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[RP]Pommes , poires , abricots...

--Le_verger
Le verger de Bourbon ,
Où passe la rivière ,
Où les rangées d'arbres fruitiers ,
chaques années fleurissent ,
puis donnent leur produit réspéctifs .
On y trouve de différents fruits par différentes saison ...
Peut être dénicherez vous quelques baies cachés dans les buissons ...
Venez donc aussi , seulement vous promenez .







Sur ce bonne cueillette !
Giuseppino
Giuseppino entre dans le verger.

Il se déchausse afin d'être en pleine communion avec la nature et sentir également l'agréable sensation de l'herbe fraîche sous ses pieds.
Il s'approche d'un figuier et en prend le fruit. Tout en dégustant la chair sucrée de ce dernier, il s'allonge sur une butte d'herbe, sort une bouteille de vieux Cluny qu'il avait dans sa sacoche de cuir, et profite de l'après-midi.

S'octroyant ce repos bien mérité après une journée de pioche, il se perd dans ses pensées:

(Que Mère Nature est généreuse et attentionnée avec nous, elle nous régale de ses bons fruits et de ses bons légumes, nous réchauffe grâce au soleil... mais peut aussi tout dévaster d'une seule colère, d'une seule tempête, d'une seule neige... Si belle et si cruelle... La nature est vraiment LA femme fatale par excellence, tant aimée que détestée... AAaahh... Matrice originelle, féconde nature.................)

Giuseppino pousse alors un long soupir.
Soudain il s'accoude : le mineur épuisé qu'est Giuseppino est tiré de ses pensées car il croit avoir entendu un bruit...
--__lawrence


Il se baladait dans les ruelles de Bourbon, le ventre noué tellement il avait faim. Pas mangé depuis ... quelques jours aussi, fallait le comprendre le môme. Quoi que, quand on le voyait, on pouvait se demander si c'était pas un adulte ce gars. Il avait plus trop une tête de môme maintenant. Mais bon avec sa silhouette squelettique, on pouvait le prendre pour un enfant...
Bref, le môme vagabondait dans Bourbon, cherchant où il le pouvait de la nourriture. Au fil des heures il avait de plus en plus faim le pauvre ... Et à cette heure là, il n'y avait personne dans les rues, il ne pouvait pas mendier ... Il fallait donc qu'il trouve un endroit où manger parce que sinon, il allait crever le pauvre. Et crever au bout d'une quinzaine d'année, c'était pas cool du tout. Enfin bon, ça arrivait à tellement de personnes, qu'au pire. Un de plus ou un de moins ! Ça reviendrait au même. Qui pleurerait sa mort de toute façon ?

Arrivé devant le verger, il se demanda pourquoi il n'avait pas pensé à aller manger là bas plus tôt. Pleins de fruits rien que pour lui ! Il se mit à courir vers l'arbre le plus proche, il avait si faim ! C'est sautant qu'il tenta d'attraper un bon gros fruit. Oui un très gros. Et pas un à portée de main non, un très haut dans l'arbre. Pourquoi celui ci ? Parce que le môme le voulait, c'était tout ! Mais il avait beau sauter aussi haut qu'il le pouvait, il n'arrivait pas à attraper ce fichu fruit. Il retomba donc vite sur ses pattes, regarda bien autour de lui, tenta de trouver quelqu'un qui pourrait l'aider. Il se mit donc à courir autour de son arbre, criant :

- Au secours ! Au secours ! Aidez moi vite !

Il continuait de courir le môme, et personne ne semblait venir. Ça l'embêtait ... si personne ne venait, il allait crever de faim, ou bien de froid. Ben oui, parce que bête qu'il était, il risquait d'attendre toute la nuit à côté de cet arbre, voulant absolument manger CE fruit, le plus gros !
Comme il commençait déjà à en avoir marre de courir, et parce que ça lui bouffait les quelques forces qu'il lui restait encore, il s'assit par terre, tremblant de froid et gémissant, attendant que quelqu'un vienne l'aider.
Giuseppino
Giuseppino, immobile, était alors à l'affût du moindre bruit... il se concentrait...
Lui qui était habitué à entendre des bruits de pioches ne percevait à présent que le doux son du chant des oiseaux, pourtant, il le sentait : bien que tamisé derrière cette douce mélopée hivernale, quelqu'un appelait à l'aide, il en avait la conviction, un lointain écho lui était parvenu...


Le pauvre mineur, fourbu, arriva néanmoins à se redresser : en moins d'une seconde il était debout. Son vieux squelette avait craqué à chacune de ses articulations mais il était sur ses deux jambes.
Il se dirigea, l'ouïe plus en alerte que jamais, à "l'aveuglette auditive", comme par tatônement sonore...


