2.3.8. - Les demandes d'autorisation sont à faire parvenir au conseil militaire 2 jours avant la date du passage et doivent être accompagnées de justificatif.
Article 3.2.3.9. - Le conseil militaire se réserve le droit d'accorder cette autorisation ou non.
Je vous invite donc à me fournir dans les plus brefs délais votre autorisation ou de détruire votre lance.


Certains auraient arboré un sourire innocent, jouant la comédie à coup de "Oh, je ne savais pas, sir !" ; d'autres auraient fait un signe de la tête sans jamais répondre ; quant au balafré, lui, il dit simplement :

Va voir dans l'derche d'un ch'val, si j'y suis.

Et il reprit son chemin, laissant là cette discution entre un vagabond libre et soldat qui s'amuse à défendre des lois pondues par incapables qui, ne se sentant plus uriner une fois au conseil ducal, se sont fait plaisir en créant des lois inutiles. Qu'est ce qu'ils avaient tous avec les corps d'arme et les lance ? Ces groupes à vocation militaire, mais qui n'a de militaire que le nom et le fait qu'on suit aveuglément un meneur, ne servent pratiquement à rien puisqu'on ne peut ni se révolter, ni brigander en "suivant le meneur".

A bout de souffle après avoir fouiller autant de bicoques, le brigand désespérait de trouver la tête de maïs qu'il recherchait. Pourtant, ses 800 écus, il les voulait, et il les aurait. Mais pour l'instant, il allait falloir se ressourcer dans une taverne, espérant qu'ils aient un peu de cette pisse de rat qu'ils osent appeler "bière". Ironie du sort ou coup du destin, au tournant d'une ruelle, se dirigeant vers la taverne, la conseillère languedocienne était là, marchant d'un pas lent et régulier. Elle se baladait, quoi. Et depuis tout ce temps, il la cherchait pour rien. Chaos retroussa ses narines, expirant un grand coup, regarda autour de lui et tira en silence son épée. Ce n'était pas le moment d'échouer une nouvelle fois.

Il s'approcha à pas de loups tandis que la femme continuait à marcher, paisiblement, ne semblant pas encore l'avoir repérer. Le brigand quant à lui accéléra le pas, levant son épée en l'air, et...


Crac !

Une branche morte vient de craquer sous sa botte. Sa victime se retourne, main sur la garde de son épée. Elle était prête à lui planter sa lame dans le rein, alors, sans hésitation, le Tyran du Jargor percuta la tête de maïs avec le plat de son épée. Elle n'eut heureusement pas le temps de l'éventer, et tomba au sol, assommée. Dernier regard autour de lui, aucun témoin de son crime. Et c'est tant mieux. Chaos range son épée avant de ramasser le corps, espérant que sa compagne n'allait pas faire une crise parce qu'il a assommé une de ses amies.

Ouf ! C'qu'elle pèse l'donzelle ! Doit pas manger qu'du pain !

Il essaie de remettre la masse inerte sur son épaule, avant de se mettre en marche vers la sortie de la ville, jetant au passage l'affiche de mise à prix sur le sol. Ses hommes l'attendaient sûrement pour prendre le départ. Une nouvelle destination pour de nouveaux projets, gardant la précieuse leçon que son séjour au Puy lui a donné : être son seul maitre, et travailler avec ses hommes, car il n'y a qu'en eux qu'il peut avoir confiance, et ce sont aussi les seuls qui accepteraient de porter le sac à viande qui lui a malmené le dos, pendant que leur "meneur naturel" écrivit deux courriers avec un morceau de charbon et du parchemin déjà utilisé.

Citation:
A Aurore de je-ne-sais-plus-quoi dicte La Chieuse, Maire du Puy,

Nous sommes partis de votre village sans encombre. J'en déduis donc soit votre procureur est à un bal, soit que vous n'avez pas transmis les preuves et nos noms pour l'acte illégal que nous avons commis chez vous. Inutile de me répondre, je sais d'avance que je vous dois un remerciement que je vous donnerais si je repasse un jour par ce trou où vous avez élu domicile. Quoi qu'il en soit, si un jour vous décidiez de changer de voie et de ne plus être sous le joug d'abrutis qui se font du bien en donnant des ordres et en écrivant des lois inutiles, contactez moi.

A un jour, peut-être,
Chaos d'Erzulie Dantor


Post Scriptum : ci-joint, une liste plus complète des hommes qui devaient piller votre mairie -vide, il parait- avec moi et mes hommes. Faîtes en bon usage.
Santiagoriccardo
Rosamaria
Marala
Lerodeur
Elfenoire
Homerde
Celeste.
Momo_la_teigne


Citation:
A Ifrit de Domyos,

J'ai lu votre mise à prix à la Grotte pour la conseillère ducale, et je l'ai entre mes mains, après l'avoir capturé au Puy.

Si je vous écris, ce n'est bien sûr pas pour vous demander de préparer les 150 écus promis, mais les 800 écus que je réclame pour ce boulot. En effet, il y a pas mal de route aller-retour, et j'ai pas envie d'être payer 9 écus par jour. De plus, il existe des risques, le Languedoc ayant un traité de coopération judiciaire avec la Bourgogne. Enfin, tout ce temps passer sur les routes, c'est du temps de passer à ne pas brigander -ce qui représente une perte sèche d'écus et de marchandises en tout genre.

En espérant avoir très vite de vos nouvelles,
Un chasseur de prime

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