Après avoir marché une dizaine de minutes et commencé à pensé que le vin lui avait tapé sur la tête, il tomba, nez à nez, sur un arbre immensément haut, abondamment fournit.
Mais ce n'est pas tout ! : au pied de cet arbre il vit un jeune homme, peut-être même un enfant, squelettique, tremblant et gémissant de froid.
Il ne connaissait pas ce garçon mais comprit immédiatement qu'il avait besoin de lui.
Il s'approcha prudemment, tenant sa sacoche de cuir au creux de son bras gauche.
Il tenta timidemment une approche :


-Bonjour, je me prénomme Giuseppino, mais vous pouvez m'appeler Giuseppe...


Le garçon, pratiquement mourant, n'eut même pas la force de répondre...

Le sicilien s'assit à ses côté, commença à se décontracter tout en ouvrant son sac à provisions. Il en sortit le vin et les quelques figues qu'il avait ramassé en chemin.

Giuseppino, avec le but de réchauffer le malheureux, lui fit boire quelques gorgées de vin. Même s'il en recracha la moitié, le mineur commença à découper les figues en petit morceaux pour nourrir le jeune homme. Il enleva ensuite sa chemise, et, bien que trouée, espéra qu'elle réchauffe ce pauvre petit en l'installant sur les épaules de ce dernier.


Ils étaient alors tout les deux, l'un contre l'autre, se réchauffant mutuellement. Giuseppino ajouta :

- Reprends des forces mon jeune compagnon... il y a le temps pour faire les présentations...

Giuseppino, veillant d'un oeil sur le malheureux, se replongea dans ses pensées...
--Lawrence_


Il avait attendu si longtemps, pensant qu'il allait crever. Il avait crié un bon coup pour attirer l'attention d'une quelconque personne, mais personne ne venait ... Il bougeait doucement pour se réchauffer, mais il n'était pas bête, il savait qu'il n'y arriverait pas. Il voulut crier une nouvelle fois, au cas où personne n'ait entendu, mais il n'arrivait à produire aucun son, mis à part des gémissements. Il continuait de se balancer d'avant en arrière, sans cesse. Personne n'allait le trouver ce soir, il allait rester toute la nuit là, il en était sur. Et puis le matin, des gens le trouveraient, allongé par terre. Mort.

Il en était là de ses réflexions, lorsqu'il vit arriver une personne. Il plissa les yeux, tentant de deviner qui c'était. Peut être le Très haut qui venait déjà le chercher. Le môme était déjà mort alors. Sauf que le Très Haut normalement devait bien ressembler à un dieu. Et l'homme qui s'approchait de lui ressemblait plutôt à un pauvre homme, tout comme lui. Ça ne pouvait être le Très Haut ... donc, le môme n'était pas mort ! Excellente nouvelle...
L'homme s'approcha du gamin, une sacoche sur le bras. Le môme songeait à la lui voler, mais n'ayant plus aucunes forces, il ne fit que regarder le gars. Il portait une chemise miteuse, surement pas riche l'homme alors, et puis il lui adressa la parole, d'une voix plutôt amicale ... et peut être aussi un peu timide. A croire qu'avec son apparence squelettique le gamin pouvait effrayer des gens, voire les intimider.
Il essaya d'ailleurs de lui répondre, de se présenter lui aussi, mais encore une fois, il n'arrivait pas à parler, ne faisait que gémir sans arrêt.

L'homme avait apporté de la nourriture et un liquide bizarre avec lui. Le gamin avait tellement soif, et surtout faim, qu'il se jeta avec avidité sur la nourriture. Enfin il pouvait manger ! Mais avec l'engourdissement il en recracha pas mal ... dur de manger quand on est gelé.
Il eut le droit ensuite à la chemise miteuse de l'homme, ça l'aidait à se réchauffer un peu plus au moins.

Et quand il fut bien mieux, il se tourna vers l'homme qui l'avait aidé. Fallait bien qu'il le remercie à un moment, et puis aussi qu'il se présente. D'ailleurs il essayait de se rappeler du nom de l'homme... Giuseppe qu'il avait dit. Bizarre comme nom, mais faut dire que c'était pareil pour celui du môme.
Il ouvrit donc la bouche, réussit à sortir quelques mots, ça changeait des gémissements qu'il poussait au moins :


- Merci ...pour l'aide.


En se montrant du doigt, il ajouta :


- Moi, Lawrence.

Le môme espérait que Giuseppe l'avait comprit... il fallait avouer qu'il ne parlait pas très bien. Un peu logique, l'était pas du pays aussi ! Il venait de très loin, et ça se voyait peut être sur son visage, qui sait... En tout cas, il était vraiment content d'avoir rencontré cet homme. Il savait au moins qu'il n'allait pas mourir tout de suite et c'était déjà ça.
Lawrence regarda autour de lui, ça devenait de plus en plus sombre dehors, peut être que son compagnon voudrait bien l'héberger pour un soir, qu'il ne dorme pas dehors, dans ce froid. Il réunit donc les quelques forces qu'il lui restait pour réfléchir, et demander ceci :


- Vous pourriez ... m'héberger ?
Giuseppino
Giuseppino se mit à sourire quand le jeune garçon le remercia pour son aide.

A ce moment là, il vit le malheureux pointant un doigt tremblant dans sa propre direction qui articula péniblement : " moi, Lawrence".

Le sicilien s'empressa de répondre d'une voie claire mais non moins éraillé :


- Je me présente : je m'appelle Giuseppino, je me suis récemment installé en ce village de Bourbon.
J'ai même eu la chance d'acquérir récemment un champ de blè, enfin... une chance, si l'ont peut dire! les récoltes ne sont pour l'instant pas très bonnes en cette saison... une charge de travail en plus quoi...


Giuseppino s'arrêta net car il comprit que ce garçon n'avait peut-être pas rencontré grand monde depuis un petit moment et qu'il avait perdu l'habitude de la discussion et puis... Lawrence... ce nom... pas vraiment Bourbonnais... avait-il seulement compris ce que Giuseppino venait de lui dire?... mystère...

Puis, chaque chose ne son temps : d'abord l'action, ensuite le repos!
Giuseppino se lève alors afin d'emmener le gamin chez lui afin que ce dernier recouvre des forces lorsque ce dernier, encore assis à même le sol léve sa tête pour orienter son regard vers Giuseppino, Lawrence dit alors :


- Vous pourriez... m'héberger ?

Le mineur lui répond :

- C'est justement ce que j'allais faire petit! allez viens! direction la maison!...
T'arriveras à te lever seul, ça va? sinon, je peux t'aider à marcher jusqu'à chez moi petit. Quand on pioche toute la journée, on n'est plus à ça près!


Giuseppino sourit et fit un clin d'oeil à Lawrence.

Il se dit ensuite à lui même qu'il aimait bien ce petit. En revoyant le môme il se revoyait un peu lui même, il y a quelques années, quand il était arrivé ici même.

Ouais!, il aimait bien le môme et ferait en sorte qu'il reprenne des forces...
Ils allaient certainement devoir se serrer chez lui, dans sa petite bicoque, mais c'est pas grave! lui aussi aurait bien aimé rencontrer quelqu'un qui l'aide à son arrivé... puis, quand y'a d'la place pour un, y'en a pour deux!
Sacré p'tit!...
--Lawrence_


L'homme avait beaucoup parlé au gamin, il avait aligné tout pleins de mots. Et le gamin il avait pas tout compris... Déjà que c'était dur pour lui d'aligner quelques phrases "faciles" alors quand quelqu'un partait dans un monologue, c'était trop dur à suivre. Mais étrangement, il l'avait quand même pas mal écouté.
Et il avait cru comprendre quelques petits trucs, mais il en était pas trop sur. Et comme il était fatigué, il s'était tut pour ensuite reprendre la parole, alors que son compagnon s'était relevé. Celui ci lui avait répondu d'un air amical qu'il allait l'héberger chez lui. Excellente nouvelle pour le môme.
Cet homme. Il l'aidait alors qu'il ne le connaissait même pas. Comment le remercier ? Pour ce qu'il faisait ... aider un gamin, un inconnu.
Faudrait qu'il trouve un moyen de le remercier seulement... il avait aucun sous, et aucun bien... Il en volerait sinon.
Mais peut être qu'un fruit irait à son compagnon. Le môme se leva le plus rapidement qu'il put, donc à une vitesse bien réduite, jeta un coup d'oeil au gros fruit qu'il voulait quelques minutes - ou heures - plus tôt, et en attrapa un bien petit mais à portée de main.
Il rejoignit son .. protecteur en une dizaine de pas, et sortant du verger, lui donna le fruit et murmura :

- Merci ..Giuseppe

Cet homme lui avait redonné de l'espoir.Un fruit ne pourrait rien changer, un petit fruit minable ne pouvait pas montrer combien il lui était reconnaissant. Mais c'était déjà ça.
Il jeta un regard au ciel, aux étoiles. C'était peut être Dieu qui avait envoyé son compagnon jusqu'à lui. Ou peut être pas... Quoi qu'il en soit, le gamin adressa un autre remerciement, cette fois ci intérieur, et pas pour son ami. Pour le Très Haut.
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